Les menaces de Paris semblent enfin porter leur fruit alors que Rowan se décompose, perd pied, et comprend enfin qui est en position de pouvoir actuellement. "Je - Je peux pas te donner tout ça." Paris lève un sourcil, penche la tête.  "Attends, attends t’énerves pas. Je – je- Je peux pas trouver quelques centaines de gallions comme ça … c’est impossible. Surtout en si peu de temps."

Paris fait la moue, son air menaçant se dissipant légèrement. Maintenant que Rowan a compris l'importance de la situation, elle peut retrouver son air normal, plus amusé qu'en colère, plus chaleureux que glaçant. "Alors qu'est ce que tu me proposes, petite Rowan ? Et ne t'avises pas de me reprendre pour une idiote. Tu trouves que t'as pas beaucoup de temps ? Alors méfie toi. Le temps passe vite en ce moment, et tu sais ce qu'on dit... Le temps, c'est... ?" elle l'invite à finir sa phrase, en caressant sa joue d'un seul doigt.

Paris est ensuite distraite par le chat qui vient probablement voir ce qu'il se passe. Elle l'observe un moment, puis sourit en demandant, "Il est mignon, lui. Comment il s'appelle ?" sans jamais le quitter des yeux.

"Il te devait combien déjà, Louis ?" Rowan lui répond, revenant ainsi aux choses sérieuses. Paris sourit et reporte son attention sur elle. "Je peux pas te promettre de tout avoir à la fin du mois. C’est pas – on peut pas faire ça, ici. Il y a des procédures, et-et .. Et, on peut peut-être faire un échéancier ? Une petite partie à la fin du mois et le reste – le reste quand je peux ?" Paris la regarde se débattre avec un petit sourire satisfait aux lèvres, contente d'avoir enfin pu la raisonner. ça commençait à être long. Quand ça devient larmoyant cependant, avec sa supplication - "S’il te plaît, essaye de te mettre à ma place un instant" - Paris soupire et se rassoit.

"Aller, t'inquiète pas, va. On va s'arranger, tout va bien se passer." Elle plonge la main dans l'une des grandes poches de son manteau - qu'elle n'a jamais pris la peine d'enlever, pour le style - et en ressort son petit carnet de note tout corné et feuillette l'objet jusqu'à arriver à la page concernant Louis et son énorme dette.

"Si on compte ce que ton frère me devait avant sa mort, plus les intérêts, ça nous fait 246 gallions et 13 mornilles. Puisque que je suis généreuse, je suis prête à arrondir tout ça à 245 gallions tout rond," elle explique tout en se le notant en dessous du réel montant rayé de la dette de 220 gallions. Vu le temps qu'il s'est écoulé depuis le dernier paiement de Louis, il vaudrait mieux pour Paris qu'elle ramène un petit bonus. Elle a beau avoir des circonstances atténuantes, le fait est qu'un de ses clients n'a pas réglé sa note. Il est hors de question qu'elle le montre à Rowan, mais ce paiement est très important pour Paris. "Du coup, ce que je te propose c'est que tu me verses 49 gallions tous les mois pendant 5 mois. Avec le premier versement ce mois-ci, bien entendu. Je te laisse une semaine pour me trouver ça, ça ne devrait pas être un problème." Paris finit de prendre ses notes puis remet son carnet et son crayon dans sa poche et se relève, en ajustant son manteau autour d'elle. "Dans une semaine, je repasserai te rendre une petite visite et on pourra s'organiser pour le versement d'après. Cela te convient il, ma belle ?" elle demande avec un nouveau sourire aiguisé.

Ce qu’elle lui propose ? De partir, de l’oublier elle, son adresse, d’oublier la dette de son frère, de ne plus jamais revenir aussi. Rowan a plein de choses à lui proposer, il lui manque juste le courage de le faire. Lorsque Paris lui effleure la joue du doigt, l’envie de disparaître se fait plus forte encore. Mais la peur l’empêche là encore de tenter quoi que ce soit.  Elle va même jusqu’à terminer la phrase entamée par son invitée surprise. "...de l’argent." De quoi lui donner la nausée, alors que ce mot, elle l’aime. C’est ce qui l’a poussé à travailler à la BCBC plutôt que dans n’importe quel journal comme elle avait pu le faire, à ses débuts dans le milieu.

