BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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20h. Le chemin de Traverse est presque désert, la majorité des magasins ayant fermé boutique il y a quelques minutes. Seules quelques âmes s'y attardent encore mais la plupart d'entre elles prennent rapidement la direction de l'allée des Embrumes.

Devant la devanture de son café préféré, Bérénice sirote sa dernière dose de caféine avant de rentrer. Dans l'espoir de semer l'individu l'ayant pris en filature, elle a volontairement pris tout son temps pour commander, puis pour vider le gobelet à petites gorgées, ses yeux s'attardant sur les derniers passants. S'est-il lassé d'attendre ?

Testant cette théorie, elle reprend son chemin - direction le Nord du quartier, où elle pourrait voyager en cheminée jusqu'à la banlieue de Londres et la demeure de Lucrèce Harcourt. Mais quelques minutes suffisent pour confirmer la résilience de celui qui la suit. Dans la semi-pénombre de cette rue mal éclairée, elle peine à discerner ses traits, pourtant l'espionne a sa petite idée de qui ce pourrait être.

Il est temps de prendre le taureau par les cornes. Prétendant toujours n'avoir rien remarqué, elle oblique dans une rue adjacente. Celle-ci est presque plongée dans le noir total. Si son poursuivant espérait des traces d'activités étranges, il doit être extatique... À peine a-t-elle tourné, qu'elle se débarrasse de sa veste dans une poubelle. Ses traits changent à toute vitesse, prenant ceux d'une parfaite inconnue croisée plus tôt. En quelques secondes, c'est une toute autre femme qui se tient adossée à un mur et prétend s'allumer une cigarette. De sous ses paupières à demi baissées, elle regarde passer Joseph Jane.

Elle a l'habitude d'être sous-estimée, mais la prendre en filature... C'est bien la première fois depuis son arrivée au Royaume-Uni qu'on lui fait le coup. L'amant fait quelques mètres de plus puis s'arrête, certainement confus. Alors seulement elle reprend son vrai visage et s'écarte du mur, sortant de l'ombre pour lui faire signe.

« Je te manque tant que ça, Joseph ? lance-t-elle d'une voix espiègle. Tu pouvais juste m'écrire. »

Elle s'approche à pas prudents, sa baguette en main mais sans geste menaçant. Elle aurait facilement pu le surprendre et lui coller un couteau sous la gorge et sa baguette dans les côtes, si elle l'avait voulu. Mais ses petites manigances pourraient cacher des choses intéressantes. A-t-il compris ce qu'il s'est passé, la dernière fois ? Et si oui, pourquoi ne pas juste interroger Bérénice ? Peut-être la déformation professionnelle... Possible, s'il n'y avait eut d'autres éléments suspects, comme toutes ces questions qu'il lui avait posé une fois les premières barrières tombées.

« Pourquoi tu me suis ? Pour qui tu bosses ? Ne me mens pas. »

Elle s'en veut encore d'avoir fait pareille erreur - d'avoir perdu le contrôle. Comment elle aurait pu retenir une telle manifestation de son don, elle l'ignore, d'autant que c'est une première. Peut-être parce qu'elle n'a jamais entretenu une liaison aussi longue. Peut-être parce qu'il est doué, tout simplement.

Jamais elle n'aurait vu cela comme un problème. Mais elle se trouve à présent exposée de bien des manières. Bien qu'elle n'ait rien fait de mal et donné aucune raison à Joseph de l'accuser de traîtrise, la simple fuite de sa métamorphomagie, en dehors de certains cercles de mangemorts, pourrait suffire à affaiblir sa position.
Une arme connue de tous perd de son tranchant.

« Je pensais pouvoir te faire confiance. »

La tristesse dans sa voix est feinte à la perfection. En vérité, elle a compris il y a un moment déjà qu'il lui cache des choses, et ne peut pas vraiment lui en vouloir - ce serait le summum de l'hypocrisie. Mais il doit y croire ; convaincue d'avoir trouvé sa corde sensible, elle compte en jouer, faisant planer le risque qu'elle s'éloigne et disparaisse de sa vie en un claquement de doigt.

Sa moue est donc celle d'une femme trahie, aux yeux noyés par la déception et l'incompréhension.

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@Bérénice Harcourt | juillet 2007


Il avait souvent de mauvaises idées, c’en était presque devenu sa marque de fabrique, surtout quand il lui en venait douze à la minute et qu’il y en avait rarement une pour rattraper l’autre. En l’occurrence, il aurait pu trouver mieux que filer une nana qui lui servait de plan cul sur de simples suspicions, mais c’était plus fort que lui, dix ans à bosser pour la BPM et il se mettait à fouiner au premier évènement intriguant.

Il n’avait de toute façon pas fait les choses au hasard, pour une fois, à quoi bon être une Marie-couche-toi-là s’il ne mettait pas sa propension à ramener dans son lit n’importe qui au service de la résistance ? Ça s’appelait allier l’utile à l’agréable, et bien que la  vue de la Marque l’avait quelque peu refroidi au début, c’était au moins la première fois qu’il se tenait si près de la possibilité d’obtenir quelques informations sensibles et exclusives. Mais Jo n’était pas très (pas du tout, en fait) manipulateur, tout ce qu’il pouvait faire était de jouer de sa personne pour amener Bérénice aux confidences, ce qui n’était après quelques semaines de relation, pas une franche réussite, mais il y avait toujours de l’espoir d’après lui, il suffisait de persévérer même s’il se brûlait les ailes en chemin. Et il avait fini par l’avoir son information, du moins en partie – il avait beau n’avoir rien trouvé que des pages blanches lorsqu’il s’était servi de son passe-droit BPM pour fouiner dans les dossiers de la française, il avait vu ses traits changer un soir, ce qui, si c’était en apparence anodin, ne pourrait qu’amener un peu plus de vigilance quant à la présence de métamorphomages dans les rangs du Lord.

