BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal


 

 Paresse - I'd break the back of love for you

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Paris Hepburn
OPPORTUNIST
Paris Hepburn
Date d'inscription : 05/01/2021
Messages : 163
Crédit : buttercup (avatar) pp la best pour le paresse et insomniacgifs (gifs)
Âge : 28 ans (14/02/1979) même si elle a l'air d'en avoir presque 10 de moins (merci la Potion de Glamour (Non.))
Occupation : Dog des Warlocks, dealeuse de Spitfire, fouteuse de merde professionnelle
Allégeance : Les Warlocks et elle même.
Particularité : Une demi-harpie qui fait de la magie sans baguette.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t3711-literally-the-paris
Paresse - I'd break the back of love for you Empty
Lucrèce&Paris
Bite the hand that feeds Tap the vein that bleeds Down on my bended knees I'd break the back of love for you
juin 2007, the dancing phoenix - TW drogues, alcool, sevrage, anxiété Cela fait plusieurs jours que Paris n'a pas dormi et elle est d'une humeur étrange. Elle se sent ivre, même quand elle n'a pas bu, légère et insouciante. Elle se sent presque vibrer. Mais elle va bien. Elle va très bien. Elle va plus que bien même. C'est en tout cas ce qu'elle se répète sans cesse depuis les deux derniers mois, espérant qu'à force de se le dire, elle va finir par y croire.

Il a fallut qu'elle s'occupe l'esprit depuis qu'elle sait que Carrie a replongé. Découvrir la vérité a été douloureux et plus que le sentiment de trahison, ce sont les souvenirs qui la consument. Les souvenirs de Nina et de ce jour fatidique, mais aussi des souvenirs plus anciens qu'elle pensait bien enfouis, des souvenirs si brumeux qu'ils semblent appartenir à une autre vie, à une autre personne. Les rares fois où elle se retrouve seule - et c'est pour cela qu'elle essaye de l'être le moins possible - elle est hantée par ses propres cris, ses propres tremblements, l'angoisse et la névrose si palpable qu'elle en ressent presque le goût au fond de sa gorge, comme une boule amer qui lui donne envie de vomir. Et pire que tout, il y a la tentation, l'envie de céder si présente que c'est comme-ci on lui criait dans les oreilles. Du coup, elle évite Carrie ces derniers temps. Par colère bien sûr, mais surtout pour se retenir de replonger elle aussi. Même Paris est consciente qu'il y a des choix qu'on ne peut pas corriger.

Encore plus que d'habitude donc, Paris se retrouve constamment au Dancing Phoenix, ne rentrant chez elle que pour se changer et se laver, préférant dormir dans les bras d'inconnus - ou pas si inconnus que ça - plutôt que de se retrouver seule en tête à tête avec ses démons. La plus part du temps, elle s'entoure le plus possible, plus il y a de personnes autour d'elle, mieux c'est. Mais ce soir, quand ses yeux se posent sur la chevelure blonde de Lucrèce, elle sait exactement ce qu'elle veut, ce dont elle a besoin.

Elle finit son verre immédiatement, adresse un clin d'oeil au barman, puis se lève et se dirige vers elle, presque bondissante. Essayant d'adopter un air nonchalant, elle s'adosse à côté de Lucrèce et lui dit sans vraiment la regarder, "Je commençais à croire que tu t'es lassé."

C'est difficile pour Paris de savoir à quand remonte leur dernier rendez-vous - cela aurait très bien pu être la veille - mais les jours sont tellement brouillés dans son esprit que c'est comme-ci ça faisait une éternité qu'elle n'avait pas senti son parfum, goûté ses lèvres, ou touché sa peau. Et Paris est en manque.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Paresse - I'd break the back of love for you Empty
TW : addictions, substances illicites

« When you're laying so close to me
There's no place I'd rather you be
Than with me here.
» Donna Summer.



Dès que Lucrèce pousse la porte qui la sépare du reste du monde, le sourire vernit mécaniquement le visage. Le menton haut. Le dos droit. La coiffure ajustée au millimètre. Lucrèce est parfaite. Pas forcément heureuse, ou équilibrée. Juste parfaite. C'est tout ce qui compte, non ? Paraître. L'habitude lui colle tant à la peau qu'elle ne fait plus bien la différence entre ce qu'elle est et ce qu'elle reflète.

La voila donc, plus sculpturale et plus lisse que jamais, sous les lumières artificielles du Dancing Phoenix. Malgré le manque de spitifire qui lui scie les entrailles, elle n'a que Paris au crâne et à la poitrine. Ce n'est qu'alors que Lucrèce doute. Que la dissonance entre ce qu'elle est et ce qu'elle reflète l'éclabousse le plus fort, jusqu'à l'en noyer. La sensation est là, désormais. Elle se noie. Et il n'y a que la présence de Paris qui réussit à lui tirer la tête de l'eau. Paris. Dès que cette dernière rentre dans son champ de vision, une lueur chaude, vivante, électrise le fond de ses pupilles. Son sourire plâtré vire mi-espiègle mi-épris. Paris. Paris est sublime. Toujours. Pas comme Lucrèce est elle-même sublime. Paris est de ces beautés crues et véraces. De celles qui prennent à la gorge. De celles qui coupent le souffle.

