BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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MessageSujet: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY EmptyMer 27 Oct - 21:38
i could be your family


Le jugement est venu quelques jours avant la rentrée de septembre.

Ce jour-là, Carlo et Amandina Sacramoni ont tous les deux pris congé de leur emploi afin de se présenter à la cour, dans une audience à huis clos. Là où, devant les avocats des parties respectives, devant les membres concernés de la famille, devant le personnel de la cour et c’est tout, la juge a rendu son verdict. Suite aux démarches entamées par le mineur, suite à l’évaluation psychologique de l’enfant, suite à l’évaluation du milieu de vie, suite à la prise en considération des événements passés, suite aux recommandations des services sociaux, suite à, à, à… la garde de Logan Yaxley est confiée à Carlo et Amandina Sacramoni, jusqu’à l’obtention de sa majorité, date où il sera libre de faire ce qu’il lui semblera bon. Qu’Alistair Yaxley et Sophie Selwyn ont interdiction d’approcher l’enfant, sous ordonnance de la cour, et que toute demande de contact devra passer par la voie légale et les services sociaux.

Jugement prenant effet immédiatement, si le client et la famille d’accueil sont prêts.
Ils sont prêts.

La salle d’audience se vide peu à peu jusqu’à ce qu’il ne reste que Logan, son avocate et les Sacramoni. Amandina est la première du couple à s’avancer et à ouvrir les bras pour y accueillir l’adolescent dans une étreinte chaleureuse. Puis, le médecin pose affectueusement sa main sur l’épaule du jeune homme, un grand sourire aux lèvres. Une émotion claire, aussi, dans le regard, alors qu’il déclare : « Allez, fiston : on rentre à la maison »

☀☀☀

À la maison en question, Lucjan est incapable de se concentrer sur quoi que ce soit. Il est au moins aussi nerveux que ses parents, qui n’ont pas manqué de lui envoyer un texto « 🎉🎉 » victorieux qui souligne que tout a bien été et qu’ils ne reviennent pas seuls au bercail. L’identité de l’adolescent qu’ils accueillent, il l’a su la veille, et depuis, il est… circonspect serait sans doute le mot juste.
Circonspect devant le fait d’avoir Logan Yaxley en frère d’accueil pendant quelques mois.
Ce n’est pas qu’il n’apprécie pas Logan : c’est qu’ils ne se connaissent pas. Lou traîne avec les membres de l’équipe de natation (vu le temps qu’il consacre à son sport de prédilection, dire qu’il traîne avec eux est peu : la piscine est pratiquement sa deuxième maison), avec Nate, qui a gradué cet été, et Lena, avec Leonor ; et Logan, avec tout à fait d’autres personnes. Ils sont parfois dans les mêmes classes, ont déjà fait des travaux en équipe (pas par choix, cette mise en équipe), et n’ont pas cherché à se lier davantage. Ça leur a très bien convenu, par ailleurs, ceci jusqu’à aujourd’hui.

Le bruit de la voiture roulant dans l’entrée le fait bondir du canapé où il défile Instagram distraitement et se poster à la fenêtre, à peine dissimulé derrière le rideau. Sa mère est la première à bondir du véhicule, suivie de Logan. « Bienvenue chez toi !, claironne Amandina en ouvrant la porte. Son visage s’éclaire à la vue de son fils, qui est tout aussi brusquement apparu devant elle. Oh, Lou ! Tu n’avais pas un entraînement, après l’école ? Je tenais à être là, répond-il en évitant soigneusement de préciser qu’il a bel et bien bien raté un entraînement. Il est de toute manière certain qu’aussi préoccupé, il aurait fait des temps terribles et il préfère encore prétexter être nauséeux plutôt que d'être nul (on gère son orgueil comme on peut). Tesoro, dit-elle, touchée, avant de laisser son côté pratique reprendre le dessus. Tu vas pouvoir aller sortir les valises de Logan de la voiture, on a ramené tout ce qu’il y avait chez les Shah. Vous vous connaissez, Logan et toi ? Un peu. Salut », accorde-t-il enfin au jeune homme, avec un premier réel regard.

Regard au moins aussi awkward que lui-même, en cet instant, et l’arrivée de Carlo est ce qui le sauve de cette gêne croissante. Père qui salue son fils d’un baiser sur le front, avant de se déchausser et d’entraîner le Yaxley avec lui : « Allez, on va faire le tour. Première règle : si tu veux fumer, c’est à l’extérieur, il y a un cendrier à côté de la porte arrière. » Les différentes règles de la maison (qu’il devra sans doute rappeler à son nouveau voisin de chambre, vu l’afflux étourdissant d’informations), il peut entendre son père les réciter au fur et à mesure qu’ils traversent les pièces ― il peut surtout lui-même les réciter par coeur, puisque ce sont les siennes. L’heure du couvre-feu (22 heures en semaine, minuit la fin de semaine, préviens-nous si tu dors ailleurs), les repas (18 heures, c’est votre tâche à Lou et toi de mettre et débarrasser la table, et de faire la vaisselle ; tu fais ce que tu veux pour le vendredi et le samedi), les tâches (tu t’occupes de laver tes vêtements et de ranger ta chambre, vous alternez pour laver la salle de bain), et plus encore. Tout ce que le Sacramoni connaît déjà, donc, et qu’il évite en allant chercher deux premières valises dans la voiture familiale, coincées entre le siège d’auto de Tilly et le chargement arrière. Dans l’habitacle flotte un éphémère parfum étranger, nouveau.

Lorsqu’il revient, Carlo et Logan sont rendus à l’étage, à la chambre qu’occupera le Yaxley pendant son séjour chez eux. La chambre d’Attia, à l’occasion aérée et nettoyée, prête pour accueillir son nouvel occupant. C’est peut-être ce qui gêne le plus l’adolescent, dans toute cette histoire, même si sa sœur aînée a quitté le nid il y a déjà plusieurs années, qu’elle a son propre logis avec Tilly et Mike. Gêne dont il n’a pas fait part à ses parents, considérant la superficialité de la chose. Il semble d’ailleurs arriver sur un sujet de choix : « Pour les petites copines, ou les petits copains… préviens-nous d’abord, et il y a tout pour te protéger dans la pharmacie de la salle de bain », et l’air entendu que coule Carlo à chacun des deux jeunes hommes le fait rouler des yeux, autant que légèrement rosir. Lucjan s’empresse de descendre les escaliers quatre à quatre pour aller chercher la dernière valise dans la voiture, histoire d’échapper aux sous-entendus aussi anticipés et prévisibles à propos de son célibat.

