BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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 tous les cris, les SOS (gangrène)

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Angus Garfield
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tous les cris, les SOS
C'était vers le mois de juillet que ça lui prenait. Il ne sait plus si c'était parce qu'il avait appris la disparition de Fionn à l'été 1981. Ou si le mois de juillet lui rappelait les vacances d'été passées dans la tribu Lynch, quand il était adolescent, et que ces souvenirs étaient indissociables de Fionn.
Toujours est-il que, dans ces moments-là, c'était impossible de combattre les souvenirs, de les faire taire, comme s'il était branché sur une chaîne d'informations en continu. La nuit, ça se superposait aux cris de sa malédiction ; les rires des jumeaux, les hennissements des immenses abraxans, les hurlements des créatures, et des enfants, hilares.

Il avait convenu avec Grainne de se retrouver dans un pub en bord de mer, sur la côte galloise. Rien de bien fancy, les étés n'avaient jamais été particulièrement chauds, dans la région. Pourtant, ce n'est pas ce qui avait empêché les gamins de passer leur temps dehors, à se chamailler dans les champs. Il avait pris une place à l'extérieur, sur une minuscule table brinquebalant sous l'appui de son coude. Il l'avait un peu tirée pour avoir les pieds dans le sable.
L'air marin plaquait ses cheveux crados sur son front et ses oreilles. C'était à se demander s'il voyait encore la mer, derrière ce rideau de tifs sales. S'il la voyait quand même, il la sentait surtout, et il l'entendait. On était en journée, aussi, son esprit avait fait place nette pour n'entendre plus que le roulement des vagues, comme des tonnerres d'applaudissements.

« Le dernier qui arrive à l'enclos, il devra ramasser la merde des hippogriffes jusqu'à la fin des vacances ! » Il n'y a pas à dire, déjà à l'époque, il maîtrisait l'art du poème et du marchandage. Avec Fionn, il faisait office d'aînés du troupeau, et avait donc développé cette tendance à mettre les plus jeunes en compétition pour gagner ses faveurs, une place à côté de lui pendant le dîner, ou une excursion clandestine avec lui, dans les écuries, à la nuit tombée, pour fumer leur première Burning Knut. Les jumeaux étaient des têtes brûlées, au sens propre comme au figuré, leurs yeux pétillants disparaissant presque sous leurs crinières rousses. Aussi, il n'avait pas à le répéter deux fois, pour les lancer dans les défis les plus incongrus, toujours dispensés avec cette flegme légendaire, ce désintérêt feint de mec dark qui connait les choses de la vie.

La Burning Knut se consume entre ses lèvres pincées, des petites flammes dansant entre ses dents serrées. Sa pinte était déjà largement entamée, son cuir grinçait à peine, avachi qu'il était dans sa chaise, bougeant à peine. Parcourant le Witch Weekly, il réfléchissait à l'excuse qu'il allait pouvoir inventer, pour expliquer la raison de ce rendez-vous. Généralement, il misait sur une simple et banale mise au jus de ce que devenait Grainne. Si besoin de son frère. Et peut-être même de Carmichael. Mais l'Irlandaise, depuis le temps, ne devait pas être dupe. D'autres auraient pu se laisser berner, mais, contrairement aux autres, elle l'avait vu grandir, en quelques sortes ; et plus encore, elle l'avait vu heureux.
« Oi, qu'il fait sans lever les yeux du journal. Il entend ses pas, le bruit régulier de sa canne contre les planches du bord de mer. Ils servent pas de bièraubeurre d'chez toi ; j't'ai pris une galloise. Levant enfin les yeux (ou ce qu'on en distinguait) vers elle, Garfield replie le numéro de Witch Weekly et le cale sous sa pinte. Sympa ton papier sur le p'tit Purville là ; j'aurais pas cru ça d'lui... »
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Remy Lynch
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Elle savait pas trop si le hasard faisait aussi bien les choses que le proverbe courant le disait. Là, ces derniers temps, elle avait plutôt l’impression que le hasard était une saloperie qui ne faisait que s’immiscer dans des espaces inextricables et douloureux. Recevoir un hibou de Gus, c’était pas quelque chose de rare. Ils avaient beau être dans des gangs différents, et elle avait beau ne pas être fan absolue (euphémisme pudique) des trafics d’êtres humains auxquels s’adonnaient les Warlocks, il n’empêchait qu’elle avait quand même gardé le lien avec Angus Garfield, même trente ans après la disparition de Fionn. Peut-être était-ce la nostalgie qui avait tant joué dans cette relation maintenue, fermement, et dans leurs rituels qui s’étaient installés, lentement, mais sûrement.
Ils n’étaient plus des enfants, mais leur enfance et adolescence communes les liait intrinsèquement.

Et au nom de ces souvenirs joyeux, elle lui devait la vérité sur ce qu’elle avait appris récemment, par le biais d’un messager auquel elle n’aurait jamais attribué ce genre d’informations mi-figue, mi-raisin.

