BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €


 

 (daelena#1) I feel like I've hit a low

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Dae-won Song
ORDER OF THE PHOENIX
Dae-won Song
Date d'inscription : 03/10/2020
Messages : 414
Crédit : jool (avatar). marine (dessin).
Âge : 29 ans (24/01)
Occupation : Fugitif, bon petit soldat et chercheur d'Horcruxes - et accessoirement ancien référent de l'Iron et Airlock
Allégeance : Membre dévoué de la Task Force de l'Ordre du Phénix, où on le surnomme Knight
Particularité : Quart de vélane, ce qu'il a caché jusqu'à très récemment. On le croise souvent sous sa forme animagus, un berger allemand ancien type.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t4321-dae-won-the-blurrin
(daelena#1) I feel like I've hit a low Empty
I feel like I've hit a low
Saint James Manor - September 2007
Fuck.
Fucking Lena.

Le pire ? Il le savait parfaitement qu’elle n’en était pas capable, pas en ce moment, pas après s’être montrée plus instable que jamais ce dernier mois à apparaître sur le pas de sa porte puis disparaître dans la nature sans en toucher un mot à qui que ce soit. Dae-won la connaît depuis bien trop longtemps - depuis près de vingt ans, merde. Il a pu l’observer au travers de toutes ses phases (et Merlin sait qu’à l’époque de Hogwarts, ils en ont connu des phases, certaines qui valent bien d’être laissées dans le registre de la honte de l’adolescence), et de tous ses états ; presque malgré lui, il peut affirmer avec assurance connaître sa personnalité sous toutes les coutures.

Et il a décidé de lui faire confiance. Putain.
Depuis quand est-il incapable de poser un non ferme ? Depuis quand, sous prétexte qu’il s’agit de sa meilleure amie, Dae est-il prêt à courir le risque de mettre à mal une responsabilité que Royal lui-même lui a donné ? Depuis quand cède-t-il face à l’air farouche et aux deux grands yeux brûlant de convictions de Lena ? Putain. Mais quel con fini, d’avoir accepté de la laisser seule dans la salle d’interrogatoire avec Moran ; il aurait dû y être avec elle et rester dans un coin pour pouvoir intervenir en cas de dérapage. La vérité, c’est que Dae-won a voulu y croire. Il sent celle qui a toujours été sa partner in crime lui glisser entre les doigts, se désolidariser du combat qu’ils mènent ensemble depuis qu’ils sont bien trop jeunes. Naïvement, il s’est persuadé que c’était peut-être ce dont elle avait besoin pour se sortir la tête de l’eau ; qu’elle sache que quelqu’un lui fait confiance, qu’on lui confie une mission rien qu’à elle, qu’elle se sente de nouveau utile au sein de l’Ordre. Dae a cru, alors qu’il savait. Il aurait dû écouter son instinct, comme toujours.

La journée à récupérer les dégâts de l’éclat de folie de la sorcière l’a tout simplement vidé de ses forces. Il a tenu à s’occuper lui-même d’écarter Lena de la situation, et surtout de la mettre hors d’état de nuire à qui que ce soit d’autre. Évidemment qu’il s’est pris des insultes, et même quelques coups au passage alors qu’elle se débattait quand il l’a traîné jusqu’à une pièce isolée de l’Institute ; et il a enchaîné sur une nouvelle erreur, en la laissant cinq minutes seule le temps de s’assurer que l’autre connard de vampire n’était pas mort dans la manoeuvre, pour retrouver une salle vide à son retour. Mais le plus éreintant est sûrement d’avoir dû écrire un message au Cercle 7 pour les tenir au courant de cette situation catastrophique, dont il est en (grande) partie responsable. Et de surveiller son téléphone pour un retour quelconque - en vain. Ses supérieurs ont sûrement plus important à faire que de lui répondre immédiatement, Dae en est conscient ; cela ne l’empêche pas de sentir un poids se former sur son estomac en anticipant les conséquences que cela pourrait avoir. Pas tant sur lui, non - sur Lena.

Where the fuck are you? You KNOW we need 2 talk. Même ce message-ci est resté sans réponse, et Dae-won a senti les dernières limites de sa patience être largement franchies. Fuck this. All this. Il trépignait presque lorsque la relève de nuit s’est pointée à l’Institute, qu’il leur a donné de rapides instructions avant de transplaner en direction de Saint James. ”What the--”, grommelle-t-il en sursautant légèrement lorsqu’il pousse la porte de sa chambre pour tomber nez à nez avec la résistante assise sur le lit, le dévisageant de la tête aux pieds. Pourquoi est-il surpris de la trouver là, alors qu’elle a élu domicile dans sa piaule depuis plusieurs semaines ? (elle a élu domicile, voilà ce que se dit Dae, pour ne pas pleinement avouer qu’il lui ouvrirait volontiers sa porte, à n’importe quel moment, que sa présence lui fait du bien, à lui aussi, qu’il a besoin d’elle près de lui, que son coeur presse l’allure quand il la trouve là, posée sur son lit). Mais si cette fois-ci son cœur fait un bond, c’est en simple réaction à la soudaine remontée de colère et de frustration qu’il a accumulées tout au long de la journée. Putain. Dae laisse son dos aller contre la porte qui vient de s’y refermer, sa tête reposant contre le bois vieilli, pour mieux croiser les bras et la regarder sans bouger davantage. ”Lena. What the fuck was that?”, demande-t-il avec un faux calme dans la voix - il est trop fatigué, de cette journée, de ces dernières semaines, de ce mois de merde, de ces dix ans de merde pour être tolérant envers cette connerie-là. Même s’il s’agit de Lena. ”You’ve got any idea of how bad you fucked up? You’re lucky the man’s alive, you would have been in even worse shit than you already are. Why the fuck did you lose it like that?” Faire des détours n’a jamais été le fort de Dae-won, encore moins avec ses proches, et encore moins avec sa meilleure amie.
Revenir en haut Aller en bas
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
(daelena#1) I feel like I've hit a low Empty
I feel like I've hit a low
Saint James Manor - August 2007
Elena sait qu’elle a merdé. Elle le sait même si bien qu’elle n’a pas appelé de medic (même pas Lucjan) ; pas appelé Javi non plus (et même pas Rip). Au contraire, elle a coupé son téléphone dès qu’elle a vu une opportunité concrète de mettre les voiles (cinq minutes, c’est tout ce qu’il lui a fallu, he out of all people should know better), ne l’a rallumé que pour recevoir un you KNOW we need 2 talk qui n’a fait que renforcer sa conviction d’avoir bien fait.
Where the fuck are you-- Il croyait qu’elle était où, au juste ?!
Elena avait reposé le cellulaire avec un air boudeur et s’était trouvée suffisamment sur les nerfs pour ne rien faire d’autre que de fixer un point indéfini devant elle – tout ça pendant peut-être deux, trois ou quatre heures, en tous cas jusqu’au retour de Dae-won.

Elle n’avait pas encore eu de nouvelles du cercle 7, et à sa connaissance personne n’était venu forcer la porte d’une de ses chambres pour la trouver. Peut-être qu’ils étaient passés par Dae-won, peut-être qu’ils n’en avaient rien à carrer qu’un type de la NSFW se soit fait tabasser comme il le méritait – Elena a eu le temps d’en explorer, des pistes, pour tenter de mesurer à quel point la situation pouvait se corser (pour Dae plus que pour elle).
Elle a peut-être tort, de ne jamais avoir senti sa place menacée au sein de l’Ordre ; mais il y avait un nom qui la précédait, puis Kingsley, même Sofia et Remus. Elena peut bien tout faire foirer, tabasser un contact, ramener des non-Mangemorts à l’Iron, gifler le grand chef de l’OdP ou même manquer de le faire tuer – jusqu’à présent elle n’a jamais eu à souffrir des conséquences. Plus encore, Elena s’est toujours dit qu’elle quitterait probablement l’Ordre avant qu’ils ne la mettent dehors ; souvent elle a pensé ne rester que pour Lee, peut-être Dae, fût un temps Kingsley. Même ses poings marqués (comme pour signaler l’échec de sa dernière mission, la première en un mois qui plus est) ne suffisent pas à vraiment l’inquiéter – qu’est-ce qu’ils vont faire, la rétrograder ? Et qui va s’occuper de tous les gosses camés du quartier, faire tourner Little Italy, réussir à supporter Al-Massri, ou même… finir de trier les affaires de Lee ?
Elena déglutit un peu difficilement et décide de ne plus y penser.

A la place, elle préfère se concentrer sur quelqu’un de bien vivant, quelqu’un contre qui elle peut toujours se mettre en colère : bloody Song Dae-won, qui se permet de lui parler comme au premier officier imbécile, qui a pris la peine d’avoir l’air surpris, qui la balade depuis des semaines sous couvert de porte ouverte et d’étreintes plus ou moins…. plus ou moins… --Elena a les dents serrées rien que d’y penser.
Elle est aussi partie pour ne pas le frapper lui. Dae est un de ses (sinon son) meilleur(s) ami(s), quelqu’un pour qui elle a de l’estime, du respect et de l’affection (du moins jusqu’à présent) ; bien sûr qu’elle ne va pas le traiter comme Moran ou n’importe quel autre dignitaire zélé. Même elle n’est pas assez stupide pour réduire en miettes l’épaule qui la porte tant bien que mal depuis un mois.
Preuve de sa bonne volonté, Elena a directement pris le chemin de sa chambre, après avoir atterri de manière un peu mouvementée dans le jardin de Saint James. Bon certes, elle a peut-être un peu hésité à se tourner plutôt vers son ancienne chambre partagée dans un premier temps, mais le résultat est là : la voilà campée sur le lit de Dae, dos contre le mur et jambes tendues devant elle, comme si la place lui revenait de droit (elle aime peut-être à penser que c’est un peu le cas).
Et elle a attendu. Elle a hésité plus d’une fois à se dégonfler, enfin plutôt à laisser tomber, est-ce qu’ils avaient vraiment encore des choses à se dire après tout. Elle n’aurait sûrement jamais fait la démarche pour qui que ce soit d’autre l’ayant foutue en rogne à ce point, à part peut-être si la personne en question l’avait activement démarchée (et encore) – alors elle a dû s’accrocher. Surtout quand la lumière a commencé à décliner, qu’elle s’est rendue compte qu’elle devait être là depuis des heures, qu’elle ne sentait plus vraiment sa jambe, que Dae commençait sérieusement à traîner.

”What the--” Tu vois que c’est ton jour de chance pendejito (elle se garde bien de le dire, évidemment, en accrochant son air vaguement surpris quand il regagne enfin sa chambre). Dae-won referme la porte, ferme les bras aussi au passage ; elle ne peut que l’imiter et prendre une moue encore plus renfrognée que la sienne. ”Lena. What the fuck was that?” Dae fait semblant d’être calme et elle préfèrerait mille fois qu’il hurle – qu’ils arrêtent les faux semblants, parce qu’ils sont au-dessus de ça (ou peut-être pas, puisqu’elle-même retient le ”fuck off” qui lui monte presque naturellement aux lèvres). Elle ne bouge pas d’un iota, garde un regard dur et des bras obstinément serrés contre elle. (You know what this was. Don’t you have eyes, D? Elle pourrait le grogner – elle n’en fait rien pour autant.) ”You’ve got any idea of how bad you fucked up? (Premier mouvement de sa part : un sourcil se hausse dans une expression mi-courroucée, mi-perplexe.) You’re lucky the man’s alive, you would have been in even worse shit than you already are. (N’importe quoi.) Why the fuck did you lose it like that?”

