Si Otto aimerait bien passer ses journées sur ses recherches personnelles, il a vite découvert que toute une portion du Département des Mystères repose sur lui et ses initiatives, et qu’être Maître-Chercheur de la Salle de la Mort ne signifie pas uniquement avoir accès à un plus grand laboratoire, et les meilleurs moyens possibles. Evidemment, son emploi du temps est aménagé pour pouvoir se concentrer sur ce qui compte réellement, et l’on entend souvent les scientifiques et langues-de-plomb de sa Salle dire que s’ils apprécient l’autonomie qu’il leur donne, ils ont peut-être un peu trop d’autonomie. Soit. Otto est prêt à tout entendre, et si leur trouver des sujets d’étude intéressants lui permettra de pouvoir se concentrer sur des recherches autrement plus importantes, qu’il en soit ainsi.

C’est au détour d’une conversation avec Beth que l’idée de reprendre contact avec Darragh lui est venue. La lettre est partie le vendredi matin, le plan de recherches a été rédigé avec une partie de ses équipes le vendredi soir, et en ce samedi matin, Otto se prépare pour rendre visite à son vieil ami, d’une époque à laquelle il repense toujours avec un léger sourire. Une existence avant sa rencontre avec Beth, avant sa fuite, avant Azkaban, avant l’avènement du Lord. Une ère d’innocence si lointaine qu’elle lui semble appartenir à une autre vie, mais dont les souvenirs sont encore vifs à la surface de son esprit. Il a l’impression que, pas plus tard qu’hier, les jumeaux Lynch, fidèles à eux-mêmes, le poussaient dans les bras de celle qui deviendra son épouse, et c’est avec un brin d’amusement, à peine de nostalgie, qu’il revoit le visage ravi de Darragh lorsqu’il lui a annoncé ses fiançailles avec Beth.

”Et ça te fera certainement du bien de voir quelqu’un qui n’est pas Felix, Marlon, ou tes collègues du N9.” Otto n’en attendait pas moins de sa femme, qui ne manque jamais de souligner sa tendance à s’enfermer, ou à ne fréquenter qu’un cercle restraint de sorciers. Elle a probablement raison, après tout, et la perspective de parler du bon vieux temps avec Darragh, entre deux discussions sur les créatures de son élevage qu’Otto est venu voir, n’est pas entièrement désagréable. ”Ponctuel, comme toujours !” Otto s’éloigne du portoloin en jetant un coup d’oeil autour de lui, son regard curieux inspectant rapidement les lieux, que Darragh ne tardera sûrement pas à lui faire visiter. Une ombre de sourire s’installe au coin de ses lèvres lorsqu’il vient serrer la main calleuse de son hôte, détaillant cette fois ses traits sensiblement similaires à ceux qu’il présentait la dernière fois qu’il l’a vu - avec, peut-être, quelques rides et marques en plus. ”Merci d’avoir prévenu. Tu m’as permis de faire un peu de ménage. – Bien sûr, c’était la moindre des choses. Merci à toi de me recevoir, surtout”, réplique-t-il en reprenant sa main pour l’enfoncer instinctivement dans les poches de son long manteau, qui ne quitte que rarement son dos, même en plein mois de Juillet. Non, vraiment, Darragh n’a pas changé, même après quelques années seulement sans le voir ; toujours ce grand sourire, cette lueur solaire dans le regard, un contraste avec la froideur que lui présente au reste du monde. ”Je dois avouer que Beth a attisé ma curiosité en me parlant de ton élevage, et c’était une excellente occasion de te revoir.” Otto n’a jamais eu de réels proches, mais, indéniablement, à l’époque de Poudlard, il considérait le Lynch comme un ami - du moins, leur relation semblait remplir les critères de ce qui est considéré comme une amitié. ”Et je suis ravi d’enfin voir où tu habites, j’ai beaucoup entendu parler de cet endroit.” Par Beth et plus rarement par Remy. ”Est-ce que tu me ferais visiter l’intérieur ?”, demande-t-il poliment et posément, comme toujours.