La mine lugubre, elle s’était réveillée ce matin à l’aube. Les photographies sur la commode dans le salon l’avaient accueillie dans un tourbillon de mouvements heureux, de rires silencieux, d’insouciance. Grainne était restée longtemps à les regarder, la gorge nouée, et puis elle avait fini par se faire couler du thé, noir, qu’elle avait laissé beaucoup trop infuser. L’amertume au paroxysme, elle avait pris le temps de le laisser tiédir, puis l’avait bu, âcre et tiédasse, la pire façon de boire du thé, d’ailleurs. Elle avait lu le Daily Prophet qu’un hibou lui avait livré aux aurores, avait reculé pour finalement mieux sauter à un moment. Vers midi, alors que l’heure du rendez-vous s’approchait, elle s’était enfin décidée à passer sous la douche, en étirant ses muscles serrés par la nuit et la peine. Le cœur lourd, elle s’était ensuite préparée pour aller en bord de mer, avait ressorti un chapeau de paille aux immenses bords rendus rêches par les embruns marins. Elle avait revêtu une robe vert d’eau, s’était emparée de sa canne, et avait fini par transplaner, parce qu’il allait finir par l’attendre, à force.

Le soleil était encore haut dans le ciel estival, et c’était à peu près l’heure où le déjeuner se terminait chez les familles qui profitaient des vacances scolaires. Elle n’avait pas encore mangé, songea-t-elle alors que Gus la saluait, la repérant au bruit caractéristique de ses talons accompagnés de sa canne. Tirant la chaise de sous la table, elle s’y installa sans autre forme de cérémonie, lâchant un soupir d’aise une fois assise. « Ils servent pas de bièraubeurre d'chez toi ; j't'ai pris une galloise. - Mh, ça fera l’affaire, hein. T’attends depuis longtemps ? » s’enquit-elle alors qu’il levait la tête vers elle en repliant le Witch Weekly.
« Sympa ton papier sur le p'tit Purville là ; j'aurais pas cru ça d'lui... » Un hochement de tête bref pour accepter le compliment, et elle précise : « Je te cache pas qu’on nous a suggéré de le montrer sous un bon jour… » Sourire entendu, et elle s’arrache un instant à la contemplation du vieil ami de Fionn, alors qu’un serveur lui apporte sa pinte de bièraubeurre galloise, fraîche et tout juste tirée du tonneau. Elle trinque avec Gus, puis en prend une gorgée et soupire d’aise de nouveau. Reposant la chope, elle pose sa bourse sur la table et y plonge la main pour en sortir un étui finement ouvragé et un briquet. L’ouvrant, elle en sort une cigarette sorcière, dont la teinte bleutée du papier indique que ce sont des Cardus Premium. Elle l’allume en se penchant légèrement vers la table, pour se protéger du vent marin, puis remet le tout dans sa bourse qui revient s’accrocher à sa taille. « T’as mangé, déjà ? » C’est pas que la pinte devant elle va particulièrement la rendre ivre, mais elle a l’estomac noué et préfère grailler quelque chose avant d’aller plus loin. Elle attend sa réponse tout en regardant la carte qui était posée sur un coin de la table, et finit par prendre un assortiment de fritures qui se mangeront sans s’encombrer de grandes fioritures. Et, repliant la carte une fois la commande passée, elle revient à son interlocuteur et ancre ses yeux dans ceux bien planqués de Garfield : « Quoi de neuf, en ce moment ? Je te manquais ? Tu voulais m'avoir pour toi tout seul, un peu ? », elle demande finalement, avec un sourire canaille en coin, un peu moqueuse, mais pas totalement dupe du moment de l’année et de ses spécificités.
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Angus Garfield
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« Mh, ça fera l’affaire, hein. T’attends depuis longtemps ?
- Ch'ais pas, qu'il répond, laconique. Même si Grainne est une femme classe et bien habillée, qui arrive à ne pas ressembler à une grand-mère même avec une canne, Garfield s'en fiche de la faire se sentir mal vis-à-vis de sa ponctualité ; ils ont dépassé ce stade, pour avoir grandi l'un dans les pattes de l'autre. A l'époque, Angus faisait même pas office de grand frère, puisque Fionn occupait ce rôle à la perfection. Il se rappelle, la veille de ses premières vacances chez les Lynch, avoir grogné, à l'idée de devoir babysitter toute cette joyeuse bande, comme quoi il savait pas s'y prendre avec les bébés. Il n'était même pas là tout le temps, essentiellement pendant les vacances d'été, parfois à Noël, quand il n'était pas coincé à l'école pour des cours de rattrapage. Il était moins avenant que Fionn, plus rude avec les plus jeunes, moins bavard, coassant des ordres et des défis toujours plus farfelus, peut-être même des fois un peu dangereux, mais jamais suffisamment pour que, si les parents le découvraient, ils lui refusent de revenir aux prochaines vacances.

« Je te cache pas qu’on nous a suggéré de le montrer sous un bon jour…
- Parce que les mignons comme lui, ils ont un mauvais jour ? »
Il garde un temps les yeux sur le journal, tandis qu'ils trinquent, comme s'il s'y accrochait, refusant d'affronter son regard, d'affronter la réelle raison de sa venue. Grainne est une médiatique, elle sait différer ce genre de sujets graves.
« T’as mangé, déjà ?
- Nan. Tu veux un truc ? »
Le temps que Grainne passe la commande, Garfield entame bien le reste de sa bière, essuyant la mousse, se dégageant un œil. Mauvais plan, puisque Grainne en profite pour y planter les siens. C'est fou, ça ; on se découvre un peu qu'elle profite de l'occasion ! Une vraie journaleuse, qu'il se prête à penser, Garfield, lui-même un Legilimens rompu à l'exercice (il ne comptait pas l'utiliser ici, ceci dit, la jeune femme n'avait jamais brillé par sa langue de bois).

