BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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 la kiffance (silena #2)

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Siham Al-Massri
ORDER OF THE PHOENIX
Siham Al-Massri
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Crédit : vocivus, deadpool, astra (signa)
Âge : 29 ans (16 juin 1978)
Occupation : joue les héroïnes (non) dans la VB, poursuit le projet d'Industrialisation de Baguettes Déficientes de feu le père (= fait acte de présence aux réunions), funambule professionnelle
Allégeance : officiellement très pro-Voldemort, marquée depuis septembre 2007 et déjà super efficace (trop ?), officieusement membre de l'Ordre du Phénix, agent double qui tient le coup (à peu près ?)
Particularité : magie sans baguette, confirmée en occlumancie complexe
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MessageSujet: Re: la kiffance (silena #2)   la kiffance (silena #2) - Page 2 EmptySam 31 Juil - 22:48
la kiffance
@Elena Alvarez | août 2007
cw. langage cru, sang (mention)

Voilà, elle était assise, bonne à écraser la fin de sa cigarette dans le cendrier d'une propreté douteuse et dans l'impossibilité de s'en allumer une autre immédiatement. Ca trahirait trop qu'elle voulait juste s'occuper les mains et le paquet se vidait à vue d'œil. Elle avait opté pour le rapport en mode bon petit soldat, comme avec Kingsley sauf que dans ce cas là, elle ne voulait rien prouver, n'avait rien à prouver et presque rien à dire. Son regard dériva sur ses mains, elle avait du sang coincé sous les ongles, ça faisait crade. Foutue Alvarez. Au moins prévenait-elle que les évadés de la super attaque héroïque de l'Ordre n'allaient peut-être pas profiter de leur liberté pendant longtemps. BA du jour, un bon point pour l'espionne, maintenant elle ne savait pas trop quoi faire à part rester tranquille sur sa chaise, fixer Elena en chien de faïence jusqu'à ce que cette dernière l'ouvre de nouveau. Dos qui se raidit immédiatement, retour du regard froid, pas un mot de soufflé. Elles prenaient au mieux un verre, ce n'était pas pour commencer à se raconter leur vie après tout. Parce que ça donnerait quoi ensuite ? Des bracelets de l'amitié ? Plutôt crever.

Les excuses sonnaient presque aussi étrangement que la question, Siham allait se convertir très prochainement en statue et refaire son top des moments les plus cringe de sa vie. Elle se détendit d'un chouïa qu'en ça en revint au professionnel - léger hochement de tête, ok pour les fuyards non affiliés à l'Ordre, pas que Perry en fasse partie mais ce n'était pas du tout un sujet abordable avec Alvarez - avant de frôler la syncope. "L'Ordre ne va pas t'aider, Siham" qu'avait dit l'autre conne en se tortillant. Ca voulait dire quoi ça ? Paranoïa qui monta en flèche, était-ce une façon tordue de la prévenir qu'ils avaient prévu de la faire disparaître ? D'où le fait qu'Elena avait accepté de s'assoir. La raison n'était pas sa patte folle, c'était le baiser de Judas. Elle se dit qu'elle aurait du frapper plus fort. Ou moins fort parce qu'elle l'avait faite débloquer. Ca et la mort de Lee avait provoqué le décès du seul et unique dixième de neurone fonctionnel d'Alvarez. Sinon, elle ne lui sortirait pas des choses comme ça, même pour faire genre elles étaient le binôme de l'année.

L'autre continuait de monologuer, laissait sous-entendre qu'elle n'était pas si d'accord avec l'Ordre que ça - Siham le nota, ça pouvait toujours être utile, pas du tout pour comploter un plan pour évincer l'Ennemie - et ce fut le retour des questions personnelles. La plaie. "Je n'ai pas besoin d'aide. Encore moins de la tienne, Elena" cracha Siham. Sourire tout hypocrite souligné par le regard noir, prête à se lancer dans une grande démonstration comme quoi toute à l'heure, les coups étaient de la gnognotte et que si elle n'avait pas voulu l'achever, elle pouvait toujours changer d'avis. Voire même lui faire une nouvelle démonstration si on osait remettre en doute sa capacité à se tirer seule de ses problèmes (après les avoir bien souvent causés). Toute action fut désamorcée par l'arrivée du serveur qui ne trouva pas le rouge s'étalant sur la gueule d'Elena très artistique. Brune rangea ses mains sous la table, fit oui de la tête à la mention de la chute, sourire de fille à peu près avenante aux lèvres tandis que ça balançait du gaëlique en face auquel elle ne comprenait strictement rien. "Je vous prendrai une bière également." Ton plutôt poli pour quelqu'un à deux doigts d'exploser dix secondes auparavant et quand ses yeux s'égarèrent sur la tronche d'Elena, elle se dit qu'elles auraient peut-être du tenter le sort de soin basique parce qu'avec des glaçons ça n'allait pas aller très loin.

A deux doigts de l'empathie donc, elle finit par craquer, se ralluma une cigarette en se demandant s'il y avait un tabac d'ouvert dans ce bled paumé. Ca la calma un peu, raison sans doute pour laquelle elle ne s'emporta pas complètement. "On ne va quand même pas jouer à ça, si ?" Totalement sur la défensive, totalement à se demander si Alvarez se foutait de sa gueule ou si ça plaisantait vraiment. Dans une minute, ce serait le small talk, ambiance thé de La Causerie et elle n'aurait plus qu'à mourir intérieurement en donnant le change. Mais ça ne lui faisait pas envie d'avoir à jouer la comédie même devant cette connasse d'Alvarez qui avait l'air de sourire sincèrement comme elle sourirait à un de ces potes style Lee le décédé (cheh). Et elle lui en foutrait des idéalistes, comme si à la base elles ne voulaient pas faire le même métier, juste qu'Alvarez avait préféré fuir se planquer à la première occasion (de la mauvaise foi ? non.). Elle gigota sur son siège, ravala une remarque comme quoi ça s'apparentait un peu trop aux dates qu'elles avaient évoqué avant les coups et que c'était super bizarre. Mais elle ne faisait ni dans les plaisanteries, ni dans les évidences proférées (du moins pas avec Elena) alors se contenta de remercier le serveur qui apportait bières et boissons et s'empressa de boire une gorgée de sa bière. Plus vite elle la descendrait, plus vite elle pourrait se casser. "Je disais ça en règle général pour les prisonniers." Parce qu'après tout, les Al-Massri, ça ne connaissait pas d'hybride et ça s'en souciait encore moins. Et ça n'allait certainement pas balancer le  nom de son ex qui se planquait dans des endroits ô combien pertinents style les laveries. "Et je n'ai pas grand chose de nouveau à ajouter. A vrai dire, je m'attendais plutôt à recevoir des réponses de ta part." Du style ce qu'avait donné l'attaque et notamment du côté de Shacklebolt. Nouvelle gorgée de bière, nouvelle taffe de cigarette, paquet quasi vide glissé vers Elena plus par réflexe que par élan de générosité. Un pas en avant, un pas en arrière.
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Elena Alvarez
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Elena Alvarez
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Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
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MessageSujet: Re: la kiffance (silena #2)   la kiffance (silena #2) - Page 2 EmptyDim 19 Sep - 19:29
la kiffance moyen moyen quand même
août 2007 - @siham al-massri