Lena n’a toujours pas bougé, mais un soupire coléreux, presqu’outré, lui échappe. “So that’s what you want to talk about, uh?” Elle pourrait en rire, si elle avait l’impression de s’être un peu calmée depuis l’incident – et surtout, si ce n’était pas Bloody Dae en face. Est-ce qu’il le fait exprès ? Est-ce que… ? “If you’re so worried about your ass I’ll go talk to them myself, it shouldn’t be too hard of a story to believe.” La réponse vire au grognement ; ce serait sûrement moins le cas si c’était moins vrai, si quiconque du cercle 7 risquait d’être un tant soi peu surpris d’apprendre qu’Elena avait encore un peu dérapé. C’est pas comme si c’est ce qu’ils avaient prévu, anyway. “What are they gonna do, fire me? With two brothers here?” Et le grognement ironique vire à l’agressivité plus frontale, évidemment, mais juste pour un instant.
Elena est toujours assise, toujours les bras croisés, ni la baguette ni le poing dégainé. (Peut-être bien parce qu’elle ne pourrait pas se lever avec toute la pesanteur qu’elle voudrait ; peut-être bien parce qu’elle aimerait autant ne pas le frapper.) “Of course you didn’t think that could matter.” C’est plus un sifflement, maintenant – comme si Dae-won avait pu oublier ce détail et non pas lui cacher activement cette énormité, comme si sous la colère se cachait juste vraiment une blessure méchamment inattendue. Fucking Dae, fucking timing aussi. Ça s’en ressent quand la voix vire maintenant au couinement étranglé, presque murmuré quand il devrait être hurlé. “How could you..… Bloody hell, Dae, how could you?! Et elle a beau faire des efforts pour rester collée au mur, Elena, avec l’air le plus stoïque possible, y a quand même une sacrée part d’elle qui a envie de se lever pour aller le secouer comme un poirier. Un bras finit par quitter l’étreinte, puis l’autre, cette fois-ci pour que les mains viennent se rencontrer derrière la tête, coudes écartés en signe d’hébètement. Comment… A elle ? Maintenant ?! Après… ?!

C’est toujours la même impression d’atterrir brutalement, et à côté de la plaque qui plus est.
Le genre qui coupe le sifflet, désoriente, bloque même les piques les plus dédaigneuses (sa remarque sur son rang de Kingsley wannabe poussé un step trop loin reste coincée dans sa gorge). Parce que c’est la même sensation que quand Royal a fini par lui concéder qu’il savait que Javier était vivant depuis cinq ans : douche froide, déni épais, colère mitigée, impossibilité physique de croire qu’il puisse faire ça.

A ce stade de la conversation, elle avait déjà cassé deux ou trois trucs dans le bureau de Kingsley. “Please Dae just come up with bloody anything because right now I feel like I’m going to puke.” Elle-même n’a pas d’excuse à donner, pas de regret à lui offrir. Moran méritait ce qui lui était arrivé ; elle aurait même pu l’achever si on l’avait laissée faire ; elle n’a rien d’autre à ajouter, et si c'est ça le vrai drame de la journée pour lui -- alors, peut-être bien qu'ils n'ont vraiment plus rien à se dire et qu'elle ferait aussi bien de commencer à ramasser ses affaires.


Dernière édition par Elena Alvarez le Mar 5 Oct - 16:21, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Dae-won Song
ORDER OF THE PHOENIX
Dae-won Song
Date d'inscription : 03/10/2020
Messages : 414
Crédit : jool (avatar). marine (dessin).
Âge : 29 ans (24/01)
Occupation : Fugitif, bon petit soldat et chercheur d'Horcruxes - et accessoirement ancien référent de l'Iron et Airlock
Allégeance : Membre dévoué de la Task Force de l'Ordre du Phénix, où on le surnomme Knight
Particularité : Quart de vélane, ce qu'il a caché jusqu'à très récemment. On le croise souvent sous sa forme animagus, un berger allemand ancien type.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t4321-dae-won-the-blurrin
(daelena#1) I feel like I've hit a low Empty
I feel like I've hit a low
Saint James Manor - September 2007
”So that’s what you want to talk about, uh?” Alors, oui, de préférence oui, et avant que ses nerfs ne lâchent et qu’il se retrouve à avoir des mots dont il ne serait vraiment pas fier. Et c’est bien la dernière chose qu’il souhaite, avec Lena, que ses mots dépassent sa pensée - ou plus exactement, que ses mots reflètent exactement sa pensée, et qu’il lui balance au visage des vérités bien trop dures à entendre. Elle n’a pas besoin de ça ; il n’a pas besoin de ça, de se prendre la tête plus que de raison avec la seule personne qui lui reste réellement (ce n’est pas entièrement vrai, bien sûr, bien sûr qu’il n’a pas que Lena, mais c’est le sentiment que se trimballe Dae dans le secret de son torse depuis, depuis…). Non, Dae-won n’a pas envie d’être le connard trop dur qu’il sait pouvoir être, et qu’il est très certainement en cet instant où il ne lui donne pas plus de quelques heures pour respirer avant de la confronter. Mais qu’est-ce qu’il peut faire d’autre ? S’allonger à côté d’elle, la prendre dans ses bras pour la calmer, prétendre qu’il ne vient de rien se passer ? Ce serait bien au-dessus de ses capacités, que de lui demander d'agir ainsi. ”If you’re so worried about your ass I’ll go talk to them myself, it shouldn’t be too hard of a story to believe.Stop it, it’s not what this is about”, souffle-t-il entre ses dents serrées en détournant un instant les yeux dans une expression irritée, sa voix toujours faussement calme - il ne peut tromper personne, et surtout pas Lena, alors qu’il hache ses mots et que la frustration roule dans son souffle. Bien sûr, qu’il va se prendre une soufflante bien mérité, bien sûr qu’il n’a absolument pas hâte que cela arrive, mais Lena… Il n’est pas certain de parvenir à soutenir au Cercle 7 qu’elle est encore capable de recevoir la moindre responsabilité, pas pour le moment du moins. Et c’est bien cela, qui fait l’objet de sa colère, à défaut de savoir comment nommer cet inconfort et cette tristesse qui le prend à l’idée que sa meilleure amie soit complètement en train de partir à la dérive.

“What are they gonna do, fire me? With two brothers here?”
Oh.
Oh.
Oh shit. ”Shit...” Le murmure lui échappe dans un souffle qu’il ne peut contenir, et Dae décroise les bras pour se passer une main sur le visage en fermant les yeux. Shit indeed. Le sorcier se fait frapper de plein fouet par la remarque cinglante de Lena, et à raison. Hey Knight, there’s this guy who says he’s Alvarez’s brother, you might want to check on him just in case. Esteban, or something. Évidemment, qu’il n’a pas eu le temps de passer vérifier qu’il s’agit bien du frère de Lena et Javier, pas au beau milieu d’une journée de merde - ce n’est, pour être honête, pas la réflexion qui a traversé Dae quand un des Cercle 3 sous ses ordres est venu lui livrer cette information. Et s’il s’agit vraiment d’Esteban ? Est-ce qu’il ne vaut mieux pas attendre que Lena fasse son interrogatoire avant de s’en assurer ? Et surtout, est-ce qu’il ne vaut pas mieux en parler à Javier d’abord ? Dae se mord l’intérieur de la lèvre ; il s’est complètement laissé dépasser par les événements, et en vérité ? il n’a aucune excuse pour justifier à quel point il a merdé. Il a simplement, purement, complètement merdé, et Lena ne se prive pas pour lui mettre son nez dans sa merde. ”Of course you didn’t think that could matter.Hey, look, it’s not--How could you..… Bloody hell, Dae, how could you?! Chaque mot d’Elena lui fait l’effet d’une pichenette sur le front, des petits coups répétés, et désagréables plus que douloureux, qui viennent directement taper sur ses nerfs déjà bien à vif.

Dae reprend sa main pour l’étendre le long de son corps, et ouvre les yeux pour retrouver ceux semblables à une arme pointée sur sa gorge de Lena. “Please Dae just come up with bloody anything because right now I feel like I’m going to puke.” Elle a toutes les raisons d’être furieuse, et il a toutes les raisons de présenter ses excuses et d’essayer d’arranger cette situation. Mais l’autre situation l’empêche de redescendre et, de toute évidence, de voir les choses correctement. Il s’en veut, de ne trouver rien de mieux à penser que : mais bordel, comme a-t-elle appris ça ? Et ce n’est certainement pas une question qu’il peut lui poser, là, tout de suite, alors qu’il la sait et la voit au bord de l’explosion - et qu’il flirte dangereusement, lui-même, avec la crise de nerfs. Hey, we’re not even sure he’s who he says he is, okay? Dude showed up today and I didn’t have time to check his cell, I was too busy making sure you were not killing another inmate, remember that part Lena?” C’est injuste, et peut-être un peu faux, également. Il n’a aucune idée de quand ce so called Esteban est arrivé à l’Iron, il sait simplement qu’il l’a appris aujourd'hui. Mais se rendre compte par deux fois dans la même journée qu’il peine à bien faire son travail, que le bordel qui se déroule à la prison de l’Ordre depuis la Libération lui échappe doucement, qu’il y a trop de monde, trop peu de cellules et trop de monde, à tel point que les sorciers censés être à l’Airlock sont obligés d’être placés à l’Iron, tout cela, est un peu trop pour un Dae épuisé.

And now there’s that. Le résistant se décide enfin à décoller son dos de la porte pour faire quelques pas dans la chambre, et retire dans un même temps son regard de celui de Lena. ”Of course I know it matters, bloody hell”, grommelle-t-il en passant lentement devant le lit sans adresser un coup d’oeil à la sorcière qui s’y tient toujours, droite et tendue comme un piquet. ”I was going to tell you, but you made it really difficult to find the time to take care of all this”, continue Dae, grognant dans sa barbe en mangeant à moitié ses mots. C’est plus simple de remettre la faute sur elle, de remettre tout sur les autres, que de reconnaître qu’il est en train de se faire engloutir par le poids de ses responsabilités. Peut-être que lui aussi, il aurait dû se barrer, comme Lena, le temps de souffler, de réaliser de ce qu’il s’est passé, que Lee-- à quoi bon ? Non, il est parfaitement capable, il n’a pas besoin de ça. ”Wait...” Il interrompt enfin sa marche nerveuse en arrivant devant la fenêtre de sa chambre, et se retourne vers son amie, les sourcils légèrement froncés et la tête penchée sur le côté. ”Is that why you went berserk on Moran?”, demande-t-il d’une voix à peine plus basse, sondant son regard à la recherche d’une réponse.
Revenir en haut Aller en bas
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
(daelena#1) I feel like I've hit a low Empty
I feel like I've hit a low
Saint James Manor - August 2007

tw: "language!!!" (daelena#1) I feel like I've hit a low 3874604122


“Shit...” “Yeah, right?” L’ironie se teinte tant de colère que d’amertume, et Elena gronde plus qu’elle ne parle vraiment. Elle peut aisément imaginer qu’apprendre la présence d’Esteban ne faisait pas partie du plan (en tous cas pas comme ça, pas maintenant) – ça ne suffit pas vraiment à attiser sa compassion pour autant (au contraire). La sorcière regarde Dae-won encaisser la nouvelle, tenter de s’en dépêtrer, avoir la décence de ne pas prendre un air irraisonnablement surpris. Ça ne suffit pas (ça non plus), et Lena empiète sur ses mots, ne le laisse pas marmonner quoi que ce soit, finit évidemment par hausser la voix. Elle a besoin d’explications à un point où ça fait presque mal, et il lui sert… ça ?! “Hey, we’re not even sure he’s who he says he is, okay? Dude showed up today and I didn’t have time to check his cell, I was too busy making sure you were not killing another inmate, remember that part Lena?” “Dude.” La tension semble monter d’un coup dans la pièce, et Elena doit baisser les bras, fermer les yeux, laisser aller sa tête contre le mur et soupirer un peu.

