BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 massacre à la tentation ⊹ gina

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massacre à la tentation
Hating you is the easy part
avril/mai 2007 | @gina marsh


Les jours s’allongent peu à peu, au coeur du printemps humide de l’Angleterre, et tu te retrouves à quitter le Ministère alors que les rayon du soleil baignent encore la ville. À y trouver une certaine douceur, qu’importe la fatigue typique de la fin de la journée. L’annonce de l’été, du retour de Dan à la maison après une année chargée à Hogwarts (la sixième année est vraiment au-dessus des précédentes, côté charge de travail). De vacances, loin de toutes les affaires qui secouent le Royaume-Uni, de la morosité des affectations des HWW et des soucis intestinaux des Death Eaters.

L’humeur agréable se dissipe dès que tu entres dans sa maison de Muswell Hill. Dès qu’au détour des secondes portes, tu repères dans le canapé du salon une silhouette connue par coeur. « Ce n’est pas assez de te créer ta propre maison, tu ressens absolument le besoin d’envahir la mienne », railles-tu en te délestant de ta cape, de tes souliers, secouant les odeurs du printemps pour retrouver celles du foyer. Celle du café, que ton épouse a la bien mauvaise habitude de boire du matin au soir, sans compter. C'est du coeur que cette grognasse va claquer, si elle continue à ce rythme. Tu passes aux toilettes, puis à la cuisine, à la recherche d’une bouteille de vin pas assez alcoolisé pour t’en servir un verre, afin de supporter la présence de Gina. Parce que si elle est là, tu espères que c’est parce qu’elle a une bonne raison. C’est-à-dire, ton fils. À la limite… non, vraiment, ton fils, c’est bien la seule chose que tu considères comme une raison suffisante pour justifier la présence de ton ex-compagne (dans les faits, si ce n’est pas dans la loi). Tu es déjà prêt à lui reprocher l’inutilité de sa venue et alors que tu marches dans le salon, tu soupires. Longuement.

Cette conne a encore échappé son putain de café. On pourrait croire qu’après tout ce temps, elle se serait habituée aux disparités entre leurs deux demeures, mais même pas. Puis, elle a encore les yeux fermés, comme une gamine. « Très mature, de faire semblant de dormir pour m'ignorer, que tu grognes en t’avançant dans la pièce. Tu aurais au moins pu nettoyer. Ce plancher mérite plus de respect que toi. » Un coup de baguette et le café renversé au sol disparaît, un autre et les morceaux de ta tasse, complètement fracassée contre le bois vieillot, se recollent comme si rien n’était arrivé. La sorcière ne réagit toujours pas, que ce soit à ta voix ou aux légers crépitements des sortilèges qui volent dans le salon, et tu t’attardes un peu plus sur le visage (faussement, que tu crois) endormi. Que tu trouves… fatigué. Vieilli, même, dans les rides et les cernes que tu découvres autour de ses yeux, de sa bouche, dans l’épiderme un peu trop pâle, même au sortir de l’hiver. Beau, bien que vous ayez le double de l’âge auquel vous vous êtes rencontrés.
Tu as passé la moitié de ta vie aux côtés de cette femme.

« Ça suffit, Gina », appelles-tu avec sécheresse. Sans succès. Pas même l’ombre d’un tressaillement. Tu déposes ton verre de vin sur la table basse et prends place avec brusquerie dans le canapé. Toujours rien. La silhouette détendue tressaute, plus par le rebondissement des coussins que par réelle intention. Tu lèves une main hésitante, en brosse les jointures contre la pommette haute. La peau délicate est tiède et douce, le souffle de Gina régulier, alors que tu observes la cage thoracique se soulever, descendre, se soulever, sans aucune perturbation. Sans faire semblant. « Gina. Réveille-toi. » L’autorité laisse place à une pointe d’inquiétude, dans la voix basse. Les doigts viennent chercher le pouls dans le cou, le trouvent bien lent. Bien trop, même, alors que des deux, la sorcière a toujours été celle au sommeil plus léger. L’anormalité de la chose, une alarme. « Gina ! » Les deux mains qui empoignent ses épaules pour la secouer, qui entourent son visage, jusqu’à ce que les yeux difficilement s’ouvrent et que les prunelles sombres semblent sortir d’un sommeil difficile.
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Gina Marsh
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Allégeance : Neutral as fuck (mais un peu pour les Black Hands, quand même)
Particularité : Voyance (rêves prémonitoires 1/3, et instinct de survie ++) & Occlumens (complexe, maître).
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Tu t’es sentie souillée. Salie par ce rôle qu’il t’a fallu jouer toute cette putain d’après-midi, à te retenir de dire véritablement ce que tu pensais, croisant régulièrement le regard presque suppliant de Lance, qui t’implorait en silence (ou te rappelait l’intérêt qu’il y avait) de ne pas éclater les dents blanches de ce connard de bras droit du chef de la Bratva, alors que tu en mourais d’une envie presque malsaine. Tu t’étais fait l’effet de ces pimbêches, beauty-contest queens, qui ne servaient que de pot de fleurs souriant, sans être estimées par les machos gravitant autour d’elle. You’re gonna want him dead in a few seconds, t’avait prévenu le Middle Finger, avec un sourire gêné, et Rhiannon avait renchéri par un Less. qui n’avait fait que confirmer ce genre d’envie de meurtre futur. Mais tu avais choisi de l’accompagner en toute connaissance de cause, daignant jouer la poupée à parader à son bras et à reluquer, sans doute parce que tu t’étais dit que ce n’était pas possible qu’un type aussi rétrograde soit à un poste aussi influent dans ce gang nouveau dans le Syndicat. Et que ça ne durerait pas : que c’était sans doute un style qu’il se donnait, mais qu’il devait être quelque peu civilisé...

