#4 Deamus - Le Reboot

Seamus&Dean

I turn my head upside down, trying to find some kinda way just to tell you I need you, in a way that will be heard. I try to be a poet, but since I met you, I've never been good with words.

25 Décembre 2007, La Madriguera. Dean ne se souvient pas tellement être rentré après sa transformation. Il a fait ça machinalement, s'écroulant sur son lit et tombant presque aussitôt endormi, sans prendre la peine d'enlever ses vêtements ou de vérifier si les autres pensionnaires de la Madriguera étaient dans les parages.

Quand il se réveille, il fait grand jour et il ne semble pas avoir bougé d'un iota, toujours habillé, toujours allongé en travers de son matelas, la tête enfoncée dans sa couette. Il grogne un peu, son corps saisit de courbatures, alors qu'il se retourne sur le dos et se redresse un peu. La planque semble totalement silencieuse - une chose rare - et il suppose que les autres sont éparpillés dans les autres planques pour fêter Noël. C'est en se disant ça que les idées de Dean finissent par s'aligner et qu'il se rappelle qu'aujourd'hui est son anniversaire.

Il avait été un peu triste, en regardant le calendrier lunaire, de se rendre compte que son anniversaire tomberait le lendemain d'une transformation, comprenant immédiatement qu'il ne pourrait rien faire ce jour-là. Finalement, il avait accepté l'idée - de toute façon il n'avait pas vraiment le choix - se consolant en se disant qu'il aurait bien le temps de faire quelque chose avec Seamus, Vanessa, Raheem, et les autres un autre jour.

En théorie, il s'était dit que ce n'était pas si grave. Les anniversaires, ça fait longtemps qu'il ne les célèbre plus vraiment. Pas en grande pompe en tout cas. Et puis, c'est un adulte maintenant - presque un trentenaire, on dieu - les goûter d'anniversaire c'est plus de son âge. Mais maintenant, un peu misérable et seul dans sa chambre, encore vêtu de ses vêtements de la veille, Dean doit bien admettre qu'il déprime un peu. S'il n'était pas épuisé, il se préparerait immédiatement pour aller à la Tour ou à St James. Mais malheureusement, il l'est, épuisé, et donc il se dirige simplement vers la douche, tel un zombie, se change rapidement - un pantalon de jogging et un sweat qu'il attrape machinalement en haut d'une pile de linge propre (qui appartient à Seamus tient, comme par hasard) - et se recouche, déjà un peu plus détendu.

Il somnole quelque temps en écoutant la radio d'une oreille, sans avoir aucune idée de l'heure qu'il est. Il est sur le point de se rendormir quand la porte de sa chambre s'ouvre, le faisant sursauter. Dès qu'il voit de qui il s'agit, cependant, son visage s'illumine et il se sent un peu plus réveillé, Dean ne s'étant pas forcément attendu à le voir aujourd'hui. "Seamus ! Qu'est ce que tu fais là ? Lena t'as pas trainé au Noël des Alvarez-Martillo-Brisbane-Sacramoni-Shacklebolt ?"

le reboot | dean thomas

( en musique )

25 décembre 2007, little ireland.

Essoufflé, il attrapa la serviette de plage qui reposait sur une barrière de la plateforme. Ses joues étaient rouges, ses lèvres violettes et son corps encore plus blanc que d’habitude. La température de la mer n’avait pas déçue, ce qui le faisait manifestement beaucoup rire. Avec son cousin, ils s’étaient lancés le défi idiot de se baigner le lendemain de Noël. Sans surprise, ils étaient frigorifiés, mais par orgueil ils faisaient tous les deux semblants d’être très à l’aise. Pour autant, sans se concerter, ils avaient décidé de ne pas s’attardé trop longuement dans les eaux troubles qui entouraient Little Ireland. « J’avoue, ta planque est vraiment stylé. » Pas peu fier de ce commentaire, Seamus ne put s’empêcher de sourire. Il avait toujours admiré son grand cousin et le simple fait d’avoir une appréciation de sa part le rendait joyeux. A son goût, ils ne passaient clairement pas assez de temps ensemble. Seamus savait que ce dernier lui en voulait toujours un peu d’avoir quitté le pays. Fergus avait toujours été le plus vertueux, et lui ne pouvait qu’attendre le pardon complet.

D’ailleurs, c’était un peu la tendance de son année. Attendre que les autres acceptent sa décision et espérer qu’ils puissent enterrer la hache de guerre. Le temps semblait être le seul remède à ce mot, et visiblement, 2008 devrait être une année plus festive que 2007. Une fois séchés, les deux cousins regagnèrent la chaleur de la planque, qui était exceptionnellement très calme. Avec les fêtes de Noël, les habitants avaient décidé de passer du temps en famille, ce qui rendait les lieux presque désert. Ce fut Fergus qui se dirigea en premier à la douche, tandis que Seamus s’assura auprès de Flimsy que la livraison de sa mère était bien conservée au chaud.

Une fois son tour de douche effectué, Seamus partagea un repas léger avec son cousin, avant de passer une après-midi plutôt tranquille. Rosaleen passa un peu de temps avec eux, avant de retourner à ses occupations. Les Finnigan formaient une famille très soudée, mais depuis maintenant plusieurs années, ils avaient décidé qu’il était trop dangereux de se réunir pour Noël. En Janvier, ils se retrouveront tous ensemble autour d’un repas, à l’abri des regards malveillants du gouvernement et mangemort. Alors que le soleil s’abaissait doucement dans le ciel, Fergus annonça son départ, sûrement en direction de sa petite amie du moment.

