BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 helvegen (mantallow #1)

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Perséphone Sciortini
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Perséphone Sciortini
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MessageSujet: Re: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) - Page 2 EmptyJeu 24 Mar - 14:04
tw dépeçage, étouffement, propos injurieux, violence

La cohue empêche Tula de se concentrer et franchement, si elle apprécie l’action qui se joue, elle commence sérieusement à en avoir ras le cul de cette vapeur qui l’aveugle et l’étouffe. De ses dernières forces, elle tire vers le comptoir les bouts de viande inanimés avant de retenir sa respiration sous une nouvelle vague de fumée qui, venant d’exploser, lui emplit les narines d’une odeur qui lui donne envie de dégueuler sur place. Aidée par Swall, qui n’est finalement pas totalement vidé de sa vigueur, la gamine finit de ramener les carcasses contre eux et s’assoit en tailleur comme si elle allait chanter autour d’un feu de camp scout. Elle s’empare de son canif toujours précautionneusement glissé à côté de sa baguette et commence à découper les vêtements de sa future armure. Faut pas qu’elle s’échappe.. L’araignée se retient de lever ses mirettes vers le plafond sous l’ordre (qui n’en était pas véritablement un vu l’évidence de la demande) avant de s’attaquer aux pans de chaire de l’homme couché devant elle. Ecartant les lambeaux de peau sous les derniers hoquets de douleur du dépecé, Perséphone jette un coup d’œil interrogateur à Göran, spectateur de sa boucherie Bah quoi ? Le mien est plus maigre que l’tien. Faut bien que j’agrandisse. explique-t-elle alors qu’elle vient d’achever son « aigle de sang » improvisé.

Perséphone essuie sa lame contre son futal et finit par la ranger à sa place. Sa défense est fin prête et elle est plutôt satisfaite de son travail. Swall donne ses dernières instructions, accompagné d’une Pinkie attentive et au hochement de tête radical. Son air grave et sérieux affiche soudain un sourire sous le mot magique que prononce le Thumb. Là j’te suis. qu’elle confirme, avide et aveuglée par la richesse qui les attend s’ils réussissent leur coup.

Falk finit par repartir au front. La sorcière le suit de peu, partant dans une direction opposée, dissimulée derrière sa charogne puante et écartelée pour la faire passer inaperçue (espérant que l’odeur des entrailles fraîches fassent gronder davantage le bestiau qui se rapprochera alors à vue d’œil).
Tula glisse sur le flanc droit de la pièce, contournant la flamme qui se répand un peu plus au milieu du champ de bataille. Elle retient un juron : avec ce bousier elle a complètement oublié que la bicoque est en train de prendre feu et qu’ils risquent de finir en barbecue à manticore s’ils ne se bougent pas vite le fion. La sueur qui perle sur son front est plus épaisse et devient une véritable flèche au-dessus de sa tête pour aider la créature à se repérer dans ce brouillard. Pourtant, c’est toujours vers Göran que le monstre se dirige, bien décidé à enlever cet obstacle qui lui bloque la sortie. Persé relève la tête et observe la scène, impuissante. Le plan est tombé à l’eau et encore plus maintenant que la bête a son dard coincé dans le bouclier du Thumb. Swall ! qu’elle ne peut s’empêcher de s’esclaffer, incertaine que sa technique de défense soit d’une fiabilité à toute épreuve.

Des explosions (encore) ; Vas-y !! Immobilise-la !! Le gueulard l’a fait aussitôt sortir de sa crainte. Ni une, ni deux (et à tort peut-être), Tula lâche le macchabé qui s’écrase sur le plancher. Elle s’empare à nouveau de sa baguette et la pointe (un peu à l’aveuglette) sur la créature : Stupéfix !.
Un bruit sourd fait tomber les dernières potions qui se brisent et alimentent le feu qui dévore maintenant les carreaux des fenêtres. La manticore, silencieuse et évanouie, est hors d’état de leur nuire. Tula s’avance dans les nuées et, une fois au pied de la marchandise, s’agenouille. Au lit mon trésor. ricane la Pinkie, victorieuse.
L’explosion des vitres sous le brasier fait cruellement sortir la garce de sa rêverie ; elle sursaute avant de grogner en direction de Swall. Fait chier. elle tente de soulever la tête de la bête qu’elle pose sur sa cuisse. Rien que sa gueule ça pèse le poids d’un âne mort ! et il devient soudainement urgent et impératif de se tirer hors de ce four à taille humaine.

Suffoquant, Perséphone arrache d’un coup sec la première manche de ses guenilles, protège les yeux de la créature de la chaleur et des éventuels projectiles et utilise l’autre pour se couvrir le nez et la bouche. Elle se lève chancelante, au bord de l’évanouissement et attrape le bras de Göran pour ne pas méchamment se casser la gueule dans le flamboyant qui les entoure, sournois. Faut qu’on se tire…maintenant ! car la sorcière ne compte pas sur son Black Thumb pour venir la chercher si elle perdait connaissance.
Ses globes roulent vers la porte de sortie bientôt hors de leur portée, le feu consumant à vitesse grand V leur échappatoire, plus en forme et vaillant que les deux maltais réunis.
Les pensées occupées à la fois à réfléchir à comment sortir d’ici et à la fois à lutter contre la léthargie, Tula, dans son éclair de lucidité, pointe les deux corps encore à peu près intacts et d’un coup de menton : Si on étouffait le début de feu devant la porte avec ces connards ? murmure la gamine épuisée avant de tomber sur les genoux sous la fumée qui lui remplit les poumons.
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Göran Falk
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Göran Falk
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Allégeance : Aux Black Hands, pour qui il œuvre au rang de Black Thumb.
Particularité : Le bras gauche d'un mort qu'il s'est fait greffer et l'esprit de ce mort qui le possède depuis janvier 2008. Fun (non) fact, c'est Amycus Carrow.
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MessageSujet: Re: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) - Page 2 EmptyDim 27 Mar - 19:53
( cw ; violence )

La secousse du sort lancé arrive jusque dans tes bras qui continuent de tenir le macchabée. Presque immédiatement, c’est tout le poids de la bête que tu sens tirer vers l’avant et peut-être que si t’avais insisté pour garder en main ton pote le dard se serait-il délogé de lui-même de ses chairs ; mais tu laisses couler, relâchant ta prise. Les deux carcasses rejoignent le sol en même temps qu’un gros soupir franchit ta gueule. T’as eu chaud. Et tu continues d’avoir chaud, d’ailleurs. La touffeur comprimée dans la pièce te fait suer comme un porc. Avec toutes les merdes que tu t’es pris dessus tu sens que ça te gratte et te démange dans tous les sens, rien qui puisse cependant gâcher la satisfaction de voir votre butin à portée de main. “Au lit mon trésor.” Ton rire gras accompagne le ricanement de Tula. Tu réalises même pas les blocs de fumée qui viennent t’obstruer le gosier, il faut l’explosion des vitres pour que tes grosses épaules s’ébrouent sous le choc et que ta sale tronche change de masque. “Fait chier. Rien que sa gueule ça pèse le poids d’un âne mort !” Tordues par un nouveau rictus, celui-là féroce, tes babines grognent un “j’espère bien” tranchant : elle a intérêt à valoir son pesant d’or cette saloperie.