Résultat des courses, tu n’avais jamais souhaité aussi instantanément le décès de quelqu’un et ce fumier gominé figurait désormais en tête d’une liste mentale de gens à tuer dès lors que tu aurais deux secondes à toi, et que vous n’auriez plus besoin de lui. Pour l’heure, il te faudrait prendre ton mal en patience et espérer ne plus avoir affaire à lui de sitôt (mais c’était sans doute mal barré, hélas).

Rentrée éreintée de cette réunion pour découvrir leur joujoux mécaniques, tout ça parce que tu avais passé l’après-midi à serrer les dents et à retenir des répliques qui auraient sans doute assombri l’humeur si badine de cette entrevue professionnelle, tu t’étais effondrée sur ton canapé à peine dix minutes avant que ta montre ne rugisse, t’indiquant l’imminence d’un croisement que tu ne souhaitais surtout pas faire, et tu avais fait ce que tu faisais beaucoup trop souvent en ce moment, sans avoir toujours d’excuse valable : aller t’installer chez Silver, le temps que ton premier double se barre et remonte le temps.

Tu avais essayé de lutter contre la fatigue : il suffisait juste de tenir environ dix ou quinze minutes, et puis tu pourrais rentrer chez toi et prendre une douche brûlante pour enlever toute cette crasse mentale qui s’était accumulée et pour détendre complètement les muscles de ton dos, qui te tiraient tant tu avais été crispée par le moindre effleurement. Un café plus tard, et c’était reparti, hein.
Sauf que la fatigue t’avait fauchée et que tu avais tout bonnement perdu le contrôle de ton corps en te posant quelques instants dans un fauteuil du salon de Silver.

Le sommeil avait été houleux, quoique profond.
Absolument pas reposant, d’ailleurs.
Peuplé de réminiscences de contacts tous plus écœurants les uns que les autres.

Si bien que lorsque tes yeux se rouvrirent difficilement et que tu cillas lentement, tu sentis d’abord des mains tenant ton visage -avec douceur ? Non, non, impossible- avant d’être confrontée à un regard familier -qui semblait inquiet- sans vraiment comprendre où tu étais, ni qui te tenait. inconsciente du fait que Silver avait mis une ou deux minutes pour te tirer du sommeil, loin de comprendre d’ailleurs encore qu’il s’agissait bien de Silver, et non point de l’autre vicelard machiste que tu avais dû te coltiner pendant plusieurs heures, un réflexe brutal te secoua, tandis qu’une alarme s’éveillait dans tous tes membres. De toutes tes forces, tu te mis à hurler et à repousser l’assaillant supposé, en profitant pour lui décocher un coup de poing dans le nez (un HWW s’en tirerait, il n’était pas en sucre, il en avait vu d’autres).

Et, mue par l’énergie du désespoir, alors que la fatigue te terrassait pourtant encore, tu te hissais sur tes longues jambes à moitié dénudées par cette jupe plutôt courte, et tu en venais à dégainer ta baguette pour en menacer ton adversaire, en le prévenant tout de même, en guise de salutations : « Me touche pas, connard, ou je te fais un autre trou de balle ! » Penchée quelque peu en avant, échevelée et hagarde, tu dévisageais ton agresseur sans comprendre, tandis que le retourneur de temps oscillait au bout de la longue et fine chaîne qui d’ordinaire te permettait de le nicher entre tes seins, à l’abri des regards.
Un temps.
La vision se clarifie et la confusion fugace s’estompe.
Et te voilà à éructer, consternée : « Silver ?! »

Spoiler:
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Ah non, ça, tu ne t’y attendais pas.
Autant les hurlements furieux que le coup de poing (léger) que tu te prends en pleine tronche, te causant plus de surprise que de mal, et même pas un saignement de nez à l’horizon (franchement, ça craint plus pour les réflexes de Gina que pour toi). Éberlué, tu lâches les épaules de l’Américaine et tu te rejettes vers l’arrière, portant ta main à ta baguette. Juste à temps pour tenir ta vis-à-vis en joue autant qu’elle le fait de toi, t’accablant au passage d’un braillard : « Me touche pas, connard, ou je te fais un autre trou de balle ! »
Ça aussi, tu ne t’y attendais pas.