Une fois les derniers effets posés dans la chambre d’Attia, le nageur va s’écraser dans la sienne, le regard fixé sur le plafond au-dessus de son lit simple. Toujours aussi nerveux, aussi perclus d’anticipation, alors qu’il entend le verbiage sonore de Carlo, qu’il peut suivre le trajet des deux hommes dans la maison à travers ce qui résonne sur les murs. « Et pour l’argent de poche… Lou, on te donne combien, à chaque semaine ?, résonne la voix du père depuis le bas de l’escalier. Il lui crie, en réponse : Trente-cinq ! Trente-cinq ?! L’inflation n’arrête pas !, et le brun l’entend rire, apparemment fier de son commentaire (such a dad, ugh). Trente-cinq par semaine, tous les dimanches. Tu fais ce que tu veux avec cet argent, mais toute demande supplémentaire devra être justifiée. » Lucjan ferme les yeux. Inspire longuement, puis expire. Quatre secondes, huit secondes, l’oreille toujours tendue malgré lui. Il garde les yeux fermés lorsque quelqu’un passe devant sa chambre et rejoint celle voisine, et attend quelques minutes avant de se lever de son lit. Une demi-heure, en fait, le temps de laisser l’autre décanter un peu.

Il tape doucement des jointures sur le chambranle de la porte de la chambre, l’épaule nonchalamment appuyée contre le mur. « T’as besoin d’aide pour t’installer ?, demande-t-il avec un peu d’hésitation, ses yeux courant sur les murs dénudés, sur le lit vide, puis, sur Logan lui-même. Logan et ses trois valises, ses deux sacs de pompes, une vie qui lui semble douteusement tenir en si peu. Sa mère lui a dit d’être gentil avec le nouvel arrivant (comme s’il comptait être méchant ??). Si t’as déjà oublié tout ce que mon père t’a dit, tu peux me demander », et il grimace doucement, un sourire au coin des lèvres.


Dernière édition par Lucjan Sacramoni le Jeu 28 Oct - 15:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY EmptyMer 27 Oct - 22:55
tw: drogue, maltraitance (mention, description)

La séance interminable s'est soldée par un départ pour le moins rapide, presque peu naturel, tout comme les mots qui sont sorti de la bouche de Carlo Sacramoni avant de partir.
Certains diraient que tu es sur ton nuage, comme ça t'arrive parfois. À vrai dire tu dissocies, parce que tu n'es pas encore tout à fait à même de réaliser à quel point les choses que tu as réussi à mettre en place - et pas seul, on s'entend - pour te tirer de "chez toi" ont été efficaces. À quel point tout ça est vraiment réel. C'est qu'à force de fuir comme tu l'as fait depuis longtemps, et par tes propres moyens, une partie de toi s'est dit que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve… et cette famille d'accueil allait t'en sortir.

Il fait bon et pourtant tu as froid, et ce n'est pas la faute à ta jupe à carreaux un peu trop courte, cette fois. En plus tu as pris la peine d'enfiler un collant résille, histoire d'être un minimum présentable au tribunal (de toute façon, la grande dame a les yeux bandés). Lorsque vous récupérez tes quelques affaires, ça leur paraît sans doute beaucoup, mais tu as réalisé sur le tard que la moitié de celles que tu possédais dans ta chambre ont été mises dans des sacs poubelles noir et jetés.

Alors tu ne sais pas trop comment réagir, alors tu ne réagis pas vraiment : ils ont l'air tous si heureux de t'accueillir que ça te filerait la nausée.
En fait, tu as déjà la nausée, depuis l'annonce de cette séance maintenant close.

C'était sans compter que tu allais devoir composer à la rentrée avec le regard de tes amis, à nouveau. Ils t'ont vu partir avec les flics ce soir-là, et tu ne leur as pas dit vraiment pourquoi. Personne ne savait ce que tu vivais chez toi, pas même Sam. Peut-être même que tu t'en veux un peu d'avoir gardé ce secret pour toi, parce que ça t'aurait donné l'air moins cool, tout d'un coup, que tous les autres sachent que tu te faisais dérouiller sale par ton paternel.

Faut dire que pendant longtemps, tu as trouvé ça normal.

Alors quand vous arrivez enfin, après avoir fait un crochet chez Sam, que tu te retrouves devant cette maison gigantesque, puis à l'intérieur, tu ne sais plus trop où donner de la tête. Nouvelles odeurs, nouveaux motifs, nouveau tout court, c'est quelque chose que tu n'aurais jamais cru arriver un jour dans ta vie. Tu as la sensation profonde d'être un imposteur, de ne pas être à ta place ici, alors que chaque visage que tu croises là te prouve un peu plus le contraire à chaque fois.
(Tu as salué d'un "Salut" pas très audible le meilleur nageur de ton bahut, s'il en est. Ça te fait bizarre qu'il soit là. Ou que tu sois là.)
Même lorsque les informations concernant les relations… les relations sont mentionnées dans les règles à rallonge du paternel Sacramoni.

Est-ce que tu auras le droit de t'appeler Sacramoni, toi aussi ? Tu ne veux plus t'appeler Yaxley.

Yaxley, ça te fait penser aux coups et à la mauvaise haleine de ton père après avoir bu.

"Merci," est la seule chose à peu près sensée que tu parviens à exprimer, lorsque tu as senti - enfin - que Carlo attendait quelque chose de toi. Tellement tactile que tu en grimaces un peu, ne sachant ni comment montrer ta gratitude, ni même la ressentir. Il finit par lui dire qu'ils sont en bas s'il a besoin, et que s'il a faim, il y a de quoi : paraîtrait même qu'un super gâteau "bien de chez eux" était au frais.

C'est pas ça que t'aurais eu en rentrant chez toi, c'est clair.

