BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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penelope « lethe » mtawarira
I didn't promise you shit. My dead friends, on the other hand--I made them certain promises I intend to keep.

 
arté
âge » toujours 29. fréquence de connexion » ahem. comment t'as connu le forum ? » j’y ai déjà un certain nombre (6) de comptes, il paraît. avatar » thandie newton. mon personnage est » [x] un pré-lien.
more » toutes les citations de cette fiche sont sponsorisées par Scott Lynch & Locke Lamora, les vibes sont très fortes NOPE actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 3689043071

NEW ORDER
nom prénom(s)  » Ta mère t’a tout transmis : déjà son nom de famille, Mtawarira, un nom assez courant dans ton pays d’origine, porté par des sorciers comme des dépourvus de magie. Pas que ton père ne t’ait pas reconnue, mais vu qu’il n’avait pas grand chose à faire de toi, une fois qu’il avait officialisé sa paternité, tu n’as pas cru bon de prendre son nom de famille. En prime, ta mère t’a donné le prénom de la femme d’Ulysse, fascinée par cette histoire abracadabrantesque que ton père lui avait fait découvrir : Penelope est ainsi ton prénom. surnom(s)  »Durant toute ta scolarité à Uagadou, c’était Nell, ton surnom usité par tes camarades : ça allait plus vite à dire et ça ne faisait pas trop rire ta promo, qui te regardait déjà de travers avec ta peau pas totalement noire. Et puis, quand il a fallu s’inscrire aux championnats d’échecs sorciers sans que ta mère ne sache ce que tu faisais dans son dos, ça a été Lethe, comme le fleuve de l’oubli. Pourquoi ? Parce que jouer contre toi, ça voulait dire tomber dans l’oubli. Hé oui, les échecs sorciers, c’est aussi beaucoup de psychologique. Pas très subtile, certes, mais rudement efficace. date de naissance » Née en avril 1978. Sur l’acte de reconnaissance de paternité signé par ton père, il y a marqué que t’es née le 12 avril. Le problème c’est qu’en étudiant ton flux magique, une sorcière a déterminé que t’étais plutôt née le 20 avril, ce qui fout toute ta charte astrale à l’eau et qui explique que ton comportement n’a absolument rien d’un Bélier ascendant Cancer, mais ressemble bel et bien à un Taureau ascendant Scorpion. Mais tout ce qui importe, en vrai, c’est qu’à chaque fois que tu montres tes papiers et que les gens font le calcul que 1978, c’est y a pas si longtemps, tu te fais reluquer une seconde fois parce que franchement, c’est louche cette année de naissance. Every. Goddamn. Time. origines & nationalité  » un père britannique que tu n’as jamais vraiment connu, et une mère zimbabwéenne. Tu as grandi au Zimbabwe, et tu as fini par débarquer il y a un an en Angleterre, d’abord pour récupérer l’héritage paternel, et en prime pour tenter de trouver une solution durable à ton petit pépin. Bi-nationale, tu t’estimes heureuse de ne pas avoir eu à renier ton pays de cœur, mais tu es bien heureuse d’être britannique également. pureté du sang  » Mêlé, et tout le monde s’en fout autour de toi. Bien sûr, il a fallu passer le test Von Bäume quand t’as voulu mettre un pied au Royaume-Uni, mais ça s’est bien passé. À croire que les mélanges des deux côtés de ton arbre remontaient suffisamment loin pour que ça passe. métier/études  » T’as été à Uagadou pour tes études : normal, c’était l’école la plus proche de chez toi. T’as pas été déçue du voyage, tu y as rencontré des amis qui sont encore proches de toi, même si tu ne les vois plus vraiment depuis le fameux incident (où en prime, deux de ces proches amis sont morts, ahem). Profitant de la liberté qu’on vous laissait pour choisir vos cours (sauf la Métamorphose, obligatoire et avec des horaires conséquents), tu t’es adonnée à certains loisirs plus ou moins en autodidacte et tu t’es ainsi passionnée pour l’alchimie, la magie noire et pour les échecs sorciers. (Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ça s’associe pas trop mal, les trois, vu la réflexion que ça peut demander parfois). Au sortir de l’école, la carrière de briseuse de sorts t’a tendu les bras (c’est pas comme s’il y avait pas des malédictions un peu n’importe où dans le secteur, t’avais de quoi faire). Tu continuais de t’adonner aux échecs, et puis des amis t’ont approché pour te proposer une percée dans un tombeau magique près de votre ancienne école, dans les Montagnes de la Lune. Vous y êtes allés. C’était pas la bonne idée. orientation & état civil  » Vu que tes deux ex sont morts dans ces putains de montagne, t’as pas vraiment le cœur à l’amour en ce moment. Bien sûr, un regard en biais, de la tête aux pieds, n’engage à rien. Mais toujours est-il que ton cœur brisé (et sacrément pourri en prime) t’empêche d’aller penser à autre chose. Et puis bon courage pour convaincre ceux que tu rencontres que tu as bien 29 ans. camp  » neutre. La Ligue d’Ur a désormais toute ta loyauté, qui jusque là n’était destinée qu’à toi seule. baguette  » Pour quoi faire ? T’en as pas besoin, tu t’en passes très bien, et ça t’encombrerait plus qu’autre chose si tu devais te retrouver à en utiliser une. Merci, au revoir. Quelle idée débile de mettre de l’argent dans des bouts de bois canalisateurs : pourquoi pas un manche de balai ?! patronus  » un nundu, rien que ça. épouvantard  » ça fait un bail que t’as pas croisé d’épouvantard, mais si un se manifestait devant toi, il prendrait la forme d’une grotte à flanc de montagne, d’une ouverture sombre dans la roche blanche des Montagnes de la Lune : l’entrée vers la tombe des trois sages. particularité(s)  » Malgré tout le forcing de vos enseignants à Uagadou, tu n’as pas cherché à devenir animagus. Ta mère l’était déjà, et tu n’avais pas spécialement envie de suivre ses traces au moment de ta formation où ça aurait pu être possible. malédiction (vieillissement prématuré, à son grand dam) + magie sans baguette (la base) + alchimie (uagadou au top).

