tw : discrimination, prostitution, fétichisme

Un coup d'œil à la montre qui indique midi passée. Great qu'elle pense avec une ironique non feinte, alors que les yeux des passant se verrouillent sur le triangle sur sa joue. Rien d'inhabituel, en somme ; elle est habituée à être le centre de l'attention où qu'elle aille. Le couvre-feu tourne pour les hybrides ; elle tient ses quelques sacs dans ses mains, tête haute, oeil sombre - histoire de sauver la façade et de se dire qu'elle arrive à passer outre l'humiliation ressentie face aux nouvelles mesures. C'est que, plus personne ne se retient réellement de dire ce qu'il pense - que ce soit les commerçants, les passants, voire même les clients du bordel parfois (de sacrés hypocrites, on ne va pas se mentir).
Ils la font bien rire, ces sorciers qui se pointent au bordel pour passer "une bonne soirée" et "tester la marchandise". Vous comprenez, c'est tellement plus exotique de passer une soirée avec des "sorcières comme elle" - ils "élargissent leurs horizons", se mouillent sans trop le faire pour autant. Elle les méprise terriblement, Angel - mais un billet c'est un billet et, de toute façon, elle n'a pas le luxe de pouvoir choisir ce qu'elle fait de sa vie. Elle se plaît à penser que les choses sont comme elles sont, qu'aller à contre courant n'est qu'une perte de temps ; une bêtise sans nom.

Est-ce qu'Angel a la haine ? Bien sûr. Elle aimerait bien pouvoir faire les boutiques le soir elle aussi, pour pouvoir refaire tranquillement sa garde-robe, comme avant. Mais plus personne ne veut habiller les hybrides - c'est à peine si on la laisse entrer dans les magasins, parfois. Vous comprenez, c'est une harpie - mangeuse de bébés, tout ça. Ce genre de commentaires, elle s'y est fait aussi à force (et ça la fait bien rire, parce qu'elle ne consomme même pas de viande - la vue même d'un steak lui donne envie de vomir). C'est pas ironique, ça aussi ? Elle passe ses journées à se faire taper sur les doigts pour des vieilles histoires et des mythes. Si sa grand-mère était très certainement une carnivore durant sa jeunesse folle, ce n'est pas son cas à elle - alors, elle aimerait bien qu'on arrête de lui tirer dessus pour des balivernes vides de sens. 
Angel jette un bref coup d'oeil à un de ses sacs, qui contient deux-trois trucs que ses collègues lui ont demandé de prendre au passage. Et un soupire qui lui échappe. La voilà qui est reléguée au rang de livreuse - it keeps getting worse and worse. C'est qu'ils n'ont pas tous le temps de sortir, maintenant que les horaires d'ouverture des magasins aux hybrides n'ont fait que se resserrer. Seulement six heures - c'est peu. Et ça la fait courir partout. Elle déteste ça. "Couvre-feu de merde" qu'elle marmonne entre ses dents en passant dans une intersection pour arriver sur la rue qui mène au Filet du Diable. Voir le bâtiment au loin lui donne déjà un mal de tête infernal ; à tous les coups, Esme et Romeo seront en train de s'aboyer dessus parce que l'un a pris trop de temps dans la salle de bain, Kaori entre les deux en train de calmer les esprits avant que Madame ne vienne en prendre un pour taper sur l'autre.

I can't do this today.

cw. putophobie
Cela trainait un peu des pieds dans la rue, évitant d'un écart sur sa route toute tracée une flaque d'un liquide douteux, avant de perdre son regard sur les vitrines poussiéreuses. Soupir retenu, définitivement pas la tête à farfouiller des heures parmi les vieilleries pour trouver quoique ce soit. D'ailleurs, pourquoi était-elle là ? Elle s'était faite avoir, indéniablement, à commencer à gigoter sur son siège à l'heure du déjeuner et à être dépêchée par sa mère en quête d'objets obscurs dont elle seule avait le secret. Technique habituelle, du puisque tu t'agites, tu devrais... et Siham avait été trop heureuse d'avoir une excuse pour se casser sans même claquer de porte. L'atmosphère était pesante maintenant qu'elles n'étaient plus que deux, du moins plus pesante qu'avant où la présence du paternel avait le mérite de rendre les discussions tumultueuses plutôt que toutes fades (échanges de banalité, des ça va ? oui et toi ? dont on se fichait bien des réponses). Là, Siham et sa mère se regardaient en chiens de faïences sans rien avoir à se dire alors que les invités du jour dévisageaient avec insistance le fond de leur tasse de thé.

