BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 la kiffance (silena #2)

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Siham Al-Massri
ORDER OF THE PHOENIX
Siham Al-Massri
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Âge : 29 ans (16 juin 1978)
Occupation : joue les héroïnes (non) dans la VB, poursuit le projet d'Industrialisation de Baguettes Déficientes de feu le père (= fait acte de présence aux réunions), funambule professionnelle
Allégeance : officiellement très pro-Voldemort, marquée depuis septembre 2007 et déjà super efficace (trop ?), officieusement membre de l'Ordre du Phénix, agent double qui tient le coup (à peu près ?)
Particularité : magie sans baguette, confirmée en occlumancie complexe
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MessageSujet: la kiffance (silena #2)   la kiffance (silena #2) EmptyDim 9 Mai - 23:17
la kiffance
@Elena Alvarez | août 2007

Le paquet de Red Cats piqué à Felix fondait à vue d'œil mais ça ne l'empêcha pas de coincer une nouvelle cigarette entre ses lèvres. Elle l'alluma d'un claquement de doigt paresseux, soupir se mélangeant avec la fumée de la première taffe alors que le regard scannait les lieux. Deuxième soupir, parce qu'il n'y avait vraiment rien d'intéressant. Tout semblait être là depuis mille ans à part peut-être les mégots à ses pieds et tout semblait surtout incroyablement ennuyeux. Voilà que ça la décevait presque de la part d'Alvarez qui était beaucoup de chose sauf ennuyeuse (on pouvait difficilement se faire chier quand on se faisait tabasser à même le bitume, Siham était forcée de le reconnaître). Brune entreprit de faire les cent pas sans même un boitement - l'explosion du manoir ? elle l'avait surfée avec son grand poto le mangemort - presque impatiente de voir la sale tronche de l'autre. Pour les informations, bien entendu. Pour savoir si l'Ordre en savait plus sur la disparition de Voldemort qu'elle (flou artistique complet, c'était presque triste de n'avoir pu l'entrevoir en version remastérisée qu'une seule fois). Pour prendre les ordres d'en haut et avoir autre chose à faire et à penser que de se détester vaguement en continuant à jouer la parfaite aspirante à la marque dont Felix était fier comme tout (note à soi-même : changer de père de substitution). Quoiqu'elle avait quand même bien enchaîné les soirées avec Joseph pour fêter la victoire (plus de battues, plus d'entrevues gênantes avec Perdita, Merlin faudrait peut-être qu'elle se renseigne pour savoir si elle s'en était tirée ou non) avant de reprendre un air un peu affecté au boulot en arrivant avec les cernes planquées sous le maquillage et le café en intraveineuse.

Que du professionnel, voilà. Et l'envie latente de prendre sa revanche pour la dernière fois, de gueuler comme quoi elle aurait bien aimé être mieux prévenue que ça pour Gracefield, que de toute façon, tous les maux du monde pourraient bien être la faute d'Elena fucking Alvarez si on enquêtait un peu et que c'était vraiment trop injuste que ce soit elle sa responsable. Plus question de s'en plaindre à Kingsley, restait donc la deuxième solution : rallier la cause des mangemorts pour de vrai être tellement insupportable pour que ça soit l'autre qui craque. Maturité ? Inexistante. Ouverture aux compromis ? Jamais. Tant pis si elle passait pour une gamine butée, Siham maîtrisait le rôle à merveille de toute façon. Et le sourire goguenard naissait déjà sur ses lèvres à peine la silhouette de l'autre distinguée au loin, un coup d'œil nonchalant à la montre pour rappeler qu'on avait osé la faire attendre avant que les yeux ne détaillent l'ennemie. Un sourire d'arqué face au constat, pas joli joli. Elena, elle n'avait pas du surfer la bombe elle, parce qu'elle n'était pas assez cool pour faire des trucs pareils. "Je ne t'en aurai pas voulu si tu avais envoyé quelqu'un d'autre à ta place, tu sais ?" Ton bien condescendant, d'ailleurs si elle pouvait se faire remplacer à perpétuité... Elle tira une dernière taffe sur sa cigarette avant de l'écraser du talon, hésitant presque à s'en rallumer une juste pour le plaisir de lui souffler la fumée dans le nez. "L'endroit est... pittoresque en tout cas." Même pas capable de choisir un lieu de rendez-vous qui ne soit pas claqué au sol quoi. Sourire sans joie, à attendre le but de l'entrevue sagement (parce qu'elle ne lui avait pas encore mis son poing dans la gueule).
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Elena Alvarez
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Elena Alvarez
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Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
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MessageSujet: Re: la kiffance (silena #2)   la kiffance (silena #2) EmptyLun 10 Mai - 18:08
la kiffance moyen moyen quand même
août 2007 - @siham al-massri
tw: langage cru, mention de
blessures, deuil plus ou moins
implicite, comportement légèrement
altéré / narration plus ou moins
fiable

Se barrer de la Fawkes ça avait presque été pire que de se barrer de l’île – et elle ne dit pas ça parce qu’elle n’a qu’un vague souvenir de son rapatriement vers le Tempest. (Ils disent que ça va revenir, bon. Elle n’est pas sûre de le vouloir non plus.)
Cinq jours de négociations âpres mêlées à des tentatives d’évasion plus ou moins discrètes, il ne lui en avait pas fallu moins pour enfin réussir à lever le camp ; et encore, sur la route de la glorieuse échappée, elle s’était d’abord heurtée à McGo, puis à Cat, et s’était retrouvée coincée pendant beaucoup trop longtemps dans le bureau de la première en conséquence. Elle n’avait pas de larmes à leur offrir, pas de derniers mots glorieux à leur fournir – la séance avait juste été douloureuse, dans tous les sens du terme, et elle avait passé son temps à résister à un insurmontable besoin de s’échapper en plein milieu, et elle n’avait pu regarder aucun des deux dans les yeux. (Elle avait vomi juste après, et ça n’avait clairement rien à voir avec sa condition physique du moment).

L’ambiance à la Fawkes était intenable, toujours à osciller entre un parfum de mort et des retrouvailles plus ou moins maladroites ; il y avait des gémissements de douleur partout, tout le temps, des pleurs, des cris de sortie de cauchemars, des explosions magiques plus ou moins contrôlées.
Elena avait réussi à négocier (évidemment) pour obtenir un lit légèrement à l’écart, et sévèrement restreindre son droit de visite – en réalité, à part Javi (et parce qu’elle ne pouvait pas se permettre de refuser), elle n’avait pas toléré grand-monde à son chevet. Elle n’avait pas non plus répondu aux SMS qui s’entassaient. Par contre, elle avait appris à feinter parfaitement le sommeil quand elle sentait quelqu’un s’approcher pour lui donner un sempiternel je suis désolé.e.

Donc déjà, il y avait l’atmosphère qui la plombait, sorte de chappe de plomb dont elle avait dit à maintes reprises que ça n’allait pas l’aider dans sa guérison.
Et puis il y avait ça – sa condition. You’re lucky you can still walk. You’re lucky you’re even alive. (Est-ce qu’ils réalisaient seulement ce qu’ils lui disaient ?!) (Les plus fins évitaient d’élaborer sur le fait que, si la personne (elle grinçait toujours des dents presque jusqu’au déchaussement à ce moment-là) – bref, si la personne se trouvant à seulement quelques mètres d’elle au moment de l’explosion avait été réduite en charpie, sa propre survie relevait du miracle, quelqu’un avait dû jeter un sortilège de protection, peut-être qu’elle l’avait fait inconsciemment, ou…)
Toujours est-il que les médicomages sont contents, parce qu’ils ont réussi à réduire la plupart des fractures (elle ne sait plus combien ils en ont trouvé, une trentaine ou quelque chose comme ça), même celle de la hanche et ça, c’était pas gagné. Ils ont sauvé ses yeux aussi, ça a été un travail d’orfèvre pour retirer tous les petits débris qui s’y étaient logés ; calmé la plupart des brûlures à un stade acceptable ; soigné la contusion pulmonaire en à peine plus d’un coup de baguette. Pour le trauma crânien, elle doit rester sous surveillance, dormir un max, rester bien apathique comme il faut dans son lit.
De toute manière, ce n’est pas ce qui les inquiète le plus. Il y a son tympan, d’abord : côté droit il a été perforé et la cornée ou elle ne sait pas quoi a été touchée – dans tous les cas, c’est pas bon. Elle n’entend toujours rien à part un sifflement suraigu qui lui donne ponctuellement envie de s’arracher les cheveux et l’empêche de dormir (mais c’est pas comme si elle dormait vraiment de toute manière). Et ils ne savent pas si ça va revenir, ça.
Ensuite y a son genou, toujours le droit. Elle s’est déjà cassée des trucs dans ce coin-là alors elle a retenu quand on lui a dit fracture du plateau tibial, fracture du péroné. C’est apparemment suffisamment vener pour que des petits bouts d’os aient migré là où ils ne devraient pas, que les nerfs soient endommagés, qu’on n’ose lui dire qu’à demi-mots qu’on ne sait pas trop si elle pourra remarcher normalement un jour et qu’en attendant il vaudrait quand même mieux qu’elle reste alitée trois semaines.
Qu’ils aillent se faire foutre. Elle a accepté que Javi la promène en fauteuil autour de la Fawkes parce qu’elle voyait bien que ça lui faisait plaisir, mais plus jamais ça. A son quota de visites, elle a ajouté Tommy Brisbane et des gars de Little Italy, histoire qu’ils lui fabriquent une attelle (prothèse) sur mesure et qu’elle puisse foutre le camp dès que possible. Du coup c’est ce qu’elle a fait, en prenant des béquilles parce qu’ils insistaient.

