(yolo#2) damage done.

damage done
Ce squelette enfantin fait frémir, car ses mains fluettes et livides portent l'anneau des épousées, et sa tête tombe en poussière au milieu des fleurs d'oranger.

- février 2008 -
Le corps énorme de Göran se heurte aux encombrants dans une cacophonie brutale. Le réduit porte bien son nom ; étroit et bas de plafond, cette pièce magiquement verrouillée ne laisse ni la lumière du jour ni vraiment beaucoup d’oxygène l’habiter. Elle est au contraire pleine d’objets et d’artefacts entreposés là le temps qu’ils repartent dans le circuit illégal, plus ou moins rangés sur des étagères en bois contre lesquelles le Black Hand se heurte à répétition depuis qu’il est entré.

Göran transpire à grosses gouttes sous ses mailles de textile. Il se tourne et se retourne dans tous les sens, puis se plie et se déplie, comme s’il cherchait quelque chose dans le stock. Ses gestes sont animés par une énergie inhabituelle, désespérée, bien que le bras gauche soit inerte car immobilisé dans une attelle en cuir et surtout de fortune, confectionnée à la va-vite. "Where the f--shut up!!" Des postillons s’étalent sur un bas-relief antique récemment acquis. Il manque le renverser et le briser en mille morceaux quand il trébuche en voulant changer de position.

Amycus ne lui parle plus vraiment. Sa voix s’est réduite au silence quand Göran a avalé les opiacés de contrebande achetés au Chengduan. Mais il continue de le sentir, dans sa tête, sous sa peau, peser le poids d’un homme mort qui en veut à sa vie. Le temps de possession s’allonge de plus en plus. Ce n’était au début que des minutes. Il se compte maintenant en heures. Et bientôt en jours ; Göran en a l’intime conviction. "Shut up shut up shut up", le same traverse précipitamment ses lèvres écaillées. Amycus ne lui parle plus vraiment. Mais Göran a l’impression d’entendre son rire résonner contre les parois de son crâne sans la moindre intermittence. Il se frappe parfois la tempe de sa main libre, secouant ses mèches grises et grasses qui valdinguent en même temps que sa raison.

Le regard usé du suédois trébuche enfin contre la lueur d’une lame lui parvenant de derrière deux caisses. Il se précipite pour les dégager, fait tomber une partie du contenu et dépose sans précaution le reste à terre, avant de tendre le bras droit pour attraper l’arme. Il s’agit d’une hache au manche court, elle est dans son fourreau et ne paie pas de mine. L’artefact pue cependant la magie noire. Dans sa dernières missive, Bob lui en a brièvement parlé - littéralement parlé, le Black Thumb étant incapable de lire plus de deux mots à la suite. Bob s’est fendu d’une conclusion alarmiste, mais pas tout à fait fataliste. T’es foutu, Swall, ont été ses derniers mots. L’expert en magie noire a marqué une pause interminable et beaucoup trop théâtrale avant d’ajouter un mais vicieux - de ceux qui redonnent un peu d’espoir. C’est là qu’il lui a parlé de cette hache sacrificielle, envoyée à sa boutique quelques mois plus tôt après une longue auscultation entre les mains studieuses de Bob. Combattre le mal par le mal, lui a-t-il dit, de suite après lui avoir conseillé de trancher le bras greffé grâce au dit artefact. Une lame banale le tuerait. Göran le sait pour l’avoir entendu de la bouche de plusieurs alchimistes plus ou moins certifiés - celui à l’origine de cette greffe compris ; la magie vaudou liée au bras d’Amycus s’est aussi liée à la sienne, si bien que toute annihilation de celle-ci reviendrait à s’attaquer soi-même. C’est un peu comme une maladie auto-immune, a précisé Bob, avant de ronronner un rire acerbe, m’enfin, je m’égare en détails que tu ne vas de toute évidence pas piger. Enfoiré. Même invisible et dicté par une missive magique, le Black Thumb ne peut toujours pas le piffrer.

