BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
Le Deal du moment :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où ...
Voir le deal


 

 helvegen (mantallow #1)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
Perséphone Sciortini
OPPORTUNIST
Perséphone Sciortini
Date d'inscription : 28/02/2021
Messages : 70
Crédit : honeydesign
Âge : 35 ans
Occupation : Black Thumb des Black Sands et fléau de Göran
Allégeance : Black Hands [MALTA only]
Particularité : occlumancie
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t5172-cold-heart-btch-per
helvegen (mantallow #1) Empty
MessageSujet: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) EmptySam 1 Jan - 19:38
TW : propos violents, vulgarité

putain de, putain d’… la dernière marche manque de flanquer la gamine par terre, perchée sur ses rangers qui s’entremêlent à la robe que lui a filé Katrina. Les larmes de l’angoisse lui montent aux yeux mais elle ne peut pas pleurer sa rage : le mascara risquerait de couler sur son cou grossièrement parfumé. Plantée en bas des escaliers de la salle principale de La Ruine, Spider enchaîne les soupirs, ajuste ses cheveux coiffés dans une longue queue de cheval lisse. Elle tourne nerveusement sur elle-même dans cette pièce vide avant de se stopper, découvrant un peu plus son reflet dans le miroir interloquée. La contemplation dure un temps, la personne qu’elle voit alors lui inspire le pouvoir et notamment celui de la séduction. Devenue femme, devenue encore plus belle qu’on ne pouvait l’imaginer, ses oreilles décollées ourdées de piercings en tout genre, ses cils allongés, sa bouche rebondie qu’elle ne cesse de tirer vers le bas. Les seins ont poussé, les boutons se sont envolés, les hanches se sont formées, les fesses se sont (enfin) manifestées et la voici : la parfaite jeune femme agressée par une puberté démoniaque. Perséphone a encore parfois du mal à se considérer comme adulte, et pourtant, elle commence tout juste à prendre goût à certains regards, à certains compliments, jugeant les incivilités dont elle est souvent victime par les autres Black Sands comme de la peur et de l’envie de voir la belle leur marcher dessus avec ses pompes en cuir.

La démone esquisse enfin un sourire, le premier de la semaine depuis que le délai jusqu’à la Black Parade se rétrécissait. Zammit a passé 9 jours à tenter de la rassurer en vain ; tant de choses à préparer, tant de nouveaux visages à accueillir, tant de qualités à prouver.
Une série de sifflements interrompt les songes de la sorcière. Elle relève la tête, quittant le calme qui commençait à l’habiter. Du bout du couloir menant aux cuisines, Phil et Douglas viennent de faire leur apparition, s’approchant de manière un peu trop présomptueuse de la femme qui peine à retenir un grondement méfiant face à leur vulgaire ricanement. tiens tiens, regardez ça, la petite araignée a quitté son grenier… Si tu trouves ta robe un peu trop inconfortable, je me ferai un plaisir de la raccourcir, voire de te l’arracher. le rire gras de Douglas ne trompe personne ; ils se sont enivrés sévèrement avant les festivités et doivent bien picoler depuis 8 heures du matin. Les colosses se plantent devant Perséphone et une main trop aventureuse lui fait immédiatement dégainer sa baguette qu’elle presse contre le cou de Phil, son genou lui, pressant autre chose avant qu’elle ne se dresse. viens donc chéri, je m’occuperai de raccourcir ta queue, voire de te l’arracher. T’en dis quoi ?

La journée avait été très mal choisie pour l’emmerder, plus que d’ordinaire ; ils ne pouvaient s’imaginer ce que la première Parade représentait pour elle. Son arrivée chez les Black Hands peinait grandement à être digérée bien qu’elle fut tolérée grâce au don d’occlumancie que Spider possédait. Un baiser sur la joue de la part de la veuve noire et elle finit par lâcher prise, pointant sa baguette vers Douglas. toi aussi tu veux une petite ablation gratuite mon mignon ? les deux compères se regardent un instant avant de soupirer sous l’exaspération. t’as de la chance d’être la fille de Zammit, t’aurais été dégagée pour moins que ça si ça n’avait pas été le cas..
Perséphone lève un sourcil désapprobateur, empli de questions : considérait-il clairement qu’elle n’était là que sur piston ? Elle souffle, n’a pas envie de répondre à cette énième provocation par simple flemme et parce que papoter des heures et en l’occurrence pour justifier sa présence n’est pas du tout son style (même si elle se complait dans le fait de dire des horreurs).
Sauvée par le gong, Persée sent une présence dans son dos, une présence qui a le don de la rendre davantage nerveuse : Swall ?


Dernière édition par Perséphone Sciortini le Sam 22 Jan - 12:14, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Göran Falk
OPPORTUNIST
Göran Falk
Date d'inscription : 05/10/2021
Messages : 201
Crédit : self (av.), pynchon (cit.), fidji & jool (kdos noëls 2021/2022)
Âge : 59 piges.
Occupation : Prêteur sur gage dans l'Allée des Embrumes, à Londres.
Allégeance : Aux Black Hands, pour qui il œuvre au rang de Black Thumb.
Particularité : Le bras gauche d'un mort qu'il s'est fait greffer et l'esprit de ce mort qui le possède depuis janvier 2008. Fun (non) fact, c'est Amycus Carrow.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t4738-goran-to-the-beasts
helvegen (mantallow #1) Empty
( tw ; vulgarité, mort, sexisme )


1994, MALTE | Vous vous escortez l’un et l’autre comme une paire de roustons mal proportionnée. Iggy est somme toute élégant, sobrement vêtu, certes, mais la facture de ses nippes rappelle à qui aurait la bêtise de l’oublier le prestigieux personnage qu’il est (pas tant, mais une légende, ça se construit) ; toi, t’es disons… plus pratico-pratique, avec ta chemise sans col en coton fin (pour affronter la chaleur) et ton pantalon en cuir ignifuge épais (pour te blinder des bêtes). Lui fleure bon un parfum qu’il a probablement fait fabriquer dans un atelier maltais de renom, quand toi t’empestes la sueur et la chair brûlée (nous y reviendrons). S’il a pris la peine de mettre les pieds dans la Ruine, et s’approcher au plus près de la gouape qui gît et œuvre entre ces murs, c’est parce qu’on est en pleine équinoxe et que, de fait, ce soir débute la Black Parade. Un évènement que, en sa qualité de Ring Finger, il ne veut pas rater ; et que toi, en ta qualité de Black Thumb, tu coordonnes avant, pendant, et parfois même après, quand les échanges commerciaux opérant lors du grand marché donnent lieu à des collaborations sur un plus long terme, avec vous autres serviteurs les Black Hands.

« On aurait pu s’en passer, franchement. Un fournisseur qui se fait rôtir par sa propre marchandise, tu conviendras que ça fait désordre. » L’incident survenu une heure plus tôt donne au vieux visage d’Iggy un quelque chose de contrarié. Pas qu’il déplore la perte humaine. Mais on a vu plus aguichant comme publicité. « N’empêche que personne est venu les réclamer, ses Magyars. Donc on s’retrouve avec quatre dragons adultes et en bonne santé entre les mains. Moi j’appelle ça une aubaine. » Iggy hausse un sourcil. Surpris que tu connaisses ce mot ; mais clairement pas surpris par la conclusion opportuniste que tu tires de la situation. Vous êtes des facilitateurs, des entremetteurs, dirons-nous, mais lorsque des occasions comme celle-ci se présentent, il arrive parfois que vous refourguiez vous-même les 'invendus'. Ceux-là n’iront probablement pas dans les cages de la Black Parade ; t’as déjà dans l’idée de les garder au chaud, pour des enchères privées (puis ça ferait mauvais genre d’afficher les stocks perdus d’un associé alors que sa carcasse fume encore).