« Quoi de neuf, en ce moment ? Je te manquais ? Tu voulais m'avoir pour toi tout seul, un peu ? Garfield laisse transparaître un embarras presque touchant en se grattant frénétiquement l'arrière du crâne. - Ouais, bah ouais, pas évident de t'avoir en vrai et pas genre, sur papier. Il tapote les pages cornées du journal. Ou avec toute ta clique, là. Comprenez par là son frère jumeau, sa ribambelle de potentiels maris, ou même l'intégralité de son gang quasi parti en miettes. Nan parce que se voir au Syndic, c'est drôle, hein, mais pour taper honnêtement la causette, on fait mieux. »
Le serveur revient avec la friture. Sans gêne, Garfield renifle au-dessus du plat la bonne odeur d'huile frite qui ne va pas sans rappeler la texture de sa tignasse. « J'espère ils ont pas foutu que des courgettes là... grommelle-t-il avant d'en empoigner un peu, pour casser la croûte. Peut-être que ce sera plus facile de parler avec la bouche pleine. Il s'passe que dalle chez nous, 'fin, t'sais, rien que j'puisse te dire... La thématique des Warlocks est balayée avec les miettes de sa première bouchée. C'est bien la seule fois qu'il peut s'en foutre, des Warlocks. Babysitter une bande de mômes hystériques, pour le coup, ça a pas changé des vacances d'été, ose-t-il même comparer. Comment qu'elle va, ta tribu, à toi ? Darragh, Mike, et pis toi ? »
Bah, apparemment, il y a une étape supplémentaire, avant d'aborder le sujet qui fâche, le temps de rassembler suffisamment de courage et d'huile de friture sous les ongles.
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Remy Lynch
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D’un tapotement léger de l’index sur le tube de tabac sorcier, elle fait tomber les cendres accumulées avant de reprendre une taffe, tout en scrutant le faciès familier. On dirait que lui, comme elle, ont décidé de tourner autour du pot un peu plus longtemps. C’est qu’il y a des sujets qu’on n’aborde jamais aisément, et l’ombre de Fionn qui plane sur eux en est l’illustration exacte. Et vu qu’Angus laisse traîner et que Grainne veut voir ce que cette figure paradoxalement fraternelle peut vouloir lui dire avant de balancer sa propre bombe d’information, forcément, on en revient à des railleries bon enfant. La blonde s’y prête avec entrain, comme pour retarder le moment fatidique où il faudra annoncer ce qu’elle se refuse de lâcher entre une gorgée de bière et une cigarette alors qu’elle vient de débarquer.

Il renchérit et ça la rassure : tant qu’ils arriveront à ricaner bêtement et à railler, c’est que le fossé entre les Warlocks et l’An Lucht Siúil n’est pas encore irrémédiablement rempli de piques et de produits corrosifs. Et donc, vraisemblablement, c’est pas forcément du merdier ambiant qu’il veut lui causer.
(Elle sait déjà de quoi il veut parler, faut pas se leurrer, elle le connaît par cœur (ou pas loin, au moins).)

« Nan parce que se voir au Syndic, c'est drôle, hein, mais pour taper honnêtement la causette, on fait mieux. » Elle lève son verre à cette affirmation, consciente que les affaires personnelles se mélangent souvent mal avec les problèmes professionnels débattus entre les murs du Syndicat. À croire qu’elle a anticipé le mouvement du serveur qui vient poser un plat grésillant presque encore de friture fraîche (enfin, chaude, mais bon, on se comprend). Tandis qu’il pioche déjà dans la bouffe, elle finit sa clope un peu vite, et l’écrase dans le cendrier que le serveur a attiré jusqu’à leur table sans émettre de commentaire. S’essuyant les mains sur son pantalon, elle l’écoute écarter le sujet de son gang rapidement, hoche la tête quand il compare sa clique de psychopathes complètement excités du bocal et susceptibles de foutre le feu à l’intégralité du Syndicat, avec eux plus jeunes, tout en retenant un commentaire sur sa propension à tout exagérer, et commence à prendre un truc qui ressemble à une rondelle d’oignon quand il revient à elle : « Comment qu'elle va, ta tribu, à toi ? Darragh, Mike, et pis toi ? » Elle hausse les épaules, et sans chercher à finir sa bouchée (il en a vu d’autres, il ne s’en offusquera pas), elle répond tranquillement : « Bah écoute, la tribu va bien et se tient plutôt à carreaux. Darragh a pas mal de taf avec les canassons, et puis les parents sont plus tout jeunes, même si y a pas moyen de le faire entendre à P’pa. Fi’ comprend de mieux en mieux les comptes, aussi : on va finir par régler cette histoire de Looks/Brains aisément à force... » Tout en reprenant une poignée d’éperlans frits qu’elle enfourne sans sourciller, Grainne continue de dérouler la vie des uns et des autres. « Mike va bien, je crois. Un peu marre de la clandestinité, mais il s’y est fait, tu sais... » Elle ne s’attarde pas sur le fait qu’elle était dans son lit l’avant-veille, ça serait donner trop d’infos et elle redoute que Gus fasse comme Darragh, c’est-à-dire l’encourage à répondre favorablement à une éventuelle demande de ce brave Connaught.