Puis encore, ça c’était pas le pire. Le pire, c’étaient les regards à la dérobée, les mains qui n’osaient pas trop la toucher, tout le monde qui la traitait comme si elle était une bombe prête à leur exploser à la gueule (encore). Tous qui attendent qu’elle snap, avec sa baguette qui marche mal, qu’elle leur claque entre les doigts, qu’elle fasse une connerie monumentale qui ferait s’effondrait la Fawkes ou même pourquoi pas l’Ordre – et qui du coup marchent sur des œufs, n’osent pas prononcer son nom, craignent de trop de la brusquer au moindre mot.
Bad things happen when angry people grieve -- Elena sait que c’est ce qu’ils pensent, mais elle n’en peut plus, Elena, de ces œillades désolées, ou passablement inquiètes ; puis plus encore, Elena elle n’est pas contrariante, si on pense qu’elle va faire des conneries elle en fait, et à la pelle tiens.
Ça avait commencé à la Tour, évidemment, et au retour piteux à Saint-James, il avait fallu qu’elle tombe sur Sofia, Sofia qui évidemment fait toujours mieux que les autres, mais avait quand même une lueur vaguement soucieuse au fond des yeux ; Sofia qui ne voulait pas la rudoyer, mais qui lui avait quand même fourré un trousseau de clés dont elle voulait très peu dans les mains. Et Lena avait fait comme si tout allait plutôt bien, comme si elle avait dormi dans un fauteuil par choix plutôt que par impossibilité physique de rentrer dans leur chambre, mais elle était dans les faits aussitôt repartie à faire des conneries en tous genres.

Et quelle plus belle connerie, dans son état, que d’appeler Al-Massri pour une entrevue ?

Elle lui avait donné rendez-vous dans une toute petite ville du pays de Galles ; avait un peu oublié de vérifier préalablement qu’elle pouvait marcher sans béquilles, ou transplaner sans trop de casse, et s’était donc félicitée d’avoir atterri à quelques centaines de mètres du point de rendez-vous. Ça lui avait laissé le temps de se redonner un semblant de contenance (c’est faux, elle avait une sacrée sale tronche, celle des gens qui ne dorment pas ne mangent pas et reviennent plus généralement d’une sale explosion dans la face). L’attelle ne faisait pas suffisamment le taff : elle claudiquait trop, avançait trop lentement, trop douloureusement, pouvait entendre d’ici les cris d’effroi des médicomages de la Fawkes. Fuck them.

Péniblement, Elena parvient enfin à la ruelle qu’elle a sélectionné pour l’occasion (et qui donne sur une ferme, c’est quand même vachement plus pittoresque que d’habitude). Siham est déjà là ; elle n’a pas besoin d’attendre longtemps avant de se manger son premier sarcasme. "Je ne t'en aurai pas voulu si tu avais envoyé quelqu'un d'autre à ta place, tu sais ?" Elena la détaille un peu, constate qu’elle au moins n’a pas l’air de s’en être si mal sortie – inévitablement parce que son copain aux petits oiseaux a dû la tirer de là, elle n’aurait pas pu faire ça toute seule hein.

Mais surtout Elena la détaille un peu, et ça lui noue l’estomac, parce qu’elle se rend compte qu’elle ne ressent pas la douce haine goguenarde qu’engendre habituellement Siham chez elle. Elle ne ressent pas grand-chose en fait, comme si elle n’avait pas l’énergie pour ça – et ça lui noue la gorge, lui pèse dans la jambe, et… et pas grand-chose d’autre, en fait. (C’est sûrement les médocs, elle est dans le gaz depuis des jours à cause de ces merdes, puis --) Elle donne quand même le change, ombre de sourire railleur sur les lèvres. « Tu t’inquiètes de ma santé Al-Massri ? C’est mignon mais c’est un peu gênant. » Aucune d’elles n’a encore la baguette levée ; c’est suffisamment étonnant pour être noté. Elena regarde l’autre écraser la cigarette sous son talon, se rend compte qu’elle ne dirait pas non à une clope alors qu’elle n’a pas fumé depuis des années.

"L'endroit est... pittoresque en tout cas." Cette fois-ci, un petit rire sans joie lui échappe – elle évite de s’attarder sur le choix de vocabulaire, préfère penser que c’est tellement risible comme remarque. « Oh mais c’est ce que Shacklebolt t’a dit pendant votre petite entrevue ? Que c’étaient des dates, tout ça ? » Efforts déployés pour ne pas aller s’appuyer contre le mur le plus proche (c’est qu’elle a encore une dignité, merci) ; elle donne le change, encore, mais signifie en même temps qu’elle est au courant de la petite tentative de l’Al-Massri pour l’évincer. Un nouveau petit sourire lui monte aux lèvres, toujours aussi peu sincère – l’image d’Al-Massri en train de se faire enguirlander par Kingsley suffirait à la réjouir, habituellement, mais en cet instant elle ne peut pas s’empêcher de penser qu’elle aussi s’est fait taper sur les doigts, et puis que globalement ce n’est pas si drôle que ça. C’est même absurde, en fait, d’être en rogne parce qu’une agent-double dont elle sait déjà pertinemment que c’est une sombre connasse tente de la court-circuiter. A quoi elle s’attendait ?! Est-ce qu’elle devrait vraiment en être agacée ? Est-ce qu’il n’y a pas éminemment plus dramatique ? « Y a des vaches pas trop loin si tu veux te sentir dans ton élément. » Air imperturbable de circonstances.

Elena fait un pas en avant, finit par lâcher l’affaire et s’appuyer contre le fameux mur (mais croise quand même les bras pour faire comme si c’était une attitude). Elle désigne Connasse-en-Chef du menton. « En attendant, paye ta clope non ? » Evidemment la réaction de l’autre est décevante, et le soupir qui échappe à Elena est cette fois-ci plus que sincère. « T’es sérieuse là ?! » Elle pourrait sortir « sa » baguette et faire les poches de Siham sans même avoir besoin de se rapprocher, menacer de se servir de sa baguette-briquet pour lui foutre le feu aux dents si elle en venait à protester – mais c’est ce qu’elle ferait en temps normal. Elena ne fait donc rien, à part grogner entre ses dents et mettre ça sur le compte des médicaments.

L’avantage c’est qu’elle a quand même un peu envie de nicotine maintenant (whatthefuck, Javi va la tuer) – et que comme d’ordinaire, cette envie l’échauffe enfin un peu. Impression de sortir du brouillard pendant quelques secondes ; c’est presque agréable, beurk, comment ça agréable avec Al-Massri dans son champ de vision ?! « Qu’est-ce que tu foutais à Gracefield, putain ? » Now we’re talking. Elena fout enfin les pieds dans le plat, parce qu’elle n’y tient plus, parce qu’elle a besoin de se jeter sur la peau de quelqu’un, parce qu’elle a besoin de se convaincre qu’elle peut encore se jeter sur la peau de quelqu’un -- « Pas surprise que ce soit ton putain de délire, chasser des gens qui peuvent pas se défendre, mais c’est pas comme si je t’avais pas dit» C’est un peu injuste, mais c’est ce qu’elle dirait en temps normal (en criant un peu plus, peut-être).
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Siham Al-Massri
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Siham Al-Massri
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MessageSujet: Re: la kiffance (silena #2)   la kiffance (silena #2) EmptyVen 14 Mai - 16:46
la kiffance
@Elena Alvarez | août 2007
Ca se tenait bien droit, tête bien haute, posture parfaite de la fille qui n'avait presque pas eu d'égratignures, yeux s'arrêtant sur la patte folle de l'autre et ça aurait presque risqué le sourire satisfait si la resting bitch face n'avait pas existé. En face, le sourire goguenard paraissait bien palot, à croire que ça n'avait même plus la force de cracher à la gueule correctement. Siham en serait presque déçue, mais inquiète ? Plutôt mourir. Ou alors, juste pour l'état de ses dents après leurs rencontres habituelles (celles qui dérapaient pugilats) mais en aucun cas pour Alvarez et encore moins actuellement vu qu'Alvarez n'arriverait certainement pas à écraser une fourmi (parce qu'il faudrait s'appuyer sur son pied). "C'est que j'aurai préféré m'épargner la vision" cracha Siham qui - si elle voulait voir des gens à moitié morts couverts de bandage - allait plutôt à la section égyptologie du British Museum. Regard avec un soupçon de pitié, pour faire rager l'autre qui osa ramener Shacklebolt sur le tapis. "Des dates ?" Remarque, Alvarez ne devait pas savoir ce que c'était. "Pourquoi, tu aimerais bien ?" Ton qui se fit doucereux avant de se coincer une nouvelle cigarette entre les lèvres. Les yeux suivirent les volutes de fumée un instant avant de se fixer de nouveau dans ceux de l'écloppée qui continuait à la jouer roquet. Putain, fuck Kingsley de la lui avoir collé dans les pattes indéfiniment. Parce que l'album Elena & Siham à la ferme, elle s'en serait bien passée. "Elles seront sans aucun doute de meilleure compagnie" répondu du tac-au-tac, avec l'agacement qui montait en flèche sous l'air à peu près impassible.

