rame ⊹ tu as un vampire comme chargé d'affaires.

siham al-massri

Moi je te soutiendrai, je t'appuierai, Quel est ton voeu, dis-moi, quel est ton souhait? T'as déjà fait ta liste? OK, Banco! Frotte-toi les mains, moi je me frotte le dos!

Rayane a un nouveau Handler!

Depuis que monsieur Yaxley lui a annoncé la nouvelle, il a le coeur léger et ce sourire indécrottable et très benêt sur les lèvres. Un nouveau Handler, une nouvelle Handler même! Il commençait un peu à se lasser du précédent, un vieux croûlant supposément alcoolique qui avait une sale tendance à abuser de sa rune - dommage que le vieux croûlant se soit écroulé d'un arrêt cardiaque en se levant du mauvais pied un matin, pov' tâche. Rayane a passé trois jours malheureux comme les pierres à traîner les pieds dans les locaux de la VB en se plaignant à qui voulait bien l'entendre, parce que même sa pote Lucia avait au final trouvé un nouveau Handler lui aussi. Yaxley a même fini par lui lancer un sort de silence chaque matin et à lui dire d'aller au coin, douloureusement au courant du fait qu'il serait inutile de lui demander de remplir la moindre paperasse.

Mais maintenant il a une nouvelle Handler, et il a trop hâte, même quand il apprend que c'est Siham, même quand il sait que ça ne va pas être une partie de plaisir au début. Mais pas grave, c'est toujours difficile de se faire des amis, et pourtant ça reste une des spécialités de Rayane. Il dit toujours que c'est grâce à ses beaux yeux marrons, son sourire solaire, sa bonne humeur contagieuse, ses abdos rutilants... Il en a plein, des qualités, c'est ce que Igor lui répète sans cesse. Alors il n'a aucune angoisse à l'idée de travailler avec Siham, même si sa réputation n'est pas à refaire et qu'il a plus d'une fois été victime de ses colères explosives et de ses remarques acerbes, d'un bout à l'autre du bureau. All good.

C'est donc pour ça qu'il est d'une excellente humeur ce matin, faisant quelques pas de danse entre les bureaux en s'approchant de celui de sa nouvelle collègue: "Si-haaaaam ♪" chante-t-il doucement avant de prendre une voix plus grave et de continuer, en français: "je suis ton meilleur amiiii ♪" Il tape a pose, fait des mains-papillons, et puis reprend d'un air inquiet: "non, tu connais pas? Pas grave, t'inquiète, j't'appendrai tous les vrais bails des bonnes chansons quand on travaillera ensemble! On fait quoi, aujourd'hui, chef? Ça va? T'as une p'tite tête, dis donc, tu couvrirais pas un truc?" demande-t-il sincèrement, ses sourcils se fronçant d'inquiétude au-dessus de ses yeux sombres, qui la regardent avec une déférence presque dérangeante.

tu as un vampire comme chargé d'affaire

@Rayane Flamel | août 2007

cw. drogue (mention)
Mâchoires encore crispées de la veille - ou plutôt du matin même -, cernes planquées sous le maquillage, Siham peinait à avaler son café - noir, une pointe de sucre pour la glycémie - tant elle avait la gorge nouée. Au moins, elle n'avait pas mal à la tête. C'était bien ça, il fallait le souligner, voir le côté positif des choses, ne pas piquer du nez à son bureau alors que la journée ne faisait que commencer. Elle voulait désespérément s'allumer une cigarette, ne serait-ce que pour rêvasser en regardant la fumée s'échapper. Mais c'était mort. Comme Voldemort - inshallah -, comme Lee Jordan, comme plein d'autres gens dont le décès ne lui faisait ni chaud ni froid. Peut-être que c'était parce qu'elle devenait un peu trop habituée qu'elle ne ressentait plus rien, peut-être que c'était parce qu'elle ne ressentait plus rien qu'elle se sentait obligée de prendre n'importe quoi pour peu que ça semble ressusciter (pour mieux fracasser le lendemain). Ou alors elle se voilait la face, s'enterrait sous une couche improbable de déni et s'anesthésiait à ce qu'elle pouvait bien trouver. Pour faire bonne figure (ou plutôt tirer la tronche mais au moins elle était là) au boulot qu'elle détestait, parmi tout plein de gens qu'elle détestait et - oh putain - c'était D'Aquin là-bas. Brune changea de couloir pour ne pas le croiser, tant pis pour le détour, tant pis pour son envie de rejoindre au plus vite son bureau pour le quitter dés que possible. Sinon elle allait y comater.

