NEW ORDER

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nom prénom(s)  » Celyn Rosier. Comme tout enfant de la fratrie Rosier-Hwang, Celyn a également reçu un nom coréen, Si-Woo. Jae-Hwa a choisi pour son premier-né les caractères 蓍 (« shi » – commencement, racine) et 㡰 (« woo » – maison, toit / couvrir, protéger), révélateurs de son statut d'aîné (le premier enfant d'une longue série comme le révélera la suite) et de l'amour intense, étouffant, qu'allait lui porter sa mère durant les premiers mois de son existence. En dehors d'elle, personne ne l'appelait vraiment Si-Woo – il n'a jamais rendu visite qu'une fois aux Hwang, qui se sont cantonnés à son nom anglophone, facilement transposable dans les sonorités de la langue coréenne. Désormais, le nom est relégué à une simple fonction d’apparat sur certains de ses papiers officiels. surnom(s)  » On a tenté de l'appeler Prince, tant pour ses manières soignées que son style vestimentaire royal, mais la confusion avec l'animal-lié de son père étant réelle, on a vite préféré ne plus lui donner de surnoms du tout – dans son dos, on l'a vite renommé the other Rosier, sa présence discrète souvent éclipsée par celle de Benjamin, de son père, ou de l'un des jumeaux. date de naissance » 3 janvier 1980 – Celyn a 27 ans. origines & nationalité  » Anglais et coréen ; sa mère était (est) originaire du Jeollado et l'héritage côté paternel est resté, en dépit de quelques métissages britanniques (regrettables d'après Liam), indéniablement ancré à la péninsule que Celyn n'a visitée que par deux fois. pureté du sang  » Sérieusement ? Sang pur. métier/études  » Il a été réparti, la même année que ses deux cousins, dans la même maison que ces derniers : Serpentard. Le Choixpeau a sensiblement hésité avec Serdaigle, et, Celyn était particulièrement nerveux en rejoignant Benjamin et Pansy à la table où s'alignaient les visages aux sourires polis : aidé par son nom et la présence de sa famille à ses côtés, il a fini par se sentir à sa place chez les Verts et Argents, grattant un coin de tranquillité, un peu à l'écart du reste, en compagnie de Benjamin, son indécrottable binôme. Après sa scolarité, il a, comme prévu depuis sa naissance, rejoint Rosier Events où il a fini par officier en tant que DRH, embauchant des employés plus souvent qu'il ne les congédiait (son père s'en chargeait pour lui en les virant à tour de bras, et sans préavis). Médiateur en chef, Celyn devait, en plus des tâches classiques liées à ses fonctions, ainsi répondre aux hiboux de plaintes, contacter l'avocat de son père (certainement le meilleur du pays, pour retourner à leur avantage les licenciements abusifs et la surveillance constante d'Aloysius sur le lieu de travail), arrondir les angles auprès des employés – et de la loi sorcière. Désormais c'est Celyn qui doit occuper une place laissée vacante ; depuis son réveil, il est par défaut devenu vice-président de Rosier Events, quand bien même son aptitude actuelle à remplir ses fonctions laisse à désirer. orientation & état civil  » Celyn est célibataire, sans fiancée à l'horizon. C'est après de longues négociations avec ses parents qu'il a réussi à obtenir la promesse de sa liberté, un bijou précieux et inestimable lorsque l'on s'appelle Rosier et que l'on est le premier né d'une fratrie de six. Cela n'a pas empêché sa mère de lui présenter, en douce, plusieurs filles de chaebol de son âge (« au cas où l'une soit la bonne »), ni son oncle de faire régulièrement remarquer l'incongruité malvenue de son célibat (ou encore la trop grande bienveillance, tout aussi malvenue, de ses parents) ; c'est, en comparaison, bien peu de choses à endurer pour être tranquille, et vivre pleinement le peu d'intérêt qu'il porte aux relations amoureuses en soi. Et dans ces miettes d'intérêt romantique, est parvenu à se glisser, juste avant l'accident, quelqu'un sur qui le regard de Celyn a fini, au détour des meetings et des dîners, par se poser plus longtemps – mais qu'importe, maintenant, puisque l'incendie a tout emporté, jusqu'aux prémices de cette connexion impromptue. camp  » Neutre. Il y a assez de Mangemorts Rosier, autour de lui, et s'il n'avait pas déjà été réticent à l'idée de prendre la marque, voir Benjamin y être forcé par son père, et Eun-Ji s'y précipiter avec une bonne volonté qui lui donne la nausée aurait nettement achevé de le convaincre. Et s'il reste neutre, dans les faits, Celyn travaille pour l'élite, et ainsi directement pour le Lord dont Rosier Events gère les événements officiels. Peut-être qu'au final, il n'y a qu'un tatouage de différence, entre le reste des collaborateurs et lui. baguette  » Offerte par ses parents avant l'heure, lors de son premier voyage en Corée du Sud. Elle est composée de bois d'ébène blanc, fait 27.3 cm, et contient un fragment de plume de Cheonma – un assemblage qui la rend légère, délicate, et ajoute sans aucun doute au style princier de Celyn Rosier. patronus  » Celyn ne se souvient pas d'un temps où il a été foncièrement heureux ; convaincu que les affres nébuleuses de sa tristesse latente l'empêcheraient d'accéder à la plus petite sensation de bonheur, Celyn n'a jamais essayé d'en produire. Il ignore ainsi que son patronus se manifesterait sous la forme d'un héron cendré. épouvantard  » Fût un temps, Celyn avait peur du noir, du vide, des histoires d'épouvante. Puis Celyn est mort, une fois : depuis, le feu l'effraie, mais ce qui le tient (littéralement) éveillé, c'est la peur de s'endormir, de crainte de ne plus pouvoir se réveiller. particularité(s)  » Calligraphie magique & runiste. C'est d'abord auprès de sa mère, puis d'un maître coréen réputé, que Celyn a appris la calligraphie magique, au même titre que ses frères et sœurs. Après une quinzaine d'années de pratique, dont dix réellement régulières (et agréables), Celyn possède un solide niveau technique et une sensibilité certaine en la matière, quand bien même ses calligraphies, comme il le souligne lui-même avec un embarras modeste, ne valent pas celles de sa mère, ou même de sa sœur Eun-Ji.