« Tu peux simplement dire tu m'as manqué, Lux. Et je te répondrai simplement toi aussi, tu m'as manqué, Paris. Promis, ça ne t'écorchera pas la langue. Et crois-moi, j'ai tout intérêt à ce qu'elle reste intacte. »

Lucrèce est fière. D'habitude plus fière que ça, d'ailleurs. Elle ne confesse jamais son attachement aux autres, par exemple : c'est encombrant, et inconfortable. Même avec ses propres enfants. Jusqu'à il y a deux ans, Hadrian était la seule exception à cette règle. Maintenant, il y a Paris. Paris pour qui elle est prête à prendre le risque que toute l'affaire lui explose à la figure. Car elle pourrait. Elle le fera. Un jour ou l'autre. C'est même un miracle que ça ne soit pas déjà le cas. Et peut-être que le danger l'excite autant que son amante, finalement. Peut-être qu'elle a besoin de ça pour se rappeler qu'elle est une personne. Avec ses émotions, et ses frustrations. Qu'elle n'est pas que la très lisse Lucrèce Harcourt. Qu'elle n'est pas que cette image sur papier glacé. Peu importe à quel point elle aime cette image sur papier glacé.

« Et puis, tu sais bien que je suis incapable de te résister. »

Son ton pue la désinvolture, mais elles savent toutes les deux que c'est vrai. Lux ne s'en cache plus tellement. Comme pour appuyer ce qu'elle vient de dire, ses doigts se posent délicatement sur le menton de Paris, et invitent à ce qu'on la regarde dans les yeux.

Il n'y a rien de plus parlant que les yeux, pour des femmes qui ne se disent souvent les choses qu'à demi.
Revenir en haut Aller en bas
Paris Hepburn
OPPORTUNIST
Paris Hepburn
Date d'inscription : 05/01/2021
Messages : 163
Crédit : buttercup (avatar) pp la best pour le paresse et insomniacgifs (gifs)
Âge : 28 ans (14/02/1979) même si elle a l'air d'en avoir presque 10 de moins (merci la Potion de Glamour (Non.))
Occupation : Dog des Warlocks, dealeuse de Spitfire, fouteuse de merde professionnelle
Allégeance : Les Warlocks et elle même.
Particularité : Une demi-harpie qui fait de la magie sans baguette.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t3711-literally-the-paris
Paresse - I'd break the back of love for you Empty
TW drogues Le souvenir de la première fois que Paris a vu Lucrèce au Dancing Phoenix est encore gravé dans sa mémoire.

C'était une nuit comme celle-ci, le cabaret était bondé de monde. Paris adore ces nuits là, quand elle peut simplement se vautrer sur une des banquettes et observés le reste de la foule pour son propre plaisir. C'est souvent comme ça qu'elle repère ceux qu'elle juge digne de son temps et c'est comme ça qu'elle a repéré Lucrèce. Ce soir là, elle l'a presque tout de suite aperçue. L'inverse aurait été quasiment impossible, son regard comme guidé par sa silhouette, gracieusement assise au bar comme on s'assiérait sur un trône. Aussi cliché que ça puisse paraître, c'était comme si elle étincelait, l'effet tout autant accentué par la tenue et les bijoux qu'elle portait que par sa simple aura. Même si elle l'avait voulu, Paris aurait été incapable de rester loin d'elle.

Aujourd'hui, les choses n'ont pas beaucoup changé. L'énergie que Lucrèce dégage est tout aussi envoutante et enivrante que ce premier jour mais aujourd'hui, Paris sait ce qu'il se cache derrière la façade si lisse et parfaite de Lux, et ça ne la rend que plus irrésistible. Entre elles, il n'est pas question de sang ou de statut, d'élite ou d'hybridité. Les jeux de pouvoirs que Lucrèce connait si bien n'existent pas dans leur monde. Ici c'est Paris qui tient les rennes et elle adore ça. Pour rien au monde elle n'aurait envie que ça change.

C'est pourquoi elle n'offre qu'un simple rictus quand Lucrèce ouvre la bouche. "Tu peux simplement dire tu m'as manqué, Lux. Et je te répondrai simplement toi aussi, tu m'as manqué, Paris. Promis, ça ne t'écorchera pas la langue. Et crois-moi, j'ai tout intérêt à ce qu'elle reste intacte." Paris ne peut s'empêcher de légèrement tirer cette langue en question, le bout coincé entre ses dents blanches, s'assurant que les yeux de Lucrèce capture bien ce geste, avant que Lucrèce n'ajoute, "Et puis, tu sais bien que je suis incapable de te résister." Et ça, c'est la phrase magique, n'est ce pas ? Juste ce qu'il faut pour nourrir l'ego assoiffé de Paris, rassurer son besoin viscéral d'être voulue, d'être désirée, la confirmation que quelqu'un comme elle puisse avoir quelconque valeur aux yeux de quelqu'un comme Lucrèce.