Pourtant, maintenant, c'est le cas…

Tu t'es assis sur ce lit moelleux à souhait, si moelleux qu'il te dirait presque qu'il ne t'appartient pas. Tu as la gorge nouée et tes yeux clairs, cernés d'un maquillage noir et bleu nuit, parcourent chaque recoin de la pièce, comme pour la digérer elle aussi.
Toute cette effervescence d'angoisse à mort et l'une des choses qui passe en boucle dans ton esprit est l'image de toi-même en train de te rouler un spliff bien chargé, pour pouvoir oublier.
Tes doigts manucurés sont entremêlés, se triturent même nerveusement. Tu aimerais tellement qu'il soit déjà le soir, pour pouvoir te cacher dans ces draps qui ne sont pas encore tout à fait à toi.

"T'as besoin d'aide pour t'installer ?" les petits sons contre la jointure de la porte ne t'ont pas tapé à l'oreille, mais ces mots-là te font presque sursauter, te sortant de ta tête. T'aimes tellement pas avoir l'air d'un pot cassé, comme ça. "Euh…" tu ramènes tes mèches noires à pointes bleues en arrière dans un réflexe de gêne certaine — comment répondre à cette question ? C'est que tu n'as pas envie de t'installer tout de suite, en fait. Et qu'est-ce que ça veut dire pour Lucjan, "s'installer" ? Tu ne sais pas. Pourquoi il te pose des questions comme ça d'emblée, d'abord ? "Si t'as déjà oublié tout ce que mon père t'a dit, tu peux me demander." de manière générale, tu retiens tout ce qui attrait aux chiffres, profil qui a toujours su étonner tes professeurs dans ces domaines. Logan Yaxley, la tête en sciences. Qui l'eût cru. Pourtant, tu as passé ces dernières heures dans le brouillard mental le plus total, et ce n'est que depuis deux minutes que tu sembles reprendre un peu contact avec la réalité. "J'crois que ça va… Imhotep." Pour te rappeler. Pour le reste, tu ne sais pas. De toute façon, ce n'est pas la question, pas vrai ?

Tu baisses à nouveau les yeux - ça ne te ressemble pas du tout, disons, et tu te sens encore en difficulté à faire semblant. Tu te mures dans le silence avant d'oser lui poser une question tout à fait frontale, qui découvre une part de tes angoisses que tu aurais sans doute gardé pour toi en temps normal.

"Ça te dérange pas que j'sois là ?" chez toi, dans cette maison, dans la chambre d'Attia qui n'est pas là. Tu passes tes mains sur ta jupe pour la repasser, puis tu vas à nouveau chercher les yeux de ton camarade-frère d'accueil-tu sais pas quoi dire. "J'serais grave en rage si quelqu'un venait comme ça chez moi, genre." tu te sentirais piétiné sur ton territoire, à vrai dire ; et plus encore même. Tu aurais sans doute fait vivre tous les cercles de l'Enfer à cette personne-là, dans la projection irréelle que tu sois né dans une famille normale. C'est toi qui aurait posé tes propres règles et tu lui aurais imposé tes horaires de salle de bain -- d'ailleurs, ces horaires chez les Sacramoni vont être particulièrement difficiles à tenir, vu le temps que tu prends à chaque fois que tu rentres là-dedans. Ils auraient le loisir de se regarder la trilogie du Seigneur des Anneaux en version longue, si on parlait de préparations intenses avant de sortir en soirée.

D'ailleurs, t'avais bien envie d'une autre chose à cet instant précis… une envie qui te caractérise si bien, qui t'a valu tant d'emmerdes que tu ne pourrais plus les compter.

T'échapper pendant des heures dehors.
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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY EmptyJeu 28 Oct - 1:04
Maintenant que Logan n’est plus pris dans le tourbillon verbomoteur signé Carlo et Amandina Sacramoni, Lucjan a le loisir de vraiment le regarder. De voir comme il a l’air… pâle (enfin, plus pâle) ; renfermé ; ailleurs. Comme l’homme assis sur le lit (de sa soeur) est différent de celui qu’il a croisé dans les couloirs à l’école, autrement plus bavard, flamboyant, tout en provocation. Comme sa voix est distante lorsqu’il lui répond un : « J'crois que ça va… Imhotep » qui ne convainc pas tout à fait le nageur que ça va vraiment. Ni, conséquemment, de sagement retourner à sa propre chambre, tant qu’à rater un entraînement. Les circonstances sont atténuantes. Lucjan ne sait pas de quelle situation son camarade s’échappe, en étant placé dans sa famille, mais il se doute bien que ce n’est pas la joie (understatement de l’année). Le soulagement doit frôler de très près l’épuisement, alors que les démarches complexes sont arrivées à leur fin, et qu’importe que celle-ci soit heureuse (il l’espère ?). Puis, franchement, lui aussi aurait cette tête s’il avait dû écouter son père parler aussi longtemps de règlements ― il l’aime, son daron, mais qu’est-ce qu’il parle, quand il s’y met…

« Ça te dérange pas que j'sois là ? Il lève ses yeux, encore pensivement fixés sur le collant résille du Yaxley, pour rencontrer son regard clair. Le même bleu froid et perçant qu’Attia, qu’il a toujours trouvé bien plus joli que le marron de ses propres iris. J'serais grave en rage si quelqu'un venait comme ça chez moi, genre. Son sourire est un peu plus franc, un peu plus vrai. C’est bizarre, avoue-t-il en haussant les épaules, mais ça va. » Ça ira encore mieux quand il sera habitué à entendre à nouveau du bruit provenant de la pièce voisine. À souper tous les soirs à la même table. À faire la vaisselle en sa compagnie. Lucjan est un être plutôt confortable dans sa routine, qu’on pourrait résumer en natation-école-natation-dodo (et des repas très copieux entre chaque étape), et il lui faudra donc un temps pour accepter ce changement majeur.
Ça ira mieux, il le sait.
« Mes parents m’ont demandé si j’étais d’accord. » Et donc, si Logan est là, en ce moment, c’est que Lucjan a donné son accord. C’est qu’il a compris le désir de ses parents d’héberger et d’aider un adolescent (inconnu, dans la demande), de lui donner une chance. De la même façon qu’ils ont adopté une fillette et un bébé, jadis, et qu’ils n’ont jamais regretté la chose.

Logan n’arrive pas “comme ça” chez lui.
Il est le bienvenu.