pensieve
kofi segedale, champion d’échecs sorciers panafricains 1995  » « Elle est redoutable. Imperturbable. Presque cruelle, à dévoiler une stratégie en apparence d’une simplicité enfantine pour finalement retourner le plateau et vous prendre en tenailles sans crier gare. J’ai adoré cette partie mais quelle terrible défaite elle m’a infligé. » (Championnat d’échecs sorciers panafricain, 1998)
kwame plotho, briseur de sorts + filip mwubumba, guérisseur » « On n’a pas une chance sans Nell. Y a qu’elle qui est assez calée pour qu’on essaie de lever cette malédiction. - Elle va jamais dire oui. Déjà, je la vois mal vouloir aller faire ça avec nous deux. - Elle couche bien avec nous deux, non ? Ça a pas l’air de la déranger. - Bon, on lui demandera demain alors. Faut qu’on potasse, sinon elle va nous envoyer chier. - On peut le parier aux échecs. - T’es complètement taré. » (2000)
leah freeman, éleveuse de nundus  » « J’comprends toujours pas pourquoi elle a pas voulu devenir animagus comme nous. Je veux dire, ça l’aurait pas tuée de se fondre dans la masse. Mais non, à la place, elle a voulu faire de l’alchimie et à partir de ce moment-là, on s’est moins vues. Mais après, si elle m’envoie un focifère, tu peux être sûr que je décolle dans la seconde. » (1999) + « Bon, chéri ? J’viens de recevoir un Focifère de Nell. Elle a besoin d’une experte en créatures magiques alors bon, on se revoit dans un mois. Un plan à la con du côté des mines d’or vers Pretoria. Je ferai attention. Prends soin des enfants en attendant. » (2001)
kwame plotho, briseur de sorts » « Quand je pense qu’elle a réussi à faire venir Leah. Je sais pas ce qu’elle lui a promis, mais je sens que ça va être n’importe quoi cette expédition. J’crois que Nell a oublié la vieille histoire entre Filip et Leah, mais bon, ça sera instructif. » (2001)
imani rudisha, spécialiste de la magie vaudou » « Je l’aime bien, cette Penelope. Elle m’a fait une bonne impression à la convention et ce qu’elle a dit sur les maléfices courants sur notre continent m’a fait pas mal cogiter. Je crois que je vais la contacter pour voir si elle aurait besoin de mon assistance. » (2002)
esi plotho, professeure de métamorphose à Uagadou » « SI vous voulez mon avis, elle ne sait pas dire non à mon frangin. Toujours fourrés ensemble, avec Filip, depuis des années, et jamais foutue de se décider entre les deux. À quinze ans, c’était mignon. Là, ils en ont dix de plus, ça devient ridicule. » (2003)
panya kaggwa, championne d’échecs sorciers panafricains 2003 » « Elle a perdu de sa superbe. Je l’ai trouvée bien moins vive que l’année dernière, au championnat d’Addis Abeba. Redoutable dans les ouvertures et dans le milieu de partie, mais franchement moins efficace pour ce qui est de finir. C’est dommage, je m’attendais à affronter celle que j’ai pu admirer l’année dernière. J’ai un peu un arrière-goût amer, mais bon, il y a des moments où ça ne veut pas. J’espère qu’elle va reprendre de l’énergie parce que ça me décevrait qu’elle ait tout perdu. » (2003)

“À la conquête de la Tombe des Trois Sages”, The Upemba Chronicles, 23 août 2004
Une expédition de jeunes sorciers ambitieux s’est montée pour s’attaquer à la légendaire Tombe des Trois Sages : menée par Kwame Plotho, spécialiste des récupérations d’objets légendaires, l’équipe est composée de l’ancienne championne d’échecs sorciers Penelope Mtawarira, de Filip Mwubumba, bien connu pour avoir trouvé un remède contre la fièvre saisonnière des savanes, d’Imani Rudisha, chercheuse réputée en magie vaudou, et de Leah Freeman, moins connue du grand public mais très bien intégrée à leur organisation. Ils seront suivis par notre correspondant dans la région, Leopold Ngozi, qui nous racontera sous forme de feuilleton leur épopée aventureuse et sans aucun doute palpitante.

“Explosion dans les Montagnes de la Lune”, The Upemba Chronicles, 14 septembre 2004
Alors que les nouvelles étaient plutôt bonnes quant à l’expédition Plotho, la dernière dépêche envoyée par focifère par notre correspondant Ngozi nous emplit d’horreur et est reproduite intégralement ci-dessous :
Une explosion a retenti dans les Montagnes de la Lune en fin de soirée, le 13 septembre 2004. D’après un premier survol en balai, il semblerait qu’elle se soit produite dans le secteur où l’expédition Plotho affirmait avoir trouvé l’entrée de la Tombe des Trois Sages. Les briseurs de sorts et confrères s’étaient donné comme mot d’ordre d’ouvrir la tombe avant le coucher du soleil, mais il semblerait que, malgré toutes les précautions qu’ils avaient prises, le tombeau ait eu raison d’eux. Un nouveau survol est prévu peut-être pour cet après-midi, au moins pour demain matin, lorsque la fumée noire épaisse sortant de la grotte se sera atténuée. Les médicomages les plus proches ont été prévenus. On espère trouver des survivants, mais impossible pour le moment d’entrer dans la grotte.


Leopold Ngozi, “Les miraculées de la Tombe des Trois Sages”, The Upemba Chronicles, 16 septembre 2004
Les espoirs s’étaient taris, quant à retrouver des survivants après l’explosion survenue trois jours plus tôt dans les Montagnes de la Lune. Les médicomages et les grimpeurs magiques avaient décrété qu’on ne pouvait essayer de suivre le même chemin ascendant que l’expédition Plotho, puisqu’une forme vicieuse de magie avait pris place tout autour de la tombe. Néanmoins, des survols continus étaient réalisés par différentes équipes de secouristes dépêchées sur place et, aux premières lueurs du 16 septembre, trois silhouettes émergèrent de la grotte dont la fumée noire avait cessé de s’échapper. Très vite récupérées par les médicomages en balai, elles furent amenées sur le sol ferme, hors du rayon vicié et purent être prises en charge. D’une voix à peu près contrôlée, c’est Imani Rudisha qui a la première mis les mots sur ce qui leur était arrivé : « On avait mis les protections en place, on était partis pour ouvrir la tombe, et les ténèbres les plus noires nous ont pris par surprise. » Penelope Mtawarira et Leah Freeman semblaient encore sous le choc, mais elles étaient néanmoins encore avec nous, puisqu’elles ont pu confirmer en hochant la tête que Kwame Plotho et Filip Mwubumba avaient trouvé la mort presqu’instantanément, et ce malgré leurs protections magiques. La lumière est encore à faire sur cette sordide affaire mais des chercheurs ont été envoyés à Uagadou pour s’assurer que l’école n’avait pas été touchée par cet évènement dramatique de l’autre côté des montagnes.