Le temps semble infini, alors que tu n’oses pas quitter la femme, que dis-tu, la furie, des yeux, baguette toujours pointée vers sa gorge. Le langage coloré appartient définitivement à Gina, mais alors que les secondes s’étirent et que le regard de celle-ci peine à te reconnaître, le doute qui t’assaille, lui, grandit à toute vitesse. Parce que ce n’est pas la première fois que ton ex femme agit étrangement ces derniers temps, qu’elle semble égarée, parfois confuse, et les rares nuits que vous partagez à deux, son sommeil est presque aussi lourd que le tien. « Silver ?! » Un éclat métallique attire ton regard jusqu’au niveau des seins de la femme. Là où, en plus des courbes agréablement dévoilées par l’entrebâillement du décolleté (de visu, oui, ça aussi ça appartient bien à Gina, tout comme les jambes dévoilées par la jupe courte), tu découvres surtout un plus qu’étrange pendentif. Un petit sablier identifiable en un éclair. Et à ton tour les réflexes prennent le dessus sur la réflexion, sur la fatigue, et même sur l’inquiétude aiguë régnant sur tes sentiments depuis les dernières minutes.

Un tour de poignet et la baguette vole de la main de la sorcière, jusque dans le corridor ; un autre et la table de salon est brutalement repoussée hors de ton chemin, te laissant tout le loisir de te lever et d’empoigner la silhouette féminine de ta main libre. De tordre le bras derrière son dos alors que tu l’écrases contre le canapé, face première dans les coussins. Ce serait pratiquement délicat si à force de l’y plaquer, elle n’était pas en train d’étouffer, le nez dans le tissu riche. Ta voix se fait autoritaire, brûlante de menace (que dis-tu, de putain de promesse) lorsqu’elle passe tes lèvres : « Tu me dis où est ma femme, le bout de la baguette enfoncé dans la gorge, juste sous la mâchoire, où tu pourrais sentir la carotide palpiter si tu y posais les doigts, et je t’assure que tu me remercieras de te tuer ensuite. » Aucune idée de comment cette personne est entrée chez toi, ni ce qu’elle te veut, ni même depuis combien de temps la supercherie dure, mais tu n’es pas du genre clément. Pas alors que le retourneur de temps, si incongru, si inattendu, pendant au bout de sa chaîne, te fait craindre le pire.
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Gina Marsh
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Le temps que tu reconnaisses ton mari, c’est presque déjà trop tard. Tu sors de ta torpeur ensommeillée, le dévisage et le menace même, tandis qu’il te met également en joue. Et, alors que tu es en train de te dire qu’il faudrait probablement que tu baisses ta baguette, maintenant que tu as reconnu ton ex, il est déjà trop tard et les réflexes du Hit Wizard ont tôt fait de te réduire à l’impuissance. En effet, le voilà qui te désarme à l’aide d’un sort informulé, écarte l’obstacle entre vous, et fond sur toi, ne te laissant que le temps de commencer un juron (« Putain de m... ») alors qu’il te saisit le bras, le tord (t’arrachant un couinement de douleur surprise) et te plaque contre le canapé, la face pressée contre les coussins où il s’était posé pour t’ausculter plus tôt.
Ce réveil ne cesse d’empirer, tandis qu’il serre ton bras et agrémente pareille salutation, d’une violence sans égale, d’une nouvelle menace en te plantant la pointe de sa baguette contre la gorge, comme si tu ne respirais pas déjà assez mal dans cette position.

Tu sens une vague de panique qui monte en toi alors que tu ne vois rien que du noir et que tu peines à trouver un peu d’air qui pourrait remplir tes poumons. Tu aimerais te débattre, mais le bâton de bois t’en dissuade. Et forcément, tu n’as rien rapporté de cette putain d’après-midi qui pourrait faire comprendre à Silver qu’il y a un temps pour se gueuler dessus cet un autre pour reprendre tranquillement vos esprits.
Il n’a pas l’air très enclin à te laisser souffler puisque sa voix froide et sentencieuse clarifie la menace et demande où sa femme est.

Pardon ?
Il se fout du monde ?
Non, il est complètement con.
Réflexion faite, il semblerait qu’il te prend pour un usurpateur.
Infoutu de te reconnaître et parano, avec ça !
(Bien entendu, il ne te vient pas du tout à l’idée qu’il puisse avoir une bonne raison de douter de ton identité, loin de te rendre compte que ton retourneur de temps est désormais visible et que ton comportement des dernières semaines, voire mois, peut sembler inhabituel.)

De ta main libre, tu essaies d’agripper son poignet qui te maintient toujours contre le canapé, le palpitant qui cogne furieusement et le mince filet d’air que tu aspires dans les coussins s’amenuise et finalement, puisqu’il reste hors de ta portée, tu prends le parti de hurler dans les coussins, en comptant sur le fait que ce ne sera pas trop étouffé par l’étoffe riche un  « C’est moi ! C’est moi, putain, lâche-moi ou je te défonce ! » ce qui pour l’oreille humaine est beaucoup moins clair. Mue par l’énergie du désespoir, tu tournes la tête vers le côté, t’enfonce davantage la baguette contre la glotte, et, la respiration chuintante, tu réitères ton explication, beaucoup moins acharnée et beaucoup plus saccadée, du fait que tu reprends péniblement ta respiration : « C’est moi (ah), espèce d’idiot... (grande inspiration) lâche-moi je te dis... (idem) laisse-moi respirer... (une quinte de toux te secoue) tu m’écrases...»
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Les coussins absorbent le cri furieux de la sorcière, te laissant à peine percevoir un « [...] C’est moi, put [...] lâche-m [...] éfonce ! » qui, encore une fois, semble convenir un niveau de langage désastreux de Gina, mais tu n’es pas là pour être encore abusé si facilement. Tu repenses aux dernières semaines, à tous ces détails qui ont chatouillé ton esprit sans tout à fait activer ton instinct de protection, et tu te trouves bien idiot. Naïf, même, alors que tu ignores depuis combien de temps un.e inconnu.e se balade avec le visage de ton épouse, sous ton propre nez. Un relent de dégoût, alors que tu repenses à vos dernières étreintes. Un élan de colère. Peut-être aussi, entremêlé dans toutes ces émotions violentes, l’inquiétude encore plus aiguë, plus douloureuse, de ne pas savoir ce qui peut être arrivé à Gina, si tout ceci est vrai.
Écarter l’émotion. Penser à l’instant présent. Revenir dans la logique.
À la femme qui bouge la tête contre les coussins et réussit à souffler, d’une voix qui ressemble toujours autant à celle de Gina : « C’est moi (ah), espèce d’idiot... (grande inspiration) lâche-moi je te dis... (idem) laisse-moi respirer... (une quinte de toux te secoue) tu m’écrases... »