Lucjan s’attarde à la porte, toujours aussi gêné, toujours aussi hésitant. Il dit alors la première chose qu’il lui vient en tête, et on pourra juger plus tard de la gênance de la chose : « C’est cool, ton maquillage. » Le genre de truc qui serait un gâchis total sur lui qui nage six jours sur sept (c’est que ça doit prendre du temps à faire ?), mais qui rend bien sur Logan. Assorti à ses cheveux, en plus, remarque-t-il alors qu’il s’attarde un peu plus à l’adolescent. C’est… vraiment absolument le plus éloigné possible de son propre style vestimentaire et esthétique, bien placé qu’il est dans la pyramide du basic white guy fashion (version jock de natation, donc avec moult accessoires aux couleurs et logos de l'équipe), et il n’a définitivement pas ce qu’il faut pour s’en sortir aussi bien avec une jupe aussi courte, mais c’est cool.

Ça semble le décider à sortir son portable de son jeans et, quelques manœuvres et pas dans la chambre plus tard, il le tend à Logan. « Tiens. File-moi ton numéro. Sur l’écran du smartphone, le contact Logan🌙 est pour le moment vide. Ma seule règle : tu frappes avant d’entrer dans ma chambre. Il ajoute aussitôt, sans perdre son sourire : Enfin, t’entres après que je t’ai dit que c’était bon. » Comme s’il faisait quoi que ce soit d’intéressant dans sa chambre, oui (on se souvient des fameux sous-entendus à propos de son célibat). Le principe est tout de même là, identique à celui établi avec Attia lorsqu’elle était adolescente et pas très désireuse que son petit frère interrompe whatever ce qu’elle faisait, même si c’était seulement se vernir les ongles en papotant au tél avec Chérie. C’est bizarre, ça aussi, d’être celui à édicter cette règle.


Dernière édition par Lucjan Sacramoni le Jeu 28 Oct - 15:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY EmptyJeu 28 Oct - 9:03
"C'est bizarre, mais ça va." qu'il te dit en haussant les épaules. Un peu que ça doit lui faire bizarre, le fait que tu aies été parachuté comme ça dans son espace vital. Et si Attia - c'est bien ça, son prénom ? - revenait, où dormirait-elle ? Ça te froisse à l'idée d'avoir à déménager à nouveau, ou même de la voir dormir dans une chambre d'amis, car c'est toi qui devrait être ce moins qu'ami qu'on accueille de manière exceptionnelle sous le toit Sacramoni.
Tu te fais ton petit film dans ta tête, détaillant les froissements de tissu sur le tee-shirt de Lucjan alors qu'il ajoute. "Mes parents m'ont demandé si j'étais d'accord.Ok." encore une comparaison ridicule que tu te fais sur un plan de pensée, à savoir que les tiens ne t'auraient jamais demandé ton avis. Affaire classée, donc ? Bon sang que t'as envie de fumer.

Tu as l'air un peu d'un meuble qu'on vient de déposer au milieu d'une chambre à aménager, sur le moment ; mais ça ne saurait durer. Après tout, tu commences à redescendre et tu n'es pas seul, tu viens d'en prendre conscience. Cette personne sait qui tu es, et tu espères qu'il n'en sait pas plus que ça. Cette même personne va te côtoyer d'ici la rentrée, il va peut-être même parler de toi à ses amis, voire à sa petite copine (il a une petite copine, lui ?).

Ce qui te fait sonner le gong, c'est bien ces mots gênants et gênés de Lucjan à ton égard.

"C'est cool, ton maquillage." tu lèves le regard d'abord, puis le nez, et tu plisses un peu tes yeux fjord. "Cool ?" le terme semble te déconvenir au possible, et tu fais à peine semblant de le lui montrer. "C'est ultra stylé, ouais !" Manquerait plus qu'il te dise que c'est tout juste cool, tu n'es pas un gâteau de maman mal cuit, ni même le dernier épisode de Buffy the Vampire Slayer. Le fils Sacramoni a donc réveillé la diva en toi, te tirant maladroitement de tes fanges de confusion. Au moins pour l'instant.

Merci Lucjan.

Lucjan qui disparaît furtivement, pour revenir avec son smartphone, qu'il te tend. "Tiens. File-moi ton numéro."  Convenances tout à fait adolescentes au demeurant, tu ne te feras pas prier longtemps. "S'il te plaît c'est en option ?" chez vous, allais-tu même rajouter, au risque de t'attirer les première foudres de ta famille d'accueil. Tu as dit ça non pas méchamment, mais tout de même de manière passive-agressive, c'est qu'un sorcier ne se laisse pas traiter de la sorte !
Toujours est-il que tu lui as donné, question de principe, et rendu le téléphone à la vitesse de l'éclair -- en rajoutant même un petit message dans les notes de contact, pendant qu'il te faisait sa petite loi concernant l'accès à sa chambre… si tu touches mon autel t'es mort 👨❤💋👨 💀
Propre.

Tu fais mine d'accepter ses grandes directives (que tu auras oubliées sitôt qu'il sera sorti) et tu te lèves sans crier gare, avec la grâce d'un paon, repassant vite fait ta jupe d'un geste, une fois n'est pas coutume. Le menton un peu levé, les yeux plantés dans les siens, tu lui jettes au nez sans plus de fioritures. "Bon, tu me présentes ton super quartier, trésor ? Ou tu vas faire ton bg toute la journée à la porte ?" tu n'as pas encore le réflexe de faire de cette porte la tienne, mais un jour viendra ou ce sera naturel. Du reste, tu ne savais même pas s'il avait des choses à faire, mais t'espérais bien qu'il allait tout annuler pour prendre le temps de tout te montrer. À défaut, t'irais explorer comme le renard de nuit que tu es, mais ça ne ferait pas plaisir à grand-monde ici que tu procèdes de cette façon-là… si ?
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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY EmptyJeu 28 Oct - 18:50
Ça lui apprendra à le complimenter, tiens, si c’est pour que le compliment ne soit pas considéré approprié par Sa Majesté. Pas assez complimentant à son goût, noté, la prochaine fois, il feindra le syndrome de Stendhal dès qu’il franchira la porte de sa chambre. Ça semble le tirer un peu de ce moment tendu, étrange, et le remettre suffisamment en énergie pour commenter son manque de politesse.

Le premier texto que reçoit Logan va ainsi :
[Numéro inconnu] File-moi ton numéro STP
Propre bis.