Dernière édition par Penelope Mtawarira le Jeu 12 Nov - 16:19, édité 10 fois
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biographie
The years play a sort of alchemical trick,
transmuting one's mutterings to a state of respectability.
Give advice at forty and you're a nag.
Give it at seventy and you're a sage.
02/06/1988
Masvingo || Tu as rêvé cette nuit. Tu as rêvé qu’un personnage tout de bleu nuit vêtu, s’approchait à travers une mer de sable dont les crêtes des dunes dissimulaient des dragons endormis, révélés par les vagues de sable. Tu as rêvé que le personnage tout de bleu vêtu venait te chercher dans ton lit, te prenait la main et t’emmenait au pied d’une montagne d’un blanc laiteux, une forteresse de pierre qui réfléchissait les rayons de la lune de façon aveuglante. Tu le suivis sur le chemin te menant au cœur de la montagne, laissant tes doigts glisser le long des parois glacées, qui luisaient presque comme des carrières de sel sous le soleil. Il te fit découvrir les lieux puis une fois qu’il t’annonça qu’on t’attendait en ces lieux, il te tendit une pierre aussi blanche que la montagne qui abritait Uagadou et disparut.
Tu te réveillais, le lendemain matin, avec cette même pierre dans ta main, qui agissait comme une boussole, le glyphe tracé dessus pointant un certain endroit, loin, hors de ton champ de vision. Mais contrairement à certains enfants qui couraient montrer la clé pour Uagadou à leurs parents, tu préféras la jeter dehors, comme si de rien n’était.

Problème ? Sur le sol de terre battue de votre village sorcier, il s’avère qu’une pierre très blanche se voit comme le nez au milieu de la figure. Et ta mère était dehors à ce moment-là. Tu te pris l’engueulade de ta vie quand elle remonta avec la clé de l’école dans les mains et la décision fut prise pour toi : que tu le veuilles ou non, et quelles que soient tes raisons pour ne pas y aller (aucune n’était bonne), tu irais faire tes classes à Uagadou et c’était tout.


02/07/1997
Quelque part dans un village de la région de Katavi (Tanzanie) || Tu t’assieds en tailleur dans la hutte qu’on t’a désignée. Tu as fait des pieds et des mains, dû passer par cinq (5) ambassades magiques avant d’obtenir ton laisser-passer pour ce secteur sous haute surveillance. Il t’a fallu être patiente pour arriver jusque là et tu as encore beaucoup de patience à revendre, alors tu fais ce qu’on te dit, docilement, et tu t’installes en tailleur, même si le sol est dur et même si tu n’en peux plus de la longue marche qu’il a fallu faire dans la forêt tropicale. Peut-être que c’est le seul moment de ton existence ou tu reconnais que te transformer en nundu aurait ou avoir son avantage, pour foncer rapidement à travers les sentiers et trouver ton chemin à l’odeur. Mais maintenant que tu étais là, il fallait que tu aies l’esprit très clair sur tes objectifs, parce que tu n’allais sans doute pas pouvoir tout faire.
Tu profites donc de cette position peu confortable pour te replacer en toi-même, visualiser tes buts principaux et écarter de toi toute ambition de puissance qui ne pourra que te faire basculer dans une spirale dangereuse.
C’est que dès lors qu’on étudie la magie noire, on est d’autant plus susceptible d’y sombrer et tu te gardes bien de faire le moindre geste vers cette forme de magie reposant trop sur les maléfices pour être quelque chose de bon. Non, toi, ce que tu te contentes de faire, c’est d’observer les gestes, les incantations, les intentions. C’est comprendre d’où viennent les flux empruntés par les mages noirs que tu as pu croiser depuis que tu t’es lancée dans cette quête de la connaissance. Tu compares souvent leur pratique de la magie à celle que tu connais, l’alchimie (pour toi, la magie sans baguette est une chose naturelle, c’est plutôt ceux qui agitent un bout de bois qui t’étonnent), et t’étonnes qu’aucun ne reconnaisse qu’ils sacrifient forcément une part d’eux dans cette magie si chaotique et si nocive pour l’organisme.
Tu as réussi à obtenir un droit d’observation dans une communauté qui en abrite deux, qui sont loin d’être des parias dans leur communauté, puisqu’ils sont plutôt adulés (en effet, leur utilisation de la magie permet de maintenir à distance d’éventuels sorciers qui auraient pu vouloir prendre possession de ces espaces protégés) et tu dois bien admettre que tu comprends le sentiment populaire qui entoure ces deux maîtres des arts nébuleux.

Au final, tu passeras deux mois dans ce secteur, à suivre les enseignements théoriques des deux mages noirs, à noter dans ton calepin les nœuds de leurs malédictions, des fois que ça t’aide à en dênouer d’autres et à tester certaines solutions de contre-maléfices dans ton coin, par curiosité. Tu concluras que le séjour en immersion dans cette communauté aura été peut-être plus bénéfique que si tu avais passé deux mois à relire les derniers ouvrages interdits sur lesquels tu avais pu mettre la main aux enchères, en usant de divers pseudonymes pour éviter de te faire repérer et interroger sur tes rapports aux sciences des ténèbres, mais vu que le chemin du retour aura été semé d’embûches diplomatiques tout aussi chiantes qu’à l’aller, tu décideras de ne te résoudre à ce genre de plan qu’en dernier recours.

13/09/2004 - 16/09/2004
Montagnes de la Lune || Vous avez quitté le camp ce matin, aux premières lueurs jaune pâle de l’aube. Kwame en tête de convoi, puis Imani, puis Leah, puis Filip, puis toi qui fermes la marche. Chacun porte son poids en équipement, entre les explosifs, les torches, les cales et les tuiles d’ardoise, y a aussi des rations de bouffe et d’eau réparties entre vous cinq. Dans ton paquetage, t’as plein de conneries, des bouts d’ambre, trois diamants bruts de la raille d’un ongle, un poignard, un miroir... des trucs qui, en apparence ne servent pas à grand chose, mais ont déjà prouvé leur utilité la dernière fois où il a fallu recourir à l’alchimie pour briser un maléfice lancé sur un puits.
Il vous a fallu une heure et demi de marche sous un soleil qui commençait à chauffer pour arriver à l’embranchement indiqué hier à votre biographe. Encore une heure de grimpette sur un terrain de plus en plus escarpé pour arriver au deuxième plateau et changer de tenue. C’est que vous avez convenu, avec le temps, de ne pas pénétrer dans un tombeau sans un minimum de protections basiques. Posant vos paquetages respectifs, vous en tirez les plastrons et protèges-bras et protèges-jambes en cuir de dragon (obtenus par Leah pour un prix deux fois moins cher que ce que vous auriez eu si vous ne l’aviez pas laissée négocier pendant trente longues minutes) et vous les serrez autour de votre corps. Le paquetage en perd le quart de son poids, qui est maintenant réparti plus ou moins équitablement sur votre corps harnaché de cette manière. Imani et Filip attachent leurs longues tresses (fines pour elle, épaisses pour lui) avec un lacet de cuir, et vous vérifier n’avoir rien oublié. Dans vos yeux, plane une légère appréhension, mais vous êtes si près du but qu’il est hors de question de reculer. Tu prends la tête de la dernière ascension, ayant repéré le chemin hier, et vous continuez de grimper, vous aidant davantage de vos mains maintenant que la pente s’accentue encore.
Si vous vous retourniez, vous vous rendriez compte que dans votre dos s’allonge l’aiguille de Yambe, celle que vous pouviez voir dans vos jeunes années, depuis le lac de Uagadou, sur l’autre versant (l’ubac) des Montagnes de la Lune. Mais pour le moment, vous n’avez pas envie de faire du tourisme. Le soleil commence à être de plus en plus haut et de plus en plus brûlant.

