BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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Valeriano Marín Molina
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MessageSujet: circle with me (markus)    circle with me (markus)  EmptyJeu 27 Mai - 4:08
nothing sacred, nothing lost


Le visage lui semble familier. Ou peut-être n’est-ce pas le visage – peut-être que ce ne sont pas ses traits, mais plutôt la posture, les gestes. Les boucles noires qui encadrent le visage sérieux. Une impression de déjà-vu, un rêve oublié, l’éternel mot qui vogue aux limites de la conscience sans qu’on ne puisse jamais mettre le doigt dessus. Et ça l’obsède, Marlowe. Elle ne sait pas mettre les mots sur ce qui la dérange, sur ce qui l’attire vers le jeune homme aux yeux noirs qu’elle croise si souvent au Ministère. Il lui semble le connaître; pas son nom (ça ne lui revient pas) mais tout simplement lui. L’air affable qu’elle sait trompeur, la curiosité sans limites. Et pourtant, pourtant elle n’arrive pas à l’ignorer, ne sait pas se tenir à distance sans comprendre les sentiments qui l’habitent – hâte, peur, confiance, dédain, doute ?

Elle n’en a parlé à personne. Ou plutôt, elle leur a parlé de ses suspicions mais ils n’ont pas semblé y croire, ou si oui, ils l’ont caché. Peut-être ont-ils trop peur pour s’y risquer ? Peur de disparaître à nouveau, de ne plus compter en mois mais bien en années le temps perdu. Peur qu’on les découvre, qu’on les examine, qu’on les brise. Si seulement ils savaient que rien de ce qu’ils font ne pourra les aider !

Mais ils ne savent rien.
Sauf Marlowe. Elle, elle sait.

Elle sait que les réponses reposent derrière le regard d’obsidienne, qu’il y a une façon d’aborder le jeune homme (mais sait-elle réellement laquelle est la bonne ?), qu’il ne suffit que de demander. Peut-être reste-t-il les vestiges d’un souvenir quelque part, l’impression d’avoir été, sinon la favorite, traitée différemment. C’est que le sentiment est profondément ancré, là, quelque part dans ses tripes, et si elle n’en a parlé à personne de peur qu’on la décourage, la conviction est bien là. Erronée, possiblement, mais ça il n’y a qu’un seul moyen de le savoir.
De toute façon, qu’a-t-elle à perdre ? Quelque chose cloche et il n’y a personne d’autre vers qui se tourner.

Marlowe rassemble son courage au terme d’un quart de travail éreintant, alors que son Handler ignore ostensiblement (puisqu’elle le cache très mal) la fatigue grandissante de son Hound. Il la largue sans plus de cérémonie au Ministère où il n’a plus besoin de la surveiller, jusqu’à ce que le couvre-feu prenne fin et qu’elle puisse rentrer chez elle sans risquer une amende salée qu’elle n’a évidemment pas les moyens de payer, ou un châtiment bien pire encore.

Elle sait que le jeune homme traversera bientôt le hall, et elle l’attend de pied ferme, ou en tout cas, ce qui s’en rapproche – en vérité, elle se fait petite et discrète, la vermine qui se cache pour qu’on ne la fasse pas dégager avant l’heure. Et lorsqu’elle repère la silhouette si familière, elle se met en mouvement d’un pas rapide, de l’air décidé et convaincu de celle qui sait où elle va, alors qu’en vérité son cœur bat trop vite. Le simple fait de se mettre en-travers de son chemin lui semble fou, et c’est pourtant ce qu’elle fait, l’audacieuse. Elle se plante devant lui, cherche le visage à la recherche d’un indice, d’une confirmation. Il n’y en a pas. L’impression de familiarité refuse de la quitter sans que quelque chose en particulier lui saute aux yeux, et ce n’est que le bref éclair de reconnaissance aperçu dans le regard de son vis-à-vis qui l’empêche de prendre ses jambes à son cou. Elle a raison. « Vous savez qui je suis. » La déclaration est faite à mi-voix, du vouvoiement poli qu’il ne lui viendrait jamais à l’idée de délaisser (pas comme Ichel, dont on ne doit pas attendre la moindre courtoisie). « Je crois que j’ai besoin de votre aide. » Elle les entend déjà lui marteler à quel point elle est naïve; qu’elle aurait dû prétexter n’importe quoi plutôt que de se placer directement en position de faiblesse. Mais ils ne sont pas là, et Marlowe si.

Et elle sait que c'est la meilleure chose à faire.