Le temps de ce message-texte de la plus grande maturité, son colocataire (ça semble un bon compromis) est debout et prêt à poursuivre son installation. « Bon, tu me présentes ton super quartier, trésor ? Ou tu vas faire ton bg toute la journée à la porte ? Comme il le pensait plus tôt : tant qu’à avoir séché l’entraînement… autant que ça en vaille la peine, et faire quelque chose de ce temps. Prépare-toi pour beaucoup de cafés italiens », prévient-il, maudissant intérieurement sa mère de l’avoir affectueusement appelé trésor devant le jeune homme. Cherchant aussi, dans l’espace de ces quelques secondes où il disparaît dans sa chambre pour empocher portefeuille, clés et lunettes de soleil, ce qu’il peut bien présenter à l’autre.

Il ne sait même pas ce qui peut plaire à Logan parce que, souvenez-nous : ils ne se connaissent pas. Au mieux, il peut dire qu’il aime les fringues et le maquillage, et… witchy stuff, pour ce qui se discute à son propos dans les couloirs de l’école (plus cette affaire d’autel, dans ses notes de contact, mais il le verra plus tard). Et il n’y a pas de boutique occulte dans le quartier, ni de tireuse de cartes, ou Dieu sait quoi. Par contre… une friperie, c’est peut-être dans ses cordes ? Une librairie usagée, ça peut lui plaire ? Les meilleures pâtisseries, c’est toujours gagnant ?

Lucjan espère aussi qu’il ne croisera personne susceptible de cafter à l’équipe qu’il n’était pas du tout en train de cuver son mal à la maison, mais plutôt en pleine visite de ville avec Logan Yaxley of all people. « Mamma !, lance-t-il depuis le deuxième étage. L’écho répond : Sì ? Logan può avere i suoi soldi per la settimana ?, demande-t-il dans sa deuxième langue (ou sa première, à ce stade, vu que c’est toujours celle utilisée à la maison), sans prendre garde au Logan en question. Bien sûr ! Logan, descends, je te donne ça tout de suite, et la voix féminine tourne aussitôt à l’anglais, ce qui fait prendre conscience à Lou de sa bourde. Déso. » Déso pas déso, parce que ça va à 100% se reproduire : à force, il entendra suffisamment d’italien pour comprendre ce qu’ils racontent au logis Sacramoni.

Il profite de l’absence de regard parental désapprobateur pour glisser sur la rambarde jusqu’en bas, et une fois ses pompes enfilées, Amandina l’y rejoint. « On va visiter autour. » La mère pose doucement sa main sur sa joue et articule un grazie silencieux, tendre, avant de pêcher dans son sac à main quelques billets. Ceux-ci sont comptés et tendus à Logan, et un supplémentaire est offert à Lucjan, accompagné d’instructions : « Sur votre chemin du retour : 500 grammes de veau haché chez signore Salvatore et des amaretti chez Giulia. Prenez-vous un café et une pâtisserie, aussi, chez Giulia, vous devez mourir de faim. » Le gargouillis de son ventre se manifeste peu discrètement à l’idée d’une pâtisserie, confirmant qu’il n’y manquera pas (parce qu’au contraire d’un Lucjan d’un autre univers, celui-là crève toujours la dalle).

« T’es déjà le chouchou, déclare-t-il dès que la porte de la maison est refermée derrière eux, le sérieux tout juste troublé par un clin d'œil avant que son regard se cache derrière ses verres fumés. Une friperie, ça te parle ? »
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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY EmptyJeu 28 Oct - 20:58
Au delà du fait que tu te retiens de sourire comme si tu étais un bon coq en pâte (ces deux expressions vont parfaitement ensemble, assurément) face à ce SMS, tu es doublement ravi lorsque Lucjan accepte de te faire visiter son environnement de vie. Comprendre, son quartier ; pas son armoire à chaussettes dépareillées.
Tu l'ajoutes dans tes contacts en deux temps trois mouvements, bg d'à côté 🤌🤌 très à propos et bien mesuré.
Le fait est que tu t'attendais à des trucs grandioses, c'est vrai, faut dire que c'est pas le même standing que par chez toi, même si tes par- enfin, ta fam-… bref, les autres, ne vivaient pas pour autant sur la paille. Bref, des trucs de classe moyenne ++, voire de riches (vous avez vu la taille de leur maison ?). Mais lorsque tu lui passes devant comme une reine, et qu'il te parle de cafés italiens, tu tiques d'abord au mot café. Si c'est pour dire qu'il y a des petits établissements typiques, pas de problème, mais… si c'était pour dire qu'on pouvait boire que du café par ici, c'est mort, t'allais vite retourner traîner dans tes quartiers pourris, après avoir prit le bon bus.

Vous vous dirigez alors pour descendre, et tu écoutes d'une oreille un peu trop attentive la conversation de Lucjan et d'Amandina. Jusqu'à ce qu'ils se mettent à parler en italien, tu crois ; rien de plus normal pour des italiens tu me diras. Mais elle t'interpelle juste après, comme si tu devais deviner la raison du pourquoi, mais Lucjan ne t'a tout simplement rien dit à part un "Déso." qui n'en est pas un vrai. Bougre de peau d'idiot.

T'en viendrais certainement pas à lui demander ce qu'ils ont dit, tu comptes bien deviner ou bachoter l'italien toutes les nuits s'il le faut ; mais ô grand jamais tu ne leur dirais que tu n'en connais pas un mot. Ah, si, à part "mamma", parce que c'est comme en anglais, voilà.

Et parce que Mamma just killed a man.

"Euh, d'accord." que tu bredouilles quand on te file ces sous entre tes doigts manucurés. Tu le ranges aussitôt dans une de tes poches de sac. Pourquoi l'argent pleut comme ça chez eux ? C'est un truc traditionnel italien ? En tout cas t'as bien compris que ce serait un prétexte pour une corvée, enfin, une course comme on dit ça ; mais au moins, t'auras droit de te prendre des pâtisseries super fat auxquelles tu n'as jamais goûté. (Mais t'en mangeras pas trop, tu tiens à garder la ligne : taille 36 en été, 38 en hiver, sinon rien.)