Presque de la fuite donc. Même si la destination n'était pas optimale, au choix Siham aurait pris une plage en plein cagnard mais les frontières étaient plus ou moins fermées et les plages ensoleillées britanniques tendaient vers le mirage. Là, c'était plus la destination idyllique de la famille Addams : glauque avec une vieille odeur mélange de rats crevés et d'effluves d'égouts. Elle allait définitivement salir ses pompes alors que c'était du cuir de dragon et que ça méritait mieux que fouler les pavés de la rue la plus miteuse de Londres. Ok, les boutiques de magie noire, c'était stylé. Mais les transférer sur le Chemin de Traverse maintenant que Voldemort était au pouvoir, ça aurait été pas mal (qu'il y ait au moins un côté positif à l'affaire). Elle finit par rentrer dans une boutique, prit pas vraiment la peine de dire bonjour, ton vaguement méprisant au vendeur à qui elle demanda directement ce que sa mère voulait (elle avait vraiment passé l'âge de jouer au pigeon voyageur, pourquoi n'avait-elle pas envoyé l'elfe à sa place ? à croire que ses fonctions ne se limitaient qu'à élever des gosses et maintenant qu'il n'y en avait plus...). Et pendant que le vendeur farfouillait, Siham détaillait les autres clients, s'attardant sur les silhouettes encapuchonnées, ne pouvant s'empêcher de se demander à chaque fois si une ne cachait pas son frère. Merlin, fallait qu'elle arrête de le chercher à chaque coin de rue.

Deux gallions filés au sorcier qui revenait avec la marchandise, retour dans l'allée avec aucune envie de rentrer directement. Tant pis pour le repas. Ou alors, elle mettait la main sur Joseph et ils se payaient le restaurant. Pas mal comme plan, parfait même, ils pourraient même juger discuter sorci Exemple tout trouvé de sujet, Ramirez qui lui passait sous les yeux. Sourire hautain, regard un peu dégoûté maintenant qu'elle connaissait le métier de l'autre. Prostituée. Fallait quand même tomber bien bas pour en arriver là. Un coup d'œil à sa montre avant de se fendre d'un "Tu as besoin d'un tiers-temps ?" doucereux et les yeux dérivèrent sur la silhouette, un peu honteuse d'avoir maté la dernière fois alors que Ramirez était définitivement sale.

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Angel ne remarque pas la silhouette qui ne lui est que trop bien connue - ses pensées sont focalisées sur le bordel qui va l'attendre quand elle rentrera. Rien que d'y réfléchir, ça lui arrache un soupir ; et un autre, puis encore un autre. I'm not paid enough for this - et c'est peut dire ; mais ce n'est pas un établissement comme le Filet du Diable qui va s'embarrasser de payer convenablement ses employés hybrides, vous comprenez.
Ce n'est que lorsque Siham se glisse devant elle et la toise que la harpie se stoppe dans son avancée - déjà, ses traits se tendent en une expression agacée. Great, manquait plus que ça. "Tu as besoin d'un tiers-temps ?" qu'elle lui lance après avoir regardé l'heure à sa montre. La voix mielleuse et faussement douce arrache un rictus à Angel, dont le visage passe d'agacé à moqueur. "T'as ce genre de pouvoirs ?" D'habitude, elle laisse couler parce que c'est plus facile ainsi et qu'elle ne veut pas jouer avec le feu - mais c'est Siham, et voir cette-dernière délibérément lui cracher à la gueule, ça la met en rogne. Ca l'enrage, quand bien même elle garde un sourire.

C'est qu'elle essaye de survivre, Angel - de faire sa vie tranquille, même si cette-dernière ne correspond pas aux moeurs convenables de la plupart de la population. En même temps, est-ce que les putes ont été respectées un jour par la société en général ? That's how things are, et ça la fait doucement sourire. "Tu me suis maintenant ? J'te manquais, c'est ça ?" Elle se laisse pas avoir aussi facilement, Angel - elle aussi elle mord, elle siffle et elle fait semblant de s'intéresser aux autres. C'est que, son métier consiste littéralement à faire semblant. Si longtemps qu'elle ne se souvient pas de la dernière fois où elle a été réellement sincère ; tous les mots qui s'échappent de sa bouche sonnent faux, venin qui suinte.
La harpie toise l'uniforme de Siham avec un sourire en coin - c'est vrai. Angel, elle est tout en bas de la pyramide - et en face d'elle, la sang-pure peut la traiter comme elle le souhaite. La loi sera toujours de son côté, de toute façon ; ça ne risque pas de changer, et Angel l'a accepté : raison pour laquelle elle coule ses jours dans un établissement aussi coupé du monde que le Filet du Diable. Avoir des clients à sa merci lui fait oublier, de façon éphémère, la réalité de sa condition. You're nothing but scum - you could die in a ditch, no one would bat an eye. "Je suis en règles, officer." laisse-t-elle finalement échapper, amère. Elle a encore le droit d'être dehors pour quelques heures avant qu'on ne veuille plus croiser son regard ; les commerces ont beau lui fermer leurs portes dans quelques instants, elle a encore le droit de se promener sous le soleil, n'est-ce pas ? "Tu veux peut-être m'escorter sur le peu de route qu'il me reste à faire pour t'assurer que je fais rien de honteux ?" ajoute-t-elle ensuite d'un air plus sarcastique avant de poser une main sur sa hanche.