Celyn est également animixé depuis ses huit ans. Pour son anniversaire, ses parents l'ont emmené en Guyane – et c'est lors d'une visite dans une réserve naturelle que le jeune sorcier a croisé la route de son animal-lié, un serpent liane (Oxybelis fulgidus) à la couleur vert émeraude, qu'il a nommé sur le chemin du retour Écaille. Tout sonne toujours mieux en français, de toute façon, surtout lorsque l'on s'appelle Rosier.

ink  » C'est la tradition, dans la famille : comme ses frères et sœurs après lui, Celyn a appris la calligraphie magique auprès de Jae-Hwa. Sa pratique a, à ses débuts, fortement été perturbée par la présence même de sa mère, avec qui les têtes-à-têtes le rendaient nerveux et maladroit : son encre était trop liquide et graveleuse, sa tenue du pinceau déplorable, ses compositions déséquilibrées et ses tracés manquaient sensiblement de force. Complexé par ce qu'il croyait être un banal manque de talent, être rejoint dans son apprentissage par Eun-Ji a contribué à cette conviction qu'il n'était pas réellement fait pour cette pratique – maintenant que la place de petit génie de la calligraphie était prise, Celyn pouvait lâcher l'affaire et arrêter d'essayer d'être bon.

Ce n'est que plus tard, par le biais de l'étude des runes occidentales, loin du regard intransigeant de sa mère et des prouesses de sa soeur, que Celyn s'est indirectement réapproprié cet art. L'approche analytique et intellectuelle de Mr. Harris a permis au jeune sorcier de se détacher du fourbi émotionnel lié à ses cours de calligraphie à la maison, gouvernés par l'angoisse et l'appréhension ; comprendre qu'il existait une autre manière d'écrire, de faire, d'appréhender même les différents alphabets runiques a achevé de lui faire porter un autre regard sur les traditions familiales, et à dissocier la pratique elle-même de sa mère, jusqu'alors indissociable de cette dernière. Libéré de cette confusion malheureuse, Celyn a repris son pinceau, seul, d'abord, en se reposant sur les exercices qu'il connaissait par coeur, puis à la sortie de Poudlard, il s'est discrètement offert les cours d'un maître calligraphe, loin du domicile familial. Devant ses progrès flagrants, personne n'a été dupe bien longtemps ; c'est Eun-Ji qui l'a surpris à rentrer avec ses affaires de calligraphie et l'a dénoncé à leur mère la première. L'ire de cette dernière fut terrible ; trahie, déçue, bafouée par son propre toit – la liste des récriminations parvint à bout de l'entêtement de son fils, qui promit finalement à contrecoeur d'arrêter les cours avec maître Zhou (un Chinois, en plus !). Il fallut quelques semaines d'un Celyn dépité (et de plusieurs discussions entre parents, où Aloysius intervint visiblement en sa faveur) pour qu'on l'autorise enfin à reprendre les cours, à condition que le maître soit coréen, approuvé par Jae-Hwa, et que Celyn continue de pratiquer avec sa mère également. Jae-Hwa ne comprenait pas le besoin d'aller chercher ailleurs ce qu'il pouvait trouver avec elle, mais peu importait qu'elle le comprenne : il était libre de pratiquer comme il l'entendait, hors des murs de cette maison oppressante.

écaille » Quand on a dit à Celyn qu'il pouvait choisir où il voulait aller, pour son animixing, il a longuement hésité devant les possibilités multiples, et pour le moins étourdissantes, dont allait dépendre le choix de son compagnon de toute une vie. Au bout d'une réflexion interminable aux yeux d'un enfant de huit ans, parsemée de nombreuses lectures sur les animaux du monde et l'animixing ainsi que de réflexions à son cousin Benjamin, qui, lui, avait le temps (un luxe incroyable) pour se décider, son choix s'est porté sur la Guyane, et surtout sur la réserve naturelle sorcière immense, grouillant d'animaux aux caractéristiques fascinantes. Un choix de destination étonnant pour un casanier peu aventureux comme Celyn – il en paya le prix en restant cloué au lit les premiers jours, rendu malade par le voyage, le changement de climat et de nourriture, pourtant édulcorée au luxueux restaurant de l'hôtel (Celyn avait eu le malheur de goûter à un plat parfumé à la noix de coco, et en garda un profond dégoût pour cette dernière, qu'il évite encore soigneusement de consommer aujourd'hui). Échaudé par cette entrée en matière, c'est peu convaincu et encore patraque qu'il partit avec ses parents visiter la réserve qui, quelques semaines plus tôt, était son principal sujet de conversation avec Ben ; ils allaient y pénétrer lorsque Celyn fut soudain pris d'un violent haut-le-coeur, et alla régurgiter le peu de petit déjeuner qu'il avait avalé, le matin même, contre un arbre à l'écart. Il entendit à peine son père lui demander s'il allait bien, sentit tout juste la main de sa mère frottant son dos ; en relevant la tête, pâle comme la mort, il croisa le regard jaune d'un petit serpent. Pendu à une branche, ce dernier l'observait – Celyn en eut la conviction saisissante, et, mu par un pressentiment étrange, tendit une main tremblante vers l'animal.