Elena a une moue d’approbation vaguement ironique quand Siham refuse son aide, retient de justesse une pique sur fond d’ex encombrant. Ensuite c’est le ton exagérément poli de l’autre et son sourire de petite princesse sang-pur bien élevée qui manque de la faire éclater de rire ; elle se cache un peu derrière sa main moins amochée, fait mine de se gratter le nez. Non mais quel cirque. A quel moment l’explosion a suffisamment perturbé l’espace-temps pour qu’elle se retrouve dans cette situation ?!

Heureusement, Al-Massri la ramène sur Terre avec son habituelle amabilité, lui demande à quoi elle joue sitôt le serveur décampé. « J’t’aime toujours pas Siham détends-toi », Elena souffle pour toute réponse, toujours un sourire un peu amusé sur les lèvres. Y a donc de la panique dans les yeux de Siham dès qu’il faut se comporter en adulte, et c’est elle la sauvageonne ici ?

Elle attrape la pochette de glace que lui tend un autre serveur du bout des doigts, comme si elle pouvait lui réserver le même traitement à tout instant. Sourire sous l’hémoglobine qui plaque ses cheveux – la vision n’est pas forcément plus rassurante pour le monsieur.

Et Siham ne lui laisse pas de répit, repart déjà à parler prisonniers échappés. Elena hoche la tête pour lui faire comprendre que it’s fine, qu’elle n’a pas besoin de se justifier davantage, que ce ne sont pas vraiment ses oignons de toute façon. "Et je n'ai pas grand chose de nouveau à ajouter. A vrai dire, je m'attendais plutôt à recevoir des réponses de ta part." Nouveau hochement de tête – rapport terminé, Elena ne pourra pas se plaindre de l’efficacité. Elle s’arrête d’abord sur la première partie de la phrase (ça lui laisse aussi le temps de préparer sa réponse), commente simplement « donc c’est calme. » Donc ils tempèrent comme ils peuvent.

Y a quand même un truc qui la tracasse, mais qu’elle ne veut pas mettre trop explicitement sur la table. « Pas de mouvement à la tête de la VB ? » Elle repassera finalement pour la délicatesse, mais aux dernières nouvelles Travers a été zigouillé par Lee (c’est déjà suffisamment improbable comme ça), et surtout elle aimerait éviter de se promener avec la baguette d’un type de l’Elite toujours vivant entre les pattes.

Les bières viennent rejoindre la poche de glace sur la table ; Elena se saisit d’abord de celle-ci, la plaque sur l’endroit qui lui paraît le plus urgent (la tempe, là, elle serait pas étonnée d’y voir un trou béant à ce stade). Elle laisse Siham prendre une première (longue) gorgée, réfléchit encore un peu. « Bon, c’est un succès, ça fait du bien. » Elle lèverait presque son verre pour des félicitations à l’Al-Massri, qui en fin de compte est dans le même camp qu’elle, mais s’abstient finalement (faut pas déconner non plus). « On a eu ce qu’on voulait. » Elena reste vague ; elle ne peut pas non plus tout lui dire, puis ce qu’on voulait reste relatif face au nombre de pertes à Lee. Au moins ils ont des images, au moins ça va leur retomber dessus à tous ces enfoirés.

La pochette descend un peu plus sur sa joue, lui arrache une grimace. « Pour l’autre… (Son ton est suffisamment pesant pour ne pas laisser de doute sur l’identité de la personne dont elle parle). On n’a pas encore eu de confirmation officielle. Il a pris un Avada dans le ventre mais ce serait pas la première fois qu’il revient de nulle part. » Elle-même ne sait pas trop quoi en penser. Ça n’a pas vraiment été le sujet principal de leurs derniers (rares) échanges avec Kingsley, et Elena n’est pas prête à encaisser une nouvelle désillusion. Elle préfère attendre. « Kingsley s’en est sorti, si ça peut te rassurer. » Réapparition d’un petit sourire un brin moqueur – d’un autre côté c’était pas couru d’avance, entre l’affrontement avec le Lord puis l’effondrement du Manoir dans lequel il a failli rester parce que… parce qu’il était venu la récupérer. Ça la fait moins sourire, d’un coup, et elle repose la petite poche pour s’emparer un peu trop vivement de sa pinte.

Quand elle repose son verre, et s’essuie très élégamment la bouche d’une main ensuite, sa voix a un peu changé. Y a comme une urgence qui l’a prise – le besoin irrépressible de percer l’abcès qui plane au-dessus de leur conversation. « Ecoute, j’avais pas de date précise pour l’île, je suis désolée, ok ? » Ça sort si brutalement que ça pourrait sembler venu de nulle part ; et les excuses sont lancées si précipitamment qu’elles sont à peine audibles (ça lui arrache la bouche, faut dire). Au moins c’est fait. C’est même l’occasion de repartir sur de bonnes bases, allez. « Maintenant je te tiens au courant dès que j’en sais plus, pour l’autre et pour… (Elle hésite, cherche un terme pas trop explicite pour les fuyards) … pour les joggeurs de l’extrême. » C’est sa manière à elle de dire qu’elle a bien pris note et qu’elle fera remonter les inquiétudes de Siham ; la fin de son mea culpa, aussi. Elena a les yeux plus fuyants et est occupée à faire tournoyer son verre sur lui-même. Contrairement à ce qu’Al-Massri pourrait penser, elle n’a pris aucun plaisir à devoir lui balancer des sorts sur une île où elles n’auraient jamais dû se croiser. « On est juste un peu occupés à soigner tout le monde et… vérifier qui est mort, là. » La fausse confiance qu’elle met derrière ses mots menace de la lâcher à tout moment, et elle a l’impression que chaque phrase tourne un peu plus à la justification ; Elena préfère donc y couper court, relève son verre en direction de l’autre d’un « cheers » un peu trop ironique, tant trinquer 1. avec Siham 2. maintenant semble déplacé.

Nouvelle gorgée (plutôt trois ou quatre) – sa mâchoire continue de tirer.
Elle poursuit, essaye de bien faire son boulot de référente. « Ton copain avec les petits oiseaux. Il a l’air de bien t’aimer. Il est bien placé ? » Elena n’a pas encore reposé son verre et lève des yeux intéressés par-dessus le bord de celui-ci. Elle a déjà croisé ce type à la VB, mais ne saurait pas l’identifier formellement. Ils ne se sont pas lâchés, pourtant – si le type est un minimum influent, ou connait des gens qui le sont, ça peut être intéressant. (Et dangereux.)