« Quant à moi, j’ai eu l’impression que mes racines redevenaient rousses, mais j’ai dû clairement rêver parce que tout ce que je peux constater, c’est que j’ai des cheveux blancs de plus en plus. » Un haussement d’épaules et un petit soupir pour marquer son dépit. « Mais bon, pas désespérée au point de commencer à prendre des potions Glamour ! », rit-elle doucement. « Et puis bon, je reste toujours belle et fraîche, non ? comme ils disent, les gosses maintenant ! » et bim, vingt ans de plus en trois mots ! Mais bon, ils étaient tous seuls, et ça le dériderait peut-être.
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Angus Garfield
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Même s'il a désormais une place confortable chez les Warlocks, Garfield se demande souvent pourquoi il n'a pas plutôt fait ses armes chez les Travellers. C'est qu'il a grandi avec deux de ses têtes couronnées, vaguement eu quelque chose, un temps, avec la troisième d'entre elles... Il se demande s'ils auraient fini par le recruter, s'il n'avait pas littéralement disparu du jour au lendemain, emporté par Duane et ses promesses de fortune. Il se demande ce qu'il serait devenu, s'il n'avait pas été en charge de ce terrible trafic d'humains, s'il n'avait pas été maudit par Verdi. Il se demande où il en serait maintenant. Il ne saurait sans doute pas fermer son esprit aussi bien, il n'en aurait sans doute pas eu besoin. Il se demande s'il aurait pris l'accent. Il se demande s'il aurait été aussi riche, aussi alcoolique, aussi heureux, aussi triste.

"Moi j'sais comment qu'vous allez la régler, c't'histoire : c'est la p'tite qui va hériter des deux titres à la fois, et vous aurez rien vu v'nir..." Garfield n'a que rarement croisé Fiona, mais il sait que ça fait toujours plaisir, de complimenter les mômes de la famille... si on écarte le fait que ledit compliment provient d'un type qui a été trafiquant de gosses, il n'y a pas si longtemps de ça. La mention de Mike ne se fait d'ailleurs pas attendre, et Garfield sent un genre d'inconfort gagner son bide. Des trois, Mike a toujours été celui qui a le plus manifesté son dégoût et son horreur vis à vis du taf de Garfield, creusant la distance entre eux, à mesure que Garfield se creusait une place de choix chez les Warlocks... Ça le vexe, Garfield, bien entendu, et il essaye de se convaincre que les Travellers n'ont pas non plus les mains totalement propres... Comme pour s'en assurer, Garfield trébuche dans l'esprit de Grainne qui, la garde baissée, lui laisse entrevoir la nuit qu'elle avait passée avec Mike. Bien que la curiosité (et peut-être un peu la jalousie) de Garfield soit piquée, il s'en extirpe presque aussitôt, avant que les rougeurs qui gagnent ses joues ne trahissent son intrusion...

Garfield se tortille un peu sur sa chaise en plastique, levant le nez pour jeter un œil circonspect aux cheveux de Grainne. De son côté, il n'a pas à se plaindre, puisqu'il conserve la teinte semi châtain, brune, noirâtre, comme si sa tignasse était protégée du temps qui passe grâce à la couche de graisse qui l'enveloppait. "Ouais, c'est définitivement des ch'veux blancs," qu'il surenchérit, pas du genre à la rassurer quant à sa prise d'âge. "Mais si jamais t'as b'soin de Glamour, c'est monnaie courante par chez nous..." pour ne pas dire que la moitié des Warlocks en prenaient pour le petit-déj... L'idée ne lui avait jamais traversé l'esprit, mais c'est pas comme s'il s'inquiétait de son apparence... Et puis, clairement, son esprit, il était traversé par plein d'autres trucs, du genre malédictions et traumas pas réglés...

"Et puis bon, je reste toujours belle et fraîche, non ? comme ils disent, les gosses maintenant ! Garfield fait la grimace, comme s'il avait avalé une friture de travers. - Et beh... ça nous rajeunit pas, tout ça..." conclue-t-il avec embarras. "C'est fou parce que j'ai quand même l'impression que c'était hier qu't'avais la tignasse rousse, là... Vous vous preniez d'ces coups de soleil avec tes frères..." Le souvenir évoqué n'est pas anodin, et cette fois, il essaye de la lancer sur la piste de Fionn, la question de savoir où il était lui démangeant la couenne, comme le sel de mer sur son pif.