Vêtu de son plus beau pull en laine d'Irlande, Seamus attrapa des bouteilles de bières de sa production personnelle. Sans faire de bruit, il gagna le couloir des chambres, avant d’ouvrir une pièce en particulier. Il savait que Dean avait dû dormir toute la nuit suite à sa transformation. Il lui avait naturellement laissé la journée pour récupérer des forces, avant de débouler avec son énergie habituelle. JOYEUX ANNIVERSAIRE ! » 27 ans, ça se fête, comme tous les âges d’ailleurs. Pour Seamus, toute occasion de boire devait absolument se fêter.

De toute évidence, Dean était assez surpris de le voir débarquer, ce qui donnait encore plus d’effet à sa surprise. « Tu as entendu le nom Finnigan dedans ? Non donc tu as ta réponse. » Même si Seamus adorait Elena, ils pouvaient parfaitement se séparer pour passer le réveillon de Noël, d’autant plus que dans quelques jours, les membres de Little Ireland organiseront un nouvel an de qualité. « Et pour ce qui est de Noël en famille, on le reporte, comme tous les ans. C’est trop dangereux comme soirée pour se réunir. » Ce n’était pas la première fois qu’ils décalaient les fêtes, mais Seamus se sentait obligé de préciser afin que l’autre ne se sente pas coupable de retirer un membre à la tablée des Finnigan.

« MAIS… Ma mère m’a envoyé un repas ! » Du coup de baguette magique, il fit apparaître le repas sur la petite table, qui avait été conservée au chaud par les bons soins de Flimsy. « Tadaa ! » Dans la même lancée, il agita une seconde fois sa baguette pour faire apparaître deux petits cadeaux, très mal emballés, sur le sol. « Je sais que tu es fatigué, mais tu vas me faire l’effort d’attendre le passage du père noël. » Ce n’était peut-être pas le Noël le plus festif, mais il se voyait mal laisser Dean seul un lendemain de transformation -encore moins le jour de son anniversaire.

(@malachi walsh)

Quelque part, Dean aurait pu se douter que Seamus passerait le voir. Mais d'un autre côté, cela semblait un peu présomptueux. Et puis, ces derniers temps, c'est pas comme s'il savait sur quel pied danser avec son meilleur ami. Avec eux, depuis le retour de Seamus à l'Ordre, c'était un pas en avant, trois pas en arrière, six pas chassé, un pirouette, et retour à la case des parts. Déjà que Dean lui-même avait du mal à suivre, il ne voulait même pas imaginer de quoi ils avaient l'air vu de l'extérieur.

Le fait est qu'il est assez surpris mais surtout très touché de voir Seamus débarquer pour lui souhaiter joyeux anniversaire, d'autant plus que le moment semble assez chargé, cet anniversaire étant le premier qu'ils célèbrent ensemble depuis le retour de Seamus.

"Tu as entendu le nom Finnigan dedans ? Non donc tu as ta réponse." Dean lève un sourcil étonné, se demandant si c'est bien de l'amertume qu'il détecte là. Lui en tout cas est plutôt content que ses suppositions soient fausses. En plus d'être soulagé de ne pas passer son anniversaire et le jour de Noël seul, il est d'autant plus content d'avoir son meilleur ami avec lui. "Et pour ce qui est de Noël en famille, on le reporte, comme tous les ans. C’est trop dangereux comme soirée pour se réunir. " Dean acquiesce un peu tristement, comprenant bien que les fêtes de fin d'année à l'Ordre ne sont pas qu'une bulle hors du temps pour souffler et se retrouver, mais aussi un brutal rappelle que leur vie n'en plus vraiment une.

Dean n'a même pas pu envoyer de message à la sienne, de famille, la récente faille dans le réseau téléphonique et ce que ça a provoqué ayant coupé tout lien qu'il aurait pu avoir avec sa mère, son beau-père, ses frères et sœurs. Alors il préfère se concentrer sur la famille qu'il peut contacter, à savoir Seamus, Lena, Vanessa, et les autres.

"MAIS… Ma mère m’a envoyé un repas !" Seamus poursuit, jamais du genre à se laisser abattre. Et Dean écarquille les yeux en voyant la table apparaître sous ses yeux. "Tadaa !" "Wow," Dean laisse s'échapper alors que Seamus agite à nouveau sa baguette pour faire apparaître des cadeaux. "Je sais que tu es fatigué, mais tu vas me faire l’effort d’attendre le passage du père noël."

Cette fois, c'en est presque trop pour Dean, qui sent les larmes lui monter aux yeux. Plus jeune, Dean pleurait assez facilement, une apparente faiblesse que son demi-frère se faisait un plaisir de manipuler. Depuis l'Ordre, la personnalité solaire et émotive de Dean avait été remplacé par un certain cynisme - qualifier plus péjorativement - et affectivement - de ronchonchonnage par ses proches. Si les larmes lui montaient aux yeux, c'était en général de colère et de frustration, rarement parce qu'il était profondément touché. Comme maintenant.

