SCUM OF THE EARTH

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tw: mention de meurtre, noyade

nom prénom(s)  » Curran. Ce n'est que le nom sur ses (faux) papiers, l'unique alternative tangible à son parchemin de recensement où les noms se sont trouvés illisibles, l'encre effacée comme si elle retraçait le nom d'un ancêtre – tandis que le fonctionnaire baignait dans une profonde confusion, elle a regardé le parchemin en silence, constatant les effets directs du rituel de l'Anonyme lors de son entrée à l'Acromantula. Curran, ce n'est que le nom de sa première victime, un nom qu'elle porte sur elle depuis la première nuit. Don't forget their names, ever. This is the weight you have to carry, it should never leave your shoulders.

Bairagi, l'indépendance. Probablement différent de son prénom de naissance, lui aussi.

surnom(s)  » Rapidement, le surnom de Bai s'est retrouvé dans la bouche de certains collègues Hounds – plutôt indifférente à ce surnom loin d'elle, le reflet d'une normalité qu'elle n'a jamais connue, Bairagi laisse faire. Silence est morte quand elle a quitté l'araignée, de toute façon.

date de naissance » Ses faux-papiers indiquent un fringuant 19 août 1983 - mais Bairagi n'a rien d'une Leo, et elle est née un beau jour dans les années 70.

origines & nationalité  » Ses parents étaient népalais. Soit elle ne les a pas connus, soit elle n'en a simplement aucun souvenir ; tout est flou, avant son arrivée à ses six ans à l'Acromantula.

pureté du sang  » Elle n'a jamais su à quel degré son sang était pur, et ne le saura désormais jamais puisque le test affiche seulement sa qualité d'hybride.

métier/études  » La vie de Bairagi s'est achevée une première fois lorsqu'elle s'est vue contrainte de quitter l'Acromantula, à laquelle elle a voué son existence et dont elle a gardé les stigmates jusque dans son sens de la mode sensiblement monochrome. Après un an de fuite vide de sens à ses yeux, elle s'est présentée un soir au service de recrutement de la Wizard Values Defense Brigade : depuis, Bairagi est, comme l'ensemble de ses congénères évoluant à la lumière (tamisée) de la société, Hound.

orientation & état civil  » Hum. Sérieusement ?

camp  » Elle a choisi de se rattacher à ce qui se rapprochait le plus de son ancienne affiliation : le gouvernement actuel prône la mort et lui promet de mettre à profit ses seuls talents.

baguette  » Elle a facilité la tâche de la Brigade quand elle leur a dit qu'elle n'en avait aucune. patronus  » Les Détraqueurs sont le dernier de ses soucis, et Bairagi compte sur d'autres moyens que l'aide d'un animal lumineux qui risquerait, de fait, plus de l'aveugler elle que son ennemi.

épouvantard  » Si Bairagi a frôlé la mort autant de fois qu'elle a surpris Prewett à couper le café du N2 de Firewhisky bon marché, il y en a une qui la hante et la réveille en plein jour en de terribles terreurs diurnes : la nuit où elle a failli mourir noyée, maintenue dans l'eau par une main écrasant son visage. Marquée par son impuissance étouffante, ses cris étouffés par l'eau, la pression asphyxiante dans sa poitrine, les taches noires piquetant sa vision, l'étincelle vacillante sur cette immensité noire, avant qu'elle ne revienne à la vie de longues heures plus tard – Bairagi n'en parle à personne (comme beaucoup de choses), rechigne à avoir de l'eau au-dessus des genoux et se voit paralysée de peur sitôt qu'on lui demande de s'immerger. Heureusement, on confie plutôt ces affaires aux consultants êtres de l'eau, à la Brigade.

particularité(s)  » Bairagi a rapidement compris qu'elle ne pourrait suivre le rythme qu'en recevant la morsure : elle est ainsi devenue  vampire, une étape commune dans le cursus musclé de l'Acromantula. Pour des questions de discrétion et de praticité, on lui a inculqué la magie des runes et la magie sans baguette ; elle est, de fait, sensiblement déstabilisée lorsqu'on lui en met une dans les mains, habituée à la froideur métallique de ses lames ou à la liberté de mouvements de la magie intuitive. Elle possède également divers tatouages runiques recouvrant ses mains et ses pieds de lignes répétitives, presque hypnotiques, qu'elle entretenait elle-même et qui font seulement office d'ornement depuis qu'on lui a appliqué la rune de la Brigade visant à brider toute forme de magie. Quant à l'ornement, Bairagi, ayant toujours versé dans l'aesthetic gothique, préfère couvrir ses mains de gants en cuir.

