BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal


 

 The Partisan (Maxwell)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
Invité
Invité
Anonymous
The Partisan (Maxwell) Empty
MessageSujet: The Partisan (Maxwell)   The Partisan (Maxwell) EmptyJeu 28 Mai - 14:08
Seonag Maxwell
Le ciel est noir mon amie mais j’y vois clair et la pluie
Der Regen wäscht uns von allen Sünden

 
E.leau
âge » [redacted]
when » le plus possible.
how ? »  on m’a tease un jour dans un restau près des Halles.
who » Adèle Haenel (:copyright:avatar : nuit parisienne ; :copyright:gifs : shesnake, megasigfrida)
my chara is » inventé


ON THE RUN


nom prénom  » À la maternité le petit bracelet autour de son poignet signalait "Seonag Campbell", patronyme qu’elle garda jusqu’à ses deux ans, quand le nouveau compagnon de sa mère décida d’épouser Miss Campbell et d’adopter par la même occasion Seonag, la reconnaissant comme sa propre fille. À partir de ce jour-là elle devint Seonag Maxwell.

surnoms  » Hormis ses parents, personne ne l’appelle par son prénom : c’est Maxwell qui prévaut chez les amis, chez les bullies, chez les gens random comme chez les profs, parfois diminué pour des raisons pratiques en Max ou Mal pour les plus proches. À Hogwarts elle avait également hérité dès sa deuxième année du doux surnom de Hammer en raison d’un coup de batte qui brisa les deux genoux d’un poursuiveur adverse (tout ça pour tenter d’impressionner Gwenod Jones) : les Gryffondor se prirent un penalty et elle un titre qui resta toute sa scolarité.
À l’Ordre elle prit le nom de code marbhadairle tueur en gaélique, ce qui lui allait assez bien au teint (et c’était assez amusant d’entendre les anglais le prononcer en bonus). Elle garde également sous le coude plusieurs noms correspondant à ses couvertures.

date de naissance » Née en catastrophe le 03-01-1974 au RIE (la Royal Infirmary d’Édimbourg) avec quelques semaines d’avance sur le calendrier du gynéco, ce n’était que la première surprise d’une longue brochette à venir. En effet, après avoir vérifié les constantes du bébé, l’avoir lavé et roulé dans une grenouillère, l’équipe de nuit de la maternité put remarquer que les sourcils et quelques cheveux du bambin était passé du blond au noir, puis du noir au rouge. On mit ça sur le compte d’une fatigue collective.

origines & nationalité  » Sur ses anciens papiers (qu’elle n’a plus avec elle depuis un bout de temps) il est précisé qu’elle est britannique et elle n’a jamais eu besoin de préciser ses origines écossaise ; son accent à l’époque où elle ne savait pas le dissimuler le faisait pour elle.

pureté du sang  » Élevée par deux parents moldus, elle a toujours été considérée comme une née-moldue par la société britannique. Cependant le doute reste permis surtout au regard de son don de métamorphomagie ; sa mère n’a jamais été capable de lui dire quoi que ce soit sur son père biologique et évidemment Maxwell n’a pas eu l’occasion ni l’envie de passer le fichu test Von Baüme qui pourrait la renseigner sur son ascendance. Dans un sens elle s’en fout royalement de son statut de sang, ce n’est pas comme si elle avait envie d’être reconnue par ce gouvernement de merdeux.

métier/études  » Le Choixpeau eut la présence d’esprit de répartir sa grande gueule à gryffondor où elle fit ses études jusqu’à être exclue durant sa 7e année. Suite à ce petit coup d’éclat elle dut suivre une formation de six trimestres pour la rééducation et l’insertion professionnelle avant d’enchaîner quelques boulots : vendeuse à Fleury & Boots puis aide-imprimeuse au Daily Prophet ou encore secrétaire à Rosier Events pour un mois seulement ainsi que hiboutière du bureau de poste de la Diagon Alley avant de finir serveuse au salon de thé de St Mungo.
Elle décida cependant de mettre les bouts lors de la prise de pouvoir de Voldemort. Depuis elle est en fuite , et passe une majorité de son temps à se demander comment éliminer la pourriture mangemorte qui gangrène le pays.

orientation & état civil  » lesbienne assumée depuis très longtemps, c’est d’ailleurs quelque chose qui lui a valu des regards en coin et des sales remarques durant ses années à Hogwarts. Ses relations n’ont jamais duré suffisamment longtemps pour envisager une vie de couple posée, chien chat et petite maison en résidence pavillonnaire (ce qui n’a de toute façon jamais été son objectif) et de toute évidence la guerre est passée par là. Elle partage bien depuis quelques temps son lit avec Vanya mais ce genre de relation n’est pas vouée à durer.

camp  » Maxwell n’est pas du genre à s’écraser devant un gouvernement qui milite clairement pour éradiquer les personnes comme elle — jugée née-moldue et qui a le culot d’être gouine avec ça. Elle a rejoint l’Ordre dès que possible, toujours prête à faire partie de la résistance. Cependant après le massacre de Wolverhampton elle n’est pas retournée chez les Phénix, jugeant leur capacité d’organisation et leur force de frappe trop ridicule par rapport à ce qui pourrait être fait. Free-lance quelques temps, elle a été contactée par Ivanna et a rejoint la P.A.P.A. (Proud Anti-Purity Alliance), un regroupement de personnes luttant contre le gouvernement et destiné à aider la population sorcière gay.

baguette  » Sa première baguette lui a été confisquée à deux reprises ; tout d’abord à son renvoi de l’école pour lui être rendue à la fin de sa formation de contrôle et réinsertion, puis par le gouvernement de Voldemort en raison de son statut de née-moldue. Peu lui importe, Maxwell n’est pas du genre à s’attacher émotionnellement à un bout de bois qui ne serait pas un balai volant. À son arrivée à l’Ordre elle a pu récupérer une nouvelle arme et à présent elle possède trois autres baguettes à la composition différente avec lesquelles elle jongle en fonction de la couverture qu’elle utilise.

patronus  » Ce n’est pas un sort pour elle : trop complexe, trop laborieux. Maxwell aime apprendre les choses vite, et n’apprécie pas de se prendre des claques dans la face en échouant. Alors elle n’a jamais essayé sérieusement. Si elle voit des détraqueurs, elle court — ça elle sait très bien faire — ou elle leur fout le feu. Sur un malentendu y a moyen que ça fonctionne.

épouvantard  » Maxwell n’a pas eu beaucoup d’occasion de voir un épouvantard ; en première année elle avait croisé le chemin de l’un d’eux en ouvrant un vieux placard du cinquième étage de Hogwarts pour ne voir qu’une immense araignée qui agitait les pattes dans un tempo inconnu. Autant dire qu’elle avait alerté tout le couloir avec son hurlement. Malgré la guerre, les disparitions et les morts elle doute que l’épouvantard changerait de forme devant elle — c’est bien plus simple pour la créature de prendre une apparence arachnéenne plutôt que tenter de retranscrire en image cette crainte sourde qui plombait son ventre à chaque fois qu’elle repensait au tribut payé par la résistance dans cette guerre.

particularité(s)  » Gamine née métamorphomage dans un foyer moldu, les débuts ont été quelques peu difficiles. Ses parents n’avaient aucun moyen d’expliquer les brusques changements physiques de leur fille et plusieurs passages dans divers hôpitaux et cliniques n’aidèrent en rien. Ce n’est que lorsque le Ministère de la Magie la repéra, à ses sept ans, que quelques officiels vinrent mettre la petite famille au courant du don de Seonag. À partir de là, avec la prise en charge du Ministère puis, quelques années après, la supervision des professeurs de Hogwarts, les choses furent moins compliquées.
Ce don, pour Maxwell, est comme une preuve qu’elle mérite d’être une sorcière ; dans une société où elle a entendu son sang être comparé tout bonnement à de la merde, où les siens se font traiter comme des usurpateurs et des voleurs, la métamorphomagie est quelque chose qu’on ne peut pas lui retirer, qui est à elle depuis sa naissance. Elle a toujours privilégié la métamorphose aux détriments des autres matières, cherchant l’excellence dans ce talent qui la démarquait. Une application qui lui permet aujourd’hui de tenir une apparence pendant de longues heures. Le tribut pour ce genre de magie (la fatigue, la sensation de tirer son corps hors des limites…) elle est prête à le payer, et cent fois s’il le faut.
L’occlumancie n’était pas la forme de magie qui l’intéressait le plus. La première fois qu’on le lui suggéra, cela l’agaça au lieu de la transcender mais avec le temps, la guerre et surtout son utilisation de sa métamorphomagie elle se rendit bien compte que c’était un atout à avoir dans le creux de sa manche. Elle trouva un maître à l’Ordre qui accepta la rude tâche de former la Maxwell à fermer son esprit. Elle ne fait cependant pas dans la délicatesse, même quand il s’agit de magie pointue, et si elle se débrouille très bien, elle se contenta de l’occlumancie primaire.


chronologie
« There were three of us this morning
And I'm the only one this evening
Still I must go on »

1974  » (janvier) Naissance de Seonag à Édimbourg, d’une mère moldue et d’un père inconnu. La médecin en poste cette nuit-là ainsi que la sage-femme pensent voir les quelques cheveux de la petite changer de couleur. Il est tard ; on préfère accuser les heures accumulées et ne pas s’étendre sur le sujet.