Tout un tas de raisons valables qui l’avaient conduit à agir de manière bien moins raisonnable (suivre un mangemort dans ses déplacements ?? Stupid), le challenge étant en plus qu’il espérait secrètement se rendre compte qu’il était allé droit dans le mur avec ses soupçons (parce qu’un métamorphomage marqué, ça n’augurait rien de bon, il osait à peine imaginer ce à quoi le don pouvait servir entre les mains du régime) parce que le temps aidant, il avait fini par vraiment apprécier Bérénice. Still stupid, c’était définitivement la dernière fois qu’il faisait dans le hookup régulier.

Elle avait fait un arrêt dans un café. Pendant ce temps, Jo dont la patience égalait celle d’un enfant de cinq ans dans ce genre de situation, s’était attaqué aux ongles de sa main droite alors qu’il l’observait à deux rues de là, passant le temps en ruminant sur la beauté de la fille qui était définitivement la raison pour laquelle il n’avait pas envie de découvrir des bails sombres (du moins, plus sombres que la marque) sur elle (parce que bien sûr, l’idée qu’il puisse s’être un tout petit peu attaché à elle était exclue.) Bras croisés, adossé à un mur, il soupira presque de soulagement lorsqu’elle repartit enfin, et, à distance fort raisonnable (ce n’était pas sa première filature, il n’était pas un mauvais inspecteur) il reprit sa traque. Ruelle, il sentait venir la douille, ou alors le bon plan, aussi ralentit-il l’allure au risque de la perdre et rabattit sa capuche sur sa tête au cas où une embuscade lui tomberait sur le coin du nez et nécessiterait une retraite incognito. Il manqua rater la silhouette dans un coin, du moins fit-il mine de ne pas la voir pour continuer d’avancer, après tout, le visage n’était pas celui qu’il cherchait. Quoique. Métamorphomage on avait dit.

Il se figea, sang glacé dans les veines, sa main glissant doucement mais sûrement vers sa baguette. Ce qu’on ne pouvait enlever aux partisans du régime était que leur manque de scrupules était fort utile puisqu’il ne les retenait pas d’attaquer en traître, alors Jo pivota sur lui-même pour voir se détacher du mur l’inconnue comme une ombre. Inconnue pas si inconnue en réalité, il haussa les sourcils lorsque ses traits se brouillèrent pour devenir ceux de Bérénice, puis il les fronça, l’impression d’être pris pour un con venant lui faire serrer les dents. « Je te manque tant que ça, Joseph ? Tu pouvais juste m'écrire. » Plus que deux secondes pour relâcher ses muscles faciaux et retrouver l’expression nonchalante qui le caractérisait lorsqu’il n’était ni en danger immédiat ni près à brandir sa baguette d’un instant à l’autre ; Bérénice se rapprochait, par la force des choses, il réussit à se recomposer un visage serein et à esquisser un sourire amusé. « Ça aurait pas été une surprise si je t’avais écrit, » déclara-t-il sur le même ton, le sourire migrant au coin de ses lèvres en une expression vaguement railleuse. Ses iris dérivèrent vers la baguette qu’elle tenait, il songea à définitivement sortir la sienne, or sa main resta immobile contre la poche de sa cape : il verrait au moment venu.

La tête légèrement inclinée sur le côté, il la dévisagea longuement, se demandant depuis quand elle avait des doutes, parce qu’il ne pouvait s’agir que de cela, autrement, il était certain d’avoir pu rester inaperçu. Mais les doutes étaient-ils dirigés contre lui personnellement ou craignait-elle constamment pour sa vie ? « Pourquoi tu me suis ? Pour qui tu bosses ? Ne me mens pas. » Ah. Il lutta pour ne pas refronçer les sourcils, avala sa salive. Il n’était pas un vrai bon menteur, seule la plus grande nécessité pouvait rendre crédible quelque chose qu’il inventait de toute pièce ; le ton employé par la française lui suggérait qu’il était exactement dans ce genre de situation. « Pour la police, » répondit-il comme si cela coulait de source. On lui avait appris que les meilleurs mensonges étaient ceux qui s’entrelaçaient le plus à la réalité. « Tu savais pas ? » il esquissa un sourire malin qui cachait surtout le fait qu’il se battait pour trouver des réponses crédibles. L’idiotie avait au moins le mérite d’être pratique, qui le pensait assez futé pour être agent-double quand il arborait (comme maintenant) un sourire d’imbécile et posait ses questions abruptement comme s’il ne réfléchissait jamais avant de parler (mantra : plus c’était gros, plus ça passait) ?

« Je pensais pouvoir te faire confiance. » Le ton et l’expression de Bérénice le décontenancèrent un instant, sa main s’écarta presque de sa baguette alors qu’il observait toujours le visage déçu aka son pire cauchemar. C’était trop injuste de faire cette tête quand il commençait pile à se dire qu’il avait eu raison d’enquêter, qu’il venait de trouver le pot aux roses, maintenant il allait douter et tout tomberait à l’eau. « Et moi alors ? C'est seulement maintenant que j'apprends que t'es métamorphomage ? » rétorqua-t-il. Avec toutes les opportunités que cela offrait, c'était a shame de ne pas lui en avoir parlé avant, c'est ce qu'il se dit avant d'en revenir à ses considérations plus sérieuses : le danger représenté par le don. « c’est ton vrai visage ? » demanda-t-il peu après. Il fallait poser les vraies questions : plus important que savoir si elle était une des armes secrètes du régime (ce dont il était presque sûr désormais, elle était marquée après tout), il fallait qu’il sache s’il couchait depuis des mois avec quelqu’un qu’il ne connaissait en fait absolument pas (ce qui était tragique, lui qui ne profitait vraiment qu’une fois un vrai lien établi.)