C'est presque aussi bon que n'importe quelle drogue.

Toute fois, Paris est loin d'être prête à admettre l'effet que ce genre de phrase a sûr elle et elle préfère donc envoyer un commentaire grinçant plutôt que de se perdre tout de suite dans cette bulle, où tout est simple et tout est rose. "T'es sûre que c'est moi que tu ne peux pas résister ? Que c'est pas plutôt ça ?" D'un habile tour de main, elle laisse Lucrèce apercevoir le sachet fin qui contient sa précieuse dose avant de le faire disparaître à nouveau.

"Tu veux boire quelque chose, peut être ?" Elle demande de façon un peu distraite, les yeux captant ceux d'un des barmans, sachant très bien que l'esprit de Lucrèce est sur tout autre chose.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Paresse - I'd break the back of love for you Empty
TW : addictions, substances illicites, drogue, alcool

Lucrèce a les yeux vissés aux lèvres de Paris quand cette dernière sort le sachet de spitfire pour détourner son attention. Comme un papillon est attiré à la flamme, son regard suit religieusement le précieux sésame. Et puis, pouf, la flamme s'éteint. Si Lux tient admirablement la façade, elle s'autorise un soubresaut de rire nerveux. Deux ou trois battements de cils supplémentaires lui permettent de réajuster la focale sur Paris. Ce n'est qu'alors que le souvenir du spitfire s'efface de lui-même, pour finalement ne laisser qu'un frêle filet de manque en son sein. Une gêne dont elle s'accommode bien, surtout, et peut-être uniquement parce qu'elle veut Paris davantage encore.

« Ca aussi. Mais toi d'abord. Admet-elle de son ton le plus coulant. »

Lucrèce se demande souvent pourquoi. Pourquoi il faut choisir, pourquoi il faut décider d'un ordre de priorité, ou rien que pourquoi il faut attendre. Lux veut le spitfire. Lux veut Paris. Lux veut l'alcool. Lux veut la Nuit et le Jour, le sexe et l'amour... Lux veut tout, et Lux ne veut surtout rien céder.

Seulement...
Pour Paris, elle cèderait tout. Ou s'en sent-elle au moins capable.

« Ou l'autre option, si tu préfères. »

Encore faut-il que Paris l'accepte. Lucrèce hausse les épaules et tire un plus large sourire, avant de lui attraper la main pour les mener au bar. Elle n'a pas soif. Ou pas de cette soif là. Mais en la tirant derrière elle, Lux est certaine que Paris n'aura pas à voir le fragment de malaise temporaire qui éclabousse son visage. Lorsqu'elles arrivent près du comptoir, il n'y a d'ailleurs déjà plus rien de tel qui lui abîme les traits.

« Votre meilleur rouge. Et... Tout ce que tu veux. »

Par rouge, il est entendu qu'elle veut du vin. Et par tout ce que tu veux, il est entendu que c'est elle qui régale. Pour ce verre-ci, et pour le reste de la soirée. Ce n'est pas exactement comme si elle était serrée de toute façon. Lucrèce s'accoude au bar, place deux doigts sous son menton d'un air distingué (d'un air naturel, chez elle), et laisse ses errances la renvoyer au spitfire. C'est le manque. Le manque qui doit lui miner le moral. Le manque qui doit lui faire se demander à quel point Paris tient à elle. Le manque qui voudrait de Lux qu'elle se confesse sur le sujet. Ses dents pincent sa lèvre inférieure, alors qu'elle replace une mèche rebelle derrière son oreille.

« Je crois que c'est le moment où tu me donnes mon paquet... Fait-elle d'un timbre racoleur. »

Et puis, ses yeux se posent plus proprement sur son amante, sur son épaule, et sa poitrine, sur le creux de son cou et sur la ligne de sa mâchoire, sur ses lèvres pour finalement tomber dans son regard. Paris est belle. Et Paris lui arrache un sourire plus franc, plus flamboyant. Dans ces instants-là, il n'existe plus aucune autre vie qui l'attend. Dans ces instants-là, il n'existe plus que Paris.

Paris et elle.

« Ou tu peux aussi m'embrasser. »

Quelqu'un pourrait entrer, la reconnaître, et ruiner sa réputation en immortalisant le baiser. Mais Lux paraît toute résolue à prendre le risque quand sa main agrippe le col. Elle ne tire pas, cela dit, attend sagement que Paris vienne, si elle veut venir, d'ailleurs.

Paris viendra. Si pas maintenant, bientôt.
La nuit est encore jeune.
Revenir en haut Aller en bas
Paris Hepburn
OPPORTUNIST
Paris Hepburn
Date d'inscription : 05/01/2021
Messages : 163
Crédit : buttercup (avatar) pp la best pour le paresse et insomniacgifs (gifs)
Âge : 28 ans (14/02/1979) même si elle a l'air d'en avoir presque 10 de moins (merci la Potion de Glamour (Non.))
Occupation : Dog des Warlocks, dealeuse de Spitfire, fouteuse de merde professionnelle
Allégeance : Les Warlocks et elle même.
Particularité : Une demi-harpie qui fait de la magie sans baguette.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t3711-literally-the-paris
Paresse - I'd break the back of love for you Empty
TW drogues, alcool, non consentement (passé) Il y a du monde tout autour de Paris et Lucrèce mais elles pourraient tout aussi bien être seules au monde. En tout cas, Paris n'a d'yeux que pour elle. Elle, elle, elle.