Quand elle les rouvre, Dae s’est un peu avancé – elle ne peut que le regarder filer devant le lit (devant elle) sans un regard. (Son grincement de dents est tel qu’il s’entend probablement dans toute la pièce.) “And that’s what you’re coming up with.” Peut-être bien qu’elle a réclamé une explication, n’importe laquelle, mais Elena commence à réaliser que ce n’est probablement pas ce qu’elle voulait vraiment dire – la réponse est en tous cas accueillie par un état d’agitation de plus en plus difficile à masquer. You’re lying, elle voudrait grogner, mais sa mâchoire reste obstinément serrée. Shamelessly. To her face. Lena se sent estomaquée et commence à se demander quel endroit de la pièce serait le plus chiant à nettoyer si elle venait vraiment à rendre le peu qu’elle a mangé dans la journée.

“That’s not true…” Et ce qui devrait être une protestation amère ne sort finalement que sous la forme d’un souffle facile à ignorer, d’autant plus quand Dae-won semble tant et si bien affairé à éviter son regard. Elena le sonde, cherche les traces d’embarras sur le visage de son meilleur ami. Elle se contenterait à ce stade aussi bien de colère, même de mépris – de quoi que ce soit qui ne soit pas de la fatigue. Elle lui trouve mauvaise mine, même si ça l’étonne pas foncièrement : elle a suffisamment dormi avec lui ces derniers temps pour savoir que Knight a terriblement besoin de repos, plus que les quelques heures qu’il grapille chaque nuit en tous cas, et ce d’autant plus que lui n’a pas eu le loisir de partir gambader comme elle l’a fait. Une vague d’abattement menace de tomber sur ses épaules, heureusement tout juste interrompue par le ”Of course I know it matters, bloody hell” nerveux du sorcier, puis par une nouvelle volée de bois vert.
(Peut-être qu’à force de serrer les dents ainsi l’une d’entre elles va finir par se désosser).

Elena n’a pas envie de lui parler, elle réalise subitement.
Elle n’a pas envie de s’énerver contre lui, fragiliser le semblant de stabilité qu’elle (il, plutôt) a réussi à consolider à travers toute cette merde.
Elle n’a pas envie d’en parler, d’y penser, d’y croire.
Elle voudrait ne jamais avoir rencontré Moran, préférerait ne pas savoir. Elle préfèrerait continuer à être en colère contre Moran, Moran seulement, et pouvoir s’imprégner de la sensation de ses poings s’abattant sur son visage goguenard (comme si ça lui avait fait du bien).
Presque machinalement, Lena jette un œil à ses jointures bleuies par les chocs répétés. Elle n’a pas envie de les abattre davantage sur les traits tirés de Dae, c’est une première certitude.

La deuxième, c’est qu’il se fout de sa gueule.

Dae est maintenant planté devant sa fenêtre, l’air plus soucieux que précédemment ; il cherche son regard (”Is that why you went berserk on Moran?”) et elle l’évite obstinément. Un nouveau souffle court (et courroucé) lui a échappé, et Elena entreprend de relever un peu le buste (constate avec le plus grand agacement qu’elle doit s’aider de ses mains pour le faire). Les mots sortent de sa bouche sans avoir été préalablement soupesés, et viennent gifler le silence d’un agacement qu’elle ne cherche plus à masquer. “Can you just… I don’t know, like, cut the bullshit?” (Elle n’a toujours pas relevé les yeux, comme bloquée sur ses mains obligées de la soutenir.) “Please, Dae, come on.” Le ton pourrait encore une fois s’apparenter à une supplique – une manière peinée de dire qu’elle mérite mieux, qu’ils méritent mieux, qu’il l’offense presque (non, totalement) à penser pouvoir lui mentir aussi éhontément.

“Was it your idea to put Esteban in the cell next to Moran’s?” Now he knows. Qu’elle sait, et comment, et ce qui s’est passé avec Moran, et que ça ne sert plus à rien de nier. “Was it because he’s a muggle? (A son tour maintenant d’essayer de moduler la colère, mais ses intonations virent tout de même un peu trop à l’aigu – Elena lève une main, un pouce et un index, pour intimer à Dae-won de la laisser parler.) Yes/no question.”
Sa voix a baissé d’au moins un ou deux octaves, et ses yeux sont brièvement partis à la recherche de ceux de son meilleur ami. Elle a le cœur qui bat à tout rompre, elle réalise, alors qu’elle le met face aux faits avec toute la précision qu’elle aurait aimé avoir pendant ce foutu interrogatoire.

Elena a déjà détourné le regard, fait en sorte de glisser légèrement vers l’avant en s’appuyant sur ses mains. “Moran knew that Javi was an Auror. (Elle est assez avancée, peut basculer sa jambe gauche par-dessus le bord du lit sans trop de difficultés.) He knew what happened to my family. (La jambe droite lui pose davantage de soucis et lui arrache une sempiternelle grimace, bonne astuce pour dissimuler le premier craquement dans sa voix.) He knew… he knew Luaine’s name, for Christ’s sake!” Les mots viennent cette fois-ci résonner contre les murs, et ses cordes vocales la trahissent sur la fin ; de la même manière, Elena ne peut pas s’empêcher de relever un regard légèrement désespéré vers son interlocuteur, à la recherche presque naturelle d’un soutien.
Il faut qu’elle aille au bout de sa pensée, pourtant. Elena connait Dae par cœur, c’est bien ça le problème, elle sait qu’il va avoir tendance à l’accabler de tous les maux pour ne pas avoir l’impression que la situation lui échappe totalement. Et elle sait qu’elle ne peut pas le laisser faire, parce que ce serait trop facile, et injuste, et dommageable pour eux deux. “Benny is a pain the ass and he’s a huge-ass talker, but there’s no way he said all that while showing up today.” Elle reprend ses mots à lui pour garder le cap – n’a pas besoin d’ajouter que Benny est fragile mais Benny n’aurait jamais craqué si rapidement, parce que même s’ils ne l’ont pas vu depuis dix ans, ils le savent tous les deux pertinemment. Probablement.

“So it’s him and you knew.” Son accusation est retournée à l’état de murmure, mais s’apparente davantage à un sifflement porteur de tempête.
Et Elena n’en a pas envie. Elle voudrait freiner des quatre fers. Elle voudrait qu’ils sachent régler ça autrement, que Dae-won n’ait pas l’air au moins aussi menaçant. Elle voudrait ne pas s’être crue capable de mener un interrogatoire à la con quand elle n’avait jamais fait ça ; elle voudrait ne pas en avoir eu besoin, de le croire, et elle voudrait qu’il la prenne dans ses bras (et voudrait ne pas avoir besoin de ça), et elle voudrait que Lee soit là, qu’ils n’aient jamais fait sauter ce foutu manoir, que--
“I didn’t want to believe it but it’s him, and You. Bloody. Knew.” Le sifflement gagne en épaisseur, et les mains qui la soutiennent toujours sur les couvertures devenues familières palissent sous la pression.
Jusqu’à ce qu’il le dise, Lena n’y croira pas. N’y arrivera pas.
Son regard se veut de nouveau fuyant et s’égare sur un coin de la pièce, là où un aquarium à poisson globe trône un peu trop fièrement. C’est une des petites marques qu’elle a laissé dans cette chambre, pendant qu’elle y creusait doucement mais sûrement son nid – pendant qu’il gardait son frère en prison sans juger utile de l’en notifier.

“Did you tell Javier about that?” C’est la dernière option qu’elle peut envisager, le dernier bénéfice du doute qu’elle peut bien lui accorder, même si ce n’est pas la piste la moins douloureuse. Javier est revenu depuis trois semaines et on ne juge déjà plus utile de passer par elle ? Javier n’a pas jugé de le lui dire non plus ? Elena ressent un nouveau coup à l’estomac.
D’abord Kingsley, puis Esteban, puis Dae, puis maintenant Javier… ? La nausée est revenue ; avec elle, presque naturellement la douleur laissée par la surprise et l’hébétement. “We’ve been at this for ten fucking years, this….. bloody shit..… just happened to us, and you wouldn’t tell me?! Really?! (Dernière syllable pathétique, à peine audible. Trop fâchée, éraflée).”

Ses mains ont bougé entre temps : d’abord venues se poser sur ses genoux à la manière d’un enfant un peu gauche, puis élevées en un doigt accusateur, elles se retrouvent finalement serrées en deux poings frustrés, dont l’un vient frapper l’air comme après un coup douloureux. “You’re lucky I… I…” You’re lucky I’m so effing tired -- You’re lucky I love you – You’re lucky I… Il y aurait tellement de choses qu’elle pourrait lui dire, si peu qui sortent. “Fuck.” Le poing rageur se laisse retomber sur sa cuisse ; il n’y a pas grand-chose à ajouter, finalement.


Dernière édition par Elena Alvarez le Mar 5 Oct - 16:20, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Dae-won Song
ORDER OF THE PHOENIX
Dae-won Song
Date d'inscription : 03/10/2020
Messages : 414
Crédit : jool (avatar). marine (dessin).
Âge : 29 ans (24/01)
Occupation : Fugitif, bon petit soldat et chercheur d'Horcruxes - et accessoirement ancien référent de l'Iron et Airlock
Allégeance : Membre dévoué de la Task Force de l'Ordre du Phénix, où on le surnomme Knight
Particularité : Quart de vélane, ce qu'il a caché jusqu'à très récemment. On le croise souvent sous sa forme animagus, un berger allemand ancien type.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t4321-dae-won-the-blurrin
(daelena#1) I feel like I've hit a low Empty
I feel like I've hit a low
Saint James Manor - August 2007
”Can you just… I don’t know, like, cut the bullshit?” Et le visage de Dae-won se referme comme une huître, ses lèvres closes et ses sourcils froncés au-dessus de deux pupilles trahissant l’explosion de ses nerfs menaçant depuis de longues minutes (de longues heures, et même de longues semaines, pour ne pas dire des années). Et le plus difficile, c’est qu’il n’a jamais été très bon à l’exercice de la confrontation. Cela lui est presque instinctif, face aux prisonniers et à leurs opposants, de leur aboyer dessus, de grincer des dents, de mordre de ses mots tranchants, puis de se battre si cela est nécessaire. Personne n’a eu besoin de lui apprendre, à relâcher sa colère et sa frustration sur le premier venu, c’est la chose la plus naturelle qui soit, pour Dae. C’est une toute autre affaire que de devoir retenir tout cela de ses deux mains au plus profond de lui pour ne pas être le heartless prick qu’il peut être et qui regrettera chaque parole dans cinq minutes. Comment on se dispute avec un.e proche, sans blesser qui que ce soit ? Comment on fait, pour se montrer vulnérable et s’exprimer ? Comment on fait, pour se comporter en adulte, quand on a pas eu de jeunesse ?