1975  » (Décembre) Sa mère se marie avec Sean Maxwell, dessinateur d’album pour enfants, rencontré peu après la naissance de Seonag. Sean décide du même coup d’adopter Seonag et de la reconnaître comme sa fille légitime. Elle prend son nom de famille. (1 AN)

1976  » Le pédiatre est incapable d’expliquer les étranges changements capillaires de la petite Seonag. Ainsi que les petites modifications dans la taille de son nez, la forme de son menton. Tous les signes vitaux sont excellents et l’on ne détecte rien dans le sang. Les parents la ramènent à la maison, anxieux. (2 ANS)

1977 - 1978 » Les enfants sont sensibles ; Seonag perçoit bien l’inquiétude que les transformations physiques provoquent chez ses parents. L’anxiété vient jusqu’à elle et Seonag devient agitée, pleure davantage la nuit, mais le don cesse de faire des siennes et elle reste bien plus constante dans son apparence. Il n’y a que ses yeux qui, lorsqu’elle regarde Sean, copie la couleur des iris paternels, métamorphose qui passe inaperçue. (3 - 4 ANS)

1979 - 1980  » (Septembre) Entrée en first year, à l’école primaire du coin de la rue. Au contact d’un nouvel environnement, les changements physiques reprennent, légers. Quelques remarques des camarades lui font comprendre qu’il vaut mieux se conformer au moule, elle fait de son mieux pour refouler son don. (5 - 6 ANS)

1981  » (Septembre) Entrée en third year. Elle n’est pas très appliquée dans son travail mais Sean l’aide toujours à faire ses devoirs et se plie en quatre pour lui montrer comment compter, à grand recours de dessins explicatif qu’elle montre ensuite avec fierté à ses camarades : « Mon papa eh ben il dessine mieux que n’importe qui ! »
(Novembre) Alors qu’elle est au tableau pour réciter une poésie, Maxwell se trouble, perd ses moyens et l’angoisse non-contenue fait remonter son don trop longtemps refoulé. L’incident remonte jusqu’au Ministère de la Magie qui envoie une équipe d’Oubliator sur le terrain. Deux représentants des Services abusifs de la Magie (une jolie dame et un drôle monsieur), après cela, raccompagne Seonag à sa maison et passent un petit moment à expliquer la situation à ses parents. S’ils tombent de haut, ils sont ravis d’avoir une fille sorcière. Sean, surtout. (7 ANS)

1982 - 1984  » Après la découverte de la nature de Seonag, le gouvernement sorcier demande aux parents de ne pas la garder trop longtemps aux contacts des autres moldus tant qu’elle ne contrôle pas son don, afin d’éviter d’autres incidents. Elle ne va donc plus à l’école que le matin. Ses camarades la pensent malade et on lui a bien recommandé de ne pas les contredire. L’après-midi, elle reste à la maison, avec Sean. (8 - 10 ANS)

1985  » (février) Ses parents lui annoncent l’arrivée d’un nouveau membre dans la famille. Maman est enceinte. Seonag reste persuadée pendant quelques jours qu’on veut la remplacer avant que Sean ne la rassure.
(Septembre) Elle fait sa première rentrée à Hogwarts. Elle est répartie à Gryffondor sans que le Choixpeau n’ait à réfléchir trop longtemps.
(début octobre) Une fois passer l’enthousiasme d’être dans une école de sorcier vient vite la déception d’être dans une école tout court… et loin de ses parents avec ça. Beaucoup d’élèves sont, à ses yeux, des imbéciles finis. L’intégration est plus difficile que dans l’école moldue, surtout lorsqu’on apprend que ses deux parents ne sont pas sorciers.
(Fin octobre) Elle reçoit une lettre de ses parents : le petit frère est né. Fingal est en bonne santé, et il ne change pas de couleur. Maxwell apprend la nouvelle à chacun de ses professeurs, très heureuse d’être devenue une grande sœur. Tout le monde lui doit le respect à présent.
(Décembre) Après avoir bavé en silence pendant plusieurs semaines devant les prouesses en métamorphose du professeur McGonagall elle ose prendre les devants et lui demander de l’aide, pour un peu maîtriser son don. La professeure lui donne du travail supplémentaire, seuls devoirs que Maxwell fera, maintenant que son père n’est plus là pour l’aider à soigner son parcours scolaire. (11 ANS)

1986  » (Septembre) Après avoir trépigné toute une matinée dans les tribune pour passer les trials, elle est prise comme batteuse dans l’équipe de Quidditch de Gryffondor, aux côtés de Gwenod Jones. Des années à jouer au base-ball avec son père sur le terrain vague près de la maison a porté ses fruits. Gwenod lui donne un coup dans le dos. Meilleur jour de sa vie. (12 ANS)

1987  » (mars) Elle récupère le doux surnom de Hammer après avoir fracassé les genoux d’un adversaire d’un coup de batte durant le match contre Poufsouffle. Elle répètera à qui veut l’entendre que c’était involontaire, que l’idiot n’avait qu’à pas se tenir comme ça sur un balai, mais Hooch la fait tout de même sortir du terrain.
(Septembre) Entrée en troisième année. Elle prit divination et étude des moldus comme option, parce que les plus vieux disaient que c’était là où il y avait le moins de devoir. Arithmancie et runes ? Non merci. (13 ANS)

1988  » (Septembre) Rentrée en quatrième année. Ses notes continuent d’être médiocres, mais c’est assez facile de faire croire à ses parents que tout est normal comme ils n’ont qu’une très vague idée de comment fonctionne l’école. Ils commencent toutefois à d’inquiéter du nombres de lettres reçues concernant le comportement de leur fille. C’est que Maxwell a l’habitude de coller des baffes à ceux qui la regardent de travers plutôt que de les ignorer.
(Fin-octobre) Après avoir passées leur troisième année toujours fourrées ensemble, Maxwell et Ibtissam finissent par s’embrasser dans le dortoir après la soirée d’Halloween. Elles décident de dire fuck aux autres et juste de sortir ensemble, comme les autres le font ; Ibtissam casse les bouches au moins aussi bien que Maxwell, elles font un bon couple. (14 ANS)

1989  » (Septembre) Rentrée en cinquième année, pour l’encourager à bien travailler pour ses BUSE ses parents ont adopté un chat pour qu’elle puisse le prendre avec elle à l’école. Souaffle (appelé comme ça puisqu’il est roux) passe beaucoup de temps à circuler dans les couloirs de l’école.

(Octobre) Suite à une dispute impliquant un devoir de potion, une rumeur lancée par Meriem, la 7e année de Poufsouffle, et une terrible trahison, Maxwell et Ibtissam rompent. Le comportement de Maxwell se détériore un peu plus alors qu’elle tente d’attirer l’attention de Lizzie Prewett, fraîchement nommée préfète — mais celle-ci semble préférer boring-Abbas. Ça la dépasse. (15 ANS)

1990  » (Mai) À l’issu du dernier match de la saison Gryffondor vs Serdaigle Maxwell perd son sang-froid — après une provocation d’un des poursuiveurs adverses peu avant d’entrer aux vestiaires elle lui envoie sa batte dans la bouche. Puis tant qu’à faire elle ne se contente pas de lui briser les dents, elle lui pète aussi les genoux parce qu’elle a une réputation à honorer. Elle abandonne finalement la batte pour les poings et les pieds. Il faut l’intervention du professeur Hooch pour l’arracher à sa victime. Le professeur McGonagall, soulignant à mainte reprise sa déception, l’exclut définitivement de l’équipe. Gryffondor perd cent points, et elle écope d’une sacrée dose d’heure de retenue.
(Juillet) Les résultats des BUSE arrivent en plein petit déjeuner. C’est Sean qui ouvre l’épaisse enveloppe et le verdict tombe : Astronomy : P ; Charms : A ; Defence against the dark arts : P ; Divination : E ; Herbology : A ; History of Magic : D ; Muggle studies : E ; Potions : D ; Transfiguration : O. Ses parents sont plutôt contents qu’elle puisse continuer des matières comme sortilèges et métamorphose qui sont, à leurs yeux, les plus importantes pour un sorcier.
(Septembre) Rentrée en sixième année, avec seulement cinq matières son emploi du temps est grandement allégée et lui donne l’occasion de se concentrer encore plus sur son don. (16 ANS)

1991  » (Février) Après une sortie entre filles à Hogsmeade, Maxwell crush sur Rose, nana populaire de Serpentard, de la même année qu’elle. Après avoir ri à toutes ses blagues et tenté de l’impressionner par tous les moyens possibles, elle hésite à faire le premier pas. La crainte d’être rembarrée la retient au dernier moment.
(Septembre) Rentrée en septième année, dans le Hogwarts Express elle aperçoit Rose suspendue aux lèvres d’un bellâtre que Maxwell n’a jamais pu supporter et avec qui elle s’est déjà plusieurs fois battue.
(octobre) Suite à une grosse, très grosse connerie impliquant son don de métamorphomagie, et comme elle avait déjà un sacré dossier, Maxwell se fait exclure de Poudlard. Ce sont Travers et Farrow qui lui confisquent sa baguette : elle ne pourra la reprendre que lorsqu’elle aura suivi intégralement une formation sur l’usage éthique de la magie liminaire et la réinsertion des personnes marginales dans la société. Le pied… Le duo du service abusif de la magie lui impose un bracelet limitant qui l’empêche d’utiliser son don également, qu’on lui retirera quand on lui rendra sa baguette. (17 ANS)

1992  » (Janvier) Elle entame sa formation, au troisième étage d’un immeuble de Londres réquisitionné par le Ministère de la Magie. Elle fait la rencontre de Beth, une jeune hybride louve de son âge avec qui elle se lie très rapidement. Mieux vaut être deux pour pouvoir supporter les longs cours magistraux des intervenants en éthique. Au fond de la pièce, elles se passent des mots et se chuchotent des conneries dès que l’intervenant à le dos tourné.  
(avril) Un autre type de la formation, Raphaël, est un maître de la magie de l’esprit. Il donne quelques conseils à Maxwell pour fermer son esprit. « Ça te rendra p’tet plus zen, la harpie, » qu’il lui dit. Elle lui crache d’aller se faire foutre. Beth trouve que ce n’est peut-être pas une si mauvaise idée.
(mai) En passant au bar, après la journée de formation (9h-12h ; 13h-17h) Beth et Maxwell traînent un peu plus longtemps que prévu. Maxwell ne rentre pas chez ses parents cette nuit-là.
(octobre) Après avoir préparé psychologiquement ses parents à la nouvelle, elle leur présente Beth. Au courant depuis quelques années déjà de l'orientation sexuelle de leur fille, c'est principalement la nature de Beth qui inquiète les deux jeunes femmes. Mais si elles craignaient la réaction parentale, Sean est presque trop excité à l’idée de rencontre un loup-garou pour de vrai, bien loin des préjugés sorciers. La naïveté moldue avait du bon. (18 ANS)