”Bien sûr ! Que tout mon travail n’ait pas servi à rien. Tu pourras rencontrer ma fille. Tu verras, c’est le portrait craché de Grainne au même âge. ” Si Otto ne s’occupe que de loin de ses propres enfants, ceux des autres ne l’intéressent, également, que de loin. Bien évidemment, cela fait partie des conventions sociales auxquelles il ne cherche à se soustraire, et à ses yeux d’homme respectant les traditions, la famille est une valeur qu’il respecte autant qu’une autre. Aussi il incline légèrement la tête, ses mains frottant l’une contre l’autre en revenant à Darragh avant d’offrir un sobre ”Bien sûr, avec plaisir” couronné du fin sourire pincé qu’on ne lui connaît que trop bien. Son regard inquisiteur et méticuleux inspecte le décor que lui présente son ancien camarade, tour à tour charmé par le semblant de décoration et surpris par les traces de désordre qu’il peut apercevoir ici et là, gardant ses commentaires pour lui - il a, après tout, vécu pendant des années avec l’homme le plus désordonné qui soit, et son oeil n’accroche que rapidement les documents éparpillés dans les bureaux qu’il traverse. Comme bien souvent, il garde le silence, recueillant des détails qui en disent long sur la vie que mène Darragh désormais, une part de lui enchanté de plonger dans l’intimité de celui qu’il n’a pas vu depuis bien longtemps. Rien n’en dit plus sur un homme que l’espace qu’il habite, et ce préambule est aussi instructif que n’importe quelle discussion pour rattraper le temps perdu.

En arrivant vers celle qu’Otto devine être la fille de Darragh, le Mangemort trace un sourire poli sur son visage, détaillant celui de la jeune femme, qui semble être à peine plus jeune que ses son fils - ou du même âge, il n’a jamais été très bon pour jauger une telle chose. La gamine semble terriblement crispée, mais l’alchimiste ne s’y attarde pas, et surtout ne s’y intéresse pas - il n’est pas là pour faire état des compétences sociales de la fille de Darragh. ”Et donc, Fiona, Otto Fitzroy, un vieil ami. – Enchanté Fiona. Vous êtes en effet le portrait craché de votre tante. Vous êtes une Lynch, il n’y a pas de doutes là-dessus.” Il reprend sa main après avoir serré celle de Fiona pour l’enfoncer dans la poche de sa veste, son regard habituellement froid et perçant rivé sur elle avant d’être ramené à Darragh par sa proposition. ”Je te montrerai le reste de la maison une fois qu'on aura visité le terrain. Si tu as le temps et l'envie, évidemment.” Il est là pour ça, après tout, et s’il ne prend pas cinq minutes pour prendre le thé avec son hôte, Otto peut être certain qu’à son retour il sera mis face au regard excédé de Beth. ”J’ai tout mon temps”, répond-il en relevant légèrement le menton, pour finalement suivre Darragh en dehors de la maison, adressant un bref au revoir à sa fille avant de s’en détourner complètement.

Le sorcier attend évidemment qu’ils soient seuls, retrouvant l’air chaud de l’extérieur, pour poursuivre en se tournant vers son hôte. ”Ta fille a l’air très bien élevée, tu as fait un excellent travail.” Etant données les circonstances, n’ajoute-t-il pas tout en le pensant ; ils ne sont certainement pas assez proches pour qu’il se permette la moindre réflexion sur ce qui est arrivé à sa femme. Regrettable, vraiment, si on met de côté le fait que cette union n’aurait pas dû voir le jour. ”Et Merlin sait qu’à cet âge-là ils savent se montrer difficiles”, avance-t-il éhonteusement, comme s’il avait lui-même élevé ses enfants.