Autant de questions dont Dae n’a les réponses.
Il garde les lèvres scellées, les dents serrées, pour ne pas envoyer chier Lena et fuir le plus loin possible, aller courir dans un champ pour aboyer contre le vent et les astres - ça, il sait faire, mieux que quiconque. ”Please, Dae, come on.” Mais qu’est-ce qu’il est censé lui dire ? Ou plutôt, qu’est-ce qu’elle a envie d’entendre ? C’est sûrement cela que le sorcier déteste le plus, dans la confrontation, plus encore que de devoir s’ouvrir un peu et offrir ce qu’il a sur le coeur : personne n’est là pour s’écouter, seulement pour essayer de soutirer à l’autre ce que l’on recherche pour s’apaiser un minimum. ”Was it your idea to put Esteban in the cell next to Moran’s? Was it because he’s a muggle? Yes/no question.” Il sait que c’est l’émotion qui parle pour Lena, et pourtant le cœur de Dae chute sous l’impact du coup frontal qu’elle lui met. Qu’elle puisse penser une chose pareille… Comment ? Quoi ? ”Tell me you’re joking right now”, articule-t-il entre ses dents, les yeux écarquillés et le souffle sensiblement plus court sous la colère qui remonte jusqu’à ses joues et les colore légèrement d’une ombre rougeâtre - ce n’est pas tant de la colère que de la peine, mais Dae ne sait plus vraiment faire la différence.

Peut-être que même Elena a fini par le voir comme un salopard. Et il ne peut pas (il ne veut pas). Il a besoin d’elle, avec lui, à ses côtés, de son côté même, il a besoin de son amie de toujours, de sa présence qui lui donne un peu l’impression d’être en vie par moment - mais tout ça, il ne peut pas lui dire, pas vrai ?

Ses yeux cherchent ceux de Lena, qui le fuient tandis qu’elle se redresse. Dae ne bouge pas, lui, si ce n’est pour appuyer son épaule contre l’encadrement de la fenêtre, puis sa tempe contre le verre. Un poids se forme sur son estomac à mesure qu’elle parle, qu’elle lui explique tout ce que Moran sait - holy shit. Il y voit tout juste plus clair, sur ce qui a pu se passer dans la salle d’interrogatoire étriquée ; est-ce que si le vampire s’était mis à cracher des informations sur sa mère, sur son frère, (sur Lupita) il aurait résisté à l’envie de lui refaire le portrait ? Probablement pas, non. Il soutient son regard quand sa voix déraille tout juste et qu’elle relève ses pupilles dans les siennes brièvement. “Benny is a pain the ass and he’s a huge-ass talker, but there’s no way he said all that while showing up today.” C’est presque insupportable, de devoir reconnaître qu’elle a raison. Cela l’est encore plus, de devoir reconnaître que tout ça s’est déroulé sous son nom sans qu’il en ait la moindre idée. Fuck. “So it’s him and you knew. I didn’t want to believe it but it’s him, and You. Bloody. Knew.” C’est à son tour, de baisser les yeux, ce ballet des regards se poursuivant sans cesse, alternant entre éclat de frustration et gêne trop intense pour être pleinement assumée. (Comment on fait, pour se montrer vulnérable et s’exprimer ?) ”I told you I--”Did you tell Javier about that?” Dae contient un long soupir au fond de sa gorge qui menace de lui échapper, déglutit plutôt pour effleurer son regard - il déteste ce qu’il y trouve. Il aimerait tellement y voir de la haine pure et cinglante, ce serait tellement plus simple. A la place, il y recueille une forme de tristesse, de détresse qui lui tord le ventre, et il ne parvient plus à s’en détacher désormais. No I didn’t, come on Lena.” Sa voix n’est plus aussi sèche, comme se calant d’elle-même sur le ton de celle de Lena. C’est un peu faire preuve de mauvaise foi que de lui faire comprendre que cette idée est absurde, quand elle lui a plus qu’effleuré l’esprit - mais elle n’a pas besoin de le savoir.

”We’ve been at this for ten fucking years, this….. bloody shit..… just happened to us, and you wouldn’t tell me?! Really?!” Mais putain, est-ce qu’elle va finir par comprendre qu’il n’avait aucune intention de lui cacher ? Du moins, pas beaucoup plus qu’aujourd’hui ; juste le temps de régler cette merde avec Moran, de s’assurer lui-même de l’identité de ce soi-disant Esteban, de faire les choses dans le bon ordre (son ordre à lui, en tous cas). Mais la voix de Lena craque un peu plus, et avec, la colère pure de Dae-won, qui se fait petit à petit avaler par les gestes nerveux de la sorcière, cette conversation qui le fatigue, cette journée qui le fatigue. ”You’re lucky I… I…” Lucky you what? Les joues de Dae se teintent un peu plus. ”Fuck.”

Sur l’instant, Dae-won aimerait bien être un peu plus comme Lee. Savoir quoi dire, illuminer la pièce rien qu’en s’y tenant (illuminer le visage de Lena, par la même occasion), être un bien meilleur orateur qu’il ne peut l’être. Dae-won aimerait que Lee soit là - parce que c’est de Lee dont Lena a besoin, pas de lui. Et Dae-won, lui aussi, a besoin de Lee. Fuck. A la place, il tourne la tête vers l’extérieur, fait mine d’y regarder alors qu’il inspecte plutôt le reflet de la sorcière, le cœur lourd et le visage fermé. Les mots qu’ils devraient trouver sont remplacés par un silence, sûrement trop long. ”I’ll take you to him”, finit-il par soupirer d’une voix presque trop basse. ”I can even take you now, if you want.” Ce n’est certainement pas nearly enough, ni une réelle forme d’excuse ; c’est surtout une évidence, qu’il va la traîner jusqu’à la cellule du résident de l’Iron, ne serait-ce que pour l’identifier dans un premier temps (puisqu’elle sait, maintenant), et dans le meilleur cas permettre à sa meilleure amie de retrouver son frère. Dans le meilleur des cas. Il en a vu plus d’un des tordus voler une identité pour mieux se frayer une place dans les rangs de l’Ordre, souvent pour les pires raisons. C’est aussi ça, son job, et celui de l’Airlock ; mais cela n’enlève en rien au fait qu’il a merdé.

”I didn’t bullshit you, for what it’s worth”, enchaîne-t-il en tournant seulement le regard vers elle, le regard de son corps immobile, affaissé contre la fenêtre en une posture défensive. ”I did learn about him today, right before your interview, and-- yeah, I didn’t want you to bomb it because of that.” Mauvais pari de sa part, terriblement mauvais pari même - tout comme il s’agit certainement d’une mauvaise idée de lui avouer aussi frontalement. Mais c’est probablement la meilleure solution. ”And I didn’t, fuck--”, reprend Dae-won en se redressant légèrement cette fois pour mieux se tourner vers elle, levant une main frustrée vers le plafond. I didn’t put him in the cell next to Moran’s for fuck’s sake. How could you think I would do something like that? Is that really how you see me?” Il retient son souffle un instant, sa voix tout juste plus grondante que précédemment - blessée et fatiguée, en réalité, marquée par l’épuisement, et la crainte d’avoir suffisamment merdé pour perdre également Lena. ”You know what? Don’t answer that.” Un soupir lui échappe, alors qu’il se redresse parfaitement cette fois-ci pour faire quelques pas en direction du lit, son regard hors du faisceau de celui de Lena, pour venir s’y asseoir, juste à côté d’elle. Définitivement, si elle le considère comme une merde sans coeur, il n’a pas envie de le savoir.

”I’ll take you to him, alright?”, répète-t-il après un nouveau soupir, la nuque légèrement courbée détaillant les motifs militaires sur son pantalon par trop usé. ”But don’t keep your hopes too high. Maybe he knows a bit too much about your family, but it doesn’t mean that the real Esteban. Alvarez is quite the name for the Phenix, and people can do all sorts of weird shit to get us now, so...” Sa voix retombe à mesure que sa phrase progresse, pour presque finir dans un chuchotement. Une chose à la fois, Dae ; et il fait le choix, au moins pour l’instant, de se concentrer sur sa maigre tentative de recoller ce morceau-là. L’autre morceau, qui les attend au tournant, il le garde de côté. Juste quelques minutes.
Revenir en haut Aller en bas
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
(daelena#1) I feel like I've hit a low Empty
I feel like I've hit a low
Saint James Manor - August 2007

tw: ptites trust issues, ptit début de panic attack, ouinouinbéciles

Le silence s’installe puis s’ancre dans la pièce, les regards continuent à s’éviter, et c’est suffisant pour qu’Elena commence à penser qu’ils n’ont plus rien à se dire, que Dae a dû épuiser son quota de mots journaliers, que peut-être qu’ils n’ont plus rien à se dire du tout. Il y a toujours un moment où ça finit par arriver – ça a été le cas avec George, avec Angelina, avec Joseph, avec Kingsley ; un moment où les mots ne suffisent plus, épuisent plus qu’autre chose. Elle sait d’expérience que ça peut souvent être le cas après un putain de raz-de-marée (la mort de Fred, la découverte des Battues,…), alors peut-être qu’elle aurait dû le voir venir.
Peut-être qu’elle n’a pas voulu le voir venir.

Leur groupe a lentement implosé, après Hogwarts. Pas avec Lee. Pas avec Dae-won. Alors—

”I’ll take you to him.” Elena plante les coudes dans ses cuisses, les yeux dans ses paumes, baisse les paupières, sent un souffle plus large qu’elle lui échapper. Elle appuie jusqu’à ce que des pixels dansent dans sa tête, jusqu’à ne plus avoir l’impression de risquer de fondre en larmes et de ne plus pouvoir s’arrêter (pas encore). Elle est épuisée, p’tain. Elle est épuisée et elle ne veut pas lâcher Dae. Elle ne peut pas lâcher Dae. Qui il va lui rester, après ça ? ”I can even take you now, if you want.” Elle ne peut pas non plus le regarder, ni articuler plus de trois syllabes ; tout est un peu trop, tout lui glisse entre les doigts comme de l’eau, et elle ne sait plus quoi faire. Elena sent sa respiration s’accélérer péniblement – elle reconnait les symptômes, sait ce qui est en train de se passer, s’entend dire "Dae..." presque comme une plainte, un appel.
Ce n’est pas son genre, d’être si taiseuse – lui ne l’a sûrement même pas entendue.

“I didn’t bullshit you, for what it’s worth.” You did. Elena le pense sans pouvoir le dire, sans ouvrir les yeux, en sentant maintenant son pouls s’emballer. Fuck it, elle a grandi avec Luaine, elle a grandi avec Esteban, she knows better. “I did learn about him today, right before your interview, and-- yeah, I didn’t want you to bomb it because of that.” Alors elle essaye de se concentrer – sur sa voix, sur ses inflexions, même si elle préfèrerait ne pas entendre ce qu’il a à dire, ne pas avoir à penser I bombed it because of it (elle n’a pas besoin de le dire parce qu’elle le sait, il le sait, il sait qu’elle le sait).

