BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 CARGO #1 ⊹ what the storm is all about

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django guterman
And once the storm is over, you won’t remember how you made it through, how you managed to survive. You won’t even be sure, whether the storm is really over. But one thing is certain. When you come out of the storm, you won’t be the same person who walked in. That’s what this storm’s all about. (gif @pp)
C’était rare de voir Django au manoir, ces derniers temps. Rare étant un mot assez relatif. Son frère venait plusieurs fois par semaine, évidemment, mais ça avait été assez rude de passer de tout à si peu, lorsqu’eux tous avaient été habitués à vivre collés les uns aux autres pendant une grande partie de leur vie. Caleb connaissait les raisons de sa prise de distance, tout le monde savait que les choses n’avaient pas été simple pour son benjamin, que la situation avec Felix lui pesait grandement et qu’il n’avait jamais été vraiment d’accord avec ce qu’ils avaient fait. Il n’était pas le seul, d’ailleurs.

Ils se voyaient toujours beaucoup, même s’ils ne travaillaient plus ensemble et que Django s’était pas mal éloigné, mais ils se voyaient rarement seuls, tous les deux. Ils avaient beaucoup changé, Caleb supposait, autant lui que son frère avaient grandis, ils étaient devenu des personnes différentes et c’était peut-être aussi pour cela que cette distance était plus difficile à accepter, le temps où ils étaient tous identiques était révolu depuis pas mal d’années à présent, ils avaient chacun pris des chemins de vie différents et Caleb avait toujours eu du mal à accepter cela, le fait qu’ils ne soient plus les mêmes, qu’ils ne soient plus pareil.

Il l’avait rejoint dans le jardin dans l'après-midi, là où Django était assis, seul. Caleb l’avait vu en passant, lui-même à la recherche d’un endroit de calme et de quiétude, et il s’était dirigé vers son frère avant qu’il ne puisse changer d’avis. “Can I sit?” il lui avait demandé en arrivant devant le banc où il était assis. Il s’installa rapidement après avoir obtenu sa réponse. Un silence quelque peu pesant s’installa entre les deux hommes. Il y avait beaucoup de sujets que Caleb cherchait, consciemment ou non, à éviter avec lui. Ils avaient des avis bien différents sur bien des choses, des avis presque même opposés parfois, et Caleb avait du mal à ne rien dire, alors il préférait souvent juste éviter ces sujets-là. Pourtant ceci même devenait de plus en plus compliqué. Il devait gérer une culpabilité qu’il traînait depuis des années déjà, une culpabilité profondément liée à son manque de réaction, son désir de vouloir constamment satisfaire les autres, être comme ils attendaient qu’il soit. Cette culpabilité s’était muée en colère avec tous les changements qu’ils avaient vécus l’année passée, Caleb le sentait, il pouvait le voir, même, lorsqu’il observait sa propre magie du coin de l’oeil, elle était anxieuse, vive, bien loin du visage calme qu’il arborait en permanence, un masque craquelé qui n’attendait que de se briser en milles morceaux.

Il prit une profonde respiration, se contenta de lui lancer un simple, “what are you doing outside?” qui sonnait plus comme une accusation qu’une simple requête.
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what the storm is all about
Cardiff - June 2007
Le manoir a toujours agi comme un aimant, Django y revenant inlassablement, comme attiré par une force plus puissante que lui-même. Si puissante que toute sa vie, il a été persuadé qu’il ne pourrait jamais vivre ailleurs, qu’il était indubitablement lié à ces lieux qui les ont vus grandir, lui et ses frères - puis partir, un à un. As long as the house will stand up, I will, a-t-il dit plusieurs fois en plaisantant, comparé à un pilier, une fondation de leur demeure par ses frères quand Django était le seul à ne pas s’être aventuré plus loin que ces quatre murs.