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Elle le regarde tenter de se sortir de cette situation avec panache. Son sourire railleur a quelque chose de charmant, c'est indéniable... une pensée parasite, rapidement chassée par l'espionne. C'est une histoire de cul parmi bien d'autres, qui pourrait même lui apporter plus de problèmes que de résultats. Peut-être aurait-elle dû l'approcher sous un autre visage ? Etant donné son échec critique lors de leurs derniers ébats, ça n'aurait sûrement rien changé, son dérapage éveillant les soupçons du sorcier et les menant inévitablement à cette situation.

Bien sûr, il élude, lui balançant une moitié de vérité comme on jette un os à un chien ayant montré les crocs. Son corps raconte une autre histoire, de minuscules signes trahissant son inconfort. Aussi bon flic soit-il (et encore, cela reste à prouver), il n'a pas la formation pour échapper aux yeux observateurs de la française.

Puis il passe à l'attaque, beaucoup trop vite pour réussir à noyer le poisson. Tout est une question de timing, dans ces cas là ; chaque respiration, chaque instant de silence joue un rôle primordial. Elle ne relève pas toutes ces erreurs, se contentant de les noter avec attention comme on décortique la signification d'un tableau. Il n'a pas encore saisi sa baguette, mais sa main est proche de sa poche et il veut bien trop paraître détendu pour l'être vraiment.

Suivant les enseignements d'Emile, elle se pose la question la plus importante : À présent qu'il a la confirmation de son don, comment la voit-il ? Déjà avant, il l'imaginait sûrement en mangemort impitoyable, pour avoir obtenu la Marque. Désormais, elle devient bête de foire, monstre dissimulé dans les ombres, maîtresse de la trahison. Surtout si Joseph est doté d'une imagination galopante. Et il n'aurait pas entièrement tort.

Mais ce n'est pas la sorcière avec laquelle il a couché à plusieurs reprises. À aucun moment elle n'a montré pareil faciès - elle s'est vite doutée qu'il voulait voir autre chose chez elle, alors elle lui a offert exactement ce qu'il désirait. Une femme d'apparence ordinaire, dotée de faiblesses et tâchant de survivre dans la société de Voldemort. Bien qu'attachée à la préservation de sa réputation, elle trouvait plaisir à fréquenter un sang-mêlé, ce malgré la pureté de son propre sang. Jamais elle ne l'a traité avec mépris ou condescendance, jamais elle n'a menti sur ce qu'elle avait à lui offrir.

En cela, elle lui a confié une part sincère d'elle même. Les meilleurs mensonges sont certes ceux s'entrelaçant à la vérité - mais ce sont aussi les plus dangereux, ceux laissant le marionnettiste vulnérable.

« Oui, c'est mon vrai visage. Mais tu n'as aucun moyen d'être sûr, tout comme je n'ai aucun moyen de savoir si tu me mens. Je ne comprend pas, Joseph. Pourquoi la police enquête-t-elle sur moi ? »

Sourcils froncés, elle affiche une perplexité innocente. Qu'elle soit épinglée par la BPM lui paraît absurde. Seuls certains membres de l'Elite et une poignée d'autres membres des renseignements sont au courant de sa métamorphomagie ainsi que de ses activités. Et son dossier au Ministère est supposé être parfaitement vide - du moins la Couronne doit-elle s'en être assurée...

Soit quelque chose a filtré, soit Joseph utilise des mensonges qui s'écrouleront vite comme un château de carte. Une visite au Ministère suffirait pour confirmer ou non la véracité de cette information (à moins qu'il ne soit assez stupide pour enquêter seul et sans en avoir reçu l'ordre). Elle pourrait le faire, cela ne nécessiterait que de s'adresser à ses supérieurs, la plupart ayant le bras plus long qu'un enquêteur de la BPM.

Mais alors, tous ses espoirs d'obtenir d'éventuelles réponses s'envoleraient. Sans parler du risque que Joseph soit mis face à un legilimens, voir torturé pour éclaircir les choses - on ne rigole pas vraiment avec le service d'espionnage des mangemorts. Malgré la tension de leur échange, Bérénice n'a aucune intention d'en arriver là. Du moins tant qu'il ne la menacerait pas.

Non, hors de question que cela dégénère de la sorte. Elle range sa baguette avec un soupire, une moue confuse aux lèvres. La cigarette qu'elle a allumé est encore là, entre les doigts de sa main gauche. Il est très rare qu'elle fume - hormis pour ajouter la touche finale à un personnage. Amenant le tube à ses lèvres, elle tire doucement dessus, sans quitter Joseph des yeux.

« Tu crois quoi, que je le balance à tout le monde ? Au cas où t'aurais pas remarqué, c'est pas un cadeau, quand la majorité des gens veulent juste t'utiliser. Oh mais pardon, peut-être que t'aurais aimé que je prenne l'apparence d'une de tes ex ? »

Avec ces mots puériles, elle achève de se glisser dans la peau de la victime, trahie par les accusations de Joseph. La jalousie agressive, vilain fardeau de ceux aimant trop fort et sans égard pour l'autre, a cela de pratique qu'elle incommode et déstabilise la majorité des amants - du plus bestial au plus romantique.

« Non, ne réponds pas. C'est toujours la même chanson, de toute façon. Comment croire la métamorphomage ? J'ai eut raison de fermer ma gueule. Bonne chance pour boucler ta prétendue enquête. »

D'une pichenette, elle envoie la cigarette au sol et l'écrase de son talon tout en le fusillant du regard.