Regard railleur suivant l'avancée de l'autre vers le mur. "La prochaine fois, donne rendez-vous dans un café, tu pourras t'assoir comme ça" glissa-t-elle avant de tirer sur sa clope au ralenti, à deux doigts de souffler la fumée droit sur la fille à qui elle servit son plus beau sourire hypocrite.  "Oh navrée, c'était la dernière." Ton absolument pas navré, mensonge éhonté, par principe elle ne partageait pas les cigarettes de Felix avec ça. D'ailleurs, d'où il fumait le ça ? Ils n'avaient même pas l'air d'avoir de douches et de frusques correctes à l'Ordre, alors des cigarettes ? Le sourire s'agrandit au "t'es sérieuse ?", paquet restant bien tranquillement dans sa poche. Elle allait faire quoi Elena ? Venir les chercher en rampant ? Air de défi pendant que l'ennemie rouméguait, serait peut-être temps d'arrêter les piques d'enfants de quatre ans pour passer au sérieux.

Et elle allait s'y mettre Siham, aurait même pris le ton à peu près poli pour demander où ça en était mais en face, ça ne connaissait pas la diplomatie. L'agacement, le retour, puissance dix mille, notant que pour une fois elle n'aurait même pas besoin de forcer pour crier plus fort qu'Alvarez. "Je ne devais plus être très attentive." Sourire sans joie alors que ses doigts se crispaient autour de sa cigarette. "Parce que crois moi que je m'en serai bien passée. Et que j'aurai aimé savoir avant que vous, vous foutriez quelque chose à Gracefield avant d'avoir à tirer dans le tas pour donner le change !" gronda-t-elle. "Remarque qu'en fait, vous n'aviez même pas besoin que l'on vous affronte vu que vous avez fini par vous entretuer tous seuls comme des grands. Aussi divertissant que les battues, félicitations." Qu'ils étaient nazes tous quand même et surtout Alvarez. Alors maintenant, il n'y avait plus qu'à attendre que ça sorte de ses gonds en face en guettant le moment où elle sortirait sa baguette pour l'en priver en un claquement de doigts et prendre la revanche sur la dernière fois. Quoique bon, vu l'état d'Elena, ce serait presque de la triche...
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Elena Alvarez
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Elena Alvarez
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MessageSujet: Re: la kiffance (silena #2)   la kiffance (silena #2) EmptyMar 18 Mai - 17:38
la kiffance moyen moyen quand même
août 2007 - @siham al-massri
tw: langage cru, mention de
blessures, ptsd, deuil (colère,
culpabilité), narration plus ou
moins fiable, violence, ça insulte
les papas morts

Elena encaisse, et encaisse, et ne bronche pas – et encaisse même beaucoup pour quelqu’un comme elle, qui a habituellement tendance à rendre les coups avant même qu’on n’ait commencé à lui en donner. Elle a un petit ricanement-grognement à la mention des dates auxquels elle rêverait apparemment d’aller avec Al-Massri (urgh), pareil pour les vaches qui feraient une meilleure compagnie qu’elle, laisse même glisser la remarque sur son besoin manifeste de s’asseoir. Elle ne commence à grincer des dents que quand l’autre ment éhontément sur le nombre de clopes qu’il lui reste ; et c’est seulement parce que le manque de nicotine vient lui chatouiller le palet, elle avait oublié à quel point c’était désagréable, p’tain. Preuve qu’elle encaisse vraiment beaucoup, Elena ne lui saute pas dessus, ne dégaine pas sa baguette, et ravale même son sarcasme sur l’interdit gouvernemental de fumer – à la place elle croise juste un peu plus les bras, serre juste un peu plus la mâchoire, évite consciencieusement de s’attarder sur l’air un peu trop fier d’Al-Massri (celui qui lui donne immanquablement l’envie de lui refaire le portrait, là).

Puis d’un coup, Elena se sent un peu en colère. Ou sent qu’elle a besoin de se sentir en colère. Ou qu’elle devrait se sentir en colère. Bref : elle fout les pieds dans les plats. Qu’est-ce que tu foutais à Gracefield. Je t’avais bien dit. Et elle a beau toujours avoir tous les muscles du visage contractés, histoire surtout de fuir le petit nuage de fumée qui les sépare, bah ça lui fait quand même un peu plaisir de voir la mine de merdeuse de l’autre s’effondrer – comme ça devrait. "Je ne devais plus être très attentive." Elena incline un peu la tête dans un sourire vaguement plus large, cette fois ; une rouste infligée à Siham n’est jamais un mauvais souvenir, surtout quand elle est aussi écrasante, humiliante, incontestable. « C’est toi qui suppliais pour te faire cogner, j’te rappelle. » Et son sourire s’élargit presque, encore un peu -- c’est qu’elle en aurait presque des courbatures.

"Parce que crois moi que je m'en serai bien passée. Et que j'aurai aimé savoir avant que vous, vous foutriez quelque chose à Gracefield avant d'avoir à tirer dans le tas pour donner le change !" Heureusement le sel de Siham le fait disparaître rapidement ; elle voudrait ricaner encore, se moquer encore, mais rien que le mot Gracefield lui tord l’estomac, et elle ne sait même pas pourquoi elle a amené le sujet, ou si, elle sait très bien, mais -- Elena ferme les yeux, une fraction de secondes seulement, c’est juste assez (non) pour se reprendre sans que l’autre n’intercepte ce petit flanchement. Elle lève une main vers sa tête, toujours l’air de rien, comme pour ébouriffer davantage ses mèches désordonnées – mais c’est surtout à cause du mal de crâne fulgurant, les Médicomages l’ont prévenu que ça pourrait arriver et que si c’était le cas il faudrait leur dire, mais qu’ils aillent se faire voir eux aussi. Elle, elle sait très bien pourquoi elle a mal à la tête : parce que c’est Gracefield et qu’avec ça viennent pleins (trop) d’images, des trucs qu’elle préfère éviter habituellement et qu’elle a du mal à trier – c’est à deux doigts de surchauffer là-dedans, elle essaye tant bien que mal de s’arrêter sur l’image de Siham dans sa robe pas du tout adaptée, en train de viser des gamins de l’Ordre, viser Dennis, c’était au rez-de-chaussée juste avant Caliban et juste avant de réaliser qu’elle avait l’interrupteur et juste avant de…
Elena prend une grande goulée d’air qu’elle ne peut pas trop masquer, cette fois. « Ma pauvre Sissi, devoir tirer sur des gamins, ça a dû être un tel crève-cœur… » Elle se veut moqueuse et hargneuse mais a surtout la voix blanche et presque tremblante ; alors elle baisse encore un peu la tête, se planque encore un peu derrière ses cheveux, resserre encore un peu les bras comme pour s’auto-étreindre. Il faudrait qu’elle se secoue, qu’elle puisse se mettre une petite tape à l’arrière du crâne, juste de quoi --

Sissi le sait mieux qu’elle. "Remarque qu'en fait, vous n'aviez même pas besoin que l'on vous affronte vu que vous avez fini par vous entretuer tous seuls comme des grands. Aussi divertissant que les battues, félicitations." Et elle ne la bouscule pas gentiment à l’épaule, elle fout ses putains de doigts dans la prise. Elena relève aussitôt la tête ; il y a un moment de flottement, où elle est là avec le souffle coupé et la bouche entrouverte et sa jambe qui ne lui fait même plus mal, puis elle se sent foncer sur Siham sans vraiment avoir conscience de le faire. C’est comme si elle se réveillait alors que ses deux mains sont déjà venues pousser l’autre contre le mur avec fureur, que sa baguette est déjà fichée dans la gorge d’Al-Massri – elle discerne vaguement ses mains encore couvertes d’égratignures, se voit plus ou moins trembler, ressent plus de colère qu’elle ne peut logiquement en contenir. « MAIS C’EST QUOI TON PUTAIN DE PROBLEME A LA FIN ?! »

Elle ne peut pas savoir.
Et même si elle peut (comment ?! Par Jo ?! Comment il saurait une chose pareille ?! Par Shacklebolt ?? Par qui ?!) -- même si elle peut, elle n’a pas le droit de dire ça, elle n’a pas le droit de --
Elle ne peut pas savoir que c’est elle qui devait faire exploser le Manoir, elle qui a fabriqué la bombe, elle qui a tout fait foirer parce qu’elle a la discipline d’une gamine de deux ans et demi, elle qui a fait tuer Lee, elle qui --
Elle ne peut pas savoir.

Elena expire, fort, détourne ses yeux qu’elle a l’horreur de sentir humides, relâche Siham sans la moindre délicatesse, s’éloigne en claudiquant et en lui tournant ostensiblement le dos.
Si Siham ne sait pas – même venant d’elle, la réaction lui paraîtra exagérée. Elena renifle un peu, se cherche une excuse en fixant le sol terreux. (Elle ne l’a dit à personne, p’tain, même pas à Javi, surtout pas à McGo ou à Sofia, ils pensent tous qu’un truc a foiré dans la panique comme ça peut arriver avec une putain de bombe magique, c’est quand même pas pour le dire à bloody Siham). « Greyback est un putain de chien de la casse qui n’avait rien à foutre là, de toute manière. » Remettre ça sur le dos de Greyback, très bien – Greyback qui a à moitié bouffé son frère, Greyback qui a mordu Caliban, Greyback qui a mordu Caliban parce qu’elle l’a regardé un peu trop longtemps-- Greyback qui était là à cause de Shacklebolt, foutu Shacklebolt qui s’est foutu d’elle pendant des années, mais qui est revenu la chercher, et qui a failli y rester, et qui --
Et Lee qui est mort.    