Tu es la première à poser la main à l’entrée de la grotte et les autres donnent un peu de mou à la corde qui vous retenait les uns aux autres pour que tu te hisses sans trop galérer. Une fois que c’est fait, le mousqueton s’accroche au piton enfoncé la veille et tu peux te délester de ton paquetage dans la vaste entrée de la grotte, sortant torche et miroir en premier, pour que la lumière du soleil se reflète le plus loin possible dans le fond de la grotte. Tandis que tu termines de fixer le miroir et de l’orienter correctement pour ce début de matinée, les autres se hissent successivement dans l’entrée de la grotte et commence à sortir de leur paquetage ce qui leur sera immédiatement utile. Aucun de vous n’a de baguette magique dans les mains, parce que vous n’en avez pas besoin, et c’est tant mieux. Kwame se charge de poser les premières protections runiques en traçant sur le sol une limite entre l’intérieur de la grotte et la zone de sortie, et puis commence à tracer çà et là divers glyphes et runes entrelacés. Filip s’arrête un instant dans la préparation des fioles à sa ceinture, et colle un coup de coude à Leah, avec qui il s’est réconcilié, pour lui signaler de regarder le manège de votre ami. Imani, elle, sort une jarre de son paquetage, protégée des chocs par un sortilège d’amerrissage, et l’ouvre, insensible aux mouvements des autres. Elle y plonge sa main pour en sortir un poisson visqueux et tout noir, sorte de créature sortie des pires cauchemars possibles, et elle s’isole pour le sacrifier aux Iwas. Toi, de ton côté, tu as récupéré l’ambre et tu as commencé à la réduire en poussière, appuyée contre la paroi de l’entrée de la grotte. Tu guettes le mouvement qui subsiste dans la jarre d’Imani, consciente qu’il y a une chose pour toi, dedans, histoire de nourrir ton alchimie de façon suffisante, sans que tu t’épuises.

Lorsque Kwame revient, l’ambiance change brutalement. Vous êtes tous prêts. Les mains teintées d’un liquide plutôt sombre, Imani revient à votre hauteur et vous marque les joues, l’un après l’autre, avant de se marquer également les siennes. Normalement vous avez mis toutes les chances de réussite de votre côté. Alors vous osez avancer dans la grotte dont les parois éclairées par la lumière qui se réverbère d’abord grâce à ton miroir, puis contre les pierres toujours blanches. Un éboulis vous barre bientôt la route, alors que vous avez bien pu vous enfoncer un peu dans les profondeurs de la montagne et vous vous disposez en flèche, toi en pointe, puis sur ta gauche Kwame puis Imani, et Filip puis Leah sur ta droite. Un coup d’œil derrière toi à gauche, puis un à droite, te permet de vérifier que tes quatre coéquipiers sont prêts à en découdre contre n’importe quelle menace qui vous affrontera. C’est que la Tombe des Trois Sages est entourée d’un paquet de légendes et qu’il est assez difficile de démêler le vrai du faux. Tout ce que vous avez réussi à déterminer, c’est que seule l’Alchimie n’a pas encore été testée comme moyen d’ouvrir la porte vers les plus grands trésors mémoriels de la région. Alors, de ton poignard, tu t’entailles la main, pour tracer au sol les contours de ton disque de transmutation, avant de commencer à le remplir de symboles que tu connais par cœur. La montagne semble se mettre à gronder, mais rien qui ne vous étonne vraiment, vous avez vu pire. « On parie sur un dragon ? », suggère Filip en regardant probablement Leah. Toi tu ne mouftes pas, continuant de remplir le disque de glyphes, puis tu fais cicatriser ta paume et mets un pied dans le disque de transmutation avant de te relever et de concentrer ton flux magique de ton talon vers tes mains. Le disque commence à luire de cette lueur si familière et quelque chose se produit alors que tu enclenches le processus de transmutation pour vous protéger contre ce qu’il se trouve derrière cette paroi.

Sauf que la paroi s’effondre et que votre soulagement n’est que de courte durée parce qu’un vent se met à souffler de l’intérieur de la montagne vers les pentes aiguisées et que, de l’ouverture, surgit une épaisse fumée noire qui vous enserre tous brutalement. Ta main droite, toujours tendue vers la porte, semble être évitée par le flux hostile, et tu réussis à garder le pied dans le disque de transmutation, mais la brume faite de ténèbres s’engouffre en toi et se mêle à ton alchimie. Autour de toi, tu entends les autres hurler, tu hurles toi-même et tu t’effondres bientôt.

Tes cils papillonnent et tu rouvres les yeux quelques heures plus tard (du moins est-ce ton estimation), sans rien y voir d’autre que la lueur du cercle alchimique qui persiste toujours, quoique produisant des vibrations plus faibles. D’un sort informulé, tu conjures une lueur solaire qui perce à travers l’épaisse poix noire qui flotte encore autour de vous et tu appelles enfin les autres, horrifiée, dévastée, écrasée par la culpabilité. Tu finis par ôter ton pied du cercle alchimique qui, perdant tout contact avec toi, s’éteint immédiatement, et tu sens, brutalement, comme un poids peser sur ton cœur et l’ensemble de tes organes. Te débarrassant, en tremblant, des protections en cuir n’ayant pas vraiment été utiles cette fois, tu avances à quatre pattes jusqu’à Kwame, inerte au sol, les yeux révulsés et le souffle inexistant, et ce quelle que soit la force que tu mets pour appeler son nom. Un gémissement de l’autre côté de la grotte et un appel t’indique que Leah est encore en vie, mais les accents horrifiés de sa voix te permettent de savoir sans le demander que Filip n’a pas non plus survécu. Il ne reste plus qu’Imani, que tu trouves prostrée contre la paroi de la grotte, les mains sur les oreilles, tremblante et traumatisée. Vivante, mais particulièrement attaquée.

