BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 (JONISSA) Une coloc' d'enfer

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Jim Haggen
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Jim Haggen
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Particularité : Un bras droit prothétique que vous ne verrez pas.
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Cette vie à trois, il semblerait à Jim qu’ils l’ont toujours partagée. La présence de Narcissa, brûlante dans les premiers jours dès qu’il se rappelait son existence dans un rayon de moins de cinq mètres de sa personne, est devenue… non pas habituelle, il est certain que personne ne peut vraiment s’habituer à côtoyer Narcissa Black (sauf apparemment Lucius Malfoy, exception de la règle), mais familière. Normale, à défaut d’un meilleur mot, même si encore là, ce n’est pas tout à fait le bon. Il est normal, maintenant, de préparer le souper, de manger à la même table, de partager des discussions, des verres, des tâches, le tout à trois. Une normalité redéfinie par le parfum de Narcissa qui flotte après son passage, comme un souvenir, un rappel. Un lac faussement paisible troublé à chaque regard échangé avec la jeune femme, à chaque sourire un peu maladroit, à chaque discussion empruntée, timide et pourtant sincère.
Le soir, parfois, la tête sur son oreiller, il peut encore sentir le parfum de ses cheveux sur le tissu et Jim refuse d’avouer tout le trouble qu’il en ressent ― surtout lorsque dans son esprit au visage de Narcissa se superpose celui d’Antonin, ses yeux malicieux toujours à l’affût du moindre mauvais coup. Le sentiment de ne pas pouvoir s’approcher davantage (il est un de ses meilleurs amis, elle est son ex, il ne vient pas du même monde qu’eux), d’un côté comme de l’autre.

Trêve de détails à vous faire hausser les sourcils, toutefois, puisque nous sommes dimanche. Jour de grâce, jour sans entraînement, lendemain de soirée bien arrosée en compagnie de son inénarrable rival-ami Morgan, où il est rentré un peu trop tard. Un peu trop tôt. Le verre dans le nez si généreux que lorsqu’il est rentré et a vu Antonin couché dans le canapé, il n’a pas pu résister à l’idée de le réveiller (une fois ses dents brossées, histoire de ne pas faire augmenter le niveau d’alcool de son camarade que par son haleine). Pour discuter un peu, chahuter beaucoup, et finalement s’endormir à ses côtés, le visage dans son cou.

C’est qu’on dort bien, avec Antonin. C’est qu’ils le font, faisaient, à l’occasion, avant l’arrivée de Narcissa. Entre amis, bien sûr. Des amis qui se regardent parfois un peu trop intensément (et intently, si vous voyez ce que je veux dire) et rôdent autour de sous-entendus un peu trop précis.

Entre nous, soyons d’accord que le sommeil de l’alcool est loin d’être celui du juste. Lorsque les escarpins de Narcissa frappent le plancher, c’est dans un sursaut que le rugbyman s’éveille et lève une tête alarmée vers la source du bruit. Celle-ci révélée dans un charmant visage aux joues roses et aux yeux clairs, yeux qui voient tout. Il y a Antonin contre/sous lui, sa main dans ses cheveux, et le visage de Jim qui soudain brûle de gêne d’avoir été surpris dans un moment de tendresse un peu plus qu’amicale. Qui dépasse tout juste la ligne tacite qui peut exister entre deux colocataires, deux amis proches, surtout de même sexe. Le réflexe n’est pourtant pas de s’écarter, ou de se pousser en bas du canapé. C’est tout juste de se redresser un peu et d’articuler la seule chose qu’il trouve à dire en réponse au bafouillage de Narcissa : « Bon, bon matin. Tout ce qu’il trouve la force de dire, surtout, avec sa langue pâteuse (de l’eau, svp) et sa voix enrouée de la veille. On t’attendra pour manger. » C’est ce qu’il veut dire, mais ce n’est pas assez non plus. Alors, après un bref regard à son colocataire (qui n’a pas trop bougé, la faute à avoir un rugbyman à moitié couché sur lui vu la taille du canapé), il lance aussi un : « J’ai, euh. Je suis sorti hier soir et… j’ai décidé qu’Antonin avait besoin de compagnie. » Un sourire un peu gêné, d’une désinvolture feinte qui définitivement a belle allure (et surtout, allure convaincante) uniquement sur le Antonin en question, et là seulement il se convainc de se relever un peu, sans se presser. Pour ne pas faire comme s’ils avaient été pris en flagrant délit de… voyons ce n’est pas ce que vous pensez… ou un peu, mais juste un peu… il ne faudrait pas imaginer, ou se choquer pour ça...