"Si je pleure," Dean finit par dire, la gorge un peu nouée et les yeux qui piquent, "me juge pas. Je suis fatigué, c'est tout." Il essaye de désamorcer, les yeux rivés sur les petits paquets, se demandant ce qu'ils peuvent bien renfermer. "Merci, Seam," il ajoute, détournant avec mal son attention des cadeaux et reportant ses yeux sur son meilleur ami. "Vraiment, fallait pas. Je- Je sais pas quoi dire..."

Se redressant un peu plus, Dean fait un peu de place sur son lit pour que Seamus puisse s'y asseoir. "Nourriture d'abord, cadeaux ensuite ?" il demande, un peu timidement, soudain stressé à l'idée d'ouvrir ses cadeaux devant Seamus.

le reboot | dean thomas

( en musique )

25 décembre 2007, little ireland.

L’effet de surprise fonctionnait à merveille. Seamus était ravi que personne n’ait poucave son idée et encore plus de voir le visage de Dean s’illuminer. Après un lendemain de pleine lune, son ami aurait pu le congédier illico-presto, sous prétexte qu’il préférait dormir. Certes, cela aurait été plutôt méchant, mais ces derniers temps, il fallait avouer que le célèbre gentil Dean lui en avait fait voir de toutes les couleurs. Si la plupart voyait le métisse comme un petit agneau, Seamus lui était de ceux qui connaissaient le côté obscur de son ami et qui par conséquent s’en méfiait un peu. Etrangement, cette méfiance n’avait rien à voir avec le nouveau statut de ce dernier. Être ami avec un loup-garou ne le dérangeait pas le moins du monde. Pour autant, il se souvenait de l’agressivité que ce dernier lui avait porté, et même s’il espérait que la hache de guerre soit définitivement enterrée, Seamus restait sur ses gardes, arrondissant un peu plus les angles qu’autrefois.

Pour autant, maintenant que la surprise passait un peu, l’irlandais comprenait qu’il était le bienvenue pour la soirée. Un accueil agréable, alors qu’il prenait déjà place dans la pièce. Le repas de Noël donnait l’appétit, et il ne doutait pas une seule seconde que sa mère s’était donnée du mal pour arriver à ce rendu. Cette dernière avait toujours considéré Dean comme son fils, et maintenant qu’elle savait son fils de nouveau en bon terme avec ce dernier, elle tenait à ce que cela le reste. « Elle veut t’inviter à notre Noël d’ailleurs, si ça te dit. » Une invitation qu’elle ne cessait de répéter, à tel point que Seamus se sentait presque moins désiré que son compère pour ce banquet.

Alors qu’il était déjà en train de grignoter des petits gâteaux apéros, son regard tomba sur les yeux humides de son ami. Surpris et un peu décontenancé par la situation, Seamus resta un instant silencieux, tout en écoutant son ami jouer les sensibles. Finalement, ce fut un rire sincère qui sortait de la bouche de Seamus. « Oh bah non ? Faut pas pleurer ! » De toutes les réactions attendues, les larmes étaient indéniablement les dernières. Il ne souhaitait aucunement faire pleurer son acolyte, encore moins à cause d’un repas.

Définitivement touché par l’intention, Dean jouer les sentimentaux, de qui destabilisa presque l’irlandais. D’une main amicale, il frappa l’épaule de son ami, toujours un peu hilare face à la situation. « Rooh arrête ! » Du genre mal à l’aise dans les expansions de sentiments, Seamus préféra y mettre un terme, et ne put refuser la perche de son ami lorsqu’il aborda le sujet du repas. « Nourriture ET … Boisson ! Des bières de Noël, elles viennent d’Irlande ! » Ravi de pouvoir déguster une bière aux épices, il décapsula deux bouteilles, qu’il ne jugea pas utile de verser dans un des verres qui occupaient la table.

Même s’ils vivaient sous le même toit, les deux amis ne passaient finalement pas tant que ça de temps ensemble. Seamus était souvent occupé à brasser sa bière, faire du bricolage, passer des soirées avec les autres habitants de la planque autour d’une pression bien fraîche ou s’entrainer en boxe. Des activités qui l’occupaient, suffisamment ne pas broyer trop de noir. « Tu as vu, mon projet bateau il avance ! Demain tu devrais venir m’aider à tester la flottabilité. » Nouvelle lubie du blond vénitien, construire un bateau. Pour le moment, le projet ressemblait plus à une petite barque, mais il avait bon espoir de parvenir à quelque chose de sérieux d’ici fin 2008.

(@malachi walsh)

“Elle veut t’inviter à notre Noël d’ailleurs, si ça te dit.” Le cœur de Dean fait un bond et il baisse la tête, ne sachant plus où se mettre. La mère de Seamus a toujours été incroyablement gentille avec lui, l’accueillant à bras ouverts au sein de sa famille, le faisant se sentir comme chez lui sans jamais le laisser se sentir submergé ou perdu au milieu du clan irlandais. C’est quelque chose dont il a toujours été infiniment reconnaissant.

