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Il y a toujours une bonne raison de faire la fête; mais les vrais fêtards savent que quand l'opportunité parfaite se profile, il y a toujours une bonne raison pour organiser la meilleure fête de tous les temps.

Shōta est un vrai fêtard - mais un piètre organisateur. De toutes façons, à ce genre d'évènement, on ne lui demande que deux choses: de faire acte de présence et de s'amuser. Quand Moses lui a parlé de ses fiançailles et de son mariage imminent, Shōta a tout de suite compris que tout ça allait être ponctué de dîners de préparation, d'un nombre improbable d'essayages de costume, de réunions au sommet pour s'assurer que tout soit parfait... et, surtout, d'une stag night digne de ce nom. Et si le reste plonge Shōta dans un ennui profond, cette soirée, il l'attend comme jamais.

Ainsi, après près de cinq mois de préparations et une dernière semaine à courir partout pour s'assurer que tout se déroule comme prévu pour Moses, la veille du mariage, Shōta et les autres membres du parti du futur marié peuvent enfin se détendre (comme si la dure tâche d'organiser le mariage n'avait pas fini entre les mains d'une équipe professionnelle il y a des mois déjà). Ils ont loué un hôtel particulier Walsh dans un coin isolé de la Cornouailles, ont même acheté les services de professionels qui ont décoré l'endroit d'une manière mi-onéreuse mi-vulgaire et se sont évidemment assurés qu'ils n'allaient manquer de rien ce soir: drogues, alcool, putes, une interdiction formelle de s'approcher de la moindre boule cristal et la promesse de faire regretter sa vie de célibataire à Moses.

(Comme si porter une alliance allait arrêter la machine mise en route il y a des années de cela.)

Ils ont invité beaucoup trop de monde, au final, mais qu'importe: l'hôtel est grand, et il reste de la place à l'étage pour ceux qui veulent s'éclipser dans les multiples chambres privées pour faire ce qui leur chantent. C'est dans ces moments déconnectés du monde que Shōta se sent le plus véritablement humain, quand il est loin des caméras cristal et des regards et qu'il sait qu'il peut faire ce qui lui chante en toute impunité, sans se soucier des conséquences. C'est dangereux, bien entendu. Plus d'un sorcier s'est prêté à ce jeu et y a laissé des plumes. C'est peut-être pour ça, justement, que beaucoup de sorciers y cèdent si facilement, à cette tentation obsédante, ce danger qui rôde constamment dans le monde du strass et des paillettes.

Shōta a déconnecté ses pensées pour la soirée, en tous cas, bien décidé à couvrir Moses d'attention et de cadeaux - lui et quelques autres membres du parti du marié sont assis au comptoir du bar installé magiquement pour l'occasion dans le salon de l'hôtel particulier, en train de rire à une énième blague crasse ou anecdote réchauffée racontée par l'un d'entre eux (les mots ne parviennent qu'à moitié à Shōta, dont la plupart des pensées ont déjà été déconnectées par un un rail de worrynot). Il remarque à peine la jeune femme qui s'approche d'eux et s'installe, étouffe plutôt un rire dans son verre de gin mais se retourne quand on lui adresse manifestement la parole: "Are we having fun tonight sir ?" Shōta cligne des yeux, surpris, puis se fend d'un de ses sourires signatures en reconnaissant l'une des filles louées pour la soirée - reconnaissable tant à sa tenue racoleuse qu'au triangle inversé sur sa pommette. "I certainly plan to," répond-t-il d'une voix forte pour couvrir la musique, avant de tout à fait se tourner vers elle sous les sifflements des autres hommes, qu'il ignore. Shōta est à peu près persuadé qu'avec sa notorité et celle de ses "amis", ils pourraient simplement passer une annonce dans le journal et avoir des centaines de filles prêtes à passer la soirée avec eux - mais si ils engagent des professionels, c'est aussi pour s'assurer de la confidentialité de la chose.

Et, well, de leur expertise aussi. Les yeux sombres de Shōta détaillent l'hybride de haut en bas avec intérêt, sans que son sourire ne cesse de dessiner de petites parenthèses autour de ses lèvres. "You don't need to call me 'sir'." Il ose même reposer son verre sur la table et lui tend la main avec un air amusé. "I'm Shōta." Il ne se souvient plus de la fois où il a véritablement dû se présenter à quelqu'un. "And you are?"