Le discours de Dae-won a légèrement changé et Elena essaye de s’accrocher à cette idée – il savait, mais depuis aujourd’hui seulement.
Mais il a aussi dit plus tôt qu’Esteban était arrivé le jour même.
Il a soutenu qu’il n’avait rien dit à Javier, et elle veut le croire, mais elle ne peut pas croire qu’il n’y ait pas pensé comme il le sous-entend.

Elle a voulu croire que Kingsley était de bonne foi quand il lui a annoncé que Javi était probablement mort. Elle a voulu croire Esteban quand il a juré rester au pays malgré ses sanglots à l’autre bout d’une ligne MSN un peu pourrie.
Et elle a cru Lee quand il lui a promis qu’il reviendrait.

“I didn’t put him in the cell next to Moran’s for fuck’s sake. How could you think I would do something like that? Is that really how you see me?” Et elle voudrait croire Dae, et elle voudrait lui dire que non, bien sûr que non, parce qu’elle aimerait le penser – mais Elena n’a rien à offrir à son meilleur ami, peut juste rouvrir les yeux pour fixer le défaut du papier peint auquel elle s’accroche, les nuits où l’anxiété revient trop fort.
Et elle voudrait le soulager, lui dire que ce n’est pas de sa faute, qu’elle sait, qu’il n’a rien à voir avec ce qui s’est joué cet après-midi ou le mois dernier. Elle voudrait lui dire qu’il faut qu’il s’arrête un peu, qu’il ne peut pas continuer comme ça, et surtout, surtout, fuck, elle aimerait vraiment le croire – mais est-ce qu’elle en est seulement capable ?
“You know what? Don’t answer that.” Couperet qui tombe au milieu de son silence coupable ; Elena referme douloureusement les yeux, serre les poings, sent son cœur se serrer d’un même mouvement, finit même par poser les dents sur ses phalanges bleuies. Elle n’est pas foutue de faire mieux, putain.
Elle n’est même pas foutue de respirer correctement.
Et Dae ne se démonte pas pour autant.
Dae est venu s’asseoir à côté d’elle.
”I’ll take you to him, alright?”

Elle n’entend pas (n’écoute pas) la suite.
Et peut-être qu’elle se redresse un peu trop précipitamment pour mieux le voir. Peut-être que pendant un instant, Elena a l’impression de s’être reprise, parce qu’il est à côté d’elle, parce qu’elle pourrait être dans les bras de son frère d’ici quelques minutes.
Mais ce ne sont pas les bons mots qui sortent. "He can't... Dae, fuck, he can't..." Pas les bons mots, pas le bon souffle (trop court), pas la bonne intonation (trop paniquée), même pas la bonne idée, parce que c’est plutôt—"I can't go to him like that, I..." L’idée la saisit et lui donne le tournis : que ce soit la première image qu’Esteban ait d’elle en dix ans, celle d’un truc abimé, vaguement incontrôlable, friable. Elle s’est toujours planquée derrière un Javi pseudo officier mais damn, elle ne peut pas le laisser la voir comme ça, avec des larmes qui remontent déjà et une respiration qui recommence à s’emballer et—

She knows better.
Come on Lenita, arête de bégayer, c’est pas l’heure du spectacle.


Lena replonge les yeux dans ses paumes. Elle est en train de refuser d’aller voir son frère, maintenant ? Get a grip of yourself. (Dans sa tête, ça compte à l'envers à toute berzingue.) "What am I supposed to do with him, Dae? What am I supposed to do at all?" Elle ne peut pas garder Esteban là. Elle ne peut pas risquer de le faire tuer, lui aussi. Mais elle ne pourra sûrement pas le renvoyer après avoir reposé les yeux sur lui. Et elle ne peut pas parler à Javier. Et elle ne peut pas—tout ce qu’elle fait.
Et puis ce n’est peut-être même pas Esteban.

Elena n’est pas une gamine geignarde, ne l’a jamais été. Elle souffle un grand coup (encore), fait glisser ses avant-bras sur ses jambes pour que les mains viennent y remplacer les coudes. Même si c’est Dae, même si c’est vrai – elle est plus que ça, damn it. "I'm sorry. Listen, I know I fucked up, I'm sorry. I'll handle that, I'll--" Elle ne le pense toujours pas foncièrement, qu’elle a merdé, ou alors si, mais ça s’explique ; mais c’est ce qu’il faut dire, n’est-ce pas ? Ça, et puis… "This is such a fucking nightmare, I..." Non, pas ça. Même si c’est le cas. Qu’elle voudrait se réveiller, ne serait-ce qu’à ce matin, ou à la semaine dernière, à la plage, ou au matin avant les Battues—
N'importe quand tant que ça s’arrête.
Les Battues. Sa jambe (le reste). Lee. Dean. Kingsley. Esteban. Moran. Lee. Javier. Nacho. Riley. Lee. Tous les gens qui vont lui tomber dessus, dès le lendemain. Dae, putain Dae. Comment est-ce qu’elle est censée gérer… ? "Ok." Longue expiration, main relevée pour venir mordiller (un peu plus que ça) les doigts. C’est comme en mission, quand elle doit keep her fucking shit together, faire (dire) des trucs qui ne lui plaisent pas. "Does it have to be tonight?" Elle voudrait retenir la question, Lena – mais déjà elle l’articule, elle a repris un peu d’air dans ses poumons, puis l’a enrobée de sorte à lui donner un air résolu, pas désespéré (pas comme elle). "I'm fine, I was doing fine, I'm just... tired...” De la journée, pas du reste, elle voudrait ajouter (mentir). P’tain, she was doing fine (presque) il y a quelques jours. Avant que Dean ne lui saute à la gorge. Avant qu’Esteban ne réapparaisse de nulle part. Avant que bloody Moran ne balaye ses semblants de certitudes de son air goguenard.

Lena se concentre sur ses mains, en étend une devant elle, regarde les traces laissées par sa propre dentition. Elle préférerait être furieuse, mais elle est juste fatiguée. Fatiguée au point de ne plus être énervée. Fatiguée au point de ne plus pouvoir paniquer. Fatiguée au point de vouloir oublier, pardonner à Dae, l’absoudre sur le champ. Ou peut-être que c’est pour le ménager, même du fond de sa rancœur latente. Ou pour se ménager elle. Sûrement un peu de tout ça. “I just don't want you to hate me even more ‘cause I might fuck up again or some shit." Elle tente un sourire sans joie pour une plaisanterie qui n’en est pas une ; vient s’essuyer les yeux, un peu, qui lui ont fait le plaisir de ne pas trop couler.

Y a quand même un truc dont elle a besoin. C’est con, ça va l’emmerder, l’épuiser lui aussi, puis est-ce que ça change vraiment quelque chose à ce stade -- mais elle ne peut pas faire autrement. "You didn't know, right?” Elena a relevé les yeux vers ceux de Dae pour la première fois depuis qu’il est venu la trouver. Et elle cherche une once de vérité, alternativement dans chacune de ses pupilles. Don’t fuck this up. Please. “I won't tell them, you know I won't. This is not on you, right. Just..." Talk to me, elle retient finalement. Comme elle retient la faute, comme elle retient ses mains. Elena laisse retomber sa main sur sa cuisse, lève un peu la tête vers le plafond, se penche un peu vers l’arrière comme pour s’éloigner. Evidemment que si ça tenait qu’à elle elle attraperait sa main, ou se laisserait aller contre son épaule, ou dans ses bras – évidemment, si Dae n’était pas fait du même matériau d’huître que Kingsley, qu’il daignait parfois un peu dire ce qu’il voulait, qu’elle n’avait pas peur de le voir s’éloigner. Fucking Dae.


Dernière édition par Elena Alvarez le Mar 5 Oct - 16:19, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Dae-won Song
ORDER OF THE PHOENIX
Dae-won Song
Date d'inscription : 03/10/2020
Messages : 414
Crédit : jool (avatar). marine (dessin).
Âge : 29 ans (24/01)
Occupation : Fugitif, bon petit soldat et chercheur d'Horcruxes - et accessoirement ancien référent de l'Iron et Airlock
Allégeance : Membre dévoué de la Task Force de l'Ordre du Phénix, où on le surnomme Knight
Particularité : Quart de vélane, ce qu'il a caché jusqu'à très récemment. On le croise souvent sous sa forme animagus, un berger allemand ancien type.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t4321-dae-won-the-blurrin
(daelena#1) I feel like I've hit a low Empty
I feel like I've hit a low
Saint James Manor - August 2007
Enfin, Dae-won ose un regard en coin, assuré, sans pour autant tourner la tête vers Lena qui, elle, ne le regarde toujours pas. Leurs yeux ne font que se rater, à intervalle régulier, un peu comme leurs mots qui semblent en décalage constant, qui filent les uns à côté des autres, qui se croisent sans se rencontrer, et qui donnent à Dae l’impression qu’ils sont deux inconnus incapables de s’atteindre. Et c’est tellement fucked up, après tout ce qu’ils ont vécu - mais ce ne serait pas la première fois non plus. Ce gouffre, il a pu l’observer à chaque perte, à chaque fois que l’un des leurs est tombé ; Dae ne connaît que trop bien le goût amer et acide à la fois du deuil, et s’il ne disparaît jamais vraiment, il sait aussi qu’il a tendance à se faire plus discret avec le temps.

Ce n’est qu’une question de temps, oui, voilà.

”He can't... Dae, fuck, he can't...” Cette fois, le résistant tourne plus franchement la tête vers Lena, fronce les sourcils en balayant les traits crispés de son visage. Fuck. ”I can't go to him like that, I...Hey, hey, Lena--”, souffle-t-il au rythme des coups de son coeur, ce dernier pris d’un léger vertige en voyant son amie bafouiller, se prendre les pieds sur ses propres mots, et se laisser submerger pas un éclat de panique qu’il peut lire au fond de ses yeux. Fuck, fuck. Dae-won se fige sur place, les yeux tout juste plus arrondis face à la brève surprise de la découvrir dans cet état-là, sur laquelle une inquiétude certaine prend le pas. Fuck, il n’est déjà pas très loquace quand il s’agit de s’exprimer sur ce qu’il renferme dans sa poitrine, mais il est encore plus incapable de produire le moindre son sur l’instant, impuissant fasse à la détresse de sa meilleure amie, alors qu’il n’a qu’une envie : l’attirer contre lui, refermer ses bras dans son dos, et la serrer de toutes ses forces jusqu’à ce qu’elle parvienne à retrouver son souffle, et qu’elle puisse recommencer à parler pour eux deux.

Mais le souffle de Lena se raccourcit, et Dae fait tout ce qui est en son pouvoir pour ne pas laisser le sien s’emballer en miroir. ”What am I supposed to do with him, Dae? What am I supposed to do at all?” Et lui, qu’est-ce qu’il est censé faire si même Lena ne trouve plus les mots. Il déglutit, se redresse tout juste, resserre ses doigts sur son pantalon kaki, grimace légèrement en les pressant par accident sur son genou blessé. Everything will be alright. Just tell her. Pourquoi est-ce qu’il ne sait pas mentir, même dans les moments où il en a le plus besoin ? Toute sa colère est retombée en un immense fracas qui résonne toujours au fond de lui, et en cet instant, Dae n’est même pas certain de pouvoir mettre un mot sur l’émotion qu’il ressent. ”I'm sorry. Listen, I know I fucked up, I'm sorry. I'll handle that, I'll-- This is such a fucking nightmare, I...Hey, I’ll handle it, don’t worry about that. Moran’s a dick, he had it coming anyway.” C’est sa responsabilité, après tout, et voir Lena s’effondrer alors qu’il cherchait à lui remettre dessus l’a ramené à la raison. Elle (il) a merdé, elle le sait, et il ne lui reste plus qu’à essuyer cette histoire, et attendre les conséquences, conséquences dont il n’a pas envie de faire partie - cela ne lui empêchera certainement pas de lui ressortir au visage, injustement, sous le coup de la colère, il se connaît trop pour l’ignorer. Mais ça n’a pas d’importance, pour le moment.