Sa dernière lampée est peut-être un peu trop optimiste – cette fois-ci, Elena grimace plus franchement, se ressaisit un peu trop rapidement de la pochette de glace pour venir la plaquer sur son maxillaire supérieur (se casser autant de trucs, ça vous apprend forcément des choses sur l’anatomie humaine). Elle attrape le regard de Siham au passage. « Quoi, c’est si terrible que ça ? » Le sourire qu’elle lui tend (et veut ironique) pour parachever sa question est surtout en biais, et puis douloureux par-dessus le marché ; finalement, un peu tout ce qu’elle était venue chercher. Elle a trop mal partout – force est de constater qu’elle est toujours vivante, et pas si facile que ça à achever. Donc elle a pas le droit de lâcher. « Ton œuvre habibi. » Et donc, elle a toujours le droit d’emmerder Siham.
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Siham Al-Massri
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Allégeance : officiellement très pro-Voldemort, marquée depuis septembre 2007 et déjà super efficace (trop ?), officieusement membre de l'Ordre du Phénix, agent double qui tient le coup (à peu près ?)
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MessageSujet: Re: la kiffance (silena #2)   la kiffance (silena #2) - Page 2 EmptyLun 20 Sep - 15:47
la kiffance
@Elena Alvarez | août 2007
cw. langage cru, sang (mention)

Et bizarrement qu'Elena lui dise ça la détendit. Juste d'un iota. Parce qu'au moins il y avait un truc globalement constant dans sa vie et tant pis si c'était la haine. Ou tant mieux, un ennemi, ça restait un ennemi, pas de retournement de situation qui foutait dans la merde. Puis plus de question personnelle. Juste un rapport à faire avec une bière à boire pour rendre le tout plus agréable (quoique la vision de la gueule cassée d'Elena l'était un peu également, entre deux élans de culpabilité). Valait définitivement mieux parler boulot, ça évitait les disgressions. Elle pouvait même confirmer les informations, calme plat à signaler, vive l'utilité. "Ils tentent d'effacer les preuves le plus discrètement possible. Même si ce n'était que des prisonniers, cette histoire n'est pas bonne pour leur image... La VB traque actuellement les fuyards et je crois que les mangemorts sont mobilisés pour nettoyer le fiasco." Elle s'interrompit une seconde pour tapoter sa cigarette au dessus du cendrier, regard qui se perdit un instant dans la fumée, songeuse. "Et non, rien n'a changé. Toujours Travers à la direction." La rumeur disait qu'il avait pris cher pendant l'attaque, Siham n'était pas allée vérifier personnellement, elle se passait de ce genre de compagnie, préférait écouter les ragots de Felix. La bière était fraîche, elle colla ses phalanges contre le verre l'air de rien. C'était que ça lançait un peu.

Hochement de tête à moitié convaincu à la déclaration, ouais vrai que c'était un succès. Vrai qu'il fallait le voir comme ça et pas comme Felix le dépeignait entre deux verres de vodka. "Oui, pas plus mal que Gr..." Langue qui se colla au palais à cause du sort de protection, agaçant. "les battues soient terminées." Elle y avait participé une fois, ça avait été conceptuelle et n'aurait plus jamais besoin d'y remettre les pieds. Bon débarras, exit la chasse aux prisonniers. Ne restait plus qu'à arrêter de se faire entraîner aux moldathons parce qu'après ça, elle se sentait vraiment vraiment sale. Elle ne les mentionna pas, ce n'était pas dans le sujet de toute façon et se contenta d'un nouvel hochement de tête. Ainsi eux aussi étaient dans le flou concernant l'état du Lord. Bon, le grand chef de l'Ordre était vivant aussi, ce qui était quand même un peu tant mieux. Elle ignora le sourire moqueur de l'autre pour boire une gorgée à la santé de Shacklebolt (ou plutôt parce qu'elle avait soif et qu'elle voulait en finir).

Ses yeux passèrent de la contemplation de sa bière qui s'évaporait trop vite à Elena, regard redevenu plus froid avant de virer au presque étonné. Depuis quand Alvarez s'excusait ? Ultra louche tout ça ? Elle l'avait cassée en cognant trop fort ? Siham marmonna un "Ok", fut encore plus surprise par le reste. A entendre Alvarez, elles allaient vraiment finir par collaborer bien comme il fallait, comme un binôme fonctionnel et Siham, ça lui collait des sueurs froides, sûrement parce que techniquement, c'était l'autre sa supérieure maintenant. "Je me renseignerai pour l'autre aussi" renchérit-elle pour ne pas passer pour trop inutile. De toute façon, c'était prévu de le faire, elle ne buvait quand même pas des coups avec les mangemorts - et Alvarez - pour le plaisir, hein ? Putain, il fallait trinquer maintenant. Siham leva son verre par réflexe, se dit qu'elle jouait moins la comédie en trinquant avec Wickham. Tiens, quand on parlait du loup... Elle manqua de rigoler aux petits oiseaux. "Felix ? Oui, il n'était pas au meilleure de sa force, c'était qu'on avait prévu de..." Critiquer. Ok, ça aussi elle allait le passer sous silence, puis tenter de reprendre un ton plat parce que là, ça respirait presque la sympathie. "Wickham est mangemort de la première heure" reprit-elle, abandonnant le prénom pour revenir dans le factuel. "Mais plus que d'être bien passé, il est surtout très proche de Fitzroy qui lui appartient à l'élite du Lord... Et en effet, il m'aime bien" - ne pas avoir l'air particulièrement heureuse en énonçant ce fait, merci l'entraînement pour avoir l'air de tirer la tronche en permanence - "et il est bavard de surcroît. Il soupçonne que Gr... Que l'île de Zabini est tombée à cause de taupes, ce qui est une conclusion pas compliquée à tirer, et il pense que ses dernières sont parmi les mangemorts." Au cas où l'Ordre ait en effet des espions là. Elle n'en savait rien dans le fond, juste que elle, elle allait certainement les rejoindre sous peu. Elle hésita à le dire à Elena mais Shacklebolt avait déjà mis son veto dessus. Sauf que là, si elle refusait, elle se grillait totalement. Cool, cool, cool.