D’ailleurs si t’es là, c’est parce que tu viens chercher Snail et Pike (respectivement Phil et Douglas), que tu sais être aux cuisines. Quoiqu’ils en sont sortis, si t’en crois la scène se déroulant au bout du couloir. Iggy la remarque aussi, puisque vos pas vous y conduisent tout droit, et son constat tombe : « Une conquête à toi ? » Tu souffles dans tes naseaux un demi-rire soûlé (parce que t’espères pas), puis en y voyant mieux, rectifies : « Ah bah non. C’est l’autre gamine. » Vous êtes de plus en plus proche. Et tandis qu’Iggy continue ses élucubrations, toi, t’observes la robe et les formes qui roulent en dessous. « De ton fait ? » Allons bon. V’là qu’il te traite de daron, maintenant. T’auras tout entendu. « Sois pas con. » Il l’est pas, qu’on s’entende ; Iggy est même le dernier des cons, mais tu cries pas sur tous les toits que t’es incapable d’engendrer (s’il est une seule honte chez toi, c’est celle-là), alors il aurait bien du mal à pas t’imaginer une armée de morveux, fruits des aventures que t’embrases un peu partout. « On vous dérange ? » Tu t’es planté derrière elle en faisant de l’ombre à sa silhouette, mais c’est bien Snail et Pike que tu toises, d’abord, et finalement Spider, qui s’est retournée. Tu sais pas bien ce qu’ils magouillaient jusque là (encore que, t’as ta petite idée vu les énergumènes) mais t’as autre chose à foutre que de les enguirlander. « Hé, Pike, j’ai un tas de merde qu’y faudrait nettoyer vers les cylindres. » Iggy fait les gros yeux. « Et que vous allez respectueusement mettre en terre. On parle d’un homme, quand même. De surcroît associé à nos affaires. Nous ne sommes pas des animaux voyons. » T'hausses les sourcils, l’air de balayer le détail, et en reviens à la donzelle toute mignonne sans te départir de ta tronche patibulaire. « Snail, tu prends autant de types capables qu'y te faut pour me descendre les quatre Magyars qui sont à la sortie dans les galeries sud. » Du temps de baragouiner tes ordres t’as laissé ton regard glisser sans retenue sur la poitrine et les hanches de la fille de Zammit. Merde alors. Même adoptée, elle a tout pris de sa mère ; mais en mieux. Et en clairement plus ferme. T’as pas tellement remarqué tout ça quand Spider est arrivée y a quelques semaines. Et en même temps, t’avais le marché annuel à préparer, soit des contrats à passer et d’autres à renouveler, sans compter le public à aguicher (bon, ça, c’est surtout Iggy, qui s’en est occupé).

« Je t’ai assignée à quoi déjà ? » Cette fois c’est aux yeux de la fille que tu causes. Tu te poses sérieusement la question, parce que t’es pas habitué à voir tes Pinkies en robe, alors t’as comme qui dirait du mal à la situer dans le planning (et le décor). Sa réponse te fait opiner lentement. Ah oui, l’accueil. Iggy a un sourire narquois que tu vois pas, tout occupé que t’es à rassembler tes idées. « Bon, je vous laisse. Il me semble avoir vu arriver les libyens. Ah ! Hum. Si on pouvait éviter d’accueillir nos hôtes en les menaçant, avec une baguette ou avec quoi que ce soit d'autre… » Œillade entendue avec toi. « Bien aimable, merci. » Et de s’éclipser, vous laissant seuls dans le couloir. « Je m'en cogne, de comment tu t'habilles », quoique, vu les coups d’œil que tu continues de jeter, t'es pas si désintéressé, « mais les deux débiles c’était que le début : la clientèle qui s’apprête à débarquer a rien de sophistiqué, t’en as conscience ? Y en a qui savent pas se tenir, hein. » T’as fini par arracher tes billes glaciales de ses nippes pour les virer vers les arcades ouvertes, par lesquelles on voit la lande immense et en bord de falaise sur laquelle s’installent les marchands. Le crépuscule commence à poindre, si bien que les immenses braséros magiques s’allument peu à peu sur le terrain invisible aux moldus. « Tu te démerdes pour pas que ça dégénère. Suffirait d’une étincelle pour que ça vire à la bataille rangée. » Le regard qui revient vers elle s’est transformé. Il est ferme, intransigeant. « Pigé ? »
Revenir en haut Aller en bas
Perséphone Sciortini
OPPORTUNIST
Perséphone Sciortini
Date d'inscription : 28/02/2021
Messages : 70
Crédit : honeydesign
Âge : 35 ans
Occupation : Black Thumb des Black Sands et fléau de Göran
Allégeance : Black Hands [MALTA only]
Particularité : occlumancie
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t5172-cold-heart-btch-per
helvegen (mantallow #1) Empty
MessageSujet: Re: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) EmptySam 22 Jan - 12:13
TW : violence, vulgarité

La gamine est certainement la plus mal placée pour provoquer son monde. Davantage lorsque la force physique n’est pas de son côté. Un coup de poing sur sa tête laquée de la part de Doug et la bougresse s’enfonce dans le sol aussi facilement qu’un clou dans de la mie de pain. Heureusement, quand ce n’est visiblement pas Zammit qui vole à son secours pour tenir les idiots par les couilles, c’est Swall qui se pointe de son œil livide, interrogateur de la scène de ménage qui se passe sous son pif. Persé reste silencieuse, davantage concentré par l’odeur de poils cramés qui se dégage de son supérieur. La sensation ne lui déplaît pas : elle se sent plus à l’aise au milieu des cendres encore fumantes qu’emprisonnée dans ce corset, empestant le vulgaire parfum de maman qui en ferait tousser plus d’un. On vous dérange ? Un peu - a envie de répondre la teigne alors qu’elle pointe toujours sa baguette en direction de Pike. Elle reste silencieuse un moment, laissant, une fois de plus, le destin avantageux jouer pour elle. Spider ne sait pas si c’est entendre les deux Black Hands se faire engueuler ou observer sans discrétion les cuissots de Göran s’agiter dans ce futal en cuir qu’elle préfère. Finalement, Iggy la ramène sur Terre : elle lève son minois, prête à se porter volontaire pour ramasser le cadavre englouti par les flammes. Tout plutôt que de se retrouver sur le devant de la scène dans cette tenue.

Swall fait son chef, déblatère ses ordres aussi naturellement que de manger un plat de nouilles. Spider reste plantée devant lui, dévisageant Pike et Snail de son air supérieur, croisant les bras en guise de victoire sur ces deux gueux qui, déjà, s’exécutent. Je t’ai assigné à quoi déjà ? euh l’accueil. Mais si y a besoin d’aide aux Magyars je me change et j’y vais. supplie presque la gamine. […] Si on pouvait éviter d’accueillir nos hôtes en les menaçant, avec une baguette […] Spider écarte vulgairement les pans de sa robe et enfourche sa baguette dans son holster de cuisse. Pardon. souffle-t-elle à Iggy qui finit par prendre la poudre d’escampette.
Merde. La voilà finalement en tête à tête avec Göran ; moment qu’elle redoute le plus dans son nouveau quotidien mais que, seule dans son lit, elle tente de provoquer par tout moyen, y voyant une occasion de prouver son utilité (e peu de semaines ici lui ayant déjà donné des envies de viser plus grand qu’une simple pinkie).

Les remontrances de Swall lui font lever les sourcils : si sa robe peut provoquer une émeute publique, Göran n’a pas conscience de ce que lui est en train de provoquer chez l’occlumens. L’ambition qui l’anime (car il ne s’agit pas d’autre chose) la fait visualiser la pression de sa baguette contre ce cou grossièrement tatoué.
Elle fait un pas maladroit vers la porte, où plus le crépuscule tombe, plus l’agitation est palpable. Vous inquiétez pas. Le sophistiqué c’est pas non plus ce qu’on fait ici. ; elle agite sa queue de cheval j’en ai maté des plus coriaces. (bien qu’elle ne se soit jamais attaquée à un Thumb). Ses hanches roulent jusqu’à la grande porte, les rangers claquant le sol laissant ici et là des traces noires. L’arène des marchands et des clients se tient devant elle. Pour la sorcière enivrée par les sensations négatives, la peur se transforme finalement en excitation (ou est-ce la présence de Falk qui lui donne envie de repousser ses limites). Les cuisses délient les langues et les portefeuilles. Vous le savez mieux que quiconque n’est-ce pas ?. Une fois dehors, elle se tourne vers Swall. Mais si vous ne me faites pas confiance, vous n’avez qu’à rester tout près. audacieuse vipère qui, d’un sourire, n’a pas conscience d’avoir lancé le premier round d’une partie qui ne finira jamais vraiment.