"T'es déjà le chouchou" qu'il te dit, le-super-beau-gosse-nageur-qui-dit-pas-s'il-te-plaît, et directement tu penses quelque chose comme n'importe quoi, alors que ta bouche elle, émet des propos tout à fait contradictoires. "Hm, j'vais m'en remettre. Et toi ?" que tu fais en cherchant machinalement dans ton petit sac quelque chose, sans doute ton feu et de quoi t'en allumer une.

Alors que vous marchez un peu pour rejoindre la rue, le super b-
Attendez, ses lunettes sont super stylées ?!
C'est presque les mêmes que celles que ta génitrice a jetées.
Les tiennes étaient fumées en violet.
T'as la haine, un peu, parce qu'il te fait repenser à elle.

"Une friperie, ça te parle ?J'sais pas. On y va ?"

T'aurais plus qu'à te laisser porter, pour changer.
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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY EmptyJeu 28 Oct - 22:32
Presque deux mois sont passés depuis que Logan est arrivé à la maison et comme anticipé : tout va mieux.
Tout va bien.

Les tâtonnements hésitants des débuts se sont dissipés et il ne semble plus étrange à Lucjan d’à nouveau vivre avec une quatrième personne, serait-ce un de ses camarades de classe. Pas plus étrange que d’en parler à ses ami.e.s, de sincèrement saluer le Yaxley dans les corridors, de faire le chemin jusqu’au bahut avec lui les matins où il ne nage pas. De partager les tâches ménagères, de râler parce qu’il prend mille millions d’heures à se préparer le matin, de finir ses desserts lorsqu’il n’en mange qu’une bouchée polie et de faire exprès de ne pas rire à ses blagues juste pour l'emmerder. De se chamailler pour des détails ridicules et de lui demander son aide lorsqu’il se casse la tête sur un problème de maths, réglé en quelques secondes par son camarade. Nouvelle normalité dans laquelle le nageur s’est coulé sans faire de remous.

Logan aussi lui semble mieux.
Bien.

Il y a seulement le cap de vraiment faire quelque chose ensemble qu’ils n’ont pas passé. Plus qu’aller faire des courses lorsque les parents leur demandent, que de faire un tour par la librairie sur le chemin du retour, ou squatter la chambre de l’un ou de l’autre le soir en attendant de se faire sommer de dormir. Ils ont leurs ami.e.s, leur vie chacun de leur côté, et ça lui convient bien (on ne lui a pas non plus demandé de devenir fusionnel avec le Yaxley, seulement d’être gentil, et ce n’est même pas difficile de l’être). Sauf quand, comme ce jeudi soir, on lui pose un lapin. Le coupable ? Nathan lui-même, ceci pour passer du temps avec Elena et lui dire, devant sa mine déconfite, quelque chose dans l’esprit de tu comprendras quand t’auras une copine, sur ce ton inspiré de grand frère qui le fait immanquablement rouler des yeux lorsque le Brisbane ose le prendre à son endroit.
Gnagnagna.

En conséquence, il a fait la gueule toute la soirée, que ce soit en soupant, faisant la vaisselle, révisant ses cours, se faisant exploser à CoD, et est rendu à faire la gueule sur son lit lorsque quelque chose agace son oreille. Ou plutôt, ne l’agace pas. Le silence qui provient de la chambre de Logan est suspicieux, au mieux. Habituellement, son colocataire écoute sa musique aussi tard que possible et Lou est pratiquement certain qu’il ne dort pas déjà (pas son genre : il est autant un oiseau de nuit que lui en est un du matin). Une seule façon de le vérifier, hein : un message-texte envoyé à un contact qui en accumule de plus en plus, de messages envoyés à toute heure.

[bg d'à côté 🤌🤌] Je peux venir ?

L’assentiment vient en un rapide texto et en catimini, les chaussettes soigneusement placées sur les planches du parquet qui ne grincent pas, il change de chambre. Pour trouver, dans celle occupée par Logan et peu à peu transformée en witch’s den, un camarade non pas prêt à se coucher, ou même déjà dans son lit, mais plutôt grimé de la tête aux chevilles (il lui manque ses souliers), comme s’il s’apprêtait à sortir sous peu. Et pas du tout vêtu comme il l’était à l’école ce jour-là, non plus. Il referme la porte à peine entrouverte derrière lui et une fois éloigné de celle-ci, chuchote la question la plus évidente : « Tu sors ? Un regard à son téléphone, dont les chiffres lumineux lui confirment ce qu’il sait déjà : le couvre-feu de semaine est dépassé d’une bonne demi-heure, à l’instant où ils se parlent. Tu vas où ? »
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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY EmptyJeu 28 Oct - 23:23
Contrairement à ce qui était prévu, c'était il y a deux semaines que tu aurais dû y aller. Ton groupe préféré - très underground on en conviendra - est passé, même le vigile à l'entrée avec qui tu t'entends un peu trop bien a été déçu de ne pas te savoir présent ce soir-là. Autant dire que tu collectionnais les frustrations depuis quelques temps, et tu avais dû prendre la décision de faire le mur ce soir, en bon rebelle que tu es.

C'est pas ça qui tuerait les Sacramoni, pas vrai ?

Pis toi non plus, à vrai dire.

T'as fait pire.

Alors après le repas (merci les pastas qui vont t'aider à bien tenir ton alcool ce soir) et cette vaisselle approximative de ta part (merci Lucjan d'avoir mieux frotté que toi les couverts), tu as filé dans ta chambre et tu n'en es plus ressorti depuis. Un silence de mort, dira t-on, un peu comme ces soirs de pleine lune où tu fais des choses étranges à ta fenêtre, assis en tailleur devant ton autel. La seule musique que tu allais écouter serait là-bas, parce que ton groupe local préféré revient, comme si tu les avais toi-même invoqués.
Ça fait bien deux heures que tu te pouponnes, alternant entre l'écran de ton smartphone et ton miroir. Tes chaussures à talon dans un coin, la fenêtre entrouverte, tu enfiles tes colliers et jette un nouveau coup d'œil à l'écran de ton téléphone -- cette fois-là, c'est pas ton bon ami Killian.

[bg d'à côté 🤌🤌] Je peux venir ?