Dernière édition par Bérénice Harcourt le Lun 8 Mar - 19:25, édité 1 fois
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@Bérénice Harcourt | juillet 2007


Il n’aurait pas dû se mettre en danger comme il l’avait fait, pourtant c’était plus fort que lui, il ne savait que repousser les signaux d’alerte dans un coin de son esprit et foncer tête baissée pour réfléchir aux conséquences plus tard. Ça se passait rarement bien, encore une fois ça lui retombait dessus et le pire était que cette fois, ce n’était pas seulement lui qui risquait d’en pâtir.  Sur ce rappel de sa propre bêtise, il se prenait en plus à culpabiliser pour avoir émis des doutes sur Bérénice, ce qui était tout aussi idiot – on ne prenait pas en pitié les mangemorts, mêmes quand ils étaient particulièrement charmants et vraisemblablement inoffensifs. Parce qu’elle ne pouvait pas l’être, son tatouage en témoignait.

« Oui, c'est mon vrai visage. Mais tu n'as aucun moyen d'être sûr, tout comme je n'ai aucun moyen de savoir si tu me mens. Je ne comprend pas, Joseph. Pourquoi la police enquête-t-elle sur moi ? » L’emploi de son prénom complet lui donnait l’impression qu’une chape de plomb s’abattait sur lui – il avait tout fait foirer, avait l’impression d’être un gamin attendant sa punition, or il ne pouvait pas abandonner sans tenter de redresser la situation.

Il la scruta un instant, tentant d’apercevoir, comme la fois précédente, un changement ténu sur ses traits. Il ne remarqua rien, peut-être qu’elle ne mentait pas cette fois, mais il n’y avait bel et bien aucun moyen d’en être certain. « C’est pas la marque qui te met à l’abris de tout soupçon, t’es quand même pas ici depuis très longtemps et on a pas d’informations sur toi à part ce qu’on peut apprendre au jour le jour, » dit-il avec aplomb, se félicitant d’avoir mis le nez dans les dossiers pour les trouver vides maintenant qu’ils lui offraient une excuse valable pour crédibiliser son mensonge. Évidemment, tout n’était qu’esbroufe, il suffirait que la française pose quelques questions aux bonnes personnes pour être de nouveau certaine ou presque qu’il lui cachait définitivement quelque chose de bien plus gros.

En face, elle rangea sa baguette et la tension s’écoula lentement le long des épaules de Jo dont la respiration quelque peu hachée put enfin se régulariser. Sa propre main quitta sa poche pour retomber le long de son corps, il ne la quittait pas des yeux cependant, il comptant sur ses réflexes pour réussir à dégainer assez vite pour la contrer si tout n’était que feinte. Il s’étonnait presque de la paranoïa qui l’envahissait – c’était sans doute celle de Siham qui commençait à le gagner. « Tu crois quoi, que je le balance à tout le monde ? Au cas où t'aurais pas remarqué, c'est pas un cadeau, quand la majorité des gens veulent juste t'utiliser. Oh mais pardon, peut-être que t'aurais aimé que je prenne l'apparence d'une de tes ex ? » Il haussa les sourcils, un sourire amusé venant étirer ses lèvres sans qu’il n’ait le temps de se dire que ce n’était pas le moment. Ça lui semblait hors sujet, de quoi le laisser en pleine réflexion tandis qu’il la dévisageait toujours. Il ouvrit la bouche, prêt à répondre avant d’être interrompu par le ton impérieux de la brune : « Non, ne réponds pas. C'est toujours la même chanson, de toute façon. Comment croire la métamorphomage ? J'ai eut raison de fermer ma gueule. Bonne chance pour boucler ta prétendue enquête. » Jo n’écoutait heureusement jamais vraiment les ordres qui ne lui plaisaient pas. « C’est bon t’as fini ? » demanda-t-il, demi-sourire railleur flottant au coin de ses lèvres.  « Je te crois okay ? – me regarde pas comme ça, c'est flippant, » il lui sourit plus gentiment, ton nettement plus tranquille maintenant que la baguette de Bérénice n’était plus dans son champs de vision. Avec un peu de chance, il n’aurait pas perdu sa confiance, ou du moins la retrouverait vite : ce serait trop bête de mettre un terme à une relation que un, il appréciait beaucoup et qui, deux, pouvait se révéler être une mine d’informations.

« Écoute, je suis désolé de t'avoir suivie, je voulais pas te faire peur, » dit-il comme si ça avait été le seul problème ; l'important était de s'en convaincre pour convaincre autrui. Il soutint d'ailleurs son regard, son impression de se tenir sur la corde raide brillamment dissimulée derrière son attitude confiante. « Mais t'étais pas censée me voir... je pense que t'es une meilleure flic que moi en fait, » il souriait toujours, surveillant la française en quête d'un signe engageant.
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« C’est pas la marque qui te met à l’abris de tout soupçon. » Il ignore à quel point il a raison. Ces mots frappent un peu trop juste, pour celle dont l'existence est un fragile mensonge. Que suspecte-t-il ? La BPM fait certes partie du gouvernement et compte nombre de mangemorts dans ses rangs, mais Bérénice doute fortement qu'on ait envoyé Joseph Lane enquêter sur elle. Si la moindre suspicion s'était élevée, elle serait déjà dans une cellule, une fiole de veritaserum versée dans le gosier. Nul n'ignore à quel point les métamorphomages sont des atours à double tranchant.

Elle croise les bras, autant pour manifester son agacement que pour lutter contre la fraîcheur nocturne, et écoute ses explications plus ou moins crédibles sans commenter. A-t-il vraiment fouiné dans son dossier ? S'il ne s'agit pas que d'esbroufe, il ignore certainement que ce dossier n'est pas tout à fait le bon. On se garde bien d'inscrire sur le papier l'identité des espions et des assassins, aussi sacrée soit la paperasse. Mais cela, peut-être s'en doute-t-il à présent.

Sa remarque sur son regard de tueuse lui arrache un léger sourire amusé, sa colère fondant comme neige au soleil. La croit-il vraiment, comme il l'affirme ? Ça n'a pas grande importance, tant que la communication est rétablie - c'est un début, une nouvelle ouverture dans laquelle elle compte bien s’engouffrer.