Comme si “Gina” ne pesait rien, comme si ses tentatives de se débattre ne représentaient rien non plus, tu la retournes sur le canapé afin qu’elle te fasse face. La baguette toujours contre la partie tendre de sa gorge. Ses deux mains sont libres, maintenant, mais la menace est suffisamment grande pour que si elle tente quoi que ce soit avec celles-ci, ta réaction soit encore plus brûlante. Parce que si un doute quant à son identité s’est infiltrée en toi, tu n’es pas décidé à le laisser paraître. Ton visage carré toujours dans cette expression froide et dure, tes yeux ancrés dans ceux sombres et furieux de l’inconnue, qui reprend peu à peu son souffle.
Contre la poitrine de la femme, l’incriminant retourneur de temps est écrasé, creusant la chair brune de ses rebords métalliques. Ta main libre attrape le délicat et précieux objet magique et sans émotion, tu l’arraches net de la chaîne délicate au bout duquel il est attaché, le serrant contre ta paume. La seconde menace silencieuse, cette fois, de le briser tout aussi facilement et simplement. La révélation aussi de ce qui l’a trahie.

La question est directe et n’offre pas la possibilité d’y échapper, alors que le bout de la baguette s’enfonce un peu plus contre la mâchoire : « Qui nous a présentés ? » Il y a l’histoire convenable, correcte, de votre rencontre, celles que vous avez tous les deux offert à vos familles respectives, pour ne pas trahir vos petites affaires au sein du crime organisé. Puis, justement, il y la véritable histoire. Quelque chose qui est connu uniquement de vous deux et des personnes impliquées, qui se mordent sans doute les doigts aujourd’hui, vu comme la relation a tourné au vinaigre depuis les dix dernières années. Quelque chose de protégé par tous les serments inviolables qui entourent les Black Hands, qui ne peut être arraché.
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Gina Marsh
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Un instant, tu penses qu’il a compris, qu’il a bien reconnu ton langage fleuri ne cherchant pas à épargner ses chastes (non) oreilles. Mais, même s’il te retourne et te permet de ne plus étouffer dans ces fichus coussins, il n’a pas l’air davantage décidé à te relâcher et à te croire. Tu reprends pourtant ta respiration, ce qui peut être un bon point dans cette entrevue musclée et assez désagréable, alors que sa baguette continue d’être une menace sérieuse et assumée.
Si lui se demande encore s’il a bien sa femme face à lui, tu es persuadée que c’est ce bon vieux Silver qui mène cet interrogatoire, parce que tu connais trop bien ce regard glacial qu’il a à ton égard, dès lors qu’une colère froide le traverse -peut-être depuis que tu ne t’étais pas gênée de lui souffler qu’il était complètement taré d’avoir pris la marque.

Et, même s’il te menace toujours de son arme, ça ne t’empêche pas de protester vivement lorsqu’il brise la fine chaîne qui retenait le retourneur de temps à ton cou. Un simple «  Touche pas à ça, putain ! » qui n’a aucune utilité puisqu’il ne semble pas s’en émouvoir, s’échappe d’entre tes lèvres furieuses.

Au moins, ce geste éclaire sa réaction.
Et tu te dis que tu es dans la merde, parce qu’il y a de grandes chances pour qu’il se doute, parce qu’il n’est pas trop con et que tu lui en aurais probablement parle plus tôt que ça sinon, que ce n’est pas un objet correctement déclaré au Ministère.
Comme si tu avais besoin de ça...
Que ton ex-mari, membre de la brigade des Hit Wizards, ait un moyen de ruiner davantage ton existence qu’avant.
Su-per.