Elena a rangé sa baguette, et elle a l’impression qu’elle va chialer, et elle sait ce qu’elle est venue chercher (pas des informations, pas un checkup de l’état de Siham, et puis quoi encore) – alors elle se secoue, se retourne pour faire face à son putain d’agent-double et la pointer du doigt. « Tu sais ce que c’est ton putain de problème, en fait ? » Elle fait quelques pas dans sa direction. C’est pas comme ça qu’on traite ses agents-doubles – elle s’en fout. « T’es qu’une putain de bourge qui s’invente des problèmes, tu fais la connasse pour que les gens t’aiment pas et que t’aies de quoi chouiner – c’est parce que papa Farouk était méchant, c’est ça ? » Encore quelques-uns, la détestation calme presque sa boiterie. « Tu penses qu’il se retourne dans sa jolie petite tombe de bourge quand il te voit ? Parce que moi j’pense pas Sissi, je pense que tu nous balances deux-trois petites informations sur tes baguettes pourries pour te sentir exister tout en gardant ton sale petit cul bien à l’abri, j’pense que tu crois jouer au héro mais que ton petit tatouage là il va t’allait à ravir, juste comme papa, parce que t’es la même sombre merde que lui et que t’essayes justes de te voiler la face, mais au fond on le sait toutes les deux non ? Pinche cabrona. » Et Elena n’est plus qu’à quelques centimètres maintenant, et elle crache, elle crache, elle crache, et elle attend le premier coup, vas-y Sissi montre-moi, tu grognes bien mais est-ce que tu sais casser des dents aussi ?
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Siham Al-Massri
ORDER OF THE PHOENIX
Siham Al-Massri
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Occupation : joue les héroïnes (non) dans la VB, poursuit le projet d'Industrialisation de Baguettes Déficientes de feu le père (= fait acte de présence aux réunions), funambule professionnelle
Allégeance : officiellement très pro-Voldemort, marquée depuis septembre 2007 et déjà super efficace (trop ?), officieusement membre de l'Ordre du Phénix, agent double qui tient le coup (à peu près ?)
Particularité : magie sans baguette, confirmée en occlumancie complexe
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MessageSujet: Re: la kiffance (silena #2)   la kiffance (silena #2) EmptyMar 1 Juin - 3:34
la kiffance
@Elena Alvarez | août 2007
cw. violence, deuil, langage cru

Ok, ça avait quand même nettement moins de répondant que d'habitude, c'était sans doute ça de se la jouer kamikaze ratée dans le remake de Battle Royale. Bien sûr, Siham ne le dit pas à haute voix, Siham n'était pas censée avoir de la culture moldue, et dans aucun monde Siham n'avait été au cinéma. Non, elle allait aux battues pour bien se faire voir auprès du beau monde (et parce qu'il y avait Felix, certes) et que jouer les filles de l'air à un évènement comme celui-là aurait juste fait très louche. Avec du recul, elle aurait préféré faire louche, ça lui aurait éviter le champ de bataille en talons qui avaient coûté beaucoup trop cher pour subir ça. Et deux-trois problèmes de conscience mais elle n'était plus vraiment à ça près et les remords disparaitraient avec la bataille suivante (remplacés par d'autres en somme).

Regard noir à la provocation, un petit peu envie de lui demander si Elena ne comptait pas la supplier de l'achever parce que là, elle était sacrément bien partie dans cette voie-là. Se souvenir qu'initialement elles n'étaient pas là pour se taper dessus et que Shacklebolt avait dit d'être gentille (ou un truc comme ça, Siham n'avait pas trop écouté cette partie là). Vague envie de faire ravaler son sourire à l'autre puis deux secondes plus tard, elle était énervée et Alvarez ne faisait absolument rien pour désamorcer la situation (très étonnant). Déjà, au Sissi, elle sut qu'elle n'allait pas apprécier. Elle ne broncha cependant pas, dos bien droit, regard très très froid. Les gamins, ils n'avaient qu'à pas être là. Puis elle n'en avait tué aucun. Normalement. Normalement. Putain, il faudrait peut-être qu'elle vérifie maintenant qu'elle y pensait... Ou pas. Le déni, c'était bien. Renchérir, c'était encore mieux. Dire que ceux qui avaient déconné, c'était eux avec leur petit spectacle final avec les gens qui tombaient du plafond et la chasse aux loups-garous. Et elle arrondit bien les yeux face à la bombe qu'elle avait déclenchée.

Wow, c'était que l'éclopée faisait le coup du regain du cygne et Siham ne prenait même pas la peine d'avoir l'air effrayée (erreur tactique, penser à méditer sur la peau de l'ours agonisant ou autre expression animalière), juste surprise de se retrouver dos au mur et à deux doigts de la trachéotomie via baguette magique. Splendide. Quoique vu les tremblements, ça n'allait pas du tout aller loin. "Mon problème va certainement être mon audition" dit-elle, très spirituelle face aux gueulements. Le ton était presque calme, petite tentative pour ralentir l'escalade, parce que la réaction d'Alvarez était quand même démesurée pour la pique. Ou alors elle avait raté quelque chose et ce quelque chose était sans doute la raison des larmes dans les yeux d'Elena qui finit par s'éloigner. Un partout

Elle ne fouina pas d'avantage, se contentant de frotter machinalement son cou, de lancer un regard à sa cigarette qui avait roulé par terre pendant l'opération (rip) avant de reporter son attention sur le zombi qui reprenait la parole. Haussement d'épaules. "Vous n'en étiez pas à un pouilleux près pourtant." Il fallait vraiment qu'elle arrête avec le vous alors qu'elle était dans le même clan, juste que face à Elena, elle ne voulait surtout pas mettre en avant les points communs. Même maintenant que l'autre était passée référente et donc savait pour la couverture, ça ne passait pas. Alvarez était l'adversité, point. Alors elle était presque contente de la voir ranger sa baguette et tant pis si elle se faisait pointer du doigt, l'insulte était négligeable. Froncement de sourcils tout de même, c'était qu'il y avait pas mal d'insistance sur son putain de problème et Siham ne voyait pas trop duquel Elena voulait parler. Air incertain qui vira au pas content du tout quand le père fut invoqué par la boiteuse qui réduisait les distances de sécurité. "Tais-toi" souffla Siham, voix blanche de celle qui n'avait pas prévu du tout qu'on irait déterrer les morts. Et bien sûr, l'autre continua, évoqua la tombe - la cérémonie préparée au dernier moment, contemplée de loin, très loin, comme dans un rêve -, les baguettes, la marque et la brune était restée un peu bloquée au début, rattrapant à la fin sur les ressemblances familiales.  Méchant qu'elle avait dit. Méchant. Siham ricana - peut-être bien que oui, son père aurait ricané pareil, avec à peu près les mêmes yeux mais encore plus de mépris - et Siham vit rouge.

Dans le top trois des choses qu'elle avait du mal à gérer trônait la colère alors ce fut limite qu'elle ne remarqua pas son poing partir droit vers la mâchoire d'Elena. Et ça lui sembla dérisoire également, la tête de momie mal ressuscitée qu'avait l'autre et qu'il aurait été plus raisonnable de laisser couler. Ou de répliquer autre chose que par les poings serrés. Chacune son tour mais elle avait peut-être moins de circonstances atténuantes. Pas qu'elle en avait quelque chose à faire, elle venait après tout d'enchaîner avec une béquille sur une handicapée pour la mettre irrémédiablement à terre avant de suivre le mouvement pour l'immobiliser et vas-y que le poing s'était relevé pour viser la gueule de l'autre, s'abattit une fois sans une once d'hésitation - positions inversées dans ta gueule Alvarez - alors qu'un sort quelconque lui démangeait les lèvres. Même pas besoin de baguette. Même pas besoin de magie limite. "Ne parle plus jamais de mon père" sifflé, voix tremblante, regard haineux un rien embué par la rage. "Tu ne nous connais pas, putain !" ajouta-t-elle. Les Al-Massri, meilleure famille. Elle en remit un. Avant de constater que dans le fond, il n'y avait qu'à appuyer sur les blessures pour achever l'adversaire, même pas besoin de se fatiguer, même pas un si bon défouloir que ça. Juste elle qui s'excitait sur une meuf à moitié crevée. Merde.