acromantula  » Guilde ancienne dont le mythe de création remonte au Moyen-Âge (alors sous un autre nom, dont on a changé au 18ème siècle suite à l'avènement d'un leader fana de ces hybrides à huit pattes), l'Acromantula offre depuis toujours ses services à prix d'or, allant assassinats aux larcins délicats, et recouvre l'ensemble des travaux exigeant une discrétion absolue – dans le présent, mais également dans d'autres strates temporelles, un service autrement plus coûteux, et autrement plus exigeant, effectué jusqu'à il y a quelques années encore par le biais de Retourneurs de Temps. Certains meurtres ont, de fait, manqué à plusieurs reprises de changer drastiquement le cours de l'histoire et au-devant du danger pour les membres de l'Acromantula et des accidents liés à ces modifications abruptes se répercutant dans le présent en un effet papillon explosif, l'araignée a rapidement pris la décision de ne plus intervenir sur des figures publiques et de se contenter de satisfaire les griefs autrement plus personnels.
Si la guilde s'est toujours composée d'une majorité de sorciers, dont une concentration élevée de vampires, on y trouve depuis toujours Moldus et Cracmols, qui depuis les révolutions industrielles moldues se trouvent être de précieux alliés. Aujourd'hui, essoufflée par les années et les évolutions technologiques sorcières, chamboulée par un changement de direction sensible, l'Acromantula a perdu son lustre d'autrefois et s'est recroquevillé en sous-terrain. On raconte qu'elle sévit maintenant en France, profitant d'une monarchie raffolant d'intrigues et d'empoisonnements à l'ancienne.

blade runner » Bairagi, à la belle époque, possédait une armada de lames magiques, gravées de runes et dissimulées sous ses vêtements, réparties de façon telle à ne pas influer sur l'équilibre délicat de la vampire. Les lames étaient imprégnées de magie, chacune ayant son utilisation spécifique, allant de véritables sorts portables au hijack de magie chez leur cible – et puis parfois, les lames servaient simplement de lames et tuaient aussi bien qu'une bête dague moldue. Bairagi en a perdu la plupart, durant sa fuite – et pour échapper à l'oeil scrutateur des autorités, elle a dissimulé le reste dans la crypte où elle réside quand le voisinage du BEAST l'incommode. Les lames sont toujours là, attendant silencieusement d'être définitivement mises de côté ou de briller à nouveau à la lumière de la lune – sauf celles que Bairagi garde dans ses bottes et dans ses cheveux, retenus par ce qui semble être une simple broche en métal.

stealth + » Chacun avait sa spécialité, à l'Acromantula : et la discrétion était celle de Bairagi, naturelle, d'abord, puis légèrement améliorée, puis de rune en rune, Bairagi n'a plus été qu'une ombre écrasée par une chape de plomb invisible à l'oeil. La douleur des tatouages runiques a été le fardeau de toute une vie, brûlant sa peau, crissant comme une cigarette écrasée sur cette dernière au moindre son émis, englouti par la magie pour être douloureusement digéré par son propre système – à force, Bairagi a appris à atténuer la morsure vive de son silence en se montrant toujours plus discrète et est parvenue à en faire une alliée lorsque les runes menaçaient de s'enfoncer dans son système pour l'engloutir elle tout entière. Plus d'une fois, mue par une force plus grande qu'elle, elle s'est réfugiée dans un silence mutique, s'est détaché des autres et a pu voir, dans les instants critiques, le bout de ses doigts s'effacer à leur tour. Sans l'intervention de Bethsabeth, Bairagi aurait ainsi été emportée par son propre silence.
Aujourd'hui, les tatouages sont rendus caduques par la bride apposée par la Values Brigade : Bairagi se trouve désespérément bruyante et a tendance à grincer des dents devant cette cacophonie dont elle n'a plus l'habitude.