Nouveau hound. Vrai. Elle avait oublié ce détail, merci le parchemin/post-it écrit à l'arrache qui trônait au milieu des dossiers. Il servit de soucoupe à son mug de café alors que Siham tentait de rassembler ses idées. Pas Ruby (rip), pas Lucy (pas rip, dommage), qui ? Trou noir. Elle le savait - l'avait su - pourtant, même que ça lui avait collé des sueurs froides. Soupir agacé, elle se dit que plus ça allait, moins elle supportait les nuits quasi blanches, que la vieillesse l'attendait beaucoup trop au tournant et que ça tenait du miracle vu sa super position d'agente-double (et de sa passion pour les caps ou pas caps douteux). Bref, loup-garou ou vampire ? Comme son petit cousin adoré tiens. Une galère de plus à gérer. Mais moins galère que celle qui s'annonçait. Celle qui osait chantonner son prénom d'une voix beaucoup trop crispante. Rayane fucking Flamel. Comment avait-elle pu l'oublier ? Et déjà son regard vira au hautement agacé alors que l'autre poussait le vice à la petite chanson française. "Pardon ?" qu'elle demanda d'une voix froide, pas pour le français, plus pour la petite chorée qui n'avait décidément aucune raison d'exister et encore moins dans son bureau.

Elle ne connaissait pas la musique, ne voulait pas la connaître, préfèrerait sans doute plutôt qu'avoir Rayane qui lui enseigne son répertoire douteux, elle avait surtout écoulé son quota d'hounds (même si pour la dernière, ce n'était techniquement pas de sa faute mais ça avait fait un peu des histoires parce que l'hybride butée en moins de deux était appréciée par elle ne savait plus trop qui) alors elle fit de son mieux pour ne pas laisser trop transparaître qu'elle avait très vaguement envie de l'étriper. "Je vais parfaitement bien" mentit-elle parce qu'elle n'avait jamais une petite tête d'abord. "Toi aussi tu m'as l'air en pleine forme." Sourire acerbe, elle lui envoya un bon paquet de mauvaises ondes pour qu'il se casse un truc en tombant stupidement (pendant qu'il ferait le papillon avec ses doigts par exemple) avant de reprendre plus professionnellement. "Nous avons reçu de nouveaux signalements de fuyards." Encore ceux de Gracefield, toujours ceux de Gracefield et pourtant elle avait fait sa BA en disant à Alvarez qu'ils gardaient très mal leurs hybrides (elle aurait du lui conseiller les runes tiens, comme sur ceux du ministère là). "La mission ne devrait donc pas être compliquée à comprendre..." Quoique Flamel n'était pas une flèche et que si il continuait à la tutoyer en lui donnant du Siham, elle allait lui faire avaler ses canines. "On transplane sur place, on fouille la zone discrètement et on avise. Compris ?" Gorgée de café pour le courage, elle allait totalement y aller avec son mug.

"Je vais parfaitement bien." Rayane sourit, pas con hein, et lui fait un clin d'oeil parce qu'il connait bien la tête de lendemain de soirée lui aussi. Du moins, la connaissait, à l'époque où l'alcool avait encore un véritable effet sur lui. "Toi aussi tu m'as l'air en pleine forme. - Ah ouais bah grave, j'avais de l'AB+ ce matin!" Il répond à son sourire avec enthousiasme, elle est pas si terrible Siham, elle est même super sympa en fait! "Nous avons reçu de nouveaux signalements de fuyards. - Woah, okay, directement dans le bizness." Rayane fronce les sourcils d'un air qu'il espère intelligent en hochant frénétiquement la tête comme si ça allait y exciter les rares neurones y régnant et les mettre en marche. "La mission ne devrait donc pas être compliquée à comprendre... On transplane sur place, on fouille la zone discrètement et on avise. Compris ? - Chef, oui, chef! Super facile, on y va, on jette un coup d'oeil, et j'réponds à tes ordres, ouais, c'est ça?" Rayane lui offre un sourire plein de dents (suspicieusement pointues) pour bien lui montrer qu'il n'est pas si bête.