”Ok. Does it have to be tonight?What? No, it can be tomorrow, or the day after, or whenever you’ll feel fi--I'm fine, I was doing fine, I'm just... tired...” Un vent désagréable souffle sur le cœur de Dae alors qu’il ravale les quelques ”he’s not going anywhere anyway” qui lui viennent à l’esprit, et qui ne serviront de toute façon à rien. Quelque chose sous sa peau le démange, le brûle presque. ”I know.” Elle a toutes les raisons de l’être, et il ne peut soupirer que cela, alors que lui-même est épuisé depuis des semaines - et aujourd’hui tout particulièrement. Il a retrouvé une expression à peine plus neutre, sans quitter son visage du regard, où il voit quelques dernières larmes couler, puis un faible sourire apparaître, auquel il est incapable de répondre. ”I just don't want you to hate me even more ‘cause I might fuck up again or some shit.” C’est à ce moment-là, que Dae détourne le regard en soupirant, secoue brièvement la tête avant de lever les yeux vers le plafond. ”How the fuck am I supposed to hate you, Lena? Stop that”, déglutit le sorcier sans la moindre animosité, au contraire, une forme de tendresse rèche, épuisée s’enroulant dans sa voix. I love you, aimerait-il ajouter, s’il n’avait pas appris à être aussi pudique avec ses émotions. Évidemment qu’il l’aime, il l’a toujours aimé, depuis le premier jour, depuis toutes ces années, comme il aimait Lee, comme il aimait Fred - peut-être plus encore, maintenant qu’ils ne sont plus que tous les deux, comme deux cons, deux survivants qui ne savent plus quoi faire d’eux-mêmes.

”You didn't know, right?” Son regard est ramené aussitôt à elle, le menton encore légèrement relevé. Il a merdé. ”I won't tell them, you know I won't. This is not on you, right. Just...No, I didn’t know Lena”, répond-il sans l’ombre d’une hésitation, avant de rectifier en se tournant un peu plus vers elle : ”I mean, I did learn today, just like I told you. But yeah, no, before today I-- I-- fuck, I don’t even know”, grince-t-il dans une expiration entre la gêne, la nervosité, la tristesse (?). Il marque une pause en baissant les yeux sur sa main, pour en inspecter les ongles et les peaux grignotées par son tempérament nerveux qui se cache derrière cette réserve factice. Dae laisse lourdement retomber sa main sur le lit, pour refermer ses doigts sur les draps. ”I should have known. There’s just… so. many. people. So much shit to do. And that’s not even a good excuse, that’s just the truth.” Il prend une profonde inspiration, pour soutenir ce qui est, pour lui, ce qu’il y a de plus proche d’une confidence. Qu’il a merdé, parce qu’il peine à garder la tête hors de l’eau en ce moment, que le golden soldier de l’Ordre est comme tous les autres - paumé, fatigué, endeuillé, à bout de souffle, d’énergie, d’espace mental pour y faire tout rentrer.

I shouldn’t have acted like a dick. Celle-là aussi, il la garde pour lui ; cela ressemble pas trop à des excuses, et Dae-won n’en est pas encore à la, et il n’arrive pas entièrement à s’en vouloir de l’avoir confrontée de façon aussi directe. Tout comme il a du mal à en vouloir entièrement à Lena d’avoir cassé la gueule à Moran. Avoir appris seulement aujourd’hui, et ne pas avoir pris le temps d’en parler à son amie, ça, il s’en veut néanmoins. ”That’s just too real”, ajoute Dae avec une nouvelle expiration faisant naître l’ombre d’un sourire sans joie au coin de ses lèvres. Un nouveau silence s’installe, de quelques secondes seulement, pendant lesquelles il inspecte les yeux rougis de Lena, y plonge en un échange qui pourrait se passer de mots. ”I’m not lying, believe me or not. I know my stubborn arse can be a pain, but I have no reason to lie.” Sa voix se fait de nouveau plus basse, comme pour témoigner de sa sincérité - qu’elle le croit si elle veut, Dae n’a pas vraiment la force de se battre pour ça. ”You’re the only family I have left, remember that.” Il ne cherche pas la pitié, il ne l’a jamais cherché, et surtout pas auprès de ses amis les plus proches, cette famille de fortune qu’il a retrouvée en quittant celle de sang. Il lui lui dit simplement, purement, pour qu’elle se rappelle qu’il est Dae-won, le même gamin qu’elle a connu à Hogwarts, à quelques choses près - peut-être lui dit-il également pour qu’elle reste, sans pouvoir lui dire explicitement à quel point il a besoin d’elle.
Revenir en haut Aller en bas
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
(daelena#1) I feel like I've hit a low Empty
I feel like I've hit a low
Saint James Manor - August 2007

“How the fuck am I supposed to hate you, Lena? Stop that.” Son sourire sans joie se mue en petit sourire – c’est tellement Dae-won, d’exprimer son affection mais en crachant presque, le visage imperturbable mais le regard ailleurs. La coutume voudrait qu’elle rie plus franchement ou lui balance son poing dans l’épaule (chacun.e sa manière de signifier affection reçue) – mais c’est ce qu’elle aurait fait avant, quand elle arrivait encore à oublier la guerre par infimes moments (à la Tour ou dans leur chambre par exemple). Elle aurait même sans doute eu quelque chose à répondre, avant (elle avait toujours quelque chose à répondre) ; un truc pour rappeler ses innombrables qualités, argumenter que ce serait vraiment trop con de ne pas l’aimer.

Avant, il fallait l’éjecter physiquement d’une pièce pour la faire taire (et ça ne suffisait pas, en général) -- aujourd’hui, Elena n’a rien à redire. Elle se contente de son petit sourire, qui disparaît sitôt la question qui lui brûlait les lèvres prononcée. La question n’est pas drôle, elle est répétée, presque implorante. “No, I didn’t know Lena.” Elle croit d’abord que cette seule réponse va lui suffire, parce qu’il en a eu assez, qu’elle l’a mis dans la merde et qu’il n’a plus aucune envie de discuter (ça la vexerait, mais ça s’entendrait) (sans doute) (hmm). Ses sourcils se sont rapprochés par automatisme, mais ses yeux (rougis) restent grands ouverts et accueillent chaque nouveau mot du sorcier avec une attention décuplée. ”I mean, I did learn today, just like I told you. But yeah, no, before today I-- I-- fuck, I don’t even know.” Elena a l’impression que beaucoup se joue dans ses propos, mais elle a sans doute déjà pris la décision de le croire avant même qu’il ait fini ; elle n’a pas besoin d’entendre la fin pour hocher la tête, murmurer un “Ok.” Dae-won continue, cependant (elle observe en même temps que lui ses ongles rongés, retient tout juste sa remarque habituelle) – alors elle aussi opine encore, comme pour l’encourager silencieusement. ”I should have known. There’s just… so. many. people. So much shit to do. And that’s not even a good excuse, that’s just the truth.” “I know. Ok. I know.”
Ce presqu’aveu de faiblesse la désarçonne, et Elena aimerait ne pas manquer de mots pour pouvoir l’épauler ; elle aimerait lui dire qu’il fait du bon boulot, qu’elle connait peu de personnes aussi droites que lui (trop droites même parfois), que ce n’est pas de sa faute (pas vraiment), qu’elle comprend (un peu). Rien ne sort, et elle ne sait pas si c’est à cause de sa sécheresse momentanée ou parce qu’elle lui en veut encore un peu, quoiqu’injustement. La colère et le ressentiment c’est ce qui lui a toujours permis de s’en sortir -- alors peut-être qu’elle s’y accroche, même contre Dae.
Ou peut-être qu’elle est juste trop fucked-up, cette fois.

A la place, Elena se redresse, vient poser sa main sur la cuisse de son ami, essaye de faire gaffe à son genou abimé quand elle serre un peu. "I’m not lying, believe me or not. I know my stubborn arse can be a pain, but I have no reason to lie.” "Dae, I believe you." Elle dit ça spontanément, presque immédiatement – comme si ce n’était rien, comme si ça ne lui coûtait pas, comme si elle ne devait pas le croire activement et contre son instinct, comme si on ne lui avait jamais fait le coup.
Comme si, p’tain, une énorme boule ne s’était pas formée dans son ventre à l’idée de ne plus pouvoir faire totalement confiance à son meilleur ami. La question ne s’était jamais posée jusqu’ici (d’où son incrédulité première face à Moran) ; la veille encore, elle aurait mis la vie d’à peu près n’importe qui entre ses mains, et ce sans l’ombre d’une hésitation. Ça a toujours été naturel -- se forcer lui laisse un drôle de goût sur la langue.
Mais elle le croit. Bien sûr qu’elle le croit. Comment pourrait-elle faire autrement, même, alors qu’il la regarde comme ça… ? "Come on, you know I like your arse, it's fine." It’s not, mais elle remonte quand même sa main pour venir attraper la sienne, sourit presque pour de vrai. Au vu de ce qui vient de se dérouler, ce serait plutôt son genre de bouder, mais—

”You’re the only family I have left, remember that.” Ça lui serre le cœur, un peu trop sûrement, et Elena se félicite presque en sachant que ses nerfs ont déjà un peu lâché. "Hey--" Elle ne sait pas trop quoi faire, ni de cette vague d’affection qu’elle a l’impression de ne pas trop mériter, ni d’un Dae qui dit un truc pareil sans ressentir le besoin de se transformer en être-encore-moins-communiquant juste après. Lena, elle, sent une petite moue monter -- dans le genre truc qui ressemble quand même pas mal à de la tendresse, truc qui lui fait même attraper le dos de sa main et y déposer un baiser peut-être un chouïa plus doux qu’à l’accoutumée. I’m not going anywhere, elle pense, mais c’est encore trop frais ; alors tout ce qui sort, à la place, c’est—"God, you really need to stop biting your nails, you know you could get worms and bacteria and all sort of crap in your stomach from that." (The usual crap, elle doit lui faire le reproche au moins trois fois par jour) (et elle est bien placée pour parler, certes, avec ses mains toutes abimées et maintenant toutes mordillées ; mais ça permet d’alléger l’ambiance d’au moins cent ou deux-cents grammes).

Elena lâche sa main, s’attaque maintenant à ses cheveux, retombés comme quand il est fatigué et qu’il oublie de les recoiffer. Presque comme s’ils n’avaient pas failli s’écharper, ou presqu’arrêté de se parler, une poignée de minutes plus tôt ; elle retrouve d’un coup ses attitudes d’amie inquiète et un peu trop présente, qui vérifie les bobos et tire les articulations douloureuses le soir, s’assure que tout le monde a mangé ou qu’il a bien de la couverture la nuit (en vérité peut-être qu’elle en confisque les trois quarts, mais c'est un grand gabarit aussi). "Fuck off, you know I love you too." Les mots sortent à peu près aussi spontanément, parce qu’elle n’a jamais eu du mal à le dire (au contraire, c’est même un peu gênant des fois apparemment). Mais à peu près seulement, parce qu’il y a quand même toujours comme un brouillard entre eux, comme un fossé prêt à se rouvrir à la moindre occasion et qu’elle n’oserait pas totalement combler. They’re family, mais ils ont aussi toujours été les morveux bornés du groupe, ceux qui mettent au moins une demi-heure à se reparler après s’être brouillés.