Tandis que ta Pinkie fait le nécessaire pour préserver votre marchandise, tu ramasses ta baguette et étudies vite-fait son état ; le craquement de tout à l’heure n’avait rien d’anodin, elle est en effet fendue d’un côté. Putain, mais quelle plaie. Superstitieux comme t’es, tu commences sérieusement à te demander si c’est pas aujourd’hui que le karma a décidé de vous niquer sévère pour toutes les embrouilles dans lesquelles toi et la gamine vous vous êtes fourrés (ensemble et pas ensemble, disons qu’à vous deux le score atteint des sommets de vices). Tu tentes un premier sort en direction des flammes mais tout ce que tu récoltes c’est un crachotement bleuâtre et quelques gouttes d’eau qui tombent de ta baguette comme une pisse malheureuse. Le geste de Tula pour se rattraper à toi te fait baisser la gueule dans sa direction avant que tu puisses mollarder un énième juron. “Faut qu’on se tire… maintenant !Ouais.” Mais comment ? Tu rengaines ton bout de bois inutile et te penches vers la bête, comme prêt à la soulever (la traîner) mais arrêtes ton geste quand Tula propose que vous vous resserviez des cadavres.

Vu comment t’empoignes le type embroché pour l’arracher au dard, tu valides le plan. Tes paluches enroulées autour de ses frusques le portent sur moins d’un mètre avant de le jeter sans commune mesure en direction de la porte. Son atterrissage, et son tas de chairs, étouffent un moment les flammes (pas pour longtemps, cela dit, aux dernières nouvelles l’Homme est un excellent combustible qui fait de sacrés bûchers). Tu recules d’un pas, tousses, choppes le second gars (ou ce qu’il en reste) que ta Pinkie s’est efforcée de traîner jusque là, et l’aides à le jeter lui aussi dans la même zone. Les flammes atténuées, t’enjambes rapidement les deux corps et fous un coup de grolle puissant contre la porte. Les gonds grincent, manquent de péter, mais il faut un second coup encore pour qu’ils cèdent complètement. L’huis s’ouvre à la volée, laissant pénétrer un air tiédi et la lumière du jour (tu plisses des yeux, la pupille irritée). “Va falloir que tu m’aides, et pas avec tes p’tits bras.” Œillade en direction de sa baguette tandis que t’es revenu pour empoigner cette fois la manticore. T’es pas la dernière des brutes à savoir utiliser ses muscles, mais contrairement à ce que la légende raconte t’es loin d’être un géant et d’en avoir la force. Un wingardium ne serait donc pas de refus. Surtout pour t’aider à soulever l’arrière-train (une queue pareille, ça se revend une fortune sur le marché noir, autant pas l’abîmer).

Tula agite sa baguette (bien plus brillamment que toi) et vous vous mettez en branle, direction la sortie, tandis qu’autour la boutique (et ce pauvre Ménas, oublié dans le fin fond) est ravagée par le feu. Tu passes le premier la porte mais un grincement épais te fait lever le nez en haut, juste à temps pour voir qu’une des poutres soutenant le plafond est sur le point de s’effondrer ; ton regard tombe immédiatement sur ce qui se trouve en dessous, soit la silhouette de la gamine occupée à pointer sa baguette sur la manticore et gérer le sortilège de lévitation. Le craquement qui suit fait s'élancer ton bras droit dans sa direction pour la choper par le col et la tirer sèchement vers toi pile au moment où s’effondre à l’intérieur et la poutre, et une partie du plafond. Le mouvement, la perte d’équilibre causée par le poids de la bête, et le souffle de l’éboulement vous propulsent en arrière, dans la poussière de la rue — où quelques regards épient derrière lucarnes le merdier que vous avez provoqué mais, quartier criminel oblige, nul n’est encore venu vous demander des comptes.  

La chute s’est accompagnée d’un gros nuage de fumée qui te fait derechef tousser quand tu te redresses sur les coudes. Devant toi, littéralement entre tes cuisses, gît la manticore toujours (toujours ?) stupéfixée, plus ou moins intacte si on omet la crasse sur son pelage. Quoique. En remontant, tes yeux tombent sur l’entrée aux airs de guillotine et à laquelle vous avez échappée ; contrairement à... la queue de scorpion, coupée en deux. “PUTE BORGNE”, tu rugis, furieux, exaspéré, la langue pâteuse, la gueule bouffie et irritée.


Dernière édition par Göran Falk le Jeu 7 Avr - 12:45, édité 1 fois
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Perséphone Sciortini
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MessageSujet: Re: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) - Page 2 EmptyMar 5 Avr - 19:32
tw : blessures, vulgarité

Encore une demi-heure de plus dans ce brasier et les deux Black Hands se seraient vus aussi rôtis que le gland de Douglas après une énième provocation à Tula. La gamine manque de s’étouffer une dizaine de fois avec la fumée pestilentielle qui se dégage de l’ensemble de l’officine. Il est temps de se carapater avec leur précieuse marchandise ou ils seront trop morts pour profiter de tout l’argent qu’elle leur rapportera. Mais voilà, pas le temps de s’évanouir ou de perdre pied et, malgré qu’elle se tienne à son Thumb, ce dernier lui trouve une dernière tâche magique. Perséphone empoigne sa baguette non sans difficulté et, plissant ses yeux rougis par les flammes, elle hoquette un « Wingardium Leviosa » en direction de la bête qui se met à léviter au bout de ses doigts. Alors que ses yeux ne peuvent s’empêcher de reluquer le corps de Göran en action, et toute cette musculature au travail, elle tente de se concentrer à nouveau pour diriger au plus vite la manticore à la sortie de la future ruine.

Une fois la bête proche de la porte (ou de ce qu’il en reste), la sorcière se surprend de nouveau à sursauter sous la dernière étagère qui s’écrase au sol sous le poids des flammes. Elle secoue la tête, comme pour reprendre son sang froid et sautille parmi les décombres et les corps vers leur libération. Elle étouffe, encore, tousse, encore, laisse s’échapper un mollard qui lui bloque la gorge, reste concentrée sur le monstre qu’elle tente de faire sortir sans égratignure et ne prend pas garde au plafond qui manque de la faire se ratatiner comme un vulgaire moustique trop bruyant.
Entraînée (sauvée) par Swall qui la tire par la peau du cou sans réfléchir, Perséphone lâche prise et se laisse faire, valdinguée vers l’extérieur, perdant instantanément le contrôle de son sortilège qui laisse la manticore en roue libre dans le calme de la rue. Le silence s’interrompt par un dernier brouhaha assourdissant, terminant d’achever l’effondrement de l’échoppe. Puis à nouveau la quiétude. Tula s’est presque laissée porter vers le repos. Elle ne remarque pas les yeux insistants sur le bordel provoqué par les deux acolytes. Ils importent peu.