@markus von bäume
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MessageSujet: Re: circle with me (markus)    circle with me (markus)  EmptyLun 7 Juin - 20:45
Valeska est morte.

Valeska est morte et Markus, déjà enseveli dans le travail, n’a plus que cela à l’esprit. Il a déménagé ses affaires personnelles (presque toutes) au manoir familial, où il ne passe presque jamais de toute manière. D’où sa mère lui envoie des hiboux inquiets auxquels il répond laconiquement avec toujours la même phrase vide de sens, vide de tout, je travaille, tout va bien.

Au N9 du Ministère de la Magie, le temps file alors qu’il se plonge dans ses travaux comme si rien d’autre n’existait hors des expériences étranges menées entre les murs sombres, comme si le monde était arrêté. Je travaille, tout va bien, et rien ne va bien en vérité, alors que l’homme a de la difficulté à comprendre les émotions qui le traversent, à tout à fait les avaler. Ses horaires chaotiques ne connaissent plus de jour, ni de nuit, s’enchaînent sans pause. Le moindre instant d’arrêt consacré à ressasser le meutre de sa sœur aînée et la colère contenue dans son ventre.
Ms Massembo lui a ordonné de rentrer, avec interdiction de pointer son nez au Ministère de la Magie dans les prochaines 24 heures. Pas par compassion, bien sûr, ni par quelconque sympathie envers ce qu’il peut traverser dans sa vie privée (ça ne l’intéresse pas et il ne lui en parle pas). Son zèle est apprécié, mais il serait dommage de mettre en péril leurs travaux avec un manque de sommeil potentiellement fatal. Ainsi, avec l’air maussade de l’enfant gâté piqué au vif, il a nettoyé son espace de travail, a remballé toutes ses affaires et se dirige désormais vers les cheminées, afin de retourner au manoir. Il ne voit pas l’utilité de cette pause, alors qu’il sait très bien qu’il ne dormira pas davantage.

Il en est là dans ses ruminations lorsqu’il doit brusquement s’arrêter lorsqu’une silhouette se met dans son chemin. Markus est prêt à rabrouer l’impudent, ou à tout simplement lui foncer dedans sans dévier de sa course, mais l’impulsion est suspendue lorsqu’il croise le regard de celle mise sur sa route. Il ne devrait pas s’arrêter, devrait continuer : il est déjà trop tard. Son expression boudeuse ne montre rien, presque rien. Juste assez. « Vous savez qui je suis. » La pomme d’Adam oscille dans sa gorge. « Je crois que j’ai besoin de votre aide. »

Les consignes sont claires.
Laisser les cobayes mener leur vie sans interruption. Les observer de loin. Demander des rapports aux Handlers, pas aux Hounds. Faire comme s’il ne les connaissait pas.
Vixen a toujours été la plus belle épine dans son pied.

De son sac de travail, il tire un morceau de parchemin sur lequel il griffonne, sans même regarder la vampire devant lui. « Tu donneras ça à ma cousine », dit-il suffisamment fort pour que personne ne soupçonne la véritable teneur de l’échange. Pour que personne ne pense que sur le papier est étalée une adresse du Londres sorcier et une heure précise à laquelle le rejoindre, c’est-à-dire dans une heure. Avec suffisamment de dédain dans le regard pour qu’on ne soupçonne rien d’autre, pour qu’elle-même se méprenne et oublie l’éclat qui a précédemment brillé dans ses yeux noirs. « Dis-lui de m’envoyer un hibou, la prochaine fois, au lieu de passer par un Hound. J’ai mieux à faire. » Il dépasse la femme sans attendre de réponse.

Valeska est toujours morte, mais pour le moment, son esprit est tout consacré à Vixen.
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Valeriano Marín Molina
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MessageSujet: Re: circle with me (markus)    circle with me (markus)  EmptyJeu 26 Aoû - 3:38
L’attente est tout juste assez longue pour la faire douter – de son instinct, de ce qui parle en signaux étranges aux abords de sa conscience. La crainte s’immisce, vicieuse, lui empoisonne le cœur : il ne l’a pas reconnue, l’expression n’est rien d’autre que de l’incrédulité face à l’audace qu’elle a eue de se placer en travers de son chemin. L’espace d’un instant, Marlowe attend le châtiment, esquissant un mouvement de recul lorsqu’il plonge la main dans son sac. Elle arrive mal à cacher sa surprise, lorsque c’est un parchemin qu’il lui offre, et pas un sortilège impardonnable. « Je– » Il la contourne et elle doit s’empêcher de le suivre, alors que les remontrances du jeune homme ont attiré quelques regards, pour la plupart moqueurs. Elle doit aussi s’empêcher de déplier le mot qu’il lui a confié, la feuille pliée en quatre bien serrée au creux de sa main, elle-même à présent au fond de sa poche, de peur que le message ne s’envole.