Malheureusement - parce que ces temps-ci avec Dean, y a toujours un problème - cela fait un certain temps qu’il ne l’a pas vu et il ne sait pas vraiment s’il arriverait à la regarder en face après tout ce qu’il s’est passé entre Seamus et lui, ce qu’il a pu dire en son absence et, surtout, depuis son retour. Il doute que certaines de ses choses ne soient pas remontées jusqu’à elle - si ce n’est par Seamus, alors par un de ses cousins. Il se voit donc mal se tenir devant elle comme si de rien était. D’un autre côté, il se voit encore moins refuser son invitation. Et il suppose que Seamus ne verra pas vraiment le problème et reprochera sûrement à Dean de trop vouloir faire son torturé - ce qui n’est pas forcément une mauvaise analyse, soit dit en passant… Il acquiesce donc, un peu ému - parce que c’est le thème aujourd’hui - et sourit. “ça serait avec plaisir. ça fait si longtemps que j’ai pas vu ta mère.” Et puis si Dean est honnête avec lui-même, ça lui ferait peut être énormément de bien de discuter avec une mère, même si ce n’est pas la sienne. Peut être qu’elle pourra l’aider à remettre ses idées en place et qu’il arrêtera ses sauts d’humeurs incessants. Surtout si cela peut lui éviter de chialer devant Seamus…

“Oh bah non ? Faut pas pleurer !” Dean rit, un rire un peu tordu, un peu plaintif, les larmes continuant de couler alors qu’il frotte ses yeux avec les paumes de ses mains comme si ça allait changer quelque chose. “Crois moi, c’est pas volontaire,” il rétorque, se doutant bien que Seamus doit le trouver au mieux bizarre, au pire absolument pathétique. Lena, tu devais me coacher bordel… “Rooh arrête !” Seamus poursuit, faisant écho à ce que Dean se répète en boucle dans sa tête. Arrête, Dean, arrête !

“Désolé, désolé, c’est la lune, ça me retourne la tête,” il explique, loin d’être convaincu et surtout d’être convaincant mais malheureusement c’est tout ce qu’il peut proposer ce soir. “Donc !” il lance pour montrer qu’il s’est repris - même si son cœur bat toujours n’importe comment, que ses yeux piquent, et que ses joues sont mouillées. Il préfère faire parler Seamus parce que lui, clairement, son corps et ses émotions sont contre lui ce soir. Le lancer sur la nourriture et les cadeaux semble le mieux.

“Nourriture ET … Boisson ! Des bières de Noël, elles viennent d’Irlande !” Et la boisson, oui. Excellente idée. S’il arrive à se contrôler et à ne pas partir en vrille comme la dernière fois - dans le bar moldu ou à Halloween, choisissez l’un des deux - ça devrait au moins l’aider à se calmer. “Merci.” Dean accepte l’une des deux bouteilles et se contrôle pour ne pas faire celui qui se jette dessus mais dès qu’il commence à boire, il prend au moins deux longues gorgées histoire d’adoucir sa gorge, en feu depuis qu’il s’est mis à pleurer.

“Tu as vu, mon projet bateau il avance ! Demain tu devrais venir m’aider à tester la flottabilité.”

“J’ai vu ça,” Dean acquiesce, un petit sourire aux lèvres face à la fierté de Seamus. “T’es en train de nous faire un sacré truc. Pour la flottabilité, pourquoi pas. Mais je veux zéro blague sur les chiens mouillés,” il ajoute, en pointant sa fourchette vers Seamus, en sachant pertinemment qu’il tend le bâton pour se faire battre.

“En tout cas, tu pourras remercier ta mère. C’est délicieux. Bien meilleur que le sandwich poulet moutarde qui m'attendait dans le frigo.” Il sent alors une nouvelle vague d'émotions arriver. Il aurait pu être tout seul aujourd’hui mais Seamus s’est assuré qu’il passe un vrai anniversaire, il est resté pour passer la soirée avec lui, il le laisse être bizarre, il - Dean est coupé par un énorme bâillement qu’il ne voit pas venir. Une main devant la bouche, il la pointe avec l’autre. “Tu vois ? Je t’avais dit, la fatigue. Désolé si t’as prévu des folies ce soir, je risque pas de faire long feu.” Et quelque part, ça l’agace parce qu’autant passé sa journée et sa soirée au lit quand il était tout seul ça lui semblait convenable pour son anniversaire, autant maintenant que Seamus est là, il n’a aucune envie de dormir de si tôt. “Mais promis, je vais faire de mon mieux.”

le reboot | dean thomas

( en musique )

25 décembre 2007, little ireland.

Dean avait toujours été un invité d’honneur chez les Finnigan. Son père l’adorait parce qu’il pouvait parler foot avec un sorcier et sa mère voyait en lui, un presque second fils. A l’époque, avant qu’ils deviennent des fugitifs, le métisse passait beaucoup de temps dans l’humble demeure de la famille, souvent trop peuplée avec les oncles, tantes et cousins, cousines. Une grande famille qui s’aimait profondément, qui se retrouvait aujourd’hui de se voir dans l’ombre. « Elle sera ravie, je crois elle te préfère même à moi. » Seamus le disait sur le ton de l’humour. Il n’avait jamais douté de l’amour de sa mère. Cependant, il savait que la plupart des gens préférait son ami à lui, une fatalité à laquelle il s’était habitué. Son meilleur ami ne l’était pas pour rien, il méritait sans aucun doute cette sympathie collective.