Jusqu’à ce que la créature ne le déloge, qu’il comprenne ce qui l’ancrait si profondément au manoir depuis toujours. Django y est tant resté, que son énergie est rentrée dans chacun de ses pores, que ses souvenirs hantent sa boîte crânienne d’un écho entêtant dès qu’il s’y trouve - un cocktail qui n’a de cesse de le laisser étourdi et mal à l’aise. Une overdose des siens, improbabilité pourtant bien réelle dans son monde craquelé, où son reflet, autrefois synonyme de sécurité, picore à même son être. La fissure en serait presque palpable, cristallisée par le creux béant dans son torse, cette partie de lui arrachée il y a un, qu’il peut ressentir autour qu’il l’ignore. Et c’est probablement ce vide qui l’appelle, qui l’attire, aimanté au manoir et à ses frères ; Django y revient inlassablement, rongé par ce fossé qui n’a de cesse de grandir et de l’appeler, guidant ses pas jusqu’à chez lui, jusqu’à chez eux.

Un pied en dedans, et un pied en dehors.
C’est ainsi que se sent Django, installé sur l’un des bancs de l’immense jardin s’étendant à perte de vue et entourant la propriété. Il est venu à la conclusion, il y a quelques mois, qu’il ne pouvait pas esquiver tous les Shabbat, et provoque l’effort de se rendre plusieurs vendredi soirs par mois au manoir pour l’occasion. Comme aujourd’hui - sortant du Ministère, mallette à la main, pour transplaner jusqu’à Cardiff en fin d’après-midi et franchir les portes de la demeure Guterman.
Aimanté et repoussé à la fois, mis dehors par les sons inhumains en provenance du grenier, Django n’a qu’à peine pu tenir sa conversation avec Ariel avant de fuir vers l’extérieur et retrouver un semblant de tranquillité.

”Can I sit?” La voix de Caleb le ramène à la réalité, tandis qu’il tourne tranquillement la tête dans sa direction en ouvrant le bras. ”Sure.” Django suit des yeux son mouvement lorsque son frère s’assoit à ses côtés, avant de diriger de nouveau son regard vers la végétation luxueusement entretenue du terrain. Les secondes s’allongent en un silence qui, il n’y a pas si longtemps, n’aurait pas été foncièrement gênant - les frères Guterman assez complices pour être à l’aise les uns avec les autres dans le plus pesant des silences.

Mais ce silence est différent, un symptôme de la fissure amère et douloureuse dans sa poitrine. Django a l’impression qu’il n’a pas eu une réelle conversation avec Caleb depuis… depuis il ne sait combien de temps. Certainement trop. Suffisamment du moins pour qu’il n’arrive à mettre le doigt dessus. ”What are you doing outside?” Un discret sourire en coin vient habiter les lèvres de Django, les pupilles résolument tournées vers la nature, balayant le paysage dans lequel il a grandi sans chercher à revenir vers Caleb. Il pousse une légère expiration en étirant un peu plus ses lèvres, penchant la tête sur le côté dans un haussement d’épaules. ”Not being inside, I guess.” Son regard finit par accrocher les yeux d’un bleu similaire aux siens de son frère, lui adressant l’ébauche d’un regard entre l’amusement et la complicité - abattant dans ses mots tout et rien à la fois, à peine l’ombre de ce qui a guidé ses pas jusqu’au jardin, néanmoins peut-être un message suffisant pour que Caleb comprenne l’intention derrière ses paroles.