”Merlin sait qu’elle est bien plus sage que moi à son âge.” Otto ne fait pas de commentaires à cette remarque, qui lui tire néanmoins l’ombre d’un sourire poli ; il n’a pas la prétention d’avoir connu Darragh à cet âge, alors qu’il était lui-même en fuite aux quatre coins de l’Europe pour échapper (vainement) aux autorités britanniques de l’époque. Ce n’est certainement pas un temps qu’il regrette, c’est le moins que l’on puisse dire. ”J’ai vu Nils, il n'y a pas si longtemps, avec Grainne. Vous avez fait du bon travail.” Le regard de l’alchimiste revient à son hôte tandis qu’ils avancent sur la propriété Lynch, et il ne peut évidemment refouler la pointe de fierté qu’il ressent à entendre parler de son fils de la sorte. Tant mieux, s’il offre une bonne impression au monde ; il est de son devoir de faire honneur au nom de Fitzroy et à son héritage. Si le pouvoir lui était confié, il y a bien des choses qu’Otto changerait chez son fils aîné, et il n’a jamais manqué d’exprimer son exigence envers le principal intéressé - et auprès de sa femme, qui a après tout l’entière responsabilité d’élever leurs garçons. ”Tout le mérite revient à Beth, elle est une mère extraordinaire. Jude et Nils ont bien de la chance de l’avoir”, répond-il poliment, en omettant évidemment et presque inconsciemment le nom de Liams, qui a été rayé de leur existence au moment où il a décidé de rejoindre la rébellion. Oui, ils ont bien de la chance de l’avoir ; s’il était aux commandes de leur éducation, les choses seraient certainement bien différentes. Mais il respecte entièrement l’une des conditions posées par Beth lors de sa sortie d’Azkaban et son retour au domicile familiale : ils sont ses fils, à elle, et il n’a pas son mot à dire. Soit.

”Tu voulais voir quelque chose en particulier ? Ou je te fais un tour complet ?” Leurs pas ralentissent alors qu’ils s’approchent de ce qu’il semble être des écuries, la raison précise de sa venue - outre celle un peu forcée de renouer contact avec un ami d’enfance. ”Est-ce que j’ai à faire au Langue-de-Plomb, aujourd’hui ?” La question est surprenante, et compréhensible à la fois. Otto a parfaitement conscience que la présence du Maître Chercheur de la Salle de la Mort, Mangemort qui plus est, ne paraît pas nécessairement anodine. Darragh a beau l’avoir connu du temps de Hogwarts, il aurait été naïf de la part de l’alchimiste de penser que son hôte l’accueillerait sans poser la moindre question sur sa venue soudaine, après des décennies sans s’adresser la parole. ”J’ai bien peur que le Chercheur et le sorcier ne font jamais qu’un, dans mon cas.” Il le lui dit avec une certaine légèreté ; il s’agit d’une évidence, sur laquelle il ne lui viendrait pas l’idée de prétendre, ou de mentir. Si l’expérience lui a appris une chose, c’est bien qu’il ne sert à rien de dissimuler ses intentions. Rien ne met plus mal à l’aise Otto que les malentendus. ”Je n’ai entendu que des louanges sur les créatures que tu produis ici, et mes recherches m’amènent toujours à considérer toutes les pistes possibles.” Évidemment, il ne s’étend pas sur la nature des expériences qu’il peut mener au N9 ; elles sont classées secrètes, même auprès de certains de ses collègues, et Darragh n’a certainement pas besoin de savoir ce qu’il compterait faire des créatures magiques qui pourraient potentiellement l’intéresser. ”Un tour complet serait parfait, cela me permettrait de voir s’il y a de la matière intéressante ou non dans ton élevage. Et évidemment, si c’est le cas, le Ministère te dédommagerait généreusement, cela va de soi”, ajoute-t-il pour le rassurer sur le caractère officiel de sa démarche. Il ne voudrait pas que Darragh se sente purement dépouillé de ses biens.