C'est encore difficile pour elle d'accepter la place que prend Lucrèce dans son esprit. Cela fait maintenant presque trois ans qu'elle est entrée dans sa vie et il n'y a pas eu un seul jour depuis où Paris ne s'est pas égarée en pensant à elle - sa voix, ses yeux, ses lèvres, ses doigts, l'odeur de son parfum. Et ça pourrait presque la rendre folle, elle pour qui il n'y a jamais rien eu d'autre que les Warlocks, Verdi, les Good Children, Carrie et Jin et Stan et tous les autres. On aurait pu penser que faire de la place pour une personne de plus - quelqu'un d'aussi mémorable que Lucrèce - nécessiterait un effort surhumain et pourtant, c'est arrivé sans le moindre signe, sans la moindre alerte. Du jour au lendemain, Lucrèce avait creusé son trou dans le coeur de Paris et il serait impossible pour elle aujourd'hui de s'en défaire. Non pas qu'elle le souhaite. Bien au contraire.

Et c'est pour cela qu'elle se laisse sourire - un geste authentique, presque inconscient, impossible à contrôler et à retenir - quand Lucrèce renchérit. "Ca aussi. Mais toi d'abord."

Toi d'abord. Et ça aussi c'est comme de la musique pour les oreilles de Paris, une phrase si banale et courte mais qui fait beaucoup - énormément - pour son ego torturé, malmené et rapiécé. Pour la première fois, c'est Paris d'abord et le reste ensuite.

"Ou l'autre option, si tu préfères." Ce qu'elle préfère ? Ce qu'elle préfère, Paris, c'est enfermer Lucrèce quelque part et la garder rien que pour elle pour toujours. Ce qu'elle préfère, c'est se perdre dans leur bulle, s'y enrouler, s'y noyer et ne plus jamais refaire surface. Laisser les vapeurs des substances l'envelopper dans un voile réconfortant et ne plus rien sentir que le plaisir. Du moins, jusqu'à ce que ça lui passe, jusqu'à ce que l'adrénaline, la vie qu'elle mène, qu'elle a toujours mené, lui manque.

"Commençons par un verre," elle répond malicieusement plutôt que de déballer tout ça.

Paris se laisse alors tirer vers le bar, appréciant fortement la sensation des doigts de Lucrèce autour des siens. Au fond, Paris sait très bien comment cette soirée va se terminer - comment elles se terminent toutes une fois qu'elle se retrouve face à Lucrèce - mais c'est toujours bon de se rappeler que c'est elle qui a les cartes en main, elle qui décide, et que si elle veut dire stop, non, va t'en, elle le peut. Cela n'a pas toujours été le cas.

"Votre meilleur rouge. Et... Tout ce que tu veux." Les lèvres de Paris en un sourire qui pourrait être décrit comme carnassier - assez ironique quand on sait qu'elle ne supporte pas la viande. "Comme d'habitude," elle indique au barman sans daigner lui accorder un regard, ses yeux presque brûlants rivés sur Lucrèce.

"Je crois que c'est le moment où tu me donnes mon paquet..." Aussitôt, les yeux de Paris tombe sur sa pochette dans laquelle est précieusement rangé le sachet et elle caresse la matière écailleuse de l'accessoire, de façon presque pensive. Son emprise sur Lucrèce est née de ces pilules et même si aujourd'hui elle est confiante que ce n'est pas tout ce qui la retient ici, elle sait que ça l'est en grande partie. Elle continue donc son geste lascif sans pour autant ouvrir le sac. "Ou tu peux aussi m'embrasser."

Paris relève ses yeux noirs vers Lucrèce et son sourire est de retour. Elle regarde autour d'elles mais pas pour s'assurer qu'elles sont tranquilles. Bien au contraire. Lucrèce est ce qu'elle possède de plus précieux et elle veut qu'on le sache. Elle s'approche ensuite tout près de Lucrèce, assez pour que son souffle caresse son visage, et murmure, "Impatiente." Et comme pour la narguer, elle dépose le plus chaste des baiser au coin de sa bouche puis recule, comme si de rien était. Elle va même jusqu'à taper des mains comme une écolière quand on pose leur deux verres - un élégant verre à pied remplis d'un liquide rouge foncé pour Lucrèce et un grand verre à cocktail rose bonbon avec une paille ppour Paris - devant elles. "Ah ! Voilà nos boissons ! Cheers, princess," elle glousse en levant son verre avant de coincer la paille entre ses dents, en continuant de fier Lucrèce du regard, fière de son comportement immature.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Paresse - I'd break the back of love for you Empty
TW : addictions, substances illicites, drogue, alcool

Lucrèce aurait pu retenir Paris. Elle aurait pu lui voler ce baiser et davantage encore, car oui, elle est impatiente, et même carrément frustrée, mais la voila plutôt qui se tient sage. Droite. Le menton haut. Toujours. Il n'y a pas beaucoup de choses que l'attente rend meilleur. Ca, ce qu'elles ont, fait partie de ces choses là. Et puis, Paris vaut bien sa peine. Paris vaut toutes les peines du monde. Le maigre contact suffit d'ailleurs à lui tirer un sourire de satisfaction.