Il pourrait simplement s’agir d’une mauvaise blague. Un message injurieux, gribouillé pour lui faire perdre son temps. L’incident rapporté à son Louis, qui tient plus de son supérieur que son partenaire. Il pourrait s’agir d’un avertissement – certains sorciers prennent en pitié les pauvres hybrides. Ou au contraire, il pourrait s’agir d’un piège, d’un jeu cruel à ses dépens, pour la punir. Mais la simple possibilité qu’elle ne se soit pas trompée et qu’il soit réellement cette silhouette floue, ce nom effacé qui pourtant peuple ses rêves (ses cauchemars) est trop attirante. Marlowe veut des réponses. Pour elle, pour Cecil et Ichel et Gideon. Pour Anej et Cimka, aussi.

La vampire quitte le ministère à l’heure permise (et pas une minute plut tôt), vissant son chapeau sur sa tête pour échapper aux rayons cruels du soleil, pourtant dissimulé sous une épaisse couche de nuages. La tête baissée, les yeux si plissés qu’ils en sont presque clos, elle s’éloigne du bâtiment d’un pas aussi rapide que possible, jusqu’à atteindre une ruelle ombragée où déplier le précieux message.

L’instinct de survie lui intime de ne pas y aller, de rebrousser chemin, baisser la tête et espérer échapper au pire.

L’adresse inscrite sur le parchemin, elle, lui dit de se mettre à marcher tout de suite si elle ne veut pas être en retard.

Elle se met en route.

Son itinéraire comprend quelques détours superflus, par précaution, la paranoïa bien intégrée à ses habitudes quotidiennes; d’autant plus lorsqu’elle impose sa présence à un employé du ministère (et pas m’importe lequel, finira-t-elle par apprendre). Elle n’a prévenu personne. Elle n’est même pas certaine que ça servirait à quelque chose – qui la cherchera, une fois de plus, si elle disparaît ? Qui prendra le risque de s’évanouir dans la nature à son tour ? Personne. Il n’y a qu’elle, dans son petit monde, pour braver les monstres qui couvent dans les salles les plus sombres du gouvernement sorcier à la recherche de réponses.

C’est armée de ce courage stupide qu’elle écume les rues de Londres à la recherche de la rue en question, puis du numéro civique. Elle rejoint sa destination à l’avance, quelques minutes de trop où elle a tout le loisir d’imaginer des scénarios tous plus horribles les uns que les autres – sans pour autant trouver un iota de saint bon sens au creux de son esprit borné. L’heure sonne, dissipant ses rêveries éveillées, et Marlowe accroche de l’index la chaîne à la porte d’entrée. La sonnette à l’air grotesque se met à hurler; elle sursaute si fort qu’elle en échappe son chapeau, un « jesus fucking christ » bien senti à la bouche alors qu’elle ose à peine quitter l’abomination hurlante des yeux pour récupérer son couvre-chef.
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MessageSujet: Re: circle with me (markus)    circle with me (markus)  EmptyMar 31 Aoû - 22:24
La hâte qui occupe les entrailles de Markus ne devrait pas exister ― elle est interdite.

Il ne devrait pas être aussi fébrile.

Il ne devrait pas foncer au manoir familial, sans même embrasser sa mère au passage, prétextant devoir retourner au travail dans les plus brefs délais (alors que de travailler, ça aussi, on l’en a interdit pas plus tard que ce matin). Dans sa sacoche, des fioles sont fourrées sans même qu’il lise leurs étiquettes, en plus d’un métronome.

Il ne devrait pas parcourir l’appartement d’Anya et lui avec la ferveur d’un amoureux qui reçoit pour la première fois sa douce à son domicile, à l’occasion d’un souper tendrement concocté. Vérifier la propreté d’une table, l’allure d’un canapé, le voilage des fenêtres, les protections apposées sur la porte d’entrée. C’est à la fois ridicule et risible, et pourtant, impossible de ne pas ressentir une tendre anticipation mordre son intérieur.

Markus n’a jamais été très doué pour respecter les interdits et, bien sûr, toujours très enclin à les ignorer.