”De ta part, je ne m’attends pas à autre chose qu’un grand professionnalisme.” Un sourire en coin, poli, fleurit sur les lèvres du Mangemort, qui n’a jamais vraiment fait été de quelconque forme de flatterie. Il prend cependant la remarque de Darragh comme de la politesse, une politesse un peu forcée ; il le brosse vraisemblablement dans le sens du poils, ce qui ne lui semble absolument pas nécessaire, presque hors de propos, quand il est celui qui vient pour passer une commande auprès de lui. Mais soit. Otto ne répond évidemment rien, si ce n’est ce sourire un peu pincé, et son regard file brièvement, sans grand intérêt, vers le sac qui sort de la maison pour rejoindre docilement Darragh. ”Allons-y. – Très bien”, commente-t-il en lui emboîtant le pas, son regard cette fois-ci bien plus intéressé et attentionné à mesure qu’ils progressent sur le domaine.

Cela fait une éternité qu’Otto n’a pas mis les pieds dans la campagne britannique, réalise-t-il alors qu’il découvre de plus près les champs bordant la propriété des Lynch. Entre ses missions en Amérique Latine et ses brefs et ponctuels retours au Royaume-Uni, il n’a vraiment fréquenté que Londres et Oxford sur son île natale ces dernières années, et ces paysages paisibles, ce brin d’air frais sur sa nuque, fait naître en lui l’idée spontanée d’emmener Beth et les enfants (Jude, du moins, il n’est pas certain que Nils souhaite être de la partie), pourquoi pas Felix et les siens, pour leurs prochaines vacances, dans l’un de ces endroits où la végétation s’étend à perte de vue. Ils en ont soupé, de leur maison dans le Sud de la France, et l’idée d’enjoindre son plus jeune fils à connecter avec son héritage et ses racines anglaises lui semble importante sur l’instant.

Son regard se dresse vers le ciel, lorsqu’un troupeau de chevaux ailés file au-dessus de leurs têtes pour mieux atterrir dans l’enclos près d’eux. Et cette fois-ci, ce n’est pas tant la beauté de ce tableau que son intérêt pour ces créatures qui s’éveille en Otto. ”L’élevage de chevaux est le plus ancien de l’entreprise familiale et une de nos fiertés. Abraxans, Ethonans et Gronians, bien sûr, en plus d’autres espèces. Nous avons aussi des Sombrals, du côté de la clairière.” Il note précieusement ces informations, ses yeux balayant la clairière pour découvrir certains des spécimens que lui énonce Darragh, l’esprit de l’alchimiste, et du chercheur, se mettant indéniablement en route, notamment à la mention des Sombrals, une créature fascinante, étroitement liée à la mort, sur laquelle Otto est assuré de revenir quand ils auront fini leur visite. En fonction du prix, et du budget qui lui a été alloué (exorbitant, il ne se fait pas de soucis), en ramener un ou deux (dans un premier temps) dans la Salle de la Mort lui semble être une perspective intéressante. ”Aucune peur animale à déclarer, avant qu’on y arrive ?” Son attention se reporte sur son ami de jeunesse, et le sourire qui apparaît cette fois sur son visage est tout juste plus visible, et bien plus sincère. ”Absolument aucune, non. Et de ce que je vois, ton élevage est suffisamment protégé pour nous éviter le moindre accident. C’est du travail remarquable, que tu fais ici. J’ai confiance”, répond-il, le compliment qu’il lui glisse simplement factuel - Otto ne fait jamais dans la flatterie. L’idée de craindre ces créatures qu’il pourrait abattre d’un coup de baguette seulement le fait en effet sourire ; il n’y en a qu’une seule, qui parvient à dresser les poils de sa nuque, pour l’avoir cotoyé de trop près, pendant trop longtemps, et par chance il ne s’agit pas d’un animal qui risque de se trouver dans l’élevage de Darragh.

Naturellement, l’alchimiste suit l’éleveur, sans ne pouvoir s’empêcher de fouiller du regard les lieux, notant mentalement tout ce qui s’y trouve, et impatient d’en découvrir plus. ”Je serais curieux de voir quels autres types de créatures tu élèves ici. Les cheveux sont indéniablement des créatures intéressantes, et j’ai déjà relevé quelques spécimens dont j’aimerais discuter, après notre tour du domaine”, poursuit-il en progressant à ses côtés. ”Mais j’ai bon espoir de trouver ici de quoi alimenter plus d’une seule recherche.” Et ses yeux sombres reviennent enfin à Darragh, le lui révélant sans en dire trop pour autant, se montrant simplement honnête sur ses intentions, et entre les lignes, sur sa curiosité qu’il est difficile d’attiser.