Elle finit sa bière pour ne pas y penser et son interlocutrice avait du piger qu'un truc clochait mais le ramena littéralement sur sa trogne. Vrai que ce n'était pas beau à voir. Siham haussa les épaules, demi sourire aux lippes. "Initialement ce n'était déjà pas génial" qu'elle susurra, remarque presque trop facile à faire mais dont elle n'allait quand même pas se priver. Tout comme elle ne se priva pas de rouler des yeux au habibi. Elle lui en foutrait des habibi à l'autre tache. La prochaine fois qu'elles se battraient tiens, entre deux coups de poings. "Je n'ai fait qu'exaucer tes souhaits 9albi." Non parce qu'Elena, elle l'avait trop cherché aussi. Elle finit cependant par se pencher un peu vers la gueule cassée, marmonnant un "Attends". Petit mouvement de doigts, grimace, ce n'était pas pire qu'avant ? Elle retenta pour la forme avant d'hausser les épaules. "J'imagine que t'étais déjà trop endommagée de base pour que je puisse y faire quoique ce soit." Mensonge éhonté, Siham était surtout complètement claquée en sort de soin et y avait mis que très moyennement de la volonté. "Tu devrais quand même allait te rincer le visage, tout le monde te regarde." Et elle, elle ne voulait pas être vue avec une gueuse à la face ensanglantée. Ok, c'était bon, maintenant qu'elles étaient assises et que ça se voyait donc moins qu'Elena était au bord de la mort avec sa patte en moins, Siham n'avait plus aucun regret. Regard à son verre vide, regard à la bière de l'autre connasse, à deux doigts de suggérer la deuxième tournée maintenant que ça virait au plus agréable (soit à la bataille d'insultes à peine voilées).
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Elena Alvarez
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Elena Alvarez
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MessageSujet: Re: la kiffance (silena #2)   la kiffance (silena #2) - Page 2 EmptyMar 21 Sep - 19:40
"—Je crois que les mangemorts sont mobilisés pour nettoyer le fiasco." « Oui j’imagine qu’il y a toujours du mouvement sur l’îl—» Pas le temps de finir sa phrase ; Elena manque d’avaler une première fois de travers. C’est pas tant la fumée qui l’importune, pas tant l’idée que les Mangemorts puissent effacer leurs traces – c’est plutôt la dernière phrase, là, "toujours Travers à la direction." Elle essaye de reprendre une contenance, en tous cas autant que possible avec un visage fracturé, reprend surtout une goulée pour masquer son air décontenancé. C’est peut-être rien, d’abord. Peut-être qu’ils n’ont pas encore fait d’annonce officielle – peut-être que ça la fout trop mal de savoir qu’en plus, le chef de la VB s’est fait zigouiller. Elena aimerait bien élaborer, mais de toute manière elle a vu Travers s’écrouler après avoir été frappé par un éclair vert ; à part l’Elu, ils sont pas beaucoup à s’en être relevés.

Dans le doute, elle enfonce quand même un peu plus la baguette dans la poche de sa veste.

Siham opine du chef à ce qu’elle dit, c’est suffisamment bizarre comme ça pour servir de distraction, et même suffisamment bizarre pour qu’elle oublie de se moquer quand l’autre a l’air de boire à la bonne santé de Kingsley. Mais bon, puisqu’une porte vient d’être ouverte, Elena décide de faire comme les adultes et de s’excuser – encore plus bizarrement, ça lui tire même pas tant que ça les dents (enfin si, mais elle s’attendait sûrement à ce que sa bouche tombe ou un truc du genre, donc globalement c’est pas si terrible que ça). Elle enchaîne deux ou trois lampées pour faire passer le moment de flottement ; jette un coup d’œil vers le verre d’Al-Massri qui se vide dangereusement.
"Je me renseignerai pour l'autre aussi." C’est Elena maintenant qui donne dans le hochement de tête (quelle coopération prolifique). Le toast qu’elle propose est plus ironique qu’autre-chose et elle n’attend pas foncièrement que Siham suive la démarche – quand leurs verres (déjà plus vraiment assez remplis) manquent de s’entrechoquer, elle sent monter une mine qui oscille entre l’hébétement et l’amusement, et s’empresse de la planquer derrière des questions et toujours plus de boisson.

"Felix ? Oui, il n'était pas au meilleure de sa force, c'était qu'on avait prévu de..." Sourcil haussé face à la fin de la phrase qui peine à venir, mais Elena est trop peu à l’aise dans ce semblant de nouveau climat pour activement la booster. "Wickham est mangemort de la première heure." Wickham. Felix Wickham. Le mec aux petits oiseaux – Felix Wickham. Elena n’a pas besoin de chercher loin dans sa mémoire pour savoir pourquoi le nom la fait tressaillir d’un coup. Ce type roux… Un peu nul… Felix Wickham ?! Heureusement qu’elle n’était pas en train de boire à ce moment-là. "Il est surtout très proche de Fitzroy qui lui appartient à l'élite du Lord... Et en effet, il m'aime bien." Ses doigts se sont crispés autour du verre – son « Otto Fitzroy ? » sort plus mécaniquement que prévu. Mécaniquement, parce que c’est ça ou hurler. Elena se réjouit mentalement en pensant que, malgré ses skills sans baguette, Siham ne peut pas entendre les battements de son cœur ; ces petits pendejos se sont emballés comme après un marathon couru avec (bon plutôt après) Esteban. Wickham et Fitzroy. P’tain. Wickham qui était si près, et pourtant c’est à Al-Massri qu’elle a préféré balancer un bombarda (pour la couverture, tout ça).

« Il a pris un sacré coup de vieux, Wickham. » Elle ne sait pas trop pourquoi elle dit ça, sûrement pour masquer la tension dans sa mâchoire, ou peut-être parce qu’elle se sent obligée de répondre. Ou trop conne de ne pas l’avoir reconnu. Il était où ces dernières années, ce tocard en puissance ?!
Elena a un signe du menton en direction de Siham pour l’encourager à ignorer son commentaire et à continuer. "Il soupçonne que Gr... Que l'île de Zabini est tombée à cause de taupes, ce qui est une conclusion pas compliquée à tirer, et il pense que ses dernières sont parmi les mangemorts." Petite rire caustique, elle retient de justesse un « par contre il a toujours l’air aussi brillant. » Puis elle est repartie dans le fond de sa bière, quand elle réalise un peu ce qui vient d’être dit. « Il te soupçonne pas toi, si ?! » Les mots sont sortis un peu trop vite et donc de manière beaucoup moins chill qu’elle ne l’aurait voulu. Elena sent le rose qui lui monte aux joues, remercie la pochette de glace de pouvoir l’aider à le camoufler, et les bleus déjà apparents de faire le reste. Elle en a rien à foutre d’Al-Massri, hein, faut pas déconner. Dans sa position actuelle elle pourrait juste pas trop se permettre de perdre un agent-double, c’est tout. Puis les autres, ceux déjà marqués – elle les connait pas tous, elle peut pas savoir.
Par contre, c’est pas comme si elle savait pas de quoi ce déchet de Wickham était capable.