”But I’m glad you’re here. When was the last time we had a proper conversation, eh? Just the two of us, I mean.” Prétendre que tout est normal, que rien ne le pousse vers la sortie, comme s’ils n’avaient pas vécu la même chose - différemment, sans aucun doute. Une différence qui en a entraîné bien d’autres. Alors Django prétend, sourit, abat une main sur son épaule pour le secouer dans un geste tendre et fraternel, de ceux qu’il déroule naturellement au contact de ses frères. ”What’s going on in my brother’s life, hm?” Ses doigts s’accrochent un peu plus à son épaule, tandis qu’il rapproche sa tête de la sienne, son sourire s'élargissant sensiblement. ”How are things going at the bank? Still having fun?”, demande-t-il avec une pointe d’ironie - et un pincement dans la poitrine, nourrissant le vide en lui.
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“Not being inside, I guess,” la réponse de son frère lui arracha un rire soufflé, “fair enough,” il répondit simplement. Il valait parfois mieux ne pas chercher trop d’explications avec son frère, avec ses frères, et Caleb ne le savait que trop bien. “But I’m glad you’re here. When was the last time we had a proper conversation, eh? Just the two of you, I mean.” Caleb ne savait pas, il haussa légèrement les épaules, perdant sa posture parfois si confiante lorsqu’il était en sécurité dans le manoir familial. Il imaginait que ça remontait à avant, avant Felix, avant que leurs différences ne soient exposées au grand jour, avant que Django ne se renferme dans ce mutisme comme il savait parfois si bien le faire. La main qu’il posa sur son épaule semblait lourde, plus lourde qu’elle ne l’aurait dû, sans doute. Ou peut-être était-ce ses mots qui étaient lourds, parce qu’ils se rapprochaient dangereusement d’un terrain que Caleb ne savait plus comment appréhender. Il ne se passait rien, malheureusement, et Caleb  avait de plus en plus l’impression d’étouffer, dans ses costumes, dans ce manoir, dans ce pays, dans tous les aspects de sa vie. Il avait l’impression d’être dans une prison parfaitement dorée, mais une prison tout de même.

“How are things going at the bank? Still having fun?” Cette fois, Caleb ne put retenir un rictus moqueur. “Seriously?” il lança en sa direction. Caleb était rentré à la banque par dépit, et ce dépit ne l’avait jamais quitté. Il regrettait amèrement certains de ses choix, celui d’être entré à la banque était au moins dans le top dix. Ca n’était pas qu’il n’aimait pas cela, ça n’était pas horrible, mais ça n’était pas son monde, pas son milieu, il ne s’y sentait pas chez lui, même si son nom était affiché dans l’entièreté du bâtiment. Ça ne lui ressemblait pas, mais là encore, le problème était que Caleb ne savait pas vraiment ce qui lui ressemblait. “When have I ever had fun there?” Il demanda avec plus de venin qu’il ne l’avait souhaité. “There’s not much going on, that’s kind of a problem, I just” il tenta d’expliquer, sans réussir à faire sortir les mots coincés dans sa gorge. Toute sa vie semblait au point mort, et ça devenait de plus en plus insupportable, il devenait de plus en plus insupportable. “I wish I had gotten out, like you did. Or that I never got in the first fucking place,” il aurait dû faire autre chose, n’importe quoi, quelque chose d’utile si possible, mais il avait été lâche, comme toujours.
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Cardiff - June 2007
”Seriously?” Django s’attendait un peu à cette réaction ; peut-être même a-t-il intentionnellement posé la question pour voir son frère lui répondre à quel point cette vie est misérable pour lui. Il sait pertinemment que Caleb s’est toujours rendu à la banque à reculon, et qu’il n’a jamais brûlé de la même passion qui l’habitait, lui, pour ce corps de métier qui l’a satisfait pendant des années. Pendant longtemps il a cherché à lui ouvrir les yeux et à lui démontrer que travailler à Guterman Financials avait de bons côtés - et même à lui remonter le moral en l’entraînant dans certains clubs shady de Londres. Quand il y repense, Django voulait simplement que ses frères apprécient cette vie autant qu’il l’appréciait, maintenant qu’ils l’avaient rejoint. Il n’était plus seul - et pourtant il pouvait sentir cette solitude à leur côté, en les voyant prendre leurs responsabilités comme un fardeau. Surtout dans le cas de Caleb.