Tu fronces un peu les sourcils, l'air quelque peu circonspect. Comment diable sait-il que tu as prévu de sortir cette nuit ? L'hypothèse que Lou soit devenu soudainement plus intuitif que toi te dérange, aussi réponds-tu d'une manière tout à fait habituelle avec lui. [Logan 🌙] aye

Lâche ton appareil sur ta commode et attrape ton lipstick noir pour te l'appliquer. La porte que tu vois s'ouvrir dans le reflet de ton miroir - dans ton dos, donc - s'ouvre et les pas d'éléphants - qui n'étaient pas vraiment ceux d'un éléphant - se font entendre sur ton plancher qui grince. "Tu sors ?Shhh ! Moins fort." tu manques de te bouffer la lèvre inférieure, quitte à ce que ton lipstick foute le camp ; mais tu ne le fais pas, bien heureusement. Tu le regardes par le reflet de la glace, glace qui a un petit sticker collé en haut à droite, un truc qui date du merch de la dernière compét' de natation de Lucjan. "Tu vas où ?"

Tu soupires un peu du nez, non pas parce que tu n'as pas envie qu'il sache, mais parce que tu n'as pas envie qu'il fasse cramer ta super couverture en béton armé. "Un concert. C'est dans un bar super stylé et…" et tu comprendrais pas, Lucjan, t'es pas de ce monde-là, que t'allais dire ; histoire de le repousser alors que tu adores quand il essaie de faire des trucs idiots avec toi, ou au moins te les proposer. Bon, disons que vous n'avez pas réussi à en faire des tonnes, mais justement, l'opportuniste que tu es viens alors à peine de sentir le vent tourner. Et si c'était la bonne soirée pour l'inviter ?

"…pourquoi ? Tu veux venir ?" c'est jeté comme des haricots verts dans l'eau frémissante, et t'es pas sûr de pouvoir recevoir une réponse positive, vu la pauvre tête qu'il fait. D'ailleurs, c'est qu'à ce moment-là qu'il te semble prendre conscience qu'il a fait la gueule toute la soirée. "Non parce que si t'as envie, jamais tu rentreras habillé comme ça trésor, hun-hun." que tu lui annonces en le jaugeant un peu, comme le ferait un styliste envers sa future sortie haute-couture. En tout cas la balle est dans son camp, et tu sors ton mascara, dernière touche avant l'assaut final… 
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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY EmptyJeu 28 Oct - 23:58
« Shhh ! Moins fort. Je chuchote », proteste-t-il aussitôt, non sans baisser la voix. Au cas où. Parce qu’avec seulement ce petit commentaire et son petit soupir, l’homme lui confirme que oui, il sort, sans même avoir besoin de parler. Il ne s’applique pas du noir à lèvres uniquement pour le plaisir de se démaquiller en pleine nuit par la suite. « Un concert. C'est dans un bar super stylé et… » Un concert (non mais il a vu l’heure, et en pleine semaine) dans un bar (il est mineur, il n’a pas le droit, et comment il fait pour rentrer, bon okay peut-être qu’il fait un peu plus vieux et que la minijupe aide). Ses commentaires et impressions sont gardés pour lui, alors qu’il a peur de passer pour plus chiant que son père en les disant ― surtout qu’il ne caftera pas.

« …pourquoi ? Tu veux venir ? Lou jurerait que Logan l’entend déglutir, d’où il est, leurs regards croisés à travers la glace. Il doit dire non. Il a un entraînement le vendredi matin à 6 heures, il doit être dans la piscine à 6 heures, et il a l’école ensuite, ils ont de l’école demain, il a besoin de dormir, il devrait déjà dormir, et sortir dans un bar avec Logan n’est vraiment pas raisonnable, et en plus, c’est interdit, et pas seulement par ses parents, mais par la loi, genre la vraie, et quand il pensait à faire des trucs avec le Yaxley, il n’imaginait peut-être pas enfreindre la loi, il ne sait même pas ce qu’il imaginait. Non parce que si t'as envie, jamais tu rentreras habillé comme ça trésor, hun-hun. » Il doit dire non, il doit être raisonnable, en plus il l'appelle encore "trésor", mais il ne dit pas non du tout. À la place, il baisse la tête sur son t-shirt, le tire du bout des doigts, et en relevant le visage, hasarde : « ... j’ai un t-shirt noir ? »

À voir la gueule que tire Logan dans le miroir, ce ne sera pas suffisant.

Une rougeur soudaine s’installe sur ses joues. « Te fous pas de moi », râle-t-il, avec un regard nerveux vers la porte, l’oreille tendue à tout bruit extérieur à cette pièce. Rien. Les parents tolèrent habituellement leurs bavardages jusqu’à 23 h, mais s’ils doivent être discrets pour ensuite fuir en douce… vaut mieux leur faire croire qu’ils sont sages, sages, super sages. Ultra discrets et rien à signaler, passez votre chemin. Il s’assit en tailleur sur son lit et lui explique ce qui ressemble peut-être à une esquisse de plan, et donc, une esquisse d’acceptation de cette invitation de dernière minute : « Je rentre pas dans tes fringues, j’ai trop d’épaules, et ne parlons pas de ses cuisses, y’a pas un collant qui doit lui faire dans cette pièce, même dans cette maison. T’as juste à, à me faire un maquillage sur les yeux, je sais pas, un truc cool, ultra stylé, comme toi, tu me passes des bijoux, et j’ai un blouson de cuir, et... ça passe, non ? Ses mains ont volé jusqu’à ses yeux en parlant de maquillage, tirent encore sur son t-shirt en parlant de bijoux, puis de son blouson, et son expression s’enthousiasme peu à peu (hé, c’est quand même un peu grisant, l’idée de jouer (gentiment) au rebelle). Si tu veux de moi. » Si c'est pas une sortie où il devra tenir la chandelle entre Logan et Sam (au hasard très hasardeux)... lui, il veut, dans tous les cas.
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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY EmptyMar 2 Nov - 21:38
Tu chuchotes que dalle que t'as failli lui dire quand il est rentré comme un éléphant sans mocassins molletonnés pour, disons, idéalement, amortir, vous comprenez. Mais tu as vite été prit de court par le reste, puis sa trogne que tu découvres plus déconfite que t'avais pensé la voir un peu plus tôt pendant le repas, ou pendant cette vaisselle chaotique où c'est lui qui a dû frotter à ta place, parce que forcément, t'avais aucune envie de défoncer ta manucure ce soir-là. Le fait que vous vous retrouviez dans cette situation a de quoi l'informer plus encore sur tes manières de la soirée ; même si tu penses qu'à ce stade, il n'est plus trop là pour les relever.