Reste quand même qu’il ne semble pas bête au point de briser l’objet précieux, peut-être parce que tu retiens davantage d’insultes et de noms d’oiseau derrière tes dents serrées. Et à la place, il pousse encore sa baguette, comme s’il cherchait à trouer ta fine peau, finalement, et reprend. « Qui nous a présentés ? - T’es sérieux, là ?» Si la situation n’était pas aussi risquée, tu te laisserais peut-être en rire. Mais Silver n’a quand même pas l’air particulièrement détendu et tu sentais bien que si tu voulais qu’il te lâche et te laisse respirer correctement, tu allais devoir faire un effort et répondre en laissant de côté la version fleurie que vous aviez servie à vos parents respectifs pour dissimuler vos magouilles.
« Messaiah, des Hands. » Messaiah, que tu connais sous son vrai nom, John Philpott, et ce depuis que tu as gravi les échelons, et qui devait être Thumb à l’époque. Messaiah, qui a disparu de la circulation depuis quelques temps, sans que tu n’arrives à savoir si son frère était à l’origine de cette absence, ou si quelque chose d’autre s’était produit.

Mais il n’est pas temps de penser à ton collègue au crâne d’œuf, puisqu’il faut achever de convaincre Silver que tu es bien qui tu sembles être. « T’as besoin que je te rappelle aussi ce qu’on a fait plutôt que de bosser sur ma première mission avec eux ? » et dire qu’il y a toujours cette putain de baguette contre ton cou. Tu reprends, pas spécialement patiente et affable, rendue agressive par la menace qui plane encore sur ta vie (tant dans son raccourcissement, que dans son altération s’il vient à détruire l’artefact que tu avais payé une petite fortune) : « Ou non, tant qu’à faire, tu veux que je te rappelle que je t’ai déjà proposé de voler un gosse à St Mungo’s ? Baisse ta baguette, ça fait vingt fois que je te dis que c’est moi, ta femme ! »
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« T’es sérieux, là ? »
Car bien sûr, tu es non seulement reconnu pour ton grand sens de l’humour, Silvo le Rigolo qu’on t’appelle dans le milieu, mais c’est parfaitement le moment approprié pour que tu sois en train de la mener en bateau. Elle semble bien comprendre que non, définitivement, tu n’es pas en train de se foutre de sa gueule, parce que la réponse - la vraie - vient enfin : « Messaiah, des Hands. » Un grand soulagement dans ta poitrine alors qu’elle crache le surnom attendu, littéralement comme tu attendrais le Messie moldu. Tu ne bouges pourtant pas, comme si tu attendais qu’elle poursuive ; comme si tu craignais que même cela, on ait réussi à l’arracher à Gina, ce souvenir, ce secret, et que tu déposes les armes trop tôt. La brune sent ton hésitation et sa voix, de moins en moins calme, évoque la tournure de votre première mission (détail prévisible pour quiconque vous connaît un tant soit peu, alors que votre passion a été un brûlant incendie dès votre rencontre), puis quelque chose qui n’existe qu’entre vous. Pour de vrai. « Ou non, tant qu’à faire, tu veux que je te rappelle que je t’ai déjà proposé de voler un gosse à St Mungo’s ? Baisse ta baguette, ça fait vingt fois que je te dis que c’est moi, ta femme ! Putain, Gina », que tu lâches en retirant enfin ta baguette de la gorge de ton épouse, t’affalant dans le canapé en lui laissant toute la place nécessaire pour se redresser. Reprendre son propre souffle et sa contenance.

Tu souffles et déplu, tu constates que dans tes gestes précédents, ton verre de vin s’est cassé la gueule en bas de la table du salon. C’est que maintenant, encore plus qu’auparavant, tu en as besoin, de ce satané verre de vin… Un mouvement de baguette et le liquide d’un rouge violacé disparaît, le verre se répare et revient en équilibre sur le meuble de bois, lui-même revenu à sa place. La coupe vite rejointe par la tasse de café toujours vide, à laquelle tu recolles une nouvelle fois l’anse qui n’a pas survécue à son second voyage contre le parquet.

Tu ne lui rends pas son retourneur de temps.
Tu le gardes précieusement serré dans ta main, admirant le travail délicat d’orfèvre que représente l’artefact, la magie fine et puissante à la fois qui pulse entre tes doigts habitués à manipuler une magie au moins aussi dangereuse et redoutable, qui peut s’enrayer d’un moindre grain de sable. Un bijou véritable que tu n’as eu que rarement l’occasion de manipuler, alors que ceux-ci ne sont accordés que dans des circonstances exceptionnelles, et pas sans un généreux paquet de Gallions à la clé.

« Je vais avoir besoin de vin, que tu déclares en te levant du canapé pour te diriger vers la cuisine, et toi aussi. » Peu importe ce que va apporter cette discussion, et tu supputes que ce ne sera rien d’agréable, comme l’écrasante majorité des discussions des dix dernières années avec ta tendre moitié, tu refuses que ce soit à jeun. Alors tu vas à la cuisine chercher une deuxième coupe, ainsi que la bouteille de vin. Un trajet bien court que tu étires, pour te permettre de bien reprendre ton souffle et tes nerfs, après cet épisode… désagréable. À ton retour, tu verses à chacun d’entre vous un verre très généreux, puis tu reprends place dans le canapé. Tu savoures une gorgée de vin avant de lancer les hostilités : « Depuis quand ? », demandes-tu, aussi calme que possible, bien que la tempête couve sous la surface, si proche, prête à exploser n’importe quand.
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Tu ne pensais pas que parler de cette histoire de vol d’enfant provoquerait un tel soulagement chez ton époux. L’entendre jurer et le voir s’écarter pour se laisser tomber sur le canapé créa un instant de flottement chez toi, loin de te douter qu’il avait eu peur pour toi. Tu te redresses, prends quelques longues inspirations, remets l’escarpin qui avait quitté ton pied droit, et retournes récupérer ta baguette qui t’attend sagement dans le couloir où elle a volé plus tôt. De retour dans le salon, tes yeux se posent sur Silver, qui s’est perdu un instant dans la contemplation de ton retourneur de temps. Tu n’essaies même pas de récupérer ton bien d’un Accio informulé, consciente qu’il ne le lâchera pas de sitôt, à ton grand désarroi. À la place, tu t’assieds dans le canapé, à portée de mains de Silver, le coude posé sur l’accoudoir à ta droite, et tu soupires longuement. Comme pour le sortir de cette transe dans laquelle il semble être tombé.

