ON THE RUN

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tw : mention de discrimination / racisme, abandon / adoption qui tourne mal, dérives sectaires et autres mignonneries / délires d'espion·ne·s

nom prénom(s)  » ".... Ah oui, Katherine......?" Bah oui, Katoche. Elle a vite compris qu'elle n'avait pas la gueule de l'emploi, qu'avec le supplément Fisher elle avait débloqué le full white girl package de l'orphelinat (pardon, de l'Institution). Ça aurait au moins pu servir à trouver un appart en plein Manhattan ou un job d'été un peu pourri mais même pas -- quand on s'appelle Fisher on n'a pas (plus) besoin de tout ça.
Faut pas s'étonner, du coup, que ça ait vrillé dès qu'elle a eu la mainmise sur ses alias. Ça a commencé avec Patricia "Patty" Perry, gamine hybride aux cheveux roses débarquée clandestinement en Angleterre en 2006 (et oui, avec un nom évoquant vaguement une chanteuse moldue) ; et ça continue version taciturne avec Mackenzie "Kenzie" Washington, parce que ça sonne un peu comme Denzel Washington, qu'il ne lui en faut pas beaucoup plus pour s'amuser, et qu'elle aime peut-être bien les noms de white girls finalement.

surnom(s)  » (C'est faux, elle aime pas ça.) Là-bas ça a toujours été Kat, ici ça a toujours été Patty, puis Kenzie -- à croire qu'elle ne peut pas se concentrer plus de trois syllabes.
Ou alors c'est le traumatisme du Swamp, où personne ne l'a appelée Katherine pendant sept ans ; il y a eu du Kitty, du Kitty Cat, du Yuri même parce qu'Uranus ça ne sonne bien avec aucun accent mais franchement ça se joue qu'à quelques lettres près -- du Catfish enfin, parce qu'une métamorphomage appelée Kat Fisher ça ne pouvait pas ne pas faire tilt, on est quand même among Florida's brightest minds.
Évidemment la vie d'adulte et la WUSS ne pouvaient que la décevoir après ça ; elle y a hérité d'un Hollywood en demi-teinte, parce qu'il n'évoque pas le flamboyant quartier de L.A. mais la ville moyennement classe de Floride, et que ses collègues les plus avisés ont eu tôt fait de la renommer Bollywood de toute manière (qui l'eût cru, les espions américains ne seraient pas les plus wokes ?!)

date de naissance » Bon Katherine c'est une fraude ok, la dame de l'accueil a paniqué quand on lui a dit "Anahita comme ça se prononce" (et pourtant c'est vraiment comme ça se prononce), elle a dû improviser et puis elle s'est dit qu'elle rendait service à la gamine anyway (bon sens british amirite). Mais sa date de naissance, la dame de l'accueil ne l'a pas oubliée -- c'est qu'un 29 février, on ne voit pas ça tous les jours. C'était en 1980, il y a 27 ans donc, mais Kat aime bien être rigoureuse (et funky) et rappeler que techniquement, ça ne lui fait que 6 anniversaires. Poissons, ascendant verseau et lune en lion -- ceci explique peut-être cela.

origines & nationalité  » Née dans le folklore de la Nouvelle-Orléans, c'est à se demander comment elle s'est retrouvée bringuebalée d'abord vers la boring Côte Est puis finalement vers l'extravagante Floride -- c'est qu'elle l'aura mérité, son passeport américain. La partie n'a peut-être pas été si drôle pour ses parents biologiques ; elle sait tout juste qu'ils sont (étaient) indiens (pendjabis), rien de plus (parce qu'elle n'a jamais vraiment cherché, parce qu'on ne l'a pas laissée en éprouver le besoin non plus).
Fait actuellement fièrement illusion avec son plus bel accent londonien.

pureté du sang  » C'est pas beaucoup plus clair de ce côté-là, mais les anglais·e·s le résumeraient sans doute comme : cracra. Elle a découvert sur le tard avoir un parent harpie, ne sait même pas lequel des deux c'était -- ça explique définitivement deux-trois trucs mais globalement elle s'en est toujours tamponnée le coquillard, de sa condition d'hybride. Si on l'avait laissée faire elle se serait même soumise au Sortilège Van Bäume sans broncher, "histoire de rigoler un peu quoi".