Il ne sursaute pas, lui, lorsque la sonnette pousse un hurlement à réveiller les morts (c’est que c’était son idée et tout à fait son genre d’humour). Il ne va même pas accueillir lui-même son invitée impromptue et ouvre plutôt la porte d’un coup de baguette, accompagné d’un ordre : « Entre. Referme derrière toi. » Le luxueux appartement est plongé dans la pénombre, son salon éclairé uniquement d’une poignée de bougies lancées vers les hauts plafonds, où elles flottent au-dessus de leurs têtes. La décoration, ou son absence, laisse deviner que l’endroit est plus inoccupé que le contraire. Tout est trop rangé, trop droit, artificiel, loin des ateliers encombrés de Markus, de sa chambre jamais rangée. Presque rien ne trahit le passage irrégulier des occupants et même celui actuel, très présent en cet instant, semble déplacé. Comme si ce n’était pas son élément naturel. C’est un peu vrai : il passe tellement de temps au Ministère de la Magie, ces derniers temps, que chaque excursion hors du N9 lui apparaît comme une tâche. Une tâche difficile, qui plus est.

De Vixen, le sorcier reste loin, pour le moment, chacun à un bout de la pièce. Les lueurs des chandelles lustrent la pâleur de la peau de la vampire, camouflent le grain fatigué que le chercheur attentif peut voir même d’où il est. Ce qui l’agace, bien sûr : on maltraite ses expériences. On les empêche de bien performer, on gâche ses efforts et son travail en sous-nourrissant ses créatures, en les soumettant à des conditions de vie débilitantes. « Assis-toi où tu veux », lâche Markus sur un ton d’une familiarité douteuse, avant de se servir un verre d’eau, sans en offrir un à Vixen. Il a mieux, pour elle, si elle le veut bien. Ou si elle est sage. « As-tu soif ? Faim ? » Il appuie sur les deux mots ― soif, faim ― et sort de son sac une première fiole, emplie d’un liquide presque sirupeux à la robe cramoisie. Il l’agite un peu, en suggestion.
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Valeriano Marín Molina
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Le hurlement qui lui perce les oreilles s’arrête brusquement, remplacé par un bourdonnement sourd - si présent qu’elle entend à peine les instructions venant de l’intérieur de la maison. Ça a des airs de film d’horreur, tout ça, qu’elle songe en franchissant tout de même le seuil de la maisonnette. C’est que sa vision est bien mieux adaptée à l’obscurité que la lumière, et ce qui paraitrait lugubre à un sorcier lambda ne lui pose aucun problème. Les chandelles sont même de trop, mais sont une nette amélioration par rapport à la lumière crue des rayons du soleil, pourtant à demi-caché par les nuages. « Assis-toi où tu veux. » Marlowe s’avance lentement sans pourtant obtempérer, observant d’un oeil habitué l’environnement nouveau. Le décor est épuré et une légère odeur de renfermé flotte dans l’air. « Je préfère rester debout, merci. » Le ton est toujours d’une politesse particulièrement lisse, apprise après de longues années à plier l’échine. Elle joint les mains devant elle, porte son regard sombre sur son hôte, qu’elle détaille avec intérêt, sans retenue - le seul moment où l’apparente obséquiosité s’efface.

La question éveille une douleur cuisante au creux de son ventre. Un mal étrange qu’elle a fini par identifier comme étant la faim. La sensation est différente de celle d’avant, et diablement plus obsédante. Évidemment, elle n’est pas aidée par le fait que tous les sorciers autour d’elles sont comme autant de casse-croûtes sur pattes. Ils la croisent dans la rue, la regardent de haut, lui donnent des ordres et l’envoient courir à gauche et à droite toute la journée. La pensée (autrement obsédante, elle aussi) qu’un bon nombre de ses problèmes seraient réglés d’un bon coup de dents ne manque pas de lui traverser l’esprit plusieurs fois par jour.

En l’état, la vampire croit plus judicieux de refuser, ça aussi. Elle opine négativement du chef, serrant son chapeau entre ses mains jointes. Il n’y a toujours aucune garantie que cette petite rencontre n’ait pas pour but de la piéger, et elle préfère agir avec prudence. « Non, ça va. » Le mensonge est pauvre. Il aurait peut-être mieux valu ne rien dire, mais, même muette, il lui est difficile de regarder ailleurs. La vue de la fiole suffit à lui tordre l’estomac, et elle fait un pas involontaire vers l’arrière. La faim, la soif est de plus en plus difficile à étancher. À ignorer. Un accident serait si vite arrivé… n’est-ce pas ? Un accident qui lui coûterait la vie, assurément. Et malgré tout, Marlowe est plutôt attachée à sa misérable existence, au moins assez pour s’efforcer (au possible) de ne pas se passer elle-même la corde au cou.