Désormais, ce qui le blessait autrefois est devenu presque une source de satisfaction pour Django, sans qu’il ne soit en mesure de se l’avouer à lui-même. Oui, en un sens, il est satisfait de voir Caleb haïr cette vie qu’il a laissé derrière lui, de souffrir comme lui peut souffrir - un symptôme s’abreuvant dans la même source qu’autrefois : ainsi, il n’est pas seul. Aussi une expiration amusée franchit ses lèvres tandis qu’il relâche son frère pour étendre son bras sur le dossier du banc, contre lequel il se laisse de nouveau aller. ”When have I ever had fun there?Come on, brother, don’t be so bitter”, dit-il d’un ton léger, presque amusé, contrastant avec la voix sensiblement irritée de Caleb. Il n’a pas l’habitude de le voir ainsi, aussi abattu et pessimiste - sûrement une mauvaise journée au boulot, ou une vie de merde, tout simplement.

”There’s not much going on, that’s kind of a problem, I just-” Les yeux de Django quittent Caleb pour venir balayer tranquillement le jardin, cet indécrottable sourire flottant sur son visage, sans pour autant détourner son attention de lui. ”I wish I had gotten out, like you did. Or that I never got in the first fucking place.” Bien sûr, ce n’est un secret pour personne, et Django a largement appris à le comprendre, depuis le temps : Caleb n’est absolument pas fait pour être banquier. Non pas qu’il soit mauvais dans son travail, au contraire, il se trouve même être plutôt doué. Mais son frère est de ces rêveurs se murant dans l’espoir d’effleurer quelque chose d’autre d'inatteignable, comme si la vie avait mieux à leur offrir que la sécurité de l’emploi, une fortune considérable, une position confortable dans la société sans avoir à fournir le moindre effort.

Cela fait des années que Caleb n’est plus exactement le même, depuis qu’il est revenu de son escapade on ne sait trop où, plus exactement. Il s’est métamorphosé en un éternel insatisfait à la mélancolie ressurgissant de temps à autre, comme aujourd’hui. ”Well you still can get out, you know. If I did, you can. Who cares really?” Son regard revient au visage légèrement tendu de son frère, lui opposant un sourire en coin placardé sur son air éternellement arrogant et confiant. Il y a un an de cela, jamais Django n’aurait tenu un tel discours - il aurait tenté de lui remonter le moral et de le convaincre de rester. Mais les choses sont différentes désormais ; Django ne travaille plus à la banque, et il n’en a plus rien à foutre. ”What else could you do, though? Hm? Stuff dead bodies with Ariel?”, demande-t-il sur un ton taquin avant de laisser filer un rire léger d’entre ses lèvres étirées. ”Trust me Caleb, grass isn’t always greener on the other side. Start looking into what you have, hm? It doesn’t get better than this.” Django sait que, venant de sa part, ses paroles sont terriblement hypocrites ; mais à la différence de Caleb, il était entièrement conscient de ce qu’il avait entre ses mains, et qu’il a intentionnellement réduit en cendres.
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”Well you still can get out, you know. If I did, you can. Who cares really?” Caleb lui lança un regard sombre. Objectivement, oui, il pourrait mais il ne pourrait jamais faire ce qu’il voulait vraiment faire, parce que ses réels désirs étaient trop risqués, et pas seulement pour lui, et parce que Caleb n’avait pas pu ne rien en avoir à faire à l’époque, il n’avait pas pu partir, trahir et laisser ses frères se débrouiller avec les conséquences, alors pourquoi les choses seraient-elles différentes à présent ? Et c’était ça que son frère ne comprenait pas, non pas qu’il ait pu le comprendre, ils n’en avaient jamais parlé après tout, mais ça n’était pas qu’une histoire de changer de travail, de quitter la banque pour faire autre chose. Travailler à la banque ne le faisait pas rêver, certes, mais c’était toute sa vie qu’il voulait changer, ça allait bien plus loin que cela, et c’était bien plus complexe à modifier. ”What else could you do, though? Hm? Stuff dead bodies with Ariel?” Yes, il ne répondit pas, le petit sourire presque moqueur de son frère un énième rappel qu’il jugeait leurs intérêts comme indignes, même s’il savait sans doute qu’en effet, il aurait préféré faire cela. Au moins les morts ne pouvaient pas lui raconter leurs problèmes pendant des heures.