Göran s’est effondré par terre, dos contre les étagères. Il continue de suer et sent chacune des gouttes coulant le long de son front comme si c’étaient des doigts couvrant sa gueule. Il respire fort. Il essaie de se concentrer sur les mots optimistes de Bob et d’oublier ceux pessimistes ((…) n’empêche que c’est pas une science exacte, y a toujours un risque pour que ça ne marche pas (…)). Il retire la lame de son fourreau et la place pile au-dessus des points de suture grossiers encore visibles aujourd’hui. Le poing de Göran tremble un peu. Et puis plus du tout. Au pire, ça rate. Au pire, tout s’arrête.

La lame se lève.
Et s’immobilise.

Quelqu’un vient d’entrer dans la boutique. On entend distinctement le carillon rouillé finir de tintinnabuler ses notes grossières. Le bras armé de Göran s’abaisse mollement. Il peste et jure du patois, avant de beugler à travers pièce : "I'm closed!" Quelques bruits lui indiquent qu’on ne part pas. Sa barbe s’ébroue d’une plâtrée de nouvelles injures, puis il fait l’effort de se lever, entraînant à sa suite plusieurs autres objets qui tombent à la renverse tandis qu’il met tout son poids sur une étagère pour s’aider à se relever. Il ne sait pas pourquoi cette visite surprise l’a fait s’arrêter quand il aurait pu continuer. Il ne sait pas si c’est parce qu’il a peur d’échouer. Ou de réussir.

"You are deaf?!", il arrive derrière le comptoir, masquant de son envergure les pâles lumières des quelques bougies flottantes. Quand il voit qui est le client, ou plutôt la cliente, Göran s’arrête, hébété. "… Liv…" En chair et en os. Ils ne se sont pas vus depuis facilement vingt ans, mais elle n’a pas beaucoup changé. Le colosse cligne des yeux, empêché par la surprise d’avancer vers elle. Il sent quelque chose de chaud s’ouvrir dans son poitrail, le soulagement de revoir une tête familière, il y a longtemps aimée. "What-" Ses vieux yeux roulent jusqu’à une seconde silhouette plus petite, celle d’un gamin. La curiosité l’a semble-t-il mené jusqu’aux présentoirs où sont exposés certains objets et malgré l’arrivée du propriétaire le môme ne s’est pas découragé. Il est en train de tendre une main en direction d’un petit coffret en acajou quand Göran lève son seul bras valide vers lui, la hache au poing. "Don’t touch that!", grogne-t-il si puissamment que le garçon sursaute et file se réfugier derrière Olivia.

Göran prend seulement conscience de son attitude quand il intercepte la peur dans les petits yeux bleus du môme. Une gêne brusque lui tenaille les tripes. Il baisse son bras armé et se justifie dans un marmonnement penaud. "It’s not for kids…" Il a eu sa dose de mésaventures avec la gamine de cette flic Amity. Mais il y a eu autre chose, aussi, une chose que Göran n’arrive pas à s’expliquer sur le moment. Comme un réflexe protecteur. "What do you want, Liv…" En d’autres circonstances, Göran se serait approché et aurait montré un intérêt bien plus marqué pour Olivia. Après tout, même s’ils se sont quittés fâchés, ça ne mérite pas la fadeur qu’il lui réserve dans cet accueil. Mais Göran est pris de court, il barbotte encore dans ses inquiétudes, la main enroulée contre le manche de sa hache, et il craint qu’à tout moment Amycus refasse surface.

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Ce squelette enfantin fait frémir, car ses mains fluettes et livides portent l'anneau des épousées, et sa tête tombe en poussière au milieu des fleurs d'oranger.