Elle se releva dans un sursaut de conscience, regard à ses mains rougies pas par son sang, vague de dégoût, n'osant même pas risquer un coup d'œil vers l'autre. "Putain !" Quota d'injures annuel officiellement dépassé, elle shoota dans le premier truc qui lui tomba sous le pied, étouffant un nouveau juron pour la route. Clope glissée de nouveau entre ses lèvres, allumée au briquet cette fois-ci. Vu son état, Siham ne tenta pas la magie sans baguette pour jouer les allumettes, c'était un coup à y laisser les sourcils. La première taffe ne lui procura absolument pas la sensation d'apaisement attendue et elle se résigna à regarder vers Elena, réfrénant le ricanement nerveux et la question débile : vivante ? Normalement oui, hein. Eventuellement des neurones en moins comme les boxeurs mais y en avait-il initialement ? Rien n'était moins sûr, voilà, rien à se reprocher. "En fait, celle qui aime se faire cogner c'est toi" qu'elle marmonna parce qu'elle ne savait pas trop quoi faire d'autres que marmonner. Elle n'allait quand même pas s'excuser, fallait pas déconner.

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Elena Alvarez
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Elena Alvarez
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Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
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MessageSujet: Re: la kiffance (silena #2)   la kiffance (silena #2) EmptyDim 6 Juin - 0:46
la kiffance moyen moyen quand même
août 2007 - @siham al-massri
tw: langage cru ; violence ; sang ;
+/- psychophobie / comportement
autodestructeur ; ça insulte à la
la pelle sorry les bros la kiffance (silena #2) 633955990

Le premier coup part, et l’air gouailleur tremble un peu – mais quand même, il fait de la résistance (un peu). Elena titube en arrière, se fait cueillir par un genou vengeur ; le sien ne tient pas le coup, et ses traits commencent à s’affaisser plus sérieusement, et sa tête fait un drôle de bruit en venant heurter le sol. Bam, bam, cris horrifiés des Médicomages et du public, elle voit ses premières étoiles, n’a pas le temps de réagir, ou peut-être que c’est ce qu’elle se dit. Pas le temps de porter les mains à son visage, mais ce n’est pas dans ses habitudes de toute manière : Elena rend les coups, elle ne les pare pas, jamais, c’est bien ce qu’on n’arrête pas de lui reprocher, imbécile de tête brûlée, elle ne pourra pas faire ça toute sa vie.

Sauf qu’Elena sent Siham fondre sur elle, elle sent les premiers impacts et les premiers craquements – en tous cas un, puis deux, puis plus rien. La douleur est partout, puis nulle part ; pareil pour le sang. Elle ne voit plus rien, ne respire pas bien, mais ne lève toujours pas les mains. Et Al-Massri siffle, mais ça siffle surtout dans son oreille, putain de bourdonnement qui la hante depuis Gracefield et ne connait plus de putain de fin.
C’est même pas ça qui l’arrête. Elle a un semblant de réflexe, tourne un peu la tête pour protéger le côté le plus endommagé, celui que même du fond de sa torpeur elle sait qu’il ne faut pas cogner. Joue qui heurte le dur en guise de réponse – encore du sang. Et Elena ne bouge pas, ne se débat pas (troisième coup), anormalement amorphe, singulièrement passive, puis surtout très évanouie.

Elena est une teigne. There’s nothing like a punch in the face to remind you you don’t want to die – elle y croit fermement. Elle ne croit pas trop à l’autodestruction, par contre ; aux gens qui se laissent faire parce qu’ils pensent le mériter. Elle trouve que c’est bullshit, un truc de lâcheurs et de faibles. Pas son genre.
Et puis elle reprend un peu ses esprits, rouvre les yeux dans un semblant de panique, réalise que Siham l’a lâchée et continue à beugler. Pas son genre, mais elle n’a pas tenté la moindre parade. Pas son genre, mais elle a encaissé, alors qu’elle sait qu’une hémorragie vaguement mal placée pourrait l’achever. Pas son genre, mais elle ne peut que cracher douloureusement le sang qui s’est accumulé dans sa gorge, rouler sur le côté et se redresser lentement, péniblement, contre le mur le plus proche. Impression de déjà-vu – sauf que la dernière fois, elle s’est relevée, la rage au ventre, et elle est repartie, la tête haute.

Pas son genre.
« Déjà ?! » Siham shoote dans un truc non identifié et Elena ricane, douloureusement. « Genre, c’est tout ce que t’as ?! » Equilibre précaire, elle ne sait pas si ça ne fait pas mal, ou trop mal, ou si elle ne sent plus rien. L’autre se remet à fumer, elle s’en aperçoit sous son œil à moitié fermé ; ça la fait d’autant plus persifler (plus de cigarettes, uh ?!). Et Elena aimerait se relever, peut-être lui en coller une pour l’affront ou par amour de la bagarre, mais ses doigts ankylosés peinent déjà à la soutenir alors elle se contente de se redresser, un peu, maladroitement. « Sans déconner, » (Elle a le souffle court, trop court, ça la fait chier plus que les trois crochets du droit qu’elle vient d’encaisser), « faut vraiment que tu sois une déception dans tous les domaines hein ? » Sourire goguenard un peu tombé d’un côté, trop la gueule en biais pour faire mieux.

Siham marmonne et peine à la regarder ; ses épaules se tordent encore un peu dans un ricanement étouffé. Celle qui aime se faire cogner c’est toi. N’importe quoi. Elle a été surprise par le premier coup et a encore les réflexes trop affectés pour réagir comme elle l’aimerait ; elle est inconsciente, stupide à la rigueur, mais pas demeurée (pas comme Siham). N’importe quoi. Main qui vient tâtonner son visage – elle regarde le sang qui vient aussitôt la tâcher sans vraiment s’alarmer. Trop mal, donc. Elle crache un peu comme dans l’espoir de se décongestionner les poumons, se secoue pour vérifier que tout est bien en place (c’est pas le cas).

« C’est le petit Kingsley qui t’a fait peur ? » Crache, crache, crache, plus figurativement cette fois – parce qu’elle ne peut rien faire d’autre, parce qu’elle ne sait rien faire d’autre. Acculée, toute seule, elle pique, et peut-être que bien que c’est pour provoquer, mais alors juste parce que sa pseudo pitié, elle peut bien la ravaler l’autre, elle en a pas besoin et encore moins venant d’un cas pareil. Pourquoi est-ce qu’elle s’est arrêtée, cette cruche ? Elle pense qu’elle ne peut pas plus encaisser que ça ?! Faut vraiment lui rappeler comment ça a tourné la dernière fois ?! « T’es fatiguée ? Ça use de massacrer des Moldus avec ton mec qui fait des petits oiseaux trop mignons ? » Railleries qui virent immanquablement à la rancœur, et c’est plus seulement son souffle qui complique les choses mais maintenant sa fébrilité aussi ; Elena frémit un peu, met ça sur le coup de la douleur (qui, à force de ne rien faire d’autre, finit un peu par monter).
Alors elle pique. Elle essaye, elle griffe, elle se raccroche aux branches. Sourire ensanglanté pour faire comme si tout était sous contrôle – elle est pas bien sûre de l’effet.

Puis comme à chaque fois qu’elle veut piquer au vif, elle se met à dire des conneries. « Putain ma grande un de ces quatre il va vraiment falloir apprendre à cogner, ou tu vas-- tu vas finir comme ce gros con de Joseph, ma parole. » Des conneries qu’elle pense pas, puis des conneries qui lui font se rappeler qu’elle doit s’excuser auprès de Jo, qu’elle a encore merdé, puis peut-être bien que finalement c’est elle qui est pas foutue d’être autre chose qu’une déception dans tous les domaines, suffit de regarder Gracefield, suffit de penser à ce que Kingsley va lui dire en voyant sa gueule, suffit de– C’est peut-être pas le moment de débloquer. Regard qui vient se reposer sur Al-Massri, baguette dégainée au cas où elle ait pas compris le message – c’est qu’on sait jamais avec cette grognasse.
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Siham Al-Massri
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MessageSujet: Re: la kiffance (silena #2)   la kiffance (silena #2) EmptyJeu 17 Juin - 18:37
la kiffance
@Elena Alvarez | août 2007
cw. langage cru

Au sol, ça roucoulait encore alors que ça n'avait même pas fait semblant de répliquer et le passage en station assise sembla laborieux. Trop laborieux. Siham, elle se sentait un peu - beaucoup ? - mal maintenant que la rage était retombée. Sensation qui ne fit que grandir tandis qu'Elena continuait à la provoquer. Elle en avait déjà fait pas mal d'abord, Alvarez semblait avoir troqué son fond de teint habituel (du moins si elle en mettait) par du sang alors que même au départ, elle n'était pas en état de casser trois pattes à un canard. Tant pis si c'était décevant, c'était son truc d'être décevante de toute façon. Elle resta silencieuse, laissant l'autre faire son cirque, l'observant du coin de l'œil tâter son visage et elle espéra qu'Elena arrête. Parce que la baston ne lui disait plus rien dans ces conditions. Beaucoup trop inégale pour que ça soit un minimum plaisant. Même qu'en en face, ça alignait les arguments.

"Shacklebolt n'a rien à voir avec ça." Pas qu'il approuverait, peut-être même qu'il appliquerait réellement son petit plan pour les éléments perturbateurs s'il venait à apprendre l'histoire, mais sur le moment Siham n'y pensait absolument pas. Elle s'approcha un peu, peu assurée, pas sûre du tout de la conduite à tenir alors que les piques repartaient. Ricanements sans joie en réponse, Alvarez savait vraiment pour la chasse aux moldus ou c'était du bluff ? Et jusqu'où pouvait-on se salir les mains pour le bien de sa couverture ? Pour rendre Felix fier aussi, un peu, parce que ça semblait bien être le seul humain qu'elle ne décevait officiellement pas sur toute la ligne. Papa Farouk était méchant après tout, hein. Mauvais timing dans les provocations pour Alvarez qui aurait du garder la famille pour le bouquet final. Maintenant, ça lui passait au-dessus, ça sonnait creux par-dessus le marché. "Je ne fais pas dans le suicide assisté..." Elle répondit à la risette rougie par l'habituel sourire condescendant. Si elle ne savait pas trop comment se dépatouiller de la situation, au moins pouvait-elle donnait le change en attendant que le zombie se lasse.