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Plus elle regardait Angel (regard de très haut même si techniquement elle était plus petite, c'était l'intention qui prévalait), moins elle voyait comment Joseph avait pu payer pour ce genre de trucs aka des harpies dans tous les sens du terme. Siham ne pouvait s'empêcher de les mépriser car rien ne venait défigurer sa joue à elle et si ça, ce n'était pas la preuve qu'elle valait mieux que ça. D'ailleurs, le ça avait l'air moqueur et il lui veniat des envies irrépressibles de répliquer. Siham passion disputes de mégères. "Oh mais je ne voudrais pas me servir de mes pouvoirs pour trop de mâcher la tâche. C'est important l'autonomie." Faudrait pas trop assister les oppressés, hein ? Plutôt continuer de les observer en loucedé en se demandant comment on pouvait en venir à faire le tapin. Elle devait être super désespérée Ramirez quand même, ou crouler sous les dettes, ou alors il y avait vraiment zéro autre taffe pour les hybrides mais ce serait quand même étonnant... Dans deux minutes, elle allait avoir pitié en fait. Mais pas avant. Avant il y avait échange d'amabilités et regard un peu dubitatif de Siham option air légèrement dégouté. "Ne prends pas tes désirs pour des réalités." Elle avait beaucoup mieux à faire qu'à stalker ses anciennes camarades de maison, spécialement celles qu'elle avait bully à l'occasion juste pour pas avoir l'impression d'être dernière de l'échelle alimentaire. Là, clairement, elle ne l'était plus. Elle voyait les yeux de l'autre sur son uniforme et ça la rendit presque mal à l'aise. Elle n'en montra rien - hors de question de laisser paraître qu'elle n'était pas si fière que ça de son métier - préférant opter pour le sourire sans joie. Super, elle avait droit à des officer d'Angel maintenant. "Je n'en ai strictement rien à faire..." L'air de dire que l'autre n'aurait qu'à se démerder avec sa conscience ou les collègues de la VB en cas d'irrégularité, Siham passerait son tour bien volontiers (sauf si c'était mis texto dans ses missions du jour mais elle serait un peu triste parce que ça lui enlèverait des occasions d'être désagréable). Yeux levés ostensiblement vers le ciel à la proposition, elle ne faisait pas du baby-sitting non mais oh. "Parce que tu as oublié où tu habitais ?" Ton très très méprisant de sorcière très très ouverte d'esprit, fringues détaillées (autre genre d'uniforme en fait, voilà pourquoi Ramirez s'habillait si court) pour finir par un "J'adore ton haut" des plus hypocrites. Ok, elle procrastinait peut-être juste pour ne pas retourner bosser ou pire retourner filer son machin à sa mère.

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C'est pas compliqué de comprendre ce qui anime le regard de Siham. Elle n'y est que trop habituée, Angel ; incompréhension, dégoût, mépris - toutes ces émotions qui font que l'opinion publique se sent au-dessus d'elle, d'eux. Les presque sorciers. Les pas assez purs. Les pariahs dont on ne se passerait que trop bien - et pourtant, c'est le même mépris qui dégouline le long de ses babines, canines dévoilées par un sourire carnassier. "Oh mais je ne voudrais pas me servir de mes pouvoirs pour trop de mâcher la tâche. C'est important l'autonomie." La harpie resserre la prise de ses doigts autour de ses sacs - lève les yeux au ciel puis hoche de la tête, comme si ça coulait de source. Why does she always appear when I have the least amount of patience ? "Toujours aussi altruiste .." Le sarcasme qui coule - le seul luxe qu'elle peut se permettre, Angel. Un semblant de mordant pour sauver les apparences quand bien même le rapport de force est évident. Là, dans la rue, avec son uniforme - c'est bien Siham qui pourrait la mettre plus bas que terre si elle le voulait.
Les deux jeunes femmes se toisent, comme depuis des années - pendant un court instant, le temps semble s'arrêter. On pourrait presque croire aux retrouvailles de deux vieilles ennemies jurées - peut-être que c'est le cas, dans le fond. Aussi loin qu'Angel se souvienne, elles ne se sont jamais supportées. Et voir Siham réussir bien mieux qu'elle dans sa vie, ça lui donne envie de s'arracher les cheveux - life is sure unfair. "Ne prends pas tes désirs pour des réalités." Le dégoût, encore - et le sourire de la harpie qui s'élargit par pure puérilité. Emmerder Siham ça lui fait un bien fou - retribution qu'ils disent. "Tu crois que j'en ai pas conscience de la réalité ? Come on." Un léger ricanement lui échappe, fait légèrement tressauter ses épaules - grinçante comme un parquet mal huilé.