« Pas mal, tes excuses, fait-elle d'un ton taquin avant d'imiter l'attitude de Joseph : Désolée de t'avoir suivi, mais bon quand même, si tu m'avais pas remarqué, j'aurais pas eut à m'excuser. »

Contourner la remarque n'y ferait rien. Il a raison. Elle n'aurait pas dû s'en rendre compte... Ce fait pourrait être une épine dans le pied de Bérénice, une barrière de plus pour rétablir le peu de confiance les ayant lié. À moins qu'elle ne parvienne à utiliser cet élément, ainsi que sa métamorphomagie, à son avantage...

À peine a-t-elle moqué ses mots, que son sourire amusé se dissipe pour laisser place à une expression contrite.
Tout le monde aime les confessions. La chance de recueillir une parole rarement entendue, un secret trop bien gardé. La vulnérabilité d'un aveu.

« Si tu savais tout ce qu'on m'a appris ces deux dernières années... lâche-t-elle, les regrets se lisant sur son visage. »

Sans geste brusque, elle plonge la main dans sa poche pour sortir sa baguette, comme si elle s'apprêtait à lui montrer un quelconque tour.

« J'aurais dû rester en France. Mais c'est trop tard. La Marque, la métamorphomagie, la filature... Je me doute que tu tires déjà tes propres conclusions. Et ils n'aiment pas que ce genre de choses s'ébruitent. »

Les larmes perlent aux coins de ses yeux. Elle n'a pas besoin de les forcer ; pleurer sur commande a toujours été d'une facilité déconcertante pour elle, peut-être à cause de ces années passées à enfermer toute forme de douleur. Une Harcourt se doit d'exprimer ses émotions avec élégance et retenue.
Il n'y ni élégance, ni retenue dans sa voix hachée.

« Je ne suis pas très douée avec le sortilège d'amnésie. Mais je dois essayer. C'est la meilleure solution, crois-moi. »

Le doute. Dans le mouvement trop lent de son bras se levant, dans son regard qui soudain l'évite, dans la manière hésitante dont ses mots menacent Joseph. Ce doute, elle le laisse transparaître à dessein, comme on tend une main dans l'espoir que l'autre s'en saisisse. Elle ne lancera pas le sort, pas tout de suite, escomptant qu'il tenterait de l'en dissuader.

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@Bérénice Harcourt | juillet 2007


Tout allait bien, la situation était sous contrôle, il avait recomposé son sourire pour ne pas trop trancher avec la personne qu’il était d’habitude, quand il ne se retrouvait pas seul dans une rue déserte avec pour seule compagnie sa mangemort-métamorphomage de plan cul, tout allait vraiment comme sur des roulettes. « Pas mal, tes excuses, désolée de t'avoir suivi, mais bon quand même, si tu m'avais pas remarqué, j'aurais pas eut à m'excuser. » Une blague – il eut un léger rire (plus nerveux que réellement amusé, mais amusé quand même) alors qu’il l’observait toujours. Une attaque était si vite arrivée. « If you say so, » rétorqua-t-il pour ne pas dire qu’elle voyait juste. Ses doutes, ils étaient fondés, elle l’avait prouvé en sortant de l’ombre sous un autre visage, de quoi faire disparaître tout scrupule à avoir enquêté, mais maintenant que Jo avait l’info, il n’était même pas sûr de savoir quoi en faire. Elle avait dit elle-même que l’on voulait utiliser son don, il avait bien une idée d’à quoi celui-ci pouvait servir, mais il n'avait aucune preuve qu'elle était une sorte d'arme secrète autre que la vigilance qu’elle avait montrée dans un moment complètement random. Ça ne certifiait rien, c’était excessivement frustrant.

Il soutenait toujours le regard de la brune lorsque son expression changea, ce qui alarma Jo dont les sourcils se haussèrent doucement. Il croisa les bras, mauvais bail s’il avait besoin d’attraper sa baguette rapidement, bon bail pour dissimuler la nervosité ambiante et empêcher ses doigts de tapoter sa cuisse de manière incontrôlable. Il n’avait pas peur, pas pour lui du moins, sa vie il la mettait en danger plusieurs fois par semaine pour vibrer, ce qu’il pouvait causer à autrui rien que par ce qu’il savait cependant, ça ça lui nouait les tripes d’une angoisse sourde, comme l’attitude qu’avait revêtue Bérénice. Il connaissait ce genre d’expression, celle de celui qui s’apprête à commettre à regret l’irréparable. « Si tu savais tout ce qu'on m'a appris ces deux dernières années... » Il aurait été Bree qu’il aurait su réagir à une telle déclaration, mais il était lui et tout ce qu’il trouva à faire fut d’attendre la suite et d’aviser après. Après comme quand elle plongea la main dans sa poche.

Comme son reflet dans le miroir, Jo fit de même, saisissant son arme d’un mouvement vif. Elle avait beau ne pas la brandir (yet) il avait dépassé le stade de rookie dans la police. Anticipation. Ne pas sous estimer. Il s’était déjà bien assez ridiculisé, avait déjà assez ignoré tout principe de précaution en fréquentant une mangemort pour ne pas continuer sa mascarade. Il l’aimait bien, mais il aimait encore plus d’autres personnes, ces autres personnes, il ferait n’importe quoi pour les protéger de ses propres bêtises. « J'aurais dû rester en France. Mais c'est trop tard. La Marque, la métamorphomagie, la filature... Je me doute que tu tires déjà tes propres conclusions. Et ils n'aiment pas que ce genre de choses s'ébruitent. » Menace sous-jacente qui n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd, il serra les dents à s’en faire frémir la mâchoire. « Okay listen, you don’t want to do it, so don’t do it, » lança-t-il en réponse aux larmes qu’il discernait à la lisière de ses cils. Il n’était nullement gestionnaire de crise, ne pouvait compter que sur une vague propension à la diplomatie et une certaine dose d’empathie – si Dieu le voulait, il ne mourrait pas ce soir. « You put your wand down, I put mine, » déclara-t-il, levant sa deuxième main en guise de  signe d’apaisement. Prochaine fois qu’il voyait Alexis, il demandait à être mis d’urgence en contact avec quelqu’un qui saurait lui apprendre la diplomatie en situation critique. « That’s all bullshit anyway, we know each other right ? What will you do not to get bored at night if you slice my throat right now ? » Il esquissa un sourire, celui-ci ne flancha pas, c’était le même qu’on utilisait pour apaiser un gamin sur le point de pleurer et dont il était encore possible d’empêcher le déclenchement de l’alarme en proposant une distraction quelconque.