Mais Elena ne se lassait pas en bonne teigne et Siham se dit que finalement, un dernier coup pour assommer l'autre était une option envisageable. "Laisse Joseph en-dehors de tout ça" proféré sans même une once de menace dans la voix (presque un conseil en fait, de toute façon, on touchait à Jo, on trouvait Jo - bonus Siham si elle était dans le coin - et on prenait cher). Et on pouvait le penser aussi con qu'on le voulait que Siham s'en foutait. C'était son bro, elle avait une confiance absolue en lui, se prendrait une balle à sa place mais ne sortirait pas de ses gonds pour de simples insultes (parce qu'elle avait une petite tendance aux représailles démesurées et Joseph n'aimait pas trop-trop ça). Comme elle n'aimait pas trop-trop que Joseph côtoie Elena mais là, les ponts semblaient être coupés. Insulte réjouissante en fin de compte. Mais qui n'avançait rien, Elena tournait en rond, allait certainement finir par évoquer toutes les personnes qu'elle connaissait et plus juste pour tenter de la faire réagir.

Soupir, regard dubitatif à la baguette levée vers elle. Siham ne fit même pas mine de lancer un sort pour la désarmer, préférant s'avance encore, une main fouillant dans ses poches avant que les doigts ne se referment sur ce qu'elle cherchait. Paquet de cigarettes aussitôt extirpé aussitôt envoyé sur la fille. Geste de paix peu assuré. Elle n'était pas bonne pour ce genre de chose, elle tentait quand même, ne s'arrêta même pas là. Et elle tendit la main vers Elena.

Sans doute dans le top dix des moments les plus gênants de sa vie.

"Que s'est-il passé ?" Pour Elena et peut-être plus pour les autres, parce que Siham était dans le flou total, juste certaine qu'Alvarez avait du merder quelque part pour s'en vouloir au point de chercher à se faire défoncer déjà à moitié morte. De ça, elle s'en foutait un peu dans le fond mais se garda de le dire, préférant plutôt prendre l'air vaguement sympa, regard ne signifiant que on est dans le même camp. Merlin, elle préférait peut-être aller buter des moldus finalement...

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Elena Alvarez
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Elena Alvarez
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MessageSujet: Re: la kiffance (silena #2)   la kiffance (silena #2) EmptyLun 19 Juil - 12:56
la kiffance moyen moyen quand même
août 2007 - @siham al-massri
tw: langage cru, sang, deuil, lowkey
smoking ideation

Elena pique et Siham pince ; elle ricane, et l’autre se gausse. Pour autant, les provocations ne gagnent pas en intensité : les coups sont tout juste parés, désamorcés comme si de rien n’était, la baguette levée ignorée. Elena grince, gronde un peu même, prête à encaisser encore et à mordre plus, mais c’est comme renvoyer une balle moldue contre un mur et c’est méga chiant. Elle pourrait hurler VAS Y VIENS ESPECE DE GROSSE LACHE QU’EST-CE QU’IL EN DIRAIT PAPA—elle pourrait faire pleins de choses, mais sûrement pas recevoir le paquet de clopes précédemment convoité. Mine ahurie, masque défiant qui s’effondre sans qu’elle puisse y faire quoi que ce soit ; pendant quelques secondes, Elena a l’air d’une gamine totalement dépassée (et ensanglantée).

Puis elle n’a pas le temps de s’en remettre, ou même d’entrouvrir le précieux sésame, que c’est déjà le deuxième moment de flottement (qui ressemble plus à un parpaing dans les dents qu’à un ange qui passe) : doigts tendus dans sa direction. What the fuck what the fuck what the fuck. Comme paralysée, animal acculé et dubitatif, elle n’ose pas relever une main vers son crâne pour s’assurer qu’un coup vraiment trop mal placé puisse expliquer la situation… l’hallucination… Sa main gauche se crispe tout juste sur l’emballage. What the fuck. What the fuck mais elle peut pas rester comme ça, elle doit faire quelque chose.
Après ce qui semble être une infinité de temps, elle commence donc par abaisser la main tenant sa baguette. Et puis elle ricane. Gloussement nerveux, grinçant, mal à l’aise, qui la laisse les dents serrées quand le souffle lui revient enfin et qu’elle peut se remettre à (un peu) persifler. « Ah nan pas toi Al-Massri. Ta pseudo pitié tu peux te le carrer bien profond— » J’peux très bien me débrouiller toute seule, elle pourrait, voudrait ajouter. Mieux, elle voudrait prouver que c’est vrai – sauf qu’elle n’arrive qu’à gesticuler maladroitement, peut-être gagner quelques centimètres, mais définitivement pas pousser suffisamment sur ses poignets ou sa jambe pour se relever. Comble de l’humiliation, Elena sent des larmes de frustration lui monter dangereusement aux yeux (elles se pointent beaucoup trop facilement ces derniers temps) ; elle fixe donc obstinément devant elle, prétend presque que Siham n’est pas là, mais finit quand même par attraper sa main avec une mâchoire si écrasée qu’elle pourrait presque s’autodétruire.

Le contact est nouveau, et elle relève quand même un peu les yeux au moment de se retrouver sur pied – aussi parce que sa jambe ne tient pas exactement comme elle le voudrait, évidemment, et qu’elle se retrouve à tituber un peu trop près de l’autre…….. agent-double. « Merci » décoché à mi-voix, dans un nouveau regard fuyant et un petit bond en arrière pour s’éloigner le plus rapidement possible. Elena range sa baguette, n’est pas très à l’aise avec le geste (elle préfère quand même toujours être armée avec Al-Massri dans le secteur on va pas se le cacher), farfouille toujours aussi maladroitement le paquet pour en tirer une cigarette, ignore délibérément la question posée. Au moment de la passer entre ses lèvres, nouvelle vague de malaise : Elena se rend compte qu’elle ne fait toujours pas suffisamment confiance à sa putain de baguette pour invoquer des flammes si près de son précieux visage (ou de ce qu’il en reste). La honte est cuisante, la rend malade, et l’empêche d’articuler décemment un « t’as du feu ? » pas du tout voulu.
La boule dans son ventre est telle qu’elle pourrait presque l’entendre protester, voire se retourner ; et elle s’éloigne sitôt la clope allumée dans un mouvement si brusque qu’elle pourrait sembler montée sur ressort (mais quand même, elle a un dernier regard sondeur, peut-être un peu trop longtemps, parce qu’elle doit être en train d’halluciner tout ça hein ?!)

Dos qui retrouve le mur avec soulagement, la jambe blessée légèrement surélevée pour ne pas supporter de poids. Elena tire sa première taffe, s’entend (plus qu’elle ne se sent) tousser, grimace un peu même si Merlin, ça fait du bien en vrai. Elle ferme vaguement les yeux (juste quelques microsecondes), laisse un peu aller sa tête en arrière. Il y a une vague sensation de confort et de familiarité derrière chaque petit nuage aspiré – ça lui rappelle l’adolescence, l’époque où leurs plus gros problèmes étaient McGo et les ASPIC, l’époque où ils étaient encore tous là et qu’ils n’avaient aucune idée de ce qui les attendait, l’époque où… Yeux refermés comme dans un excès de confiance, mais en vérité surtout dans un excès de vulnérabilité qui ne lui plaît pas du tout.

« T’étais là, tu sais ce qui s’est passé non ? » Le ton est encore un peu trop agressif, sur la défensive, à deux doigts de retrousser les lèvres pour toujours montrer les canines. Elena garde trop de fumée et se remet à tousser douloureusement. Elle contemple un peu la clope coupable pour détourner le regard, cherche ses mots, cherche comment être moins, tout le temps p’tain.
Qu’est-ce qui s’est passé. Damn, elle n’en sait foutrement rien. « La bombe a super bien marché (ongles qui viennent se ficher dans la paume vide), tes… (grande respiration à peine masquée pour s’empêcher de dire tes petits copains) … Les Mangemorts ont eu la chiée de leur vie et maintenant ils essayent de tout planquer, c’est ça nan ? » Elle relève un peu les yeux en direction de l’autre, le cœur qui cogne à mille à l’heure contre les côtes et toujours cette nausée qui revient dès qu’elle parle de Gracefield. Elle sait ce qu’il faut faire : rester factuel. Demander l’approbation d’Al-Massri, parce qu’ils ne savent pas trop ce qui se passe de l’autre côté en fin de compte. Ne pas mentionner Tu-Sais-Qui, parce qu’elle ne sait pas ce qu’il lui est arrivé, elle n’a pas suffisamment de galons à l’Ordre pour avoir confirmation, puis elle n’ose plus trop rien espérer, puis elle s’en est un peu foutue ces derniers temps aussi à vrai dire, y avait plus urgent et plus grave aussi.