Étant celle qui est la plus en forme des trois aventurières, tu décides quand même d’aller voir un peu plus loin dans cette grotte, au cas où la fumée noire a libéré quelque chose. Mais plus tu t’avances vers le fond de la grotte, plus la fumée s’épaissit et plus elle t’entoure, si bien qu’une petite voix intérieure te dit d’arrêter les conneries. Retournant auprès de tes coéquipières, vous décidez de tirer les corps des gars hors de la grotte, en espérant que les secours seront déjà là.

Non seulement ils sont déjà là, mais ça fait trois nuits qu’ils vous guettent en vrai, si bien que lorsque vous quittez la pénombre de la grotte pour rejoindre celle de la fin de la nuit, vous repérez des silhouettes qui volent jusqu’à vous. Les corps de Kwame et Filip sont descendus en premier, parce que vous refusez de descendre avant eux. Quelque chose qui relève de la superstition, peut-être ou de la culpabilité d’être encore en vie. Vous ne parlez pas des circonstances de l’accident, parce qu’il vous faudra quelques semaines avant d’oser confronter vos souvenirs confus, toutes les trois. Seule Imani arrive à prendre la parole, d’une voix serrée d’émotion, tandis que Leah et toi restez muettes d’horreur et de chagrin.
La glorieuse équipée que voila, fauchée aussi sec par un piège alchimique bien dégueulasse. Tu parles de miraculées, vous êtes des épouvantails. Et encore, si Imani ne t’avait rien dit sur la couleur de tes cheveux qui avaient blanchi d’un coup, les journalistes auraient eu de quoi parler encore.

29/11/2004
Championnat d’échecs sorciers panafricains 2004 || « Une femme métamorphosée » ont titré les journaux pour faire part de ton retour en trombe dans le monde des échecs sorciers, alors que certains avaient trouvé ça malin de t’appeler « La reine de l’échec » après les déclarations complètement cons de Leah dans la presse zimbabwéenne. Surtout qu’elle avait surinterprété ce que tu leur avais dit, à Imani et elle, quand vous vous étiez retrouvées un mois et demi avant, pour une sorte de commémoration du mois de la mort de Kwame et Filip. Tu n’avais pas dit explicitement que tout était de ta faute et que l’expédition avait merdé à cause de toi, mais plutôt que l’alchimie n’avait pas dû améliorer la situation. Et forcément, elle était partie au quart de tour, le ton était monté et vous vous étiez quittées fâchées, laissant Imani dans une sorte d’incompréhension profonde de la situation.

Bref, tout ça pour dire, vu que tu boudais un peu et l’alchimie et la magie noire, pour des raisons évidentes, tu étais revenue vers les échecs sorciers, et tu t’étais relancée corps et âme dans les tournois locaux, régionaux, histoire de te préparer vaguement au championnat panafricain, où tu te présentais avec à peine deux mois de pratique intensive dans les pattes.

Le championnat se tenait cette fois-ci au Nigeria, dans un coin reculé du nord-est du pays, loin de tout village moldu, et à l’occasion une immense tente avait été érigée pour vous protéger des vents et du soleil. Une vingtaine d’échiquiers étaient disposés dans l’espace de jeux et les journalistes spécialisés étaient armés d’appareils photomagiques dernier cri qui continuaient d’éblouir chaque joueur pris en photo. Tu en étais à ta cinquième partie, et tu étais en train de regarder tes pièces d’échecs encore vivantes sur le plateau. Face à toi, Kofi, que tu connaissais depuis bien longtemps, t’adressait un sourire en coin un peu charmeur et attendait que tu joues, tandis que le sablier s’écoulait lentement. Tu avais quelques coups de planifiés, mais tu sentais bien que sa stratégie risquait de t’aiguiller ailleurs, alors tu avais besoin d’un peu de temps avant de décider quoi faire. Et puis, annonçant finalement ton coup, un banal King Knight dans la case Queen 5, tu envoyas ton cavalier rouge à l’assaut d’un pion blanc qui se fit piétiner en mille morceaux, puis se dégagea tout seul.

Kofi observe le plateau, puis revient sur tes traits qui ont déjà pris de l’âge depuis deux mois. Et puis, avec un sourire, il te tend la main et te concède la victoire. Une fois les applaudissements taris et les journalistes partis regarder ailleurs si vous y étiez, Kofi te retrouve hors de la tente, un thé à la menthe à la main, et prend la parole tandis que tu le fixes avec insistance : « Je ne suis pas mécontent de te retrouver à ce niveau. J’aurais dû me douter que tu allais voir clair dans mon jeu. » Tandis que tu hausses les épaules, un sourire en coin sur les lèvres, il se rapproche et finit par te glisser un : « Y a quelque chose qu’a changé, non ? Tes cheveux ? - Tu peux le dire, j’ai vieilli. - Rappelle-moi ton âge, déjà ? - Kofi… - C’est l’expédition qui t’a fait ça ? » Un sourire un peu déçu peint tes lèvres et tu croises les bras tout en hochant la tête. Après un silence où tu le vois plusieurs fois relever la tête, comme pour essayer de dire quelque chose, il finit par lâcher : « En tout cas, t’as toujours toute ta tête, si ça peut te rassurer. »

* * *

Ça t’a rassurée, curieusement, les mots de Segedale. Résultat quand tu t’installes face à Panya Kaggwa, la tenante du titre, tu es davantage confiante qu’en commençant le tournoi et c’est avec un sourire sincère et détendu que tu la salues. Elle semble plutôt calme et c’est avec un air vaguement insolent qu’elle raille : « Crois pas que je serai clémente en regard à ton grand âge. - oh, mais je n’y comptais certainement pas. » il y a une aura qui émane d’elle, invisible mais la sensation est familière pour toi tandis que tu commences à comprendre dans quoi elle trempe. Son jeu est plus agressif que l’année précédente et tu te dis que tu aurais sans doute dû regarder un peu plus sérieusement ses parties du tournoi, pour comprendre qu’il y avait eu un basculement dans ses tactiques. Elle a les blancs et elle ouvre d’une façon qui te désarçonnerait presque si tu n’avais pas déjà enchaîné dix parties depuis le début de la semaine. Tu restes dans ton schéma, t’adaptes à ses coups bas et un instant, tu la fixes droit dans les yeux.
Ce que tu y vois te glace d’effroi tandis que tu comprends que l’âme de la championne d’échecs sorciers a été totalement corrompue par une forme de magie que tu ne maîtrises pas, bien qu’en reconnaissant les effets. La partie s’étire en longueur, les curieux s’amoncellent tout autour de vous pour cette finale qui ne cesse de voir vos pions se fracasser sur l’échiquier dans un bruit mat, et toi tu tentes de rester concentrée tout en te demandant ce qui lui a pris de se laisser complètement bouffer au point d’en avoir les yeux si pleins de noirceur.
Si tu gagnes la partie, le résultat te laisse un arrière-goût amer dans la bouffe, tandis que Panya se lève sans mot dire, la rage au bord des lèvres et s’éloigne en de grandes enjambées.