« Je vais avoir besoin de vin et toi aussi. » Autant le début de sa phrase ne t’étonne nullement, puisque tu te disais qu’un petit remontant serait une bonne idée, autant le fait qu’il prenne sur lui et décide de te servir un verre te laisse coite un instant. Tu plaques tes longues jambes contre le rebord du canapé, le temps de le laisser passer, en profitant pour finalement ôter tes escarpins et poser tes pieds nus sur l’étoffe contre laquelle il te pressait plus tôt. La discussion va être pénible, tu le sais d’avance, alors autant être vaguement confortable, histoire d’avoir le moins possible l’impression d’être dans un interrogatoire.

Récupérant le verre généreux, tu fais tourner le liquide plusieurs fois dans son contenant, en hume les effluves, puis prend une gorgée en miroir de ton époux. « Depuis quand ? », reprend-il sans que le doute ne soit permis sur le sujet précis de la question.

Tes billes noires se plongent dans celles dorées du Hit Wizard et tu te surprends à te dire que ça doit bien faire deux mois que vous n’avez pas eu de discussion posée. Que ça fait bien plus longtemps qu’il ne sait plus ce que tu fais de ta vie. Le seul sujet de conversation que vous abordez en général étant votre fils, tu ne tiens pas au courant Silver de ton avancée dans la hiérarchie des Hands, dans cette vie clandestine que tu menais déjà avant de le connaître, ni des dossiers que tu peux suivre au Niveau 5. Et, dans le même temps, tu n’as aucune idée de ce qu’il fait de ses journées lorsqu’il n’est pas dans les couloirs du Ministère, et tu préfères ne pas y songer, n’aimant pas te concentrer sur les actes que cette hideuse marque qui orne son avant-bras gauche lui ordonne de perpétrer.
Et tu te dis que peut-être, oui, peut-être bien que c’est le moment de le mettre au courant de certaines évolutions de ton statut.

«  Depuis que je suis passée RingFinger. » lâches-tu donc, doucement, tes fins sourcils qui s’arquent tandis que tu présentes cet élément avec le plus grand naturel possible. Votre maison est protégée contre toute intrusion ou tout espionnage extérieur, et il faudrait peut-être passer dans son bureau pour en discuter plus allant, mais qu’importe… Tu dis ça donc calmement, sans fanfaronner, mais en considérant que ton interlocuteur sait de quoi tu parles. Comme si tu ne discutais pas avec un représentant de l’Ordre. Comme si ça ne faisait pas un certain temps que tu n’avais pas entendu quelqu’un des Black Hands parler de Draugen. Tu guettes la moindre de ses réactions et, vu qu’il a l’air toujours zen, tu poursuis et précises : « Ça fait environ un an… »

Tu ne te perds pas dans les informations sur le coût de cet artefact : déjà parce qu’il s’en doute certainement, vu le soin qu’il prend à ne pas l’écrabouiller. Par contre, tu veux bien reconnaître une chose : « Et d'accord, j’ai peut-être commencé à en abuser il y a deux mois… » Ça correspond au moment où tu as commencé à venir un peu trop souvent t’effondrer chez lui, crevée et consciente qu’il valait mieux éviter de croiser tes doubles pour ne pas finir par en buter un dans la foulée.
Dans un sens, tu es convaincue que tu ne lui dois plus rien comme explication. Qu’il ne dirige pas ta vie. Que tu n’es même pas obligée de lui raconter tout ça. Ce sont tes affaires, après tout. S’il voulait que ça continue de le regarder, il n’avait qu’à pas diviser cette maison en deux reflets, il n’avait qu’à pas te prendre Dan toutes ces années, il n’avait qu’à pas te briser le cœur… Et pourtant, sans que tu veuilles le reconnaître, quelque chose t’accroche toujours à cet imbécile que tu détestes tant. Posant un instant le pied du verre à vin entre le bas de tes cuisses, tu entreprends de tirer ton haut hors de ta jupe, pour récupérer la fine chaîne brisée qui avait glissé le long de ton buste au moment où il avait arraché l'artefact temporel, et tout en l’enroulant autour de ta main précautionneusement, tu demandes, en sachant parfaitement que ça ne va pas être aussi facile que ça : « Tu me le rends ? » La main tendue vers Silver, la droite, tu scrutes sa réaction. Tu ne parles pas de la montre à ton poignet gauche, dissimulée sous les manches de ton gilet. Parce qu’il n’a pas besoin de tout savoir. Parce que tu sens aussi que l'interrogatoire n'est probablement pas fini.
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C’est parfois étrange de constater à quel point Gina et toi n’appartenez plus au même univers, qu’importe les liens sacrés magiques qui vous unissent, ceux qui battent tout près de ton coeur et de ta propre magie. Vous ne parlez que de Dan (vous hurlez, pour être plus précis) et lorsque les engueulades se terminent en étreintes passionnées, vos chuchotements d’oreiller jamais ne s’égarent au-delà de sujets sécuritaires, mondains, toujours rattachés à ta progéniture. Rien sur votre travail respectif, vos amitiés, vos familles. Ainsi, lorsqu’elle lâche bien doucement : « Depuis que je suis passée Ring Finger », tu accueilles la nouvelle d’un sifflement admiratif, pas même ironique. Tu ne connais pas tout des Black Hands, tu n’as toujours traité qu’avec divers personnages affublés de surnoms de toutes sortes, et il n’y a que Gina avec laquelle la relation a largement dépassé le cadre professionnel. Celui occasionnel prévu, même, entre deux spécialistes au sein du gang. Dépassé dès votre première mission à deux, comme ton épouse l’a rappelé - comme si tu pouvais l’oublier. Tu connais tout de même la hiérarchies, certaines de ses bases, et tu sais ce que le poste implique - que ta femme est presque tout en haut de celle-ci. Depuis pas loin d’un an.