Bien que leur amitié ne soit pas totalement réparée -si cela était d’ailleurs possible, les deux hommes avaient retrouvé un semblant de tranquillité et de spontanéité. Seamus n’avait jamais été très rancunier et même si les sautes d’humeur de l’autre l’avait blessé, il ne se voyait pas couper les ponts. Une persévérance qu’il saluait aujourd’hui, ravi de partager un réveillon de Noël avec son plus ancien ami. Au début, il avait boudé l'arrivée de son ami à Little Italy 2.0, mais finalement, cette présence ne le dérangeait pas. Il fallait dire que Seamus se sentait parfaitement chez lui ici. Il vaquait à ses occupations, encore plus depuis son confinement en solitaire. Les autres ne s’étonnaient plus en le voyant s'atteler à de nouveaux projets, comme le dernier en date.

Fabriquer un bateau lui était venu à force de guetter l’océan. Peu se moquaient, mais peu y croyaient. Au fond, il se moquait bien de l’intérêt des autres pour son idée, du moment que personne ne venait l’embêter. Pour autant, il ne serait pas contre la participation de ses amis les plus proches. Non seulement, cela l’aiderait à avancer plus vite, mais surtout, cela serait l’occasion de passer un peu de temps ensemble. Dean ne semblait pas contre l’idée de tester le prototype, qui à tomber 20 000 lieux sous la mer. En échange, il ne demandait qu’une seule chose, une impasse sur les blagues concernant son nouveau statut.

La demande ne manqua pas de faire rire l’irlandais, qui fit mine d’y réfléchir. « Tu voudrais que je me prive d’un des meilleurs panel de blague ? Jamais de la vie. » Si l’amitié offrait bien un privilège, c’était bien celui de pouvoir se moquer en toute bienveillance. Seamus ne comptait aucunement s’en empêcher et il savait qu’au fond, Dean ne le prenait pas mal. Il n’avait jamais été le plus sensible lorsqu’il s’agissait d’être empathique, mais il possédait une qualité, sa loyauté qui valait bien plus que la politesse.

Le repas, confectionné avec amour par sa mère, semblait ravir les papilles de son ami qui voulait déjà la remercier. « Eh bien tu pourras lui dire toi même. » L’irlandaise y avait mis du cœur et appréciera sans aucun doute un retour de la part de la star de la soirée. Célébrité qui baillait à s’en décrocher la mâchoire, ce qui fit de nouveau rire le plus âgé de quelques mois. « Dis le si je te fais chier surtout. » Sa transformation nocturne l’avait fatigué, un ressenti que Seamus ne pouvait pas comprendre, mais qu’il acceptait. « Non t’en fais pas, j’avais rien de prévu d’autre. » De toute manière, il n’avait jamais été très boîte de nuit.

Alors qu’il dévorait avec appétit les plats, il se tourna vers son ami qui en faisait de même. « Alors 27 ans, ça fait quoi ? » Un âge entre deux, qui commençait sérieusement à sonner comme 30 ans (mdr, je viens d’y passer). Ils étaient des adultes. Bientôt, ils seront ce qu’ils avaient longtemps appelé des “vieux”. Et pourtant, ils étaient toujours là, à partager une soirée d’anniversaire, comme au bon vieux temps. « Ca va faire 16 ans qu’on se connaît maintenant ! On a bien fait de choisir ce compartiment dans le train. » Seize ans. Une information qui le faisait sourire, parce qu’elle était belle.

(@malachi walsh)

Avant, Dean n'était pas plus sensible que ça aux commentaires dépréciatifs que Seamus fait régulièrement. A l'école, c'était vu comme de l'humour, une ironie évidente qui faisait parfois échos aux paroles des professeurs et qui servait surtout à désamorcer des situations trop sérieuses et témoigner d'une certaine humilité. Aujourd'hui, cependant, Dean entend cette tendance à l'autodépréciation plus difficilement. Il ne sait plus vraiment comment la recevoir et ne sait pas si c'est dû à un gain de maturité de sa part, ou à un reste des blessures infligées à Seamus par l'accueil qu'il a reçu à son retour. Le fait est que quand Seamus prétend que sa mère le préfère à lui, Dean grimace, s'ajuste là où il est assis, et fixe son regard sur son assiette, plutôt que d'acquiescer et de prétendre que c'est évident, comme il l'aurait fait auparavant.

Ce commentaire, pourtant anodin, souligne une nouvelle fois la culpabilité de Dean et le fait que leur dynamique a réellement changé ces dernières années, et le malaise - qu'ils s'étaient pourtant jurés d'estomper - n'en est que plus grand.

Heureusement, dans ces cas là, les blagues de Seamus sont leurs meilleures alliées et sans surprise, la perche tendue par Dean est saisie sans hésitation. "Tu voudrais que je me prive d’un des meilleurs panel de blague ? Jamais de la vie." Dean plisse son nez mais sourit tout de même, se disant que subir les terribles blagues de son meilleur ami n'est pas un prix très cher à payer si cela veut dire qu'ils peuvent passer du temps ensemble sans que ça vrille.

"Dis le si je te fais chier surtout." Dean rigole doucement avant que Seamus n'ajoute, "Non t’en fais pas, j’avais rien de prévu d’autre."