Y a un autre truc qui voudrait sortir, elle le sent bien. Les doigts sont venus nerveusement écraser la clope et défigurer le support papier. Elle pense d’abord qu’elle va dire quelque chose du style j’suis désolée j’aurai voulu mieux te prévenir j’savais rien jusqu’à deux jours avant, avec moins de sentiments évidemment, parce que faut pas déconner non plus-- « Lee est mort. » Ça sort d’un coup mais elle n’a pas le temps de prendre un air étonné. Ça lui coupe un peu le sifflet, quand même, parce qu’elle n’arrive pas à ajouter J’ai merdé et Lee est mort, même si c’est ce qui résonne en boucle dans sa tête.
Lee est mort. Jusqu’à présent, elle n’a pas eu à le dire. Elle n’a pas eu à l’annoncer à qui que ce soit ; même quand elle l’a fait, les gens avaient généralement déjà été mis au courant, histoire de comprendre – même quand elle a voulu le faire, les mots sont souvent restés coincés contre sa gorge.
Elle avait prévu de l’annoncer à Jo dans les prochains jours, parce qu’il connaissait Lee et qu’il mérite bien ça (parce qu’elle doit s’excuser aussi), mais c’est étrange de le dire vraiment. Elle contemple un peu ses mots (Lee est mort), se demande si ça la soulage ou ne fait que l’écraser davantage de le dire. Lee est mort. Est-ce que ça le rend plus réel, de le dire, ou au contraire plus abstrait ? Lee est mort, ça fait au moins une semaine, peut-être même deux ou trois, mais elle s’étonne encore de ne pas recevoir de ses SMS ou de ne plus le croiser à St-James.

Elena finit brutalement sa clope, elle aurait voulu aller se planquer derrière mais elle tire trop d’un coup, finit par l’écraser sous son talon moins endommagé. (Elle a mal partout, d’ailleurs, elle réalise subitement, puis le goût du sang dans la bouche, puis--) « J’sais même pas pourquoi je te dis ça, j’imagine que tu t’en fous ou que t’es contente même, puis c’est la guerre et les gens meurent hein— » Elle voudrait se secouer, reprendre du poil de la bête, arrêter de donner l’impression qu’elle pourrait s’effondrer tomber en lambeaux exploser à la moindre occasion, arrêter d’attirer le même genre de regards sur elle qui la rendent au moins aussi malade que le reste, mais…. « --mais…… Voilà. » Il est mort quoi. Il est mort. Et y a rien à dire à part ça, même à l’ultimate Gryffindor bitch à qui ils ont tant tiré les cheveux, même à Siham.
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Siham Al-Massri
ORDER OF THE PHOENIX
Siham Al-Massri
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Âge : 29 ans (16 juin 1978)
Occupation : joue les héroïnes (non) dans la VB, poursuit le projet d'Industrialisation de Baguettes Déficientes de feu le père (= fait acte de présence aux réunions), funambule professionnelle
Allégeance : officiellement très pro-Voldemort, marquée depuis septembre 2007 et déjà super efficace (trop ?), officieusement membre de l'Ordre du Phénix, agent double qui tient le coup (à peu près ?)
Particularité : magie sans baguette, confirmée en occlumancie complexe
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MessageSujet: Re: la kiffance (silena #2)   la kiffance (silena #2) EmptyJeu 22 Juil - 17:33
la kiffance
@Elena Alvarez | août 2007
cw. langage cru

Il lui sembla rester une éternité comme ça, main - couverte du sang d'Elena - tendue vers Elena, avec l'envie grandissante de transformer son geste en doigt d'honneur avant de lui déclarer qu'elle pouvait bien aller se faire foutre (plus poliment, certes, parce qu'elle était bien élevée) et que si l'Ordre voulait toujours des renseignements, il n'aurait qu'à envoyer tout le monde qui ne soit pas je-suis-à-moitié-morte-mais-je-pigne Alvarez. Au moins, dans un accès de lucidité, ça avait rangé sa baguette en face. Cool. Il n'y aurait donc pas plus de dégâts aujourd'hui (et la gueule d'Alvarez était déjà esquintée avant). Pas de dégâts supplémentaires si on exceptait la crédibilité d'Alvarez. Siham regarda ailleurs - presque une question de pudeur - alors que ça se tortillait au sol en rouspétant, ratant les tentatives pour se relever sans aide, referma cependant ses doigts quand la main fut prise et releva la fille dans la foulée.

Pas une remarque, pas un frémissement, rien qui ne puisse démontrer une quelconque once de pitié ou de compassion. Pas qu'elle s'en foutait totalement - Elena était vraiment vraiment pitoyable - juste que ça n'arrangerait rien de piquer l'autre dans sa fierté. Ce fut à peine si elle s'essuya machinalement la main une fois qu'Alvarez l'eut prise pour se relever avant de la relâcher pour fuir plus loin. Cigarette allumée d'un geste, elle en récupéra une à son tour, se dit vaguement qu'elle fumait sans doute trop et qu'il faudrait re-taxer Felix. Regard rendu à l'autre, yeux méfiants. Parce qu'on ne savait jamais quand allait reprendre la bagarre - soit le cours normal des choses - et qu'au fond, elle espérait presque que le moment arrive vite parce que là c'était juste trop bizarre. Elle se répéta une ou deux fois que c'était pour le bien de l'humanité (ou peut-être pas l'humanité mais il fallait bien exagérer pour rendre la situation du "je tends la main à ma pire ennemie ou presque" soutenable) et continua à se la jouer totalement imperturbable. Faire style que les paroles agressives ou proche des larmes ne la faisaient pas réagir avait quelque chose de rassurant et en continuant comme ça, elle ne devrait pas de nouveau sortir de ses gonds.

Les mangemorts, la bombe - elle hocha simplement la tête pour confirmer que c'était le bordel - et tout à coup les confidences. Lee est mort. Ce connard de Lee Jordan était mort. Aucune réaction de Siham. Parce que de un, elle ne s'y attendait pas, de deux elle n'aimait vraiment pas le mec mais delà à sourire de satisfaction, il y avait un monde. Lee était mort, pauvre Lee qui s'était fait un malin plaisir de transformer sa vie poudlaresque en véritable enfer quand l'envie lui en prenait. Ohlala, qu'est-ce qu'elle allait le regretter. Comble d'ironie, Elena s'auto-citait avec son c'est la guerre, les gens meurent et ce fut difficile de ne pas lui décocher un regard goguenard empli de mépris.

"Je comprends." Cela lui arracha la bouche. De répondre ça au lieu de l'enfoncer d'avantage, de rebondir avec une pique ou même de l'ignorer royalement. Pas qu'elle ne comprenait pas mais c'était déjà dur de l'admettre alors de le dire à Alvarez ? Ca tenait de l'aveu de faiblesse. Au moins, Kingsley serait content et si il était content, Siham ne serait pas sur la sellette. Pour le plus grand bien donc. Et pas un mot sur ce qu'elle pensait de Lee, que dalle, motus et bouche cousue alors qu'elle aurait pu déserter des heures d'à quel point il était con et d'à quel point c'était le karma pour Alvarez qui s'était bien foutue de sa gueule quand Siham "Il y a un bar à trois cents mètres, allons boire quelque chose" qu'elle marmonna, sans même sous-entendre d'une façon ou d'une autre que c'était pas mal qu'Elena s'assoit puis boive une bière parce que l'alcool était dans le top trois des trucs qui faisaient aller mieux (dixit Siham et absolument pas les guérisseurs). "Pour parler de la situation, bien entendu" précisa-t-elle, un peu trop rapidement, parce que dans aucun monde elle ne voudrait que cela sonne comme une invitation à boire un verre et encore moins pour consoler l'autre conne sur la mort de son connard de pote. Juste parce que c'était dans son intérêt qu'Alvarez soit opérationnelle, voilà tout. Pas du tout parce qu'elle éprouvait vaguement de la compassion avec une pointe de honte pour avoir tabassée cinq minutes avant une femme en plein deuil.