Elle s’arrache à la contemplation des reflets cramoisis qui miroitent à la surface du flacon, se concentre sur le visage connu-inconnu. « Vous savez qui je suis. Ce n’est pas une question – ce n’est plus une question. Sinon elle ne serait pas là, n’est-ce pas ? Pourquoi est-ce que moi, je ne sais pas ? » Elle n’arrive toujours pas à mettre le doigt dessus, ne peut toujours pas dire si c’est bien ou mal, si elle s’est jetée dans la gueule du loup ou dans les bras d’un bon samaritain.

Elle le saura bien assez tôt.
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MessageSujet: Re: circle with me (markus)    circle with me (markus)  EmptyJeu 23 Sep - 18:58
Marlowe refuse ― elle veut accepter. Il peut le voir dans son visage, l’entendre dans sa voix un peu petite, le voir dans ses yeux qui n’ont pas quitté la fiole dès que celle-ci est sortie de son sac. Elle recule, hésite, et il voudrait la féliciter d’être aussi forte, de résister à ses instincts, comme on félicite un chien qui réussit un tour un peu complexe ― bonne fille. « Vous savez qui je suis. Pourquoi est-ce que moi, je ne sais pas ? Tu es sûre de ne pas vouloir t’asseoir ? » Le ton de la blague, alors qu’il se dirige vers les armoires de la cuisine, sans répondre à la question de la vampire. Lui aura besoin d’être assis, s’il doit discuter.

Des placards, l’Allemand tire une élégante coupe de verre, dans laquelle il verse le contenu de la fiole. Pas tout à fait du sang, plutôt une potion ― un succédané artificiel, comme ceux concoctés par les banques de sang du Royaume-Uni, mais meilleur. Une de ses créations. Un remontant à base de sang de géant qui saura rassasier la vampire un peu plus durablement et peut-être étancher cette soif dont elle avait fait état, à la fin de son passage au N9. Elle ne s’en souvient pas, mais lui, si. Il se souvient de tout, jusqu’au plus petit détail.

Puis, la coupe est déposée sur la table basse du salon, devant le canapé. En face de son propre siège, dans lequel il se cale confortablement, verre d’eau à la main. L’offre n’est pas répétée à la vampire, pas même pour s’amuser, mais elle sait ce qu’il en est ― elle pourra le déduire seule. Sentir le parfum de la potion sombre et rouge, celle-ci ouverte et offerte à sa consommation. Il verra, alors, si elle est encore une si bonne fille.

D’un geste d’habitude, d’un geste vague de la baguette, il tamise encore davantage le feu des chandelles flottant au-dessus de leurs têtes.

Le métronome est également déposé sur la table basse et activé d'un simple mouvement du doigt ― un tic, tic, tic lent s'ajoute en trame sonore de la conversation, qui peut enfin commencer. Ce que déblatère Markus flirte davantage avec le mensonge que la vérité, mais la conviction paisible avec laquelle il dit le tout n’offre qu’une paroi lisse à laquelle se raccrocher : « J’ai participé à vos soins, suite à la mission. La fameuse mission montée de toutes pièces pour justifier l’absence des six cobayes ― le retour de cinq, le décès d’Anej, le trou de mémoire, le marquage hors de leur conscience, tout. Un mensonge fragile qui ne duperait pas un enfant de cinq ans, mais qu’ils doivent tous tenir. La mémoire est un organe fabuleux, mais tu étais dans un tel état, et les autres… ce n’est pas étonnant que tu ne te rappelles de rien. Un petit sourire monte sur ses lèvres. Les flammes des bougies font danser des étincelles dans ses yeux noirs. Sauf de moi, apparemment. C’est flatteur. »
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Ça ne l’étonne pas, qu’il évite la question. Ça l’agace, ça l’enjoint à se tenir encore plus sur ses gardes. Marlowe fait preuve d’une imprudence crasse, depuis l’interruption audacieuse (et dangereuse) du matin. Ce simple faux pas aurait pu lui coûter cher, et malgré les apparences, elle n’en oublie rien. Il serait un peu gros de dire que le risque est calculé – mais elle sait environ où se trouve la ligne à ne pas franchir, et s’affaire à piétiner le plus près possible sans la franchir. Ce n’est pas garanti qu’elle y parvienne.
Surtout s’il essaie de l’attirer de l’autre côté.