L'heure tourne, et elle en est bien consciente Angel. Elle ne compte pas pousser sa chance non plus - elle n'est pas idiote, malgré les apparences. "Je n'en ai strictement rien à faire..." La harpie laisse échapper un soupir - la désignant à l'aide de ses sacs, faisant agiter ses derniers dans un bruissement presque aussi agacé qu'elle. "Et pourtant, t'es encore là. Faut savoir hein." Façon détournée de dire lâche moi la grappe, en somme. Faut croire qu'il y en a qui ont le luxe de glander pendant que d'autres se tuent à la tâche ..
Siham lève les yeux au ciel - Angel l'imite. As equally annoyed. "Parce que tu as oublié où tu habitais ?" Le sous-entendu ne lui échappe pas - de même que le regard adressé à sa tenue. La brune se penche vers la sang-pure et lui adresse un sourire mielleux, faussement angélique. "Comment tu veux que j'oublie ? T'es toujours là pour me le rappeler." Le ton doucereux écoeurant qui file entre ses lèvres siffle vers l'autre sorcière. "J'adore ton haut." Pause. Angel ne peut pas réprimer le rictus méprisant qui lui monte (comme si elle pouvait se permettre de l'être, dans sa situation - mais la fierté ne peut pas toujours se taire). "Quoi, tu veux la ref ? La couleur t'irait pas au teint désolée." La pique tranche, amère et cinglante - l'oeil noir se fait perçant alors qu'elle claque des doigts pour ensuite désigner ses yeux. "Eyes up here, madame Al Massri. On est en pleine rue, ne sois pas aussi indécente." Arrête de me reluquer, en somme. La harpie fait claquer ses talons sur le sol, contourne Siham de quelques pas pour continuer à suivre son chemin. "T'essayes de me retarder pour pouvoir m'embarquer c'est ça ? C'est bas." qu'elle fait en s'arrêtant un peu plus à son niveau, mauvaise et amère.

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Sourire sans joie, l'altruisme dans la société actuelle ? Peu viable. Quoiqu'elle donnait dedans, un peu, de manière détournée, sans s'en vanter, c'était bon pour les poufsouffles, pas pour elle. Elle, elle préférait cracher sur Angel parce que ça faisait toujours du bien de se défouler et comme en face ça répondait, il n'y avait même pas besoin de se sentir vaguement honteuse. "Tu crois que j'en ai pas conscience de la réalité ? Come on." Enfin si, peut-être un peu. Elle répondit au ricanement digne d'une hyène par un énième regard méprisant. Style tu aurais du mieux naître ou on a toujours le choix. Dans la position de Ramirez, elle se dit qu'elle aurait gardé un semblant d'honneur et aurait rejoint l'ordre plutôt que de faire ça. Mais on ne pouvait rien attendre de glorieux de la harpie, Siham le savait bien. "A croire que cela te convient" glissa-t-elle, plus pour attiser le feu qu'autre chose (même elle trouvait ça un peu dégueulasse de dire ça à haute voix). Plus qu'à attendre la réponse maintenant, tranquillement, visage de marbre, laissant la harpie à ses soupirs, restant quand même à lui faire face. "Et pourtant, t'es encore là. Faut savoir hein." Elle pouvait parler l'autre, elle aussi faisait traîner l'entrevue à lui répondre. C'était bien, elles étaient deux à ne pas avoir mieux pour s'occuper. "Je suis là parce que j'avais des choses à faire." Les ruelles n'étaient pas privatisées pour que Mademoiselle Ramirez fasse son shopping. D'ailleurs, elle devrait se dépêcher de rentrer dans son taudis, elle n'avait pas la permission de minuit. "Comment tu veux que j'oublie ? T'es toujours là pour me le rappeler." Tsss, comment ça exagérait, elle rendit la risette, contre-attaqua. "Toujours ?" Petit sourire insolent. "Tu es restée bloquée, on ne se voit pas tant que ça." Et tant mieux. Et Angel était priée de penser à d'autres personnes qu'elle d'ailleurs, elle allait lui envoyer des mauvaises ondes à force. Ou la contaminer avec son mauvais goût. "Quoi, tu veux la ref ? La couleur t'irait pas au teint désolée." La faute à la couleur douteuse, clairement pas à son teint. "Oh non, je ne voudrais pas te voler ton style inimitable." Parce qu'il n'y avait rien à imiter vu le peu de tissu utilisé, ça allait sans dire. Non, même en y regardant avec plus d'attention, il n'y avait rien qui allait, la coupe était dégueulasse. "Eyes up here, madame Al Massri. On est en pleine rue, ne sois pas aussi indécente." Hein ? Les joues rougirent d'un iota, le sourire perdit de sa superbe. "Quoi ? Mais non ! C'est toi qui es indécente d'abord !" Miroir, miroir, toi qui l'as dit, toi qui l'es. Pas sa meilleure réplique d'ailleurs. Elle lui décocha un regard assassin pour compenser. Comme si elle, elle regardait des nanas. "T'essayes de me retarder pour pouvoir m'embarquer c'est ça ? C'est bas." Yeux levés au ciel. "Je n'ai pas besoin que l'heure tourne pour t'embarquer" marmonna Siham, n'ayant aucune envie de l'arrêter de toute façon, car cela reviendrait à devoir encore plus lui parler et dans un cadre où leurs joutes verbales n'avaient pas leur place (aucun intérêt donc). "C'est toi qui profite de minutes supplémentaires en traînant là" ajouta-t-elle, l'air de rien. Tiens, elle s'était rapprochée Ramirez, d'un coup. Siham recula d'un pas, distance de sécurité avec les nuisibles.