"Tant mieux." Dean est, assez égoïstement, soulagé. Seamus aime tellement faire la fête qu'il aurait très bien pu se servir de l'anniversaire de Dean pour inviter pleins de gens à la planque. Et pour le moment, Dean n'est pas d'humeur à partager.

"Alors 28 ans, ça fait quoi ? Ca va faire 16 ans qu’on se connaît maintenant ! On a bien fait de choisir ce compartiment dans le train." Le sourire de Dean se fige, l'information ayant sur lui comme l'effet d'une gifle.

Seize ans, c'est long. Une éternité, presque, surtout étant donné qu'ils ont eu le temps de vivre quinze vie depuis leur rencontre dans le train. Elève, fugitif, soldat, ami, meilleur ami, c'est compliqué... Dean a soudainement un goût amer dans la bouche mais il essaye de le masquer, ne voulant pas que Seamus interprète mal son changement d'expression.

Au milieu de tout ça, quand même, il y a le fait que Seamus ne semble pas regretter leur rencontre. Dean se raccroche à ça, et plutôt que de ramener une nouvelle fois sa culpabilité sur le tapis (Lena l'a quand même un peu coacher), il se laisse saisir l'opportunité.

"J'avoue que je sais pas comment j'aurais fait sans toi. J'étais tellement paumé ce jour là, petit moldu que j'étais. J'avais zéro idée de ce qui était en train de m'arriver." Il se tourne vers Seamus ensuite et ajoute, "Je crois que je t'ai jamais vraiment remercié de m'avoir accompagné d'ailleurs. T'aurais pu te moquer ou m'envoyer balader avec mon milliard de question. Mais t'es resté et tu m'as aidé. J'étais tellement épaté par ce que tu me racontais, j'avais pratiquement des étoiles dans les yeux."

Dean s'est souvent demandé, en comprenant ses sentiments pour Seamus, à quel moment ils étaient apparus mais en disant ça, il se rend compte qu'en fait ils ont peut être toujours été là, petit Dean époustouflé par ce garçon tout feu tout flamme qui débitait ses explications plus vite que la lumière.

Un peu ému, il ajoute, "Qui aurait prédit qu'on en serait là aujourd'hui ?"

le reboot | dean thomas

( en musique )

25 décembre 2007, little ireland.
Il y a un vieux dicton moldu qui dit qu’après sept ans d'existence, une amitié devient éternelle. Une jolie phrase que son père voyait comme un argument scientifique et que Seamus avait fini par intégrer. Malheureusement, ces dernières années, leur amitié avait été mise à mal, remettant cette certitude en question. Peut-être que l’amitié est finalement aussi fébrile que la vie et qu’à n’importe quel instant, elle peut cesser d’exister. Une vision négative qui l’a longuement habité et qui l’habite encore un peu. Certes, les amis d’autrefois redoublent d’efforts pour retrouver le fil de leur histoire, mais il existe encore un fossé entre aujourd’hui et hier. Pour autant, malgré les regrets et la nostalgie, Seamus est heureux de pouvoir fêter cet anniversaire avec son ami et ainsi prouver sa loyauté.

L’Irlandais n’a jamais été l’ami le plus courageux ou vaillant du groupe. Cependant, il s’est toujours efforcé d’apparaître comme le plus fiable. Celui sur qui on peut compter et qui va au bout des choses. Parfois un peu têtu, il essaye seulement de tenir sa parole et ses promesses, car pour lui, il n’y a rien de plus important qu’obtenir et honorer la confiance de ses pairs. En partant pour la France, il n’avait pas vraiment trahi son ami, pour autant avec un peu de recul sur la situation, il sait qu’il a blessé ce dernier. Une blessure en profondeur qui va sûrement mettre un paquet de temps à se refermer. La seule chose qu’il peut faire désormais, c’est prouver qu’il mérite ce pardon.

Entendre Dean parler de leurs premiers jours à Poudlard et surtout du soutien qu’il a pu représenter à ce moment-là, lui met du baume au cœur. Petit, il ne pouvait imaginer la peine que pouvait ressentir un jeune moldu qui franchissait pour la première fois le monde magique. Depuis l’anglais est devenu un véritable sorcier, et l’idée d’avoir participé de près ou de loin à cette évolution lui fait plaisir. « Des étoiles dans les yeux ! Ca c’est parce que tu étais sous le charme de mon accent surtout ! » Seamus n’a jamais été très à l’aise avec les compliments. Pudique de ses émotions depuis toujours, il préfère noyer le poisson avec une boutade, bien qu’il soit touché par l’intention.

« En vrai, imagine si on ne s’était pas parlé ce jour-là ! Peut-être que tu aurais été meilleur ami avec Harry Potter. Tu aurais été une star, mais tu aurais failli mourir dès la première année ! » Ils sont tous les deux issus de l’une des promotions les plus célèbres de Poudlard. D’ailleurs Seamus a longtemps été jaloux du sorcier le plus célèbre du moment. Avec du recul, il ne regrette finalement pas d’avoir été un étudiant relégué au second plan. Il n’aurait sûrement jamais voulu remettre les pieds à l’école après avoir combattu un basilic dans les toilettes des filles. Des histoires incroyables qu’ils ont suivi de près, mais pas trop, tout en profitant pleinement de leur scolarité.