Avec ce talent (forcé et travaillé) de dissimulation est venu celui des acrobaties : le transplanage étant un moyen de transport pratique mais peu discret dans le cadre d'un assassinat au cœur de la nuit, Bairagi et ses pairs ont dû apprendre à escalader façades et autres murs avec la souplesse et la rapidité de chats noirs. Un exercice exigeant qu'elle appréciait à l'excès, et quelques chutes violentes ayant manqué de lui sectionner la colonne ne l'ont pas échaudée pour autant – Bairagi ne pratique plus depuis son départ ce qui aurait pu lui valoir une place sur la piste au Pandora's Circus a été ravalé au fond d'elle, avec les secrets de son ancienne vie.

outstanding talents » Au fil de ses missions, Bairagi a développé un panel de capacités particulièrement inutiles, au mieux singulières, n'ayant que peu de choses à voir avec sa vocation première, parmi lesquelles une habileté à : faire des origamis en forme de licorne, contrefaire un tirage de cartomancie, ne jamais rater son coup au flask flip (l'équivalent sorcier du bottle flip), composer une Potion de Vigueur les yeux bandés, faire tenir une baguette en équilibre sur son nez, estimer justement, à vue de nez, le nombre de grains de semoule dans un plat, réciter l'alphabet runique à l'envers - bref, un florilège de compétences dont elle n'aura sûrement plus l'utilité avant de mourir.

tw: meurtres multiples, mention de suicide, descriptions graphiques, noyade

(...) Les notes ont été arrachées. Seule figure une phrase, sur la page précédent la première date : « Je n'existe qu'à partir de maintenant ».

1 H - 2 décembre 1985
Premier contrat. La capsule de poison me gêne, sous la langue ; les risques de l'avaler par mégarde augmentent avec la nervosité. Je connais les gestes – il ne reste qu'à les appliquer.
(…)
J'ai failli l'avaler, sous le choc. Les informations n'étaient pas les bonnes, le profil de la cible erroné. Ça peut arriver. De confondre un enfant et un adulte ? Je n'ai rien dit, Llewellyn a eu un sourire sans joie. Félicitations, tu as passé le test haut-la-main.
Asphyxie, mort rapide. Pas de blessure, rien à signaler.

1 H - 6 février 1986 (28 janvier 1955)
Je saurai que le voyage temporel est l'une des rares choses à me donner la nausée. Ils restent la spécialité de Maverick et de Darcy, qui nous demandent en retour de les épauler lorsque la prudence l'exige. Trop visiter le passé serait les précipiter dans une confusion permanente ; ne pas le faire équivaudrait à perdre de précieux (et lucratifs) contrats.
J'ai enfin mis à profit les licornes en origami.
Chute (suicide maquillé, condition du contrat), mort immédiate. Pas de blessure, nausées à l'aller et au retour.

1 F - 14 mars 1991
C'est moi qui suis morte aujourd'hui.
J'ai froid. J'ai faim – les sens me brûlent, je suis aveugle, vois tout avec précision.
Confuse.

0 – 17 mars 1991
C'est Sepideh à qui on a confié mon premier repas. J'ai entendu Llewellyn ronchonner de l'autre côté du cachot ; on va me faire sortir demain. C'est trop tôt. – Depuis quand tu t'y connais mieux en transformation que la Tête ? – C'est trop tôt, je te dis.

0 – 18 mars 1991
Llew n'avait qu'à moitié tort : c'est moi qui ai été trop faible et ai manqué de me faire noyer. Gwen m'a sauvé la vie (un trait rouge dans l'eau avant que l'étau ne se libère autour de ma gorge) ; elle m'a regardé suffoquer de haut, puis m'a collé une grande tape dans le dos – pour m'achever ou pour me faire recracher l'eau contenue dans mes poumons, je ne saurais dire.

2 H – 15 février 1998
Nous avons attendu jusqu'au lever du jour. Llewellyn n'est pas le genre en retard – j'ai veillé en espérant un imprévu (ce n'est pas rare, dans le métier) mais la mine de Gilbert, en revenant, a coupé court aux désillusions. Il y avait les flics, interdiction d'approcher. Une voisine m'a raconté qu'elle avait vu le corps : elle ne comprenait pas pourquoi l'agresseur s'est suicidé, ni comment il a pu s'empoisonner. La capsule me gêne plus que d'habitude, ce soir ; comme le premier jour.
Suicide (poison), mort instantanée. Pas de blessure apparente, point au cœur (symptôme émotionnel).

