troubles will come and they will pass
✘ @nadia al-massri & @lotfi hashimi
▬ Il y avait la lumière blanche, déchirant l'obscurité du ciel, les cris des créatures surprises par l'agressivité soudaine d'un petit groupe de sorcier qui avait décidé à l'unisson de se prendre à un nid de détraqueur squi se nourrissaient de la peine et du desespoirs des invités. Potter's End pris d'assaut par les créatures affamées, la panique secouant la foule où les cris s'étaient mêlé au fracas des verres de cristal. Une attaque qui n'était pas prévue, pas plus que l'assaut de la part de certain membres de l'Ordre du Phénix venu délivré certains hybrides pris au piège et tenter de rappeler à l'élite qu'ils étaient encore là. Lotfi se souvenait aussi et surtout du petit groupe de sorcier qu'il avait guidé loin du chaos ambiant, couvrant leur fuite avant de reprendre l'offensive contre les détraqueurs obstinés. He did the right thing, right ?

C'était la question qu'il tournait et retourné dans sa tête depuis quelques jours, il avait écrit à son grand-père pour lui faire part de ses impressions et son ressentit. Il ne pensait pas qu'ils étaient en danger dans le petit village gallois, malgré l'attaque, pas plus qu'il pensait que sa famille était en danger, même si les événements d'Halloween avaient réveillé une fois de plus son instinct de père protecteur et celui-ci s'était étendu à toute la communauté présente. Y compris les membres de la rébellion qui opposait le régime actuel. Aider des rebelles, voilà le genre de pensée qu'il devait s'assurer d'ancrer au fin fond de son esprit pour que personne ne puisse un jour extraire ce souvenir. Et surtout, ça ne devait pas devenir une habitude de la part du sorcier. Il avait beaucoup trop de choses en jeu pour prendre un risque pareil, pourtant, il ne regrettait pas et il savait que si c'était à refaire, il prendrait la même décision à chaque fois. Il n'avait rien dit à Leïla, il ne dirait rien, il ne manquerait plus que son mari s'amuse à jouer les justiciers de l'ombre. Le sorcier avait plus le profil de Q dans James Bond, que celui de Batman dans les fictions moldus, son rôle à lui était d'inventer des gadgets et objets plus ou moins utiles, mais surtout veiller à ce que la famille reste solide. Il devait rester solide.

Lotfi avait quitté le lit avant que le soleil se lève et après avoir effectué sa prière, il était allé dans la serre qu'ils avaient emménagé comme un jardin d'orient, il tendait la main en direction de la voûte et le ciel encore noir à l'extérieur disparaissait pour un ciel aux couleurs rosée de l'aube qu'il avait vu des milliers de fois dans son pays natal. Le sorcier avait amené sa guitare, ainsi que quelques livres et son carnet de notes avec lui, déterminé à commencer le travail tôt puisqu'il n'arrivait plus à dormir. Un autre mouvement du poignet et il rapproché une des tables incrustée de mosaïque près de la fontaine, s'installant sur l'un des rebords, posant tout son matériel sur la table, la guitare à ses côtés. Il se plongea sans vraiment compter les minutes, ni les heures. Finalement, sur les coups de sept heures, il prenait un break dans ses croquis et notes pour attraper sa guitare et gratter quelques notes. La musique l'aidait toujours à souffler un peu et réorganiser ses idées, entamant un morceau d'une chanson kurde, celle-ci se métamorphosait doucement en un mash-up avec une mélodie qu'il avait entendu lors de la soirée d'Halloween. Il levait les yeux pour croiser le regard de sa famille, il esquissait un large sourire, s'interrompant aussitôt.