métier/études  » Les enfants des gens sérieux du MACUSA ne vont pas en Floride et encore moins au Swamp (oui bonjour les Vane on parle de vous) -- l'envoyer là-bas, c'était avant tout une manière de remiser une gosse semi-harpie devenue a priori incontrôlable et a fortiori inutile. Sauf que Kat, elle y a kiffé la vie, le soleil, le gator polo et son syscrew ; et elle s'y voyait déjà artiste, parce que ses compétences en métamorphose lui ont permis de s'y spécialiser en art magique conceptuel, magicologie musicale, et même de majorer en MAV (maquillage artistique vivant, vendu comme un cours de camouflage à Fisher Sr.)
Le problème c'est qu'elle y était si bien qu'elle y est devenue presque stable ; alors certes elle aurait bien continué en deuxième cycle, mais elle a plutôt été rapatriée vite fait bien fait en Virginie histoire de devenir comme convenu initialement agente de la Wizarding Unit of Secret Services (WUSS). Plus précisément, elle y a rejoint la micro-cellule de crise appelée Eminently Secret Anti Subversion Unit (ESASU) -- si secrète d'ailleurs qu'on lui prête parfois le statut de "gros mytho de l'état" ou "repères d'illumagis" (le pendant sorcier des illuminatis moldus). L'ESASU a pour vocation d'infiltrer des organisations dites radicales (partis politiques, mouvances sectaires, mouvements de contestation sociale...), afin de les noyauter de l'intérieur et/ou d'en faire de véritables outils de déstabilisation, notamment à l'étranger (tout pour faire avancer les intérêts de la mère patrie).
Et Kat, contre toute attente, s'est retrouvée à 1. devenir l'étoile montante de l'unité 2. s'y plaire la plupart du temps ??? (Bon, peut-être bien parce qu'activiste dans l'âme elle finit toujours par se laisser plus ou moins convaincre par les réseaux qu'elle infiltre).
Longtemps basée aux États-Unis, elle arrive finalement en Europe auréolée de gloire en 2003, après avoir permis l'arrestation d'une quarantaine de Vélanes millénaristes. En Italie, elle infiltre des antifascistes prônant l'abolition du secret magique ; en Allemagne, elle vit presque un an dans un squat berlinois d'hybrides anarchistes (où elle se fait de très bons amis -- avant de les blackmail). Elle arrive en Angleterre en 2006 dans le but d'infiltrer la NSFW -- c'est la mission de Pattie Perry, qui tombe sur l'os Numa Williams puis surtout sur la débandade de de juin 2007. Sa demande de rapatriement n'aboutit pas ; à la place son identité est reset et c'est désormais Kenzie qui se doit d'infiltrer les Enfants de Douze. Et ça marche un peu trop bien à son goût, parce que la voilà désormais adepte de Jivan -- aka, bébé espionne pour les Crain. C'est la première des six agents envoyés à arriver si loin sans mourir dans d'atroces souffrances ; mais quand même, ni la rune tueuse qu'on lui a posée (et dont on lui a dit qu'on pourrait la désactiver à distance "sans problème"), ni ses compatriotes hémovores (mais c'est pas de la discrimination hein) ne la rassurent trop trop.
(Et puis il se trouve aussi qu'elle a pour petit loisir depuis son arrivée en territoire anglais de participer à tous les combats d'hybrides du coin, et qu'à cette occasion elle a peut-être bien retrouvé une partie de son syscrew -- mais après tout vu que rien de tel n'est mentionné dans ses derniers rapports...)

orientation & état civil  » Error 404. Même au Swamp, même au sein de son syscrew, Kat n'a jamais trop batifolé et est clairement inexpérimentée (si ce n'est dépassée par la chose). Elle a lu une fois une définition de l'asexualité et a cru s'y retrouver, puis s'est demandée si elle n'aimait pas les femmes, puis... Confuse, avec des sévères daddy issues par-dessus le marché -- c'est que finalement on n'est pas si mal chez les Crain.