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"A croire que cela te convient." La provocation fait son effet. L'oeil s'enflamme un peu plus, lance des éclairs en direction de la sang-pure - à travers les paupières qui se sont plissées, comme pour mieux viser. "Et alors? Ça te fait quoi si ça me convient?" Les mots sont à moitié entre le sifflement et le grognement. Quoi? C'est Siham qui va lui faire la morale maintenant? Elle va lui glisser la carte contact de l'Ordre dans la poche, peut-être, avec un hiboux et une plume pour leur envoyer un courrier? Un ricanement grinçant lui échappe. This bitch I swear. "Je suis là parce que j'avais des choses à faire." Un haussement de sourcil en guise de réponse, suivit d'un "Hmmm.. ouais.. des choses à faire." on ne peut plus sceptique. Ils font quoi, la VB, à part harceler les honnêtes citoyens qui tentent de gagner leur pain, hein?
Angel siffle, et Siham répond. Les deux éternelles vipères qui ne tombent jamais à court ni de venin, ni d'énergétiques - à croire qu'elles se nourrissent de l'énergie vitale de l'autre (aussi écoeurante l'image puisse-t-elle être). "Toujours? Tu es restée bloquée, on ne se voit pas tant que ça." Ce qu'elle aimerait lui faire ravaler son sale sourire insolent. Cet air narquois qui lui donne envie de lui agripper les cheveux. Au lieu de ça, elle continue de sourire, Angel. "Ah? Comme t'es toujours dans mon ombre j'ai l'impression qu'on se voit tous les jours. C'est peut-être un signe pour que t'arrêtes de me coller, nan?" Sarcasme doux sarcasme, sa langue maternelle qu'elle ne fait que trop utiliser. "On va commencer à croire que mon absence t'es insupportable." C'est vrai, quoi. Elle va finir par croire que Siham la piste, à toujours sortir de nulle part pour lui chercher des noix. Ça va finir par rentrer dans sa routine, entre ses prises de bec avec Madame et ses séances make-up avec Kaori.