La chaleur frappe Perséphone à la poitrine. Elle manque d’étouffer quand elle se dirige vers la Lybie et son entrée silencieuse mais remarquée. Elle attire les mauvais regards mais sa position ne lui permet pas d’écraser les quelques egos présomptueux. Une main habile posée sur l’épaule occulte la barrière de la langue et de la raison. L’objectif est double : exploser les ventes et garder le regard attentif du Black Thumb sur elle pour le rendre fier.
Katrina lui a montré comment agir, comment sourire, comment utiliser son physique pour paraître à la fois accostable et inaccessible. Persé guide, flatte, prend à cœur ce rôle d’accueil qu’elle aurait préféré laisser à quelqu’un d’autre pour aller gérer la marchandise, se laissant convaincre au fur et à mesure qu’elle rentrera plus facilement dans les annales des Black Hands en se dévoilant qu’en restant dans l’ombre.
Revenir en haut Aller en bas
Göran Falk
OPPORTUNIST
Göran Falk
Date d'inscription : 05/10/2021
Messages : 201
Crédit : self (av.), pynchon (cit.), fidji & jool (kdos noëls 2021/2022)
Âge : 59 piges.
Occupation : Prêteur sur gage dans l'Allée des Embrumes, à Londres.
Allégeance : Aux Black Hands, pour qui il œuvre au rang de Black Thumb.
Particularité : Le bras gauche d'un mort qu'il s'est fait greffer et l'esprit de ce mort qui le possède depuis janvier 2008. Fun (non) fact, c'est Amycus Carrow.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t4738-goran-to-the-beasts
helvegen (mantallow #1) Empty
MessageSujet: Re: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) EmptyJeu 27 Jan - 21:04
( tw ; vulgarité, sexisme, violence )


« Vous inquiétez pas. Le sophistiqué c’est pas non plus ce qu’on fait ici. » Une vague moue te fait hausser les sourcils, manière d’opiner sans trop te fouler non plus. Spider en profite pour remuer sa tignasse et y te semble qu’un parfum s’en dégage, à moins que t’hallucines ; ça serait bien ton genre, suffit qu’elles s’agitent un peu sous ton pif pour t’ensorceler fissa. « J’en ai maté des plus coriaces. » Vu l’impassibilité que ta gueule a retrouvée, t’as franchement l’air d’en douter. Une miette pareille n’aurait pas fait long feu dans tes montagnes. Alors tu l’imagines mal mettre quoi que ce soit à terre sinon ce mioche rachitique qui flanque Iggy depuis quelques temps.

Vous vous êtes rapprochés des arcades, et par conséquent de l’extérieur, sans que tes orbes n’aient une seule fois reluqué sa croupe. Ça tient presque du miracle, te connaissant, mais le Black Thumb a pris la relève – le calme précédant ce genre d’évènement commence peu à peu à devenir une effervescence qui sera bientôt générale et à laquelle tu te prépares mentalement. « Les cuisses délient les langues et les portefeuilles. » Pas faux. Sur ton profil naît un sourire de traviole. « Vous le savez mieux que quiconque n’est-ce pas ? » Puis ton regard quitte la contemplation du marché, tombant sur la brune comme une masse sur son billot. Tu sais que certaines réputations te précèdent mais en général c’est pas tellement celle-là qui remonte jusqu’aux babines de tes interlocuteurs. Sans tout à fait chercher à savoir ce qu’elle entend par là, t’en reviens au panorama comme ta voix pierreuse lui glisse un « gaffe à toi » qui a autant l’air de la menacer que de l’encourager à glisser sur cette pente raide. Tes pinkies t’ont pas tellement habitué à la taquinerie ; en général ils ferment leur gueule et font ce que tu leur dis de faire sans chichis ni autres manières. Faut dire que tes pinkies ne se trimballent pas en robe, habituellement, et ne sont pas gaulés comme une danseuse d’Orient. A priori, ça joue sur ta sévérité. « Mais si vous ne me faites pas confiance, vous n’avez qu’à rester tout près. » Et de te lâcher un sourire auquel tu réponds pas. Au contraire de tes billes glaciales, qui se réchauffent un moment contre le feu de sa jeunesse comme elles l’accompagnent dans sa fugue.

T’es peut-être pas un génie mais faudrait être aveugle et sourd pour pas piger le gringue qu’elle te fait. Si t’es pas le genre à conter fleurette ni même charmer ces dames, tu résistes cependant pas à un sourire aguicheur et des yeux de biche. « Hun-hun. » Le Ring Finger s’est approché par ta droite et tandis que tes billes changent de cible pour tomber sur son profil, les siennes ont pris la relève et observent à présent Spider. « Je connais ce regard, Swall. Mauvaise idée. » Tes bras épais se sont croisés. Vous regardez maintenant tous les deux la gamine qui discute avec les libyens qu’Iggy a quittés. « T’avais pas l’air plus indigné qu’ça, tout à l’heure. » Un petit mouvement d’étoffe ponctue la gestuelle de ton acolyte. « Au temps pour moi. Je l’ai prise pour une… visiteuse. » Tu renifles. Dans votre collimateur, la pinkie continue d’accueillir (plutôt diligemment) les différents hôtes qui déparquent par portoloins. « C’est pareil. J’lui donne pas cinq jours avant d’être réduite en cendres, elle aussi. Ça serait dommage de pas en profiter du coup.Aussi charmant soit ce raisonnement, permets-moi d’objecter. » Et de te tenir comme ça la jambe un bon moment, gargouillant de raisonnabilité, pour t’expliquer sa vision des choses : don't fuck what serves you.

Là de son énième argument, il s’interrompt pourtant, car des éclats de voix se font entendre par-dessus le brouhaha ambiant. A quelques mètres de là, près des cages de Phénix, un visiteur et un marchand s’aboient violemment dessus, jusqu’à ce que le visiteur tire sa baguette et menace la marchandise de l’autre. « Déjà ?! » Vrai que c’est un peu tôt pour s’échauffer et personne n’a encore bu. Mais on ne peut pas accueillir ce que le monde criminel fait de pire sans s’attendre à des débordements du genre. Iggy fait un pas, décidé à calmer le jeu, mais ta grosse pogne le bloque au niveau du portail. « Attends. » Ta gueule s’est tournée derechef vers Spider que tu hèles une première fois, puis lui indiques le chahut d’un signe de tête, lui signifiant par là que lui revient la tâche de gérer la situation. « T’es sûr de ton coup…?Si la bâtarde a dit vrai, elle va savoir le mater. » Parce que t’as besoin d’autre chose que de diplomatie, pour ce cas-là. La Black Parade est somme toute récente et ses règles ne sont pas encore totalement ancrées dans la cervelle de certains… qu’à cela ne tienne, t’es prêt à les y faire graver si nécessaire. Puis ça laisse l'occasion à la miette de faire ses preuves. Ou pas.
Revenir en haut Aller en bas
Perséphone Sciortini
OPPORTUNIST
Perséphone Sciortini
Date d'inscription : 28/02/2021
Messages : 70
Crédit : honeydesign
Âge : 35 ans
Occupation : Black Thumb des Black Sands et fléau de Göran
Allégeance : Black Hands [MALTA only]
Particularité : occlumancie
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t5172-cold-heart-btch-per
helvegen (mantallow #1) Empty
MessageSujet: Re: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) EmptyLun 31 Jan - 20:00
gaffe à toi les revoilà les méfiances dont la jeune femme était victime depuis son intégration au sein des Black Hands. Heureusement, elles n’étaient pas là pour l’anéantir ou lui demander de foutre le camp mais bien pour l’encourager à donner le maximum afin de leur clouer à tous leur bec bien prétentieux. Perséphone plisse, malicieuse, ses yeux pétillants, désapprobateurs mais remplis de défi. Et la voilà qui disparaît dans la foule. La voilà qui se mêle à l’éclat malsain de la Parade. L’accueil n'était pas ce à quoi Spider aurait voulu être destinée mais, elle était bien décidée à prouver à l’ensemble du gang et surtout au Thumb qu’elle pouvait s’acquitter de toutes les tâches et au fond d’elle, la prière d’un scandale se faisait attendre. Au contraire, Katrina, qui se tenait non loin de sa gamine, surveillait d’un œil inquiet le moindre écart de ces clients tous aussi corrompus et incontrôlables les uns que les autres. Heureusement pour la gosse et malheureusement pour la matriarche, dans l’ambiance festive et brûlante de ce soleil écrasant, les esprits s’échauffèrent plus vite que prévu.
Non loin de là, un marchand et un baron commencent à se châmailler sur la valeur réelle des grapcornes qui étaient enfermés juste derrière eux. Spider observe la scène du coin de l’œil alors qu’elle s’incline devant un prince arabe et se redresse vivement au signal de Swall en sa direction. Toujours parée de son parfait sourire, la sorcière se dirige vers la scène de ménage, d’un pas ferme, sans trembler. Son impeccable sang froid, qu’elle tente de ne pas perdre au fur et à mesure que la situation s’envenime, fait s’écarter autour d’elle la foule qui s’était agglutinée devant le déplaisant spectacle.