”Trust me Caleb, grass isn’t always greener on the other side. Start looking into what you have, hm? It doesn’t get better than this.”
Il étouffa un rire surpris aux paroles de son frère. “Well that’s rich, coming from you,” il répondit, incapable de faire taire l’agacement qui montait en lui depuis le début de leur conversation. “This is the big difference between you and I Daniel, you were always happy to settle for what is and not what could be, basking happily in your privilege, never thinking about what could actually be going on on the other side, huh?” Il dit avant que les mots ne puissent se bloquer dans sa gorge. Caleb savait qu’il allait trop loin, que ses mots n’avaient plus vraiment de rapport avec ce dont ils parlaient, que tout ce qu’il disait était nourri de la rancoeur qu’il portait à ceux de ses frères qui se contentaient de rester bien joyeusement dans leurs petites vies, sans jamais se poser de question sur le monde dans lequel ils vivaient. Et surtout, parce qu’eux pouvaient le faire, ils pouvaient ne jamais se poser de questions, continuer à vivre comme ils l’entendaient, tandis que lui était perpétuellement tiraillé par ce qu’il aurait pu faire, ce qu’il aurait dû faire.
“You think you’re so tough but what risk have you ever actually taken in your life?” il lâcha finalement, la hargne bien trop présente dans ses mots.
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Cardiff - June 2007
”Well that’s rich, coming from you.” Il l’a cherché, après tout ; en titillant ainsi Caleb, c’est peut-être même ce que Django cherchait. A le faire réagir, à le voir s’énerver, à le blesser ? Probablement un mélange des trois, plus ou moins intentionnel. Tout pour ne pas avoir à subir une énième conversation vide avec l’un de ses frères - et pourtant, il est le premier à entretenir ce vide, cette distance, à fuir pour que les siens évitent de fouiller dans ce fossé qui s’est creusé dans sa poitrine au fil des mois. C’est différent, quand il s’agit d’aller lui-même faire ressortir ce qui est enfoui au fond de ses frères, quitte à appuyer là où ils souffrent le plus. Il est conscient, qu’il ne s’agit qu’une manière tordue de s’assurer qu’ils sont en vie, qu’ils savent encore vibrer d’un quelconque sentiment, contrairement à lui. ”This is the big difference between you and I Daniel, you were always happy to settle for what is and not what could be, basking happily in your privilege, never thinking about what could actually be going on on the other side, huh?” Django ne cherche même pas à contenir le rire qui se faufile entre ses lèvres face à la tentative maladroite, et surtout vaine, de Caleb de se montrer blessant - preuve en est ce Daniel qui se glisse dans sa voix brusquement irritée.

Encore faudrait-il que le quatrième né des Guterman y voit quelque chose à corriger ; et, de fait, ce n’est absolument pas le cas. Évidemment qu’il baigne dans ses privilèges, qu’il profite à la fois de son nom et de sa fortune pour mener une vie tranquille sans se poser la moindre question. Et s’il sait qu’il s’agissait d’un reproche dans la bouche de son frère, qui a l’air d’en avoir gros sur la conscience pour divaguer autant, Django ne voit en rien où se situe le problème. ”You think you’re so tough but what risk have you ever actually taken in your life?Hm, none? Why? Am I supposed to?”, répond Django avec un brin de condescendance, ouvertement moqueur face au discours insensé de son frère. Oh, il sait parfaitement d’où vient la hargne de Caleb, et également où il veut en venir. Mais tout comme ce dernier ne sait jamais ce qu’il veut, il tourne autour du pot, n’expose pas les choses clairement, et laisse une marge de manœuvre dont Django se saisit pour appuyer un peu plus sur l’abcès. Avec un peu de chance, il finira pas être percé.