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C'est un jeu de paraître et de faux-semblants, des introductions qui n'ont pas lieu d'être: il pourrait tout aussi bien lui prendre la main pour l'attirer dans un recoin sombre que personne n'hausserait les sourcils. Mais quel intérêt? "You can call me Angel." Le sourire amusé de Shōta s'étire, transformant ses yeux en deux demi-lunes qualifiées tantôt d'adorables, tantôt de magnétiques par les magazines people américains et britanniques. "That you are." Le souffle à mi-voix n'est adressé qu'à lui, alors qu'il laisse de nouveau ses yeux découvrir lascivement les courbes de la dénommée Angel, bien épousées dans le morceau de tissu qui ressemble de loin à une robe. "You've got quite a fan club over there." Il suit son regard et jette un coup d'oeil à ses amis, qui crient de plus belle en le voyant les regarder. "You get used to it." C'est tristement vrai. Shōta ne se souvient plus si ses amis sont ses fans, ses détracteurs, ses rivaux ou ses associés - à ce stade, ça n'a plus la moindre importance. C'est ses gens, sa cour, son entourage, une muraille entre lui et la vie normale des gens normaux. Cette cour le protège et le garde dans sa bulle, une bulle d'argent, de drogues, des flashs des photographes, d'alcool, d'excès. La plupart du temps, Shōta ne demande rien de plus.

Comme ce soir. Il étudie silencieusement la silhouette languide d'Angel s'accouder au comptoir, ses longs cheveux soyeux dans lesquels il a envie de passer ses doigts. Elle vide son verre d'une traite et il sourit, séduit semblerait-il. "Do you mind if I tag along, Shōta ? It would be a shame if sweet gentlemen like you were left alone." Ils rient en même temps, même si Shōta ignore si c'est pour les mêmes raisons. Fine gentlemen. "Though you seem fine on your own." Il secoue la tête légèrement. "I'll be nice. - Nice? If you want to be nice tonight then I don't see the point of you staying around, sweetheart," rétorque-t-il en apportant son verre de gin à ses lèvres, le finissant lui aussi d'une traite. Il fait un geste vers le barman, qui trébuche presque dans sa précipitation pour le rejoindre. Shōta ne lui accorde pas un autre regard alors qu'il s'empresse de remplir son verre et celui d'Angel. "Fuck these other guys," dit-il brusquement, ne prenant pas la peine d'adresser un regard au groupe derrière lui pour expliciter de qui il parle. "You came over to me. Why?" Parce qu'il est beau, et riche, et célèbre, et magnétique, et parce qu'il sait s'amuser, et parce qu'il sourit beaucoup, et parce qu'il est différent, il veut être différent, il espère qu'il est différent.

Il devrait savoir, pourtant, que ces filles-là s'en fichent des hommes différents, que ces filles-là s'en fichent tout court - qu'elles ne sont là que pour lui faire plaisir, lui roucouler des mensonges dans l'oreille et lui faire oublier le reste du monde le temps de quelques heures. Mais il aime bien prétendre, Shōta, il est après tout payé pour ça. "I think we could have fun, just you and I. We don't need these clowns." Il fait un geste désinvolte de la main, mais ses yeux sombres ne quittent pas une seule seconde le joli corps d'Angel. "If you're not too scared of having the time of your life, that is."

La confiance tranquille et envahissante qui émane d'Angel est intoxiquante: plus encore que l'alcool que Shōta boit comme du petit lait, l'éclat de ses yeux et de son sourire font planer son coeur mal accroché sur un petit nuage rose qui se plait bien à ignorer le monde extérieur. "Funny how I could ask the same." Une esclaffe incrédule lui échappe, et il suit de son regard noir le doigt qu'elle approche de son torse qu'elle effleure, envoyant une rasade brûlante dans le ventre de Shōta. "I guess we'll have to find out who's the life of the party, hm." Les yeux de Shōta ne la quittent pas, l'observent boire, détaillent sa gorge qui bouge sous la peau gracile de son cou. "I guess," est tout ce qu'il parvient à répondre, pris de court pour une fois. Il apporte son nouveau verre à ses lèvres tandis qu'elle s'approche, s'efforçant de rester immobile et solide malgré l'envie de lui attraper la taille et d'effleurer ses lèvres.

Le regard d'Angel qui l'étudie en retour est incroyablement excitant, faisant éclater sous sa peau de feux d'artifices impatients et curieux. Naïvement, il a envie d'être à son goût, qu'elle le désire. "What's your thing, Shōta ?" Il a l'impression qu'elle se fiche de lui; il aime vaguement cette impression, quand elle sourit d'un air sardonique et que sa main se pose sur son épaule. "Dancing ? Drinking ? Watching ? Maybe all of them ? Hmmm ..." Il est hypnotisé, bien incapable de répondre, ouvrant la bouche dans une vaine tentative, aucun son n'en sort. "You know what ? We'll find out soon enough. - Y-yeah, how about you guess?" parvient-il à balbutier, à court de mots, ses yeux suivant le mouvement de sa main sur son épaule pour remettre en place sa robe - quelle idée... Elle finit son verre et il s'empresse d'en faire de même, même si le gin lui brûle la gorge et lui annonce d'ores et déjà qu'il va finir la soirée avec un énorme mal de tête.