Les yeux clos s’ouvrent sous le PUTE BORGNE lâché du fond du cœur par Swall. La pinkie aurait préféré ne jamais se réveiller, ou en tout cas, pas sous ces mots poètes du sorcier. Elle finit de tousser, s’essuie le coin des yeux sous la crasse omniprésente et met quelques secondes avant de comprendre que tout ce bordel n’a, en vérité, servi à rien. La jeune femme se redresse, s’agenouille aux côtés de Swall et laisse ses pupilles peu vaillantes se promener sur l’ensemble du monstre. Les yeux s’agrandissent sous l’horreur : une partie de la queue de leur butin vient de se faire la malle. Oh bordel à -queue-. grogne Perséphone. PUTAIN !

Voilà le prix de leur gourmandise et de leur goût du risque. Le constat est là. Tula se dresse sur ses jambes donc une jolie partie avait mangé niveau brûlure. Perdant complètement son sang-froid, elle s’avance vers un pauvre paumé qui se trouve là, sur son chemin, le regard un peu trop curieux au goût de la jeune femme qui ne peut retenir sa rage plus longtemps. Elle chope le gamin par le colbac et hurle à son encontre SA PUTAIN DE QUEUE ?????!!!!!!!! avant de le bousculer contre le mur, le laissant se carapater avant qu’il ne se prenne un Impardonnable dans la tronche.
Tula se tait, revient vers Göran à qui elle ne cesse de lancer des regards désespérés et finalement capitule. Elle s’avance vers les décombres, choppe le deuxième bout de la queue et sort de la poche de sa veste une petite cage en acier, elle l’ouvre. Sa main gauche brunie attrape sa baguette. Reducto qu’elle lance sur la manticore et son bout de queue. Aussitôt, la bête rétrécit assez pour que la sorcière puisse l’enfermer dans la prison qu’elle enfourne, rageuse, dans sa poche.

Ses yeux imbibés de larmes de colère roulent vers le bord de l’île et la plage non loin de là. Tula serre sa baguette dans une main presque valide, se met à penser à leur voyage de retour. Elle constate les dégâts autour d’eux et surtout sur eux et en déduit que le transplanage ne faisait pas partie des idées les plus judicieuses qu’elle pouvait avoir à l’instant. La violente sensation de tourbillon ou d’écrasement ressentie au moment de l’acte n’avait rien d’aguicheur, aussi, elle préférait de loin tomber dans les pommes à cause de l’alcool, plutôt que pour sa hâte de rentrer à la maison. Elle souffle et range finalement sa copine bien au chaud contre sa jambe, essuyant encore la cendre qui lui couvre maintenant la bouche avec un inconfort certain.
Elle fixe Swall pour lui faire comprendre qu’ils sont tout bonnement incapables, à cette heure, de rentrer en un seul morceau aux Ruines et qu’ils ont assez mordu la poussière pour la journée.

Tula fait quelques pas, inspecte les environs et remarque une pauvre bicoque mal éclairée, d’où raisonnent des grommellements lointains. Une taverne. Bingo. D’un coup de menton, elle indique l’entrée au Thumb. Bière ? lâche-t-elle, le gosier réclamant déjà son dû pour l’avoir empêché de s’étrangler sous la fumée.
Elle n’attend pas vraiment sa réponse et commence à marcher à pas lourds (et lents) vers la porte, priant après une table assez tranquille pour qu’ils puissent déverser leur dégoût sans qu’on vienne les emmerder.
A leur entrée, leur look de combattants du feu fait lever les yeux et retrousser les nezs. Ils puent, ils font pitié et ils ont une petite pépite (certes abimée) bien au chaud dans leur poche. L’aubergiste attend quelques secondes, jaugeant s’il doit leur demander de foutre le camp ou leur proposer un rince gorge. Finalement, à la vue peu commode de Swall, il capitule, malgré les regards renfrognés de ses clients fidèles, et les installe un peu à l’écart. Persé pose ses miches sur une chaise en bois gluante et s’y étale de tout son long. La première chope arrive devant son nez. Fait chier putain. qu’elle ramène sur le tapis. Tu crois qu’on en tirera quand même un bon prix ? elle n’était pas encore assez bourrée pour le remercier de l’avoir sauvée de cet effondrement (provoquant certainement le bris de la bête).
Son visage se crispe sous la douleur des coupures que lui infligent les brûlures et les éclats de verre mais malgré tout : En tout cas, toujours autant un plaisir de te voir te battre Swall. qu'elle tente, pour détendre l'atmosphère qui lui pèse plus que de raison (et pour désamorcer l'autre bombe qui la travaille de plus en plus).
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Göran Falk
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MessageSujet: Re: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) - Page 2 EmptyLun 11 Avr - 15:49
( cw ; mention de mort animale, propos explicites )

La gamine s’égosille derrière toi et tu ne peux que la laisser se défouler sur ce que tu devines être, aux couinements poussés, un pauvre traîne-misère. Sa frustration résonne avec la tienne, plus lourde, plus paresseuse, comprimée dans ta trachée où tu la dégueules d’une expiration à l’autre. T’as fini par ramener tes genoux et tu t’es redressé, assis, laissant baller tes bras sur le musculeux de tes cuisses. Sur ta chair, le frisson de la défaite fait se lever tes poils et frictionner les liquides magiques entre eux. A la différence de Tula, jeune, pleine de sève et de choses à prouver, tu fermes ta gueule. Ça n’est hélas pas le premier échec que t’essuies, et ça ne sera pas le dernier ; ton fatalisme réduit le bleu de tes yeux en une mer calme et profonde habituée à noyer les carcasses de tes victoires.

Sans que t’aies à broncher, ta Pinkie reprend rapidement ses esprits et récupère toutes les parties de votre butin, qu’elle range ensuite sur elle. Tu ne peux pas t’empêcher de l’observer en biais, de sous la poussière, le sang et les traces de potion, le cul sur le sol terreux de cette foutue venelle, et de te dire que t’aurais jamais dû la laisser venir. Seul, tu bosses mieux. Personne à chaperonner, personne à protéger — une philosophie de vie à laquelle tu n’as pas toujours adhéré, mais que t’as fini par graver dans ton âme comme un tatouage supplémentaire. N’empêche. En sentant ton bras picoter et en revoyant la plaie laissée par le couteau du salopard, tu finis par conclure que, sans ta Pinkie, tu t’en serais peut-être pas sorti vivant d’un quatre contre un.

Bière ?” Tu te relèves pesamment, non sans une certaine souplesse que, à cet âge, tu possèdes encore. “Bière.” Un regard pour la bâtisse effondrée qui continue de fumer et de brûler à certains endroits. Vous feriez mieux de vous barrer avant que les autorités n’arrivent ; quand elles vont se mettre à inspecter la zone et vous voir avec vos allures de brutes pyromaniaques, ça ne va pas faire un pli, elles vont vous envoyer au mitard. Par inexpérience, peut-être, ou inconscience marquée, Tula décide cependant de filer en direction de la taverne à quelques mètres de là. Tu te demandes si les vapeurs qui s’émanent de tes frusques et carne te font voir trouble, mais où que tu regardes ensuite, tu ne la vois nulle part. Elle est bien rentrée : c’est soit de la bêtise, soit du génie pur. Y a plus qu’à espérer que la maréchaussée athénienne tombe dans le panneau du plus c’est gros, plus ça passe.