« Dearest daughter, you're up early. » Faisait-il remarquer alors que lui-même était debout depuis quelques heures déjà. Il la jaugeait un instant, les traits de son visage s'obscurcissaient légèrement, inquiet. « Is everything alright? »

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✘ @nadia al-massri & @lotfi hashimi
▬ Haussement de sourcil, expression qui s'assombrissait légèrement, oui, bien entendu que son père s'inquiétait, Nadia était sa fille. La prunelle de ses yeux et il pourrait lui arriver mille et unes choses, il lâcherait tout pour venir la voir, la réconforter, la protéger. Et pourtant, Lotfi n'avait jamais eu l'espoir d'être père un jour, mais il ne pensait pas non plus avoir une fibre paternelle, même si ses aînés le taquiner en affirmant le contraire. D'accord, il était un peu bossy à la maison, protecteur lors de sa scolarité, mais c'était loin de faire de lui un père, et même encore aujourd'hui, il se poser souvent la question s'il avait tout mis en œuvre pour donner les clefs de la vie à ses enfants. Même si, ni Majid, ni Nadia étaient les siens. Il les avait élevés, assez pour remarquer que l'un comme l'autre avait pris quelques tics et manies qui venait de chez lui, que ce soit l'accent quand ils parlaient farsi, ou toujours vérifier deux fois la théière avant de servir le thé. Il y en avait plein d'autres, mais il pensait à ceux-là en particulier parce qu'il les avait relevait une fois de plus quelques jours plus tôt. Et d'y penser ça le faisait sourire, alors que sa fille se laissait tomber à ses côtés, lui avec sa guitare encore contre son ventre, appuyé sur celle-ci alors qu'il se tournait vers Nadia.

Tout allait bien, disait-elle avec un ton qui n'était ni faussement enjouée, mais qui était loin d'être convaincant, mais il voulait bien lui donner le bénéfice du doute, peut-être qu'il projetait ses propres doutes sur sa fille, quelque chose qu'il devait cesser de faire s'il voulait un temps soit peut survivre le reste de l'année et les prochaines, car bientôt, elle irait vivre avec Vincent. Il s'avérait néanmoins généreux, puisque au moment où il décidait de donner le bénéfice du doute à sa fille, cette dernière renchérissait. C'était donc la faute du félin, qui ronflait. Of course. Pensait-il observant sa fille qui tentait, sans grand succès d'endormir sa vigilance en rajoutant que le travail aussi avait cet effet. Il y avait bien trop de raison pour justifier la fatigue, comme justifier ce qui pouvait être décrit comme de l'overstimulation. Si le travail avait bon dos, Lotfi ne croyait pas un instant que le chat de sa fille l'ait empêché de dormir, se trahissant toute seule. Ce n'était pas que sa fille ne savait pas mentir, non, comme son père elle était capable de sauver les apparences et bluffer, mais souvent, lorsqu'ils étaient en privés, dans ce cocon, bien entendu elle baissait un peu ses barrières. Ce qui rassurait Lotfi qui espérait encore pouvoir voir à travers les mensonges, aussi insignifiants soient-ils, de sa fille.

Nadia venait reposer sa tête sur son épaule, un sourire à la fois amusé et attendrit s'esquissait sur les lèvres de son père qui libérait la guitare pour passer le bras autour de ses épaules la serrant doucement contre lui. Lui laissant un instant pour respire, cherchait un peu de réconfort et tout ce que ce câlin pouvait lui apporter. Puis, elle fit une nouvelle tentative de changer de sujet, portant l'attention sur ce qu'il jouait avant de remarquer son arrivée. « Oh, it was your dad's early morning mashup of Azade Sirin and a little thing called 'Fallen kingdoms can rise', normaly it's an alternative wizard rock tune, but I found it musically reminiscent of traditional music from home. » Répondait-il tout en posant la dite guitare de nouveau à ses côtés. « Now, I'm going to sing the familiar tune called, nice try but you betrayed yourself by giving too many excuses. » Annoncait-il doucement contre la tête brune de sa fille, déposant un baiser sur celle-ci avant de la regarder avec un sourire complice. « Come on now, we both know bottling things up is never good for the mind, nor the heart. What is troubling you? » Le sorcier avait une petite idée, il la serrait un peu plus contre lui. « Is it about halloween night? »