05/01/2005
Uagadou Alumni Reunion || Tu sais pas vraiment pourquoi tu es là. Venir à cette réunion d’anciens étudiants d’Uagadou, ça te rappelle juste un truc, en croisant les regards emplis de pitié de certains : que t’as la mort de Filip et de Kwame sur la conscience et c’est pas en voyant Esi, la grande sœur de Kwame s’approcher, toute drapée de gravité et de son charisme naturel, que ça va s’arranger. Tu t’attends à tout, à la soufflante, à l’engueulade, au choc frontal, à des coups de griffe, même, mais la voilà qui te prend au dépourvu, à ouvrir grand ses bras pour les refermer sur toi et te serrer contre son cœur. Tu t’y attendais pas, à ça. Et la douceur de son contact, la chaleur avec laquelle elle prononce tout bas des mots que tu n’arrives même pas à te dire en te regardant dans la glace, ça te fait fondre en larmes dans son étreinte amicale et presque sororale.
Vous restez enlacées quelques dizaines de secondes, sans vous soucier du regard que certains anciens camarades de promotion peuvent vous adresser. Puis, lorsqu’elle te lâche, et te contemple, elle esquisse un sourire plein de compassion à ton égard, en te caressant les joues, avant de t’entraîner à sa suite, loin de la réception annuelle, dans les galeries taillées dans la pierre froide de la montagne, jusqu’à l’autel des disparus. Dessus, deux photographies qui serrent ton cœur d’émotion, tandis que tu reconnais les visages de tes deux anciens amants, tout sourire, tout insouciants qu’ils étaient à l’époque. Et Esi, qui te dit, dans votre huis clos, qu’ils sont morts en faisant ce qu’ils aimaient : braver le danger à tes côtés.

Tu es apaisée, quoique ton deuil ne soit toujours pas fait, lorsque vous revenez vers l’espace dansant. Mais lorsque la foule se retourne vers vous, tu constates qu’ils ont tous et toutes cet air effaré sur la face et la nouvelle vient à toi rapidement, dans un murmure qu’on glisse à Esi en passant.
Leah est morte.
Si ce n’était l’échange avec Esi, tu foutrais le camp immédiatement, tu rentrerais te terrer chez toi, tu hurlerais dans ta paillasse, tu t’abrutirais d’alcool peut-être, même, tu t’abîmerais les mains contre un tronc d’arbre, pour arrêter de ressentir cette douleur lancinante qui broie ton cœur et l’atrophie davantage encore. Mais, sans crier gare, la douleur migre dans ton thorax, brutale, profonde, et tu t’effondres par terre, sans qu’on ne sache vraiment si c’est que tes jambes se sont dérobées sous toi, ou plus grave encore.

Leah est partie, et t’as un sale pressentiment quant au devenir d’Imani, sans pouvoir t’en empêcher.
Toi ? Boarf, t’es déjà morte, non ?
(Il paraît que non)

13/09/2005
Mumbwa, Zambie || T’es partie du Zimbabwe, pour aller contrecarrer une malédiction lancée par tu ne sais pas quoi dans un vlllage de Zambie. Les guérisseurs t’ont dit d’y aller mollo avec ton cœur : pas trop d’émotions fortes, pas trop d’efforts physiques, des horaires de vie plus sains qu’avant et surtout arrêter l’alcool et le tabac. Bon, le tabac, tu fumais déjà pas de base. Et l’alcool… disons que c’était mieux que t’arrêtes totalement, avant de te noyer dans une bouteille de tord-boyaux pour un oui ou pour un non. Alors tu avais respecté les prescriptions, tu faisais attention, tu te lançais moins dans des grandes expéditions à la con, d’autant plus que tu étais toute seule.

T’avais besoin de te prouver que t’étais encore capable d’identifier une malédiction, ses ressorts, ses ambivalences. Que t’avais toujours la force psychique nécessaire pour ce métier. Que t’étais pas complètement à côté de la plaque. T’as emporté une malle sans fond, qui serait d’une lourdeur épuisante s’il avait fallu que tu la charges toute seule et que tu la portes tout du long, mais la magie fait bien les choses.

C’est que tu avais peur de manquer de documentation et tu préférais embarquer trop d’ouvrages interdits que pas assez. Bon, il allait sans dire que si on te pinçait avec ta cargaison, il faudrait montrer le permis de consultation et de possession délivré par le Conseil magique zimbabwéen pour justifier de pareil chargement. Et malgré tout ça, tu restais plutôt confiante. Ça allait être rapidement réglé, ça te permettrait de reprendre confiance en toi, et ça irait mieux. Ça faisait un an que vous aviez tenté d’ouvrir la tombe des Trois Sages, il était donc grand temps de tourner la page, et ce malgré l’impression accrue que l’essence magique de Kwame et Filip était palpable lorsque tu te replongeais dans l’état d’esprit qui avait précédé l’activation de ton cercle alchimique. Allongée à même le sol, les bras tendus vers le ciel, tu tenais à une distance peut-être trop grande un ouvrage écrit trop petit pour être aisément lisible dans une position pareille. Et pourtant, tu connaissais le texte par cœur et ce qui t’intéressait, c’était les diagrammes, les illustrations, les positions représentées. Ça ressemblait bien à la disposition de certains poteaux gravés autour du village, et tu sentais qu’il allait falloir les abattre si tu voulais pouvoir mettre un terme au pourrissement généralisé de toutes les denrées que les sorciers pouvaient stocker chez eux. Toi-même, en déambulant à l’intérieur du village, tu sentais qu’une influence extérieure te noircissait les entrailles, semblable au flux pernicieux de la magie noire contre lequel tu avais appris à te prémunir avec le temps. Résultat tu avais planté ta tente hors de l’enceinte du village, en la bardant de protections plus ou moins sérieuses, et tu respirais un peu mieux depuis que tu avais quitté le secteur vicié.

Un an déjà.
Et il ne restait plus que toi.
Imani avait rendu son dernier souffle un mois plus tôt, et tu avais été prévenue non par un focifère, mais par un article dans le journal, qui avait si gentiment fait remarquer que de l’expédition maudite Plotho, il ne restait plus que toi, l’air de lancer les paris sur ton futur décès.
Charmant.