Fait chier putain. Tu crois qu’on en tirera quand même un bon prix ?” Les mixtures ont commencé à faire des tâches de couleur jaune, bleue, rose, et vert tant sur tes fringues sombres de maraud que sur tes avant-bras découverts, ici ça gratte, là ça ronge, à ce niveau trois écailles ont poussé, et dans ce coin la peau est si translucide qu’on voit tout des réseaux sanguins et nerveux. Tu pousses un grognement, occupé à cracher-frotter pour récurer comme tu peux — pas question d’utiliser ta misérable baguette, t’as comme l’intuition qu’elle ne ferait qu’aggraver ton état. “T’inquiète, on va trouver une solution.” Bien que t’aies pas le moindre putain de plan. Mais ta Pinkie est nerveuse et ça ne t’arrange pas. “J’connais une soigneuse de créatures qui se démerde pas trop mal avec les aiguilles et les sortilèges de soin.” Pour autant que t’arrives à retrouver Indiana. Depuis qu’elle s’est tiré dans le monde moldu c’est devenu plus compliqué de la joindre (ton petit doigt te dit que c’était précisément le but). “Et puis si on peut rien en faire, on la vendra en pièces détachées.” Tu renifles un coup, l’odeur de suie filant droit dans ta cervelle ; tu cilles, les yeux embués par l’irritation, et remarques que Tula n’est pas mieux lotie que toi. Sacrée gamine. Elle est lardée de verre, de bleus et de cendre, et si elle bronche, c’est même pas pour se plaindre de son état mais pour causer business. Autant dire qu’au plus les minutes passent, au plus elle gagne de ta si rare estime — en partie corrompue par son minois de poupée et le souvenir de ses deux cuisses fermées autour du cou adverse, certes.

En tout cas, toujours autant un plaisir de te voir te battre Swall.” Une lueur fauve passe dans ton regard. “Ah ouais ?” Tu ne vas pas bouder le compliment. Pas quand, en plus, il vient d’une si jolie minette. Faire du gringue n’a jamais été ton truc, mais tu perds facilement le contrôle avec les femmes (et les dieux savent que ça te porte rarement chance). “Tu te démerdes pas trop mal non plus.” La deuxième chope arrive jusqu’à toi, t’obligeant à reculer un peu sur ton siège — qui ne manque pas de craquer. “T’as progressé, depuis la dernière fois.” C’était en Libye, si ta mémoire ne déconne pas trop, lors d’une transaction un peu plus sereine que celle que vous venez d’avoir, mais quand il a fallu se montrer persuasif lors des négociations, disons que Tula n’a pas manqué de fermeté. Rien à voir avec l’efficacité prouvée durant la mêlée de tout à l’heure, cela dit. “Tu t’es bien entraînée”, tu concèdes, avalant une longue gorgée de bière, avant de conclure, “la prochaine fois que tu t’échauffes les muscles appelle-moi, y a certaines de tes clés qui m’intéressent.” C’est à peine si tu camoufles ton demi-sourire lubrique dans la broussaille de ta barbe où le gris commence à teindre le blond originel. Iggy te dirait de faire gaffe. De tenir ta place, ton rang. Qu’après leur avoir donné un doigt, ils veulent ensuite le bras, et que ça ne s’arrête jamais jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien d’autorité. Mais vous êtes à des kilomètres de Malte, des Black Sands, de votre Ruine. T’as l’adrénaline qui te chauffe encore le sang et réveille tes sales habitues. Puis faut la voir, la gamine, avec ses mèches longues et emmêlées, son regard trouant la crasse de son visage et ses blessures de guerre, elle est ton genre : un feu vibrant dans lequel, celui-là, tu serais pas contre cramer.
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Perséphone Sciortini
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MessageSujet: Re: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) - Page 2 EmptyLun 11 Avr - 18:42
tw : propos explicites

Les voilà ridicules, perdants et avachis dans cette taverne miteuse que Tula s’est empressée de dominer en frappant ses bottes crasseuses contre le sol collant de la pierre brune. Elle engloutit sa bière en quelques gorgées et retient un hoquet, tentant de se rassurer de la réponse de Swall quant à leur affaire. Elle l’écoute, hochant doucement la tête en guise d’approbation, affichant cependant une mine peu convaincue. Perséphone n’est pas prête dans l’immédiat à accepter sa défaite, mais cela viendra, comme lui a appris Katrina. Les colères passeront et ils récupèreront leur gain, de gré ou de force. Parler business a soudainement un goût amère chez la gamine. Elle pense à cette foutue queue qui est partie comme ça, sans crier gare. Si elle avait su que la bête coriace était aussi fragile à cet endroit-là, peut-être se serait-elle portée volontaire pour crouler sous les flammes.

La sorcière s’étonne à sourire sous les compliments qui tombent de la bouche du Black Thumb comme une consolation divine. Elle repense à sa première parade et à leurs voyages à Istanbul puis en Lybie. Les trois missions qui l’avaient marquée au fer rouge, qui avaient fait d’elle l’intransigeante et sévère Pinkie qu’elle ne se surprend plus à être. Depuis ses 16 ans Perséphone sait où est sa place et n’envie personne sur sa condition : elle est là où elle doit être et où elle peut être la connasse hystérique qu’on attend d’elle. Elle lève sa pinte vide à son discours presque surréaliste à son sujet et ricane. Attention Swall ; à dire trop de trucs gentils tu vas t’étouffer. le sorcier n’est pas connu pour ses encouragements et sa bonté. Tula ne sait même pas où se placer face à ces éloges. Alors elle commence sa seconde bière.
La prochaine fois que tu t’échauffes les muscles, appelle-moi, y a certaines de tes clés qui m’intéressent. la femme tressaille presque étonnée de son sous-entendu (qu’elle n’attendait plus). Cela faisait déjà quelques mois (voire années) qu’elle-même lui lançait des perches grosses comme le bras autant pour tenter d’extérioriser ses envies que pour espérer attirer sur lui un regard d’homme et non plus de mentor.
La sorcière lève ses yeux humides et noires de cendres vers Göran. Elle n’est pas dupe sur son allusion. Elle n’est d’ailleurs pas gênée par lui répondre (comme si cette tournure des évènements était toute naturelle ou était-elle simplement sévèrement désirée) Si tu me suis maintenant je te fais une démonstration. pleine de bagout, Perséphone saisit sa chance, totalement guidée par son appétence qu’elle a ravalée depuis trop longtemps. Au pire ils se mettent à se foutre sur la gueule en pleine rue, au mieux cette bagarre se transforme en quelque chose de plus intéressant.