Par contre il relève très bien ta proposition, à ta plus grande surprise, puisqu'il te répond par un "… j'ai un t-shirt noir ?" qui te fait avoir une moue quelque peu… formelle sur la question, dirons-nous. Ça, ça passera qu'à moitié, même si quart serait plus approprié, si on te demandait que ton avis à toi et toi seul.
Ton esprit s'en va brièvement pour réfléchir à qu'est-ce que tu pourrais éventuellement lui prêter, le genre de truc qui se déchirerait pas en deux secondes au vu de la musculature que le super italian bg possède. C'est clair que c'est pas toi qui serait serré dans ses fringues, au demeurant. (Faudrait pas qu'il trouve son sweat gris disparu depuis des semaines dans ton armoire, d'ailleurs. Mauvais bail qu'il reste là alors qu'elle est encore mi-ouverte.)

"Te fous pas de moiBah…" c'est que pour une fois tu te fous pas de lui, sans doute parce que y'a une partie de toi qui veut le voir venir, cette fois. Mais certainement pas en look premier de la classe, manquerait plus que ça.

Enfin, il a bien comprit tout seul que t'avais ni envie de lui prêter tes précieux atours, ni même les défoncer pour la bonne cause. T'irais même lui dire que c'est toi qui les a tous acheté alors que t'as récupéré la moitié pendant des soirées. Encore, oui. À croire que tu passes tes nuits là-bas.

"Je rentre pas dans tes fringues, j'ai trop d'épaules," qui a dit que t'allais en bénéficier, Casanova ? te souffle ton ego bitchy à souhait, alors que tu termines de te pouponner en le quittant des yeux, Lucjan s'asseyant en tailleur sur ton lit. T'es en train de réfléchir brièvement à quels accessoires tu pourrais lui filer, ça, c'est pas trop compliqué, et puis… non, il foutrait pas un pet de maquillage celui-là, et puis, toi, lui prêter ton maquillage ? À lui ? La bonne blague pour commencer la nuitée, tiens.

"T'as juste à, à me faire un maquillage sur les yeux, je sais pas, un truc cool, ultra stylé, comme toi, tu me passes des bijoux, et j'ai un blouson de cuir, et… ça passe, non ?" tu sens son agitation jusque là alors que tu le regardais même plus, sauf dans ta vue périphérique. Diantre il est chaud à ce point ?! La réalité réelle frappe. "Si tu veux de moi.Ça veut dire oui alors ?!" les rôles s'échangent à vrai dire, et tu te retournes vers lui, comme s'il venait de signer un contrat invisible. Le genre de contrat qui relie plus que les bros. C'est du sérieux, là, tout de suite. Le ton que t'emploie te ressemble pas, à première vue, mais il va vite comprendre que c'est plus commun que ça une fois 2 grammes dans le sang.

Tu fais trois pas pour te poster devant lui ; réceptionne son visage entre tes deux paluches manucurées qui sentent un étrange parfum doux-cuivré. T'as presque oublié que tu voulais rien lui céder.

"Mais oui, de ouf," c'est succinct, tu lui lâches la gueule rapidos, puis t'ajoutes. "Va chercher ton blouson et tes pompes, j'te prépare après, on partira d'ici." Ça semblait être le plan rêvé, genre, t'as fait ça toute ta vie à peu près.
Dans une autre maison.
Dans une autre famille.
Dans un autre quartier.
Bref, pas avec les mêmes repères.
(Un peu risqué.)

Mais c'est pas ça qui semble t'arrêter, ni même le gentillet qui bouge enfin de ton pieu aux draps violet foncés.

- - -

(...)

"J'te jure si tu pleures, tu me le repaies." que tu lui as dit avant de commencer son crayon.

(...)

"On va être en retard, ATTENDS prend ça-- j'te l'accroche." et tu lui accroches une chaîne à son jean, en prenant soin de lui dire de la tenir le temps que vous arriviez dehors. La chaîne, on est d'accord.

(...)

*coup de coude dans les côtes*
*lui fait un shh silencieux avec un regard de panthère enragée*

(...)

L'exfiltration a réussi.
(Tu l'as peut-être griffé par erreur dans l'opération.)
Tu mets tes pompes en quatrième vitesse, sangle ce qu'il y a à sangler, et tu l'emmènes à ta suite en courant comme un teubé, son avant-bras sous ta prise de mouche gothique. Vous alliez rater le métro, et pire encore…
Hors question de le maudire sur sept générations.

- - -

Tu lui as filé un de tes écouteurs pour passer le temps dans le métro (rien à fiche si ça lui plaît pas), tu te félicites intérieurement de ne pas avoir été harcelé une seule fois sur le chemin, puis tu l'emmènes dans un coin où les pavés se font déjà plus froids et la musique grondante. Est-ce que ça a déjà commencé ? Si ça a déjà commencé tu vas le…

Tu prends la poudre d'escampette, le grand dadais à la sécu te voit au loin - t'es rarement en retard, quand même, mais là, c'est l'angoisse - et tu passes devant tout le monde comme si t'étais la reine de la soirée. Tu te retournes et tu fais un signe tout à fait parlant à Lou pour qu'il se grouille de te rejoindre. Une fois à ta hauteur, tu lui prends le bras et tu le présente à Killian. "Il sera aussi sage que moi, promis." que t'argumentes, et il n'en fallait de toute façon pas plus pour que ton ami te cède l'entrée - l'évidence même - à toi et à Lucjan, même s'il a dû remonter au moins deux fois son visage pour savoir d'où il pouvait sortir. Faut croire que c'était gagné.

Après avoir lézardé entre les personnes çà et là, et après avoir été interpellé trop souvent pour quelqu'un qui viendrait ici pour la première fois, (tu n'as pas lâché Lucjan du bras), vous finissez par arriver vers le bar, contre lequel tu te reposes un peu, avant de demander directement à son oreille, préférant ça que de te péter la voix dès les premières minutes (c'est pas si bruyant ici, t'aimes pas quand c'est trop fort, mais les gens parlent et jacassent, ce n'est pas rien).

"Tu veux boire quoi ?"

C'est sûr que là, vous alliez être loin du jus de tomates de la maison. Sauf si l'envie d'un Bloody Mary lui venait…
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