« Je ne suis pas très douée avec le sortilège d'amnésie. Mais je dois essayer. C'est la meilleure solution, crois-moi. » Il tiqua. « Amnesia ?? » C’était un concept. « You people don’t prevent the leaks with murder ? » Première nouvelle, il s’était même un peu redressé, observant Bérénice d’un œil critique. Il avait affaire à quoi, du sentimentalisme ? De la compassion ? Un instant de faiblesse ? Il raffermit sa prise sur sa baguette. « Anyway, I'm sorry for what they've done to you but I'm not losing any memory tonight, » il se replongea dans ses yeux, espérant la voir flancher ; l'idée d'un duel contre elle ne lui était en rien attrayante.
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Elle a pris son temps pour sortir sa baguette, et bien sûr, il a fait de même. Ce manque de rapidité de la part de la française pourrait simplement être attribué à un excès de confiance en soi - et en vérité, Bérénice ne se fait pas spécialement d'inquiétude quant à l'issue d'un éventuel affrontement. Non qu'elle sous-estime les capacités magiques de Joseph, il lui donnerait peut-être un peu de fil à retordre, mais il ne s'attendrait sûrement pas à certaines de ses techniques les moins honorables.

Comme attendu, il saisit la perche tendue, tentant de la convaincre de se calmer ainsi que de baisser sa baguette. Elle cédera, éventuellement, mais pas trop vite ou la scène manquerait de crédibilité. La tentative d'humour de l'inspecteur est presque touchante, aussi Bérénice esquisse-t-elle la moitié d'un sourire à travers ses fausses larmes.

« Espèce d'idiot, réplique-t-elle à cette blague de mauvais goût. »

Seule la mention de meurtre fait à nouveau tourner les yeux de la française, qui le fixe en fronçant les sourcils. C'est donc ainsi qu'il la voit depuis le début ? Les émotions qui la traversent sont on-ne-peut-plus réelles cette fois, dans un enchaînement inattendu : se force-t-il à la toucher, passant outre le dégoût qu'il éprouve pour une meurtrière ? Est-ce vraiment ce qu'elle est, une tueuse ? Non, il y a un motif derrière chacun de ses actes, un plus grand bien à défendre. Elle en est certaine. Il le faut, ou tout ceci n'a plus le moindre sens et, surtout, il n'y aurait plus rien l'empêchant de se détester.

Et finalement, une dernière pensée la frappe. Si elle n'est qu'un monstre à ses yeux, alors qu'est-ce que cela fait de lui pour avoir partagé son lit, en toute connaissance de cause ? Sale hypocrite.

Les pointes de ses cheveux virent brusquement au rouge. La colère. Il y a longtemps qu'elle ne l'avait pas senti s'éveiller de la sorte - elle tente de se rappeler à la hâte les conseils d'Emile. Prendre une respiration profonde. Oui, cela tombe bien, elle doit de toute façon donner l'impression de retrouver peu à peu ses esprits après un moment trop intense pour elle. Fermant les yeux, elle exhale lentement, les doigts crispés sur sa baguette qui se baisse peu à peu. Un frémissement parcoure celle-ci ; le morceau de bois perçoit la perte de contrôle de sa propriétaire et lui envoie soudain une décharge qui lui arrache un cri de surprise. La baguette tombe aux pieds de Bérénice et elle ramène brièvement sa main contre elle, surprise par la sensation de brûlure au creux de sa paume.

« Merde ! peste-t-elle en français. »

Après une fraction de seconde d'hébétement, elle se penche pour ramasser la coupable, mais ne la pointe pas à nouveau sur Joseph. Cette maudite baguette n'avait pas fait des siennes depuis depuis sa sortie de Beauxbâtons.

« Je vais juste prétendre que tu ne viens pas de dire ça et que tu ne me considères pas comme une tueuse sanguinaire. »

Sa voix est bien plus calme qu'elle ne l'est, peut-être parce qu'elle s'imagine en boucle en train de lui coller son poing dans le nez.

Mais un détail la ramène soudain à son stratagème. Joseph a laissé échapper, peut-être sous la pression de cette situation, une formulation bien particulière. Il parle des mangemorts d'une manière propre à ceux n'ayant jamais frayé de très près avec eux. Elle en est de plus en plus convaincue, il ne l'espionne pas pour le gouvernement - pour qui, dans ce cas ? Un autre pays ? L'Ordre ? Les possibilités ne sont pas si nombreuses.

« Si tu as une meilleure idée que le sortilège d'amnésie, c'est le moment de t'exprimer. Parce que si je ne le fais pas, tu finiras par parler et te faire tuer - et moi avec. Jetant un regard suspicieux derrière elle, elle finit un ton plus bas. Mais... ce n'est pas le meilleur endroit pour avoir cette discussion. »

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@Bérénice Harcourt | juillet 2007


Le regard rivé à la brune comme on surveillait un animal aux crocs découverts en passant tout près, la situation avait beau sembler apaisée pour le moment, ignorer le fait qu’elle était une mangemort donc avait obtenu la marque en faisant Dieu savait quoi (un (des ?) meurtre(s) - c'était bien le pré requis ?) aurait été une folie. Il se garda donc d’abaisser sa baguette quand bien même il se mettait à plaisanter pour (tenter) de faire redescendre la pression. « Espèce d'idiot, » il lui sourit en retour, constatant une fois de plus à quel point il détestait voir les gens pleurer et ne savait surtout pas quoi y faire.