Perséphone se lève de sa chaise, étouffante par l’excitation qui l’a gagné bien plus vite qu’une bourse pleine d’or qu’on lui foutrait sous le nez. Ils sont loin. Ils sont seuls. Ils sont liés par la déception et surtout, personne n’est là pour la surveiller, lui dire quoi faire. Göran est planté devant elle, abimé, sali, bien plus attirant dans ses haillons et marqué par toutes ces blessures contrenatures qu’il ne l’a jamais été. Tula s’approche de lui, pose son pied sur la table, brutale. Sa cuisse droite moulée dans son cargo déchiré par la lutte n’est qu’à quelques centimètres de la gueule de Swall. Les muscles apparents tremblent de voir le regard du Black Thumb sur elle. Un regard différent. Ses yeux à elle sont insistants ; elle murmure traîne pas. Sinon les clients de l’auberge ne seront pas un problème. animale, son souffle bruyant s’écrase contre les cheveux du nordique. Gamine impatiente.
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Göran Falk
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Allégeance : Aux Black Hands, pour qui il œuvre au rang de Black Thumb.
Particularité : Le bras gauche d'un mort qu'il s'est fait greffer et l'esprit de ce mort qui le possède depuis janvier 2008. Fun (non) fact, c'est Amycus Carrow.
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MessageSujet: Re: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) - Page 2 EmptyLun 11 Avr - 20:21
( cw ; contenu explicite )

Le cul de ta chope masque la vision de Tula, mais ça ne t’empêche pas de l’entendre te dire “si tu me suis maintenant je te fais une démonstration” avec un bagou digne d’une canaille. En rabaissant le récipient tes yeux étonnés se plantent sur son minois où l’audace, sans vraiment crier gare, s’est installé avec confort. Déglutition bruyante. “Maintenant ?”, tu reprends, d’un air aussi indolent que surpris, comme si au-delà du fait que ta subalterne te fasse un appel du pied ahurissant (et confirmé dans quelques secondes à peine par une botte solide), l’idée que vous quittiez vos pintes était le vrai fond du problème.

Tu la regardes se lever, visiblement sérieuse, visiblement chauffée à blanc ; t’aurais pas cru avoir ce pouvoir sur elle — t’as rien vu de ses tentatives au fil des ans, occupé à dealer, gérer, et ordonner à tes pinkies de se tenir plus ou moins à carreau pour ne pas en plus avoir à cogner. Le poing serré sur la anse de ta chope, tu la pousses instinctivement au moment où Tula lève sa grolle et te la fout sous le pif... en plus de t’ouvrir en grand ses cuisses, qu’il t’est de fait possible de reluquer et ce sans avoir eu à bouger le seul petit doigt. “Putain, Sciortini.” A défaut de gronder, le timbre lourd et soudain chargé souffle de consternation ; consternation pour le moins molle, contrairement à tout ton corps qui, malgré ta posture négligée, s’est tendu de bout en bout. “Traîne pas. Sinon les clients de l’auberge ne seront pas un problème.” Ton regard quitte la chair suggérée par un déchirement de tissu et remonte jusqu’au minois où deux charbons ardents t’attendent. Même debout, elle te dépasse pas de grand chose. Mais elle irradie d’une agressivité que tu reconnais pour n’avoir rien d’hostile, sinon d’obscène. Tu ne te l’étais pas imaginée aussi dévorée que toi, la petite Sciortini, quoi que t’es pas certain qu’elle puisse vraiment rivaliser, vraiment te tenir tête. Est-ce qu’elle a conscience de ce qui l’attend ? ou est-ce que, comme pour la taverne, elle fonce tête baissée sans se préoccuper des conséquences ? Toi, t’es prêt à cramer. A y perdre toutes tes putain de plumes. Mais c’est un ravage qui se fait à deux. Au moins.

Ton autre main vient agripper sa cheville et tu retires brusquement son pied de la table, l’entraînant dans sa chute pour qu’elle se retrouve à s’asseoir sur tes genoux comme une gentille fille. Dans son dos, le bras relié à la chope l’aide à se tenir, sans compter que la pogne autoritaire s’est lovée sur le menton couvert de suie. “Tu joues à un jeu dangereux Tula. Et j’suis pas certain que tu connaisses bien les règles.” Pas qu’à ce stade, et avec la trique que t’as déjà, t’aurais la patience de les lui expliquer. La faune environnante vous jette des œillades insistantes, vous gênez, vous contrariez, vous étourdissez ou intéressez, ça chuchote à droite et à gauche, et l’aubergiste, derrière son comptoir, feint pour l’instant de n’avoir rien vu, rien entendu, espérant probablement que vous vous barriez de vous-même avant qu’il ait à intervenir. “Mais, ouais.” Les doigts s’arrachent de la mâchoire, tombent sur le tissu déchiré pour y dégoter les plaies, la peau, la chaleur de la cuisse qu’elle t’a si vaillamment planté sous le pif. “Fais-moi donc ta démonstration.

Loin de t’inquiéter qu’on puisse vous regarder, vous mater comme des bêtes qu’on voit se bouffer du museau en poussant des ah et des oh pudibonds, tu la repousses quand même et sans douceur pour lui indiquer de sortir ; t’es sonné par la fièvre libidineuse, mais t'es loin d’avoir oublié qu’à tout moment, les autorités peuvent débarquer. Si vous pouviez éviter un nouveau foirage et aller au bout des choses, cette fois, tu serais pas peu content. L’aubergiste bouge derrière son comptoir, comme prêt à vous rappeler de payer. “On revient”, tu mens, insistant d’un regard suffisamment lourd pour qu’il pèse le pour et le contre de te réclamer les quelques noises dues. Tula est déjà sortie. T’avales d’une traite le reste de ta bière et la rejoins dehors.
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Perséphone Sciortini
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Perséphone Sciortini
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MessageSujet: Re: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) - Page 2 EmptyLun 11 Avr - 22:12
tw : nudité - contenu explicite

L’effet de surprise est à la hauteur des attentes de Perséphone : présent sans pour autant la freiner dans sa nouvelle aventure. Elle maintient son regard presqu’ahuri sans répliquer. Sa posture, son envie de jouer en disent assez sur sa réponse. Elle a l’impression que s’ils ne partent pas maintenant elle va tout bonnement exploser. La vision de sa mère et d’Iggy qui la réprimandent ne la fait nullement broncher. Au contraire, le défi et la désobéissance la consument, elle, qui n’a fait que se plier aux règles pour plaire au maximum au Black Thumb. La voilà propulsée au plus haut de son vertige et la chute allait être des plus douloureuses. Perséphone met à nue l’envoûtement que Swall a sur elle, ce pouvoir animal, brutal qu’elle n’attend que de satisfaire. Les moindres mots, les moindres grondements qui sortent de cette bouche tordue pleines de plaies la font s’embraser petit à petit. Tula le teste ; ne prend pas la peine de se demander si elle peut tenir la cadence : les nuits fiévreuses passées, pendant des années, à irradier le milieu de ses cuisses en imaginant cette poigne lui serrer le cou et ces reins la dévorer toute entière ont vite soulagé cette crainte. Les murs fins des dortoirs des Black Sands en ont toujours fait s’arrêter plus d’un et tous se demandaient si elle n’était pas en train de faire une simple terreur nocturne. Katrina était même intervenue une fois, glissant une main inquiète sur son front bouillant ; Persé prétextant des règles douloureuses alors qu’en réalité, autre chose la faisait se tordre dans son lit.