Il jette un petit regard en coin au bureau en vrac de Siham, puis sur elle et ses petits yeux. Il a désespérément envie (besoin) qu'ils soient amis, mais lui aussi sent une vibe un peu off comme si elle n'avait pas envie d'être forcément sympathique avec lui. Ça rendrait les journées un peu longues, quand même. "Dis, Siham," commence-t-il en se décidant sur la technique vieille comme le monde du small talk un peu awkward et pas forcément pertinent qui au moins vous donne une très vague idée de la personne que vous avez en face de vous et avec laquelle vous allez être obligé de travailler pour les mois à venir. "Il lui est arrivé quoi à ton Hound précédent? Rien de grave, hein? Moi j'ai entendu, y'en a plein ils se sont fait dead par leurs Handlers ces derniers temps, ou qui ont été posés quelque part sans être retrouvés ou je sais pas moi mais, euh, ça va pas m'arriver hein? On est une team maintenant, c'est ça, hein?" Rayane a l'air mortellement sérieux, ses yeux plongés dans ceux de son Handler, en lui tendant un poing tentatif pour un fistbump indu.

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@Rayane Flamel | août 2007

cw. drogue (mention)
Petit moment de flottement, vide intersidéral s'installant brièvement dans le cerveau de Siham pendant que la sorcière découvrait tout un pan de la vie des vampires. "Le groupe change le goût du sang ?" finit-elle par demander avant de reprendre un air tout à fait désintéressé. Quoique ce serait bon à savoir, peut-être que si le sang était vraiment meilleur (yeark) selon sa provenance, il y avait peut-être moyen de faire boire Nahel qui avait toujours été une crème jusqu'à maintenant, osant leur faire le coup de la grève de la faim alors que tout le monde s'inquiétait pour lui. N'osant pas pousser plus loin des fois que même ce crétin de Flamel trouve cela louche dans un éclair de génie, elle se remit vite à causer travail et maudit une fois encore son supérieur de lui avoir collé le vampire dans les basques. Non décidément, elle ne pouvait plus se les voir les hémovores (sauf Nahel), voulait tous leur faire la fête parce qu'ils avaient osé toucher à son petit cousin et ce même à Rayane qui était en plus de cela très agaçant. Au moins comprenait-il les phrases simples. Waow. "Oui, c'est cela" confirma-t-elle sèchement alors qu'il reprenait exactement ce qu'elle avait dit en lui donnant du oui chef, chose qu'elle appréciait moyennement. Et putain ce qu'elle était claquée.

Nouveau moment de flottement, cette fois-ci elle regardait dans le fond de sa tasse à café en regrettant ses écarts de la veille (ou plutôt qui remontaient à même pas six heures plus tôt) et ce fut son prénom qui la fit relever la tête. "Pour toi, c'est Al-Massri, on n'a pas élevé les boursoufs ensemble que je sache." Grrrr, à se demander qui était le plus disposé à mordre l'autre. Siham, à n'en pas douter, surtout qu'en face, ça se répandait en question. Blablabla, et vas-y que ça faisait genre qu'il était inquiet alors que les vampires étaient des monstres sans cœur et sans pitié (à une exception près, le lecteur aura deviné laquelle) et qu'ils devaient être bien contents en fait de leur petit job vu que ça leur permettait de croquer des gens. Même que Siham se faisait engueuler derrière après. Rien pour eux. Long regard au poing levé de Rayane, elle reprit une gorgée de café. "Pas tes oignons." Qu'il pense qu'elle avait tué Matondo tiens, peut-être que ça lui ferait tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de l'ouvrir. Peut-être même qu'il se la mordrait puis s'auto-sucerait le sang, mourrait dans la foulée et hop ! La tranquillité. "Allons-y." Transplanage dans la foulée.

Nausée à l'atterrissage, quelques gorgées de café renversées dans la manœuvre, elle avait un petit peu envie de mourir mais ne le montra pas plus que cela. Il faisait un temps radieux, elle sortit les lunettes de soleil avant de désigner un coin à l'ombre pour qu'ils s'y plantent. Voilà, elle était quand même un minimum sympa, elle ne laissait pas son hound cuire bêtement en plein cagnard. "Tu sens quelque chose ?" demanda-t-elle en mode zéro effort. Il lui répondait l'odeur du café, elle lui balançait sa tasse à la gueule. "Tu sais quoi, tu devrais aller faire un premier tour de repérage tout seul. Comme ça je vois ce que tu vaux." Et elle pourrait se griller une clope bien peinarde parce que là, elle avait vraiment pas envie.