"I might leave some marks - but you can endure it, right ?" Le coeur de Shōta s'arrête brièvement dans sa poitrine, puis il se fend d'un sourire incrédule. "Interesting. You don't wear your name well." Et c'est tant mieux. Angel est comme un animal aux couleurs trop vives et attirantes: on sait que c'est vénéneux, dangereux, mortel, mais on s'en fiche. C'est beau, et ce soir, cela suffit à Shōta qui lui attrape la main en glissant de son siège. "Let's dance," décide-t-il d'une voix ferme, les éloignant du comptoir éclairé, des cris de joie de ses amis (derogatory) et de l'attention indue qu'on peut leur porter.

D'autres sorciers.ères sont en train de danser, dans un coin moins éclairé de l'endroit, [accompagné.es](http://xn--accompagn-j4a.es/) ou non. Shōta trouve un grand réconfort dans l'anonymat de la foule qui va et vient, se serrant et se desserrant au rythmne de la musique qui vrombit à en faire trembler le sol et les murs. Il tire Angel après lui et pose son autre main sur sa taille, la caresse jusqu'à sa hanche, attire son corps au sien. "That lovely triangle on your cheek," murmure-t-il à son oreille, en roulant des hanches contre les siennes, avec une assurance chevronnée mais artificielle. "Remind me what it means." Il n'a jamais vraiment pris le temps d'apprendre la subtilité de ces couleurs qu'il trouve obscènes et ridicules. Mais, peut-être un peu cruellement, il souhaite la désarçonner comme elle le fait si bien avec lui - et il souligne la question inopportune avec ses lèvres qui effleurent la marque en question, descendant le long de sa mâchoire jusqu'à sa bouche.

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Shōta clâme, avec un enthousiasme de circonstances, les bonnes paroles du Gouvernement à qui veut l'entendre. Il n'a pas le choix, aime-t-il se répéter quand l'étendue de l'horreur des âneries qu'il répète aux journalistes lui saute aux yeux, sinon, ils vont me tuer. Ou pire. Une part de lui est bien entendu séduite par l'idée qu'il puisse être indubitablement, naturellement, terriblement supérieur à tous ces gens, tous ces autres; une autre part de lui, américaine et républicaine et égalitaire, qui a grandi dans le melting-pot de la West Coast, sait que c'est des conneries tout ça.

Mais la bulle sécurisante du Royaume-Uni est si séduisante, si terriblement éloignée du reste du monde. Il est prince dans ce royaume et il veut en profiter. Même si ça veut dire voir des gens se faire marquer comme du bétail et faire comme si c'était normal.

Loin de lui toutes ces considérations pour l'instant - Shōta est enivré, par l'alcool, l'ambiance générale de la fête, et le parfum d'Angel qui réveille une morsure lancinante dans son ventre et des envies indescriptibles.

La main de la sorcière le fait frissonner alors qu'elle remonte le long de son torse et il sourit quand elle l'éloigne, ses doigts enroulés autour de son menton. Il doit réprimer l'envie de prendre un de ses doigts dans sa bouche. "Won't you get scared if I tell you? - Baby, I'm a grown man." Ils parlent de loups dans les rues pourtant, de harpies capables de mourir, de vampires maladifs prêts à tout pour leur prochain fix de sang. Mais personne ne le mettrait sciemment en danger lors de cette fête, right? Shōta presse le corps d'Angel contre lui avec un plaisir évident, avec toujours ce petit sourire entouré de ridules sur les lèvres.

"Harpy." Les malédictions, les oiseaux, le feu et la laideur - Angel ne tient pas beaucoup de cette dernière. "That's what it means." Shōta se sent observé, mais il n'est pas acteur pour rien. Il refoule au fond de lui ce qu'il pense de cet état de fait. Lui-même ignore ce que c'est vraiment. Un grain de peur? Une montagne de dédain? Une note de haine? Does it matter? "Are you going to run away now, Shōta? It's just a few mere feathers." En réponse à cette perspective absurde, Shōta referme un peu plus la prise de sa main sur la hanche d'Angel. "I wouldn't dream of it," marmonne-t-il, à bout de souffle quand elle n'a de cesse de le toucher, de danser avec lui, de s'approcher et de lui murmurer à l'oreille: "Nothing to be afraid of." Shōta se sent très spécial en cet instant précis, quand elle pose ses lèvres contre son cou. Intellectuellement, il sait que c'est son travail. Intellectuellement, il sait aussi qu'on lui répète qu'il est spécial depuis qu'il est né.