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✘ @nadia al-massri & @lotfi hashimi
▬ Nadia savait qu'elle en avait trop dis ou pas assez. En tout cas, elle ne cherchait pas à le nier, alors qu'elle enfouissait son visage un peu plus contre son père qui ne pouvait que s'attendrir un peu plus. Bienveillant, Lotfi la guidait doucement pour qu'elle lui confie ce qui la travaillait, ça resterait entre eux deux si elle le voulait. Trop de choses, c'était un bon début, qui décochait un sourire sur les lèvres de son père qui connaissait bien ce sentiment d'avoir l'impression que tout leur tomber dessus, qu'ils devaient aussi le porter sur leurs épaules, pour ne pas inquiéter les gens qu'ils aimaient. Il comprenait, Nadia tenait bien de Leila et lui là-dessus, vouloir toujours les préserver d'une quelconque inquiétude, alors que quoi qu'il arrive, peut importer que leur fille, et leur fils, soient heureux, ils feront toujours du souci pour eux. Cela venait avec les rôles de parent, un rôle que Lotfi avait accepté de prendre lorsqu'il avait rencontré Leila et ses enfants. Et bien entendu, il n'aimait pas voir sa fille se torturer l'esprit ainsi, comme il regrettait le temps ou il pouvait simplement balayer ses ennuis, parce qu'elle n'était qu'une enfant. Ni Leila, ni lui, avaient mentit à leur enfant, mais bien entendu, ils les avaient protégés, le plus qu'ils le pouvaient, même si le monde était loin d'être aussi idéal que parfois ils voudraient tous qu'il soit.

Lotfi n'avait pas besoin d'insister, sa fille finie par lui dire ce qui se passait, admettant qu'elle avait eu peur ce soir-là, sa voix se brisant légèrement, ce qui eu l'effet de tirer sur le cœur de son père qui resserrait doucement son étreinte autour de Nadia alors qu'il l'écoutait, qu'elle continuait. Elle avait eu peur parce qu'elle ne les avait pas trouvés, parce qu'elle s'était senti faible, perdu et démunies. Ce qui le faisait sourire doucement, bien entendu qu'elle avait eu peur, bien entendu qu'elle s'était retrouvée dépassée par la situation. Elle n'était pas la seule et même certain des plus terribles mangemorts s'étaient retrouvés tétanisé par la présence des détraqueurs. Des créatures qui retirait tout espoir dans le cœur d'une personne, Lotfi ne pensait pas qu'il y avait beaucoup de monde qui n'avait pas eu peur pendant un instant ce soir-là. Il s'apprêtait à rassurer sa fille quand Nadia resserrait son étreinte autour de ses épaules. « Baba I don't wanna lose you. » Cette fois, c'est certain, il y a son cœur qui semble se fendre légèrement. C'était bien le genre de peur qu'on n'exprimait jamais, mais qui travaillé souvent. L'année précédente, il avait perdu son père et si la vie continuait, ce n'était pas pareil. « Nadia... » Lotfi aussi avait peur, peur de perdre Nadia, Majid, Leila, son grand-pere, son frère et ses sœurs, ses nièces et son neveu. Il avait aussi peur qu'un jour, il parte lui, le premier et que tout s'effondre. Il est surpris quand elle lui demande de lui promettre qu'il ne partira jamais, parce que sa fille et lui savait que c'était le genre de promesse qu'il ne pourrait que briser, une promesse qu'il ne pourrait pas tenir parce qu'ils partaient tous un jour ou l'autre. Il voudrait pourtant pouvoir lui faire cette promesse, mais ça serait briser le cœur de sa fille et il s'en voudrait.

« That was a lot, qu'il concluait doucement relevant le visage de sa fille doucement pour qu'elle le regarde. You and I both know that I can't promise you that, but... I promise that I have no attention to go anywhere without you, nor your brother and your mother. » Lotfit connaissait pas place, même s'il remettait en question beaucoup de chose à l'égard du gouvernement actuel, il savait qu'il devait rester aux cote de sa famille, présent et solide. « And maybe you felt powerless, but what matters is that you didn't like it and what you think you can do about it, next time something happens. That's why your mother and I are here, that's why your brother and cousins are here. You can even ask that fiancé of yours for help. » If you trust him. Bien entendu, mentionner, Vincent le faisait bougonné doucement, mais seulement parce qu'il tenait à sa fille, c'était un rite de passage d'être le père protecteur et en même temps, il comptait sur ce dernier pour que sa fille soit heureuse et en sécurité, sinon il y aura un réglement de compte. « It's alright to be scared, you know who else was afraid that night ? »