Lorsque le bouchon de la fiole saute, elle le sait. Un instinct, le parfum léger qui la frappe comme une claque au visage. Elle a faim. Depuis des jours, des semaines, des mois, le besoin ne fait que s’intensifier. De plus en plus fréquent, de plus en plus douloureux – et de plus en plus difficile à oublier. Elle observe les gestes du jeune homme sans bouger, les mains toujours crispées sur le tissu rigide de son chapeau. Le rouge attire l’œil, capte la lumière orangée des chandelles et il lui faut un effort conscient pour arriver à en détacher le regard.

Il joue.
Il joue et elle ne peut rien y faire, pas réellement.

Tiraillée entre l’envie de partir et celle de rester, entre le désir brûlant de franchir la distance qui la sépare de la table basse et de boire. De sentir le liquide ferreux glisser contre sa langue, dans sa gorge, et enfin apaiser la faim. Mais à quel prix ? La Hound ne connaît pas encore la mise. Alors elle reste debout, derrière le canapé, ses yeux sombres obstinément plantés dans ceux de son hôte, ignorant de son mieux les pensées obsédantes où elle s’imagine porter la coupe à ses lèvres, la vider d’une traite, en lécher jusqu’à la dernière goutte.

Le bruit régulier du métronome, incongru dans l’espace rangé, dans la conversation qui s’amorce, parvient à suffisamment attirer son attention pour la détourner un bref instant de ce qui l’obsède. Rien qu’un peu. « J’ai participé à vos soins, suite à la mission. » Un frisson la traverse à la mention de cette fameuse mission, qui lui semble à la fois si fausse et si vraie. Si terrifiante. Si elle doute fortement de la véracité de l’histoire qu’ils leur ont racontée pour justifier son absence, elle n’en est pas moins dans l’ignorance totale. « La mémoire est un organe fabuleux, mais tu étais dans un tel état, et les autres… ce n’est pas étonnant que tu ne te rappelles de rien. Elle n’a que cette impression de familiarité, ces sentiments ambivalents pour la guider – elle pourrait tout aussi bien déterminer son propre sort en tirant à pile ou face. Sauf de moi, apparemment. C’est flatteur. » La moue dubitative qui étire ses lèvres laisse peu de place à l’interprétation: ça reste à voir.

Le parfum de la potion se fait capiteux, entêtant, tandis qu’elle se réchauffe, et malgré tous ses efforts le regard de Marlowe s’y attarde, une seconde, puis deux, puis trois. Ce n’est qu’en se concentrant sur le tic-tac obsédant du métronome qu’elle réussit à s’en détourner de nouveau. « C’est pour faire quoi, ça ? » Un geste du menton vers l’appareil, alors qu’un éclat curieux – mais pas moins méfiant – s’éveille au fond de ses iris noirs.
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Qu’elle est sage, la Hound, à résister à ses envies et à son appétit. Si prudente, à rester derrière le canapé et non pas à s’y installer comme il l’y invite. La méfiance est justifiée alors qu’elle ne le reconnaît pas : si elle savait qui il était, elle ne serait pas ici du tout, et elle aurait passé son chemin, dans le hall du Ministère de la Magie. L’Allemand rêve de prendre des notes sur cet entretien inattendu et de l’entrer dans sa large banque de données à propos de ses cobayes. De parler de la réminiscence de Vixen de son visage, de cette certitude le reconnaître, des progrès faits dans les derniers mois lorsque mise devant une tentation, devant un besoin. Il dessinerait, comme il l’a tant fait pour elle et pour les autres, ses traits concentrés, les grands yeux profonds, l’ombre du chapeau sur son visage.
Il ne peut pas, alors lui aussi reste sage.
Il boit une gorgée d’eau, comme si la tentation pouvait être avalée avec sa gorgée, puis oubliée.

Ses explications ne semblent pas convaincre la vampire et pour peu, il serait vexé de cette moue dubitative qu’elle lui offre ― disons que s’il n’était pas sciemment en train de lui mentir, sa vexation aurait de bien meilleures racines. De toute manière, la vérité est scellée derrière les serments passés au Ministère de la Magie et seules des versions déformées, arrangées, peuvent être offertes. « C’est pour faire quoi, ça ? » Il suit son regard jusqu’au métronome, qui poursuit son rythme sans interruption, insensible aux tribulations des deux sorciers. Insensible aussi à son usage, dans l’instant, qui dépasse celui musical. Il prend le pari de ne pas aller jusqu’à lui expliquer ce qu’est un métronome ― elle est née-moldue, non ? « Le rythme me détend, lâche-t-il avec nonchalance, comme si ça n’avait rien de surprenant (et ce n’est même pas tout à fait faux, bien que ceux qui connaissent Markus pourraient être surpris de ce goût inattendu de l’ordre, alors qu’il est plutôt un habitué, voire un agent, du chaos). C’est mon truc préféré pour me concentrer. Je préfère cela au silence. » C’était surtout son truc préféré pour ramener le calme et la concentration pendant ses travaux, offrant autre chose qu’un silence froid à ses cobayes et lui-même pendant leurs rencontres. Le métronome intimement attaché à tout ce qu’ils ont accompli, tous les deux, afin de faire progresser science et magie.