Elena rentre une main à l’intérieur de sa poche, la pose sur la baguette qu’elle sent légèrement crépiter.
Elle n’en a rien à foutre d’Al-Massri qui n’est même pas une Mangemort, d’abord. Elena se trouve un peu ridicule (elle réagit sûrement comme ça parce que son cerveau a été un peu trop bringuebalé ces dernières semaines), se rattrape en se redonnant des airs faussement professionnels. « Donc c’est vraiment une bonne porte d’entrée ce type ? » Nouvelle gorgée – Elena regarde son verre vide avec un étonnement non dissimulé. « Tu me diras, s’il sait pas se taire… »
Cette histoire, ça la fout quand même un peu en boule – genre, vraiment pas bien.

Siham aussi a fini sa bière et elle sent bien qu’il y a des non-dits des deux côtés. Elles pourraient en rester là ; pas grand-chose n’a été dit (pas grand-chose que Siham puisse mesurer en tous cas), mais bon, peut-être bien qu’elles sont reparties (bizarrement) d’un meilleur pied.
Comme quoi, Elena l’a toujours dit – la violence ça ne résout rien… si on ne tape pas suffisamment fort (non. Don’t do it at home kids).
Elle se permet un commentaire semi-sarcastique sur le chantier que Siham lui a laissé sur la face, reçoit un semi sourire comme réponse. Bizarre. "Initialement ce n'était déjà pas génial." Bizarre, mais ça ne la vexe pas et ça la fait même un peu rire, ça lui laisse balancer des habibi légèrement goguenards. "Je n'ai fait qu'exaucer tes souhaits 9albi." Elena concède ; petit hochement de tête, mais elle ne va pas aller jusqu’à se ré-excuser quand même. Elle a mal parlé de son papa, Siham lui a cassé cinq ou six os – elles sont quittes, maintenant. Pour l’instant.

Puis alors là, c’est le moment le plus bizarre de la soirée. "Attends." Siham se penche vers elle ; Elena a instinctivement un mouvement de recul, puis daigne lentement se rapprocher, les yeux plissés, quand elle comprend ce que l’autre essaye de faire.
Elena ne se souvient pas avoir été si souvent si près d’elle, et si au début elle la fixe un peu (ah bonsi foncés que ça), elle préfère au final fermer les yeux pour faire genre-elle-aide-les-soins. Sauf qu’elle finit bien par réaliser qu’il ne se passe rien et que les doigts de l’Al-Massri ont cessé de s’agiter ; yeux rouverts, petit moment de gêne, Elena ne se fait pas prier pour s’écarter à nouveau avec un sourire gouailleur (grand, cette fois). "J'imagine que t'étais déjà trop endommagée de base pour que je puisse y faire quoique ce soit." « Ouais ouais, ça doit être ça. » Elle fait un peu tourner son verre vide sur lui-même. « Impressionnant. »

Elle va se lever, commence à dire « J’vais—», est interrompue par le "Tu devrais quand même allait te rincer le visage, tout le monde te regarde" de Siham. Ça tombe plutôt bien parce que c’est ce qu’elle allait faire (« ouais ») ; Elena retient un commentaire sur sa définition de tout le monde vu le remplissage de la terrasse, désigne leurs deux verres du menton. « La deuxième tournée est pour moi. » Faire durer le plaisir avec Al-Massri, ça c’est bien un truc qu’elle avait pas prévu – les autres vont finir par s’inquiéter, elle devrait peut-être prévenir quelqu’un qu’elle est pas morte ou tombée dans un trou avec sa jambe un peu folle (ou dans une embuscade, genre). « On a encore des trucs à se dire », qu’elle ajoute finalement pour que l’autre ne reparte pas dans ses fantaisies de date, puis aussi peut-être un peu pour éviter qu’elle se barre pendant la pause toilettes.

Elena hèle un serveur sur la route, s’assure que les deux bières (« oui un peu plus fortes, merci ») vont bien être livrées à bon port, gagne les toilettes et—Merde, l’autre lui a bien refait le portrait. Elle se rince comme elle peut, hésite, finit par tapoter son arcade la plus endommagée d’un coup de baguette. La douleur est aussi fulgurante que la nouvelle entaille est béante ; Elena essaye d’éponger les dégâts, range prudemment l’arme. Elle pourrait – devrait – en vouloir à Siham, mais le spectacle que lui rend le miroir la fait finalement exploser de rire (pas trop fort quand même parce que bon, bonjour la street cred). Quinze boulettes de papier toilette et au moins autant de grognements plus tard, elle finit par sortir ; pas forcément l’air plus fraîche, mais à la rigueur peut-être un peu plus propre. Elle ne pourra sans doute pas éviter la case infirmerie en rentrant, mais elle évite d’y penser pour l’instant.

Siham n’a pas bougé, et ça lui fait autant monter le sourcil qu’un presque sourire amusé.
Elle va pour se rasseoir, attrape aussitôt sa bière et puis… Et puis se rend compte qu’elle n’a plus grand-chose à dire, en fait. Pas d’officiel en tous cas, à part peut-être « et du coup quand est-ce qu’on peut se voir pour faire la peau de Wickham ? ».
Et peut-être bien qu’elle a payé sa deuxième tournée juste parce que même si elle peut pas voir Siham en peinture (voire plus la voir du tout, avec un de ses yeux déjà pochés), bah au moins elle a le mérite de pas la regarder comme une bête de foire anormalement dangereuse. Merde.
« Et du coup, qu’est-ce que tu fais de si mal qui peut expliquer que tu ne sois pas encore tatouée ? » Bah oui. Faudrait pas qu’elles deviennent amies non plus.
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Siham Al-Massri
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Allégeance : officiellement très pro-Voldemort, marquée depuis septembre 2007 et déjà super efficace (trop ?), officieusement membre de l'Ordre du Phénix, agent double qui tient le coup (à peu près ?)
Particularité : magie sans baguette, confirmée en occlumancie complexe
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MessageSujet: Re: la kiffance (silena #2)   la kiffance (silena #2) - Page 2 EmptyJeu 23 Sep - 21:48
la kiffance
@Elena Alvarez | août 2007


Trop occupée à ne rien laisser paraître de son affection pour Felix  Wickham pour remarquer qu'il y avait comme un gros malaise - encore pire que quand Siham avait parlé de Travers (à croire qu'Elena avait un problème avec TOUS les mangemorts alors qu'il y en avait des sympas, ce n'était vraiment pas bien les amalgames) - elle se contenta d'hocher la tête au nom d'Otto Fitzroy. "Lui même, vous avez récupéré le fils, non ?" Enfin, un des fils, l'autre était trop occupé à prendre des notes sur tout ce qu'il se passait à la VB, le nerd. Elle s'imagina même monter une expédition avec Buck (parce que lui, il ne devait pas savoir écrire donc serait forcément partant) pour piquer le cahier parce que ce serait un peu plus marrant que poursuivre des innocents avant de lever de grands yeux étonnés vers Elena. Siham, elle voulait bien garder sa poker face, à condition qu'on ne parle pas du physique de Whickham comme ça. "Ah bon ? C'est peut-être l'absence de soleil..." Un manque de vitamine D dû au retour en Angleterre, elle disait ça, elle disait rien, elles étaient même d'accord sur le fait de ne rien dire et passer à autre chose. De plus en plus bizarre cette entrevue, Siham reprit son rapport.