Madame Zammit aperçoit Göran et Iggy qu’elle s’empresse de rejoindre, son cœur de mère haletant devant le panache imprudent du Black Thumb et surtout de sa fille. stoppe la Swall je t’en prie. Elle va se faire tuer si elle s’interpose. En effet le loulou qui a déjà dégainé sa baguette ne semble pas commode. Et surtout il devait mesurer bien 7 pieds de haut et, malgré la maigreur et la pâleur de son aspect, il avait la mine un brin susceptible et déterminée.
Mais voilà, Persée arrive au niveau du conflit, la cuisse frétillante contre sa baguette qu’elle était sur le point de saisir. La jeune femme respire pour ne pas faire trembler sa voix et, d’un ton ferme bien qu’hésitant, elle s’empare de sa précieuse arme, s’interposant devant le demi-géant. un problème ?. Le marchand replace son couvre-chef avant de déblatérer à toute vitesse : il veut une réduction bien trop grande pour ces grapcornes. Mais il ne se rend pas compte du mal que j’ai eu à les capturer ! et là il me dit que ce sont des illusions, des faux ! sur la difficulté d’attraper ces créatures, Spider voulait bien le croire. Le sale caractère et la brutalité de ces bestioles lui ont toujours fait froid dans le dos. Elle jette un coup d’œil aux bêtes qui s’échauffent et, de sa baguette, abaisse celle du fauteur de trouble. Katrina tressaille sous ce mouvement : à tout moment l’idiot lui jette un sort et sa fille chérie est réduite en miette. Cependant ; de son regard sévère, la pinkie hausse la voix. écoute moi bien mon chou. Soit tu te calmes, tu me donnes cette baguette et je te laisse continuer ton tour, soit tu vas constater par toi-même l’authenticité de ces monstres en t’empalant sur leur corne.

Les billes soutiennent celles du client qui pousse un grondement désapprobateur. Pour assurer ses arrières, Spider, un chouilla paniquée, siffle ses chiens (à qui elle a lancé des amplificatum habiles avant le début des festivités) qui, de ce pas, se ramènent derrière elle, ouvrant leur gueule aux dents acérées pour appuyer ses propos. Borchaf et Charko aboient. Un son glaçant et pourtant non spontané (au vu du caractère normalement très doux de ces deux peluches) arrache le silence. Mais, bien dressés, Spider n’a qu’à agiter son doigt dans son dos pour qu’ils se mettent à grogner. L’homme recule d’un pas, convaincu, abaissant finalement sa baguette que saisit la pinkie d’un geste pressé. bien. Maintenant tu fous le camp sinon je t’enferme avec les dragons. Pigé ? et il ne serait pas difficile que chacun des toutous lui prenne un bras pour l’emprisonner avec les magyars.

Complètement dénuée de diplomatie et beaucoup plus à l’aise avec les menaces, Persé planque les deux baguettes dans sa cuissarde et prend soin d’accompagner le malin hors de la parade sous les murmures gênés du public intéressé. Suivie de son escorte canine, la belle, une fois hors de la vue des clients, sort une dernière fois sa baguette et lance un depulso contre le malheureux qui se retrouve enfin loin de l’agitation.
Puis, un bris de baguette qu’elle jette dans la mer à ses pieds, et le silence. La belle soupire, le mal de crâne la gagne. Elle espère ne pas avoir paru trop tendue, trop inquiétée. Son être avait bouillonné d’excitation face à l’autorité et au pouvoir dont elle s’était saisie à cet instant. Elle sut alors qu’elle ne s’accommoderai pas longtemps de la seule place de pinkie. Elle en voulait plus. Tout de suite.

De retour au milieu de l’animation, Perséphone sent le regard de sa mère qui peine à réaliser ce qu’il vient de se produire sous ses yeux. Elle arbore alors, fière, un sourire qu’elle ferait mieux de ravaler lorsqu’elle se pointe devant le trio Iggy, Göran et Katrina. Elle pose ses poings sur ses hanches. je crois qu’il ne reviendra pas de sitôt. Je l’ai expédié fissa dans le trou du cul du monde. ; surveille un peu ton langage jeune fille. Et ne t’avise plus de faire la maligne : cet homme n’avait qu’à te donner une baffe pour que tu voles jusqu’à l’autre bout de la Sicile.
Inquiète, la mère fusille Swall du regard et prend la poudre d’escampette vers la tâche qu’on lui avait confiée (qui était d’assurer le bon déroulé des animations proposées pour toujours plus commercer). Persé affiche une moue immature. bah. J’avais parfaitement le contrôle. et elle se devait de le garder car les péripéties ne faisaient que commencer.
Revenir en haut Aller en bas
Göran Falk
OPPORTUNIST
Göran Falk
Date d'inscription : 05/10/2021
Messages : 201
Crédit : self (av.), pynchon (cit.), fidji & jool (kdos noëls 2021/2022)
Âge : 59 piges.
Occupation : Prêteur sur gage dans l'Allée des Embrumes, à Londres.
Allégeance : Aux Black Hands, pour qui il œuvre au rang de Black Thumb.
Particularité : Le bras gauche d'un mort qu'il s'est fait greffer et l'esprit de ce mort qui le possède depuis janvier 2008. Fun (non) fact, c'est Amycus Carrow.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t4738-goran-to-the-beasts
helvegen (mantallow #1) Empty
MessageSujet: Re: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) EmptyMer 2 Fév - 23:11
( tw ; violence )

Les suppliques de la mère louve t’arrachent un mouvement de tête. Bref coup d’œil qui lui est accordé avant d’en revenir à la scène un peu plus loin, qui se voit complexifiée par l'arrivée de Spider. « C’est possible. » Qu’elle se fasse tuer. Mais l’idée ne t’émeut pas plus que ça ; vous vivez dangereusement, et t’es le dernier des Black Thumbs qui pourrait avoir des remords à l’idée de perdre un membre de ses effectifs. Surtout quand le pinkie est aussi inexpérimenté – ça serait pas une grosse perte. « Entre nous soit dit, Katrina, c’est à se demander comment elle a survécu jusqu’à présent. » Iggy replace un pan de ses tissus, non sans adresser à la Zammit un regard plus appuyé que le tien. Plus compatissant également étant donné qu’il est le quota diplomatique de votre duo.  