Son air supérieur affronte l’homme jusqu’à perdre littéralement l’équilibre. Habilement recadrée sur les cuisses fermes de Göran, Tula, maintenant prisonnière de ses phalanges grossières, baisse le regard vers ce qu’elle remarque être une excitation pleine. Sa main droite glisse dans le dos du sorcier, l’autre la pose sur sa protubérance, mesquine. Actuellement elle est prête à jouer car elle sait que ni elle, ni lui ne perdront au change. Fixe les règles. Je suis une dure à cuire. qu’elle répond pour ôter toute crainte que pourrait avoir le Black Thumb de la casser en deux. J’espère seulement que tu feras pas un arrêt cardiaque. une provocation que la Pinkie ne se serait pas permise en temps normal, mais cette scène n’avait rien d’anodine alors …

Les voix s’élèvent derrière les deux brigands. Tula les entend et les savoure. Elle, fille du scandale, et lui de la décadence, leur paire dévastatrice n’arrivera pas à la cheville du choc et de la surprise qu’engendre leur jeu.
Finalement, avec bon cœur, l’autre capitule et elle défaille presque de sa victoire. Puis il la touche. Elle souffle. Une perle de sueur s’invite sur son front et tombe sur le coin de sa bouche. Le sel a une saveur que Perséphone accueille avec joie. Ses jambes se resserrent sous le passage de Swall et alors, elle se fait éjecter de son rêve pour en pénétrer dans un nouveau.
Ils peuvent se faire prendre. Et il serait dommage de finir au trou pour autre chose que le bordel qu’ils ont mis dans l’échoppe il y a quelques minutes de cela (quoique s’ils se retrouvent dans la même cellule, le cachot ne l’arrêterait sûrement pas).

Persé fonce vers la sortie. Les yeux inconnus la jaugent mais son minois triomphant les envoie se faire voir avec une impatience familière. Dehors, le soleil peine à se coucher, la ruelle face à la jeune femme est discrète mais encore trop proche de la place (pourtant déserte) sur laquelle se trouve la taverne. Une fois assurée que Swall est derrière elle, la sorcière s’enfonce dans l’obscurité qui caresse les toits, emprunte une seconde rue, puis une autre et finalement la voilà face à une impasse. Cette impasse qu’elle va emprunter maintenant, sans retour en arrière, droit dans le mur. Heureusement elle n’est pas seule.

Bloquée. Les poubelles d’un côté, une porte condamnée de l’autre. Perséphone sent sa poitrine se soulever au fur et à mesure que Göran s’avance vers elle. Il traîne, blessé et, une fois arrivé à sa hauteur, elle le bouscule de toute sa rage et vient agresser ses babines d’un mordant féroce. Le baiser n’est pas tendre ; il ne traduit ni attachement, ni bienveillance. Simplement, la femme se complaît dans la douleur salvatrice ; celle-là même qui la fait se lever tous les matins. Tous ses pores sont humides. La poigne s’engouffre dans ces cheveux grisonnants. Elle ne le lâche que lorsqu’elle en perd le souffle. Ses mains dans son dos agrandissent les trous que les potions ont causé dans son habit. Sa cuisse aventureuse entoure avec peine ce bas ventre qu’elle colle contre le sien. Il est grand. Trop grand.
La morsure laisse trainer une ligne ensanglantée. A cet instant précis la féroce n’attend de savoir qu’une seule chose : s’il est capable de dompter sa frustration.

Sans crier gare, Persé se dérobe et d’un coup de pied habilement planté dans le mollet de l’homme, ce dernier tombe à genoux. Son visage est désormais au niveau de son ventre fébrile. Et alors, elle laisse tomber le haillon de ses épaules. La voilà presque dévoilée ; le regard sans pitié et suppliant sans même qu’elle ne s’en rende compte. Les doigts s’agrippent à nouveau dans ses cheveux qu’elle tire vers l’arrière comme pour s’aider à tenir debout.
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Göran Falk
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MessageSujet: Re: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) - Page 2 EmptyVen 15 Avr - 14:48
( cw ; contenu explicite, nudité, brutalité - basically rough sex )

La collision des corps ne se fait pas tellement attendre. A peine as-tu gagné sa silhouette piégée dans l’impasse que Tula te saute dessus toutes griffes dehors. Un sempiternel grognement l’accueille, satisfait et cela sans vergogne, après quoi tes bras entourent et saisissent là sa taille, là ses fesses, serrant, pressant, fondant tes formes contre les siennes. Vous ne venez peut-être pas des mêmes terres, et ne partagez rien de vos origines, mais y a un truc en vous qui se reconnaît chez l’autre, un truc féroce, extrême, complètement braque, désinhibé par choix — par capitulation aussi. Plus elle te bouffe la gueule, plus t’es toi-même affamé ; plus tu sens que ça monte, la pression du sang dans ton vit maintenant à l’étroit et l’adrénaline dans tes veines qui revient les pourrir comme une drogue dure.

Tu ne réfléchis plus. Réagis seulement. Comme quand Tula te fout un coup dans la guibole et que tu dégringoles un genou à terre, tes battoirs lui rattrapent sans tarder les miches et la ramènent vers toi si vite que tu la sens s’agripper à tes cheveux. Vos façons bourrues s’alignent avec une facilité sur laquelle t’aurais pas parié. Pas de bavardage inutile. Pas de minauderie. Rien que vos chairs et vos yeux de bêtes pour s’échanger des cordialités. Les siens t’attrapent à la volée au moment où tu remontes tes mains jusqu’au tissu serré autour de ses seins, que tu soulèves d’un côté seulement pour cajoler d’une caresse pressée et douloureuse la rondeur libérée. Une satisfaction crue passe dans ton regard quand tu vois sa bouille abîmée rougir autant qu’elle se tord d’insolence. Elle est déterminée, Tula, bien plus consciente de ce dans quoi elle s’embarque que ce que tu pensais, bien plus mordante aussi que ce que tu croyais — tu ne l’avais jamais vraiment considérée pour ce qu’elle est devenue, une femme, pris dans la routine de tes ordres et l’habitude d’entendre Katrina en causer comme d’une môme. Et puis, c'est pas faute de t’avoir prévenu : une dure à cuire, elle t’a dit, et à la manière dont tes gestes de brute sont accueillis tu commences à y croire.

L’autre main file dans sa poche, réquisitionne le précieux butin réduit plus tôt et l’enfourne dans ta poche à toi, une précaution de roublard qui ne veut pas voir son trésor, même diminué, dégringoler dans le caniveau. Ni une ni deux, tes mains lui déboutonnent alors le futal et le lui baissent à hauteur de cuisses, preuve s’il en fallait que ta ruse était nécessaire, surtout quand tu te lèves et la retournes dans un même mouvement qui brimbale sa longue queue de cheval et bouscule ses hanches. Dans sa nuque où ta tronche finit, quelques bris de verre toujours enfoncés râpent tes babines gloutonnes et les font saigner comme sa peau jeune et tendue continue de saigner. Trop occupé à t’écraser contre elle, reprendre en main son sein et enfourner ton autre entre ses cuisses mouillées, tu ne vois pas que les potions couvrant ta silhouette se fondent sur la sienne, la picorent à son tour de couleurs variées, lui donnent des écailles et la transparence du cristal. La beauté de vos chairs emmêlées t’échappe, la grossièreté de votre position aussi, seule la moiteur de son for intérieur t’inspire, finit par te faire déboutonner ton froc et lui rentrer dedans sans tendresse. Des coups de reins de chien, c’est tout ce que tu lui offres, ça et ton souffle brusqué qui parfois s’éloigne d’elle quand tes paumes, sur sa taille, l’obligent par pressions fermes à se pencher contre le mur ; tu t’enfonces alors si profondément en elle que t’as l’impression de t’y perdre — ses cordes vocales priant le péché achèvent de t’y larguer, sous forme de foutre triste et stérile que tu n’as même pas eu l’obligeance de prévenir, sinon d’accompagner dans un râle étouffé.