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▬ Le sarcasme de sa fille était relevé, mais pas commenté, seul un haussement de sourcil avait ponctué sa remarque un bref rictus au coin des lèvres. Elle était toujours comme cela sa fille, elle tenait bien ça de sa mère d'ailleurs, mais il ne lui en voulait pas, poursuivant sur un sujet qui était toujours délicat à abordé, mais qu'il n'avait jamais vraiment voulu tabou dans cette famille, la mort. Même si ni elle, ni lui avait prononcé ce mot, c'était bien de cela qui s'agissait, même si finalement la mort parfois était plus douce que de vivre dans un chagrin, avec une malédiction ou un traumatisme. Il savait bien que Nadia ne voulait pas le faire sentir culpabiliser de ne pas pouvoir lui promette qu'il ne partirait jamais, c'était aussi normal pour sa fille de ne pas vouloir perdre son père, comme c'était normal pour ce dernier de ne pas vouloir perdre sa fille. Et bien entendu, quoi qu'il arrive, il fera tout pour rester le plus longtemps dans la vie de cette dernière, vieillir et devenir vieux comme l'était Zurvan, voir ses petits-enfants grandir et puis finalement accueillir la mort comme une amie, un jour où sa fille sera un peu plus prête à accepter son départ pour de bon. Si ça pouvait rassurer sa fille, il n'avait aucune intention de partir non plus, déjà parce qu'il avait bien trop de choses à faire encore avant de faire ses adieux, mais aussi, il avait du mal imaginer toute la peine que sa disparition pourrait créer. Le sorcier ne partirait pas, pas maintenant, pas tout de suite et certainement pas à cause de détraqueurs.

Quand à Vincent, Lotfi espérait simplement qu'il avait conscience de ce que le mariage avec les Al-Massri signifiait. Et bien entendu que le père espérait un faux pas pour libérer sa fille de cette obligation, après, si elle venait lui dire un jour qu'elle était amoureuse d'un sorcier, et même de Vincent, il serait un peu moins catégorique, mais certainement pas moins protecteur envers sa fille. Elle était la prunelle de ses yeux, tout comme l'étai Majid et Leïla. Sa fille préférée, comme il aimait bien le dire de temps en temps, alors que les deux affreux lui rappelaient que c'était facile lorsqu'il n'avait qu'un fils et une fille, mais justement, c'était bien pour cela qu'ils étaient ses préférés.

Et puis finalement, il y a cette question innocent, qui en vérité se voulait rhétorique alors que la jeune femme secouait la tête, saisissant ses mains. Lotfi la lâchait pour qu'elle puisse prendre ses mains dans les siennes, alors qu'elle réfléchissait un peu. Qui donc n'avait pas peur des détraqueurs ? Faisait-elle remarquer avant de rajouter dans un murmure que même les mangemorts partaient en courant. « Exactly, murmurait Lotfi en riant doucement, même si ce n'était pas la réponse qu'il comptait apporter. Nadia ajoutait qu'ils n'étaient pas cool. Not cool at all. » Confirmait son père dans un ton plus léger, la réconfortant en serrant ses mains à son tour. Sa fille relevait la tête, les yeux brillants venant se plonger dans les siens alors qu'elle affirmait que lui avait su riposter. « Nothing seems to be able to get to you, baba. » Il y a un rire qui lui échappait, « Well, commencait-il, voulant revenir sur sa question, I wish I were more like you. » Lotfi était surpris et touché à la fois, mais il trouvait que sa fille le portait peut-être un peu trop haut en estime. Le sorcier riait doucement, passant une main sur la joue de Nadia. « For one, I raised you, so there is enough of me in you to face any hardships. Affirmait-il avec détermination hochant la tête avant de s'adoucir un peu plus. Second, I was scared that night too. For you, your brother, your mum, our friends, but that is that same fear that usually springs me into action, I have to fight to keep you all alive. » Il souriait, reprenant les mains de sa fille. « It's alright to be afraid, to hesitate, to feel overwhelmed and to stumble. We learn to walk before we run. Rapellait-il avec bienveillance. It was the first time you found yourself in a fight, you survived. Next time you'll have a even better response, I have no doubt you'll find the strength and courage in your heart. Affirmait-il en pointant du doigt le torse de sa fille à l'endroit où se trouvait le coeur. And I'm proud of you Nadia, I'll always be proud of you. »