" Si on compte ce que ton frère me devait avant sa mort, plus les intérêts, ça nous fait 246 gallions et 13 mornilles. " Elle ouvre des yeux ronds. 246 gallions. Elle n’a aucune idée de la façon dont elle va trouver une somme pareille, sans se mettre en difficultés. 246 gallions, mais à quoi pensait son frère ?! 246 … " Du coup, ce que je te propose – ce n’est pas vraiment ce qu’elle pourrait appeler une proposition – c'est que tu me verses 49 gallions tous les mois pendant 5 mois. Avec le premier versement ce mois-ci, bien entendu. " Bien entendu… 49, c’est déjà plus facile à trouver. Elle va devoir faire l’impasse sur certains achats, mais c’est plus raisonnable. L’histoire des cinq mois lui paraît plus difficile à accepter. Paris va donc se pointer chez elle, au cours des mois qui viennent, pour lui soutirer de l’argent. Et elle doute fortement que celle-ci prendra la peine de lui donner un calendrier précis. Sa présence aujourd’hui en est une preuve évidente, le sapin vert a son propre agenda et ne le partage pas.

Rowan évalue ses options. Sans surprise, elles sont peu nombreuses. Si elle paye Paris, ce mois-ci, elle l’encourage à revenir. Mais elle sait aussi qu’elle n’aura pas déménagé d’ici une semaine. C’est impossible avec un délai comme celui-ci. Elle n’a pas le choix, il faut qu’elle lui donne l’argent. Au moins cette fois-ci. Un bref instant, elle imagine payer quelqu’un pour se débarrasser d’elle, seulement, elle se retrouverait endetter auprès d’un autre, à devoir essayer de couvrir un autre secret. Ou alors, elle revient à sa première idée : il lui faudrait jeter un Oubliette. Ça ne devait pas être si compliqué que ça à faire ! Il paraît que tous les jours, des tas de gens en font usage sur des moldus, c’est que ça ne doit pas demander de compétences particulières. Si eux y arrivent, pourquoi pas elle ? Peut-être même que d’ici une semaine, elle pourrait en jeter un à Paris ! Mais il faudrait sûrement s’occuper d’elle après, qu’est-ce qu’elle en ferait ? Il faudrait qu’elle la conduise à la brigade la plus proche, et alors ils lui poseraient sûrement tout un tas de questions … " Dans une semaine, je repasserai te rendre une petite visite et on pourra s'organiser pour le versement d'après. Cela te convient-il, ma belle ?" Rowan relève le nez vers la sorcière, tirée de ses réflexions. Elle n’a pas d’autre choix que de lui confirmer d’un hochement de tête. Merlin sait ce qu’elle pourrait bien lui faire, si elle lui disait le contraire. "C’est … très - très bien." Non, ça ne l’est pas. "Merci ?" Pas merci, non.  

Se rappelant cette histoire de calendrier à laquelle elle songeait, il y a encore quelques secondes, elle se permet de lui poser la question "Tu – tu sais quel jour exactement tu comptes passer ?" Pas qu’elle veuille lui donner des ordres, elle a déjà tenté en lui demandant de partir et le résultat est loin d’être satisfaisant. "Ce que je veux dire, c’est que ce je ne sais pas si je serai là le jour où tu reviendras, et si je suis déjà retenue ailleurs ..enfin c’est pas que je ne veux pas te payer" Si, c’est absolument de ça dont il est question. "mais, si tu viens alors que je suis en déplacement ou au travail, tu vois. " Elle le sent bien, sa justification est confuse, elle-même en perd un peu le fil. "Ce que je veux dire, c’est que ce serait plus simple si tu me donnais un jour et une heure." Comme ça, en fonction du plan sur lequel elle partirait, elle pourrait se préparer.  Ou ne pas être là.