Et la voilà toute gênée - joues ayant même un peu rougies pour l'occasion - à marcher vers le bar, se gardant de ralentir le pas parce qu'il ne fallait pas trop déconner non plus et s'allumant une autre cigarette parce qu'elle était nerveuse et que la nervosité faisait évaporer les clopes. Putain qu'elle voudrait être ailleurs. Putain que c'était malaisant. Hésitation quant à sa future commande - quelque part, elle aurait préféré garder l'image de la fille snob, ça participait au maintien de la distance avec Elena qui l'horripilait définitivement - avant de se dire que la bière passerait mieux que le perrier-citron ou même le verre de vin. Sujet n'ayant rien à voir immédiatement enchainé alors qu'elles s'approchaient de la terrasse quasi déserte. "Si je ne suis pas trop au fait des manœuvres des mangemorts pour cacher les preuves des battues et désinformer la population, je suis aux premières loges de la recherche des fuyards des battues." Pour ne pas dire qu'il y en avait une qui s'était faite buter sous ses yeux en un temps record juste avant de croiser cette conne de Perdita qui se baladait comme si de rien n'était. "Et cela ne rigole pas trop." Comme si ça avait un jour rigolé quand il était questions des hybrides. "Je ne sais pas comment l'Ordre gère les fugitifs mais il y en a plein qui se promènent un peu trop sereinement pour leur propre bien..." Et elle aimerait beaucoup à pas avoir à buter les quelques échappés des battues qu'elle aimait bien. Voilà, c'était intéressé, la situation redevenait normale, à peu près. Ou plus du tout maintenant qu'elle était tout à côté d'une table libre et qu'elle hésitait encore à si assoir, lançant un regard à moitié interrogateur à Alvarez avant de se râcler la gorge pour faire comme si de rien n'était.
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Elena Alvarez
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Elena Alvarez
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MessageSujet: Re: la kiffance (silena #2)   la kiffance (silena #2) EmptyDim 25 Juil - 13:27
la kiffance moyen moyen quand même
août 2007 - @siham al-massri
tw: langage cru, mention de : sang,
mort

« Je comprends. » Sourcil haussé au moment d’écraser la clope sous la semelle la plus assurée ; Elena a l’ombre d’un sourire surpris, ou sûrement un peu railleur, mais garde pour elle son Je crois pas que tu comprennes nan. Parce que… si, n’est-ce pas ? Y a des pertes des deux côtés, peut-être même deux fois plus quand on est agent double. Tous les gens de leur âge qui sont morts depuis le début, Siham les connaissait aussi. Peut-être qu’elle aurait pas dû parler de son père comme ça, que ça se faisait pas trop parce que ça reste son père quand même. Déglutition un peu difficile (mais c’est sûrement à cause des coups), puis le sol devient vachement intéressant subitement.

Elena hoche un peu la tête, mais ne dit rien de plus. Siham non plus, et Elena sent monter une vague de reconnaissance à son égard (qu’elle chasse un peu d’un coup de pied mental, quand même). Y a rien d’autre à dire, et Elena apprécie qu’elle ne tente pas un de ces Désolée maladroits, ou qu’elle n’ait pas un dernier mot haineux pour Lee. Elle pourrait (c’est pas comme s’ils avaient passé leur scolarité à l’emmerder, et pas qu’un peu), mais elle ne le fait pas. Juste une observation de la situation, un constat – pas d’hypocrisie ou d’agressivité, elle sent que c’est un effort alors elle opine encore un peu, sans rien dire toujours, mais presque comme un merci. Puis elle se sent un peu plus légère, d’un coup, de l’avoir dit – toujours aussi accablée, mais un peu moins… un peu plus… « Il y a un bar à trois cents mètres, allons boire quelque chose. »

Bon alors là, ça commence quand même à faire beaucoup. Elena elle doit vraiment se retenir de ne pas avoir un petit rire, elle aussi elle fait des efforts hein, mais quand même. On est dans un univers parallèle là ou… ? Est-ce qu’il y a un univers parallèle où elles sont amies ? Elena n’a jamais pu voir Siham en peinture, ça remonte à leurs onze ans, mais c’est peut-être bien parce qu’elles sont un peu trop pareilles sur certains plans, peut-être bien que dans une autre timeline une Elena alternative a passé son adolescence dans les pattes d’Al-Massri et de Jo, qu’elle est devenue agent double elle aussi, que la mort de Lee ne lui fait ni chaud ni froid. « Pour parler de la situation, bien entendu. » Elle ne pourrait jamais être agent double. Elle galère déjà à être référente, alors agent-double… Elle ne tiendrait pas trois jours. Elle ne pourrait jamais faire ce que Siham fait.

Elena sourit un peu, mais vraiment juste un tout petit peu hein, hoche encore la tête (à croire qu’elle a fini par avaler sa langue, y en a qui vont être contents). « Bien entendu. » C’est ce que font les duos d’agents doubles fonctionnels, sûrement. Elena se secoue un peu, checke furtivement les dégâts, se met en route, a à peine un petit sourire devant les joues rougies de Siham – Siham qui ne les attend pas, d’ailleurs, elle et sa patte folle. Et Elena se garde bien de noter qu’elle apprécie aussi, qu’on la traite à peu près normalement et pas comme une femme de verre ou un truc du genre ; alors elle clopine à côté, fait tout pour garder le rythme même si elle grimace un peu et voit bien qu’elles prennent quand même pas mal de temps pour les faire, ces trois-cents mètres.

Y a quasiment personne en terrasse (c’est qu’Elena bosse bien des fois aussi et sait choisir des coins plutôt anonymes) – pour autant elles restent un peu debout devant, vaguement connement. Elena est la première à tirer une chaise, dès qu’elle avise le regard de Siham ; c’est plus comme si elle avait vraiment un honneur à sauver anyway, puis vu comme l’autre est partie à parler ça relève vite de la nécessité. « Si je ne suis pas trop au fait des manœuvres des mangemorts pour cacher les preuves des battues et désinformer la population, je suis aux premières loges de la recherche des fuyards des battues. » Nouveau haussement de sourcils, pas très amusé ou soufflé cette fois. Elle la laisse continuer, l’oreille tendue et la mâchoire en mouvement pour essayer d’y récupérer un semblant de sensation. « Et cela ne rigole pas trop. » Sourcils baissés, soupir cette fois. Elle ne peut qu’imaginer, mais elle ne peut que trop bien imaginer. « Je ne sais pas comment l'Ordre gère les fugitifs mais il y en a plein qui se promènent un peu trop sereinement pour leur propre bien... »

C’est au tour d’Elena de rester stoïque – pas de hochement de tête, pas de paroles superflues. Elle tire tout juste la chaise la plus proche de Siham avec l’air de dire un allez, viens qui pourrait presque sembler amical ou à défaut un chouïa paternaliste. « Tu connais quelqu’un ? » Y a une dimension intéressée derrière les propos de Siham elle le sent, mais elle n’est pas bien sûre de quoi. Est-ce qu’Al-Massri veut sauver la peau de quelqu’un en particulier ou est-ce qu’être Handler ce n’est pas si fun que ça finalement ?
Puis au fond, est-ce que ça change quelque chose ? « Pardon », elle souffle à mi-voix, parce que c’est pas comme si elles étaient copines non plus, et que peut-être bien que c’est one step too far. « Si c’est des gens qui ne sont pas rentrés de l’île avec l’Ordre… Je suis pas sûre que ce soit dans leur plus grand intérêt qu’on aille les récupérer. » Elle ne peut que penser aux gens de la NSFW qui ont pu se barrer – qui d’autre serait assez fou pour refuser l’aide providentielle (ou en tout cas le bateau) fourni par l’Ordre ? Si ce n’est pour éviter l’Iron Institution (ça se comprend), pourquoi foncer à nouveau droit dans la jungle ? Est-ce qu’il y a vraiment des gens qui reviennent de l’île des jours après, oubliés, disparus ? Dean et McLaggen par exemple, est-ce qu’ils pourraient vraimentFuck, elle pense comme Kingsley.

« L’Ordre ne va pas t’aider, Siham. » Mots qui sortent plus vite que prévu – l’usage du prénom comme preuve. Elena commence à présenter des signes d’agitation, ce qui la fait grimacer douloureusement, cherche un serveur du regard, daigne dégainer discrètement ‘’sa’’ baguette pour lancer un Assurdiato au large (en espérant que ça marche). « Je dis pas ça parce que c’est toi, juste… L’Ordre aide pas les gens. » Y a plus d’amertume qu’elle ne le voudrait dans sa voix, et en même temps qu’elle parle, elle se dit que c’est peut-être pas trop des choses à dire à son agent-double. « Pas comme ça, en tous cas. » Alors elle met un peu d’eau dans son vin, bon petit soldat, bonne petite protégée de Shacklebolt, puis c’est vrai qu’ils ont aidé Esteban d’abord…

« Si t’as le nom de quelqu’un qui a aidé, ou peut le faire, ou a de la famille chez nous, je peux voir ce que je peux faire. » Échange de bons procédés – c’est comme ça que c’est censé marcher. Elle devrait sûrement demander quelque chose à son tour, un renseignement, une information, n’importe quoi d’anormal, des trucs d’agent-double quoi ; mais faut croire que c’est encore un peu le brouillard là-haut. Serveur qui arrive enfin à leur hauteur, drôle de tête face à la sienne, dont elle aurait presque oublié qu’elle était encore toute ensanglantée. « Grosse chute – ça vaut bien votre meilleure bière nan ? », qu’elle tente avec un sourire trop de travers, et un regard qu’elle essaye obstinément de ne pas tourner vers les mains au moins aussi rougies de Siham. Battement de cils un peu cruche, deux mots en gaélique maladroit glissés face à l’accent un peu trop éminemment irlandais du type, et « une pochette de glace aussi s’il vous plaît » ; elles ne sont pas plus emmerdées, à moins qu’il ne disparaisse dans son bar pour appeler la police locale.

Elena décide d’ignorer la possibilité, de se caler un peu mieux dans son siège pour reposer le regard sur Siham. Y a rien qui va, ça la fait doucement rigoler et même un peu en vrai. Elle n’est même pas sûre qu’elles se soient déjà parlées aussi longtemps de manière aussi civilisée – faut donc manquer de crever pour en arriver là ?
Alors quand même, elle ne peut pas s’empêcher de se moquer, même si plus doucement, plus gentiment. « T’es vachement une idéaliste pour ce que tu fais, en fait. » Sourire un peu plus large, un peu plus vrai – sûrement les restes de la concussion de Gracefield, ou la perspective de boire une Guinness, hein.
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la kiffance (silena #2)

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