- février 2008 -

Liv n’a pas l’habitude des morts.
Pas trop.
Bon, quand vous vivez dans le monde magique, évidemment que vous croisez des fantômes pendant votre scolarité à Hogwarts, que vous êtes surprise par Mimi Geignarde à un moment gênant de votre adolescence, que vous devez également causer parfois avec des portraits d’aïeuls enchantés, mais c’est un quotidien normal dans la vie de toute sorcière et de tout sorcier.
Sauf que depuis quelques temps la magie se détraque, et que certains morts sont revenus à une sorte de demi-existence.

Olivia a déjà connu des deuils successifs. Celui de sa mère. Celui de son frère. Celui pas exact de son enfant, lorsqu’elle avait déposé devant un orphelinat mais qu’elle avait continué de surveiller de temps à autre. Et surtout celui avéré de l’enfant, une fois qu’il était vraiment mort, avant même d’entrer à Hogwarts. Elle avait gardé une photographie, prise à l’insu de l’enfant, qui le représentait, tout fier, posant devant la façade décrépite de l’orphelinat, dans une robe de jeune sorcier neuve, probablement pour un anniversaire. En dix ans, elle avait eu le temps d’oublier la photographie, rangée dans un dossier, lui-même dissimulé dans une bibliothèque, dans un double-fond, comme pour s’empêcher d’y repenser.
Et puis, au moment où la magie avait commencé à faire n’importe quoi, ladite bibliothèque s’était mise à trembler sans que les sorts lancés par Liv ne puissent l’apaiser. Tous les livres avaient finalement été expulsés par les secousses violentes du meuble hanté, et ça n’était qu’à cet instant précis que Liv avait repensé au compartiment secret, et à la photo qui s’avérait pleine d’une énergie magique débordante. Hors de question d’embarquer la photographie au Ministère, où Liv n’avait nulle envie qu’on fouille sa vie privée, elle avait plutôt choisi de la ranger dans un tiroir, en espérant que ça passerait…

Un soir, en rentrant du Ministère, elle avait cru qu’elle avait une hallucination, en trouvant, assis sur son canapé, un enfant de dix ans, qui semblait ne pas comprendre ce qu’il foutait là, et qui ressemblait étrangement au gamin de la photographie qu’elle avait conservée.
Sans qu’elle puisse l’expliquer, Griffin était ainsi, soudainement, revenu dans sa vie.

* * *

“I’m taking you to see an old friend of mine.”, explique Olivia Rashford alors qu’elle vient d’enjoindre au jeune garçon aux boucles sombres et aux yeux clairs de s’habiller chaudement. Ça faisait maintenant trois mois que l’enfant s’était matérialisé dans son salon, et Liv avait l’impression qu’elle n’avait pas vraiment eu le temps d’apprendre à le connaître (mais elle n’était pas vraiment sûre d’en avoir envie, d’ailleurs, de peur peut-être de regretter ce qu’elle avait fait vingt ans plus tôt). Au reste du monde qui avait pu la croiser parfois en compagnie du jeune garçon, elle l’avait présenté comme un neveu éloigné. Rien de très compliqué pour une femme à la tête d’un service secret que de produire des papiers plus vrais que nature et une identité à peine éloignée de la vérité. Non, ce qui était plus compliqué parfois, c’était de s’assurer que certains spécialistes du Ministère ne s’intéressent pas trop à ce neveu qui restait pas mal chez elle. Elle avait beau lui faire des recommandations avant de partir travailler, elle ne pouvait pas non plus l’enfermer à longueur de journée…
Et pourtant, c’est ce qu’elle considérait comme la meilleure solution (et une des raisons pour lesquelles elle n’avait pas voulu garder l’enfant après l’avoir mis au monde).