Gracefield, les taupes, encore une intervention d'Alvarez. Cette fois-ci, elle leva franchement les yeux au ciel. Elena la prenait pour une débutante dans le métier peut-être ? En plus, elle avait presque l'air inquiète, la faux-cul. "Bien sûr que non il ne me soupçonne pas, au contraire..." Elle ne détailla pas plus, n'avait pas trop envie d'aller raconter que Felix, il avait été là à la mort de son père, l'avait même amené à une chasse aux moldus pour lui changer les idées (ce qui n'avait pas marché mais Siham appréciait l'intention), la couvait plus ou moins  donc ce l'était mise dans la poche au point qu'elle viserait peut-être à côté le jour où il faudrait l'attaquer. Et comme maintenant ça remettait en question ses choix de contacts, elle commençait sérieusement à s'agacer, de nouveau raide sur sa chaise et à deux doigts de jeter sa bière à la gueule d'Alvarez (pour lui désinfecter le visage à l'alcool, une bonne action dans le fond). Elle ne le fit pas parce qu'il y en avait presque plus. "Ecoute, je sais ce que je fais" déclara-t-elle plutôt froidement. Bière finie dans la foulée.

Etonnamment Elena réussit un peu à désamorcer la situation. Quoiqu'en fait, c'était indirectement grâce à Siham. Elle ne lui aurait pas refait le portrait que ça ne serait pas lancé de mots doux sur ton d'insultes. Il n'y aurait pas eu non plus la gênance faite scène. Merci la culpabilité qui aurait pu éviter de se manifester. Elle se retrouva proche d'Elena comme elle ne l'avait jamais été (à l'exception des nombreux octogones sans règle où ça finissait par se rouler dans la boue en tentant d'énucléer de l'autre mais ce n'était pas des situations propices pour se rendre compte des distances), Elena qui la regardait étrangement avant de fermer les yeux comme si elle attendait Siham ne savait trop quoi. Bien sûr, elle loupa son sort de soin (parce qu'Alvarez l'avait déconcentré en rendant le truc trop bizarre) et remit fissa une distance de sécurité. Ça avait l'air moqueur en face, elle rendit (presque) le sourire, ignora les remarques parce qu'elle était au-dessus pour faire les siennes sur l'esthétisme douteux de l'autre qui voulait en plus jouer les prolongations. Siham ne dit rien sur le coup parce qu'elle avait soif mais en voyant s'éloigner la boiteuse, elle se demanda si elle n'était pas tombée dans une dimension parallèle ou un autre truc du genre. Mystère total.

Autre mystère ? Pourquoi ne s'était-elle pas barrée alors qu'elle en avait l'occasion et avait - de son avis - dit tout ce qu'elle avait à dire ? Non, répondre à un sms de Joseph sur le téléphone tout pourri fourni par l'Ordre n'était pas une excuse suffisante. Elle s'était rallumée une cigarette pour patienter et après avoir pianoté sur le clavier, ses doigts pianotaient sur la table. Elle suivit le retour d'Alvarez des yeux - parce que ça signifiait qu'elle allait pouvoir attaquer la seconde pinte - et désigna les verres de la main quand celle-ci fut rassise. "Merci..." Elle n'aurait plus qu'à payer la suivante pour ne pas avoir l'impression de s'être faite invitée par une fille qu'elle ne pouvait pas voir en peinture, parce que sortir les petites pièces pour rembourser sa part faisait mauvais genre. Ses yeux dérivèrent sur la trogne de sa supérieure, inspection à peine voilée avant de lâcher la sentence. "Mieux." Une gorgée de bière - tiens, pas la même que la première - qu'elle manqua de recracher à la question.

C'était une vraie demande ça ? Alors que Shacklebolt avait expressément demandé le contraire ? "Disons que je ne suis" - n'étais, ne pas trop y penser - "pas la première sur la liste d'attente et je n'ai jamais été très tatouages." Sourire entendu, elle aurait presque pu sortir l'excuse de la religion mais avait quatre cercles sur un des poignets et une bière toute juste entamée devant elle. "Mais après, ça peut s'arranger si tu y tiens vraiment, je ne voudrai surtout pas décevoir l'Ordre." Ton venimeux, non décidément, elle voulait un autre référent, s'imaginer devoir faire tous ses rapports à l'autre lui donnait des envies de trahison (le Lord, il payait combien les agents triples ?). Elle aurait du se barrer, définitivement. A la place, elle renchérit. "Et toi, ta jambe, c'est par incompétence ou pour te lancer dans la piraterie ? Je serai presque disposée à te fournir le perroquet." Et le bateau, qu'elle se tire loin avec sa presque jambe de bois, ça rembourserait la bière. D'ailleurs, un zombie, ça tenait l'alcool ? Siham espérait bien que oui parce que du Alvarez-sitting...


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Elena Alvarez
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Elena Alvarez
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MessageSujet: Re: la kiffance (silena #2)   la kiffance (silena #2) - Page 2 EmptyLun 18 Oct - 23:45
tw : langage cru, consommation d'alcool, mention de dépression et de deuil

"Mieux." Elena est à peine rassise qu’elle a droit à une inspection des travaux finis pas particulièrement sollicitée ; et pourtant ça la ferait presque rire, et en tous cas ça la fait afficher une petite moue mi-amusée mi-satisfaite mi-« euh-trop-rien-à-faire-genre ??? ». S’ajoute à ça le "Merci..." résolument trop poli de Siham, et Lena n’a plus que pour solutions de commencer un peu trop goulument sa deuxième bière, puis d’envoyer une première raillerie un chouïa moqueuse (mais une vraie question au demeurant).

Al-Massri a un sourire entendu, explique ne pas être en haut de la liste des futurs tatoués. Ça fait légèrement hausser un sourcil à Elena – si elle est si copine que ça avec Wickham (et donc avec Fitzroy) (ew), pourquoi est-ce qu’elle n’a toujours pas reçu ce sésame à la con ? (D’un autre côté, elle peut comprendre pourquoi l’autre voudrait freiner des quatre fers ; ça a l’air assez irréversible, cette horreur, puis carrément ingérable, mais bon, apparemment Siham sait ce qu’elle fait, citation dans le texte.)
Elena la zieute un peu avant de répondre. Siham, sa bière, la table qui les sépare – heureusement qu’elle a le visage marqué de ses poings parce que de loin on pourrait presque penser qu’elles s’apprécient.
(Kingsley serait fier, cela dit.)