Dernière édition par Angus Garfield le Mer 15 Sep - 0:12, édité 2 fois
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Remy Lynch
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Aux prédictions de Angus vis à vis de sa nièce, Grainne ne peut que lever son verre avec sincérité. C’est qu’il pourrait bien avoir raison, vu comment Fiona n’est pas bête, et est charmante à regarder : elle pourrait bien remporter haut-la-main la guéguerre potache entre les jumeaux Lynch. Peut-être même que ça mettrait un terme pour de bon à cette rivalité feinte. La blonde continue avec le tour de table, parle de Mike, sans se douter un seul instant que son interlocuteur est gaiement en train de fouiller ses pensées à son insu.
Ils tournent autour du pot, évidemment, et elle se dit que ça ne lui ressemble pas vraiment, à elle, de ne pas vouloir mettre les pieds dans le plat. Mais c’est Fionn dont il s’agit, et c’est toujours délicat de parler de lui, que ce soit avec Darragh, ses propres parents, ou Gus. Elle dévisage néanmoins Garfield avec un air outré lorsqu’il confirme que ce sont des cheveux blancs, une main brièvement posée sur le cœur pour accentuer sa pose quasi photogénique. Elle n’est pas vraiment vexée, bien sûr, et puis c’est elle qui a lancé le sujet et parlé de ça, donc ça serait malvenu de prendre la mouche pour si peu.

Mais oui. non, vraiment, les potions Glamour c’est quand même pas sa tasse de thé. Elle n’est pas une star, donc elle n’a pas besoin de se plier à cette injonction constante de la jeunesse éternelle. Une bonne chose, parce qu’il ne manquerait plus qu’elle devienne accro à une saloperie comme celles-ci.

En deux temps, trois mouvements (trois phrases), les voilà down memory lane. Le glissement n’est pas spécialement subtile, mais Gus a su saisir la perche (qui n’en était pas vraiment une, cela dit) et l’exploiter adéquatement. Grainne ne relève pas tout de suite, préférant d’abord se plaindre du changement de couleur de ses cheveux : « Ça m’allait si bien, le roux... Maintenant, j’ai limite l’impression qu’il faut que je pousse l’accent au maximum si je veux que les gens me croient quand je dis que je suis Irlandaise, c’en est devenu insupportable. » Elle accompagne cette complainte d’une gorgée de bière, pioche distraitement dans la friture et trouve enfin le courage d’aborder le sujet qui fait mal : « Bon, j’ai des nouvelles, au sujet de Tu-Sais-Qui. » Elle dit ça avant d’enfourner deux frites de patate douce dans sa bouche, et mâche presque plus lentement que d’habitude pour laisser à Garfield le temps de se préparer à entendre ce dont il devait probablement se douter, vu les années passées. Leur Tu-Sais-Qui n’est pas celui auquel n’importe qui d’autre pourrait penser : ça avait fini par devenir une blague (nulle) entre eux, parce que dire le nom de Fionn était pas toujours très simple, même depuis vingt-cinq ans sans nouvelles. Elle parle doucement, un sourire un peu gêné au coin des lèvres, elle inspire lentement et elle tente une approche différente de celle, très franche et encore sous le choc, qu’elle avait eu avec Darragh : « Je fais dans quel ordre, les infos ? Sachant qu’il y en a une mauvaise, une pas trop naze, et une chaotique ? » Assez pour éveiller son intérêt, mais pas suffisamment pour lui donner de faux espoirs.
Autant le dire sincèrement, ça la fait franchement chier d’être celle qui doit tout lui raconter (enfin, tout ce qu’elle a pu comprendre, surtout). Mais bon, c’est Gus : il mérite qu’elle fasse ça bien.
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Angus Garfield
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"Ça m’allait si bien, le roux... Maintenant, j’ai limite l’impression qu’il faut que je pousse l’accent au maximum si je veux que les gens me croient quand je dis que je suis Irlandaise, c’en est devenu insupportable." Garfield hausse ses sourcils, même si ça se voit à peine, à cause de ses yeux bouffis qui ne s'ouvrent jamais vraiment. Il dévisage en silence, Remy, se régalant un peu -il faut l'avouer- de la frustration de sa comparse d'enfance. "C'est quoi l'délire à vouloir que tout le monde capte d'où tu viens? J'veux dire, c'est pas comme si ça allait te filer des avantages... c'est limite le contraire..." Garfield se fait l'avocat du diable, momentanément, et il pouvait bien faire le malin ! La plupart des gens qui lui tapait la discut' finissait toujours par le regretter amèrement ; il faut dire qu'en plus de pas être le plus aimable, Garfield était difficilement compréhensible, à cause de son lourd accent qui fleurait bon le Liverpool profond. Il en jouait même, des fois, quand il avait pas envie de taper la causette, en rajoutant une couche si bien qu'on ne savait presque même plus dans quelle langue il s'exprimait.
Malgré toute la merde qu'il y avait vécu, il restait attaché à la ville de son enfance ; aussi, il aurait très bien pu comprendre le chagrin de Grainne. Mais il ne lui ferait pas ce plaisir.

"Bon, j’ai des nouvelles, au sujet de Tu-Sais-Qui." Grainne coupe le sifflet au Wolf chevronné qui garde un temps la main en suspens au-dessus du plat de fritures, infichu d'aller plus loin dans son mouvement. Il sent tout son sang quitter le bout de ses doigts, il sent sa tête bourdonner, alors qu'on était encore en plein jour.
Il sent quelque chose se crisper en lui, son cœur, les muscles de ses bras. A côté de ça, l'autre Tu-Sais-Qui, Voldemort, lui faisait l'effet d'une piqûre de moustique.
C'est ce genre de malédiction qui n'a été lancé par personne, contre personne en particulier. La disparition de Fionn avait été une ombre rampant dans la vie de sa fratrie, et dans la vie du pauvre bougre qui n'avait pas eu beaucoup d'amis que cet imbécile heureux qui avait eu la riche idée de disparaître du jour au lendemain (tu vois ce que ça fait, Garfield?).