La conversation revient à sa tenue, comme souvent. À croire que Siham est obsédée par ce qu'elle porte. La sang-pure serait-elle jalouse de la harpie qui est capable de pull off n'importe quel style? Envierait-elle son goût inégalable en matière de couleurs? "Oh non, je ne voudrais pas te voler ton style inimitable." La pique arrache un sourire en coin à Angel, qui observe Siham de haut en bas (chacun son tour) d'un air désapprobateur. "Ouais, le style de nonne ça te va mieux. Stick with that, je te vois pas dans autre chose que du noir et ... du noir." L'index la pointe de haut en bas, et la main se repose sur sa hanche. Petit rictus pour ponctuer le tout - l'instant d'après, la Al-Massri perd les pédales. "Quoi ? Mais non ! C'est toi qui es indécente d'abord!" Mais c'est qu'elle balbutie? Seraient-ce des rougeurs qui apparaissent sur son visage? L'opportunité est trop belle. "Moi indécente? Pas croyable!" L'air outré - Angel fait un tour sur elle-même pour faire mine de s'inspecter dans une vitrine (le vendeur de l'autre côté lui jette un regard déboussolé). "Je suis parfaitement couverte officier, on voit à peine mes genoux." Ce qui est évidemment faux: sa jupe, fendue, s'arrête vers la fin de ses cuisses (longueur parfaite, comme elle aime le dire). Aussi, elle cache ses genoux avec son sac de courses - techniquement, on ne les voit pas.
Siham lève les yeux au ciel, sous le regard victorieux d'Angel. À les voir se japper dessus de la sorte, on croirait presque qu'elles sont amies - presque étant le mot clé de la phrase. La vérité, c'est qu'elles pourraient tout aussi bien se sauter à la gorger comme des pit bulls. "Je n'ai pas besoin que l'heure tourne pour t'embarquer." Angel fait les yeux ronds, faussement choquée. Elle se penche légèrement vers Siham, masque sa bouche avec sa main et lui souffle: "Hors contexte on dirait que tu m'invites à dîner. T'as pas oublié que j'suis végétarienne hein?" Un petit sourire moqueur, encore une provocation, parce qu'il faut croire qu'elles ne communiquent que comme ça. "C'est toi qui profite de minutes supplémentaires en traînant là." La Al-Massri recule lorsque la harpie s'approche - s'attend-elle à ce qu'Angel la dévore en pleine rue, à la vue de tous? "T'es tellement agréable que je vois même pas le temps passer, tu vois." Le sourire angélique terriblement faux qui fend ses lèvres s'élargit un peu plus alors qu'elle ajoute innocemment: "J'aurai presque dit oui à l'invitation à dîner." Et, un petit rire qui s'ajoute à ça - parce que c'est décidément beaucoup trop drôle. Elle va finir par y laisser ses plumes, un jour - Siham fait partie des chiens du gouvernement après tout. Pour une minable histoire de vengeance, elle pourrait bien l'embarquer là maintenant pour un motif complètement faux (du genre, propagande indécente). "Fais pas cette tête Al-Massri, c'est une blague t'es pas mon style." juge-t-elle tout de même bon de préciser, au cas où la Siham aurait l'audace de penser qu'Angel serait ne serait-ce qu'un chouïa intéressée par elle. Quand même. I have standards.

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"Et alors? Ça te fait quoi si ça me convient?" Oh mais Siham ne jugeait pas, elle constatait avec l'objectivité de ceux que ça ne concernait absolument pas et qui se plaisait à imaginer qu'ils auraient fait d'autres choix nettement plus glorieux. Le sourire méprisant n'en finissait plus d'étirer ses lèvres même lorsqu'elle se retrouva à rendre des comptes à Ramirez sur sa présence ici même. "Ah? Comme t'es toujours dans mon ombre j'ai l'impression qu'on se voit tous les jours. C'est peut-être un signe pour que t'arrêtes de me coller, nan?" Brune haussa un sourcil. Même l'ombre d'Angel devait répugner à la coller dans le fond, option overdose de ton narquois. "Ne crois pas valoir autant d'importance." A l'entendre, celle de la harpie avoisinait celle du cancrelat moyen. "On va commencer à croire que mon absence t'es insupportable." Comme si Ramirez était aussi addictive avec ses sourires encore plus faux que les ongles des filles de crystal-réalité. "C'est plutôt le contraire. Te voir disparaître de mon champ de vision me réjouit à chaque fois." De quoi embellir la journée de n'importe qui après avoir manqué de la gâcher pour cause d'exposition à du mauvais goût de haute volée. "Ouais, le style de nonne ça te va mieux. Stick with that, je te vois pas dans autre chose que du noir et ... du noir." Siham lui lança un regard de la même couleur que celle de ses vêtements. Valait mieux nonne que pute. Puis le noir, c'était très bien et ça allait avec tout. Pas comme le rose criard qui agressait les rétines et dont Angel semblait raffoler. "Moi indécente? Pas croyable!" Yeux levés au ciel, elle évita de tomber dans le piège de baisser son regard et d'ainsi se retrouver à contempler le tournoiement de la jupe dévoilant les jambes de la fille. "Je suis parfaitement couverte officier, on voit à peine mes genoux." Ricanement moqueur avant de rétablir une distance correcte entre Angel et elle. Des fois que la connerie soit contagieuse, elle ne voudrait surtout pas devenir aussi pimbêche que Ramirez. "Hors contexte on dirait que tu m'invites à dîner. T'as pas oublié que j'suis végétarienne hein?" Végétarienne ? Ben voyons, ça ne mangeait pas les bébés, les harpies ? Puis inviter Angel à dîner ? Et quoi encore ? Un instant elle sembla troublée par l'idée mais elle se reprit dés que ça recommença à cracher son venin en face. "T'es tellement agréable que je vois même pas le temps passer, tu vois." "Plaisir partagé" siffla Siham, mots suintant l'ironie. Pourtant, elle ne fit même pas mine de tourner les talons. Ce serait synonyme de défaite et ce serait mentir de dire qu'elle n'aimait pas un peu leurs petites discussions. "J'aurai presque dit oui à l'invitation à dîner." Rictus dégoûté. "Fais pas cette tête Al-Massri, c'est une blague t'es pas mon style." A son tour de s'avancer vers la harpie, le goût pour la provocation ayant pris le pas sur la répugnance de s'afficher si proche d'une moins que rien. D'un pas d'abord, le temps de prendre l'air attristé.  "Oh non, moi qui m'en faisais une joie de me retrouver en tête à tête avec toi." Vraiment, Siham en avait le cœur bri-sé. Angel, elle, une jolie table côté fenêtre d'un restaurant huppé, le rêve. Elle réduisit encore plus la distance, frôlant presque la harpie avant de montrer de nouveau les dents. "Je te rassure, tu n'es pas mon style non plus. Ni le style de personne d'ailleurs." Œillade dédaigneuse à la silhouette, du long de la fente de la jupe au sommet du crâne, sourire mutin s'agrandissant d'un iota. "En fait, c'est toi qui devrais payer pour que l'on te touche" ajouta-t-elle, ton suave, à l'oreille d'Angel avant de s'écarter un peu pour ficher son regard sombre dans celui de l'autre, plein de défi. Alors, elle allait répondre quoi à ça ? Siham était presque impatiente de l'entendre pour pouvoir surenchérir derrière.