1993  » (Janvier) Début de la deuxième année de formation. Le programme reste le même : cours, éthique et blabla pendant trois heures le matin et travaux pratiques l’après-midi. Formulation qui pouvait aller de TIG à entraînement à la métamorphose avec un éducateur spécialisé. C’était ce qu’elle préférait. On lui retirait le temps des quatre heures son bracelet contraignant et l’éducateur lui imposait une série d’exercice afin d’apprendre à avoir une meilleure maîtrise de son don. Elle passe aussi plusieurs après-midi en insertion professionnelle à faire la stagiaire au Ministère et à suivre Myrthild et Lance dans leur travail quotidien. Au moins elle les fait rire un peu, parfois, à faire sa grincheuse quand on lui donne la moindre tâche.
(mai) Après en avoir longuement discuté avec Beth, Maxwell va présenter ses excuses à Rose pour ce qu’elle lui a fait. Si Rose refuse d’accorder son pardon, Maxwell se sent un peu mieux. Son éducateur la félicite pour cet acte qui prouve selon lui l’efficacité du programme de réinsertion.
(Décembre) Pour la fin de la formation elle doit se rendre au Ministère, où elle passe (sous la surveillance de son éternel duo de surveillants, Myrthild et Lance) un test d’aptitude et un examen théorique. Après une interview pour mesurer sa progression, ils décident de lui rendre sa baguette et de lui retirer son bracelet. Elle peut de nouveau retourner pleinement dans la vie active. Il reste encore un an à tirer pour Beth. (19 ANS)

1994  » (Janvier) Grâce aux relations du président du programme de réinsertion, elle est prise comme aide-imprimeuse au Daily Prophet. Le salaire ne lui permet pas cependant de prendre son indépendance et elle continue de vivre avec ses parents, en passant à la banque de Gringotts à chaque paye pour changer ses mornilles en livres sterling.
(Juin) Le Prophet n’était qu’un CDD pour l’aider à se replonger dans le monde du travail, mais une gentille lettre de recommandation de son superviseur à l’imprimerie l’aide à trouver une place de vendeuse à la librairie Fleury & Botts.
(Décembre) Suite à une petite coupure budgétaire, le poste de Maxwell à à la librairie saute et elle se retrouve à filer son CV et sa lettre de motivation bateau écrite dans un des ateliers de sa formation à Rosier Events. On la prend directement. À ce qu’il paraît il y a pénurie de secrétaire dans l’entreprise. En parallèle, le jour même de son test d’aptitude et examen théorique, Beth disparaît. Sans un mot. Maxwell a beau tenter de contacter leurs relations communes, personne ne sait où est passée la jeune louve. (20 ANS)

1995  » (début Janvier) Après trente jours d’Enfer à Rosier Events Maxwell démissionne au moment où le (vice)patron la licencie. Le mal de crâne qui résulte de son dernier passage dans le bureau du vice-CEO met trois jours complets à passer malgré les différentes potions qu’elle utilise.
(mi-Janvier) Une connaissance datant de son stage de formation la recommande au bureau de poste de la Diagon Alley. La patronne doit la trouver sympathique, elle lui propose un job d’hiboutière.
(Avril) Après que Souaffle, qu’elle avait amené au travail, a tenté d’assassiner un hibou, elle se retrouve civilement congédiée (ça lui change). Des heures de distributions de CV et de lettres plus tard on l’engage comme serveuse au salon de thé de St Mungo. Là-bas elle retrouve Lizzie Prewett. Elle parvient enfin à obtenir ce qu’elle avait tenté d’avoir à l’école. (21 ANS)

1997  » (Août) Après plusieurs mois de flou, de paranoïa et de rumeurs, You-Know-Who sort de l’ombre et après un coup d’État rapide prend le pouvoir du gouvernement sorcier.
(Septembre) Maxwell est renvoyé de St Mungo, sans être remerciée pour ses services. Les raisons sont vaseuses, on parle de retard, de manque de professionnalisme. Elle sait que la véritable raison est son statut de sang. Elle a tout juste le temps de faire ses adieux à Lizzie avant de devoir foutre le camp.
(octobre) Sa baguette est confisquée : résister était impossible, contre trois membres du gouvernement dont un Mangemort à la sale réputation, comment aurait-elle pu se défendre ? Pour protéger sa famille elle cède son arme.
(le lendemain) Elle reçoit une lettre la convoquant l’après-midi même au Ministère. Elle explique à ses parents qu’il faut fuir. Ils étaient sur le point de partir quand les Mangemorts arrivent. Elle ne parvient pas à sauver sa mère et transplane en urgence, son père et son petit frère à chaque bras.
(les jours suivants) Elle ne peut pas circuler facilement avec son père et son frère accrochés aux basques. Elle décide d’utiliser le contact que Lance Farrow lui avait subtilement glissé lorsque la politique a commencé à puer sévèrement pour les nés-moldus. Grâce aux Black Hand, elle parvient à faire sortir ce qui reste de sa famille du pays, afin qu’il soit en sécurité. On lui propose à elle aussi de partir, mais elle refuse.
(décembre) Seule, c’est plus aisé de trouver l’Ordre. Elle devient passeuse avec d’autres membres de la résistance. Son don lui est très utile quand il s’agit de se tirer de certaines situation embarrassante. (23 ANS)

1998 - 2000  » Elle ne sait pas ce qu’elle avait imaginé. Peut-être faire sauter des trains ? Peut-être attaquer la rédaction du Daily Prophet ? Peut-être tenter une action direct contre You-Know-Who. Mais non. Rien. On essaye de sauver les meubles et quelques personnes. Rien de plus. Elle profite de ce temps libre pour trouver, dans les rangs des résistants, un maître en occlumancie. Fermer son esprit lui semble de plus en plus primordial et en accord avec son don. (24-26 ANS)

2001  » (avril) L’homosexualité est officiellement pénalisée. Ce n’est pas comme si c’était une lourde surprise. En lien avec ce brusque décret, une descente de la VB a lieu dans un club gay sorcier dans lequel se trouvait malencontreusement Maxwell. Elle s’en tire avec trois autres personnes. C’est dans ces circonstances réjouissantes qu’elle fait la connaissance de Vanya, une sœur métamorphomage. Maxwell ne reste pas assez longtemps pour rouler des pelles et draguer comme jaja, elle retourne vite à Wolverhampton. (27 ANS)

2003  » (novembre) Le coup de massue sur la tête pas nette de l’Ordre. La planque de Wolverhampton est attaquée. Dans le brouillard, la cohue, les sorts, les morts et les camarades faits prisonniers, Maxwell parvient tout juste à fuir. Elle met alors en place une méthode qu’elle avait échafaudé plusieurs fois dans son esprit. Elle transplane dans la banlieue est de Londres et rentre par effraction chez un moldu qu’elle endort d’un sort. Elle utilisera son identité et son appartement le temps de reprendre ses marques et de se remettre de l’attaque. Lorsqu’elle quittera l’appartement du moldu, elle lui lancera un sort d’oubli suffisamment puissant pour qu’il n’ait plus aucun souvenir de la métamorphomage qui l’a séquestré pendant plusieurs semaines. (29 ANS)

2004  » (janvier) Après plusieurs jours d’observation minutieuse, elle pénètre l’appartement de Fiona Williams, capture la sorcière et lui vole son identité. Elle utilise ce nouveau visage de sang-mêlée peu connue pour se rapprocher de Ian Mulciber, le seul Mangemort qu’elle a reconnu dans le groupe venu tuer sa mère.
(août) Vanya la retrouve et lui propose son soutien pour éliminer Mulciber. Elle lui sert de back-up au moment de l’exécution du plan qui se déroule à merveille. Une fois le Mangemort crevé, Maxwell rejoint l’organisation de résistance montée par Vanya, la P.A.P.A. qui vient en aide aux sorciers LGBT mis à mal par le gouvernement.  (30 ANS)

2005  » Sous les traits de Fiona Williams, elle parvient à entrer au Ministère. Elle croise la route de Walton Stewart, un membre de la Bridage de Police Magique. Elle garde son visage en tête, utilisera des photos prises dans les journaux comme modèle pour copier ses traits lorsqu’elle a besoin parfois d’incarner quelques instants le visage d’un membre de la Police. (31 ANS)

2006  » (octobre) Elle finit par repérer un certain Edmund Grant, employé à la paperasse au niveau deux, à temps partiel. Célibataire, aucun amis proches, famille décédée. La cible parfaite. Elle le séquestre et l’interroge afin de récupérer suffisamment d’informations pour prendre sa place sans risquer de ses faire démasquer. Une fois les informations extraites, elle le tue et se débarrasse du corps. Enfin elle se rapproche du niveau deux. Elle vise la tête. Elle vise Roy Flint. (32 ANS)