« Un problème ? » Les deux gueules font comme toi et se tournent instantanément vers la source du conflit, bientôt imitées par les trognes des malfaiteurs et autres pourritures qui composent la population du marché. Votre trio est trop loin pour entendre tout ce que déblatère le marchand, mais vous ne manquez rien du tableau ; aussi quand Spider rabaisse la baguette du type, les réactions pleuvent. Katrina trésaille, Iggy hausse les sourcils, et toi tu craches un ricanement aussi court que sec. La pinkie est peut-être imprudente, mais il faut lui reconnaître qu’elle a du culot. « Ecoute moi bien mon chou. Soit tu te calmes, tu me donnes cette baguette et je te laisse continuer ton tour, soit tu vas constater par toi-même l’authenticité de ces monstres en t’empalant sur leur corne. » Au tour d’Iggy de glousser. « Merlin, c’est qu’elle n’est pas dénuée d’esprit ! » Puis plus bas, histoire que maman n’entende pas. « Cinquante drachmes qu’elle y passe. » Une œillade à son attention prétend un instant que t’es pas là pour jouer. Avant de lâcher : « cent », puis de préciser, les billes bleues revenant à l’observation de la querelle, « et une invitation pour ta prochaine sauterie. » Vu que le Ring Finger ne t’y convie plus depuis le léger incident des jumelles et de leurs époux respectifs. Iggy soupire, vraisemblablement aussi agacé par tes manières de négociant, qu’il en est émoustillé. « Va pour cent. Mais l’invitation compte uniquement si elle s’en sort intacte. » T’opines du chef, croisant davantage tes bras comme pour mieux t’installer dans ta posture de spectateur. Heureusement que la Zammit est trop occupée à couver sa fille des yeux pour tendre l’oreille à vos magouilles…  

« Attends, mais c’est de la triche, ça. » Les deux dogues (immenses ?!) de Spider viennent d’apparaître sous le regard éberlué d’Iggy. Ses mots sont d’autant plus vrais, et affectés, qu’il ne peut et ne pourra jamais reproduire un tel prodige en sa qualité de cracmol (et Merlin sait qu’un sortilège de grossissement peut être utile…). « On annule le[…]Non. » T’es encore moins commode que d’habitude, en disant ça. Mais sur ta gueule patibulaire qui takes no shit luisent tes billes opportunistes ; les gros chiens font leur œuvre et prennent le dessus sans que la pinkie ait à bouger le petit doigt. Quoique. Si tu plisses un peu les paupières, y te semble qu’elle agite quelques phalanges pour contrôler ses clebs. Elle n’est pas non plus dénué d’autorité, donc. Tu continues de la suivre des yeux quand elle quitte le périmètre en compagnie du type, mais abandonnes le flicage une fois qu’ils sont hors de portée, préférant te tourner vers Iggy, à qui tes babines coulent un sourire moqueur et victorieux. « A ce que je sache elle n’est pas encore revenue. Qui sait ce qu’il se passe là-bas… » La carrure de Spider revient à point nommé. Et se plante devant vous trois avec fierté. « Je crois qu’il ne reviendra pas de sitôt.Merlin soit loué, elle est en vie.Je l’ai expédié fissa dans le trou du cul du monde.Surveille un peu ton langage jeune fille. Et ne t’avise plus de faire la maligne : cet homme n’avait qu’à te donner une baffe pour que tu voles jusqu’à l’autre bout de la Sicile.Mais oui bon sang…! » Tu laisses Iggy dans ses borborygmes sarcastiques et soutiens le regard noir que te jette Katrina. T’es pas totalement dénué de conscience. Tu vois bien que ses craintes étaient sincères et que la colère qu’elle t’exprime est celle de l’instinct maternel à son plus haut degré. Sans que ça te touche davantage, on peut en revanche dire que t’en respectes le caractère. « Bah. J’avais parfaitement le contrôle.Et ça m’a coûté cher. » Iggy renifle d’agacement mais signifie par une petite moue qu’il est quand même content qu’elle s’en soit tirée : vous avez eu assez de drames pour aujourd’hui. Toi, tu te contentes de la regarder elle, et ses chiens, et à nouveau elle, et sans la féliciter pour son grand acte de bravoure, la renvoie au turbin. « Retournes-y. L’accueil va pas se faire tout seul. »

* * *

1998, Grèce | La transaction est trop grosse pour que tu laisses un sous-fifre s’en charger. La manticore que vous êtes venus négocier pour le compte de cet écossais va vous rapporter gros ; le genre de pourcentage qui met les daronnes à l’abri pour un bon moment. Les affaires sont florissantes depuis que le gouvernement britannique a fait fermer certaines frontières (ne dit-on pas que le malheur des uns fait le bonheur des autres ?), et certains clients sont devenus frileux à l’idée de quitter le territoire, plus encore d’y revenir les bras (ou la cage) chargés de marchandise illégale. Toutes les branches du gang ne s’en sortent pas à si bon compte, cela dit, depuis que ce régime est en place, mais vous avez l’avantage de l’autarcie et une capacité certaine à vous faire oublier (certains Black Hands britanniques ne se souviennent même pas de votre existence – à moins qu’ils soient dans le déni, mais qui leur en voudrait…).  

Tula t’accompagne, parce que c’est la plus capable d’entre tous tes pinkies, et parce qu’elle a insisté. Pourquoi pas, après tout. S’il avait s’agit de ces abrutis de Pike et Snail tu leur aurais soufflé dans les bronches et les aurais renvoyés dans les rangs, mais comme dit, Tula est capable. « Evite de regarder sa deuxième tête, il aime pas ça », que tu préconises, tandis que vous marchez dans les rues bondées d’un Athènes sorcier. « Me demande pas comment il en est arrivé là. » En tout cas c’est sûr que ça a mal tourné. Qui voudrait d’une excroissance de la taille d’un poing, qui gît sur sa nuque en poussant, depuis sa petite bouche édentée, des geignements inhumains ? Vous arrivez dans des boyaux urbains un peu plus sombres, et au fur et à mesure que vous marchez, les rues s’étrécissent. Ça pue la pisse, les rats morts, et la potion fungiface, surtout quand vous vous arrêtez devant une échoppe de soi-disant apothicaire. De toute évidence, c’est là votre point de chute ; t’entres, précédant Tula à qui tu jettes un regard entendu, lui signifiant de rester sur ses gardes. T’aimes pas trop le calme qui vous accueille.  

« Ménas ? » La lumière de la journée entre si peu dans la boutique qu’il y a plusieurs bougies pour éclairer les lieux. Autant dire qu’on y voit mal. Et la silhouette qui finit par se présenter derrière le comptoir vous prend quelque peu par surprise. « Il est pas là. » Faut croire que non. Parce que c’est ni Ménas, ni son assistant boiteux. « Bizarre. Parce que j’ai rendez-vous avec lui. » Tu t’es approché de quelques pas, non sans avoir jeté un œil à Tula. « Hé l’ami. J’te dis qu’il est pas là. Reviens demain, ouais ? » Un second type sort de l’arrière-boutique, quelques traces de sang maculant ses hardes aussi peu fringantes que celles de sont compère (ou que les tiennes, ce qui, mis à part les tâches rouges elles très incriminantes, livre un autre indice sur l’espèce qui vous fait face). « Non. » Rebelotte. Gueule patibulaire et opportunisme dans la voix. « On est venus chercher une manticore. Et on repartira pas sans. » Manière de leur laisser le choix : ils peuvent continuer ce qu’ils font, pour ce que t’en as à foutre, mais y a une marchandise là-derrière qui vous revient et qu’ils feraient mieux de vous livrer. Un troisième bonhomme sort de là (c’est à se demander combien ils sont…). « T’es sourd ?! Dégagez. »
Revenir en haut Aller en bas
Perséphone Sciortini
OPPORTUNIST
Perséphone Sciortini
Date d'inscription : 28/02/2021
Messages : 70
Crédit : honeydesign
Âge : 35 ans
Occupation : Black Thumb des Black Sands et fléau de Göran
Allégeance : Black Hands [MALTA only]
Particularité : occlumancie
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t5172-cold-heart-btch-per
helvegen (mantallow #1) Empty
MessageSujet: Re: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) EmptySam 5 Mar - 19:08
tw propos violents, injures, menaces, violence

La gamine revient, victorieuse, non peu fière de s’être débarrassée de ce trouble-paix avec une facilité aussi déconcertante. Elle, qui a passé ses derniers mois à prouver qu’elle a sa place au sein des Black Hands, savoure son triomphe, mais c’était sans compter sur les brimades de sa mère qui la reprend et lui passe un savon devant les patrons. Perséphone se met instantanément à râler et à rougir, retrouvant cet air enfantin qui lui fait tant défaut. Elle se sent soudainement honteuse et Iggy n’arrange rien à son cas. Le regard outré de la sorcière se balade entre Göran et le Ring Finger qui ne réagissent pas vraiment et finalement, la belle riposte avant de ravaler son caquet sous les ordres du Thumb. Elle lui tourne le dos, non sans lui lancer une insulte discrète en italien.