« Peut-être qu’on aurait pu le prédire, si on avait écouté le cours de divination. » Seamus ne peut retenir un léger rire en se rappelant le peu de bonne volonté qu’il mettait dans ce cours à l’époque. Une discipline qu’il n’a jamais pris au sérieux, malgré les réprimandes de sa mère qui est persuadée de l’utilité de la divination. « En parlant de divination ! Devine ce qu’il y a dans tes cadeaux ! » Anniversaire et Noël, double ration de cadeaux. Ses derniers jours Seamus a visité la moitié des boutiques londonienne, à la recherche de présents pour son ami.

Autrefois, trouver un cadeau à Dean était extrêmement facile. Aujourd’hui, les choses sont plus compliquées, principalement à cause de la distance des dernières années. Seamus n’est plus sûr de connaître les goûts de son compère, mais comme on dit, c’est l’intention qui compte. Pour l’occasion, il avait jeté son dévolu sur une écharpe édition limitée de l’équipe de foot préférée de Dean, ainsi que sur l’intégral de Stargate SG1. Bon en réalité, l’Irlandais est persuadé d’avoir acheté l’intégral de Star Wars, mais bon il ne connaît pas trop la différence et ça avait l’air de se ressembler. Enfin, parce que Seamus a toujours été un comique dans l’âme, il a acheté un petit nœud pour chien. Il sait déjà la tête que l’autre va faire en ouvrant le cadeau, ce qui le rend encore plus impatient.

(@"deab thomas")

Il y a quelque chose avec la pleine lune qui laisse Dean à vif, vulnérable, ses émotions dans tous les sens (quelque chose qui va avec sa lycanthropie il sait mais surtout une chose à laquelle il doit s’habituer maintenant.) La fatigue y contribue grandement bien sûr et la présence de Seamus ne fait rien pour arranger les choses et honnêtement Dean est trop vidé pour lutter ou faire quoi que ce soit d’autre.

Du coup, quand Seamus rétorque, “Des étoiles dans les yeux ! Ca c’est parce que tu étais sous le charme de mon accent surtout !” Dean se laisse rougir, baisse la tête en riant doucement, et laisse s’échapper une phrase sans même réfléchir. “T’as pas idée.”

Il entend sa réponse et réalise trop tard ce qu’il vient de dire mais s’empêche de réagir, ne voulant pas attirer l’attention sur son commentaire plus que nécessaire.

“En vrai, imagine si on ne s’était pas parlé ce jour-là ! Peut-être que tu aurais été meilleur ami avec Harry Potter. Tu aurais été une star, mais tu aurais failli mourir dès la première année !” Seamus poursuit et, puisque Dean ne semble contrôler ni sa bouche, ni son visage, il grimace, l’idée lui paraissant complètement ridicule.

“Je crois que je préfère largement ma place. Déjà parce que les dangers de mort toutes les trois secondes, très peu pour moi, et puis surtout… j’adore Harry mais je suis pas sûr qu’être son meilleur pote soit un bon délire. Entre les menaces, les crises, et les responsabilités, je doute que lui et Ron aient eu beaucoup de temps pour s’amuser.” Dean aimait bien Harry, s’est toujours très bien entendu avec lui, et on ne peut pas dire que l’ambiance dans le dortoir était morose. Mais justement, cette ambiance, la plupart du temps, c’était Seamus et lui qui s’en chargeaient.

Puis, parce que cette seule réponse ne semble pas suffire, il ajoute, “Et puis de toute façon, même si on avait pas été ensemble dans le train, on se serait quand même tous les deux retrouvés à Gryffondor, dans le même dortoir, à la même table, dans les même cours… dans tous les cas, on serait devenu amis. Ça j’en suis sûr,” il conclut avec un hochement de tête, sûr de lui. En tout cas, c’est ce qu’il veut croire, l’idée que son amitié avec Seamus était inévitable le rassurant quelque part, se dire que leur chemin était écrit et que même les obstacles qu’ils ont traversé, les problèmes qu’ils ont eu n’étaient pas forcément de leur faute mais juste le destin. (Une pensée un peu lâche pour un Gryffondor, certes, mais une idée à laquelle Dean, un peu romantique sur les bords, préfère se raccrocher. Rien ne dit qu’il doive la partager avec tout le monde.)

“Peut-être qu’on aurait pu le prédire, si on avait écouté le cours de divination,” Seamus plaisante quand Dean se laisse à nouveau avoir par ses émotions et , aussitôt, le poid de ses paroles se lève lui permettant de laisser s’échapper un petit rire un peu humide. Il est clair qu’en cours avec Trelawney, ils faisaient à peu prêt tout sauf de la divination. “En parlant de divination ! Devine ce qu’il y a dans tes cadeaux !”

“Est ce que je dois me méfier ?” Il demande alors qu’il tend la main vers les deux paquets. Dean sent alors une boule se former dans son estomac. Il n’a aucune idée pourquoi il stresse, pourtant quand ses doigts défont le premier paquet, ils tremblent presque. Il espère vraiment que Seamus ne remarque rien.

Le premier cadeau en contient en fait deux. Dès que Dean touche le tissu de l’écharpe, il devine ce que c’est et son visage se fend en un énorme sourire alors qu’il voit l’écharpe rouge, noir, et or de Manchester United. Il l'enfile immédiatement. "La prochaine étape, faudra que je t'emmène au stade avec moi."