2007  » Sous l’apparence d’Edmund elle se fournit en potion revitalisante — une petite dose tous les matins, sans y couper. Afin d’optimiser sa métamorphomagie. Elle sait que cela ne peut être que du court-terme, qu’elle le payera dans les années (les mois ?) prochains. Raison de plus pour tuer Roy Flint le plus vite possible, et d’autres encore après lui. Peu lui importe à quoi elle ressemblera à la fin de cette guerre — peu lui importe d’épuiser son don jusqu’à la corde. Elle boira le calice jusqu’à la lie, bien trop enfoncée dans son désir de faire payer à tous ces connards. La note sera salée mais elle trouvera de quoi la payer. (33 ANS)

couvertures
« No one ever asks me Who I am or where I'm going
But those of you who know You cover up my footprints »

nom, prénom, âge  » GRANT Edmund ; 43 ans.
baguette  » Bois de pin, cœur en ventricule de dragon, vingt-huit cm (volée à Edmund Grant).
occupation  » Edmund travaille depuis vingt ans au département de la Justice Magique ; davantage du côté de la paperasse que du terrain, il n’a jamais été homme à se mettre en première ligne. D’ailleurs lors du coup d’État du Lord il ne se priva pas de faire l’autruche, regardant entre ses doigts le département se vider de ses figures éminentes avant de vite proclamer son soutien indéfectible pour le régime. Il n’était pas plus fait pour l’action que pour la prison ou la fuite. Il conserva sa place, non loin du bureau du Directeur, à trier, classer et renvoyer dans les bons services tous les documents qui lui parvenait. Depuis quatre ans, après avoir contracté une forme aiguë de la tuberculose sorcière (causée par une mutation magique de la bacille de Koch) il ne travaille qu’à temps partiel.
divers  » Sang-mêlé, uniquement sorcier sur trois générations | Maxwell a investi son appartement, l’a séquestré quelques temps pour obtenir des informations avant de le tuer et de métamorphoser le corps en porte-manteau | Maxwell le fait légèrement plus voûté qu’il ne l’était | Vite essoufflé, suite aux restes de sa tuberculose, tousse souvent, Maxwell oublie parfois de le faire | Vit seul et isolé (comme la majorité des personnes que Maxwell cible pour leur identité) avec un chat qui reste très méfiant de Maxwell même lorsqu’elle prend l’apparence d’Edmund | Elle utilise son identité et son apparence depuis octobre 2006.




nom, prénom, âge  » WILLIAMS Fiona ; 41 ans.
baguette  » Bois d’épicéa, cœur en crin de licorne, vingt-quatre cm (volée à Fiona Williams.)
occupation  » Fiona avait toujours rêvé de faire carrière dans les Arts, et plus particulièrement de devenir écrivaine. Elle s’engagea dans ses rêves dès ses treize ans en envoyant toutes ses nouvelles (rédigées pendant les cours d’Histoire de la Magie à Hogwarts) à Cultumagic, un magazine centré sur les arts, dans l’espoir d’être publiée. Sans succès. En sortant de l’école elle se lança dans l’écriture d’une longue saga impliquant une romance entre un vampire et une humaine mais le monde n’était pas prêt et personne n’accepta de publier son œuvre. Elle finit par écrire des petits albums pour enfant qui n’eurent que très peu de ventes. Peu à peu elle s’enterra dans sa solitude, en reprenant l’écriture de sa saga vampiresque dans l’espoir de la faire percer un jour. Elle a un contrat avec la Gazette qui parfois lui demande de rédiger une petite colonne au débotté. Elle y met de son cœur et beaucoup de propagande anto-moldue et hybride afin de plaire au directeur du journal et de gagner quelques mornilles.
divers  » Sang-mêlée avec une grand-mère moldue | Première identité sorcière prise après l’attaque de Wolverhampton, elle la possède depuis janvier 2004 | Tout comme avec Edmund Maxwell l’a séquestrée le temps de pouvoir s’imprégner de sa personnalité avant de la tuer | Elle a emmuré le corps dans le mur de la salle de bain de l’appartement | Célibataire et très isolée, Maxwell n’a pas affaire à beaucoup de gens qui risquerait de la percer à jour lorsqu’elle prend son apparence pour zoner dans le Chemin de Traverse | C’est avec cette identité qu’elle a tué le Mangemort Mulciber.




nom, prénom, âge  » STEWART Walton ; 54 ans.
baguette  » Bois de frêne, cœur en ventricule de dragon, trente-et-un cm (acquise à l’Ordre.)
occupation  » Walton travaille au Ministère depuis qu’il a obtenu ses ASPIC ; il a vécu la cohue de la première guerre, le relâchement qui suivit avant de se prendre de plein fouet le coup d’État du Lord. En tant que membre de la bridage des Tireurs d’Élite il a vu certains collègues mettre les voiles, mais ce changement de gouvernement ne lui paraissait pas être pour le pire. Il a toujours apprécié l’idée d’un chef fort, qui tiendrait la barre. Il fut simplement muté à la Brigade de Police Magique et depuis a toujours été vu comme un bon élément.
divers  » Sang-mêlé, sorciers sur plusieurs générations | C’est l’identité flottante de Maxwell, elle ne garde jamais son apparence longtemps, il lui sert simplement lorsqu’elle veut pouvoir brandir le nom de la Brigade Magique pour pouvoir la servir | Plusieurs personnes ont déjà fait remarquer à Walton qu’ils l’avaient vu dans certains endroits où il était certain de ne pas avoir mis les pieds, il met ça sur le compte d’un quelconque sosie, la barbe souvent ça trompait | Maxwell a appris à copier son apparence grâce à plusieurs photos qu’elle était parvenue à prendre en toute discrétion, sous l’identité de Fiona, puis imita sa voix grâce à une interview qu’il avait donné en 1995 sur le travail des Tireurs d’Élité | Elle s’entraîna pleinement pour la voix en le côtoyant au Ministère sous l’apparence d’Edmund | Elle ne l’utilise que depuis octobre 2005 et avec parcimonie parce qu’elle n’a pas envie qu’il se mette à la pister.




Dernière édition par Seonag Maxwell le Ven 12 Juin - 19:21, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
The Partisan (Maxwell) Empty
MessageSujet: Re: The Partisan (Maxwell)   The Partisan (Maxwell) EmptyJeu 28 Mai - 14:08
part one
How many times can a man look up Before he sees the sky?
How many ears must one person have Before he can hear people cry?
❝ Arc-en-ciel ❞
(1976) « Olala. Qu’est-ce que tu construis Seonag ?Sateau !Oh right, un sateau. Je peux venir ? » Seonag hocha juste un peu la tête en enfonçant avec beaucoup de détermination le bloc de construction jaune sur le bloc de construction rouge. Sean fit mine de s’extasier en venant s’asseoir à côté de la bâtisse constituée de huit blocs plus ou moins bien agencé. « Ouh, du rouge, du jaune… du vert ? Mais c’est le château arc-en-ciel !Akenciel ! » répéta-t-elle avec enthousiasme, avant de plonger sa main dans la boîte de bloc, pour en chercher un nouveau, et de préciser pour son père : « Sateau mazique.Avec des magiciens dedans ?Oui-oui ! » Elle sortit un bloc jaune, ce qui la fit beaucoup rire pour d’obscure raison et elle l’ajouta à la construction qui commençait à devenir un peu bancale ; d’un petit mouvement discret de la main Sean appuya un peu sur un des blocs quand Seonag ne regardait pas pour sécuriser un peu le bâtiment. « Et ils font quoi les magiciens Seonag ?Mmh… » Elle cessa sa recherche de bloc pour réfléchir à la question en tapant son menton du bout de son index comme elle pouvait voir ses parents faire : « Maziciens des couleurs !Comme Blondine ?Et ‘Tit-Malin ! » Blondine et P’tit-Malin étaient les personnages d’une collection d’album pour petits que Seonag appréciait beaucoup. Elle avait même une poupée Tagada, le cheval arc-en-ciel volant de l’héroïne. « Mais il te manque une couleur là, pour que ton château soit vraiment arc-en-ciel. » Seonag eut l’air un peu perdue en regardant sa construction en chantier : « Zaune, zaune… rouze. Vert. » Sean la laissa réfléchir quelques secondes encore avant de souffler : « Le ciel il est…Beu ! Beleu !Bleu ! Bravo ma princesse ! » Il agita les mains, pour la féliciter et la faire rire (et c’était plus silencieux que d’applaudir). « Chèche beleu ! » Elle commença sa quête, en jetant hors de la boîte les blocs qui n’étaient pas de la bonne couleur. Un peu trop précipitée, elle rejeta un bleu que Sean s’empressa d’attraper : « Hey princesse, c’est pas ça que tu cherches ? » Elle se retourna et ouvrit grand la bouche : « À moi !Viens le chercher ! » Elle ne se le fit pas dire deux fois avant de sauter sur son père, de tendre ses petites mains pour essayer d’attraper le petit bloc qu’il maintenait hors de portée. Et comme elle riait aux éclats, ça le faisait rire également. « Beleu beleu beleu beleu ! » répétait-elle en boucle. Puis soudain le rire de Sean cessa alors qu’il remarquait les racines blondes des cheveux de Seonag virer au bleu. Puis bientôt la couleur s’étendit jusqu’aux pointes. Il lâcha le bloc, et Seonag se précipita pour l’attraper : « Gagné ! Gagné ! Beleu à moi ! Be- Papa ? » Elle aussi avait cessé de rire après avoir croisé le regard effrayé de son père. Elle baissa les yeux vers ses mains qui tenaient le petit bloc, et remarqua que le bout de ses doigts prenait une teinte bleue également. Elle n’avait pas mal, mais entre le choc et la peur qu’elle sentait chez son père, elle se mit à pleurer. Sean lui retira le bloc des mains avant de la prendre dans ses bras et de serrer fort : « Là, là ma princesse, ne pleure pas. Tout va bien. Tout va bien. » Et de caresser les cheveux qui doucement reprirent leur couleur habituelle, jusqu’à ce que Seonag cesse de pleurer, sans pour autant comprendre comment… Ce n’était pas la première fois que ce genre de scène se produisaient, et elles se terminaient trop souvent par les pleurs de la petite. « Il serait peut-être bien, » suggéra Sean à sa femme le soir-même « qu’on l’emmène voir un pédiatre. Pour lui parler de tout ça. » Et le rendez-vous fut pris.