Pour la peine, il tenta un mouvement vers l’avant qu’il figea rapidement, ses sourcils se fronçant alors que les cheveux de Bérénice venaient de changer de couleur pour un tie & dye quelque peu inquiétant. « You’re turning red, » signala-t-il, peu rassuré par le brutal changement d’humeur (qu’est-ce qu’il avait dit à part la vérité ? Ça paraissait pourtant évident que dans le nouveau régime, on ne s’amusait pas à oublieter les gens quand on pouvait juste les enterrer). Et plus il la regardait, plus il regrettait de s’être approché maintenant qu’elle semblait sur le point d’exploser ; ses iris tombèrent sur la baguette qu’elle tenait comme un bâton de dynamite qui entra bel et bien en combustion spontanée. « The fuck’s happening to you ?? » s’exclama-t-il en réponse au juron en français (un des seuls mots qu’il était capable de comprendre).

Sa propre baguette toujours dirigée sur elle, il la laissa bêtement récupérer la sienne (quelque chose comme des notions de combat à la loyale suggéraient que c’était la bonne chose à faire) sans la quitter des yeux. Définitivement il se sentait con à la regarder en chien de faïence, leur conversation ne consistait qu’en attendre que l’un d’eux attaque le premier et Jo ne voulait pas être cette personne. « Je vais juste prétendre que tu ne viens pas de dire ça et que tu ne me considères pas comme une tueuse sanguinaire. » Il plissa légèrement les yeux dans une expression incrédule. Il voulait bien, ne pas faire dans les préjugés, apprendre à connaître les gens ; c’était ce qu’il avait fait, il avait l’impression de connaître (un peu) Bérénice, d’ailleurs il l’appréciait plus qu’il ne devrait au vu du tatouage qu’elle portait et lui du sien, il n’empêche que douce ou pas, larmoyante ou pas, hésitante ou pas, son allégeance et ses actes étaient gravés sur sa peau. « No offense but, are you not ? » demanda-t-il platement, une vague provocation s’écoulant de ses mots. Il était bien au courant des rumeurs qui circulaient sur les raisons qui lui avaient soi-disant valu la marque, il n’y croyait pas ; aussi peu réfléchi ait-il été, son sens des réalités lui indiquait que relations avec les bonnes personnes ou pas, ce n’était pas ainsi que l’on franchissait les rangs des mangemorts – ça aurait été trop facile. « I like you you know, but I’d be a jackass to underestimate you, right ? » Des gens inoffensifs il en connaissait, et définitivement, Bérénice ne faisait pas partie de ceux-là, notamment parce qu’il était absolument certain de pouvoir filer Bree (sa référence personne inoffensive) sans être repéré.

« Si tu as une meilleure idée que le sortilège d'amnésie, c'est le moment de t'exprimer. Parce que si je ne le fais pas, tu finiras par parler et te faire tuer - et moi avec. Il suivit le regard qu’elle jeta en arrière par pur mimétisme, mais... ce n'est pas le meilleur endroit pour avoir cette discussion. » Ça voulait dire quoi ça, qu’il fallait aller s’enfermer dans un lieu clos avec elle donc s’éloigner encore plus des possibilités d’être secouru ? D’un côté, cela faisait des mois qu’il ne faisait que ça, s’enfermer avec elle, et pourtant il était toujours bien en vie. « Come to my place, I’ll offer you a drink, décréta-t-il de son sourire le plus insolent, you know the way, » et il transplana.

Il apparut au milieu des bois, sa caravane nimbée de orange dans la lumière déclinante du soleil bien visible au milieu des arbres. Pas de voisins, pas de témoins, on y voyait que des promeneurs et des cyclistes les week-ends, sans parler des amis de Jo qui débarquaient à l’improviste. Au craquement derrière lui il se retourna sans précipitations, tout allait bien dans le meilleur des mondes on avait dit, pour replonger dans le regard de Bérénice. « So you wanted another option, I got one, son bras était retombé le long de son corps, plus de menace, enfin, plus de protection de la part de sa baguette, you fucking trust me, » conclut-il. Il n’y croyait pas trop, à son alternative, mais ça valait le coup d’essayer, après tout, Bérénice hésitait depuis cinq minutes à faire quoique ce soit, peut-être qu’il pouvait continuer à utiliser son égard pour lui à son avantage. « I never told people about us by the way, » ajouta-t-il avec un sourire suffisant en guise de preuve ultime qu’il était la fiabilité incarnée. En réalité, il avait dû le mentionner à Siham, mais Siham ne comptait pas, elle était celle à qui il balançait chaque détail de sa vie. Bref. « Fancy a drink ? » reprit-il finalement, histoire de faire chuter la tension quelque peu étouffante depuis que la métamorphomage lui était apparue.
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Elle s'abstient de commenter sur le moment d'éclat de sa baguette, ou la teinte peu naturelle qu'ont brièvement pris ses cheveux ; il n'a pas besoin de connaître les détails et ce serait sans doute en révéler un peu trop sur sa capacité - ou non - à se contrôler.

Bien entendu, le sorcier ne se prive pas pour en rajouter une couche, avec un manque de délicatesse qui ne devrait pas surprendre Bérénice. Elle a pourtant déjà exposé son manque de choix, mais de toute évidence, cela ne suffit pas pour Joseph. Il enchaîne avec une déclaration d'affection à demi-mot qui la laisse perplexe. Comment peut-il l'apprécier tout en la pensant capable de meurtres de sang froid, et en rendant évidente sa désapprobation ? Cela ne tient pas vraiment la route.