”Let me tell you what: I think you’ve been watching too much of these crystal shows, brother.” Son ton est léger, presque celui de la plaisanterie, comme s’il cherchait à détendre la conversation au détour d’une blague complice. De nouveau, il vient abattre dans un geste fraternel sa main sur l’épaule de Caleb, le secouant légèrement avec un large sourire. ”Merlin, Cal, do you even hear yourself? You’re not making any sense. No one’s thinking they’re tough here, nor pretending they’re… taking risks or whatever you were saying”, ajoute-t-il dans un rire avant de prendre sa main, son coude se posant sur le dossier de leur assise, sans quitter le visage crispé du sorcier. Sacré Caleb, et sa frustration latente qui ressort parfois par bouffées, comme s’il manquait d'oxygène. Une ironie qu’il en cherche auprès de quelqu’un qui n’a plus toutes ses capacités respiratoires - et surtout, qui ne partage absolument pas son désir de plus. ”Sometimes I wonder what’s going on up there. Living in your own silly little world, hm? Well that’s good for you, Cal. As long as you’re not doing anything stupid.” Comme tout plaquer pour devenir un ennemi de l’Etat. Par exemple.
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“Hm, none? Why? Am I supposed to?” Fuck you, Caleb pensa avec amertume, sans pour autant le lui dire. Il était certain que son frère pouvait le lire clairement dans son regard, aussi noir qu’abattu par les différences qui creusaient un fossé bien plus profond qu’il ne l’aurait cru entre eux.

“Let me tell you what: I think you’ve been watching too much of these crystal shows, brother,” il ajouta après quelques secondes. Caleb pouvait sentir le ton changer dans sa voix, dans le sourire qu’il affichait et surtout dans la main qu’il avait posé à nouveau sur son épaule. Le geste l’avait fait s’enfoncer un peu plus dans sa chaise, essayant de couper ce contact qu’il avait du mal à supporter en cet instant. Tout ce qui sortait de la bouche de Django sonnait atrocement condescendant, et tout cela lui donnait envie de partir, de quitter la maison pour ne plus avoir à suivre cette conversation, mais aussi de partir pour quitter cette vie qu’il menait, pour enfin pouvoir faire autre chose, quelque chose qui aurait un semblant d’importance. Caleb savait objectivement, que ses problèmes allaient au delà de cette perpétuelle impression d’être coincé dans une vie dont il ne voulait pas, mais il ne pouvait s’empêcher de penser qu’en sortir règlerait déjà une partie des problèmes.

“Merlin, Cal, do you even hear yourself? You’re not making any sense. No one’s thinking they’re tough here, nor pretending they’re… taking risks or whatever you were saying” Django lui dit dans un nouveau rire. Il aurait aimé être fils unique, parfois. “Sometimes I wonder what’s going on up there. Living in your own silly little world, hm? Well that’s good for you, Cal. As long as you’re not doing anything stupid.” - “You wouldn’t understand what’s going on up here,” il répondit brusquement, sans prendre la peine d’arrondir les angles. Si Django était si condescendant, il pouvait se permettre de ne pas chercher à être le parfait Caleb qu’il était habituellement. “What do you reckon would be something stupid? Are we talking saying stuff that might not be totally government approved or actually doing something that might matter for some people?” Il ne savait plus vraiment, Caleb, parce que leur vie était tellement régie par ce qu’il fallait faire, pour soi, pour sa famille, pour son gouvernement. Il ne savait pas à quel point leur libre arbitre avait été grignoté par des années de répression, que ce soit le sien ou celui de Django. Ils en étaient tous les deux victimes, la différence était que Django n’avait jamais voulu se battre contre ce système. “I don’t even know why I bother talking to you about this,” il termina, plus calmement qu’avant, c’était peine perdue.
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