Ç’aura été rapide. Aucune place faite aux prouesses, à la lascivité et à l’exquis. Fallait se consumer dans l’instant. Claquer de l’aine et du cul comme c’est la tradition dans ton règne animal. Tu te réveilles un peu en desserrant tes doigts puissants de ses chairs où brunit déjà la trace de ton emprise. Sous tes billes bleues et repues se redresse Tula — seulement alors tu vois que sur ses reins et ton bas-ventre, les potions, la suie, vos sangs et vos sueurs ont donné à votre peau la même texture anormale, marquant votre faute pour les dieux seuls savent combien de temps. Une pensée pour Iggy et la daronne Sciortini — instant bizarre vu que t’es encore logé en sa fille ; faudra veiller à ne pas les croiser pendant un moment, ces deux-là, en tout cas faire en sorte qu’ils ne fassent pas le rapprochement entre vous (pas que t’aies fondamentalement honte de ce qui vient de se passer, mais tu te passerais bien des piques cinglantes de l’un et des jappements indignés de l’autre). Tu te recules enfin. Reboutonnes sans un mot, le cynisme en bord de gueule. T’imagines bien que ça l’a dépitée, Tula, qu’elle s’attendait à une meilleure baise, que nos idoles nous déçoivent toujours et cætera et cætera. Tu la consolerais bien d’un petit mot sympa mais y a que ça qui sort : “rhabille-toi, on dégage.

Retour à la réalité après ce doux et merveilleux rêve. Retour à vos emmerdes, à ces autorités que vous pouvez d’ores et déjà entendre brailler à quelques mètres de là, très probablement les bottes dans le merdier cendreux que vous avez abandonné derrière vous. “Où tu veux”, tu grommelles négligemment, la bouche pâteuse. T’es pas encore certain de pouvoir transplaner — on repassera pour le temps de repos — mais t’as envie de prendre le risque ; de laisser à ta Pinkie le soin de décider si vous retournez à Malte ou bougez seulement, comme tu l’as laissée t’embarquer dans cette impasse et dans son petit con chaleureux. Y a quelque chose d’agréablement destructeur à s’en remettre à elle, tu réalises.
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Perséphone Sciortini
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MessageSujet: Re: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) - Page 2 EmptySam 11 Juin - 21:46
tw : nudité - contenu explicite

La même faim les consume. La même hargne les anime. La gamine savoure sa victoire au fur et à mesure qu’elle retient son souffle contre cette bouche hostile qui répond à ses attaques. Les pupilles se noircissent tantôt de rage, tantôt d’excitation. La voici alors prête à recevoir son dû. Derrière eux, la ruelle semble trembler d’effroi et de dégoût devant cette scène ahurissante et débordante de vulgarité. Puis il saisit sa première chaire. Elle bascule la tête en arrière, dégringolant sous la pression que Göran exerce. La respiration bute mais parvient à s’extirper en râles interminables. La bataille commence. Les doigts tirent sans ménagement les mèches grisonnantes. La douleur devient plaisir et le plaisir devient douleur. Perséphone ne calcule plus rien, ne s’interroge ni sur leur condition, ni sur leur discrétion, ni sur leur relation qui prend un tournant dont elle rêvait depuis quelque temps. Il n’était pas temps de se poser de telles questions, pas quand tout ce que votre bouche peut échapper sont des geignements et des grognements approbateurs. Le voici, le grand Swall, totalement à sa merci devant son corps nu. Le pantalon bloque sur les cuisses et finalement tombe lourdement sur les chevilles de la sorcière, le sous-vêtements a besoin d’un peu plus de poigne. Dans un mouvement brusque pour se libérer, Perséphone déchire sa culotte qu’elle abandonne finalement à côté de ses rangers boueuses et ensanglantées. Il la retourne alors. Ses yeux jusque là clos s’ouvrent dans une fureur incontrôlable. La Pinkie sent alors son corps se fondre dans celui du Black Thumb. Ils ne font presque plus qu’un. Les grosses mains la possèdent et sa gauche vient presser la nuque du géant. Elle tressaille sous ses violentes caresses ; ses cuisses sautent sous les impacts, tantôt se serrant pour écraser un peu plus ses phalanges imposantes, tantôt s’écartant, faisant valdinguer les poubelles qui assistent au spectacle.

Quand Göran entame finalement son chemin en elle, la cruelle se cambre de tout son soûl, le poing s’écrasant contre le mur qui ferme l’impasse tandis que l’autre main plante ses ongles dans la fesse agitée. La jambe se soulève en même temps que la poitrine. Elle ne sait pas comment elle tient debout : Swall est tellement collé à elle qu’il doit certainement supporter leurs poids. Les hanches de Perséphone viennent au combat, claquant contre les cuisses du bonhomme dans un affront assourdissant et insolent. Les râles se transforment peu à peu en cris étouffés contre la pierre et puis une chaleur étouffante l’envahit.

Les jambes tremblantes, Persé rejoint la terre ferme quand le sorcier se recule pour se dégager de son étreinte maudite. Elle récupère ses mains maintenant translucides d’un côté et couvertes d’écailles de l’autre. Quand elle comprend que son péché est gravé en elle, la sorcière affiche un sourire glaçant : la voici marquée par son désir désormais comblé. Le foutre qui a commencé à couler le long de sa cuisse est balayé par son pantalon qu’elle reboutonne d’un geste habile. Sciortini avance vers la sortie de la ruelle, attrapant son haut humide et le renfilant au passage. L’éjection du rêve est aussi violente que son entrée mais elle n’a pas le temps pour les caresses sur le torse et les baisers tendres que font les gens après avoir mêlé leurs flux : elle doit reprendre son sang-froid, recouvrer ses esprits, même si cela est difficile.
Les voici de retour dans le monde réel. Elle jette un coup d’œil à droite puis à gauche, l’oreille sifflante sous les cris indiscrets des forces de sécurité qui viennent de se ramener devant le merdier brûlant que les deux compères avaient semé sur leur route. Perséphone prend finalement la direction de la plage, ou plutôt d’une des nombreuses criques désertes qui ornent le paysage. Celle-là était décorée d’un arche qui semblait abriter un début de grotte : autrement dit le parfait endroit pour passer la nuit avant de transplaner sur leur caillou. Tula se tourne vers Swall et, d’un coup de menton, lui montre leur chambre d’hôtel avant de foncer dans l’eau sans demander son reste.
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Göran Falk
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MessageSujet: Re: helvegen (mantallow #1)   helvegen (mantallow #1) - Page 2 EmptyLun 13 Juin - 13:17
tw: mention de violence, sang, blessures