"Le groupe change le goût du sang ?" La question de Siham sort après un temps interminable, et aussitôt la poitrine de Rayane se gonfle et son visage s'éclaire d'un sourire ravi à la perspective de lui apprendre quelque chose de nouveau. "Ah oui! Ah bah oui, madame! Ça change tout!" Le sourire s'agrandit, révélant les petits quenottes mortelles sur les côtés. "C'est une histoire de... de..." Il joint index et majeur à son pouce, amène sa main sous son nez, comme si il était en train de sentir un met de haute gastronomie ou de réinventer le combo pêches et thon comme le rat de Ratatouille (son futur film favori). "De subtilité! De parfum! De santé, aussi..." Et clairement pas de pureté de sang; mais ce secret de polichinelle qui court parmi les vampires, même Rayane a bien appris à la garder pour lui.

La conversation gênante s'étire, ponctuée par le désintérêt profond de Siham et l'enthousiasme envahissant de Rayane, qui ne se laisse pas démoraliser même quand la sorcière le rabroue sévèrement pour son impolitesse. Ses yeux sérieux et pleins d'espoir parlent pour lui de la fissure tonitruante de son coeur dans sa poitrine quand Siham - Al-Massri - observe son poing tendu sans y percuter le sien, et assène même: "Pas tes oignons." d'un ton qui ferait peur à Suzanne. Le visage déjà blême de Rayane perd les quelques rares couleurs y subsistant, et il dodeline du chef en laissant retomber sa poigne, laissant une mèche de cheveux bouclés recouvrir son regard et son front d'un air boudeur. "Allons-y." Il a à peine le temps d'attraper un morceau de la cape d'Al-Massri qu'ils disparaissent dans un craquement sinistre.

Rayane grimace quand ils arrivent, yeux bleus plissés face au ciel de la même couleur, et la chaleur des rayons solaires commencent tout juste à lui rôtir l'épiderme quand ils trouvent enfin un coin d'ombre où se planquer. "Tu sens quelque chose ? - Euh..." D'un air coupable, Rayane renifle un bon coup et grimace. Al-Massri pue le café, la sueur, l'alcool et le stupre, c'est du joli. Goals, quand même. "Ouais, pourquoi? - Tu sais quoi, tu devrais aller faire un premier tour de repérage tout seul. Comme ça je vois ce que tu vaux. - Ahh... Okay!" Y voyant là une manière de faire ses preuves et de reprendre à bras-le-corps cette collaboration qui commençait mal, Rayane adresse un double thumbs up à la sorcière avant de s'en éloigner à grands pas pour quadriller le tieks.

Une fois éloigné du matin ayant l'odeur d'une pure soirée, le fumet délicat de quelques badauds s'élève dans les environs, et il s'y fie pour se diriger à travers le dédale des rues de la ville anglaise. Il n'y a pas grand monde dans le coin, et il lui faut s'y reprendre à plusieurs fois pour trouver son chemin. Inutile de faire l'étalage des impressionnantes techniques d'intervention et de traque mises en place par monsieur Flamel: toujours est-il que cinq minutes après avoir pris congés d'Al-Massri, il revient vers elle en courant à toutes jambes, cinq résistants à l'air belliqueux sur les talons. "Al-Massri, ils sont pas sympas, ceux-lààààààà," couine-t-il en sprintant jusqu'à elle. "Zyva, ls m'ont foutu un coup dans le pif ces cons!" Effectivement, son visage est recouvert de sang, tout comme son uniforme leather sexy de la VB et son sourire, qui n'en demeure pas moins éclatant. "J't'attrape et tu les éclates, let's go." Et sans plus attendre, Rayane passe un bras autour de la taille d'Al-Massri pour la monter sur son épaule pompiers-style, et se mettre à courir aussi vite que possible loin des fuyards, alors que les sortilèges hostiles pleuvent dans leur direction.