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au moldu – deux semaines plus tard
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Si on avait dit à Antonin, il y avait quelques années, que viendrait un temps où il partagerait un appartement avec Jim Haggen et Narcissa Black… en lui précisant par la suite que l’appartement ne comportait que deux chambres, il aurait très certainement ri (beaucoup) (longtemps) (peut-être souffert d’une insuffisance respiratoire quelconque arrivé un temps) avant de secouer la tête pour dire que ça n’arriverait pas, sauf dans ses rêves les plus torrides. Et on pourrait donc se poser la question : comment s’opérait le partage des deux chambres ? Parce que même si Jim et Narcissa ne se connaissaient que de loin, Antonin pouvait parfaitement imaginer une certaine alchimie entre les deux. Dans cet hypothétique monde où ils se retrouveraient tous les trois dans cette sorte de coloc d’enfer… serait-il celui enfermé en solitaire dans une chambre ? Fichtre.
Finalement il n’aurait jamais à tenter d’imaginer les différents scenarios dans sa tête, puisque la chose se révéla tout à fait réelle. Bien que tout à fait incroyable. Narcissa était avec eux maintenant, à chambouler leur vie de célibataire en apportant une odeur féminine dans le couloir de leur foyer. Jim et Antonin s’étaient tous les deux débrouillés pour tourner d’une façon ou d’une autre leur emploi du temps afin de pouvoir profiter du temps avec leur nouvelle partenaire de vie et de ne pas la laisser seule trop longtemps à se morfondre. Tantôt ils étaient tous les trois ensemble, riaient et bavassaient comme de vieux amis (et rien d’autres) et parfois Antonin se retrouvait seule avec la dame, son ex, se souvenant en croisant ses yeux qu’ils ne s’étaient pas quitté sur une querelle ou quoi que ce soit de dramatique mais bien parce que la vie les avait durement séparés. Si Antonin avait eu l’heur d’être un assez bon parti pour la famille Black, il aurait passé la bague au doigt de Narcissa et n’aurait pas été considéré comme un des plus eligible bachelor de l’année par le Sun. En revanche, de ce qui pouvait se passer entre Jim et Narcissa, quand lui était occupé à vivre sa vie de présentateur (ou bien d’éviter l’envoyé de son père qui tentait de le persuader de faire ce don d’organe qui pourrait apparemment sauver le paternel aux portes de la mort — dommage pour lui) il l’ignorait totalement. Mais il ne pouvait pas balayer l’étrange électricité qui flottait dans l’air quand il déboulait au milieu de la conversation des deux colocataires.
Tiens tiens tiens. Il fallait bien dire qu’un gars canon comme Jim, et une fille rien chouette comme Narcissa, c’était fait pour matcher. Et comme il n’était pas moins mignon que Jim… c’était un vrai feux d’artifice de beauté dans cet appartement, encore heureux que les paparazzi ne pouvaient pas rentrer, sinon les flash crépiteraient de partout.
Pour la question de la chambre, cependant, c’était particulier.
Narcissa dormait seule, protégée peut-être par son statut encore actuel de mariée, malgré la situation qui sans doute aboutirait à un divorce, si Dieu le voulait. Jim et Antonin étaient censés léguer leur chambre à tour de rôle, dans un système loin d’être pragmatique (mais de façon pratique, c’était la chambre d’Antonin qui était occupée par la reine en détresse) pour finir sur le canapé.