"Mais après, ça peut s'arranger si tu y tiens vraiment, je ne voudrai surtout pas décevoir l'Ordre." Faut croire qu’Al-Massri s’est faite la réflexion aussi, parce que son ton perd subitement au moins dix points de sympathie ; Elena se renfonce comme instinctivement dans sa chaise, avale une nouvelle lampée de bière, essaye de faire comme si sa tête ne commençait pas à tourner sous l’effet de l’alcool ingurgité trop rapidement et des coups de ce soir et du double trauma crânien et de—Elle relève une main pour se dédouaner des affirmations de Siham. « C’est pas ce que j’ai dit. » Regard qui vient s’ancrer dans celui de sa rivale collaboratrice, essaye de faire sens des non-dits et des faux-semblants qui ont historiquement plombé leur relation. Qui a eu l’idée de génie de lui coller bloody Al-Massri, sans déconner ?! « Kingsl-- Shacklebolt serait contre, de toute manière. » C’est à peu près sûr, parce que ce serait trop risqué, surtout avec l’espèce de boule de démolition ambulante qu’est Siham. Trop risqué, mais… « Vous avez pas eu des petites promotions, avec tout ce bordel ? » Nouvelle gorgée. Kingsley serait vachement moins content, s’il savait sur quel terrain elle mettait les pieds. « Admettons que ça ait été le cas… » Sûrement un peu enorgueillie par la bière, Elena s’est un peu penchée en avant ; elle baisse aussi la voix, essaye de capter le regard de l’agent-double. Cette conversation c’est entre elles, une relation de travail professionnelle qui peut peut-être devenir plus efficace – l’Ordre n’a pas besoin d’en connaître tous les tenants et les aboutissants, si ? « Tu l’aurais pas accepté, la p’tite promo ? » La question est posée d’un air innocent mais sur un ton entendu (ou l’inverse), et Lena se recule finalement pour mieux observer la graine qu’elle vient de lâcher.
Al-Massri a dit qu’elle savait ce qu’elle faisait, non ?

Al-Massri est aussi et surtout une grande gamine. "Et toi, ta jambe, c'est par incompétence ou pour te lancer dans la piraterie ? Je serai presque disposée à te fournir le perroquet." Un rire lui échappe, le genre qui se voudrait « haha ! même pas vexée ! », mais sonne en fait plutôt amusé (peut-être bien que l’alcool est un peu en train de monter, en témoignent ses joues maintenant non plus seulement parsemées de bleus, mais aussi également un peu rosées). « Ouais, puis le bateau aussi nan ? », qu’Elena répond du tac-au-tac avec les mêmes intonations caustiques – c’est qu’Al-Massri a sûrement l’argent pour le fournir, puis serait sûrement au moins prête à ça pour se débarrasser d’elle.

Elle évite assez volontairement la vraie question, a quand même un coup d’œil à la dérobée pour sa jambe de… pirate ?! Ça ferait rire Sinead ça, si Elena portait un peu ses ovaires et osait aller la voir.
Puis si Elena arrivait à en rire, aussi. C’est peut-être la première fois que penser à sa jambe et à sa guérison qui s’annonce plus compliquée que prévue ne manque pas de lui tirer des larmes, même si ça lui tord quand même un peu le ventre.
Elle évite le regard d’Al-Massri, en répondant.  

« J’sais pas si t’es au courant mais y a eu une petite explosion là-bas, puis certaines personnes se sont pas tirées dès que ça a commencé à craindre un peu. » L’affirmation est plus un sarcasme (quoiqu’agressif) qu’un reproche – puis c’est surtout un putain d’euphémisme, comme le trahissent tout juste les bords trop crispés de son sourire.
C’est plus facile d’en parler comme ça – comme si ce n’était rien. Comme elle ne l’a jamais fait. Une petite explosion, et pas un énorme blast qui a fait s’effondrer trois étages, tué son meilleur ami, manqué de les achever Kingsley et elle, pris au piège un nombre inestimable de personnes plus ou moins innocentes. Une petite explosion, préparée par ses soins (Lena a un coup d’œil vers Siham, comme si elle pouvait s’en douter).
Puis un truc qui craint un peu, pas qui lui donne envie de crever chaque jour et lui coupe souvent toute envie de se lever, si ce n’est pour se barrer.
Elle préférait que ce soit comme ça.

« Enfin, c’est pas grave. » Elena minimise, toujours, dramatiquement, tempère de son sourire sarcastique. Elle ne savait pas qu’elle pouvait faire ça – la voilà qui, à l’aune de sa détestation pour l’Al-Massri, se découvre des ressources insoupçonnées.
Elle ne veut quand même pas trop s’y attarder. « Vu ta prestation ce soir-là valait sûrement mieux que tu te barres de toute façon. » Le sourire s’élargit contre toutes ses attentes, et elle couronne la moquerie d’une bière à nouveau levée comme pour un toast ironique. « Moi je te l’aurai pas donnée, ta promo, mais bon… » Ça la ferait presque glousser (l’alcool est vraiment en train de monter) ; elle n’arrange pas franchement les choses en prenant deux nouvelles gorgées, dodelinerait maintenant presque de la tête sur le fond musical venu du bar, une expression de plus en plus divertie sur le visage (parce que c’est drôle de se moquer d’Al-Massri, rien d’autre).
(Mais à ce rythme-là… elles vont être bonnes pour repartir pour une troisième… ?)
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Siham Al-Massri
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Âge : 29 ans (16 juin 1978)
Occupation : joue les héroïnes (non) dans la VB, poursuit le projet d'Industrialisation de Baguettes Déficientes de feu le père (= fait acte de présence aux réunions), funambule professionnelle
Allégeance : officiellement très pro-Voldemort, marquée depuis septembre 2007 et déjà super efficace (trop ?), officieusement membre de l'Ordre du Phénix, agent double qui tient le coup (à peu près ?)
Particularité : magie sans baguette, confirmée en occlumancie complexe
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MessageSujet: Re: la kiffance (silena #2)   la kiffance (silena #2) - Page 2 EmptyMar 19 Oct - 20:28
la kiffance
@Elena Alvarez | août 2007
cw. alcool