« On va dire que tu t'en sors pour cette fois. »

Et pour toutes les autres. Parce que lorsqu'elles sont ensemble, Lucrèce est terriblement faible, et que Paris en a sans doute trop conscience. Ce n'est pas grave. Pour Paris, Lux veut bien être faible. Pour Paris Et pour personne d'autre.
Même si son attitude d'enfant lui tire un bref roulement d'yeux amusé, même si la boisson d'un rose pétant lui fait remettre en question son bon goût, et que la paille mériterait clairement de brûler en enfer, Lucrèce savoure chaque seconde qu'elle peut passer en sa compagnie, et lève son verre à son tour. Le surnom lui envoie une décharge grisante le long de l'échine.

« Santé. Fait-elle d'un français impeccable. »

Son verre à la main, Lux se retourne dos au bar, et fait s'appuyer les reins contre le bord du comptoir. Son regard balaye la salle déjà passablement bondée, puis retourne à la silhouette de Paris.

« Puisque tu te sens d'humeur espiègle, faisons un jeu. Repasse-t-elle à un anglais parfait. »

Le ton est badin. Lucrèce fait mine de réfléchir, place un index interrogateur sous son menton, alors que l'idée est déjà toute trouvée. Il s'agit davantage de gérer son suspense, de capter l'attention de son public (Paris), et de jouer un peu de son sens du spectacle. Après tout, Lux est une idole. Finalement, ses lèvres se fendent en un sourire fauve.

« Je propose un action ou vérité. »

Elle n'a jamais dit que ce serait intelligent. Elle n'a jamais dit non plus que ce serait un choix. Lucrèce cède beaucoup, et presque toujours, mais elle est aussi capricieuse, et lunatique. C'est dans ces moments-là que son surnom prend tout son sens. Princesse. Evidemment, que c'en est une, puisqu'elle a été élevée en tant qu'enfant reine. Encore aujourd'hui, ils sont rares, ceux de qui elle accepterait un non, et d'ailleurs, il n'y a guère que Paris qui peut s'y risquer sans qu'elle ne bronche.

Paris.

Paris l'obsède. Paris occupe chaque centimètre de sa tête. Et ce n'est même pas désagréable.

« Et comme je suis courtoise, c'est moi qui ouvre le bal avec une vérité. Marque-t-elle une courte pause pour enchaîner sur une nouvelle portion de français. S'il-vous-plaît madame. »

Lux effectue une légère courbette pour accompagner sa politesse, et fait glisser une nouvelle gorgée de vin dans son gosier en attendant la question. La vérité. Bien entendu, Paris n'a aucune certitude qu'elle dira la vérité, la belle ou l'horrible vérité. N'est-elle pas la reine du mensonge et du faux-semblant, après tout ? Mais elle se sent d'humeur. D'humeur à se confesser, d'humeur à partager. Lucrèce pourrait partager n'importe quoi avec Paris qu'elle a la sensation qu'on ne la jugerait pas. Et peut-être que c'est ça, la liberté.

Peut-être que c'est ça, l'amour.
Revenir en haut Aller en bas
Paris Hepburn
OPPORTUNIST
Paris Hepburn
Date d'inscription : 05/01/2021
Messages : 163
Crédit : buttercup (avatar) pp la best pour le paresse et insomniacgifs (gifs)
Âge : 28 ans (14/02/1979) même si elle a l'air d'en avoir presque 10 de moins (merci la Potion de Glamour (Non.))
Occupation : Dog des Warlocks, dealeuse de Spitfire, fouteuse de merde professionnelle
Allégeance : Les Warlocks et elle même.
Particularité : Une demi-harpie qui fait de la magie sans baguette.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t3711-literally-the-paris
Paresse - I'd break the back of love for you Empty
TW drogues, alcool Maintenant qu'elle a Lucrèce à ses côtés et de l'alcool dans le sang, Paris se sent mieux, pas merveilleusement bien, mais définitivement mieux. Bizarrement, c'est plus facile pour elle de se concentrer maintenant qu'elle a toutes ces distractions sous le nez qu'avant. Et puis ce jeu auquel elle joue avec Lucrèce, la tourmenter, la faire frémir alors qu'elles savent toutes les dieux qu'elles finiront aussi bien l'une que l'autre par obtenir ce qu'elles désirent, permet de combler le manque d'opium qu'elle prétend ne plus connaître depuis maintenant de nombreuses années.