Il y a quelque chose qui se gonfle, dans la poitrine de Garfield. A tel point qu'il ramasse son bras, et passe une main grasse sur les mèches tout aussi grasses qui lui barrent la figure. "Avant qu'tu dises quoi qu'ce soit, j'voulais t'dire un truc, qu'il coasse, emporté par l'espoir qui gonfle malgré lui sous sa chemise crasseuse. Pendant tout ce temps, il a rien voulu espérer ; c'était limite lui qui revoyait les espoirs des jumeaux à la baisse, promettant à Grainne qu'il faisait pas ça par détachement ou cruauté, mais simplement pour se protéger. Pour les protéger, eux, les jumeaux de feu qu'il avait chariés pendant tant d'étés.
Parce que Fionn doit avoir les cheveux blonds lui aussi ; peut-être même gris.
Parce que t'appelles pas ta môme Fion-a pour rien.
L'ombre de l'aîné planait sur les deux têtes blondes aussi, et Garfield savait que trop bien à quel point les fantômes pouvaient faire souffrir.

Pendant tout ce temps, Garfield a pas espéré, et il a décidé que c'était aujourd'hui qu'il pouvait lâcher un peu de bride. Parce que ça pouvait pas continuer comme ça éternellement, et qu'au bout d'un moment, les piles de la télécommande allaient lâcher, et qu'il allait se retrouver coincer sur le channel Fionn. "J'voulais t'dire merci d'm'avoir tenu au courant... Même si, souvent, y'avait pas grand-chose à dire... J'ai pas été l'plus présent, pendant tout ça, vu mes... allégeances. Le terme de plus de trois syllabes est articulés avec soin, comme s'il le récitait par cœur. Et quoiqu'tu m'annonces — Non, pas quoique, parce que Garfield est pris au piège et ne s'attend à rien d'autre qu'à une bonne nouvelle, bah sache que toi et ton frère, vous avez fait de votre mieux, que y'a rien qu'est de votre faute."

Il a toujours tenu ce discours un peu bateau et raisonnable. Mais aujourd'hui, il résonnait différemment ; ça s'entendait dans la vitesse de son débit de parole, ça se sentait dans son regard dégagé, planté dans celui de Grainne ; ça se voyait dans le gonflement de sa poitrine, et dans ses mains crispées sous la table.
Un court silence, puis il s'allume une clope pour se donner une contenance, se râclant bruyamment la gorge. Son embarras de s'être ainsi confié est aussi palpable que l'enrouement de son gosier. "Bon allez, j'sais qu't'es la reine des scoops ; envoie les infos dans l'ordre qu'tu veux, j'sais pas genre, commence par l'info chaotique."
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Remy Lynch
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Remy Lynch
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Elle est assez contente de s’offrir quelques minutes de répit avant d’annoncer probablement la pire nouvelle qu’elle ait jamais eu à transmettre. Pour ça qu’elle mâche lentement aussi. Pas seulement pour ménager Angus et pour lui laisser le temps de se préparer au choc, pour se permettre aussi de trouver les mots justes, les moins violents, les moins abrupts.
C’est qu’elle est pas conne, elle a bien compris que Gus et Fionn avaient été vraiment proches. Quand elle était petite, elle les considérait surtout comme de très bons amis, mais avec l’âge, elle avait fini par se dire que c’était probablement plus que son esprit enfantin avait pu imaginer.
Alors elle se dit que ce genre d’annonces, faut les faire avec douceur.

Sauf que Merlin a dû décider que c’était pas assez cruel de faire comprendre à un pauvre type comme Angus Garfield que son vieux copain était mort depuis un bail, non, voilà en plus qu’il avait pris le moment rapide pour faire gonfler une bouffée d’optimisme chez le petit gars de Liverpool.

Et ça, Grainne ne l’a pas encore compris, que Garfield ne s’attend qu’à une super bonne nouvelle, et rien de grave, rien de nul. Elle l’écoute, alors qu’il prend le temps de la remercier, de dire des choses qu’il lui a déjà dites par le passé, hein, parce que ça fait quand même plus de vingt ans qu’elle lui transmet les bribes de bouts d’infos qu’ils ont de temps en temps (c’est-à-dire que jusqu’à présent, c’était jamais beaucoup, soit des hypothèses, soit l’occasion de faire remonter des vieux souvenirs de leurs étés ensemble en Irlande, d’ailleurs). L’entendre lui dire que, quoiqu’elle annonce, c’est pas de sa faute, ni de celle de Darragh, ça la rassure même, parce qu’elle croit, à cet instant précis, que Gus a compris qu’elle allait lui briser le cœur.
Elle lui propose quand même de choisir l’ordre, mais elle va s’en mordre les doigts après coup, et maudire les Bean Sidhe et leurs descendances, parce que ça va pas se dérouler comme elle espère (naïvement) que ça va se passer.