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@Rayane Flamel | août 2007

Yeux fixés sur les quenottes de Rayane alors que celui-ci faisait son discours. Bientôt, il lui sortait son top des meilleures combinaisons groupe sanguin-rhésus et Siham n'était pas certaine de vouloir savoir où elle se situait dans le classement (dans l'absolue, elle préfèrerait être en bas dans la liste des casse-dalles favoris d'un vampire mais ça l'embêterait quand même d'avoir le sang dégueulasse). Haut, certainement, vu que son propre cousin n'avait pas eu beaucoup de réticence à lécher son bras (la coupure lui barrait toujours la peau, à demi cachée par la manche de son uniforme). Tout cela lui filait la nausée - à moins que ce soit ses exploits de la nuit précédentes - et l'humeur massacrante ne s'améliora pas d'un chouïa. Pas d'high five pour Rayane, juste un transplanage direction le dernier endroit où avait été aperçu les fuyards. Il y avait trop de soleil et trop de bruits, un instant elle se demanda si ce n'était pas elle finalement la vampire du binôme mais elle avait beau humer l'air, elle n'avait aucun talent de chien truffier.

A son tout nouveau camarade de jouer donc, elle lui en donna l'ordre entre trois gorgées de café, espérant qu'il se révèle plus utile que ce qu'il laissait à penser. " Euh..." Regard très noir et très suspicieux. "Ouais, pourquoi?" Mais quel crétin ! Pourquoi avait-elle écopé d'un abruti pareil ? "Pour les repérer" finit-elle par répondre, levant les yeux au ciel derrière ses lunettes de soleil. Il fut envoyé en repérage dans la foulée non sans un check (il l'avait eu par surprise) et la sorcière ne mit pas deux secondes à glisser une cigarette volée à Felix entre ses lèvres. Elle l'alluma d'un claquement de doigt énervé et la première bouffée de fumée sortit dans un long soupir. La journée allait être longue, elle ne rêvait que d'une sieste et ne se faisait pas trop d'illusion sur les capacités de son nouvel hound à remplir la mission tout seul comme un grand. Elle l'avait même surestimé. La clope fut immédiatement lâchée derrière elle quand il revint en courant - un peu comme une ado prise en faute et qui serait de toute façon grillée à l'odeur - en saignant et en hurlant (gé-nial). "Al-Massri, ils sont pas sympas, ceux-lààààààà." Sans blague. "Zyva, ls m'ont foutu un coup dans le pif ces cons!" "Tu t'en es mis partout..." Elle était au top de l'observation, s'y reprit à deux fois avant de compter correctement le nombre d'assaillants.

"J't'attrape et tu les éclates, let's go." Hein ? Quoi ? Comment ? "Nooon" eut-elle le temps de glapir avant de se faire soulever d'un seul bras. Son café tomba au sol dans la manœuvre - rip petit ange parti trop tôt - et elle ne savait pas trop ce qu'elle pleurait le plus entre le mug brisé ou les trois gorgées de liquide qui se répandaient par terre. Partagée entre l'envie de vomir et l'envie de mourir (de honte), Siham gigota comme une anguille pour tenter en vain de se dégager avant de relever la tête vers les cinq marioles qui les coursaient. Merde, à ce rythme c'était eux qui allaient se faire chopper. Ne lui restait plus qu'à adopter la stratégie de Rayane - non sans pester plus ou moins à haute-voix - ricanement s'échappant de ses lèvres lorsqu'un de leurs poursuivants en mit un autre hors-jeu en faisant ricocher son sort contre un mur.

Sa baguette était hors de portée - merci Rayane dont la poigne lui barrait le chemin jusqu'à sa poche - alors elle s'en passa. Mouvement de poignet en direction du fuyard dont la tête lui revenait le moins (elle se gardait celui qui visait mal pour la fin, il pouvait encore leur être utile) et celui-ci cessa brusquement sa course pour rejoindre le sol la tête la première. Si elle se fiait au bruit, quelque chose avait craqué et l'homme ne semblait plus vouloir bouger. Plus que trois et toujours autant la nausée. "Repose moi maintenant !" ordonna Siham qui n'appréciait que moyennement son rôle de sac à patates. A deux doigts de casser la gueule à Rayane plutôt qu'aux autres, ce fut tout naturellement qu'elle préféra le toiser lui. "Non mais ça va pas ? Tu te crois dans Elementary ?" qu'elle se mit à gueuler alors que l'envie de recogner le nez du vampire se faisait grandissante.

(dé)

"Oh meeeeeeerdeeeeee!!!" Rayane court de toutes ses forces à travers les rues de la ville, son Handler balancée sur son épaule comme un pauvre sac à patates, sautant parfois ici et là pour éviter les sortilèges rogues qui manquent de lui brûler les talons de temps à autres. L'odeur de café-cigarette d'Al-Massri est un peu dérangeante, mais celle de transpiration et de sang de leurs poursuiveurs l'est plus encore; c'est avec une certaine fierté, néanmoins, qu'il se fie à ses sens et réalise que sa sup' est en train de les dispatcher en deux temps, trois mouvements de magie.