”J’ai quelques hippogriffes dans la forêt, mais ce n’est pas très intéressant, ici, j’ai des animaux esquiveurs et des Fléreurs ― peut-être un peu plus proche de ce que tu recherches et des petites créatures domestiques mineures… Noueux, Croups, Boursoufs, tout ce qui est dans cet esprit.” Même si Otto ne compte absolument pas faire la moindre expérience sur ces créatures on ne peut plus commune, il écoute avec une attention sensible qu’on lui connaît bien, ses yeux rivés tour à tour sur Darragh et sur les zones qu’il lui désigne. Il n’est néanmoins pas sans apprécier de voir que son ami d’enfance se donne la peine de lui présenter l’étendu de son catalogue pour s’assurer qu’il y trouve son bonheur – de fait, Otto s’est déjà heurté à des éleveurs ou autres bien plus réticents que cela à céder leurs précieuses créatures, et que Darragh ne semble pas freiner des quatre fers est un bon signe que l’alchimiste ne manque pas de relever.

Parce qu’en écrivant à celui qui a partagé ses sept années d’étude avec lui, en se rendant chez lui, Otto n’était pas certain de l’homme qu’il trouverait, et de l’accueil qui lui serait réservé. La raison ? Il sait, par Beth, que Darragh a partagé sa vie avec une moldue, avant de devoir s’en séparer pour des raisons évidentes, et il n’est pas rare de voir ces gens-là nourrir une aversion envers le Régime et ses représentants. Et le Mangemort est ravi de constater que cela ne semble pas être le cas.

Avec la même patience et la même attention, il se laisse guider et présenter les créatures plus rares de l’élevage, caressant du regard chaque bestiole à plumes ou à écailles, avant de se tourner légèrement vers Darragh à sa question : ”Si tu as une idée plus précise de ce que tu recherches, toutefois, j’ai peut-être des contacts pour toi, ici ou ailleurs.” Otto hausse discrètement un sourcil à cette précision ; c’est une information intéressante, qu’il ne manque pas de noter précieusement, bien qu’elle lui soit inutile pour le moment. S’il est venu voir Darragh aujourd’hui, c’est que son élevage l’intéresse. ”Eh bien, tout ce que tu proposes est déjà très intéressant. Je pense dresser une liste dans les prochains jours, à faire valider par le Directeur de mon département, et je te la ferai parvenir dans les plus brefs délais, si cela te convient.” Même si cela n’est qu’une formalité administrative : Shafiq signe absolument tous les parchemins qu’il lui tend, sans même avoir à les relire.

Une question lui brûle néanmoins les lèvres, et c’est sans se retenir qu’il la lui pose : ”J’ai néanmoins une question pour toi, oui. Je mène en ce moment une étude sur les croisements.” Le mot hybride est soigneusement évité ici – il serait dommage que son utilisation fasse naître quelques suspicions dans l’esprit de Darragh. Évidemment, qu’Otto expérimente sur des sujets humains, hybrides ou non, mais il s’agit là de l’un des secrets plus ou moins bien gardés des entrailles du N9. ”Je me doute que tes permis n’autorisent pas la reproduction volontaire entre espèces, mais en tant qu’éleveur, tu es bien placé pour savoir que la nature est capricieuse et donne parfois vie à des spécimens fascinants, aussi… contre-natures soient-il.” Comme le produit d’un sorcier et d’une moldue, mais passons, il n’est pas là pour offenser Darragh et sa fille qu’il a rencontrée un peu plus tôt. ”Si tu as quelques spécimens, cela m’intéresserait de les voir, et potentiellement de les étudier.” Et il est tout de même bon d’ajouter, avec ce qui ressemble à un fin sourire, pour effacer tout malentendu : ”Ne t’en fais pas, je ne travaille en aucun cas avec la Régulation des Créatures Magiques. Je ne suis qu’un simple chercheur.”