2004, MALTE | Göran se réveille en sueur. Une pellicule de froid couvre son corps et ses muscles, tendus de spasmes, le font frissonner sous draps. Ses yeux cherchent dans la nuit le réconfort d’une lueur mais il n’y a rien. Y fait toujours plus sombre avant l’aube, lui disait Holger. Un handicap pour l’homme s’il veut chasser les bêtes. A cette seule pensée (toutes les créatures qu’il a braconnées dans sa vie) un second frisson, celui-là plus violent, explose sous ses chairs. Il se redresse d’un bond en soufflant d’une voix rêche qui réveille Borchaf à ses pieds. Le doberman se relève dans un même mouvement et jappe dans ses babines un genre de what the fuck canin, avant de tenter une approche pour barbouiller la gueule humaine de bave. "Rah, merde! Non, dégage!" Les gestes qui repoussent le clebs sont dénués de force (ça se voit que Bof est son petit préféré, comme ne cesse de lui répéter Tula derrière ses grands sourires mutins - et s’il fallait une preuve supplémentaire, la présence de Charko bien en bas du pieu souligne le favoritisme qui s’est peu à peu mis en place au fil des années). Dans un style différent, le favoritisme s’est aussi dessiné du côté droit du lit où, normalement, sa Pinkie et maîtresse roupille à poings fermés. Göran constate cependant que Tula n’est pas là - ce qui est suffisamment étrange pour lui faire froncer des sourcils. Ils se sont endormis l’un contre l’autre, repus de leurs exercices nocturnes comme ils savent si bien s’y adonner, et il ne croit pas qu’elle l’ait prévenu devoir partir tôt (de toute façon, est-ce que c’est pas un peu lui qui fait les règles et prévoit le planning…?). Un sursaut le secoue. Borchaf vient de lui mordre la main : ça n’était encore jamais arrivé. Göran lui retourne une baffe puissante qui envoie le chien rejoindre son pote en bas. "Tu te fous de ma gueule ?" Le clebs lui-même semble déboussolé. Il couine et lance à son maître (oui, depuis le temps, on peut considérer que Göran est aussi devenu son maître) de grands yeux mouillés. Le Black Thumb l’ignore. Il s’assoit en bord de lit et regarde en direction de la fenêtre qui donne sur la falaise où, dans quelques heures, s’ouvrira la Black Parade. Troisième frisson.

* * *

Ses mains compriment les plaies ouvertes tandis qu’Iggy siffle des ordres dans tous les sens. "Dio ! Va chercher le médic’ de la rue Castellas !" Snail passe devant Dio en ramenant des tissus supplémentaires pour arrêter l’hémorragie du Black Thumb. "Mais c’est super loin ?! J’vais chercher Hamir ça ira plus vite ?! Il est en train de pisser tout son sang là !! Swall dis-lui !! Swall--ça va ?!" Göran vit son plus long frisson. Le quatrième. "Fais c’qu’il te dit de faire gamin !" Sa voix de rogomme s’est brisée sur la fin, ce qui ne l’empêche pas de continuer à pester dans sa barbe tout en arrachant à Snail ses foutus torchons pour s’éponger de partout. Dio réprime une grimace et ravale son inquiétude pour détaler dans un craquement (il lui faudra plusieurs arrêts de transplanage avant d’arriver jusqu’à la rue Castellas - il ne maîtrise pas encore très bien le merdier, étant donné qu’il a raté la majorité des leçons dispensées par Iggy - mais il va y arriver… il faut qu’il y arrive !!). "Putain Swall, mais qu’est-ce qui s’est passé ?!" Göran a le souffle coupé par la douleur. Les griffes qui lui ont déchiré l’abdomen et les flancs sont la pire chose qui lui a jamais été donné d’encaisser, étant donné qu’il n’a rien vu venir et qu’il n’a rien fait pour se protéger. "J--j’sais pas…" Tout s’embrouille. La scène de l’attaque, la vision d’horreur des créatures enragées, les cages qui se sont pour certaines ouvertes sous les coups de pattes, la sensation à la fois vive et sourde qu’on lui fouille les entrailles… "Y a eu d’autres blessés ? Des morts ?" Entre deux grosses gouttes de sueur et de sang, le Black Thumb garde la tête froide. "Non, aucun, t’es le seul. Elles se sont toutes jetées sur toi…" Les deux vieux compères s’échangent un regard. Dans un autre contexte, ils se seraient marrés du parallèle. "T’en fais pas mon salaud, tout est sous contrôle, Tula est restée sur place pour remettre de l’ordre. Tu la connais, elle va leur faire oublier ce--désagrément." Göran opine. "Bien, bien…" Et sombre.

* * *

"Maudit ?!" Bob hausse les sourcils. Sous ses airs calmes, il a les prunelles qui brillent. L’expert en magie noire jubile dans son coin d’ombre. "C’est en effet ce que je viens de dire." Par réflexe, Göran adresse un regard à Iggy, qui le lui retourne avec agacement. Il y a, dans le fond de ses prunelles à lui, une inquiétude palpable. S’ils n’étaient pas une poignée de Black Sands rassemblés dans la grande salle de la Ruine dans un genre de réunion officieuse, Iggy aurait passé le savon du siècle à son abruti d’ami. Evidemment qu’il a été maudit… il fallait bien que ça arrive un jour. Carron croise les bras. Il a la mine soucieuse d’un supérieur qui ne sait que foutre avec une situation pareille. "Et j’imagine qu’on ne sait pas qui est derrière cette malédiction…?" Silence général. Göran grogne en se repositionnant sur son siège pour éviter que les bandages ne tirent trop sur ses plaies. Bob égare un coup d’œil en sa direction, dénué de la moindre sympathie, puis, sans vraiment regarder Tula, elle aussi présente, tourne quand même la tête vers elle. "C’est une magie complexe, comme vous vous en doutez. Il est peu probable qu’on retrouve le ou la coupable, à moins que Swall tienne une liste de tous les gens qu’il a offensés, auquel cas je suppose que nous en aurions pour plusieurs années de recherches." Göran redresse sa gueule patibulaire en direction de Bob. "Elle commence par toi, ma liste. Qui m’dit que t’es pas derrière tout ça ?" Carron lance à son tour un regard à Bob, comme s’il étudiait sérieusement la question. Finalement, le Middle Finger lâche. "Ce n’est pas lui." Avec une assurance typique des légilimens. "Bon… en attendant qu’on y voit plus clair…" ça n’est pas ouvertement dit mais tous les partis présents comprennent instantanément qu’y voir plus clair n’arrivera pas de sitôt, "il me faut quelqu’un pour te remplacer…" Göran tord un rictus. Il ne réalise pas complètement la situation. Pas encore. Mais l’inconfort va bien au-delà de la douleur physique irradiant de ses blessures. "Tula." Après un temps à regarder la pierre usée du sol, il tourne vers elle un regard confiant. C’est à la fois une affirmation et une question. A laquelle il ne tient qu’à elle de répondre.

Tous les regards convergent vers la Pinkie.
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