"On va dire que tu t'en sors pour cette fois. Santé." Paris ressent un frisson la parcourir alors qu'elle entend le mot français quitté les lèvres de Lucrèce. Une partie embrouillée de son esprit se réveille, comme stimulé par l'intonation de ce mot qui parait à la fois sophistiqué mais aussi très familier pour une raison qu'elle ne peut expliquer. Par pour la première, elle contemple l'idée que peut être qu'elle aussi est originaire de France, que c'est pour ça qu'elle comprend certaines phrases, et pour cela qu'elle porte la capitale du pays en prénom. Sans qu'elle ne s'en rende compte, ses doigts tracent un N et un S sur le dessus du bar. "Santé," Paris répète presque timidement, comme apeuré parce mot prononcé à voix haute. Pourtant, rien ne se passe. Il sort presque aussi naturellement que celui de Lucrèce. Pour se distraire, Paris boit une très longue gorgée de son cocktail, le sucre venant immédiatement lui changer les idées.

"Puisque tu te sens d'humeur espiègle, faisons un jeu," Lucrèce annonce en repassant en anglais et Paris en est presque frustrée. "Je propose un action ou vérité. Et comme je suis courtoise, c'est moi qui ouvre le bal avec une vérité."

Paris lève un sourcil curieux à sa proposition, ne s'attendant pas vraiment à ça. Mais bon, elle veut bien jouer. Après tout, s'il y a bien quelqu'un qui a un esprit de compétition ici, c'est bien elle. Et si en plus elle peut en profiter pour apprendre certaines choses sur Lucrèce par la même occasion, elle ne va pas s'en priver. Bien sûr, depuis qu'elles se connaissent, Paris a déjà pu découvrir énormément de choses sur Lucrèce, bien plus que ses lecteurs pourront jamais espérer apprendre, mais là, ça semble différent. Elle a le sentiment que c'est le moment où jamais de lui faire cracher tous les petits secrets qu'elle garde encore.

"S'il-vous-plaît madame." Lucrèce est repassé en français et cette fois-ci, Paris se laisse pleinement apprécier les sonorités, s'humidifiant les lèvres du bout de la langue. "Très bien," Paris commence en acquiesçant et en repassant en anglais. "Dis moi. Qu'est ce que tu racontes à ton précieux mari quand tu viens ici ?" Elle ne peut empêcher la pointe d'amertume qui vient souligner le mot précieux. Paris a toujours affirmé qu'elle n'en a rien à faire d'Hadrian, qu'elle n'est pas jalouse, mais le fait est que Paris est quelqu'un de possessif qui ne sait pas partager. "Et ça sera une action pour moi." Hors de question qu'elle raconte quoi que ce soit de personnel à Lucrèce.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Paresse - I'd break the back of love for you Empty
TW : addictions, substances illicites, drogue, alcool

Lucrèce mime un outch des lèvres en plaçant une main offensée à sa poitrine. Elle n'est pas réellement offensée, et d'ailleurs, elle s'attendait à recevoir ce genre de questions. D'accord, sans doute pas si vite et si frontalement. Cela étant, Lux prend compliment de cette pseudo-jalousie envers Hadrian. Peut-être. Elle n'a pas encore décidé. La jalousie est flatteuse jusqu'au moment où elle devient encombrante.

« Qu'est-ce que tu crois que je lui raconte ? Fait-elle piquée par la curiosité. »

La vérité, c'est qu'après cinq ans de mariage, Hadrian a pris ses aises et fait de moins en moins attention à elle. Ce n'est pas nécessairement mauvais, et elle mentirait, si elle disait que ce n'était pas le cas de son côté aussi. Or, le constat est là : le travail prend de la place, les enfants épuisent ce qui leur (lui, lui et pas elle, en réalité) reste d'énergie, et Lucrèce torpille à chaque fois leur équilibre, leur monotonie (ou est-ce son ennui ?), en cherchant la petite bête où il n'y en a pas. Où elle l'invente, même. Parce qu'ils s'aiment malgré tout. Et que ni lui, ni elle ne veut vraiment lâcher prise.

L'espace d'une seconde ou deux, Lux songe à noyer la question pour l'éviter. Parler de Hadrian à Paris lui apparaît être un exercice terriblement fastidieux, et elle préférerait autant que ses deux mondes continuent de vivre leur existence bien en parallèle plutôt qu'à risquer une collision. Et ça se voit. Ca se voit sur sa figure, parce qu'elle veut bien qu'on le voit. Parce qu'elle fait assez confiance à Paris pour s'autoriser un doute, ou deux. Même maigres, même rapides, même anecdotiques.

« C'est simple : deux fois par mois, j'ai rendez-vous avec ma comptable, une fois par semaine, je dois rencontrer mes sponsors, et à l'occasion, je fais toujours un point avec mon staff. Et c'est sans inclure ce qu'il appelle mes retraites créatives. C'est un joli terme pour dire que je vais chez ma rédactrice. Ou d'autres collaborateurs. Hadrian est compréhensif. »

Et Lucrèce Harcourt est une femme occupée, on l'aura compris. Il savait dans quoi il s'engageait en la mariant. Le fait que ça ne soit pas toujours vrai ne change rien à cela. Elle tire une nouvelle gorgée de vin.