Tu ne connais plus Gina, et elle ne te connaît plus, et le sentiment est quelque peu désagréable. Uniquement pour la partie où ce qu’elle fait t’échappe, bien sûr : tu ne te confies pas sur ta vie et tu es bien heureux qu’elle n’en fasse plus vraiment partie.

« Et d'accord, j’ai peut-être commencé à en abuser il y a deux mois… Vraiment ?, que tu grinces entre tes dents, déplu. Je ne t’apprends pas que les conséquences de ce genre d’abus peuvent être graves. » La nette impression que tu parles à ton fils, justement. Avec un brin plus d’agressivité à peine sous-jacente, coulant dans les mots sévères. Deux mois, c’est long, lorsqu’on remonte toujours le temps - et encore, tu ignores la portée complète des abus que t’avoue ta femme à mi-voix, de bien mauvause foi. Tu n’imagines même pas qu’elle rembobine ses propres boucles et que lorsqu’elle se réfugie chez toi, c’est pour éviter de se croiser elle-même.
Quoique, tu commences peut-être à le comprendre, ton regard orageux posé sur son visage épuisé alors qu’elle défait un peu plus ses vêtements et en sort la chaîne délicate au bout de laquelle l’artefact était attaché, avant que tu l’arraches sans sommation. Les prunelles qui coulent encore contre la peau sombre et douce, avant de revenir à ses traits attentifs. « Tu me le rends ? Tu hésites. L’objet est glissé dans la poche de ta chemise, repose contre ton coeur. Ça ne change rien, que tu lui donnes maintenant, ou plus tard. Ta main vient replier celle, tendue, de Gina, et reste quelques instants contre la sienne avant de retomber contre ta cuisse. Je n’ai pas fini. » Tu ne retiens pas un soupir exaspéré. Une gorgée de vin qui ne chasse pas l’amertume montée sur ta langue, depuis un endroit bien spécial dans tes entrailles où tu emmagasines une quantité apparemment infinie de proches pour ta tendre moitié. « Je refuse que tu utilises ma partie de la maison pour éviter… peu importe ce que tu évites, en faisant cela, les conséquences, elle-même, tu n’en sais rien vraiment, Silver, que la théorie qui entoure cet objet puissant, et d’être mêlé à cette mascarade. Tu ne comptes pas la dénoncer, révèle tes mots sans que tu le dises clairement, mais tu ne veux pas qu’on vienne ensuite t’accuser d’être complice des lamentables décisions de Gina. Le portes-tu au Ministère ? » Un autre endroit problématique, si on la surprend avec l’artefact.


Dernière édition par Silver Marsh le Lun 26 Oct - 3:34, édité 1 fois
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Allégeance : Neutral as fuck (mais un peu pour les Black Hands, quand même)
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Tu ne crois nullement à l’éventualité que Silver te rende immédiatement ton retourneur de temps alors que tu le lui demandes. Déjà qu’il a commencé à te faire la morale quant aux conséquences des abus et gnagnagna, et que tu as préféré ne pas l’envoyer paître, pour profiter brièvement de l’accalmie de cette entrevue, tu te dis que cette espèce d’état de grâce ne durera pas indéfiniment. Ce n’est pas comme si tu avais un jour vraiment pu lui imposer quoi que ce soit. La plupart du temps où tu avais tenté d’influencer sa façon d’agir, ça s’était souvent terminé en friction, dérivant sur une engueulade gagnant en violence avec le temps. Il était têtu (borné, même, parfois, avec ses idées arrêtées et cette connerie de marque sur son avant-bras que tu n’avais jamais pu comprendre) et tu n’avais jamais vraiment aimé lâcher l’affaire pour des choses qui te tenaient à cœur. Si bien que depuis des années maintenant, les sujets autres que Dan, jugés donc non-indispensables à aborder avec Silver depuis votre séparation physique entre deux maisons, étaient laissés sur le carreau, parce que vous aviez suffisamment de (mauvaises) raisons pour vous engueuler comme cela. Dans le même ordre d’idées, tu ne cherchais même pas à savoir s’il t’était fidèle, et tu n’avais aucune envie qu’il fourre son nez dans tes moments d’égarement.
(Si tu ne te posais pas la question, c’était sans doute parce qu’une part en toi redoutait de connaître la réponse.)
(Tu avais beau avoir compris avec le temps que vous ne retrouveriez jamais le bonheur de ces premiers mois insouciants, la nostalgie et le dépit te le renvoyaient souvent en pleine face.)
(Jamais tu ne daignerais le reconnaître, mais cet imbécile, que tu envisageais de stupéfier pour récupérer ton bien -ce qui n’était pas une bonne idée- était toujours bien ancré dans ton cœur, impossible à déloger, quand bien même tu tentais de te convaincre du contraire.)