Heureusement pour Antonin c’était un canapé parfaitement confortable, avec tout ce qu’il fallait pour être confortable. Plus encore quand, au milieu de la nuit (ou en fin de soirée ?) le parquet se retrouvait à craquer sous le poids de Jim. Un bruit qui fit simplement relever une paupière à Antonin pour apercevoir la silhouette de son colocataire se rapprocher de son lit de fortune. « gnam gnam gnam t’as vu l’heure qu’il est mmmh ? » qu’il marmonne, un peu englouti dans le sommeil encore, avant que Jim ne vienne se coller à lui. Ça se bouscule un peu d’abord, Antonin finit par laisser échapper son rire étouffé devant un Jim qui avait un petit coup dans le nez mais sentait bon la pâte fraîche à dentifrice, avant de lui demander comment se portait Morgan. Quelques blagues plus tard, ils se retrouvent plongé dans une profonde discussion sans queue ni tête sur la métaphysique du rugby avant de ricaner bêtement en jouant des mains et de finalement se faire assommer par le sommeil. Le bras d’Antonin passé sous la nuque de Jim, qu’il tient contre lui, trop heureux et apaisé de sentir le souffle de son camarade contre lui.
La fatigue fait que le réveil est bien moins rapide chez lui que chez son sportif d’ami (?) (ahem) qui redresse presque la tête en entendant les talons tomber au sol. Antonin lui grogne juste un peu, bouge pour tenter de trouver une position confortable (mais tout son corps est courbaturé d’avoir passé une nuit empaqueté entre un rugbyman et le dossier d’un canapé) alors qu’il entend dans le lointain la voix de Narcissa qui semblait s’excuser et parler d’une aventure dominicale (mmh ?) puis, bien plus proche de lui, celle de Jim.
Là il rouvre un peu les yeux, mais décide de rester encore un peu contre Jim, à regarder en coin la silhouette de Narcissa qui les observe. D’abord il ne voyait absolument pas d’où pouvait bien venir le problème, avant que Jim ne se mette à parler de compagnie, et là, la situation le frappe encore plus durement que son mal de tête. Fichtre damned crotte !
Et tandis que Jim se relève lentement, lui libérant au passage un bras totalement vidé de son sang et de son énergie, Antonin, lui, bondit presqu’en position assise. Comme un petit diablotin hors de sa boîte, sauf que les petits diablotins ne sont pas sujets aux vertiges lors des trop brusques changement de position.
Qu’à cela ne tienne, et alors qu’il voyait tout à fait noir et que sa tête lui tournait Antonin parvint à afficher le sourire le plus charmant et assuré de son répertoire (non ça serait trop fort qu’il perde toutes ses chances avec Narcissa parce que d’un autre côté il se permettait de profiter des bouclettes de Jim) (ah non hein !) (Antonin voulait le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière.) « Damn Cissy ! Levée si tôt ? Un dimanche ! » Il n’avait aucune bon Dieu d’idée de l’heure qu’il pouvait être, il espérait simplement qu’il n’était pas onze heures pétantes et qu’il n’était pas en train de s’humilier dans les grandes largeurs. « Quand même pas pour aller à la messe ? Ou pour un rendez-vous secret avec Myrth ? Mmh ? » Il voulait juste balayer un peu sous couvert de palabres la situation qui s’étendait en longueur puisque lui et Jim étaient encore très proches et sans doute assez débraillés pour qu’on se pose des questions. Il préféra rire un petit coup, avec un haussement d’épaule faussement détendu mais qui passait à merveille pour quelque chose de naturel : « Jim a bien fait de ne pas aller dans sa chambre, tu l’aurais entendu ronfler toute la nuit, ça t’aurais ruiné ton beauty sleep crois-moi. Quand il a bu celui-là… » Et de venir donner un bref coup de son poing serré sur l’épaule de son camarade. Le geste le plus viril de son répertoire. Alors là il donnait le change, zéro problème.