Alors, intellectuellemen, quand elle s'éloigne avec un sourire satisfait et le bout de ses doigts effleurant sa peau, Shōta n'attend plus: il tend le cou et l'embrasse, avec force et détermination. Il ne lui vient pas à l'esprit de s'assurer qu'elle est d'accord (elle l'est forcément), ou que c'est quand même mauvais genre d'embrasser en public une hybride quand on est fiancé à une sang-pure bien sous tous rapports (mais qui oserait le dénoncer?) - Shōta n'écoute que l'alcool qui bat dans ses veines, et l'envie pressante qui a envahi son ventre, et il embrasse Angel comme on envahirait un pays déjà conquis.

Quand ils se détachent, Shōta dépose quelques baisers sur son menton, sa mâchoire et son cou. Il a l'impression d'avoir les idées plus claires maintenant qu'il a enfin cédé à la tentation des lèvres maquillés d'Angel. "How about I find us a quiet place," souffle-t-il contre sa bouche, en pensant déjà à combien il va aimer les goûter de nouveau, "and you show me these mere feathers, and how you hybrids like to get a party started. Think your friends over would be interested to join?"

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Une partie de Shōta reste toujours consciente, un peu malgré lui, au cas où. Cet état de vigilance constante a été ingrainée en lui par sa mère, avec une profonde méfiance pour quiconque n'est pas lui ou elle et qui gravite autour de lui.
Et les gens gravitent autour de lui. Ils tombent dans son orbite presque naturellement, d'une manière à laquelle il est habitué et qu'il attend. On le regarde toujours du coin de l'oeil, on finit par s'approcher en faisant semblant de ne pas le reconnaître, on est particulièrement gentil avec lui, on rit discrètement à toutes ses blagues. Cette vie est plaisante et facile. Shōta s'en satisfait.

Et elle est si simple à oublier, alors qu'il fait rentrer toute une pléthorée de filles dans une salle annexe, Angel en tête, en demandant à un manager de ramener plusieurs bouteilles. Il y a des échanges d'argent et de sachets, un seul et unique regard adressé à Moses comme tout explication et excuses et le reste... de la musique, de la danse, des sourires, quelques baisers, des moments languides, vaporeux, oubliés aussi vite qu'ils sont arrivés. Shōta se trouve dans l'oeil d'un cyclone ardent et désagréable mais auquel il est habitué. Il éteint sa boule de crystal, il oublie Maeve et il se laisse lentement rattraper par les doigts voraces de l'inconscience, quand elle commence enfin à flirter avec ses pensées, sur le canapé où il s'est laissé tomber comme une poupée désarticulée.

"Now, now." La voix lui parvient lointaine et déformée, et il "ughhh" en sentant quelque chose de frais toucher sa joue. "Don't fall asleep yet Shōta. - 'am not schleep," répond Shōta par automatisme, ses paupières tressautant sur ses yeux pour s'échapper de leur torpeur. Il se redresse malgré la raideur de sa nuque, et une tornade de sensations s'abat soudainement sur lui.
Il entend un rire, alors il se met à rire. Il regarde Angel qui croise les bras et il suit le mouvement, puis l'imite, avant de balayer la petite scène d'un regard curieux. Il y a des gens qui discutent, qui dorment, qui dansent paresseusement dans un coin; et pourtant, Shōta a l'impression d'être seul au monde.

"Is that the face you make on screen?" L'acteur se tourne vers la harpie avec un sourire. Il sent sur sa joue et le coin de ses lèvres les restes de son rouge à lèvres et de ses paillettes, la marque de ses ongles sur sa nuque; et plus vivement encore, le tranchant de ses mots dans son esprits. "No wonder people love you so much, you're cute as hell. - Well. I can't help it," répond-t-il en souriant un peu plus, faisant ressortir - à dessein - les deux profondes ridules sur ses joues, les deux autres fossettes qui les entourent. Il reste immobile quand elle s'approche et effleure son front, se presse un peu contre ce court contact. "Do you like it?" Le coeur de Shōta est si léger dans sa poitrine, et pourtant il chute comme si il était lesté de plomb. "Being famous, I mean. - How could I not like it?" répond-t-il par automatisme, parce qu'il n'y a rien de plus triste que quelqu'un de privilégié qui chouine. "Got the money, got the girls, got the fame... what else could I possibly want?"

Vouloir n'est pas la même chose qu'aimer - mais est-ce qu'on en a quelque chose à faire de ce que Shōta aime ou veut ou pense? Il regarde la marque sur la joue d'Angel et tend à son tour la main pour la toucher. Sa peau est douce, chaude, il l'éprouve de sa paume puis de ses doigts, retrace le triangle avec grande attention. "You. Do you like being different?" La question stupide n'est pas moqueuse pourtant, particulièrement sincère à vrai dire, dans toute sa naïveté. "Is it so bad being different?"