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"Ne crois pas valoir autant d'importance." Les lippes s'étendent un peu plus et l'oeil noir transperce la sang-pure avec un mélange de satisfaction et de provocation pure. "Pas besoin de le croire puisque je le sais." Angel relève fièrement la tête, fait mine de chasser une poussière invisible de son épaule: elle mime une pichenette dans la direction de Siham, comme si elle voulait la projeter sur elle. "C'est plutôt le contraire. Te voir disparaître de mon champ de vision me réjouit à chaque fois." La harpie porte une main à son coeur et fait la moue, mime une expression de peine intense. "Damn, je suis à deux doigts de pleurer." Angel fait semblant de chasser une larme au coin de son oeil, renifle dans le vide. La moquerie suinte de tout son être, entoure la harpie à la façon d'une armure faite de mots acides et de provocations.
Siham s'approche à son tour et, si ça surprend Angel, elle n'en dit rien. Le regard reste le même: sombre, moqueur et purulent d'un sarcasme qui lui colle à la peau. "Oh non, moi qui m'en faisais une joie de me retrouver en tête à tête avec toi." Angel secoue la tête, agite sa main dans le vide. "Chouine pas Sissy t'auras d'autres occasions de pouvoir m'admirer." La Al-Massri se penche d'un peu plus près, montre le crocs: Angel l'imite, miroir de sa propre provocation. "Je te rassure, tu n'es pas mon style non plus. Ni le style de personne d'ailleurs." La pique fait mouche. Les traits de la harpie se font plus dur alors que Siham la toise de la tête aux pieds. Ces paroles font échos à celles qui ont été prononcées par Solal, avant qu'il ne la mette à la rue, et ça ravive une plaie encore un peu trop fraîche. Là, maintenant, Angel a envie de lui sauter à la gorge.

Le coup de grâce arrive sans se faire plus attendre. "En fait, c'est toi qui devrais payer pour que l'on te touche." Le souffle chaud de Siham caresse son oreille et lui arrache un frisson: lorsqu'elle recule, c'est un regard meurtrier qui perce les pupilles de la harpie. Poing serré autour de la lanière de son sac, sourcils froncés: toute envie d'apparaître lisse et belle oubliée. "Ta gueule." L'insulte fuse entre les lippes desquelles les canines pointent. Angel redresse la tête, bombe le torse et s'orne d'un rictus railleur, fier. "T'es tellement frustrée que ta vie sexuelle soit fade que tu passes tes nerfs sur moi?" La tête se penche sur le côté et l'oeil se fait compatissant, coulant de pitié. "T'en fais pas pour moi, on me touche bien. Je prends mon pied, même." C'est, bien évidemment, un mensonge. Nombreux sont les clients qu'elle accueille dans ses draps qui ne pensent qu'à leur propre plaisir masculin: la plupart du temps, ça ne changerait pas grand-chose qu'elle participe ou pas. Tout ce qu'on lui demande de faire c'est cambrer le dos, gémir, et être belle. Souvent, aussi, de mettre sa bouche en action et utiliser sa langue comme elle si bien le faire pour louer les éloges de les sorciers habitués à ses services.
Alors, dire qu'Angel prend un réel plaisir à faire son métier, ça serait un mensonge. Mais ça, madame bitch Al-Massri n'a pas besoin de le savoir. "Tu devrais peut-être mettre ta thune à bon escient, ça te détendrait." Angel ne laisse pas le temps aux piques de continuer à la mettre plus en rogne puisque c'est, de toute façon, trop tard. Alors, elle fait ce qu'elle sait faire de mieux pour se protéger: attaquer à son tour. "Tu vas avoir des sales rides à force de froncer les sourcils comme ça." Hochement de tête, bras croisés et toujours ce sourire pourri collé sur cette face toute aussi fausse que son être. C'est à son tour de se pencher vers Siham. "Déjà que t'es pas gâtée par la nature, tu devrais faire en sorte d'être un minimum présentable. C'est comme ça que tu vas te trouver un mari sang-pur et pondre des mômes?" Les paroles sont soufflées sur le ton d'un conseil qu'on donnerait à un vieil ami mais le visage, lui, est mauvais.