Quand il y a un bruit de nuque qui se casse, Rayane fait la grimace en jetant un coup d'oeil par-dessus son épaule. Ils ne sont plus que trois, mais ils commencent déjà un peu à ralentir en se disant que ce n'est pas forcément une super idée de continuer leur petite chasse à travers la ville: la perte de leurs deux comparses les a chamboulés et si ils envoient quelques Reductos mous dans leur direction, ils n'ont pas l'air aussi remontés que quand Rayane est venu leur taper la discute cinq minutes plus tôt. "Repose moi maintenant ! - Chef, oui, chef!" Rayane saute dans une rue adjacente pour leur faire gagner quelques secondes et redépose Al-Massri sur ses deux pieds, avec une délicatesse étrange. Il semble à deux doigts de se mettre à l'inspecter pour vérifier qu'elle n'a rien mais quand il se penche vers elle, il a presqu'immédiatement un mouvement de recul souligné d'une grimace (difficile à dire si c'est à cause de l'odeur générale ou du regard noir de la sorcière).

"Non mais ça va pas ? Tu te crois dans Elementary ? - J'adore cette série!!!" répond-t-il avec un sourire. "Je voulais faire des cascades pour eux mais ils engagent pas les hybrides alors-" Il est interrompu par un sort qui fuse dans leur direction. Rayane sort sa baguette sans attendre pour les couvrir d'un Protego avant de pousser Al-Massri plus loin dans la rue. "-quand j'avais envoyé un showreel ils m'ont dit d'aller me faire foutre et puis-" Rayane saute derrière le présentoir d'un magasin de chaudrons pour le renverser et s'en servir de couverture le temps de lancer quelques sorts. "-j'fais ça pour vous, moi, hein! J'suis allé les voir, ces gars, et j'leur dis quoi? J'leur dis, oui, nininin, je cherche de gens louches et là ils m'disent "yo mec t'es un Hound? Il est où ton Handler, on le bute comme ça t'es libre et tu nous aides??" Déjà, sexiste de penser que c'est forcément un mec, mon Handler-" Rayane s'interrompt pour lancer un Expelliarmus à l'aveugle. "-ensuite, la VB c'est le S? Les ramener ici c'était le bon move, non, comme ça on s'en occupe?" Il jette un petit regard à Al-Massri. Son visage est toujours couvert de sang, et de sueur aussi, mais il sourit toujours autant. "On fait une super équipe quand même moi je trouve!"