(quelques jours plus tard) Maman était allée s’enfermer dans la chambre, en revenant de chez la médecin. La porte avait claqué fort quand elle l’avait refermée, faisant sursauter Seonag, dans les bras de Sean. « Mama fâchée ? » souffla-t-elle en regardant le couloir qui menait aux deux petites chambres. Sean secoua la tête, la posa par terre pour commencer à lui retirer son manteau : « Mais non princesse, maman n’est pas fâchée. Mais le rendez-vous l’a… fatiguée.Besoin dodo ?Oui, de se reposer. D’être au calme un peu. » Seonag profita que Sean accroche son manteau sur le cintre pour s’aventurer dans le couloir. « Hep, tututu, reste dans le couloir. En plus t’as pas retiré tes chaussures.Mamaaaa… » Elle trottina jusqu’à la porte de la chambre, allait tenter de l’ouvrir avant que Sean ne la rattrape, la soulève sous un bras : « Non, sac-à-patate, maman doit être seule.Veux mamaaaa !Les sac-à-patate ne voient pas leur maman, les sac-à-patate doivent retirer leurs chaussures.Non !C’est le roi patate qui a dit ça.Toi roi patate !Parfaitement. » Elle se mit à rire et Sean se retrouva de nouveau à s’extasier devant la rapidité avec laquelle les enfants pouvaient passer d’une émotion à l’autre. Il referma la porte du couloir avant de la reposer par terre : « Allez, tes chaussures-patates, on les retire.saussure patate !Pour aller avec tes pieds-patates.Pied patate !Et ton nez patate !Nez patate, coin coin ! » Elle avait retiré ses scratchs et se pinçait maintenant le nez pour imiter un canard, paroxisme de l’humour selon elle. Sean fit mine d’être surpris (alors même que cela faisait depuis trois mois que Seonag faisait coin-coin dès qu’elle se souvenait qu’elle avait un nez) avant de plisser les yeux : « Mais mais… ce nez patate a l’air si appétissant. » Seonag écarquilla les yeux, avant de se mettre à crier en voyant son père avancer ses doigts vers son visage : « Pas le nez ! Pas le nez ! Hiiiiiiiiii !Scrontch scrontch je vais le MANGER !HIIIIIIIIIIIIIIIII ! » Il l’attrapa de nouveau, pinça doucement son nez du bout des doigts, imita le bruit d’un mâchouillement : « Miam miam, succulent !Mon nez !La prochaine fois je le coupe pour faire des FRITES !NON ! HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ! »
Cette fois, ce fut le rouge qui apparut dans les cheveux, sur une mèche simplement. Sean vint la prendre entre ses doigts, alors que Seonag continuait de rire : « Princesse… tu n’as pas mal ? » Elle dut prendre quelques secondes avant d’arrêter son rire et regarda son père en battant des cils, comme si elle réfléchissait très profondément à la question. « Non. » Il soupira, s’assit sur le lino de l’entrée : « Viens dans mes bras. » Elle se débarrassa bien vite de ses petites baskets pour se jeter dans ses bras, se blottir contre lui. Pendant un long moment ils restèrent ainsi, sans bouger, jusqu’à ce que Seonag relève les yeux vers les siens. « Fatigué papa ? » Sean força un sourire pour la rassurer : « Ça va ma puce. Mais comme maman je suis un peu inquiet.Pou’ moi ?Oui. On t’aime tellement tellement fort princesse, alors on n’a pas envie que tu sois malade.Malade… » Elle tapa son menton de son index en plissant les yeux avant de souffler : « Les couleurs ?C’est ça ma puce. Tu nous en fais voir avec tes pouvoirs arc-en-ciel. » Elle rit avant de déclarer en venant se coller un peu plus contre à lui : « Ze suis mazissienne arc-en-ciel !Ça doit être ça, oui mais… » Il ne termina pas, renonçant à inquiéter la petite alors même qu’elle ne pouvait certainement pas comprendre la gravité de la situation. Comment une enfant pourrait-elle appréhender une situation à laquelle les adultes n’avaient pas de réponses ? Comme l’avait dit la pédiatre, elle ne voyait pas ce qui n’allait pas chez Seonag. Pas de fièvre, le bilan sanguin était parfait. Il y avait juste ces moments où soudain elle changeait, sans explication rationnelle. Évidemment qu’elle se prenait pour une magicienne, et Sean n’avait pas le courage de dire à un si petit bout de chou que ce n’était certainement pas ça,  que c’était peut-être quelque chose de grave. Et que c’était pour ça que maman pleurait dans la chambre. Alors il se contenta de lui tortiller la mèche rouge qui perdit peu à peu en intensité avant de redevenir blonde : « Ma magicienne arc-en-ciel oui. Qui suce son pouce.Slurp ! » Et même si Seonag imita le sourire de son père, elle avait bien senti son inquiétude. Et elle était très triste d’inquiéter papa et maman.

(25 décembre 1978) Seonag était réveillée depuis de très longues minutes, à se tortiller dans sa couette, quand ses parents vinrent toquer à la porte de sa chambre. C’était le visage de maman qui apparaissait : « Ma puce ? Mais… où a-t-elle bien pu passer ? » À ce moment, Seonag était empêtrée dans sa couette, et parvint difficilement à extirper un bras, puis un deuxième, et enfin sa tête : « Mama !Oh mais tu étais là ? Incroyable !Mama, mama ! Je peux me lever ?Oui, mais mets bien ta robe de chambre et tes chaussons parce qu’il fait…Youhouuuu ! » La couette vola vers le sol et Seonag enfila le plus rapidement possible ses chaussons avant de coller un bras dans la robe de chambre, sans même prendre le temps de mieux la mettre pour foncer dans le couloir, bousculant presque Sean : « Pa’don papa ! » Elle se jeta sur la porte vitrée du salon, sans oser l’ouvrir, colla son nez contre la vitre pour apercevoir, dans le coin opposé, le sapin de Noël (décoré avec goût par ses soins) avec sa guirlande allumée et par terre… Oh ben alors… « HIIIIIIIII ! Des cadeaux ! DES CADEAUX ! PAPA MAMA ! LE PÈRE NOËL EST PASSÉ ! » Il était sacrément doué, le Père Noël, dans les livre on le voit passer par les cheminée mais chez les Maxwell il n’y avait que des radiateurs, et passer par les tuyaux ça devait être sacrément difficile.
Ses parents arrivaient dans son dos, tout souriants, très heureux à l’idée de déballer leurs propres cadeaux. « Eh ben Seonag, t’ouvres pas la porte ?Je peux ? Je peux ?Mais oui !HIIIIIIIII ! » La porte est aussitôt ouverte et en deux foulées Seonag se laisse tomber au pied du sapin, déjà à faire le tri de ses cadeaux et de ceux qui étaient pour ses parents. Très vite elle se découvrit un instinct d’organisatrice : « Papa, toi t’as ceux-là. Les trois. Et maman, toi c’est eux. Et moi c’est… olalala TOUT ÇA ! MERCI PÈRE NOËL ! » Elle toucha les quatre cadeaux emballés face à elle, comme pour marquer son territoire, avant de prendre le premier : « Je peux commencer ?Attends princesse, je lance le caméscope.VITE PAPA VITE !Eeet, ça tourne !HIIII ! » Elle prit le plus petit paquet en premier (pour terminer par le gros gros) et déchira le papier d’un coup sec pour découvrir une bouteille à bulle ! Comme la voisine ! « Oh mais ! C’est pile qu’est-ce que je voulais !Tu montres le cadeau à papa ma puce ?Oui ! Oui ! Regarde hiii ! » Elle agita le tube en plastique devant la caméra en faisant de grand sourire. « Olala, qu’est-ce que c’est, tu peux me le dire ?C’est pour faire des bulles ! Des grandes bulles ! » Puis après avoir fait tourné le tube plusieurs fois entre ses mains pour l’admirer, elle le posa sur le rebord de la table, tout près du sapin, avant de retourner à ses autres cadeaux. Elle déballa un petit père noël en chocolat (« Ouuui chocolat lait c’est tout ce que je préfère ! ») puis un bonnet avec des oreilles lapins (« Oooh il est trop doux !Tu le mets ?Oui !Oh mais… un lapin ? Dans notre salon ?Scrontch scrontch ! ») et enfin se tourna vers le grand paquet. Maman avait profité d’un temps de pause où Seonag admirait son père-noël chocolat pour ouvrir son premier paquet. « Oh !C’est quoi ? » Seonag, un peu curieuse, avait lancé un regard vers sa mère qui lui montra une petite boîte en carton très jolie avec grosses lettres : « Cri… sta… lle. By… chanel ! Oh c’est du sent-bon !Merci beaucoup love, du Chanel, olala…Olala ! » fit Seonag en imitant l’expression de maman. Puis quand on sortit la petite bouteille au gros bouchon noir, elle tendit le poignet pour qu’on lui en mette un peu. « Waw ! Je sens trop bon !Et il te reste encore un cadeau ma puce.Hiii, je sais ! C’est le gros ! » Elle ne risquait pas d’oublier le gros cadeau. Le papier fut arraché sans merci, comme pour les trois précédents. Pas de cris cette fois, Seonag avait la bouche grande ouverte devant sa découverte. Ses parents rirent de sa stupéfaction, très satisfaits : « Alors princesse ? Tu es contente ? » Elle était plus que contente. Ses mains tremblaient un peu sur le carton du vaisseau pirate Playmobil. La toute nouvelle sortie Playmobil. Qu’elle avait regardé pendant des minutes entières au magasin. À cinq ans, pour une gamine comme elle, c’était la meilleure chose qui pouvait lui arriver. « Oui. » Elle aurait voulu crier de joie, et dire que c’était encore mieux que ce qu’elle avait imaginé, mais elle voyait le bout de ses doigts rougir. Comme si elle les plongeait dans de la peinture. Comme ça lui arrivait quand parfois les émotions la prenaient à la gorge.
Non, pas pendant Noël. Il fallait contrôler. Il ne fallait pas faire pleurer maman et faire peur à papa à Noël. Elle inspira profondément, comme elle le faisait depuis longtemps maintenant, ravala tout au fond de son ventre, dans une boîte qu’elle imaginait au creux de son estomac et où elle collait toutes les couleurs, tous les changements. Elle ferma la boîte.
« Princesse ?Seonag, ma puce, ça va ? » Elle hocha la tête, avant de tourner le cadeau vers le caméscope, et ses yeux pleurent un peu : « Il… il… il est si beau le bateau…Oh, ma puce, tu pleures ?Parce que je suis trop contente… » Les parents firent plein de awww, et maman la serra fort dans ses bras. Sean posa le caméscope pour venir lui faire un câlin à son tour. Seonag respirait mieux de comprendre qu’ils n’avaient rien vu, que rien de visible n’avait eu le temps de changer chez elle. La magie-arc-en-ciel ne gâcherait pas Noël. Elle donna à papa et maman les dessins qu’elle avait préparés et ils burent du jus d’orange pressées avec de la brioche en écoutant les chants de Noëls. Seonag put même casser la tête du père-noël chocolat pour en grignoter un bout.
Elle avait un peu chaud dans le ventre, et ce n’était pas à cause de la brioche grillée. Mais elle était habituée à sentir la magie-arc-en-ciel bouillir dans la boîte, dans son estomac.