* * *

Tula n’aime pas trop la Grèce, elle dit toujours à Falk que c’est un pays qui pue et que les Grecs sont encore plus cons que les calabrais. Pourtant, elle n’a d’autre choix que d’accompagner le Thumb dans sa mission du moment et ce malgré le fait que Katrina ait fait des pieds et des mains à Göran pour qu’il ménage sa fille chérie. Les cinq années que Perséphone avait passé chez les Black Hands l’avaient autant formé qu’épuisé, et surtout elles commençaient doucement à la changer en bête opportuniste en quête de puissance. Dès lors, suivre le boss comme son ombre en acceptant toutes sortes de besognes était bien plus salvateur qu’emmerdant pour la jeune femme. Et surtout, l’affaire qui avait conduit le duo si loin de la maison représentait un sacré paquet d’oseille et une belle occasion de prouver, par-delà les frontières, que les Black Sands étaient aussi doués en affaire que leurs compères britanniques. Zammit connaissait bien la saveur qu’avait la fierté chez la prunelle de ses yeux, et c’était également pour cette raison qu’elle l’avait laissée filer.
Une fois que Persé s’était mis sa mère dans la poche, elle était allée voir Göran pour qu’il l’accepte à ses côtés ; elle ne savait pas vraiment pourquoi il lui avait dit oui (même si ça avait toujours l’air de le faire chier), certainement qu’il avait pas eu envie de l’avoir à faire la gueule pendant des semaines.

Ils filent dans les rues d’Athènes ; la sorcière est attentive, elle écoute Swall d’une oreille, l’autre traînante inspecte les conversations douteuses qu’elle peut percevoir. Aux dires du Thumb, elle lui lance un sourire en guise de réponse : la femme est mal placée pour juger les mauvaises expériences de ses pairs, après tout, les hybrides sont déjà leur quotidien. A cette pensée, d’ailleurs, elle raille On pourrait le vendre à un bon prix lui aussi, t’en penses quoi ? mettre les fournisseurs sur le marché n’était assurément pas le genre de la maison et pour cette boutade, Persé risquait un soufflé qu’elle n’oublierait pas de sitôt. Tant pis : une grande gueule reste une grande gueule et, même si elle aime pas beaucoup jaqueter, elle ne rate pas une occasion pour dire des conneries.
Tula fronce le nez quand Swall l’emmène jusque chez l’ « apothicaire ». Je t’avais dit que ça puait la Grèce. d’un air de dégoût, elle referme son blouson comme pour se protéger de la crasse. Le sang et la mort ne l’avaient jamais dérangée, mais la pisse et la misère lui étaient difficilement supportables : une vraie princesse.
Le silence se fait soudainement entendre. Perséphone se stoppe net à la demande Falk. Elle observe les alentours et le suit prudemment à l’intérieur de l’échoppe. Ménas ?. La jeune femme laisse le Thumb s’avancer vers le comptoir, inquiète de la surprise dont il fait preuve face à son interlocuteur soudain. Swall n’aime pas ça les surprises et son ton méfiant et sarcastique ne semblait pas arranger leurs affaires. Tula préfère rester dans la pénombre : si ce dadais n’est pas inquiet de leur supériorité numérique, c’est que des copains à lui sont quelque part dans l’officine, prêts à débouler. Dès lors, intercepter leurs amis dans le fond ne semble pas totalement dénué de stupidité. La foudroyante ne pipe mot, se déplaçant en crabe d’un pas aussi léger que silencieux, la main sur sa cuissarde prête à dégainer sa meilleure copine.
Un second bestiau pope de l’arrière-boutique, puis un troisième. Perséphone serre les dents et, désormais se déplaçant sur le flanc droit de la pièce, elle parvient jusqu’au comptoir, la botte frémissante de leur donner un bon coup de pied au cul pour passer. Une main est dissimulée contre sa baguette, et l’autre s’accoude au meuble. Les inconnus ne semblent pas ravis de la voir, mais d’un côté ils ont l’air plutôt confiant en constatant que leur ennemi commun n’est accompagné que d’une fillette à peine sortie de l’adolescence. La garce fait claquer sa queue de cheval contre son blouson en cuir et leur adresse un sourire des plus mesquins. vous faîtes une contre soirée dans la cuisine c’est ça ? ou alors vous vous payez un peu de bon temps entre copains ? y a pas d’mal à se faire du bien. si ce genre de brutes déteste bien une chose c’est de voir sa virilité remise en cause par l’être inférieur qu’est la femme : les réactions ne se font pas attendre. c’est toi qu’on va prendre pour faire une tournante si tu fermes pas ton claque-merde. le bavard se rapproche de Swall pour s’assurer qu’il entende bien ce qu’il a à lui dire. je sais pas de quoi tu me parles, mais y a pas de manticore là-dedans, juste nous et notre associé. à ces mots, il semble résonner comme un gémissement dans le fond : sûrement Ménas, ou ce qu’il en reste.

Perséphone soupire bruyamment ; son insolence comme seule arme d’intimidation. Elle réfléchit un moment, attend que le second s’éloigne un peu pour entourer Göran (plus menaçant qu’elle évidemment), puis d’un petit saut, pose son cul sur le comptoir. Ni une, ni deux, elle se retrouve face au dernier bougre qui n’a pas le temps de comprendre ce qui se passe qu’il se mange un coup de rangers dans la mâchoire. Assommé, la sorcière profite de sa perte d’équilibre pour emprisonner son cou de ses cuissots musclés, l’étranglant alors. Et, une fois qu’elle l’eut bien en main : tu jaquettes trop l’ami. On veut la manticore, sinon il va plus rester grand-chose de ton petit copain. Tula fait claquer sa langue pour que l’intention se reporte sur elle, le bout de la baguette vissée sur le crâne du malheureux qui tente de taper ou de pincer sa prison. Encore quelques minutes et il s’évanouira sûrement.
Revenir en haut Aller en bas
Göran Falk
OPPORTUNIST
Göran Falk
Date d'inscription : 05/10/2021
Messages : 201
Crédit : self (av.), pynchon (cit.), fidji & jool (kdos noëls 2021/2022)
Âge : 59 piges.
Occupation : Prêteur sur gage dans l'Allée des Embrumes, à Londres.
Allégeance : Aux Black Hands, pour qui il œuvre au rang de Black Thumb.
Particularité : Le bras gauche d'un mort qu'il s'est fait greffer et l'esprit de ce mort qui le possède depuis janvier 2008. Fun (non) fact, c'est Amycus Carrow.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t4738-goran-to-the-beasts
helvegen (mantallow #1) Empty
MessageSujet: Re: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) EmptyMer 23 Mar - 0:29
( tw ; violence, sang, vite-fait explicite in a falk way )
Au contraire de calmer les ardeurs belliqueuses de Tula, tu grognes un ricanement moqueur venant gonfler les voiles de son insolence. Faut dire qu’elle a de la répartie, la petite. Elle en a toujours eu. T’as pas sa gouaille mais tu sais l’apprécier ; surtout quand elle mouche des types qui te les brisent d’emblée de jeu. La réponse du gonze tord d’ailleurs ta risette en une grimace, assez peu marquée pour le coup parce que ni toi ni ta coéquipière n’êtes du genre à vous froisser pour si peu ; mais t’aimes pas bien son ton, ni son mensonge gros comme un cul de troll. Au contraire, la perspective d’une rixe n’est pas pour te déplaire, ta force sauvage commence déjà à s’entasser dans tes poignets que tu gardes le long du corps, et ton regard, qui a quitté la silhouette arrogante de Tula, accueille le second gars avec une lueur de défi.