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@Rayane Flamel | août 2007

Note à elle-même : ne plus parler de séries à Rayane (voire ne plus parler du tout à Rayane mais même pour elle c'était compliqué surtout qu'ils étaient censés travailler en équipe), rien qu'en voyant les lèvres du vampire s'étiraient en sourire, elle sut qu'elle en avait pour un bout de temps et que si elle avait évité la migraine post-cuite, elle allait totalement avoir celle post-journée avec Rayane. "Je voulais faire des cascades pour eux mais ils engagent pas les hybrides alors-" Sous les lunettes de soleil, le regard était vide au possible et elle avait presque espéré se prendre le sortilège ennemi en pleine gueule pour échapper au speech. C'était sans compter que Flamel était étonnamment pas trop mauvais houndet il la trainait même à l'abri. Quel homme. "-quand j'avais envoyé un showreel ils m'ont dit d'aller me faire foutre et puis-" La brune manqua de se vautrer en se prenant un pied dans l'anse d'un chaudron renversé par Rayane (elle n'avait d'ailleurs pas du tout apprécié le vacarme), regretta plus que jamais son café avant d'envoyer quelques sorts sans grandes convictions vers les assaillants. Tiens, faudrait qu'elle envoie un hibou à Thema pour voir si elle ne pouvait pas embaucher Rayane au nom de l'amitié (sur un malentendu ça marchait) (puis ok, il était vampire mais il s'appelait Flamel). Il serait super content et Siham encore plus (parce qu'elle se réjouissait du bonheur des autres, évidemment). "-j'fais ça pour vous, moi, hein! J'suis allé les voir, ces gars, et j'leur dis quoi? J'leur dis, oui, nininin, je cherche de gens louches et là ils m'disent "yo mec t'es un Hound? Il est où ton Handler, on le bute comme ça t'es libre et tu nous aides??" Déjà, sexiste de penser que c'est forcément un mec, mon Handler-" Arg, il ne s'arrêtait jamais. "Et présomptueux de penser pouvoir me buter" glissa Siham qui même si elle n'écoutait qu'à moitié (et se mettait déjà toute seule comme une grande au bord de la mort) était vexée qu'on puisse penser la tuer si facilement. "-ensuite, la VB c'est le S? Les ramener ici c'était le bon move, non, comme ça on s'en occupe?" Oui, oui de la tête alors que c'était totalement eux qui étaient piégés derrière leurs chaudrons. L'avantage était qu'ils réfléchissaient très bien les sorts et que leurs trois adversaires étaient vraiment nuls, genre à viser trois mètres au-dessus de leur tête. "On fait une super équipe quand même moi je trouve!" Elle battit des paupières dix fois pour être sûre qu'elle avait bien entendu avant de maugréer un "ouais super" en se forçant à sourire un tout petit peu (qu'il aille pas cafter à Yaxley qu'en plus d'être désagréable, elle se pointait en mission totalement éclatée). Mais super n'était définitivement pas le mot qu'elle aurait utilisé pour qualifier leur duo, plutôt déparié, plutôt leurs seuls points communs c'est un prénom arabe et les cheveux bruns et même plus le sang pur parce qu'il s'était fait mordre (le naze) ce qui ne suffisait pas pour faire une super équipe. Afin d'éviter tout nouveau high five maintenant qu'elle avait confirmé ses propos, Siham fit mine de se concentrer sur sa contre-attaque, lançant un stupefix des plus basiques qui s'avéra faire mouche. Plus que deux. "Ils sont vraiment nuls..." qu'elle soupira. Au moins, ils finiraient vite et elle pourrait vite se chercher un nouveau café.
(dé)

"Ouais super." Le visage de Rayane s'éclaire comme un soleil et il lève la main pour proposer un high five à Siham. Malheureusement, un sort cuisant le cueille en pleine paume - faut pas oublier qu'ils sont sensés être en train de se fight. "MERDE!" hurle-t-il en regardant sa main se mettre à gonfler, lui jetant quelques sorts avec sa baguette, quitte à ne plus avoir assez de sorts pour ce soir. Heureusement, les baguettes des Hounds sont moins bridées que celles des autres hybrides, sinon il aurait déjà dépensé tout de son quota journalier...

"Putain mais ça fait maaaaaal," geint-il en incantant un peu d'eau pour sa main blessée, avant de se concentrer de nouveau sur leurs ennemis qui, franchement, était vraiment éclatés. Il pousse un grand "yaaaaay la best" quand Siham en cueille un en pleine poire. "Ils sont vraiment nuls... - Ouais j'avoue en vrai on s'fait chier." Rayane tire un peu de la langue pour se concentrer, ayant du mal à viser avec la douleur qui irradie de sa main. "Heureusement que y'a pas trop de soleil sinon j'serai en train de dead, j'ai maaaaal" bougonne-t-il, plus pour lui-même qu'autre chose, en s'attelant un peu mieux à la tâche.

L'un des deux derniers résistants finit par tomber la tête la première en essayant de s'enfuir; et le deuxième se prend un chaudron dans la tempe, que Rayane vient de lancer comme une balle de baseball. "STRIKE!!!" s'écrie-t-il avec plaisir alors qu'ils sortent de leurs cachettes, lui dans un bond tout excité.

Les trois corps inconscients des résistants lui font un peu pitié et il se tient un peu en retrait en commençant à devenir de plus en plus agité, notamment à cause du sang vermeil qui coule d'une des plaies du mec qui s'est fait striker en pleine gueule. Il sait qu'il n'a pas le droit de se nourrir sur autrui, et encore moins un suspect, et encore moins si ça risque de le transformer mais lui qui a pourtant bien mangé ce matin se découvre tout d'un coup une faim dévorante. Il jette des regards anxieux entre le sang et Siham et essaye de garder un oeil sur les alentours. Comme souvent quand la VB intervient sur le terrain, les passants font de leur mieux pour leur laisser de la place et faire comme si ils n'étaient pas là.

("Eh mademoiselle! MADEMOISELLE!!!! Vous pouvez pas passer par là!!!!" Rayane interpelle une sorcière qui passe d'un pas hâtif trop près de la scène de crime, et se marre quand elle sursaute en accélérant le pas et en ignorant ce qu'il vient de lui dire.)