Ça commençait à t’énerver sérieusement, d’autant plus que tu comprenais que ton alchimie avait pris sa contrepartie sans que tu ne la contrôles, au moment de lever un mur de pierre entre vous et la vague de fumée noire (mais l’avais-tu vraiment levé, ce mur ? Les souvenirs confus, brouillés par la rapidité avec laquelle les événements s’étaient enchaînés, ne te donnaient plus de réponse si catégorique, et le fait d’être désormais seule ne t’aidait pas). T’étais pas dans la plus grande forme qu’il soit, tu avais désormais l’air d’être bien plus vieille que ton âge véritable, et tu te demandais s’il n’était pas grand temps que tu ailles voir une voyante pour savoir ce que les esprits avaient en réserve encore pour toi (ou contre toi, d’ailleurs).

13/09/2006
London || La voyante t’avait prédit d’autres décès encore. Cette fois-ci, c’est ton géniteur (tu vas pas l’appeler ton paternel, vu que tu l’as jamais vu de ta vie) qui canne. Et puisqu’il n’a pas eu d’autre enfant, pas de descendance, pas de frère ou de sœur, personne dans sa famille de sang-mêlé, à part toi, y a un hibou (un hibou ! quel oiseau étrange) qui vient te chercher alors que tu es de passage à Masvingo pour passer un peu de temps avec ta mère. Tu réponds, en signalant que tu vas mettre un peu de temps à arriver, parce que bon, les visas ça ne tombe pas tout cuit, et que cette bi-nationalité britannique que tu as de par sa reconnaissance de paternité, tu ne l’as jamais vraiment revendiquée, donc on multiplie les dossiers administratifs à renseigner.
Ça t’occupe un peu l’esprit, et c’est comme ça que tu débarques à Londres, par portoloin longue-distance, que tu gerbes gaiement dans un seau à disposition des voyageurs, et que tu passes les services aux frontières en prenant ton mal en patience. Heureusement que tu as un papier qui précise que, compte tenu de certains évènement magiques survenus dans ta vie, tu ne fais absolument pas l’âge qui est indiqué sur tes papiers d’identité, parce que sinon le tocard des douanes magiques aurait bien été capable de te garder en observation pour usurpation d’identité. Le test Von Bäume, que tu passes dans la foulée, permet de confirmer à la fois ton identité et ton affiliation avec le défunt et le notaire en fait une copie à ajouter au dossier lorsque tu le lui présentes. Tu ne pensais pas que ce serait aussi simple, de prouver ta filiation : pour une fois que les idées des britanniques se sont pas toutes pourries. (Oui, oui, tu connais la théorie, comme quoi l’inventeur est pas totalement anglais, mais qui s’en soucie ? pas toi.)

Sortant de chez le notaire, tu jongles avec les clés qu’on t’a fournies, un caisson sous le bras et un nouveau compte qui devrait être ouvert incessamment sous peu dans la Banque Sorcière de Monsieur Fallon. Tu ne t’es rendue compte de la date qu’en signant le papier que te tendait le notaire, d’ailleurs, et ça t’a foutu en rogne, forcément. L’appartement de ton géniteur, dont tu viens de récupérer la propriété, est situé à l’étage supérieur d’un immeuble de Diagon Alley et, un temps, tu es abrutie par le va-et-vient incessant des sorciers britanniques qui ont l’air si naturellement pressés dans leurs déplacements que tu restes un instant à les observer. Un loquet ensorcelé t’accueille d’une voix métallique et lorsque tu brandis la clé, il se confond en excuse et te présente ses condoléances. Tu ne cherches pas vraiment à entamer la discussion avec lui, et tu entres sans autre forme de procès. D’un geste de la main, tu ouvres tous les rideaux de ce trois-pièces encombré d’ouvrages, de journaux, de bibelots de tout type et tu découvres un peu surprise qui est l’homme qui a fécondé la panse de ta mère, 29 ans plus tôt. Un érudit, vraisemblablement. Un employé de librairie magique, peut-être. Quelqu’un qui semblait s’intéresser à la jeune femme que tu étais devenue, viens-tu à déduire lorsque tu décides enfin d’ouvrir le coffret que tu tenais toujours, et y découvres des coupures de journaux sorciers d’un peu partout en Afrique, qui mentionnent ton nom, ou comportent une photographie.
Ça ne te donnera pas encore de prendre son nom de famille, mais au moins ça te réconcilie un peu avec cette figure si distante et impossible à atteindre que tu avais fini par rayer de ton esprit pour ne pas en souffrir, lorsque tu parlais famille (et puis en vrai, tu ne l’avais jamais connu : quelqu’un qu’on n’avait jamais vu ne pouvait pas nous manquer, hein ?). Avisant un ensemble de gros cigares disposés dans un pot à crayons, tu t’en allumes un, décidant que l’anniversaire de la mort de Kwame et Filip peut bien être le seul moment où tu t’autorises à faire une entorse aux recommandations des médecins.
(Résultat, tu craches tes poumons, l’éteins au bout de trois taffes et te débarrasses de ces conneries sans doute trop vieilles pour être consommables.)

Avril 2007
Nassiriya , Irak || C’est en Irak que tes recherches t’ont mené. Pas pour t’attaquer toute seule à un tombeau bien sûr, faudrait pas être suicidaire non plus. Mais y a un ouvrage très utile, très rare, et très cher que tu aimerais beaucoup ajouter à ta bibliothèque des recueils interdits (enfin, interdits au Zimbabwe, parce que là en Angleterre, t’as franchement l’impression que c’est devenu la folie) a été repéré en vente par certains revendeurs qui t’ont dans leurs petits papiers et on t’a transmis toutes les informations. Franchement, tu connais très peu de gens spécialistes des arts noirs magiques qui diraient non au 7e volume des Malédictions et maléfices de Raz Aziz, consacré aux malédictions de sang, en édition originale et illustrée en prime. T’as même un peu l’impression que c’est trop beau pour être vrai, mais t’as pas envie de laisser passer l’occasion alors tu as contacté le vendeur, promis le double de la somme qu’il réclamait, et obtenu qu’il te le réserve, sous menace de mettre en application certains préceptes que tu maîtrises sur le bout des doigts. Le type y a vu son intérêt donc il a promis et il a juste fallu ensuite (juste !, ah la galère que ça a été, t’y as passé deux mois avant d’obtenir l’autorisation) que tu réussisses à convaincre le Ministère de la Magie du caractère indispensable d’un voyage là-bas, sans trop rentrer dans les détails (manquerait plus qu’un des ronds-de-cuir du Ministère décide de confisquer cet précieux recueil).