Le deuxième cadeau, Dean est un peu plus étonné - et légèrement perplexe. Il connait la série - enfin le film surtout - mais il ne se rappelle pas en avoir jamais parlé à Seamus auparavant. Après tout, il a du voir en tout et pour tout une dizaine d'épisodes (surtout dans les dernières saison diffusées c'est quelques dernières années.) Il accepte toute fois le cadeau avec le même énorme sourire, imaginant Seamus se rendre dans un magasin moldu pour acheter les DVDs.

"Merci beaucoup. C'est er-" Dean se coupe, en se mordant la lèvre, s'entend sa gorge se nouer et sa voix se casser. Foutues émotions qui partent dans tous les sens. "Je- fallait pas." Il est à deux doigts d'ajouter que sa seule présence suffit comme cadeau mais arrive à se retenir, pas sûr que ce genre de commentaires mette Seamus très à l'aise. A la place, il se concentre sur le deuxième paquet, plus petit.

Dean défait délicatement l'emballage et, soudain, dès que ses yeux se pose sur le jouet pour chien, il se met à exploser de rire sans pouvoir rien contrôler. Il est réellement pris d'une crise de fou rire qui lui fait monter les larmes aux yeux et il se tient à moitié à Seamus, commençant à avoir mal aux côtes et du mal à respirer. Lui-même ne comprend pas vraiment pourquoi cela le fat autant rire, en dehors de la blague évidente.

Il met un moment avant de pouvoir parler, son rire secouant presque littéralement tout son corps. "Non mais- Mais t'es- T'es pas sérieux-" il finit par se forcer à dire à travers son rire, séchant le coin de ses yeux. "Oh non mais je rêve !"

Il redescend doucement de son éclat de joie, sa respiration toujours un peu saccadée et continue d'essayer de parler. "T'es fier de toi en plus, j'y crois pas." Il secoue la tête et pose l'objet sur sa table de nuit, à côté d'une photo de Seamus et lui à l'école, et d'une autre de Vanessa, Raheem, et lui à la Tour. "M'en veux pas si je l'utilise pas. Mais merci aussi pour ça," il admet tout de même, en baillant à nouveau longuement. Il s'allonge alors un peu plus dans le lit, et enroule sa couette autour de lui.

le reboot | dean thomas

( en musique )

25 décembre 2007, little ireland.

La fatigue de Dean est palpable. Non seulement son visage semble légèrement creusé, mais surtout, il paraît complètement défoncé. S’il ne savait pas pour la pleine lune, Seamus penserait sincèrement que son ami se trouve actuellement sous une substance apaisante. En vrai, cela l’amuse légèrement, même s’il ne doute pas un instant que c’est épuisant pour l’autre. Parler du passé les rapproche. Un fait qui rassure, d’autant plus que Dean affirme que même sans grimper ensemble dans le Poudlard Express, ils auraient été amis. Plus jeune, Seamus était jaloux de Potter, une tendance qui a fini par s’estomper, d’autant plus après le départ de Harry. « Normal, qui ne voudrait pas être ami avec un irlandais ? Mieux, un FINNIGAN ! » Encore une fois, il répond par un trait d’humour, donnant l’impression d’être convaincu par sa bêtise.

L’heure des cadeaux a sonné, l’irlandais a du mal à cacher son enthousiasme, si bien que l’autre suspect une entourloupe. « Te méfier ? Non, jamais. » Son ton est sérieux, mais son sourire en coin laisse deviner qu’une surprise se cache parmi les petits présents. Sans surprise, l’ouverture du cadeau pour chien provoque une réaction chez son ami, à la hauteur de ce qu’il avait prévu. « Très fier oui ! » Hilare face à sa propre bêtise, Seamus se laisse glisser dans le canapé, afin de détendre son estomac qui commence à être bien chargé par ce repas copieux.

« J’ai supplié Lena de t’acheter une gamelle avec ton nom dessus, mais elle a répondu : “too soon”. » Au fond, la brune a raison. L’événement est encore proche et cela peut éveiller des souvenirs à leur ami. Pour autant, l’irlandais n’a aucune envie d’en faire un sujet tabou. Cette histoire ne change rien, et s’il aime taquiner son ami, ce n’est pas quelques crocs ou griffes qui changeront la donne. Sa bière à la main, il s’étira un instant, avant de finalement porter son regard sur son ami, qui s'emmitoufle dans son plaid.

Seamus ne veut pas l’empêcher de dormir. Il n’imagine même pas l’état dans lequel son ami se trouve et accepte sans rechigner la soirée tranquille qui s’impose. Il pose le bout des talons sur la table basse, avant d’attraper la télécommande de la télévision qui se trouve sur l’accoudoir du canapé. « Tu veux regarder un film ? Même si je doute que tu termines le film. » Seamus sait parfaitement que s’ils lancent un film, Dean va s’endormir en moins de dix minutes. Pour dire vrai, l’irlandais n’est pas mécontent de se coucher tôt. Après tout, dans quelques jours, il faudra fêter le nouvel an et pour l’occasion, il compte bien être en forme.

(@dean thomas)

Contenu sponsorisé