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au moldu – deux semaines plus tard
It's like you're always stuck in second gear. When it hasn't been your day, your week, your month Or even your year I'll be there for you
Narcissa n’était pas sûre de comprendre tout ce qu’elle avait vu. La vision des doigts d’Antonin glissés dans les boucles de Jim la perturbe plus que ce qu’elle aurait pu imaginer. Ils étaient deux hommes tactiles, elle était la première à en rougir et à se rappeler que cela ne voulait rien dire. Sauf qu’elle savait, aussi, que cela voulait dire un peu quelque chose quand elle effleurait par accident Antonin. Même si elle ne voulait pas se l’avouer, même s’ils n’en parlaient elle savait qu’il y avait quelque chose de plus. Et que si la situation avait été inversée avec elle à la place de l’un d’eux sur ce canapé…
Ses joues ne refroidissaient pas, et Jim aussi avait l’air particulièrement gêné et honteux et en s’expliquant. De compagnie, n’est-ce pas ? Combien de fois Antonin avait-il eu besoin de compagnie sur ce canapé ? Antonin faisait-il la même chose lorsque Jim dormait dans le salon ? Avait-elle été aveugle et stupide par quelque chose qu’elle aurait dû remarquer il y a longtemps ?
Non mais vous faites ce que vous voulez, hein… C’est chez vous et puis… enfin…
Qu’essayait-elle te dire ?
Et Antonin qui se rajoutait à la conversation, bientôt debout et si évidemment tout réveillé que c’en était indécent. Trop charmant, et attendrissant, et étrange de l’imaginer soupirer et marmonner et s’accrocher à Jim en dormant. Encore une fois, elle s’imagina à la place et elle ne savait pas pourquoi elle inversait si facilement toutes les situations.
Que faisaient-ils quand elle n’était pas là ?
Oh non pas la messe, répondit-elle quand même instinctivement avec un rire embarrassé. Non c’est pour… Lucius, enfin, je cherche encore…
Entre la gêne de la scène et la gêne de sa propre quête ridicule de trouver son mari en train de la tromper pour mieux pouvoir le tromper, elle se perdait complètement dans ses paroles. Et l’image revenait, tournait, et c’était vrai qu’ils n’étaient plus à un âge où on restait juste en colocation avec leur meilleur ami, non ? Et ils ne ramenaient pas de filles. (Elle ne parvint pas à se dire que cela avait peut-être plus à voir avec sa présence à elle que leur vie à eux.) Et Antonin avait l’air de dire qu’il connaissait très bien les ronflements de Jim. Dormaient-ils souvent ensemble ?
Mais les ronflements de Jim ne m’ont jamais dérangé, enfin sauf s’il dort avec toi à chaque fois qu’il boit, répondit-elle avec un rire tout en regrettant absolument chaque mot qu’elle prononçait alors qu’ils sortaient de sa bouche.
Mais vraiment, dans quelle situation s’était-elle retrouvée ? Et maintenant la crainte d’avoir mal compris, de s’être imaginé des choses tout ce temps et d’avoir raté les indices… Pas qu’elle ai vraiment prévu de…
Même si c’est normal, enfin, vous êtes des amis très proches après tout, moi aussi avec Myrthild je-
Elle ne compléta pas sa phrase, sinon par un rire gêné parce que non, si elles dormaient parfois l’une à côté de l’autre elles n’auraient jamais fini dans cette position toutes les deux. Narcissa, elle, n’était pas si tactile que cela.
Enfin, je ferai bien attention de ne pas vous réveiller, la prochaine fois.