« C'était action, donc. »

Action. Ca aussi, il fallait s'y attendre. Plus qu'une femme d'action (quoiqu'elle l'est), Paris est une femme dont Lux sait finalement et factuellement peu. A l'évidence, elle a glané des bribes d'informations au fil des années, mais pas grand-chose en substance. Elle ne pense pas que ça soit si important, pas tellement, quoique sa curiosité la pousserait presque au vice. Du moment que Paris se sent bien, du moment que Paris sourit, et qu'elle aussi, alors c'est assez. Pour l'instant.

« Un seul ? »

Si la question paraît nébulaire, elle se précise au moment où Lucrèce tend la main d'un air rapace. Malgré tout le sang-froid dont elle fait démonstration, et l'apparente désinvolture, elle n'en reste pas moins une camée.

Un cachet.

« S'il-te-plaît, Paris. Rajoute-t-elle de son français le plus docile, le plus poli et le plus minaudant. »

Elle n'a pas besoin de dire s'il-te-plaît, c'est le jeu. Mais elle aime l'aguicher et faire rouler les syllabes du prénom. Un peu. Ou un peu trop. C'est gentil. Avec ce regard et cette expression faciale, Lux semble d'ailleurs tout à fait innocente, d'une innocence que Paris et elle savent toutes les deux qu'elle n'a pas. Plus. L'a-t-elle jamais eue ?
Revenir en haut Aller en bas
Paris Hepburn
OPPORTUNIST
Paris Hepburn
Date d'inscription : 05/01/2021
Messages : 163
Crédit : buttercup (avatar) pp la best pour le paresse et insomniacgifs (gifs)
Âge : 28 ans (14/02/1979) même si elle a l'air d'en avoir presque 10 de moins (merci la Potion de Glamour (Non.))
Occupation : Dog des Warlocks, dealeuse de Spitfire, fouteuse de merde professionnelle
Allégeance : Les Warlocks et elle même.
Particularité : Une demi-harpie qui fait de la magie sans baguette.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t3711-literally-the-paris
Paresse - I'd break the back of love for you Empty
TW drogues, manque "Qu'est-ce que tu crois que je lui raconte ?" Lucrèce demande et Paris lui jette un regard attentif. A vrai dire, elle n'en sait rien, n'y a jamais vraiment réfléchit.

C'est marrant cette idée de mari. En tout cas pour Paris. Certes, elle n'est pas ravie ravie de le voir tout sourire aux côtés de Lucrèce sur les photos que Carrie adore lui montrer, mais ça s'arrête là. Elle ne l'a jamais vu en personne, n'en entend presque jamais parler, et n'y pense que quand elle se sent un peu faiblarde et aime bien se rappeler qu'elle s'envoie la femme d'un des "puissants", un mec qui rêverait de graver lui même un affreux triangle vert sur la joue de Paris s'il savait.

Il n'est qu'une idée, existe à peine dans son univers. Mais dans l'univers de Lucrèce... Qui sait ce qu'il représente ? Alors il vaut mieux pour elle de se renseigner, par curiosité bien sûr, mais aussi pour s'assurer que Lucrèce ne lui glissera pas entre les doigts de si tôt.

"Je sais pas trop... Je doute que tu lui dises la vérité, ça s'est sûr... Mais j'imagine que t'as un plan clair et précis, toi qui est toujours si parfaite ?" Il n'y a pas d'animosité dans les mots de Paris, bien au contraire. Elle est presque admirative de ce talent qu'à Lucrèce d'avoir réponse à tout. "Qu'est ce que les nanas disent dans les films ? Qu'elles ont un club de lecture, non ? J'imagine que pour toi c'est pareil, une sorte de réunion de femmes sorcières propres sur elles, non ?"

"C'est simple : deux fois par mois, j'ai rendez-vous avec ma comptable, une fois par semaine, je dois rencontrer mes sponsors, et à l'occasion, je fais toujours un point avec mon staff. Et c'est sans inclure ce qu'il appelle mes retraites créatives. C'est un joli terme pour dire que je vais chez ma rédactrice. Ou d'autres collaborateurs. Hadrian est compréhensif."

Paris baisse la tête pour cacher son sourire, fière d'avoir visée dans le mille. Elle commence à la connaître par coeur. ça la déçoit presque autant que ça la ravie.

"Oh oui, je suis sûre qu'Hadrian est très compréhensif." Le pauvre idiot n'a aucune idée de ce dont sa femme a vraiment besoin. Une chance que Lucrèce soit tombée sur Paris ce soir là.

"C'est action, donc." Si Paris ne la connaissais pas si bien, elle pourrait penser qu'elle change de sujet.

"Uh uh," Paris acquiesce en continuant de jouer avec sa paille, prenant de temps en temps des gorgée mais ne quittant jamais Lucrèce du regard. Elle comprend ainsi vite ce à quoi elle pense alors qu'elle tend la mains vers elle. "Un seul ?"