Exactement comme elle l'espérait, il propose enfin d'aller chez lui. Une décision stupide, songe-t-elle, considérant tout ce qu'elle implique. Tant mieux pour Bérénice, qui ne s'en plaindrait pas... Elle hoche la tête sans grande conviction, une moue hésitante aux lèvres, et transplane à sa suite.

Cette caravane au milieu des bois a été une véritable surprise pour la française, en particulier la première fois. Pourquoi vivre ici quand il pouvait certainement se payer un véritable appartement ? Elle peinait à comprendre, jusqu'à ce matin où elle avait bu son café sur les marches de ce drôle d'habitat et écouté les derniers bruissements des bêtes nocturnes. Enfin une parenthèse, lui rappelant ses moments volés dans les dédales des jardins familiaux.

L'endroit est également parfait pour faire disparaître quelqu'un sans éveiller le moindre soupçon. Restant interdite, Bérénice fait disparaître cette réflexion morbide en se concentrant sur le sourire un peu trop fier de Joseph. Elle range sa baguette, en écho à son geste, l'air presque honteuse de l'avoir levé en premier lieu.

« Je... Je sais même pas pourquoi je t'écoute... Mais très bien, allons-y pour un verre, lâche-t-elle dans un soupire. »

Elle le suit donc, d'abord sans dire un mot, la mine sombre et l’œil suivant chaque geste de Joseph. Il doit la penser encore hésitante, voir méfiante, ou rien de toute cette comédie n'aurait plus de sens. Seulement une fois installée, réplique-t-elle à ses belles affirmations.

« Tu n'en as pas encore parlé. Mais il suffit qu'un legilimens vienne fouiller dans ta tête... »

Une inquiétude logique, à condition de ne pas savoir qu'il est occlumens. Mais cela, Bérénice s'en était bien vite rendue compte, après avoir effleuré les barrières mentales de Joseph alors qu'il était dans un état de somnolence. Elle n'est cependant pas supposée le savoir, aussi lance-t-elle cette possibilité en l'air.

Bras croisés, boudant pour le moment son verre, elle le suit d'un regard nerveux. Tout ceci pourrait être une erreur magistrale. Son inquiétude est forcée, mais au fond, il y a bien raison de s'angoisser ; comme toujours, quand il s'agit d'espionnage. Chaque geste compte, chaque quête d'information peut être la dernière.

« Tu me parles de confiance alors que pour ce que j'en sais, tu n'as couché avec moi que pour ta petite enquête. »

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@Bérénice Harcourt | juillet 2007


C’était chez lui, ça lui donnait une illusion de sécurité et lui apportait surtout un certain réconfort qu’il n’aurait jamais pu trouver dans une ruelle sombre. Et Bérénice rangeait sa baguette sous le regard vaguement suspicieux de Jo qui se demandait si à tout hasard, elle ne maîtriserait pas la wandless magic en plus des changements d’identité express. « Je... Je sais même pas pourquoi je t'écoute... Mais très bien, allons-y pour un verre, » super, situation désamorcée. Il sourit, la contourna pour entrer dans la caravane en laissant la porte ouverte derrière lui en guise d’invitation. Tourner le dos à une potentielle assassin, meilleure idée de l’année vraiment, mais il aimait bien vivre dans le danger, et surtout, il ne réfléchissait qu’une fois sur deux avant d’agir.

« Coca, jus de citrouille ? » proposa-t-il une fois planté devant le mini frigo ne contenant que quelques canettes et une bouteille couchée puisque ne tenant pas à l'horizontale vue la taille des bacs. Il en profita pour couler un regard à la brune, détaillant un instant son attitude. Elle n’avait pas l’air à son aise, lui non plus malgré la dégaine détendue qu’il avait arborait depuis son transplanage. Fake it till you make it. Il saisit deux verres au passage, redescendit de la caravane pour poser les boissons sur la table du salon de jardin. D’un revers de la main il vira les feuilles qui s’étaient posées dessus et s’assit sur une chaise verte.

« Tu n'en as pas encore parlé. Mais il suffit qu'un legilimens vienne fouiller dans ta tête... »
Ah, elle n’avait pas oublié le début de la conversation. Jo servit les verres puis regarda d’un œil distrait son coca faire un tourbillon dans le récipient qu’il agitait négligemment. « Yeah, I’m sure the guy would very much enjoy watching us having sex, » répondit-il, sourire narquois venant étirer ses lèvres. Il voulait bien comprendre que ça ferait mauvais genre, qu’une dame comme Bérénice couche avec quelqu’un sans volonté de mariage ou de quoique ce soit intéressait les sangs purs, mais ce n’était définitivement pas un crime et un legilimens ne pourrait pas faire grand-chose de l’information à part créer des cancanages. « And it wouldn’t be my fault if someone learnt it that way, » ajouta-t-il finalement. De toute façon, ce genre de problèmes ne risquait pas d’arriver, il n’avait pas passé près de dix ans à s’entraîner pour voir ses barrières contrées par le premier péquenaud venu.

« Tu me parles de confiance alors que pour ce que j'en sais, tu n'as couché avec moi que pour ta petite enquête. » Il releva les yeux, se plongea dans son regard. « I slept with you ‘cause you’re hot, corrigea-t-il. Come on stop sulking, » il tendit la main, effleura la zone dénudée de son poignet en esquissant un léger sourire. C’était déplacé sans doute, de lui demander de passer outre quand il était celui qui avait frappé un grand coup dans les fondations quelque peu vacillante de leur relation, mais il fallait qu’il fasse marche arrière, pour le boulot et parce qu’il en avait besoin. Il ne pouvait pas se permettre de perdre encore une personne à laquelle il tenait.
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