Écaille l'a rarement quitté, après la cérémonie du lien. On créa un petit carré de jungle magiquement chauffée, dans la chambre de Celyn, que le serpent puisse s'y suspendre ; plus tard, à Poudlard, la présence de la bête ravit plus de camarades qu'elle n'en effraya – Écaille et lui étaient bien tombés, à Serpentard, où l'image omniprésente du serpent était glorifiée par les différentes sculptures, peintures, et histoires de la maison. En Deuxième Année, quand Binns raconta à la classe la légende de la chambre des secrets, la rumeur courut que ce pouvait être lui, l'héritier de Serpentard ; après tout, son oncle avait été un Mangemort, qui plus était l'acolyte d'Antonin Dolohov, et il avait apparemment du sang britannique dans les veines (beaucoup restèrent sceptiques face à cette information). Heureusement pour Celyn, les rumeurs se turent aussi vite qu'elles étaient arrivées ; Écaille reprit sa place de simple animal-lié, lové au chaud contre le cou de son sorcier. D'un naturel joueur, contrastant avec la discrétion de Celyn, il a depuis toujours une tendance à se pendre au bras de ce dernier dans les moments les moins propices aux plaisanteries – notamment certains licenciements et autres entretiens d'embauche, comme si dérouler son mètre cinquante d'écailles émeraude allait égayer le sérieux, parfois oppressant, de la situation. C'est ainsi un bon indicateur de la nervosité de Celyn : les deux êtres partagent non seulement leurs sens (l'odorat et la perception des vibrations d'Écaille ont souvent donné des vertiges à Celyn), mais également leurs ressentis.

Aujourd'hui, Écaille ne bouge plus. Il ne bouge plus depuis plus de deux mois – depuis que Celyn s'est évanoui dans le couloir de la maison Rosier, les poumons asphyxiés par la fumée de l'incendie.

weakling » Enfant, Celyn tombait continuellement malade – une constitution faible, véritable porte d'entrée aux virus, bactéries et autres coups de froid et de chaud dont il était un abonné à l'année. On l'a ainsi mis très tôt aux Potions de Vigueur et de Robustesse, et Celyn a de longues années ingurgité des traitements de fond au goût déplaisant et aux effets plus ou moins certifiés, sermonné par une Beuglante légendaire le jour où il avait malencontreusement oublié de prendre ses potions en retournant à Poudlard. On ne plaisante pas avec la santé d'un héritier de Sang-Pur : s'il a fini par se renforcer juste assez pour ne pas attraper le premier rhume venu, et devant ces progrès pu obtenir le droit d'arrêter ses prises, on a largement insisté pour qu'il continue ses séances d'acupuncture afin de réguler sa circulation sanguine, énergétique et magique, ainsi que suggéré une pratique sportive, afin de consolider les bases de ce semblant de santé retrouvée.

La première était un rendez-vous qu'il détestait tout autant, plus jeune (il y a de meilleures façons de passer le temps que de se mettre à moitié nu pour se faire cribler d'aiguilles) ; devant les bénéfices indéniables de ses soins, Celyn a néanmoins gardé l'habitude, et se rend encore aujourd'hui chez l'acupuncteur de la famille, qui connaît mieux son état de santé que n'importe quel médicomage classique.
Quant à la seconde, c'est à reculons que Celyn, peu friand des activités physiques en tout genre, s'est inscrit au club d'escrime sorcière de l'école. Entre la lutte magique et le Quidditch, le choix avait été évident ; il préférait jouter avec un fleuret dans une main, sa baguette dans l'autre, plutôt que d'en venir aux mains ou, pire, de se passer un ballon sur un balai volant (il garde un souvenir cuisant de ses cours de Vol, où entre malaises, vomissements et crises d'angoisse, chaque semaine était un nouvel épisode de la honte). L'escrime fut une révélation : la noblesse et la rigueur de cette pratique séduisirent rapidement l'adolescent, qui se prit de passion pour ce « sport » – un terme dégradant et peu représentatif de la danse calculée et élégante qu'est l'escrime, un sujet dont il pourrait parler pendant de longues minutes (à défaut de plusieurs heures, économe comme il peut l'être dans ses mots). Aujourd'hui, il participe à des matches amateurs – participait, plus exactement, car l'accident a violemment interrompu sa routine et ébranlé les fondements de sa santé retrouvée. C'est qu'en respirant durant de longues minutes la fumée noire où se condensaient carbone et magie noire, ses poumons en ont été affectés ; s'il n'a toussé que quelques jours et n'en souffrira pas au quotidien, les dégâts, sous la surface, sont considérables, et ses capacités respiratoires ne sont plus les mêmes qu'avant.