Et pourtant, maintenant que tu te retrouvais face à lui, dans ce salon qui autrefois avait été le vôtre, avec l’occasion de préciser des éléments de ta vie personnelle qu’il n’avait pas eu l’occasion d’apprendre, tu ne cherchais certainement pas à aborder tout ce que tu t’efforçais de nier. S’il n’était pas capable de comprendre que ce n’était pas de gaieté de cœur que tu te réfugiais chez lui, tant pis pour sa gueule (Ah oui?). Au soupir exaspéré de Silver, réponds-tu presque en écho, et tu redoubles ce soupir d’un autre tandis qu’il t’interdit -qu’il ose t’interdire- de passer le seuil de cette porte de communication pour perpétrer ce qu’il appelle une mascarade. « oh par pitié, arrête un peu. », souffles-tu en te pinçant l’arête du nez et en t’enfonçant davantage dans le canapé, avant de reprendre une gorgée de vin, et de souffler, dépitée de constater qu’il n’y a clairement pas assez d’alcool dans cette boisson qu’il vous a servie. Tu pourrais commenter l’état de sa cave lorsqu’il t’interroge, reproduisant probablement un schéma qu’il suit face à des suspects, chez les Hit Wizards. « Le portes-tu au Ministère ? »

Un râle quitte ta gorge alors que tu te redresses, et t’assieds finalement presque correctement, pieds sur le tapis, cuisses peut-être trop écartées pour la jupe que tu portes encore. Et, verre à pied toujours en main, tu l’observes, longuement, cet homme que tu as épousé il y a presque vingt ans. Les traits de ce sale connard de Shklyarov se superposent encore un instant fugace sur ceux de l’alchimiste et tu passes la main droite devant tes yeux pour te masser les tempes en serrant fort tes doigts. « Continue avec ces questions à la con et ces remarques paternalistes et je vais finir par mal le prendre », grognes-tu sans douceur, sans chercher à le dévisager.

Tu inspires lentement, les paupières toujours closes, et après quelques secondes silencieuses, le temps de vaciller de nouveau au bord du précipice du sommeil, tu finis par découvrir tes pupilles sombres, qui se dardent rapidement dans les iris dorés du mangemort. Répondre à sa question ? Certainement pas ! En tout cas, tu sembles presque avoir délibérément décidé de passer outre, puisque tu changes (en apparence) de sujet : « Il y a un problème avec la porte. » Pas besoin de préciser laquelle, il comprendra que tu parles de celle qui relie vos demeures. Tu poursuis, calmement, comme si tu énonçais des faits très simples, totalement dénués d’émotions et de craintes : « Je connais suffisamment ta maîtrise de ces arts pour savoir que ce n’est pas parce que des symboles se sont effacés avec le temps, alors je vais te le dire calmement : ou tu laisses cette porte ouverte comme elle l’a été ces derniers temps, ou tu vas devoir expliquer à Dan... » Les mots meurent sur tes lèvres alors que tu lèves la main, comme pour arrêter le temps, comme pour interrompre la moindre question qui viendrait poindre après ces paroles si sibyllines. Parce qu’au moment où tu formules cette phrase dans ta tête, tu sais que tu n’as plus envie de la dire. Parce que raconter à Silver que tu as failli abattre un de tes doubles il y a deux semaines alors que la poignée avait disparu, c’est lui confirmer qu’il doit garder cet artefact, pour ton bien. Or, ton bien et ton intérêt général ne sont clairement pas en phase, en ce moment. Pas alors que les affaires avec les Russes sont en train d’être renégociées. Pas alors que tu enchaînes deux journées de 12h sans presque dormir, en tournant au café heure après heure.

Tu sais que tu n’inspireras certainement pas confiance en demandant cela, mais tu reprends néanmoins, un sourire un peu triste sur tes lèvres, comme si tu étais consciente que tu lui demandais peut-être de piétiner trop de ses principes pour que ça marche : « Est-ce que tu peux me faire confiance sans creuser, pour une fois dans ta vie ? Je sais que c’est dangereux, je ne suis pas une stagiaire au département des Mystères ; je sais que tu ne veux surtout pas que ton nom soit mêlé à mes magouilles -rassure-toi, je n’ai aucune envie d’être associée à toi ; et je sais qu’il vaut mieux qu’on ne se rende jamais compte que je porte cet objet au Ministère, mais j’en ai besoin. »
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