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Jim Haggen
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Entre les propos d’Antonin qui lui donnent l’allure d’un pochetron ronfleur (ce qu’il n’est pas, pour l’un ou l’autre de ces qualificatifs), le regard gêné de Narcissa, son visage qui passe du rose au rouge et sa gueule de bois, Jim est servi pour ce réveil de champion. Loin de ce qu’il imaginait en se couchant sur ce canapé, il y a quelques heures ― surtout parce qu’il n’avait rien imaginé, se souciant uniquement de l’instant présent plutôt que des conséquences éventuelles. L’euphorie alcoolisée a laissé place à un lendemain de veille au goût étrange. Il peut presque lire les questions qui s’enchaînent dans les beaux yeux de la jeune femme, qui n’a pas perdu de ses flamboyantes couleurs. Il n’y a bien que le Dolohov qui réussisse à garder la face… et encore.
Un coup de poing ? Sur son épaule ? Antonin, vraiment ?
Il jette un coup d'œil un peu incrédule à son colocataire et par réflexe, vient masser son épaule, comme si l’autre lui avait vraiment fait mal. Puis, le même œil vert se pose à nouveau sur la Black, qui conclut ses propos maladroits et parcourus d’une multitude de rires gênés par la résolution de ne pas les réveiller la prochaine fois. Et Jim… Jim ne sait pas quoi en penser, de tout cela. Autant de cette hypothétique prochaine fois que de l’idée d’être à nouveau surpris par la jeune femme, ou alors que la scène aurait pu être toute autre. Comment se sentirait-il, après tout, s’il se levait un bon matin et trouvait Antonin et Narcissa ainsi couchés dans le canapé ? Ou si c’était lui et Narcissa, sur ces coussins, surpris par Antonin ?
Ces idées ne font définitivement rien pour lui donner moins chaud.

Jim s’extirpe enfin du canapé, récupérant à peine plus de dignité maintenant qu’il est sur ses deux pieds et non plus à moitié empêtré dans les membres de son ami. Vraiment à peine, alors que ses habits sont froissés, qu’il a encore un pli de coussin sur la joue et que ses boucles brunes n’ont rien de disciplinées. « Tu… tu ne préfères pas rester avec nous ? »
Il ne peut pas comprendre son envie de vérifier si Lucius la trompe (trompait) bien, avec qui, où, comment, mais il peut certainement l’envisager. Une femme bafouée, blessée, mise de côté : la Black est dans son plein droit de vouloir récupérer des munitions pour la suite des choses et couler l’ingrat goujat qui se proclame son époux. Ça ne fait que deux semaines, après tout, depuis qu’elle a débarqué à la porte de l’appartement, valises en main, et que les deux hommes ont décidé de l’accueillir à bras ouverts.
Ça semble toujours avoir été comme ça.

Il inspire et lâche, soudain, plus franc que tout ce qu’il a pu lui dire depuis son arrivée : « Oublie Lucius. » Tant de sérieux et de fermeté dans la voix de Jim ― et peut-être quelque chose d’autre qui se cache sous sa voix, sous son regard doux. Quelque chose qui clame qu’il n’a vraiment pas envie qu’elle parte à la chasse à ce rat de Malfoy. « Je… je prends ma douche et je vous fais à manger, d’accord ? Opération nécessaire. Bien en besoin d’eau fraîche pour non seulement calmer sa chaleur très soudaine, mais pour chasser tout à fait les embruns de la veille. Reste avec nous. Il ne mérite pas que tu fasses tout ça. »
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Il avait l’impression de pouvoir sentir le jugement de Jim à travers l’espace qui les séparait après lui avoir donné le petit coup sur l’épaule. Bon ce n’était peut-être pas la meilleure des choses à faire certes, peut-être qu’il se croyait à l’aise mais qu’en réalité il donnait l’impression de patauger dans la semoule comme le dernier des idiots… Mais au moins il essayait, et il avait, pensait-il, un peu plus de prestance devant l’inattendu que son camarade de canapé qui avait vraiment des airs de lièvres pris dans les phares d’une voiture. Ou alors Jim était simplement très déçu d’entendre Antonin critiquer ses ronflements, mais enfin, à la guerre comme à la guerre.