L’attaque de l’araignée provoque une réaction en chaîne dans laquelle tu t’insères immédiatement, comme si t’avais prémédité son geste, ou tout du moins sa prise de risque – depuis le temps, et les différents évènements ayant jalonné vos activités pour le moins douteuses, tu commences à comprendre comment elle fonctionne, ce qui n’a rien d’un prodige étant donné qu’elle carbure, comme toi, à l’adrénaline (au grand dam d’Iggy). Tu profites de la surprise des deux types devant toi pour choper celui qui, a priori, est en charge, et après lui avoir asséné un coup de tête droit dans le nez, tu le retournes contre toi, la baguette enfoncée dans sa jugulaire. La clé que tu lui imposes ne vaut franchement pas celle de Tula, vers qui t’hasardes une prunelle franche, histoire de voir où elle en est ; autant dire qu’elle s’en sort pas trop mal et avec les salutations du jury (composé par tes globes qui louchent salement sur ses cuisses piégeuses et ton futal dans lequel on se tend doucement). « Tu jaquettes trop l’ami. On veut la manticore, sinon il va plus rester grand-chose de ton petit copain. » Le bois courtaud qui te sert de baguette – énième emprunt sur le cadavre chaud d’un énième salaud s’étant frotté à toi – s’enfonce davantage dans la peau tendue de ta proie. « T’as entendu la p'tite ? » Etant donné que la p'tite est en train d’étouffer son collègue à bout portant, on peut considérer que le terme est ironique. Un mouvement devant toi fait lever ta gueule vers l’autre gars qui a dégainé un poignard long comme- « Range ça. Ou ton pote y passe. » De l’intérêt d’avoir saisi celui qui s’est imposé comme le meneur : l’idée qu’il puisse crever là, maintenant, tout de suite, transforme son sous-fifre en un mec un poil plus raisonnable. Plus loin, près du comptoir, le martyr continue de souffrir (en d’autres circonstances, t’aurais presque envié la torture que Sciortini lui inflige ; et la vue). « Fils de pu-, O.K. c’est bon ! On va vous la filer votre saloperie ! Elle est dans l’atelier, là », et comme un con, tu suis des yeux son doigt qui vous indique en effet la présence d’une porte, enfouie derrière les étagères chargées de potions.

A ton tour d’être pris en traître. Le coup de coude qu’il t’assène dans le bide t’arrache un grognement sourd et une perte d’emprise qui lui permet de se dégager. Il se retourne, enchaîne avec une droite serrée qui te fait claquer des dents, puis une douleur lancinante, cette fois au niveau du bras, t’oblige à lâcher ta baguette. L’autre abruti et son couteau tente un second assaut que t’arrives cette fois à parer, pour lui planter ton genou dans les burnes et envoyer son tas de viande gémissante contre son compère. La diversion te permet de lâcher un « 'chier ! Bute-le ! », à Tula, parlant du type qu’elle a encore entre cuisses, mais c’est à peu près tout. Déjà, un sortilège est lancé par l’un des types et éclate à côté de toi, faisant exploser les dizaines de potions posées sur étagères. Les bris de verre te traversent les frusques et les chairs, sans compter les liquides corrosifs, brûlants ou glacials qui s’écoulent sur ta carcasse que tes bras, levés en bouclier, couvrent bien médiocrement. Le mélange est si explosif qu’en plus d’une poix verdâtre, à peine respirable, il a fait bouillir le parquet où un début d’incendie menace la boutique.

Un cri de bête retentit en effet derrière la porte indiquée précédemment. Putain. L’enfoiré. Y a vraiment la manticore derrière ; t’espères qu’elle est en cage, parce qu’une créature de cet acabit, libre et sans chaînes, vous tuerait tous autant que vous êtes dans cette pièce 1) exiguë 2) où on voit plus grand-chose. « Tula !? » Les yeux irrités et la langue pâteuse, tu cherches ta comparse du regard ; à défaut de la voir à travers brume, tu l’entends te répondre. Léger soulagement. Mais c’est pas pour ça que tu l’appelles. « Ouvre cette porte ! » Entendre par là : défonce-moi cette serrure de merde avec ta baguette, la tienne reste introuvable, et t'aimerais mieux éviter de foutre un coup de grolle dans l’huis pour te voir bouffé (ou piqué) par une manticore furax – vraiment, si les dieux t’entendent : faites que ces connards l’aient laissée dans sa cage.


Dernière édition par Göran Falk le Jeu 7 Avr - 12:43, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Perséphone Sciortini
OPPORTUNIST
Perséphone Sciortini
Date d'inscription : 28/02/2021
Messages : 70
Crédit : honeydesign
Âge : 35 ans
Occupation : Black Thumb des Black Sands et fléau de Göran
Allégeance : Black Hands [MALTA only]
Particularité : occlumancie
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t5172-cold-heart-btch-per
helvegen (mantallow #1) Empty
MessageSujet: Re: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) EmptyMer 23 Mar - 15:01
tw : violence, blessure, sang, envie de dépeçage, langage explicite

La souplesse de l’enchaînement belliqueux qui se profile dans l’officine déconcerte aussitôt les rivaux. Il faut dire que l’accord parfait que forme l’équipe Swall/Tula dans la bataille a toujours eu tendance à en décontenancer plus d’un. Katrina n’apprécie guère cette complicité meurtrière à la fois pour son évidence et à la fois pour son efficacité et ce, même si elle a permis à Perséphone de rester en vie et de devenir bien plus qu’une simple pinkie. La mère n’a jamais pu se résoudre à accepter la cruauté qui liait les deux âmes encore plus maintenant que Göran a appris à faire confiance à sa fille.
Finalement le voilà qui prend les choses en main avec les trois crapules qui se tiennent entre eux et un sacré paquet de fric. Alors que Persé serre ses cuisses autour du cou du malheureux, elle ne perd pas une miette de la rugosité de son supérieur qui, d’un coup de tête bien placé, a pris l’avantage sur le leader de cette troupe de minables.

La belle a bien remarqué les yeux baladeurs du montagnard auxquels elle répond par un sourire trahissant son admiration pour le Black Thumb (et peut-être aussi son attirance grandissante) ; pressant davantage sa baguette sur le crâne de sa future victime, la tronche fière, du moins, jusqu’à ce que Falk perde le contrôle de la situation en un claquement de doigts. La pression sur son otage se fait aussitôt plus forte à mesure que la tension monte sous le spectacle qui s’offre à elle. Alors que le second, qui avait dégainé son poignard, s’avance vers la scène de bagarre, Perséphone empoigne les cheveux du malheureux qui pousse un grognement mi paniqué mi triomphant. Elle ne peut pas se dépatouiller de lui et, le bougre ne s’étant toujours pas évanoui, Göran est seul dans cette bataille. La femme ne bronche pas et retient les milles injures qui ne demandent qu’à sortir de ses lèvres tordues. Dans la cohue, la sorcière attend un signal qui ne se fait pas attendre : ‘chier ! Bute-le ! Sectumsempra ! hurle la pinkie alors que sa baguette appuie désormais contre le torse du brigand. Dans un hurlement, la chaire de son épaule se déchire le faisant s’évanouir de douleur. Sous le poids mort, Tula lâche, ce qu’elle pense être un cadavre, de son emprise musclée. Dans sa chute, l’inconscient cogne le coin de sa tête contre le repose-pieds du comptoir. Le voilà assommé et en colère alors que l’araignée le pense hors d’état de nuire.

Perséphone souffle un coup, saute de son perchoir mais n’a pas le temps de reprendre ses esprits que bientôt la voilà aveuglée et étouffée par une épaisse fumée. Une main devant son nez et sa bouche, Persé entend son Thumb l’appeler. j’suis là bordel ! qu’elle raille. On n’y voit moins bien que dans le cul d’un cheval qu’elle pense ; et cette odeur est en train de la rendre véritablement chèvre. Elle tousse bruyamment et cherche à tâtons la porte qui retient la manticore prisonnière.

Une fois devant la serrure, Perséphone empoigne sa baguette sans voir que dans le chaos, le bougre qui s’était assommé et qui vient de perdre son bras s’avère être plus résistant que prévu et s’apprête déjà à régler son compte à cette garce qui l’a privé d’un bien précieux. Alors qu’il rampe vers la pinkie, Tula n’y prête pas gare, plus importunée par le fait de savoir si derrière cette porte c’est une bestiole en liberté ou encore enchaînée qu’ils vont trouver. Elle déglutit plusieurs fois sous le stress, tentant de retrouver ses esprits. Puis l’ordre de Swall qu’elle se remémore la fait céder. Elle lance alors un Alohomora. presque tremblotant.

A en croire la tournure des évènements, la chance était restée à Malte et avait laissé les deux sorciers dans la merde jusqu’au cou car, à peine la porte ouverte, les pattes velues de la manticore avaient plutôt l’air d’être en roue libre. A la vue de ce museau peu accueillant, Tula se baisse instantanément, se dissimulant tant bien que mal dans la brume environnante.
A nous deux salope. Revenant d’entre les morts, le bonhomme qu’elle a bloqué il y a quelques minutes entre ses jambes se présente à Persé, la baguette frétillante sous le désir de vengeance. Tu vas payer pour mon bras. le valeureux se jette sur la sorcière qui, de ses derniers bons réflexes, le repousse à la force de ses pieds, projetant, sans faire attention, le pauvre face à la manticore qui cherche un repas parmi tous ces idiots dans la pièce.