camp  » C'est pas un problème d'anglais ça genre ??? Pas élevée avec des grands principes moraux, de nature à être révoltée contre tout (et donc contre rien), Kat a appris à effectuer ses missions en "pilote automatique", sans jamais se demander si nuire à tel safe space était juste ou non... Or so she says.
Plutôt perméable, Kat est en réalité largement influencée par nombre d'idéologies qu'elle a pu côtoyer ces dernières années, notamment concernant la libération des mixed -- mais si elle devait dire à qui revient sa loyauté, elle mentionnerait son père, la WUSS... et puis, peut-être bien, ses sysmates. (On ne sait jamais trop où va sa loyauté, en vérité ; hungry dogs are never loyal, et encore moins quand ils sont d'alignement Uranus.)

baguette  » Elle a louché désespérément sur celle de V, dessiné elle-même les prototypes de sa baguette en topaze bleue, et puis... Et puis rien. "As-tu déjà vu un espion avec une baguette de princesse, Katherine ?" (Non, évidemment que non.) Pour acheter sa tranquillité, Fisher Sr. lui a fait confectionner sur mesure une baguette en bois de blood wood (la couleur rouge vif allant avec, comme quoi la discrétion n'était peut-être pas le problème premier). Évidemment végétale, elle contient une bouture de racine de Mandragore (elle siffle donc très fort quand elle est contrariée), mesure 28 centimètres tout pile, et est si souple qu'on dirait parfois du réglisse. Puissante, bizarre, aesthetic -- tout comme elle.
(Et surtout, débridée -- ils sont fous ces anglais avec leur politique anti-hybrides là).

patronus  » Peu sensible à ce genre de magie outrageusement british, elle ne sait pas en produire un ; si besoin, elle se débrouillera autrement (qu'elle dit).  

épouvantard  » Clichée de la mioche abandonnée -- une silhouette qui se détourne, changeante selon les périodes de sa vie ; souvent Fisher Sr, bonus moue déçue af.

particularité(s)  » En concurrence avec ses collègues de la WUSS pour totaliser le plus grand nombre d'anomalies possibles -- se défend bien.
Née demie-harpie, quoiqu'on l'ait longuement juste pensée "trop impulsive", Kat maîtrise comme bon nombre de ses adelphes la magie sans baguette (niveau confirmé). Le bonus, c'est qu'elle est aussi née métamorphomage (décidément) ; le malus, c'est que ça faisait peut-être beaucoup pour une seule personne, et qu'elle se débat avec une certaine instabilité magique depuis son plus jeune âge. Puissante, mais inconstante, Kat compte à son actif deux formations non achevées (d'animagus et de maîtrise des illuminaries ; si elle arbore d'ailleurs bien ses tatouages, ceux-ci l'emmerdent plus qu'autre chose).
Enfin, comme tout‧e agent‧e de la WUSS, Kat est occlumens (complexe, maître) (mais on n'a jamais jugé utile de lui enseigner la légilimancie, allez savoir pourquoi.

KATHERINE »

Said nobody ever. Ils l’appelaient comme ça à l’orphelinat, Fisher Sr. l’appelle comme ça, la gouvernante l’appelait comme ça, le prof de taekwondo aussi.

Le nom que les gens utilisent au premier abord parce que c’est celui écrit sur sa carte d’identité (la vraie). Ça a toujours sonné faux et on lui a toujours fait comprendre que c’était le cas.

Said nobody ever et c’est très bien comme ça.

KAT » ou Patty, ou Kenzie, même combat.

Le nom qu’elle refile discrètement, quand Fisher Sr. a tourné le dos, ou que vient le moment de la confidence (jamais de la confiance, parce que tout le monde l’appelle Kat, ou Patty, ou Kenzie, et qu’elle ne fait quand même confiance à personne – c’est Fisher Sr. qui le dit, vigilance constante.)