“How old?”, demande Griff, alors qu’il enfile un pull épais. “Not that old.”, souffle-t-elle, tout en songeant que ça fait près de vingt ans qu’elle n’a plus vu ce vieil ami dont elle parle avec calme. “Why do you need to see him? - I need his help with something.” Les réponses que Liv fait à Griff sont toujours très évasives. Le garçon s’en est rendu compte assez vite, mais il ne cherche pas à pousser pour obtenir des réponses. Olivia suppose, sans jamais avoir cherché à en savoir plus, qu’il a appris à l’orphelinat à ne pas trop creuser. “Do you really need me to come? -What, like you have something better to do right now?” Griff secoue la tête, enfile ses chaussettes et ses chaussures sans plus rien dire, tandis que Liv regarde son reflet dans le miroir, tourne un peu la tête pour scruter les pattes d’oie au coin de ses yeux. Qu’est-ce qui lui prend ? Ce n’est pas comme si elle avait besoin de séduire à nouveau le Suédois, hein.
Quoique, ça pourrait aider ?
Non.

Après s’être passé une main dans les cheveux, elle attrape sa cape à la doublure chaude, vérifie qu’elle a bien tout, et attire à elle une petite bourse sans fond dans laquelle elle a préalablement rangé les affaires de Griffin. Prenant la main du garçon dans la sienne, elle lance un dernier regard à la vitre réfléchissante, puis transplane sur l’Allée des Embrumes. Elle maintient fermement la main de Griff dans la sienne, l’empêchant de glisser sur une plaque de verglas, et l’entraîne à ses côtés, jusqu’à la vitrine de la boutique de prêteur sur gages, devant laquelle les yeux du garçon s’écarquillent, lui qui ne comprend pas vraiment ce qu’il voit comme objets. “We’re here.”, confirme-t-elle à l’adresse du jeunot, à qui elle fait signe de la précéder dans la boutique. Un coup d’œil alentour, pour s’assurer que personne ne la surveille, et puis elle entre dans la boutique, pour se faire cueillir par un "I'm closed!" d’une voix un peu trop familière pour la laisser de marbre.
Shit, songe-t-elle, alors qu’il serait tout à fait facile de repartir aussi sec.

Mais elle n’a plus vraiment le choix. Alors elle reste, et secoue la tête à l’adresse de Griffin qui l’interrogeait du regard pour savoir s’il fallait ressortir. Entretemps, le propriétaire des lieux est sorti de son arrière-boutique et est arrivé au niveau du comptoir. Leurs regards se croisent et elle constate, avec une certaine satisfaction muette, qu’elle a laissé une trace dans la mémoire de Göran (même si ça ne sert à rien de s’emballer pour si peu) : "… Liv…" Elle hoche la tête pour confirmer, assortissant cette salutation d’un “Göran.” et le dévisage sans aucune once de gêne, oubliant un instant ce qu’elle est venue faire ici. "What-" entame-t-il, mais il s’interrompt, et Liv suit la direction du regard du maître des lieux, pour avoir la même réaction, un quart de seconde après Göran, qui effraie Griffin en un rien de temps, poussant le gosse à se planquer derrière Liv. (Voilà qui risque de contrarier les plans de celle qui ne veut/peut pas être mère.)

"It’s not for kids…" se justifie Göran, et Liv le trouve presque changé. Is there anything here that is suitable for kids, really? pourrait-elle ironiser, mais elle se retient. Elle vient pour lui demander un service : autant ne pas l’aliéner tout de suite, si possible. "What do you want, Liv…" Il dit ça, à distance, un comptoir et une vitrine entre eux, et la présence d’un enfant en prime. Elle même reste à distance, mais annonce, tranquillement : “I need a favor.” avant d’ajouter, comme pour l’amener à s’apaiser : “But before I tell you any of this, would you please lay down your axe? Griff here will stay put and won’t touch anything, right?” Un coup d’œil à l’enfant derrière elle, qui hoche la tête lorsqu’elle s’adresse à lui. “And I suggest you do close your shop for the time being.” Elle dégrafe sa cape, l’ôte et la plie avant de la poser sur son bras droit. “Please, for old times’ sake.”, utilise-t-elle comme argument supplémentaire, avec un sourire ravageur et un sourcil arqué, tandis que le môme est dans son dos.