En même temps que l’esprit du présentateur tournait à plein régime dans le vide complet, comme un vélo en première vitesse en pleine descente, Narcissa insistait sur le fait qu’ils faisaient bien ce qu’ils voulaient (mmh) et qu’elle n’allait pas du tout à la messe (ça l’aurait bien étonné aussi) mais la raison véritable semblait tout aussi étonnante alors que le prénom de son mari était lâché. Et il y avait quelque chose de singulier à ce qu’il soit mentionné, comme ça, par Narcissa, devant un Jim et un Antonin qui venaient de passer la nuit ensemble. Il devait avoir les oreilles qui sifflaient, de savoir son prénom articulé dans une telle situation lui donnerait une attaque cardiaque connaissant l’animal. Ce qu’elle cherchait en revanche ? Toujours pour savoir avec quelle nana il pouvait bien la tromper (qui voudrait bien avoir une relation avec Lucius tho ?) c’était une enquête en vain selon Antonin. Elle ne s’étend pas trop ceci dit, comme si elle était gênée encore plus par ce qu’elle voulait faire que par ce qu’elle avait surpris. Allons bon… Mais sur les ronflements de Jim, cependant, elle avait des remarques à faire. Qu’elle ne les avait jamais entendu, la bonne blague ! Puis la petite remarque, quasi-naïve mais un peu trop…
Il rit aussi, un peu nerveux : « Mais noon, mais noooon pas à chaque fois, faut que je me repose moi aussi hehe. » Pfiou, c’était plus miné qu’une réunion de famille chez les Dolohov ce terrain. Elle rajoute que c’est normal et qu’avec Myrthild ben c’est la même chose (il voyait très bien en effet les deux filles s’écrouler ensemble sur un lit pour y passer la nuit, mais il doutait que cela soit tout de même exactement la même chose… à moins que… well…) Elle rit de nouveau. Antonin rit, s’appliquant à avoir l’air moins nerveux. Et il balaye sa promesse de faire attention de la main : « Mais non, franchement fallait qu’on se lève de toute manière. Profitez un peu de la journée. »
Jim, lui, voyait dans le long terme. Il n’essayait pas de faire le gars à l’aise pour sauver la face sur le moment mais préférait empêcher Cissy de partir pour ruminer en solitaire ce qu’elle venait de voir. Ou alors il était juste sympa. Mais dans tous les cas, habile Jim. Il s’était levé, absolument mignon avec ses cheveux dans tous les sens et Antonin devait vraiment résister à l’envie de l’enquiquiner en le poussant de nouveau sur le canapé, rien que pour le plaisir de le voir sombrer de nouveau dans les coussins (calm down).
« Oublie Lucius.Ouais, te ruine pas la santé pour cet idiot. En plus, enfin même habillée comme ça tu ne passes pas inaperçue, il risque de te remarquer. » Petite tentative pour souligner que même vêtue d’un imper pas très seyant elle restait absolument charmante. On ne perdait jamais un instant pour flirter, vraiment, à ce niveau il ne s’en rendait plus compte tellement ça venait naturellement. Il sourit dans la direction de Jim quand il parle de préparer à manger : « Ça serait dommage de rater le brunch de Jim, vraiment. » Et comme il disait, Malfoy ne méritait pas que Narcissa aille courir les rues froides de la ville un dimanche matin.
Pour régler l’histoire, Antonin se rapproche de Narcissa, pose sa main sur son épaule doucement : « Allez c’est décidé. On se fait un brunch ensemble pour nous libérer un peu la tête de tout ça. Et puis pour ton idiot de mari, Myrthild doit voir des trucs non ? Vraiment on pourrait payer un P.I. y en a qui font du bon taff. » Il en savait quelque chose, il y en avait un notamment qui lui avait collé aux basques pendant plusieurs semaines fut un temps, engagé par son grand-père, vraiment le toupet. « Mais comme dit Jim, il mérite pas ça et toi tu mérites de te reposer avec nous. » À deux doigts de dire qu’il allait prendre une douche aussi, mais en même temps que Jim ça ne les aiderait pas dans leur rhétorique de tout va bien, vous n’avez rien vu.
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