Ou alors c’est ni à cause du blizzard, ni à cause d’un fossé qu’ils auraient eux-mêmes creusés.
Peut-être même que c’est plutôt l’inverse – qu’il n’y a plus de fossé, comme il n’y en avait plus dans cette fichue tente du bord de plage, et que c’est ça qui l’empêche de le pousser dans les couettes pour le coincer dans une étreinte mi-hug mi-prise de catch, ou même de poser sa tête sur ses genoux en le regardant d’un air mauvais jusqu’à ce qu’il daigne toucher à ses cheveux (usual crap).
Peut-être que la peur subite de le perdre, pour une connerie, comme ça, ça a réveillé des trucs auxquels elle a plus ou moins consciemment évité de penser.
Et peut-être que c’est pas giga malin, d’y penser, surtout après avoir balancé du i love you et donné du baise-main.
C’est giga con, de toute façon.
Ça fait même pas un mois qu’ils sont rentrés des Battues, et y a clairement quelque chose qui a été un peu trop secoué là-haut.
Ou alors c'est parce que Lee est mort.

Les yeux d’Elena s’arrêtent sur le gros sac et les affaires qu’elle avait commencé à rassembler avant de finalement préférer bouder (c’est fou le nombre d’affaires qu’on peut accumuler en quelques semaines, aussi). Plutôt que de se lever pour finir le travail, elle se laisse cette fois-ci tomber en arrière pour se retrouver allongée, les yeux rivés au plafond et un semblant de sourire aux lèvres. "Look at you, not even going full doggo." (Manière détournée de dire qu’elle apprécie (et note) l’effort ; pour un peu, elle lui attraperait l’épaule comme un Kingsley maladroit mais fier.) "Alright, let's not go tonight then, yeah? Not like he's going anywhere anyway." Le soupire qui débute sa phrase contraste avec sa fin : elle a presque un petit rire, ça manque de lui échapper, alors qu’elle finit d’essuyer ses yeux et d’ordonner ses mèches. Son regard se repose sur Dae-won ; Dae-won qui a l’air si fatigué, Dae-won qu’elle ferait sans doute mieux de laisser le temps d’aplanir les choses et de dormir un peu. "You’re looking way too tired bro, they should give you more people to work with. -- I mean, like, good ones." Ça ne devrait sûrement pas la faire sourire, et ce n’était pas l’intention originale de sa phrase – mais une pensée vient de l’envahir, refuse de la quitter, et avec elle, un début de fou rire de plus en plus dur à réprimer. "Fuck, I can't believe you kept my brother in your prison – no, no, c’mon, I know you didn’t know, but come on, what the fuuuuuck Dae?!" Cette fois-ci Elena rit franchement, les yeux encore gonflés et le ventre encore un peu noué.
Et elle devrait sûrement le laisser, et ne devrait sûrement pas rire alors que son frère moldu est revenu dans son dos et s’est retrouvé dans la prison de son propre camp, mais ça fait des semaines que ça n’est plus arrivé -- alors envers et contre tout ça lui fait un peu de bien, et alors peut-être qu’elle peut rester, juste encore un peu.
Revenir en haut Aller en bas
Dae-won Song
ORDER OF THE PHOENIX
Dae-won Song
Date d'inscription : 03/10/2020
Messages : 414
Crédit : jool (avatar). marine (dessin).
Âge : 29 ans (24/01)
Occupation : Fugitif, bon petit soldat et chercheur d'Horcruxes - et accessoirement ancien référent de l'Iron et Airlock
Allégeance : Membre dévoué de la Task Force de l'Ordre du Phénix, où on le surnomme Knight
Particularité : Quart de vélane, ce qu'il a caché jusqu'à très récemment. On le croise souvent sous sa forme animagus, un berger allemand ancien type.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t4321-dae-won-the-blurrin
(daelena#1) I feel like I've hit a low Empty
I feel like I've hit a low
Saint James Manor - August 2007
tw:crude language

La voix de Lena, cherchant en un sens à le rassurer, à l’arrêter, à lui faire comprendre qu’elle le croit, qu’il n’a pas besoin de se justifier, plutôt que de l’interrompre, l’enjoint à poursuivre. Parce que si les vannes qu’est capable d’ouvrir Dae sont rouillées, encombrées d’années à s’endurcir et à s’encrasser, il est tout aussi compliqué de les ouvrir que de les refermer. Ce n’est pas grande chose, ce qu’il lui offre, ou du moins cela peut ne paraître pas grand chose aux yeux du reste du monde. Mais Dae-won a l’assurance que sa meilleure amie sait ; il n’y a que ses proches pour comprendre qu’il ne sort pas de tels mots à la légère. Et il a besoin que Lena sache, qu’elle est tout ce qui lui reste en réalité ; parce que le sorcier se sent terriblement seul, et cette solitude exacerbée par la mort de Lee l’écrase d’un poids qu’il est incapable de trop regarder. C’est de savoir qu’Elena est écrasée par le même poids, bien que différent, qui le pousse continuellement vers elle, plus que ce qu’il ne voudrait - elle est tout ce qui lui reste pour partager cette douleur-ci, également. ”Hey--” Dae hausse une épaule à la voix faible de son amie, à son air presque désolé, comme pour lui signifier un That’s true, and that’s just how it is, no need to feel sorry muet. Parce que rien ne sort d’entre ses lèvres, quand elle serre un peu plus ses doigts entre les siens, et les porte à sa bouche pour l’y presser en l’un de ces baisers innocents, presque habituels et confortables entre eux. Presque similaire à l’un de ces baisers ; car celui-ci est empreint d’une tendresse qui pénètre aussitôt sa peau pour atteindre son cœur qui presse tout juste l’allure. C’est ridicule - mais en cet instant, les lèvres de Lena contre le dos de sa main contiennent toute la douceur qui lui fait cruellement défaut, dont peut-être, peut-être seulement il aurait besoin en ce moment.

Ce même besoin qui l’a poussé à la prendre dans ses bras, ce soir-là, sous cette toile de tente de seconde main, et à oublier un instant (sans trop l’oublier non plus) un peu tout et rien à la fois, à juste vider son esprit contre la chaleur de Lena ; c’est ce même besoin, qui l’invite à la serrer contre lui la nuit, quand ils n’arrivent pas à dormir, qu’ils sentent peser au-dessus d’eux les mêmes fantômes ; c’est ce même besoin qui l’oblige à tout faire pour la garder près de lui, avec lui, malgré sa fierté. Ils vivent la même chose, après tout, et la sorcière est la seule à effleurer ce qu’il peut ressentir ; et avec un brin de prétention, Dae est persuadé d’être le seul à pouvoir effleurer ce qu’elle ressent également.

Ses pupilles effleurent son profil avec attention, retraçant les contours de son visage qu’il connaît bien, une seconde de silence s’installant entre eux, jusqu’à ce que-- ”God, you really need to stop biting your nails, you know you could get worms and bacteria and all sort of crap in your stomach from that.” Dae fait aussitôt claquer sa langue contre son palais en retirant sa main de celle de Lena, et ne peut réprimer un reniflement amusé, ce qui se rapproche le plus d’un rire après être monté dans les tours de la colère, puis de la culpabilité. Il replie ses doigts contre sa paume pour en cacher les extrémités en relevant mieux la tête vers elle, se redressant en la cueillant d’un classique ”Fuck you, you’re one to talk”, un sourire étirant le coin de ses lèvres. Cela ne semble pas empêcher la sorcière de venir glisser sa main dans ses cheveux qu’il peut deviner en bataille après cette journée à courir dans tous les sens. Habituellement, il se serait dégagé au bout d’une seconde de trop, aurait offert un Thank you, I don’t need a mom ; mais il ne bouge pas, la laisse faire sans protester, ne lui donne qu’un simple regard réprobateur. ”Fuck off, you know I love you too.” Une chaleur remonte jusqu’à ses joues pour les colorer de nouveau, et il ne répond que d’une expiration, entre le soupir et l’amusement. Il a toujours été désarçonné par la facilité de Lena à s’exprimer si facilement sur ça. Ce n’est certainement pas chez les Song que l’on encourageait à expliciter son amour pour ses proches, et Dae-won ne l’a jamais dit avec aisance qu’à Lupita. Tout était si simple, avec Lupita ; et depuis qu’elle lui a été arrachée, il garde chaque I love you qu’il peut ressentir loin des oreilles de quiconque, même de ses plus proches amis, même de Lena.

Il ne la suit pas, lorsqu’elle se laisse tomber en arrière à côté de lui pour mieux s’allonger ; plutôt, il replie une jambe sur le matelas, s’appuie de sa main pour se tourner vers elle et la regarder d’au-dessus. ”Look at you, not even going full doggo.I genuinely don’t do that, you’ve got to stop keeping that myth alive, I swear”, soupire-t-il sans pour autant se départir de son sourire en coin - évidemment, que ce n’est qu’une légende inventée par Lena, qu’il prendrait sa forme animale pour fuir les conversations qui le mettent mal à l’aise. Il n’a jamais fait ça, et s’il l’a déjà fait, c’était certainement une mauvaise interprétation de la part de sa meilleure amie, aussi simple que cela. ”Alright, let's not go tonight then, yeah? Not like he's going anywhere anyway.” Elle lui ôte les mots de la bouche. Dae-won ne répond pas néanmoins à son début de rire, son esprit sérieux le ramenant à la gravité de la situation, peinant bien plus qu’elle à redescendre entièrement de la conversation qu’ils viennent d’avoir. ”Yeah, sure, whenever you want.” Et ça l’arrange - il n’a aucune envie de remettre les pieds à l’Iron avant une bonne nuit de sommeil.

Dae passe une main sur son visage, se frottant les paupières du pouce et de l’index pour mieux les presser contre l’arête de son nez, laissant la pression retomber petit à petit. ”You’re looking way too tired bro, they should give you more people to work with. -- I mean, like, good ones.Fuck”, lance-t-il en lui jetant un coup d'œil, surpris sans l’être le moins du monde par son audace soudaine de remettre le sujet sur la table, et son sous-entendu évident. C’est pour cela, probablement, qu’il se sent si bien en sa présence, depuis toujours, et particulièrement ces derniers temps. Car Lena sait tordre les situations les plus graves pour les dédramatiser, et alléger sa droiture légendaire au détour de quelques phrases. Et celle-ci vient titiller ses derniers nerfs à vif pour lui tirer un rire bas alors qu’il secoue la tête, un rire qui devient plus franc face aux secousses de l’hilarité qui commence à faucher Lena. "Fuck, I can't believe you kept my brother in your prison – no, no, c’mon, I know you didn’t know, but come on, what the fuuuuuck Dae?!Oh fuck off Lena!” Et cette fois, il la rejoint dans ce semblant d’hilarité, son rire évident plus ténu que le sien, mais ne pouvant être contenu. I can’t believe you nearly killed an inmate, bloody hell. I mean, who let you in with a knife? Merlin, you were so ready to slit his throat, you’re the one who went full beast”, ajoute-t-il en poussant son épaule du plat de la main, sans la moindre force, au contraire avec une forme de tendresse sensible.