Une autre gorgée d’eau et il dépose son propre verre sur la table entre eux, y faisant apparaître un sous-verre afin de ne pas tacher le bois onéreux. Un second vient se placer sous la coupe destinée à Vixen, encore intouchée. Un regard discret sur sa montre. Combien de temps tiendra-t-elle encore ? Devra-t-il jeter la potion savamment préparée ? Ce serait une première et une agréable surprise (le gaspillage ne le touche pas vraiment)(c’est ça, d’être riche, je suppose). « Tu as dit que tu avais d’aide. Au Ministère. Qu’elle croyait avoir besoin d’aide, s’il se souvient bien, mais ne jouons pas sur les mots. Qu’est-ce qu’il se passe ? » L’homme ramène la discussion sur le véritable sujet ― pourquoi veut-elle lui parler ?
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Allégeance : un vrai opportuniste
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Le rythme entêtant du métronome poursuit sa course, et Marlowe a l’impression d’en ressentir les claquements étouffés jusque dans ses tripes. Incapable de dire si le bruit la calme ou la hérisse, dans l’appartement autrement silencieux. Contrairement au jeune homme, elle pense préférer, justement, le silence. Mais elle n’est pas en sa propre demeure, et se retient de contourner le canapé luxueux pour faire taire l’instrument. « La plupart des gens mettent de la musique… » Simplement à titre indicatif, bien sûr.
Les mains posées sur le dossier du sofa, elle réalise à peine qu’elle se penche vers l’avant, plus attirée par l’odeur de la potion que par réel désir de se rapprocher de son interlocuteur. Elle n’a pas tout à fait confiance. Les sentiments contradictoires qui l’ont impulsivement menée dans le logement épuré ne se sont pas précisés en quelque chose de plus uniforme, qui lui indiquerait si ce qu’elle s’apprête à faire est une grossière erreur.

La Hound ne rate pas une miette de ce qui se déroule devant ses yeux – le sous verre qui apparaît fait basculer légèrement la coupe pleine, crée un remous dans le liquide carmin qui ne manque pas de creuser son appétit. Elle a faim. Faim, et soif, et toute la prudence du monde n’arrive pas à faire taire la douleur qui lui dévore les tripes. Qu’elle fasse confiance au familier inconnu ou pas, il faut qu’elle l’aie – et c’est presque contre sa volonté qu’elle se glisse de l’autre côté du canapé, pour s’y poser à gestes lents. Le coussin est plus moelleux qu’il en a l’air, et pour ne pas trop s’y enfoncer elle reste au bout du siège. Si près du butin; de ce qui s’approche dangereusement du Saint-Graal, au moment où les cercles noirs sous ses yeux se font si apparents qu’on croirait un mauvais maquillage d’Halloween.

Elle ne lui répond même pas.

Ses doigts se tendent vers le pied de la coupe, et elle y trempe les lèvres, en prend une longue gorgée, puis une autre. Comme un baume dans sa gorge sèche, le soulagement de voir la faim, le monstre, enfin apaisée. Il s’en faut de peu pour que, une fois la coupe vidée, ses doigts n’y plongent pour en récupérer les dernières gouttes. Un fin soupir lui échappe alors qu’elle se lèche les lèvres, presque comme un chat qui a trempé le museau dans un bol de crème. L’apaisement, l’inquiétude, la honte s’entremêlent alors qu’elle repose le verre d’un geste posé, ignorant sciemment les gouttes qui reposent toujours au fond de la coupe. Trop préoccupée pour jauger la réaction du scientifique, elle pose de nouveau le regard sur le métronome, sur le tic-tac incessant, agaçant. Presque à attendre la catastrophe – le piège qui se referme, l’appât dévoré par la souris imprudente. Mais il n’y a rien. Rien que la délivrance, que l’énergie qui revient à chaque inspiration lente. Et la honte brûlante, qui grimpe de son cou à ses joues pour les teinter d’un rose délicat. « J’ai besoin de quelque chose, d’abord. » Les cils papillonnent, son attention redirigée ailleurs. « Vous connaissez mon nom – une évidence – mais vous ne m’avez toujours pas dit le vôtre. » Elle veut un nom pour mettre sur le visage, pour remplir l’espace vide lorsqu’elle essaie de le conjurer d’un obscur recoin de son esprit brisé. Un silence obstiné, jusqu'à obtenir ce qu'elle désire.