❝ La sorcière ❞
(1980) Dix des gosses de second year, de la classe de Mrs. Baker, se retrouvaient à la récré près du grand-arbre-aux-racines-apparentes. Quand ils étaient en first year, ils ne s’en approchaient pas trop parce qu’il y avait tout le temps des grands autour, mais maintenant qu’ils étaient vieux (oui oui) ils s’y réunissaient pour préparer leur jeu. Gendarme-voleur, Louis ne veut pas parce que la dernière fois Bonnie avait triché en partant de la prison alors que personne ne l’avait délivrée. Et si Louis ne voulait pas jouer à un jeu, personne n’y jouait. « On se fait un chat ? » qu’il proposa, et tout le monde est chaud pour un chat, surtout qu’il n’y a que vingt minutes de pause, alors faut mieux vite vite se mettre d’accord pour ne pas perdre de temps. « On fait la bouillie des cochons pour décider qui est le chat, » décida-t-il et tout le monde serra les poings pour les présenter en avant, dans une parfaite petite ronde. Louis commençait à faire tourner sa propre main, comme dans un chaudron : « Je fais de la bouillie pour mes trois petits cochons, pour un, pour deux, pour trois, pour quatre, pour cinq, pour six, pour sept, pour huit, pour neuf, bœuf ! C’est pas toi ! » fit-il en écartant le poing qu’il venait de taper avec son bœuf. Le manège continua jusqu’à ce que le destin et la bouillie des cochons ne désigne comme chat Seonag. Jeremy se mit à chouiner : « Oh noon, pas Seonag, elle court trop vite. » Il n’était pas le seul à grimacer, Seonag passait beaucoup de temps avec Sean dans le terrain vague à tirer dans les balles à la batte et à faire des tours de terrain. Au chat, elle était terrible. À l’épervier… si elle vous ciblait, vous étiez foutus. Tout le monde dans la classe était très impressionné, et on la prenait en première dans les groupes de sport. Y avait que Edward qui n’était pas content, parce que Seonag l’avait battu à la course et que c’était la honte de perdre en face d’une fille. « Pfffffff, elle court même pas si vite que ça. » Seonag rigola, plutôt que de répondre, en faisant des petits bonds comme pour s’échauffer : « Allez, je compte jusqu’à cinquante ? » Mais y avait Jeremy (un super copain) qui n’avait pas aimé le pfffff d’Edward. « Comment ça pffff ? Elle t’a battu la dernière fois. Et au béret de mardi elle t’a battu aussi.Laisse tomber Jeremy…Pfffffffff, elle a eu de la chance. Et j’avais ralenti. Elle m’a mis le mauvais œil. » Seonag cessa de faire ses petits sauts : « Quoi le mauvais œil ?Les gens, on a déjà perdu un peu de récré, on devrait commencer à jouer là. » Mais Seonag n’écoutait plus Louis et s’était ravancée vers Edward. « Tu dis quoi ?Je dis que tu m’as mis un mauvais sort, parce que t’es une sorcière.Je suis pas une sorcière !Une sorcière ! Une sorcière ! J’ai vu ton nez crochu, je l’ai vu !JE SUIS PAS UNE SORCIÈRE ! » Elle voulut se jeter sur lui, mais Jeremy l’attrapa par les épaules pour la retenir, et Louis se mit entre eux deux. « Hey hey, faut pas se battre !Je suis pas une sorcière ! » Seonag tentait de se défaire des mains de Jeremy qui l’agrippaient fort. Elle savait qu’Edward l’avait vue, un jour où ils étaient en classe découverte au parc. Elle avait observé une dame avec un nez sacrément cassé, et quelques instant après avait senti son propre nez se modifier. Elle avait vite détourné le regard de la dame, et tout étaient revenu dans l’ordre mais Edward l’avait vu. Il lui avait demandé comment elle avait fait ça, et Seonag avait juste fait mine de ne pas comprendre. L’idée qu’on puisse croire qu’elle était une sorcière lui faisait très peur. Elle ne voulait pas être toute seule dans la cour de récré, comme Mathilde qui n’avait pas d’amis parce qu’elle était bizarre : Seonag ne voulait pas être bizarre.
« On sait Seonag que t’es pas une…Une vieille sorcière moche et qui pue et qui…MENTEUR ! MENTEUR ! » Elle échappa à Jeremy et bouscula sans trop de mal Louis pour sauter sur Edward. Elle essaya de lui griffer le visage au moment où il lui attrapa les cheveux pour tirer : « Aïe !Sorcière ! Sorcière ! Sor- AAAH ! » Il la lâcha et la repoussa d’un mouvement, l’air horrifié. Seonag, essoufflée, mit du temps avant de comprendre ; c’est en se tournant vers Jeremy, Louis et les autres, en voyant leurs yeux grands ouverts qu’elle ramena ses cheveux devant ses yeux. Ils étaient devenus noirs. Comme ceux de Sean.
« Je l’avais bien dit que c’était une sorcière, » souffla Edward. Et Seonag ne réussit pas à trouver de mot pour le contredire. Pas alors que son cœur battait aussi fort de colère, qu’elle était submergée par tout ce qu’elle ressentait. Alors avant que tout n’empire et voyant que personne ne tentait de la défendre, elle abandonna le groupe pour aller se réfugier dans une cabine de toilette.

(plus tard) « Seonag ?… Seonag t’es là ? » Astrid ouvrit toutes les portes des toilettes jusqu’à tomber sur celle verrouillée : « Seonag, Jeremy m’a dit de te dire que le surveillant a dit qu’Edward a dit à la maîtresse que tu l’avais griffé. » Silence. « La maîtresse elle veut te voir. Elle est avec Edward elle attend. » Silence. « Tu m’entends Seonag ? » Elle frappa à la porte, plusieurs coups. Silence. « Bon ben, tu diras pas que je t’ai pas dit hein. » Elle partit.

(plus tard) « Seonag ? Le cours il a commencé. La maîtresse elle m’a dit de te chercher. Y a quoi, tu pleures ? » Silence. « On fait des soustractions. Il faut que tu viennes. » Silence. « La maîtresse elle a dit que tu devais pas rester seule dans les toilettes. » Silence. « Bon ben je vais chercher la surveillante. » Elle partit.

(plus tard) « Seonag ? C’est Marianne. Alors ma puce tu veux pas sortir ? » Silence. « J’ai cru comprendre qu’Edward avait été méchant ? Qu’est-ce qu’il a dit ? » Silence. « Tu sais Seonag, ça ne sert à rien de rester toute seule dans les toilettes, tu ne veux pas qu’on t’aide ? » Silence. « On veut juste régler le problème. Mais on ne peut rien faire alors que tu t’enfermes ma grande. » Silence. « Et tu peux pas rater la leçon de maths comme ça, hein. Seonag ? » Silence. « Si tu restes là et nous écoutes pas on va devoir appeler tes parents. » Silence, puis après quelques instants, le bruit du verrou, et Seonag sortit. Blonde. Comme à l’ordinaire. Les cheveux juste un peu plus courts, mais il n’y eut personne pour le remarquer, pas même l’intéressée.