Silence de sa part alors qu'Elena déblatérait sur les petites promotions. Elle lui en foutrait des petites promotions tiens. Et son poing dans la gueule en bonus, de nouveau. Yeux dans ceux d'Alvarez vu que cette dernière cherchait son regard à tout prix, elle mit un point d'honneur à ce que le sien soit totalement impassible. Drôle de scène qu'elle lui faisait en face, recommander des bières n'avait peut-être pas été pertinent. Siham se garda d'exprimer le fond de sa pensée. De un parce qu'elle ne tenait pas à raconter sa vie à Elena ; de deux parce qu'elle risquait de s'énerver et ce n'était pas particulièrement souhaitable surtout maintenant qu'il y avait des témoins. Dire qu'il y avait deux minutes de cela, elle s'était presque détendue. Mais ça, c'était avant "Dans tout ce bordel, nous avons perdu la trace de celui qui les donne, les promotions." Crétine. Elle n'évoqua pas sa situation, soit que le marquage lui pendait au nez maintenant que son père n'était plus et que Felix voulait la pistonner. A vrai dire, Siham préfèrerait l'oublier alors elle opta pour une longue gorgée de bière  avant de se reculer sur sa chaise, rétablissant la distance de sécurité alors qu'en face ça demandait si elle aurait signé en se penchant beaucoup trop vers elle. "Parce que tu crois que l'on peut refuser ce genre d'offre ?" Aller dire au Lord "non, en fait je ne le sens pas, je passe mon tour, ciao bye" n'était après tout pas une option envisageable. Déserter non plus d'ailleurs, elle comptait presque plus d'ennemis dans l'Ordre que partout ailleurs. Et ça l'énervait beaucoup plus qu'elle ne l'aurait imaginé que sa référente lui sous-entende que ce serait bien qu'elle prenne la marque alors que l'autre, elle serait bien au chaud à boitiller dans sa planque, sans trop se salir les mains.  

Enfin, elle verrait bien, si ça se trouvait le Lord était mort (comme son foutu père qui avait au moins le mérite de lui servir de bouclier entre elle et la marque pour cause de droit d'aînesse) et elle n'aurait pas à vendre son âme au diable. Elle but de nouveau une gorgée considérable de bière avant de faire ce qu'elle faisait toujours quand elle était un peu (beaucoup) sur les nerfs. Cigarette glissée entre les lèvres, claquement de doigts pour l'allumer et la première taffe la détendit. Un petit peu. Juste suffisamment pour changer de sujet en étant presque sympathique, ton sec abandonné mais regard encore froid, habituel quoi. L'autre rigola et ce devait bien être la première fois qu'Elena fucking Alvarez riait à une de ses blagues pourtant pas si bien. Elle surenchérit même, ajouta le bateau au perroquet. Siham tapota sa clope au-dessus du cendrier avant d'acquiescer. "Si il y a le naufrage à l'autre bout du monde à la clef, pourquoi pas." Sourire entendu, "crève loin de moi Elena".

Si elle ne s'était pas attendue au rire, elle ne s'était pas attendue non plus à l'explication qui sonnait presque comme un reproche. Comme si on pouvait lui en vouloir de s'être tirée d'un lieu clos où ça tirait de tous les côtés jusqu'à finir par exploser. Son masochisme avait des limites, celui de Felix aussi et elle y avait quand même perdu une de ses paires de chaussures préférées dans l'histoire (et sa street-cred, et une cheville, et une épaule, merci Alvarez). Pas grave, bah voyons. "L'explosion, ce n'était pas vous qui l'aviez planifiée ?" Un sourcil haussé pour montrer qu'elle les prenait quand même un peu pour des guignols. Normalement, on s'assurait que l'on était loin quand on faisait péter un bâtiment, sauf si l'on voulait créer des martyrs et il semblait à Siham qu'il y en avait eu bien assez.

Et après s'être noyée dans sa bière et avoir posé son regard partout plutôt que dans les yeux de son interlocutrice, Alvarez repassa aux piques. Sourire moqueur, comme si Siham pouvait louper qu'elle avait eu droit à la version édulcorée. "Parce que tu aurais préféré que je reste et que je me montre efficace peut-être ?" Le rictus se fit un rien carnassier. Comme si cela n'aurait pas été facile de troquer ses sorts de découpe contre des Avada kedavra, sous-entendant aussi que son feudeymon raté avait été voulu comme ça (alors que non, Siham n'avait plus vraiment de scrupule quand il s'agissait de tout faire flamber. Et l'air sérieux se dissipa peu à peu et elle se retrouva à presque glousser avec Elena. Les deux pintes à jeun commençaient à faire leur effet puis vrai qu'elle ricanait aussi de l'incompétence de l'Ordre. La résistance, c'était quand même particulièrement désorganisé quand ça passait à l'attaque. "Non mais tu me complimentes presque à ne pas vouloir me filer d'promotion." Parce qui voulait être promue par une incapable, hein ? Merde, elle voyait le fond de son verre, serveur attrapé du regard par réflexe. Jamais deux sans trois et hors de question de partir sur une tournée offerte par Alvarez. Puis comme l'autre avait déjà l'air joyeuse, peut-être que le verre suivant l'achèverait et Siham l'aurait donc déjà couché deux fois dans la même journée. Bon pour l'ego tout ça.

Blanc qui s'installa alors que la cigarette finissait de se consumer entre ses doigts. Siham ne savait plus trop quoi dire, contemplait la fumée d'un air distrait en se disant qu'il faudrait peut-être aller pisser ses deux bières bues en temps record pour en finir au plus vite mais qui n'avaient appelé que leur triplette. Fuck, foutu effet de l'alcool qui donnait des envies de sociabilisation même avec son ennemie jurée. Le serveur la tira de ses pensées, amenant les boissons, proposant de leur amener la carte des plats ce qui lui valut un regard outré de la brune. Manger, c'était tricher. Puis manger en tête à tête avec Alvarez ? Brrr. Bon. Doigts pianotant sur la table après avoir écrasé son mégot dans le cendrier. "La musique n'est pas trop mal" finit-elle par dire en dernier recours, se disant qu'il n'y avait plus que le small-talk pour rendre ça moins gênant. Et pour que elle trouve que parler était la meilleure solution prouvait bien le niveau de gênance absolue de la situation. Le pire était peut-être qu'elle avait fumé sa dernière cigarette et que la musique lui donnait des envies d'aller danser.

Ou pas d'envie de danser, du moins pas avec Alvarez en face qu'elle contemplait en chien de faïence. Elle n'avait plus rien à lui dire, le nez de l'autre semblait la narguer, cela faisait beaucoup trop longtemps qu'elle était assise sur sa chaise. Œillade presque interrogative à Elena, le verre était quasi vide, Siham se leva de sa chaise. "Bon, je vais y aller. Désolée pour..." Le nez ? S'être emportée ? Était-elle vraiment désolée ? Haussements d'épaules, elle tourna les talons dans la foulée à la recherche d'un endroit tranquille duquel transplaner. Alvarez n'aurait plus qu'à se débrouiller pour rentrer en rampant (cheh).
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