"I need a favor." Göran s’ébroue dans un mélange de grognements désapprobateurs et couinements de semelles. Liv ne s’en voit pas impressionnée et sa voix calme poursuit, presque trop raffinée au-dessus de ce miasme bruyant. "But before I tell you any of this, would you please lay down your axe?" Comme ramené à la situation, Göran fronce les sourcils et jette un œil étourdi à sa main, qui tient en effet et à grosse poigne l’artefact retrouvé. Nouveau grondement, sortant cette fois de ce poitrail épais qui s’obstine à rester loin d’elle. Après un soupir mi-résigné mi-agacé, le suédois amorce son mouvement pour reposer la hache sur le comptoir - tout de même près de lui. "Griff here will stay put and won’t touch anything. - He better", entend-t-on gronder derrière chichots. "Right?" Göran déplie son regard vers le morveux, suivant celui concerné de Liv qui se fait obéir sans effort.

Göran se prend à observer leur promiscuité et l’aisance avec laquelle cette paire pourtant mal assortie fonctionne. Ce doit être un neveux ou le gamin d’un.e ami.e. Il imagine mal l’espionne s’alourdir du poids d’un garçon qui lui est étranger ou en tout cas pas s’emmerder d’autant de pédagogie verbale et non-verbale avec un inconnu de la taille d'un elfe. Liv n’a jamais trop aimé les mioches. Göran s’en souvient comme il se souvient d’un nombre incalculable d’autres souvenirs inutiles les concernant.

"And I suggest you do close your shop for the time being." Les yeux bleus, transpercés de veines qui ont éclatées pendant la lutte psychique de ces derniers jours, glissent paresseusement vers l’entrée du pawnshop. Un juron same éclate, aussitôt suivi par la sortie du proprio qui quitte enfin son revers de comptoir - il ne prend pas l’arme avec lui, mais y pense très fort. "Please, for old times' sake." En passant près d’Olivia, qui a déjà ôté sa cape, Göran avertit. "Don't get too comfortable." Il ne sait pas ce qu’elle vient foutre ici, après tant d’années à s’être - plus ou moins sciemment - évités, mais sa présence est gênante à tant de niveaux qu’il ne saurait pas par où commencer s’il devait faire une liste (et savait écrire). Son grand sourire matois s’imprègne un instant sur la rétine usée de Göran et continue de voleter devant lui même alors qu'il est près de la porte et qu’il ferme à clé - la pancarte dehors se retourne magiquement, indiquant cette fois pour de bon un CLOSED en lettres noires sur fond jaunâtre.

"Five minutes", prévient le colosse, tandis qu’il rebrousse chemin. "That’s all--you have", fourche-t-il, balayant lourdement l’air de son bras valide. C’est tout ce qu’il peut lui accorder ; Göran, dans son désespoir, a eu très soudainement envie de tout dire à Liv, seule figure familière apparaissant pour la première fois depuis trois ans dans son paysage gris et solitaire. Il regrette qu’ils se revoient dans ces circonstances. Probablement que, dans une autre vie, il aurait été sincèrement heureux de la voir pointer le bout de son nez ici, avec son grand sourire à vous faire rougir dix puceaux d’affilée. "What is wrong with him?", demande-t-il non sans jeter un regard méfiant au garçon, près duquel il repasse. D’ici, Göran peut voir combien sa peau est pâle, presque translucide tant on voit apparaître ses veines. Un frisson malaisant le traverse. Ses yeux croisent ceux du gamin et il s’en détache presque aussitôt, crispé par leur magnétisme froid et le creux qui semble se cacher dessous. Göran a un mauvais présentiment le concernant. Et en règle générale, ses instincts ne le trompent pas.

"If the favor concerns him, it’s no." Göran est revenu derrière son comptoir. Sa main valide s’appuie pesamment dessus, prenant sur elle une bonne partie de son poids alors qu’il attend, dans une posture d’entre-deux, qu’Olivia s’explique.

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