Le nom qui vient quand même avec ses milles lubies : “just Kat”, elle dit, souvent avec son grand rire de hyène ; “oh, it’s just Kat”, qu’on dit encore, en avisant sa collection de chaussures rouges (sa couleur préférée, elle ne porte jamais que des chaussures rouges), son air captivé devant les dessins animés du matin, sa manière un peu (beaucoup) gauche de manger, le bruit qu’elle fait malgré les invités parce que “now seemed like the right time to play drums right ???” (c’est son instrument préféré, il faut lui pardonner ; d’ailleurs sa mission préférée, ça reste quand elle a dû infiltrer un groupe de musique punk soupçonné de préparer un attentat contre le président moldu – ça c’était cool, parce qu’elle a pu jouer un max de musique). Just Kat et sa passion pour l’algèbre et l’arithmancie, just Kat et son régime alimentaire qui tient sur 8 pages et malgré tout il faut quand même trier les légumes à la cantine, just Kat et son pet hippogriff à peine encombrant, just Kat et sa passion un peu obsessionnelle pour les déguisements et les langues étrangères… Juste Kat, quoi.

URANUS »

Le nom qui a fini par remplacer les “just Kat” – parce que tout faisait maintenant sens, parce qu’elle était Uranus. Son aura n’a été une surprise pour personne ; bien sûr qu’elle était Uranus, de ces outsiders trublions comme on trouve plus ou moins fréquemment au Swamp.

Uranus parmi les Uranus : elle a fréquenté assidument le club d’inventeurs, le club de métamorphomagie, le groupe communiste libertaire même. Les Uranus sont les cheveux colorés des syscrew, les têtes de file des blocus estudiantins, celleux qu’on affiche en une des journaux quand vient l’idée de dénigrer publiquement l’Institut ; et elle a été Uranus, et elle a été tout ça à la fois (même que Fisher Sr. a failli faire un infarctus la première fois qu’il l’a vue en couverture du Florida Magic Bulletin, le poing levé, les cheveux verts, et les joues recouvertes d’écailles, appelant à la démission du Mage-Soigneur-en-Chef pour surexploitation des jeunes alligators).

FISHER »

Le nom qui a tracé son destin – faut pas croire que Samson Fisher fait la tournée des orphelinats moldus de la Nouvelle-Orléans pour récupérer des gosses au hasard. Samson Fisher, n°4 puis 3 puis 2 de l’Eminently Secret Anti Subversion Unit (ESASU), la branche de la WUSS qui relève presque du complot tant elle est secrète ; c’est le Bureau des Légendes américain, en cinq ou six crans plus shady. Bureau à l’image de son sous-directeur : on ne sait pas trop d’où il vient, on ne sait pas trop ce qu’il fait, on lui sourit poliment quand il est là parce qu’on n’a pas vraiment le choix, on évite de se retrouver dans ses pattes au maximum – et ça vaut aussi pour les mioches qu’il adopte.

Kat n’a jamais connu les autres heureux élus ; ils sont peu à avoir eu le droit de s’établir à l’Hôtel Particulier Fisher, encore moins à avoir hérité du patronyme – elle ne connait donc pas les noms de ceux d’avant, ne sait pas s’il y en a eu après, pourrait travailler avec certains d’entre eux pour ce qu’elle en sait. Elle a découvert le stratagème sur le tard, quand Fisher a éructé un beau jour qu’il n’en était pas à sa première déception cuisante ; et pour autant elle ne l’a pas lâché, et lui non plus, finalement, puisqu’elle est toujours là, dans les rouages de la WUSS, dans les rapports de sa référente qu’il ramasse sans autorisation tous les soirs pour les consulter avec un air vaguement chafouin.  

“Kitty, are you Samson Fisher’s daughter?” Nom suffisamment commun pour passer inaperçu dans la plupart des sphères anglophones – sauf pour les initiés, les gouvernementaux, celles et ceux qui ont croisé la route de ce petit homme crapuleux, intransigeant et maniaque. “I’m adopted.” Pas besoin de préciser, fondamentalement, mais elle le fait (parfois, souvent) ; pour autant, elle est la seule gamine recensée de Fisher Sr, la seule à avoir été aussi loin (elle n’a pas besoin de le savoir, évidemment, puis ce n’est pas comme si ça changeait grand-chose).

HOLLYWOOD » grown-up Catfish.