Ses iris sombres dévisagent son vis-à-vis avec un intérêt renouvelé; le regard noir, les boucles qui le sont tout autant, la posture nonchalante. « Je crois que vous mentez tous, à propos de la mission. Elle se lance sans détours, la voix basse mais ferme. Ce n’est pas très… subtil. » C'est même paresseux. Ils se sont parlé, tous les quatre, surtout sous l’impulsion de Marlowe, insistante, obstinée, obsédée. Tout autant par désir de savoir ce qui s’est réellement produit que pour enfin échapper à ses questionnements incessants. « Il nous est arrivé quelque chose. Mais pas ça. » La vampire s’interrompt, le regard cette fois bien plus affûté, à la recherche d’un éclat dans le regard, d’un geste qui trahirait la possibilité qu’elle ait raison.
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Une épaule se hausse, alors que la vampire souligne que la plupart des gens préfèrent la musique, et non pas le rythme seul ― Markus n’est pas exactement sensible à ce que font la plupart des gens et préfère toujours se jouer des conventions autant que des avis extérieurs, ou des attentes. Il se fait surtout intéressé par son interlocutrice et tout ce que ses réactions trahissent malgré elle. La raideur, la nervosité, le besoin, le désir, le corps qui se penche, les yeux qui ont pour seul focus la coupe remplie de cette potion à l’odeur puissante.

Markus est content qu’elle craque. La vampire n’est pas si forte que cela et il sera toujours possible de la tenter, de la briser, au besoin. Tout ce contrôle dont elle a fait preuve peut être détourné, avec les bons arguments. Les bons leviers. C’est peut-être rassurant ; peut-être, aussi, intéressant. De voir si une prochaine fois, elle refusera encore plus longtemps, ou si elle n’hésitera plus.
Il ne prend pas garde au fait qu’il réfléchit déjà à une prochaine fois.
Vixen boit goûlument l’offrande, comme si elle n’avait pas été nourrie depuis trop longtemps ― ou uniquement, et il le sait, de ce mauvais sang coupé à celui d’elfe de maison que les banques de sang du Royaume-Uni servent aux hémovores. Une nourriture insuffisante pour celle dont l’artificielle nature Vélane lui creuse encore davantage l’appétit et qui ne peut pas se contenter des maigres rations qui lui sont accordées. Le creux noir de ses cernes le chagrine et il se note de signifier à ce cher Louis qu’il doit faire plus attention à sa créature. Créature qui, une fois la coupe finie, bue presque jusqu’à la lie, semble attendre le contrecoup de son geste, assise au bout des coussins du canapé, prête à en bondir. Le teint déjà plus rose, plus sain, alors que la potion fait déjà son effet.

L’Allemand ne fait rien.

Il n’y a pas de réprimande, pas de rire méchant, pas de révélation, pas d’empoisonnement, pas de plan machiavélique débité avec le confort imprudent des vilains de romans noirs. Le piège n’est pas si évident, pas si grossier. « J’ai besoin de quelque chose, d’abord. (comme si elle était en position d’exiger quoi que ce soit de lui) Vous connaissez mon nom, mais vous ne m’avez toujours pas dit le vôtre. Markus laisse le temps filer, tissé de silence, avant d’offrir un prénom tout aussi mensonger que celui avec lequel il la qualifie, dans son esprit : Engel. »

Ça suffit à délier la langue du Limier et oh, comme il n’est pas déçu. L’accusation de mensonge fuse avec suffisamment d’assurance pour souligner qu’elle a été longuement réfléchie et n’est pas offerte au hasard. « Il nous est arrivé quelque chose. Mais pas ça. Ce n’est pas à moi de décider de la vérité. » Ça ne l’intéresse même pas de savoir les détails de ce mauvais mensonge bricolé par la Justice magique, à leur demande, une fois la mémoire des cobayes effacée. Pas assez bien, que lui souffle la part de lui si attachée à son travail. À voir si cela va lui nuire, ou si ça peut jouer en sa faveur. « Est-ce vraiment important ?, questionne le Langue-de-Plomb, avant de compléter sa question d’un commentaire sensiblement déplu : Tu veux savoir beaucoup de choses, mais tu ne me dis rien. »
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