cw. slut-shaming, prostitution

La crampe aux muscles orbitaux lui pendait au nez - si tant t'es que cela existe -  tellement elle n'en finissait pas de lever les yeux au ciel. Maigre consolation, Ramirez était dans la même situation qu'elle et elle avait beau maintenir le contraire, elle avait l'importance de la fourmi ouvrière moyenne (donc aucune et elle était hautement remplaçable). Les larmes de crocodiles furent contemplées d'un œil désintéressé au possible, Siham était plus occupée à chercher ses prochaines lignes qu'à admirer les talents de l'actrice. Puis à lever les yeux au ciel une fois encore au Sissy, pourquoi tout le monde se croyait permis de lui coller ce surnom ridicule (et dont une des significations n'était pas trop dans les bonnes grâces du régime) ? Elle ne chouinait pas, encore moins devant Angel, montrait les crocs plutôt, proche comme jamais du visage de la harpie pour être sûre qu'elle ne perde pas un mot de ses piques qui tranchait avec le ton mielleux. Oeillade satisfaite aux traits qui se déformaient de colère, touché. "Ta gueule." Pas d'air choqué en réponse à l'ordre-insulte, les lippes s'étirèrent encore plus alors que le regard s'illumina d'un iota. Gagné songea Siham - on frôlait les cinq ans d'âge mental - qui ne prenait même plus personnellement les crachats de la harpie maintenant que la partie était pliée (de son avis à elle). "T'es tellement frustrée que ta vie sexuelle soit fade que tu passes tes nerfs sur moi?" Peut-être qu'il y avait une pointe de vérité dans les paroles de l'autre, mais que ce n'était pas tant la vie sexuelle que la vie en soi qui était frustrante. Seulement elle n'allait certainement pas sortir de ses gonds alors qu'elle avait réussi à faire perdre à Ramirez son calme relatif (Siham ne voulait pas de match nul) alors elle haussa les épaules, petit sourire du style il n'y a que la vérité qui fâche puis elle n'était jamais fâchée et ne souhait pas évoquer sa vie sexuelle avec une prostituée. "T'en fais pas pour moi, on me touche bien. Je prends mon pied, même." "Vraiment ?" ronronna Siham. Se sentir obligé de le préciser alors que la question n'avait jamais figuré sur la liste de celles à poser était déjà un aveu. "Quelle chance, on dirait bien que tu as trouvé ta voie. Et je ne m'en faisais pas, les nuisibles sont réputés pour être résistants." Grand sourire avec les dents, assurance de fille trop persuadée de sa victoire, quand elle repenserait à ce qu'elle avait dit, peut-être qu'elle perdrait de sa superbe (c'était quand même assez facile même à l'égard de Ramirez), là il n'en était pas encore question. "Tu devrais peut-être mettre ta thune à bon escient, ça te détendrait." Oui mais non, petit rictus outré-dégouté plus vrai que nature, Siham ne payait pas mangeait pas de ce pain là. On avait dit hétérosexualité, pas prostituées aux jupes fendues et aux traits de liner parfaits (il fallait lui reconnaître ça). "Tu vas avoir des sales rides à force de froncer les sourcils comme ça." Elle défronça les sourcils pour en hausser un, comme si les crèmes anti-rides n'existaient pas ou qu'elles étaient hors budget pour la sorcière. "Déjà que t'es pas gâtée par la nature, tu devrais faire en sorte d'être un minimum présentable. C'est comme ça que tu vas te trouver un mari sang-pur et pondre des mômes?" Elle regrettait presque d'avoir balancé sa bague de fiançailles à la gueule de Marius elle ne savait plus trop quand, elle aurait pu l'agiter sous le nez d'Angel et ça aurait été bien une des seules fois où elle s'en serait vantée. "Nous n'avons pas tous les mêmes ambitions" glissa-t-elle, air de dire qu'elle était au-dessus des diktats de la société et qu'elle avait tous les choix alors que l'étau se resserrait maintenant qu'il n'y avait plus de frère pour assurer la descendance de la lignée. Elle prit l'air ennuyé, jeta un coup d'œil à sa montre avant de retrouver les prunelles de son interlocutrice, petit sourire méprisant. "Là, c'est toi qui va devoir payer de toute façon." Une amende pour avoir outrepassé le couvre-feu, bien entendu, Siham Al-Massri ne s'abaisserait jamais à ces choses là.