Perséphone en profite, se relève et fonce vers Göran qui n’est pas dans un meilleur état que le criminel qui vient de se faire empaler sur la queue acérée du monstre. Elle passe un bras autour de la taille du Thumb et le tire vers l’arrière du comptoir. C’est la merde putain. Effectivement : comment contrôler cette créature sans l’abimer, la tuer et sans que ce soit elle qui ait finalement raison d’eux ?
Ils n’ont pas vraiment le temps de réfléchir puisqu’à entendre les hurlements au fond de la pièce, le déjeuner de leur marchandise est déjà presque digéré. Perséphone abandonne Swall et, de toutes ses forces, elle traîne vers elle les deux cons restés couchés au milieu de la boutique (suite à l’explosion des fioles) et s’empare du couteau du second. L’idée : se servir de leur carcasse pour se faire un bouclier à la fois contre le feu et à la fois contre la manticore qu’ils peuvent tenter d’enfermer à nouveau avant qu’elle ne se barre dans les rues. Ils ont la peau assez épaisse ces enfoirés. constate Tula en tendant la lame à Göran en espérant qu’il la suive ou qu’il trouve une meilleure échappatoire.
Revenir en haut Aller en bas
Göran Falk
OPPORTUNIST
Göran Falk
Date d'inscription : 05/10/2021
Messages : 201
Crédit : self (av.), pynchon (cit.), fidji & jool (kdos noëls 2021/2022)
Âge : 59 piges.
Occupation : Prêteur sur gage dans l'Allée des Embrumes, à Londres.
Allégeance : Aux Black Hands, pour qui il œuvre au rang de Black Thumb.
Particularité : Le bras gauche d'un mort qu'il s'est fait greffer et l'esprit de ce mort qui le possède depuis janvier 2008. Fun (non) fact, c'est Amycus Carrow.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t4738-goran-to-the-beasts
helvegen (mantallow #1) Empty
MessageSujet: Re: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) EmptyMer 23 Mar - 23:40
( cw ; violence )
Aux bruits qui s’échappent de l’atelier quand Tula ouvre la serrure, tu devines que, tes dieux, ils ont clairement autre chose à branler que de t’écouter. Un ronflement dépité s’échappe de ta trachée obstruée par les vapeurs et autres liquides couvrant ta carcasse. Vous v’là bien. Comme un écho à tes prédictions pessimistes, la voix du type qui s’est élevée pour menacer ta coéquipière se brise en deux au moment où la bête l’attaque.

Aussitôt, un bras te tire dans une direction que tu suis de ton pas lourd et gauche ; c’est la p’tite, qui te traîne façon boulet (ce que t’es, à plisser des yeux et t’en foutre davantage sur tes paupières irritées en les frottant de tes grosses paluches crasseuses) jusqu’au comptoir – tu le sais notamment parce que ta hanche cogne rudement contre le meuble. « C’est la merde putain. » Second hurlement, celui-là d’agonie. « Ouais », tu confirmes, comme si ce court échange avait besoin de tes lumières (davantage une étincelle grossière qui clapote dans la poix verdâtre qui vous entoure). « Essaie de- », mais ta Pinkie s’éloigne avant que t’aies pu finir, t’obligeant à la chercher des yeux comme tu l’as fait plus tôt. Qu’elle se précipite au-devant du danger n’a pas tellement l’air de t’inquiéter, et c’est plus pour comprendre sa manigance que tu zieutes sur le brouillard, puis sur sa silhouette tirant jusqu’à toi les deux corps. T’es clairement pas une flèche : mais t’as déjà compris où elle voulait en venir.

Aussi tu la rejoins au-devant du comptoir pour empoigner ses paquets de chair et l’aider à les tracter, non sans lever de temps en temps ta sale gueule vers le fond de la pièce où une cacophonie d’os broyés et d’organes déchirés s’élève très sereinement. « Ils ont la peau assez épaisse ces enfoirés. » Tu lui jettes un regard, puis descends jusqu’au couteau qu’elle te tend et que t’attrapes sans-façon. L’idée, tu supposes, est de vous replier derrière les corps ; t’es pas contre, c’est même brillant, mais t’es décidément trop opportuniste pour être aussi raisonnable que ta Pinkie. « Faut pas qu’elle s’échappe », ta voix de rogomme a baissé d’une octave, des fois qu’à trop gueuler comme les brutes que vous êtes ça attire plus rapidement que prévu l’attention de la bête. « J’en prends un, et tu gardes l’autre », parlant des corps inanimés qui doivent vous servir de boucliers, « fais diversion jusqu’à ce que je rejoigne la porte », celle donnant sur l’extérieur et près de laquelle, justement, les billes luisantes de la manticore viennent de briller à travers brume et début de fumée – l’incendie s’en tient pour l’instant à un coin de la boutique, si t’es pas trop lent, t’arriveras jusqu’à la porte d’entrée sans te cramer les miches (ou te prendre un coup de dard létal), « quand j’aurai bloqué l’accès, on la stupéfixe », ça paraît simple, dit comme ça, mais vu combien vous êtes veinards, y a une bonne chance que ça foire, « on l’abîme pas, Tula », tu précises donc et d'un air autoritaire, en commençant déjà à t’éloigner d’un pas pesant, le carcasse du bonhomme hissée devant toi, « souviens-toi de tout l’or qu’elle va nous rapporter cette beauté. »

L’or, précisément, depuis l’une de tes canines retapées, luit dans la poix tandis que tu lâches un sourire oblique à l’attention de ta Pinkie. Tu sais que la vénalité est une des autres qualités (qualités, oui), qu’elle partage avec toi – même si t’as toujours plus apprécié le risque à la récompense, mais ce serait pinailler sur la sémantique. En te rapprochant de l’endroit où les connards t’ont attaqué, tu retrouves au passage ta baguette que t’es venu récupérer, ou plutôt marches dessus. Tu te penches pour t'en saisir tandis que ton regard ne quitte pas le coin où l’énorme silhouette termine son festin. Craquement. Le bois courtaud, on le rappelle récupéré sur un autre vaurien (y a de ça dix jours à peine), et de facture disons-le médiocre, vient de se fendre sous la semelle de ta botte et ton poids dédoublé. La manticore s’est ébrouée d’un coup. Tu te redresses juste à temps pour parer l’énorme dard de scorpion qui est sorti de la brume ; il se plante à la fois durement, et mollement, dans le poitrail de ton bouclier – derrière lequel ton propre buste a échappé de justesse à l’attaque.

La force de la bête te fait reculer, déranger une nouvelle étagère de laquelle tombent d’autres potions, et ces potions-là, aussi fortement dosées que les premières (vive la contrebande) rejoignent le sol où elles éclatent ; nourrissent par jets et gouttes les flammes à côté de toi. Un souffle brûlant te lèche toi et la bête sitôt que l’incendie grossit, monte jusqu’au plafond, brûle les boiseries et vieux rideaux. Le juron same qui gronde sur ton palais rivalise à peine avec les vociférations mi-colériques mi-apeurées de la manticore. Profitant qu'elle ait le dard bloqué par la cage thoracique de ton bouclier, tu gueules à l'attention de Sciortini : « Vas-y !! Immobilise-la !! », pourtant et alors que la meilleure option, à ce stade, serait de s’enfuir par la porte d’entrée, à moins de deux mètres de là. Mais tu le veux, ton butin, tu le veux au mépris de votre vie à tous les deux ; de la tienne, surtout, constamment pariée avec le sort, et malheureusement pour Tula, parce qu'il se trouve qu'elle est là, de la sienne aussi. Si Katrina savait... à quel point elle avait raison de tirer la tronche en voyant sa pouliche partir avec toi.


Dernière édition par Göran Falk le Jeu 7 Avr - 12:42, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
helvegen (mantallow #1) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

helvegen (mantallow #1)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant

SMOKE AND MIRRORS :: IT ALL ENDED HERE :: PENSIEVE