La chaleur sèche de l’Irak t’écrase et après avoir transplané une fois, puis une deuxième fois, tu arrives à Nassiriya, où tu réussis rapidement à retrouver le vendeur, qui fait un pas en arrière lorsqu’il comprend qui tu es. Il doit y avoir quelque chose dans la façon dont tu as formulé ta dernière menace écrite qui lui a fait peur, probablement, parce qu’il ne semble pas vouloir s’attarder très longtemps avec toi, comme s’il redoutait que tu le maudisses, comme ça, pour l’amusement.
(Comme si tu avais déjà usé de magie noire volontairement)
(Une saloperie, cette magie, quoique passionnante à étudier)

Le recueil glissé dans ta sacoche ensorcelée anti-voleurs (merci bien, on va éviter de voir autant d’argent s’envoler d’un coup), tu déambules dans les rues de la ville jusqu’à ce que des paroles échangées en anglais attirent ton regard sur le groupe de sorciers allant dans le sens inverse. Ils ne te disent rien de particulier, mais la mention d’une « putain de malédiction » a retenu ton attention. Tu pourrais rentrer à la capitale irakienne, et de là reprendre aussi sec un portoloin longue-distance, pour retrouver ton appartement anglais et commencer la lecture de ce fameux 7e volume qui t’a coûté la peau du cul (heureusement que tu as hérité d’une coquette somme de la part de ton géniteur, cela va sans dire)… Sauf que quatre péquins qui ont l’air sacrément gonflés par une volonté divine nocive et qui n’ont pas l’air à la recherche d’un certain vendeur d’ouvrages défendus, c’est clairement des gens qui ont eu quelques ennuis avec des personnes susceptibles ou -et c’est à ce moment-là que tu te rappelles que plusieurs tombeaux existent dans le secteur- une tombe ensorcelée. Et te revient en mémoire un article, lu la veille dans une revue bien connue des explorateurs et aventuriers sorciers, qui rappelait la recherche presque déraisonnée par ceux qui s’étaient nommés « la Seconde Ligue d’Ur » d’une tombe qui ne te disait franchement rien qui vaille, celle de Puabi (et immanquablement, ça te ramène aussi en mémoire les débats que vous aviez avec Filip et Kwame sur l’issue merdique de ce genre de plan, sans vous douter une seule seconde que ça vous tomberait sur la gueule aussi).
Était-ce donc eux, ces quatre pégus à qui tu avais déjà machinalement emboîté le pas ? Tu n’avais pas l’impression de reconnaître le profil pourtant assez photogénique d’Ambros O’Neill, la célébrité de l’équipée, mais bon, tu verrais bien…
Mue par une curiosité crasse et indécrottable, l’instinct te hurlant de ne pas les lâcher d’une semelle, tu remets à plus tard tes envies de lecture, et entames donc une filature jusqu’au secteur moldu de la ville, le seul webcafé du bled, et une rencontre inévitable.
C’est que, tant qu’à être dans la merde, autant ne pas l’être seule, hein ?



Dernière édition par Penelope Mtawarira le Jeu 12 Nov - 16:12, édité 16 fois
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Odalis Bayat
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genre cet honneur que tu me fais à prendre ce prélien DRAMAAAA j'adore tes idées de base et j'ai tellement trop hâte de voir ce que tu vas en faire et son histoire et son caractère et tout je suis actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 1215722860

ta faiblesse me réjouis fortement actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 2074697252
j'ai siiii hâte DRAMAAAA amuse-toi bien DRAMAAAA
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Si tu savais ma joie, femme de ma vie, que tu prennes ce pré-lien, de t'avoir avec nous dans l'équipe actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 3689043071 actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 3689043071 actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 3689043071
(maintenant, mets-toi à la recherche d'un Pollux et fissa actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 422440023 )
On va encore RP ensemble, et faire des trucs de dingue, et s'aimer follement, j'ai si hâte, j'ai confiance que tu sauras nous pondre une Lethe merveilleuse qui nous vendra du rêve DRAMAAAA DRAMAAAA DRAMAAAA
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quel choix divin de pré lien actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 2951650651
la ligue est tellement bien
hâte d'en lire plus
(re) bienvenuuue queen faiblesse actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 823581912
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Malcolm Scrimgeour
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UN NOUVEAU MEMBRE DANS LA TEAM DAAAAAAAAAAAMN ! Bon courage Arte ! Hâte de lire la suite !
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Marlon Travers
DEATH EATER
Marlon Travers
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Crédit : avatars freedom fries, ultraviolences, desastredesastres <3 | gif profil poupoune | gifs sign bé, Jool, tehtariks
Âge : 51 ans (10 novembre 1956). Scorpion ascendant gémeaux, un instinct passionné et hargneux doublé d'un perfectionnisme maladif.
Occupation : Directeur du Département de la Justice Magique, membre de l'Elite, porte-parole de l'ASAP
Allégeance : Death Eaters envers et contre tout. Tu sacrifieras ta vie pour la Cause.
Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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ça y est, tu me dépasses en nombre de comptes DRAMAAAA

j'ai l'impression de te re souhaiter la bienvenue toutes les semaines actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 2951650651 mais omg tu ne déçois jamais avec tes dédoublements. et ce début de fiche actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 941336645

trop contente de te voir une nouvelle fois céder à la tentation, bref jtm, amuse-toi bien avec cette nouvelle bad ass actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 736882016
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ELLE EST PARFAITE. PARFAITE.
J'adore tout ce que je lis, je veux la voir en action, elle est trop badass et cette malédiction, bon sang, cette ligue toujours, toujours aussi canon I cannot handle the class and everything.  actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 3689043071 (ilowkeywannajoin)
(re) bienvenue chez toi, reine de la faiblesse, je suis votre humble jester et j'adore te voir craquer encore et encore.  mdr  actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 123712488
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Rebienvenue !!

Ce perso a l'air trop cool comme d'hab DRAMAAAA
Vivement le dixième compte actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 422440023 actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 422440023 actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 422440023
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TOI + LA LIGUE + THANDIE
actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 3434401651 actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 3434401651 actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 3434401651 actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 3434401651 actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 3434401651
ce fc, je l'aime tellement omg. elle te va comme un gant. j'ai pas encore pris le temps de lire, et je m'y mettrai sûrement une fois que la fiche sera terminée mais de ce que je vois déjà du personnage, i'm a little bit in love actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 2951650651
rebienvenue à la maison et amuse-toi bien avec cette queen actually, you look like you were executed last week (nell || lethe) 1215722860
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