1 H – 30 avril 2003
La Tête n'est plus, un Retourneur manque. Il n'a pas fallu longtemps pour comprendre ; il parlait avec une mélancolie troublante depuis quelques temps. What are we, in the end? Speck of dusts, crushed between time and space.
C'est Gwen qui le remplace, en tant que première-née. Nous avons le choix de la suivre ou non, comme l'exige la tradition (un choix que j'aurais préféré ne pas avoir, une tradition que j'aurais aimée ne pas connaître). Je n'ai rien dit, pour l'instant. Gwen manque de principes, est moqueuse, encore sanguine ; la dureté dans son regard n'est pas la même que la sienne, à lui. Qu'est-ce qui m'attendrait, à l'extérieur ?
Disparition (boucle temporelle), mort non-confirmée. Pas de blessure apparente, haut niveau de stress.

1 H, 3 F - 12 mai 2003 (mai 1922)
Ils étaient quatre. – Ce n'est pas ma faute si les informations sont erronées. L'erreur est humaine, non ? Le sourire de Gwen a parlé. Le massacre domestique a été entièrement dû à mon hésitation (ma stupeur), mon hésitation entièrement due à l'attitude de notre nouvelle Tête.
Artère jugulaire, étranglement, mort rapide. Légère brûlure (Incendio), déroute.

0 – 5 juillet 2003
Je ne dors que d'un œil, attends le moment où je verrai apparaître un visage familier – le moment où ce sera lui, ou moi. Si Llewellyn avait été en vie, Gwen l'aurait envoyé lui sans doute.
Le silence de la forêt est différent de celui des cachots, j'ai trouvé plusieurs planques en sous-sol afin d'échapper au jour. C'est une première que de se trouver sans point d'attache, ni d'autre but que de survivre.

0 – 31 juillet 2003
Personne ne vient. Je ne suis plus si sure, désormais, que Gwen ait envoyé les autres à ma suite.
Je crains que mes doigts disparaissent bientôt à nouveau. Il faut que je trouve de la compagnie.

0 – 4 septembre 2003
Je leur ai rendu service (un enfant égaré qui leur appartient), et me suis retrouvée à parler à leur Tête. Celui-ci n'a rien de celle de l'Acromantula, en apparence ; et pourtant, quelque part, la ressemblance est là.
Est-ce pour ça que je reste avec eux ?

0 – 31 août 2005
Je suis marquée de nouveau ; un rituel d'initiation à leur sauce, avec beaucoup de questions et de parchemins à signer. Le plus déroutant reste la marque saillante du glyphe et l'aspiration continue de mon énergie magique vers la nouvelle rune qu'on m'y a apposée.
Je fais un bruit monstrueux qui se mêle à la cacophonie de Londres. Le studio où j'ai emménagé regorge de grincements et de crissements multiples qui m'empêchent de fermer l'oeil au petit matin, j'ai l'impression de devoir me réhabituer à mon corps, plus lourd, moins vif, plus bruyant.
Personne ne semble le remarquer, à la Brigade. Le monde à la surface est étrange.

? – juillet 2006
Le tatouage ressemble à une blessure ouverte sur ma joue ; une nouvelle marque, qui cette fois ne vole rien. D'autres protestent - beaucoup de boulot pour les débusquer, en ce moment.

2 F – 13 juin 2007
Ça faisait longtemps. C'est encore différent, de tuer en meute – malaisant, pas vraiment mon style. J'ai été gênée par les autres plus qu'ils ne m'ont aidée ; y'avait-il vraiment besoin de tout ce monde ? Ils n'étaient qu'une poignée, un groupe d'une dizaine de tête désorganisé contre les deux Brigades et un troisième parti non-identifié. Tout n'est qu'une question de pouvoir, qu'il soit politique ou personnel : aujourd'hui ne fait que le confirmer.
Nuques brisées, mort instantanée. Pas de blessure, rien à signaler.