(1er novembre 1981) C’était dimanche, et le dimanche chez les Maxwell, on enfilait son coupe-vent et ses chaussures de marche, puis on montait dans la voiture. Maman conduisait jusque dans le centre-ville, on passait plusieurs minutes pour trouver où se garer puis on marchait jusqu’aux Meadows, le parc préféré de Seonag. On se promenait un peu entre les arbres, puis Sean provoquait souvent sa fille à la course sur les grandes étendues vertes. La compétition se terminait aux pieds de l’aire de jeux, où Seonag profitait de longues minutes de tourniquets et balançoires. Le dimanche après-midi prenait fin avec un chocolat chaud ou bien un thé glacé, en fonction de la saison, tandis qu’on revenait à la voiture pour rentrer à la maison.
Il y avait toujours beaucoup de monde aux Meadows le dimanche, mais ce jour-là, la population était bien étrange. De nombreux groupes d’adultes, pas forcément accompagnés d’enfants, qui riaient, chantaient, s’embrassaient très fort. Seonag tenait d’un côté la main de son père, de l’autre celle de sa mère mais ne cessait de tourner la tête pour regarder le plus longtemps possible ces groupes de gens excentriques. « Mama, regarde les messieurs ils ont des robes, comme Morris ! » Morris, c’était un ami de la famille qui venait régulièrement à la maison, pour dîner. Il était drôlement sympa, et parfois mettait des jupes mais ce n’était pas des kilts. C’était des jupes comme celles de maman. Peut-être parce qu’elle le connaissait depuis très longtemps, cela ne l’avait jamais trop étonné, mais elle n’avait cependant jamais vu d’autres messieurs qui faisaient comme Morris. « Tu crois que c’est des copains de lui ? » Maman haussa les épaules, visiblement un peu surprise elle aussi par l’affluence, et par tous ces adultes un peu surréel. « Il y a peut-être un festival.Peut-être qu’on va voir Morris !Je ne sais pas mon cœur. » Sean lui caressa les cheveux de sa main libre : « Tu voudrais pas plutôt faire une course ? Je suis sûr que je te bats aujourd’hui !Ah, même pas possible !Avec tout le jus d’orange que j’ai bu ce matin ? Je suis gonflé à bloc ! » Il fit contracter ses muscles pour se donner un genre et Seonag tenta de l’imiter sans arriver à grand-chose, au moins ça détourna un peu son attention des drôles de gens. Plus tard elle se rendit compte que ce n’était pas encore le même genre de robe que Morris. Et ce fut quand ils se rendirent à l’aire de jeux, que ses parents allèrent s’installer sur un banc (pour se faire des bisous, erk) qu’elle remarqua un groupe de gens derrière la barrière, et c’était bien plus intéressant que le tourniquet alors elle se dirigea vers eux.
Ces gens-là, cinq, ils avaient de grands verres dans leur main, et trinquaient et buvaient et riaient beaucoup. Seonag, agrippée à sa barrière, rigolait aussi parce qu’elles étaient un peu drôles ces personnes. Jusqu’à ce que l’un d’eux ne fasse tomber son verre par terre qui alla s’éclater sur les graviers du chemin. « Ah flûte. » Et là, Seonag le vit sortir un morceau de bois, comme une petite branche, qu’il pointa vers les débris avant d’entendre, beaucoup trop distinctement : « Reparo. » Et le verre se recomposa. Comme par magie. Elle en restait bouchée-bée. « Hey Jones, y a une gamine qui t’as vu, » fit une dame en la pointant du doigt. Seonag aurait peut-être dû détourner le regard, faire mine de n’avoir rien remarqué mais elle restait les yeux fixé sur ce verre qui quelques secondes plus tôt avait été… mais comment ? « Roh, on s’en fout. Aujourd’hui on fait la fête. C’est une gamine moldue, elle va avoir tout oublié dans deux jours. » Il rangea le morceau de bois (une baguette magique, soufflait une voix à son oreille) sous sa cape avant de se tourner vers Seonag. Il lui fit un petit coucou de la main, avec un sourire qui lui fit peur. Elle s’arracha de sa barrière et fonça vers le banc où attendait ses parents : « On rentre ? On rentre ?Déjà ? Et le chocolat chaud ?Non, non, je veux rentrer maintenant, je me sens pas bien. » Alors ils rentrèrent. Sean lui demanda ce qui n’allait pas, mais elle n’arrivait pas à lui expliquer, à lui dire qu’elle avait vu un magicien. Un vrai. Peut-être comme elle ? Elle sentait les couleurs tourner et tourner et tourner encore dans son ventre.

(mi-novembre 1981) Le jeudi, c’était le jour de récitation. On passait au tableau, un par un, pour chantonner le poème à apprendre. I look in the Mirror par Helen Moore. Seonag n’avait pas aimé ce poème, parce que la maîtresse avait dit de s’entraîner à l’apprendre en se regardant dans le miroir, et Seonag évitait de trop regarder les miroirs. Ça lui faisait un peu peur, de se faire face comme ça, et de peut-être apercevoir quelque chose, un changement… Alors, elle n’avait pas appris. C’était Melany qui passa en première, et Seonag avait l’espoir de passer vers la fin et d’avoir le temps de retenir quelques morceaux en écoutant ses camarades. « I look in the mirror and what do I see ? » Seonag bougeait les lèvres, pour essayer d’imprimer les mots. Sans prendre garde aux mots, à la question. Qu’est-ce qu’elle voyait dans le miroir ? Elle avait l’impression de sentir le regard d’Edward sur sa nuque. Depuis l’histoire de la sorcière, l’année dernière, ils ne se parlaient plus du tout. La maîtresse l’avait puni pour avoir mal parlé à Seonag, et avait puni Seonag pour avoir tenté de le griffer, puis s’en était arrêté là. Ça n’existe pas les sorcières, ce n’est pas beau de dire des choses pareilles, mais bien sûr que non les cheveux des gens ne changent pas de couleur, c’était sans doute la luminosité. Mais elle savait bien qu’Edward n’y croyait pas trop, au coup de la luminosité, alors il la regardait souvent, comme près à sauter sur la moindre preuve.
Il fallait bien garder la boîte fermée. Ça tournait, et ça tournait, comme si elle allait vomir toutes ces couleurs qui bouillonnaient dans elle.
« Seonag ? À toi ma grande. » Quelle malchance. Elle se leva pour aller jusqu’au bureau, un peu hésitante avant que la maîtresse ne lui lance un sourire d’encouragement : « Bon, vas-y. Tu peux commencer on t’écoute. » Elle se dandina un peu d’un pied sur l’autre, près du bureau, les mains croisées dans son dos avant de commencer par le titre, hésitante : « I look in the mirror. Hum… » La maîtresse gardait sa poker-face, mais elle était de toute évidence déjà embarrassée. Ce n’était jamais bon signe lorsqu’un élève paniquait juste après le titre. « Euh… I look in the mirror and… i see… what I am ? » Il y eut des rires dans la salle, Seonag se sentit devenir rouge, mais pas par magie — c’était juste la honte. La maîtresse soupira : « Seonag… Tu as appris le poème ?Non Mrs. Baker.Tu avais le temps, et il est court non ? Il y a eu un problème ?Non.Alors quoi ? » Une voix, que Seonag parvint très bien à identifier, lâcha un : « C’est parce qu’elle a pas de reflet dans un miroir, c’est une sorcière. » Mrs. Baker se redressa brusquement, les sourcils froncés : « Oh ! J’ai demandé l’avis de pers-Il a raison, moi aussi je l’ai vu, elle a des pouvoirs de sorcière. » La maîtresse se tourna vers celle qui venait de l’interrompre, les yeux agrandis par la surprise : « Je pensais qu’on en avait fini avec cette histoire ridicule. Vous savez très bien que ça n’existe pas les sorcières et…M’dame, Seonag elle pleure. » C’était Jeremy qui avait dit ça, et qui pointait du doigt sa copine, toujours près du bureau. Elle avait baissé la tête pour que personne ne voit mais ses épaules agités de sanglots la trahissait. Mrs Baker avait l’air sacrément embêtée : « Mais… Bon, on va s’arrêter là pour la récitation Seonag, tu pourras repasser plus tard. Tu veux peut-être sortir un peu dans le couloir pour te calm-Moi aussi je pourrais repasser Madame ?Non Melany, toi ça s’est bien passé et…C’est parce que c’est une sorcière que c’est votre chouchoute ?Melany !Oh ! Regardez madame ! » Edward s’était levé pour pointer Seonag du doigt.
Impossible d’accuser la luminosité, alors que les cheveux de Seonag devenaient totalement rouges, de la racine à la pointe, par à-coups qui correspondaient au rythme de ses sanglots. Toute la classe devint silencieuse et Mrs. Baker se rapprocha de son élève : « Seonag…Attention Madame ! Elle va vous lancer un sort ! » Et la maîtresse s’arrêta, n’acheva pas son geste pour venir vers elle. Quand Seonag redressa un peu la tête, elle put voir que sa maîtresse avait peur. D’elle. « Je l’avais dit ! Je l’avais dit ! » Elle avait envie de l’étrangler, de le faire taire. Et alors que tout bouillait en elle, que ses cheveux passaient maintenant du rouge au noir, elle croisa le regard d’Edward. La chaise sur laquelle il était assis se renversa, le faisant lourdement chuter au sol avec un cri plus terrifié que douloureux.
Puis toute la salle fut sens-dessus-dessous. Les élèves se levèrent tous pour se précipiter hors de la pièce, pour aller le plus loin possible de la vilaine sorcière qui changeaient de couleur et qui faisait tomber les copains. Vilaine, très vilaine, et très méchante.