"Bon allez, j'sais qu't'es la reine des scoops ; envoie les infos dans l'ordre qu'tu veux, j'sais pas genre, commence par l'info chaotique." l’encourage-I-il et ça la conforte un peu, de commencer par l’info la plus étrange et imprévisible qu’elle transporte dans sa caboche. Dans un sens, au moins, ça permet d’entamer la liste par l’élément farfelu qui est le plus susceptible de les faire rire un peu.
Oui parce que la fin, elle va puer dans tous les cas. Même s’il s’y prépare, elle puera toujours.

Elle se rince la bouche d’une gorgée de bière et déglutit, en se passant la langue sur les dents : “Bon alors la plus chaotique de toutes les infos m’a été révélée quand un type chelou d’une trentaine d’années genre est venu dans mon bureau, dans le bâtiment de Witch Weekly, et a affirmé qu’il détenait un scoop. Elle replace une mèche blonde derrière son oreille et poursuit, laissant un peu traîner le suspense : Tu me connais, je ne sais pas résister aux potins juteux, alors je l’écoute, et le gars commence d’abord à vérifier que je suis bien une Lynch, et patati patata, jusqu’à me balancer de but en blanc, en me sortant son arbre généalogique sous le nez, qu’il est le fils de Fionn!” Grainne se renfonce dans son fauteuil, reprend une gorgée de son verre, parce que sa gorge s’est bien asséchée (ou peut-être est-ce le sujet traité qui l’a nouée, ou surtout ce qui va venir après.) se frotte le nez avant de reprendre, toujours sur ce premier brin d’informations : “Faut dire que pour avoir autant de culot que ça, de venir me chercher dans mon propre bureau, le type fait quand même un peu penser à Fionn, mais j’étais loin d’être aussi convaincue à ce moment-là.”
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Angus Garfield
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"Bon alors la plus chaotique de toutes les infos m’a été révélée quand un type chelou d’une trentaine d’années genre est venu dans mon bureau, dans le bâtiment de Witch Weekly, et a affirmé qu’il détenait un scoop." Garfield se cale confortablement dans le fond de sa chaise en plastique, les pieds crissant dangereusement sous son poids. Il étire de temps à autres le bras pour tapoter sa clope crasseuse contre le cendrier. "C’est pas genre un truc qui t’arrive tous les jours, ça?" commente-t-il à mi-voix, sans attendre une autre réponse que la suite de son récit à suspens.

"Tu me connais, je ne sais pas résister aux potins juteux," Garfield pouffe du nez, en ironisant un: "Ah bah ça, c’est l’moins qu’on puisse dire..." étouffé par la suite du récit: "alors je l’écoute, et le gars commence d’abord à vérifier que je suis bien une Lynch, et patati patata, jusqu’à me balancer de but en blanc, en me sortant son arbre généalogique sous le nez, qu’il est le fils de Fionn!" De stupeur, Garfield tire trop sur sa cigarette et se met à tousser bruyamment. Il se tape du poing sur la poitrine pour se dégager les bronches avec une hargne qui trahit son impatience. C’est que Remy n’en démord pas et prend son temps, comme la journaliste à sensations qu’elle était. "Attends, quoi??" qu’il coasse en se hissant au bord de sa chaise, faisant écho à sa comparse qui elle, venait de s’y enfoncer, se mettant confortable comme si elle pouvait y passer la nuit avant de cracher le morceau.

"Faut dire que pour avoir autant de culot que ça, de venir me chercher dans mon propre bureau, le type fait quand même un peu penser à Fionn, mais j’étais loin d’être aussi convaincue à ce moment-là." Remy n’a pas l’air de vouloir prendre l’information au sérieux et il faut au moins ça pour que Garfield revoit ses espérances à la baisse. Il ne comprend pas trop, d’ailleurs, pourquoi la Lynch n’a pas l’air plus impressionnée que ça. "Mais du coup?? L’arbre, la ressemblance, c’était lui?" A entendre la fièvre palpable dans la voix de Garfield, on dirait que le truand a entendu ce qu’il voulait, et que c’était bel et bien Fionn lui-même qui avait déboulé comme par magie dans le bureau de sa cadette.
Face au silence de la journaliste, Garfield ronge son frein et s’affale de nouveau dans sa chaise, se massant le front, essayant de faire retomber sa nervosité. "J’sais pas, vous avez pas un cri de ralliement? Ou genre une tache de naissance familiale? C’est qu’vous êtes je sais plus combien maintenant, avec tous les mômes que vous adoptez, là..." Son cœur bat à tout rompre et c’est carrément plus de son âge, de se faire des films de la sorte. "Vous aviez quand même pas lancé un avis de recherche avec une récompense ou je sais pas quoi qui aurait pu attirer le premier clampin au fin de mois difficile, nan? Pas après vingt ans..."