Le nom au bout du destin tout tracé. Adoptée pour finir à la WUSS, c’était le plan depuis le début ; plan qui a bien failli se casser la gueule quand la gamine s’est trouvée être ingérable, du genre à défigurer la nourrice et avoir les cheveux qui passent par toutes les couleurs de l’arc en ciel en moins de cinq minutes.

Et puis ce n’est finalement pas l’entraînement ultra-intensif de Fisher Sr qui a payé, mais bien le SWAMP où il l’avait envoyée un peu piteusement – c’est là qu’elle a appris à maîtriser sa métamorphomagie, presque son hybridité, là où elle est devenue Catfish parce que c’était plus safe, plus marrant, moins éreintant. Puis parce que, même entre les murs ultra protégés du SWAMP, c’était parfois cool d’être juste une generic white Floridian girl, et pas juste une descendante de harpie, avec des yeux un peu trop ahuris, une peau un peu trop foncée, et des dents un peu trop proéminentes à son goût.

Changer d’apparence, devenir quelqu’un d’autre, c’est donc toujours quelque chose qui lui a plu ; quitte à en ressortir les cheveux abîmés, fatigués, quitte à ne plus vraiment savoir à quoi elle est censée ressembler. Tant qu’elle reste opérationnelle, la WUSS n’en a pas grand-chose à faire – ils lui fournissent les potions énergisantes dont elle a besoin, augmentent les doses au moindre glitch, la « laissent gérer » (mais en médicamentant un peu le tout quand même). C’est qu’une métamorphomage maîtrisant parfaitement la magie sans baguette et l’occlumencie, capable de jeter des malédictions à tout va grâce à son engeance ? Fisher Sr ne s’est pas trompé – elle devrait être la meilleure.
(Mais quand même, avec le temps, et son sang, et ses névroses, sept ans de missions ça commence à devenir long.)

PATIENTE N°911 »

Nom qui n’en est pas vraiment un, mais presque, à force. On lui a attribué le numéro à sept ans, quand Fisher Sr est parvenu à la conclusion que seul un psychomage de « sa connaissance personnelle » pourrait l’aider ; il ne l’a plus jamais quitté depuis.

Et puis, évidemment, hors de question de l’appeler par son prénom, ou pire encore, par son nom ; hors de question qu’ils sachent, et hors de question qu’elle s’attache un peu trop au protocole. Le numéro de dossier comme seule identité, ça a été une manière de plus de la maintenir dans le flou : comme on a attendu des années pour lui parler explicitement de sa petite tare sanguine, on ne lui a jamais vraiment dit explicitement ce qu’elle avait. Elle n’est « pas comme les autres », ça le psychomage l’a toujours dit, puis l’équipe médicale de St Andrew’s (le petit hôpital de guerre officieux de la WUSS), puis le staff de la WUSS en personne, puis son hypnothérapeute des dernières années – mais comment, pourquoi, on n’a jamais su lui dire, ou on n’a jamais su tout court. Elle a passé des batteries de tests pendant toute son enfance, a presque plus vécu entre quatre murs blancs qu’à l’Hôtel Particulier Fisher finalement : pourquoi la patiente n°911 ne ressent-elle pas la douleur normalement ? Pourquoi la patiente n°911 peut-elle retenir plus d’une centaine de numéros de téléphone par cœur ? Pourquoi la patiente n°911 a-t-elle ponctuellement des poussées de psoriasis a priori inexplicables ? Pourquoi la patiente n’°911 répond-elle autant par le rire, y compris dans des contextes socialement inadaptés ? L’instabilité magique de la patiente n°911 ne constitue-t-elle pas un danger pour elle ou pour les autres ? Que fait la patiente n°911 pendant ses longues errances nocturnes ?

Vingt ans de « parcours médicalisé », et elle n’a jamais vu la moindre trace de réponses à ces questions. Peut-être bien qu’ils ont abandonné, peut-être bien qu’ils ont trop expérimenté, peut-être bien qu’ils ne sont pas complètement étrangers à la fameuse instabilité. Kat on lui a appris à ne pas trop poser de questions ; peut-être bien qu’elle ne saura jamais, et peut-être bien que ça lui va.