Fucking Lena, pense-t-il avec une affection trahie par le regard qu’il pose sur elle, les lèvres pincées en un sourire. ”Yeah, he’ll be fine, don’t worry. Your brother, obviously - Moran I wouldn’t be so sure, but at least is not bleeding out anymore.” There’s that I guess. Il pousse un petit soupir en secouant la tête, avant de se laisser à son tour aller sur le dos, rabattant un bras sous son crâne pour le soutenir, l’autre étendu entre eux, frôlant le sien. Ses yeux sont tournés vers le plafond, détaillant les craquelures de la peinture trop vieille qu’il connaît sur le bout des doigts, qu’il retrace silencieusement quand il ne trouve pas le sommeil. Peu à peu, son souffle se calme, son sourire faible s’amenuise, et il finit par tourner la tête vers, l’observant brièvement sans dire un mot, comme hésitant avant d’abattre : ”Stay for the night.” Ce n’est pas tant une demande, dans le ton qu’il emploie, tendant plutôt vers l’affirmation, son regard stable dans le sien. Il n’a pas envie d’être seul, il n’a pas envie qu’elle soit seule, il n’a pas envie de ressasser ce qu’il s’est passé après son départ pour voir la colère enfler de nouveau. Il est bien plus stable, ces derniers temps, lorsqu’elle est dans le coin, malgré… malgré tout ça. ”You’re a proper public danger, I can’t let you roam around killing everybody during their sleep anyway.” Voilà, c’est bien plus simple comme excuse et plaisanterie, plutôt que de lui dire la vérité.
Revenir en haut Aller en bas
Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
(daelena#1) I feel like I've hit a low Empty
I feel like I've hit a low
Saint James Manor - August 2007

Elena sent le rire la gagner dès le premier fuck you de Dae ; elle le sent monter face à sa vague de mauvaise foi, s’amenuiser un peu au moment de décider de ne pas aller à l’Iron ce soir ; est définitivement débordée dès qu’elle prend trois secondes pour examiner le ridicule de la situation. “I can’t believe you nearly killed an inmate, bloody hell. I mean, who let you in with a knife? Merlin, you were so ready to slit his throat, you’re the one who went full beast.” Ils ne devraient pas en rire, et encore moins en rire autant, mais Lena sent d’autant plus ses épaules secouées qu’elle est repoussée par Dae et le voit céder (rire) lui aussi. "C'mon, you know I wouldn't have...... Ok, maybe—" Impossible d’articuler convenablement ou même de se calmer ; Elena sent que ce rire lui est nécessaire, même s’il est presque douloureux au début, qu’il lui donne l’impression d’entendre ses os se cogner les uns aux autres, qu’il lui semble d’abord bien trop déplacé.

Mais elle en a besoin, ils en ont besoin, et l’éclat devient d’ailleurs de plus en plus naturel, et Elena ressent une joie de plus en plus sincère en voyant le visage de son meilleur ami illuminé d’une expression qu’elle ne lui connait que trop peu, surtout ces derniers temps. Il est quand même mieux comme ça, elle songe alors que sa moue hilare prend des inflexions d’une tendresse non dissimulée.
Et pendant quelques secondes Elena se sent presque bien, heureuse même, dans le contexte le plus improbable qui soit, juste parce que Dae la regarde en souriant et qu’il vient la rejoindre sur les draps. (Fuck, elle envisageait d’arrêter de lui parler cinq minutes plus tôt.) (Bon, elle ne l’a jamais envisagé sérieusement, mais--)

“Yeah, he’ll be fine, don’t worry. Your brother, obviously - Moran I wouldn’t be so sure, but at least is not bleeding out anymore.” "He was not bleeding out!" (Or was he? Elle lui a cassé le nez, sans doute, mais d’ici à dire qu’il avait manqué de se vider de son sang…) L’indignation tempère un peu son hilarité, mais Elena a tout de même toujours un petit sourire en pensant à son frère (pourtant , où il n’a rien à faire – pourtant en prison). "Fuck, it's Esteban, he's probably on a hunger strike or a shower strike right now." Elle secoue la tête, préfère se demander quelle coupe de cheveux atroce Benito peut bien avoir choisi d’arborer pour l’occasion ; c’est quand même plus fun que de l’imaginer tout sale ou tout amaigri ou juste tout seul. Peut-être qu’elle devrait s’en vouloir, de refuser d’aller le voir maintenant, et peut-être bien que c’est super lâche, mais—"Shhhh, don't tell me anything." Faut croire qu’elle ne veut pas même en entendre parler. Pas maintenant, égoïstement. Pas pendant ces quelques minutes éphémères où elle n’a plus l’impression de porter tout le poids du monde.

Elle tourne la tête vers Dae, qui n’a rien dit de toute manière, mais dont elle sent brièvement le regard. “Stay for the night.” Ça a le mérite de directement balayer les dernières traces de son fou-rire. Lena scrute silencieusement les traits de son meilleur ami, prend une mine plus sérieuse, presque interdite. (Elle a le cœur qui bat un peu vite, elle réalise, mais met ça sur le compte d’un reste d’hilarité.) Dae lui demande de rester. Il ne lui propose pas, ou ce n’est pas elle qui lui pose la question, comme c’était le cas avant que cela devienne une quasi-habitude – il lui demande, ça doit être la première fois, alors ça lui fauche un peu l’herbe sous le pied, à Elena.
Elle n’a(vait) pas prévu de rester, pas après tout ça, et retient l’ombre de sourire qu’elle sent gagner son visage. You want me to stay, elle pourrait presque le charrier. You, the Big-Bad-Military-German-Shepherd-of-the-hood. "Ok wow, Mister Bossy-Grumpy--" “You’re a proper public danger, I can’t let you roam around killing everybody during their sleep anyway.” Cette fois-ci Lena sourit, regard rivé au plafond, amusée par leurs pas de côté simultanés, a priori pas inquiétée par ce qu’ils veulent vraiment dire. "Now I'm just gonna have a terrible night, thank you Dae-won", elle poursuit donc sur le même ton -- mais elle relève quand même un peu la tête pour fixer son sac à peine fait, avant de se laisser retomber sur la couette dans un soupir qu’elle fait exprès de prolonger (pour le côté dramatique, parce que quand même, tout ça n’est pas très sérieux).

Elena n’a pas prévu de rester. Elle songe à la part d’elle-même qui est toujours un peu contrariée, qu’elle aurait presque oublié mais qui est toujours là, et elle—".... I guess I didn't have time to finish packing...." Elle ne regarde toujours pas Dae, peut-être bien pour planquer le grand sourire qui est en train de lui échapper, ou peut-être parce qu’elle est occupée à pivoter sur le ventre, tête sur les avant-bras, ventre un peu trop proche du bras qu’il laisse traîner. Lena relève les yeux, daigne le regarder ; elle sait qu’elle a déjà pris sa décision, et que ce n’est pas celle qu’elle escomptait, et que peut-être que ce n’est pas la meilleure possible pour eux deux (ça, en vérité, elle ne le sait pas). "Aaaaand I need someone to go get me noodles in the kitchen." Elle ne cherche pas à cacher son sourire et son début de rire, cette fois, quoique sa moue espiègle soit à moitié planquée dans ses propres bras. "Don't move though-- not now." Et elle précise au cas où, mais surtout parce qu’elle pivote une nouvelle fois pour venir trouver presque naturellement sa place contre lui et surtout contre son épaule, où avec le temps un creux lui est comme réservé.

Et elle est mieux comme ça, Lena, quoiqu’elle puisse en penser l’esprit un brin chiffonné. C’est là qu’elle se sent le plus à sa place maintenant, même quand elle le sent encore un peu trop tendu, qu’elle sait qu’il n’y a pas vraiment de possibilité d’effacer ce qu’elle a fait, que ça reviendra forcément sur la table éventuellement. Elle ne veut pas y penser ; juste sentir sa respiration qui se calme progressivement, son cœur qui s’allège tangiblement, et puis par-dessus tout ça la proximité familière de Dae, immédiatement réconfortante.
(Presque autant que celle de Lee.)
(Ou alors différemment, mais autant. Ils n’ont jamais eu la même relation – elle ne saurait pas dire. Elle ne veut pas dire. Elle ne sait même pas pourquoi elle fait la comparaison, c’est trop bizarre, c’est--)
Elena est juste là, allongée contre lui, avant-bras relevés pour ne tout de même pas trop l’envahir, puis parce qu’elle a toujours l’air aussi intéressée par ses mains abimées, puis par le plafond décrépi au-dessus d’eux.

Et elle ne veut pas y penser – ni à Moran, ni à Esteban, ni à Javier, ni à Dean, ni même à Lee.
Elle ne veut pas y penser, mais y a quand même un truc qui la turlupine depuis cette après-midi, et dont elle ne prend conscience qu’au contact de Dae-won.

Elena tourne un peu la tête, relève le menton, cherche son regard. "You know... I'm not Mr Bossy-Grumpy-Boss, so I won't say I don't want you to do this, but..." Il va sûrement penser qu’elle cherche à se dédouaner. Qu’elle ne le pense pas plus capable qu’elle, alors que si, évidemment que si. Lena patauge dans ses mots, veut bien dire les choses, alors évidemment tout sort d’un coup, précipitamment, en pataquès plus alarmé qu’elle ne le voudrait. "Just find someone else for Moran. Don't go and question him, alright?" Son cœur repart plus vite, trop vite, et elle aurait envie de détourner le regard si elle ne voulait pas s’assurer de sa réponse. "I'm not saying it because... you know." (Evidemment, elle doit le préciser).

La pensée lui est venue dès que Moran a persiflé le nom de Knight, ne l’a plus quittée après chaque sous-entendu, était même toujours présente, en toile de fond, alors qu’elle était occupée à abattre ses poings sur le visage vampirique. "He's like a bloody six-hundred years old smartass with an overdeveloped smell, and he knows shit." Et Lena ne sait pas comment communiquer à quel point elle trouve ça sérieux, parce qu’elle sait qu’elle n’a pas l’air d’avoir un regard rationnel sur la situation (qu’elle n’a sans doute jamais un regard rationnel sur quoi que ce soit), et qu’elle n’a que des insinuations vaseuses pour preuves, et qu’elle est définitivement irraisonnablement paniquée à l’idée de perdre quelqu’un d’autre (et peut-être surtout Dae, qui la maintient debout (en vie) depuis un mois). "And if he doesn't, he will." Elle a détourné le regard pour mordiller ses doigts, le relève tout juste pour essayer de sonder son meilleur ami, encore. "Listen, I know you know what you're doing, I just... I don't fuck with that, Dae."
Elle aimerait pouvoir faire mieux – faire plus que juste rester accrochée à lui, se contenter de le fixer et accepter ses décisions, parce qu’elle ne peut pas (plus) l’influencer.
(Elle n’a déjà pas pu sauver Lee--)
“Not now.”
Ses mains retombent sur son ventre, sa tête contre le torse de Dae-won. Definitely not now.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
(daelena#1) I feel like I've hit a low Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

(daelena#1) I feel like I've hit a low

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rp terminés