"On fait quoi maintenant, cheffe?" demande-t-il à Siham en revenant vers elle, son pouce coincé entre ses dents comme maigre consolation de tout ce sang gaspillé. "On les a bien eus, hein?!" renchérit-il, avide de compliments. "Jolis moulinets du poignet, supers sorts, crari t'es genre, grave forte? C'est pour ça que tout le monde a peur de toi en fait..."

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@Rayane Flamel | août 2007

Les ennemis étaient nuls et Rayane aussi vu comment il n'avait pas réussi à esquiver le sort à la Matrix (elle avait vu le film une fois avec Joseph puis ils s'étaient entrainés comme des cons à faire le pont pendant des mois). Et vu que Rayane était d'accord avec le constat, c'était qu'ils étaient très très nuls en fait (oui, elle n'était pas en état de tirer des conclusions plus pertinentes). "Heureusement que y'a pas trop de soleil sinon j'serai en train de dead, j'ai maaaaal." Elle posa ses yeux sur la blessure, puis sur le blessé avant d'hausser les épaules. "Mais non, c'est rien ! On passera voir Fitzroy si tu veux..." Ce qui ferait une excellente occasion pour lui piquer une potion spéciale nuit inexistante (sinon, elle se rabattrait sur les boissons énergisantes du patron).

Elle n'eut même pas le temps de proposer - très ironiquement - un bisou magique à Rayane qu'il était de nouveau focus sur le combat (et elle, toujours aussi larguée). Un des fuyards chuta (joli gadin, dix sur dix, elle avait presque mal pour lui), l'autre fut cueilli en pleine tête par un chaudron (??). Un instant, Siham se demanda si elle était encore défoncée. "STRIKE!!!" Ou alors, c'était Rayane qui était défoncé. "Propre" reconnut-elle, pas trop fort non plus, avant de sortir de leur abri. Le brun était en mode kangourou et lui filait la nausée à gesticuler (elle piquerait aussi une potion contre ça à l'infirmerie tiens), elle détourna très vite les yeux de son hound pour les poser sur les corps au sol. Chacun était orné d'une sacrée bosse sur le front et elle ne pouvait que reconnaître que la plus belle était due au lancer de chaudron (et la deuxième au sol, coup dur pour la brune). "On fait quoi maintenant, cheffe?" Elle s'agenouilla auprès du plus esquinté, sans répondre, et vérifia que ce dernier était encore bien vivant (ce serait quand même grave la honte pour le mec d'avoir été tué par un chaudron).

"On les a bien eus, hein?!" Le regard sombre bascula sur Rayane qui avait l'air aussi nerveux que Nahel quand il voyait du sang (et ils étaient tous les deux vampires, comme par hasard). Ok, mieux valait ne pas trainer. D'un coup de baguette, elle fit léviter les corps avant de daigner ouvrir la bouche. "Oui. - Jolis moulinets du poignet, supers sorts, crari t'es genre, grave forte? C'est pour ça que tout le monde a peur de toi en fait..." Hein, quoi, comment ? Elle battit des paupières, le temps que son cerveau comprenne tout. "Qui a peur de moi ?" Pas Wickham en tout cas, ni Buck (urg), ni Hunter (double urg), ni personne en fait. Elle était toute gentille, toute mignonne (ou presque, ou alors juste dans les standards de la VB).

"Joli lancer..." finit-elle par admettre parce qu'il l'avait quand même bien saucée et que ça faisait toujours plaisir. "Bon, on les ramène au ministère, on les refile à la bpm vite fait - parce que flemme de se taper toute la procédure pour les enfermer - puis on passe à l'infirmerie pour ton bras - et pour refiler en scred la paperasse à Fitzroy parce que flemme aussi - et comme on a été efficace, on récupère une poche de sang pour toi et on va à la cafétéria. T'aimes encore les muffins même si t'es un vampire ?" Ils perdaient pas le goût, right ? Traduction, Siham avait besoin d'un petit-déjeuner et elle était à deux doigts de proposer à son vampire de hound le petit café en terrasse pour que le soleil achève de la mettre sur on, ce qui n'était pas très délicat. "Tu tiens les deux de gauche ?" demanda-t-elle avant de se saisir du dernier prisonnier d'une main, de l'épaule de Rayane de l'autre avant de transplaner vers le ministère.

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