Paris fait mine de souffler et d'hésiter mais honnêtement l'attente a assez duré. Pour l'instant c'est marrant mais il faut savoir quand s'arrêter avant que le client en manque devienne un problème. Paris doute qu'elle voudra toujours autant Lucrèce si elle pète les plombs. Elle a été à cette place, si désespérée qu'elle en est devenue folle. Certes Lucrèce est loin d'en être là mais mieux vaut ne pas tenter le diable.

"S'il-te-plaît, Paris," Lucrèce ajoute en battant des cils - ses longs cils qui soulignent son regard et qui fit naître en Paris une autre sorte de manque. "C'est tricher ça," elle rétorque avec un léger rictus. Elle attrape sa main et l'entraîne un peu à l'écart, dans un couloir étroit un peu dissimulé qui mène vers la réserve et que presque personne n'emprunte quand le cabaret est ouvert.

Elle prend un seul comprimé dans le sachet et le porte aux lèvres de Lucrèce sur le bout de son doigt, très lentement. Dès qu'il est sur la langue de Lucrèce, Paris se saisit de son menton et rapproche leurs deux visages, voulant se donnant un air menaçant mais qui ressort plus sensuel qu'autre chose. "T'as eu exactement ce que tu voulais, n'est ce pas ?"
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Paresse - I'd break the back of love for you Empty
TW : addictions, substances illicites, drogue

« Moi ? Tricher ? Ja-mais. Fait-elle d'un air faussement offusqué. »

Ce n'est pas à proprement parler tricher, quand il n'y a aucune règle à transgresser. Et puis, au-delà, certes, de son intérêt très prosaïque pour le spitfire, Lucrèce adore constater de l'effet qu'elle produit sur Paris. Il y a dans l'exercice quelques mécaniques délicieuses et terriblement plus gratifiantes. Comme cette main, qui saisit la sienne et l'emporte dans les artères arrières presque désertes du Dancing Phoenix. Comme cette pilule qu'on dépose sur sa langue, et ce visage, ce si beau visage, qui se rapproche dangereusement du sien. Paris a beau menacer ou allumer, que Lux se contente de sourire tout contre. Pour le moment, la proximité l'énivre davantage que la substance qui entre dans son système.

« Pas exactement. »

Il n'y a pas besoin d'être legilimens pour excaver les pensées qui se cachent derrière ses pupilles dillatées et son visage mi-espiègle mi-racoleur. C'est Paris, qu'elle veut. Le spitfire est un bonus sympathique et leur arrangement est accommodant, oui, mais Lucrèce pourrait se fournir ailleurs. Avec quelqu'un d'autre. Chez quelqu'un d'autre. Peu importe. Ses mains se rejoignent à la nuque de son amante, et les corps se rapprochent d'instinct. C'est étrange, comme elle se sent ici plus entourée près de Paris que là dehors, dans la foule d'âmes qui hantent la salle du Dancing Phoenix. Ces à travers ces moments-là, ces courtes fenêtres, que Lux sent qu'elle pourrait être heureuse. Réellement heureuse. Sans paraître, ni poser, ni se forcer. Juste être.

« Mais oui, il paraît que j'ai un certain talent en la matière. Badine-t-elle. »

Il n'est rien que Lucrèce Harcourt se refuse. Il y a son ambition d'abord, son orgueil ensuite, puis viennent finalement sa cupidité et son caprice.

« C'est comme ça qu'on m'aime, non ? »

Ca a des allures de c'est comme ça que tu m'aimes, non ? Or Lux a pris spécialement soin de n'inclure aucune formulation de ce type. Elle a bien remarqué que Paris est frileuse sur le sujet, et ne veut surtout, surtout pas prendre le risque de ruiner l'instant. C'est qu'elle en a besoin. D'une façon presque aussi viscérale qu'elle a besoin de spitfire en plein pic de manque. Et le sourire s'élargit. Il s'élargit au fur et à mesure que Lucrèce rapproche ses lèvres des siennes.

Soudain, plus rien d'autre n'existe. Il n'y a qu'elles.

Et ces yeux. Ce bleu qui appelle à la débauche autant qu'il signale à quel point elle en a envie. A quel point Lux a envie de Paris. Elle ne presse pourtant aucun geste, frôle tout juste la bouche, laisse distraitement traîner le bout de ses phalanges le long des cervicales. Peut-être qu'elle attend qu'on cède en première. Peut-être qu'elle aimerait qu'on le fasse. Qu'est-ce que ça signifierait ? Sans doute pas grand-chose. Ca lui ferait plaisir, voila tout.
Car il est entendu que Paris possède l'ascendant, et qu'elle décide bien de quand et quand elle ne souhaite pas le prêter. Et ça lui va. Ce n'est pas grave. Lucrèce a d'autres cartes à abattre, et toute la satisfaction de savoir qu'au moins, elle passera la soirée avec la seule personne de qui elle veut vraiment de la présence, là, maintenant.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Paresse - I'd break the back of love for you Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

Paresse - I'd break the back of love for you

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rps abandonnés