C’est en finissant sa remarque que Garfield réalise qu’effectivement, ça fait plus de vingt ans —presque trente ans!— que Fionn a disparu. Et que pendant tout ce temps, il n’a pas réussi à faire une croix dessus. Il sait pas pourquoi; même après la mort de Duane, il avait fini par passer à autre chose. Garfield a l’impression que Fionn représentait ce qu’il y avait encore un peu de bon en lui: des souvenirs un peu tièdes, un peu doux, qui fleurent bon les vacances d’été et le crottin de cheval... Garfield ignore ce qu’il va se passer, le jour où ses souvenirs s’effaceront, le jour où il n’aura plus aucun espoir de revoir Fionn... Peut-être que rien ne changera, qu’il sera toujours lui, mais en plus vide; et le vide, il le sait, finira bien par se remplir de quelques fantômes supplémentaires qui l’empêcheront de dormir, de quoi faire pâlir de jalousie un outre-tymbiste.
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Remy Lynch
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Gus aussi, apparemment, il a la chique coupée et n’est pas sûr d’avoir compris ce qu’elle a dit. Grainne se sent soudainement moins seule : c’est qu’elle avait eu du mal à y croire elle aussi.  "Mais du coup?? L’arbre, la ressemblance, c’était lui?" Elle hausse les épaules, modère ses propos : "Niveau ressemblance, c’est pas non plus dingue-dingue, hein. J’veux dire, pas au point de se retourner sur son passage en croyant avoir vu un fantôme." Mais il y a quelque chose, quand même. Dans les yeux, peut-être. Ouais, ça doit être les yeux qui lui font penser à Fionn. Mais, en vérité, c’est facile de trouver des ressemblances une fois que l’on vous a dit quelque chose : vous savez ce que vous cherchez, des signes, même infimes. Grainne retombe dans un silence un peu lourd alors qu’elle essaie de trouver vraiment ce qui a pu lui rappeler son frangin, disparu depuis trop longtemps pour que ses propres souvenirs soient limpides et sans accroc. Son vieil ami (enfin, surtout celui de Fionn au départ) la presse, tente de la diriger vers l’un ou l’autre des signes. "J’sais pas, vous avez pas un cri de ralliement?" "Eh oh. Détends-toi, là." "Ou genre une tache de naissance familiale? C’est qu’vous êtes je sais plus combien maintenant, avec tous les mômes que vous adoptez, là..." Elle le regarde, un peu par en-dessous, l’air de lui dire de quels mioches il parle vraiment, comme si Fiona n’avait pas ramené dans son sillage des mômes qui étaient plus ou moins devenus ceux de tous les Travellers, à force. S’ils parlent vraiment de mioches adoptés, il serait bien avisé de balayer d’abord devant sa porte, vu ce que les Warlocks ont tendance à faire (enfin, avaient tendance à faire ?) (remarquez, qu’est-ce qu’elle en sait qu’ils ont arrêté leurs conneries d’enlèvement de gosses ?).

Il continue, et il y a quelque chose dans la fièvre avec laquelle il parle qui fait un peu peur à Grainne. "Vous aviez quand même pas lancé un avis de recherche avec une récompense ou je sais pas quoi qui aurait pu attirer le premier clampin au fin de mois difficile, nan? Pas après vingt ans..." Peur de lui faire du mal involontairement, surtout, si vous voulez qu’on précise. "Non, pas à mon souvenir. On a dû se dire qu’il reviendrait tout seul…" Elle se retient d’ajouter s’il pouvait, parce qu’elle cherche encore les mots adaptés pour annoncer la nouvelle de merde qu’il faut vraiment qu’elle lui transmette. Parce qu’il y a quelque chose dans les prunelles de Gus, derrière la frange sale qui les cachent en général, quelque chose qui n’arrange pas Remy : elle y a vu l’espoir qu’il nourrit, et la journaliste n’est pas spécialement ravie de savoir qu’il va falloir couper court à ces rêveries qui ont plus de vingt-cinq ans. La bière revient arroser son gosier asséché et noué, et elle déglutit en pinçant les lèvres, songeuse. Avant le coup de grâce, faut quand même qu’elle y aille doucement, hein ?  " J’ai eu le temps de regarder l’arbre qu’il m’a filé : ça a l’air authentique, pour de vrai. Résultat, le mioche -bon, tu me diras, il a plus de vingt ans- est censé venir déjeuner chez les parents, histoire qu’il nous explique un peu son parcours… " Un soupir, lourd, profond, accompagne la main qu’elle se passe dans les cheveux, relevant ses billes bleu clair vers Angus. Un sourire forcé, gêné, indique que ce qu’elle va lui dire ne va sans doute pas lui plaire : "Écoute, Gus, ça c’était les nouvelles chaotique et pas trop naze ensemble, en vrai." Elle n'avait pas prévu d'agir ainsi, mais elle s'en remet finalement au principe de régler ça d'un coup sec, histoire de ne pas laisser trainer trop longtemps. "La mauvaise nouvelle, c’est que ce môme a voulu me rencontrer pour que je lui raconte des trucs sur son père, qu’il n’a vraiment pas connu… parce que Fionn est mort quand Maitias avait 4 ans." Ça plombe l’ambiance d’un coup, sans doute aussi parce que -pour ne rien arranger- une petite brise marine glaciale souffle vers l’intérieur des terres en choisissant pile poil son moment. Soupirant encore, elle souffle :  "Je suis vraiment désolée, mon vieux, j’aurais préféré t’annoncer quelque chose de plus réjouissant…"
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