(quelques heures plus tard) Moira et Sean Maxwell restèrent de longues minutes silencieux, après le départ des deux gens du Ministère de la Magie. Assis autour de la petite table de cuisine, la cafetière posé sur un dessous de plat, ils regardaient tantôt Seonag, tantôt le vide. Et Sean ne cessait de tourner et retourner dans ses mains la lettre épaisse, écrite visiblement sur ce qui ressemblait à du parchemin, seule preuve maintenant du passage de Madame Prewett et Monsieur Farrow. Sans cette lettre, ils auraient pu facilement croire tous les trois à une hallucination collective — mais le petit récapitulatif joliment calligraphié les empêchait de revenir à leur vie d’avant.
« Une sorcière, » souffla Sean, rompant en premier le silence. Ni Seonag ni ses parents n’avaient posé beaucoup de questions, quand les deux envoyés leur avaient expliqué la situation. Trop surpris pour articuler un mot sans doute. Ils s’étaient contentés d’encaisser les informations : Seonag est une sorcière, les sorciers existaient, et ils vivaient dans la même Angleterre qu’eux, mais cachés. Certains moldus (les non-magiques) pouvaient donner naissance à des sorciers. Et en plus de ça, Seonag était une sorcière un peu particulière, qui pouvait changer son apparence. « Ce n’est pas commun, » avait dit le monsieur. Normalement on attendait l’âge de la scolarité à Hogwarts pour prévenir la famille, mais étant donné les circonstances… Ah oui et Hogwarts c’est l’école des sorciers. Pour quand Seonag aura onze ans. On les recontactera à ce moment-là. « On vous a noté ça sur le papier, vous pourrez relire. » Puis on rajouta que Seonag ne pourra pas retourner à plein temps à l’école, parce que le Ministère ne pouvait pas envoyer tous les jours des Oubliators (??) pour effacer la mémoire (???) de sa maîtresse et camarades de classe. Là aussi les précisions étaient notées sur le papier, à propos des démarches à entreprendre. Et nous vous enverrons un hibou, bien sûr. Puis nous tenons Seonag à l’œil, hein gamine ? Allez, aurevoir monsieur-madame, et merci pour le thé. Ils s’étaient levés et étaient partis. Comme ça. Puis le silence. Le coup à accuser.
« Une magicienne, » fit Sean, de nouveau, la voix un peu tremblante en regardant sa fille. « Oh Seigneur… » Il relit le papier. Pour les assurer que ce n’était pas une immense arnaque, ils avaient eu le droit à une démonstration, avec une baguette. Seonag n’osa pas dire qu’elle avait déjà vu un sorcier faire ça, dans le parc. Trop impressionnée pour oser ouvrir la bouche, ce qui n’était normalement pas son genre. « Ça explique… tant de choses, » rajouta Moira, l’air également de s’être pris un train en pleine figure. « Jamais nous n’aurions pu savoir… » Puis de nouveau le silence. Seonag finit par relever la tête vers eux : « Vous m’aimez quand même ? » Elle avait une toute petite voix. « Même si je suis une sorcière ?Mais bien sûr princesse ! » Sean s’était finalement levé, avait posé la lettre pour venir la prendre dans ses bras, s’installer à sa place et l’asseoir sur ses genoux. « Évidemment, » répéta Moira. « Enfin, on a une fille magicienne ! Exceptionnelle ! Pourquoi on ne t’aimerait pas ma puce ? » Elle crut voir un peu des larmes dans ses yeux. « Tu vas pouvoir faire plein de choses.Vous changer en crapaud !Par exemple… » Sean eut un petit rire, nerveux, avant qu’ils ne se mettent tous à rire, pour décompresser.
Ils parlèrent encore un long moment, à reprendre les mots qu’ils avaient entendus, ce qu’ils avaient pu deviner des propos des employés du Ministère. À répéter le mot moldu, que Sean trouvait très drôle, à s’étonner tout de même d’entendre parler de mémoire effacée comme ça, avec ce genre de simplicité. Puis à se demander s’ils avaient déjà eu, eux, la mémoire effacée. « Maman ?Oui bibiche ? » Seonag resta un moment silencieuse, avant de demander : « Ils disent que deux gens sans magie peuvent faire un enfant sorcier. Mais… » Elle sentit l’étreinte de Sean, autour de sa taille, se desserrer un peu. « Mon père… biologique ? Il était peut-être sorcier non ? » Ils n’en parlaient jamais. Et même si on lui avait dit, très tôt, que Sean était son papa mais qu’ils n’avaient pas le même sang, on ne s’était jamais trop étendu sur l’affaire. Moira ne savait rien du père de Seonag. Elle disait même ne plus se souvenir de sa tête. « Je ne sais pas.Peut-être qu’ils sauraient, eux ? » Sean l’avait presque totalement lâché, elle était juste sur ses genoux, accoudée à la table, tournée vers sa mère. Moira, qui avait l’air troublée : « Peut-être… Enfin, je ne connais même pas son prénom, Seonag.Je sais mais… avec la magie, peut-être que… peut-être que…Enfin Seonag, tu sais qu’il a dû m’oublier, et qu’il… enfin il ne doit pas savoir que tu existes et…Je sais maman ! Mais je me dis que… » Puis elle s’interrompit. « Je me disais juste que ça ferait des réponses.Je comprends Seonag mais… si j’avais eu un moyen de le contacté j’aurais essayé, tu sais. Tu le sais mon cœur ?Je sais.Et tu as déjà un super papa. » Seonag avait un peu envie de pleurer quand elle se tourna vers Sean, et qu’elle remarque les larmes sur sa barbe. « Papaaa… Je te fais pleurer…Mais non princesse, rolala. » Il essuya rapidement ses larmes avant de tendre un peu les bras, pour l’attirer contre lui, elle se laissa faire, reposa sa tête contre son torse. « Juste que j’aimerai pouvoir t’aider à trouver ton père ma puce, » souffla Sean à son oreille, en l’embrassant doucement à la tête. « J’aimerai pouvoir te donner tout ce que tu veux, toujours. » Seonag s’agrippa à lui de ses deux mains. « Je sais papa. » Puis, elle rajouta, tout bas : « Tu seras toujours le meilleur papa, papa. » Elle entendit son sanglot, et comprit qu’il l’avait entendu.


❝ La Magicienne ❞
(Août 1985) C’était un petit monsieur rigolo, avec un grand chapeau, qui était venu jusqu’à l’appartement des Maxwell pour les accompagner dans les achats scolaires de Seonag. Parce qu’ils auront besoin d’un sorcier pour pouvoir accéder à la rue commerçante. Sean était au moins autant excité que Seonag à l’idée de voir une rue remplie de magiciens, comme il disait. Ils prirent d’abord la voiture, et le petit homme (qui n’avait pas l’air très à l’aise dans l’engin) leur demanda de se garer dans une petite rue de Londres avant de les amener jusqu’à un pub. Si Seonag avait remarqué l’enseigne de loin, ses parents avaient l’air un peu plus de débarquer quand le monsieur poussa la porte du pub. « Euh… Est-ce que c’est un endroit vraiment recomm-Ne traînons pas, ne traînons pas ! » s’agaça le monsieur et finalement la petite famille passa le palier de l’établissement.
Déjà, Sean s’extasiait : « Ce sont des sorciers ces gens-là ?Oui, oui. Par ici. Oh bonjour Larry. Non, attends je suis en mission là. Plus tard pour le verre. » Le dénommé Larry, qui avait interpelé leur guide d’un geste eut l’air dépité, avant de lancer un regard en coin à Seonag. Elle tenta un petit geste poli de la main qui lui valut un roulement d’yeux. Ah ben, pensa-t-elle, on fait pas plus polie. En se détournant du Larry, elle suivit ses parents et le sorcier (Mr. Tumbleweed, avait-il dit) dans une arrière-cour un peu miteuse. « Bien alors, là il faudra une baguette. La prochaine fois, vous pourrez demander à Tom — le patron du pub — il a l’habitude avec tous les parents moldus qui passent par ici. » Et pour conclure son discours, il sortit son morceau de bois et tapa quelques pierres.
Et le mur se mit à bouger. « Mais non ! » s’exclama Sean, en plaquant sa main sur sa bouche en voyant tout un monde se révéler derrière les pierres. « Mais noooon…Mais si, mais si. Après vous. Hop, hop, avant que la porte ne se referme. » Ce fut Seonag qui passa la première, suivie de sa mère qui caressait distraitement son ventre a sept mois de grossesse tout en regardant les alentours, Sean en dernier, toujours ébahi. Quand le mur se referma dans leur dos, il alla frapper contre les pierres de son poing, en collant son oreille : « Incroyable, » murmura-t-il. Seonag savait qu’il allait utiliser ça pour son prochain album. Ces deux dernières années, il dessinait beaucoup d’histoire de magiciens, parfois inspiré des petits moments de magie qui avait agité Seonag (lévitation de son bol de chocolat chaud, explosion des brocolis…) mais alors le coup de la rue cachée derrière un mur ? Ça allait se vendre, à coup sûr. « Ne traînons pas, » répéta Mr. Tumbleweed. « Nous devons passer d’abord à la banque pour échanger votre argent. Il peut y avoir du monde. Puis la baguette, les livres, l’uniforme, le chaudron… Dépêchez-vous, madame je sais que vous êtes enceinte mais… » Il les houspilla de la sorte pendant toute la traversée de la rue, très animée, jusqu’à la banque. À chaque fois qu’ils s’arrêtaient pour admirer un détail, puis un autre, il rouspétait, râlait que c’était toujours la même chose avec les moldus, qu’il n’avait pas le temps et… « Non, monsieur Maxwell, s’il vous plaît… Laissez donc ce hibou. » Il parvint à les faire entrer dans la banque, à contrôler leur étonnement devant la présence des gobelins. (« Comme dans Biblo le Hobbit ? Incroyable ! ») et servit de médiateur pour changer la centaine de livres en gallions, mornilles et noises. Il leur expliqua rapidement les équivalences entre les différentes pièces, durant lesquelles le système décimal s’était décidément bien fait avoir puis ils quittèrent rapidement l’immense bâtiment. « Mais nous n’avez pas de chéquiers ?De quoi ?Des chéquiers, vous écrivez l’argent sur un morceau de papier et la banque le retire ensuite de votre compte ?De l’argent en papier ?Vous n’avez… que des pièces ?Pourquoi est-ce qu’on aurait besoin de plus ? » Mr. Tumbleweed paraissait vraiment perturbé, encore plus que Moira tenta de lui expliquer le concept d’argent virtuel : ce mot-là ne faisait pas parti de son vocabulaire il ouvrit de grands yeux : « Du faux-argent ? Non, non, tout est vrai à Gringotts, olala, n’allez pas essayer de parler d’argent firtuel avec les gobelins, ils déclencheraient une nouvelle guerre.Pardon… une guerre ? » Sean avait détourné ses yeux d’une façade dont les briques changeaient de couleur pour se tourner vers leur guide. « Il y a eu des guerres ? Avec les gobelins ?Oulala, oui. Et d’autres sortes de guerres aussi, mais votre fille pourra vous raconter tout ce qu’elle apprend en cours d’histoire pendant les vacances mmh ? Là il faut qu’on se dépêche. »
D’abord ils allèrent lui acheter une baguette, et le vieux monsieur lui fit un petit exposé que Seonag n’écouta pas vraiment, trop impressionnée de toucher une vraie baguette, sa vraie baguette. Moira voulut la prendre à son tour mais : « Pas le temps ! Pas le temps ! Les livres ! Je vais y aller avec monsieur, et je vais laisser madame accompagner Seonag chez la couturière pour l’uniforme. Elle saura quoi faire. » En effet, la dame était habituée aux petits né-moldus comme on les appelait, apparemment. « On va faire vite ma puce. Essaye le modèle de base et je vais prendre les mesures…Mais j’aime pas les robes.Ah ben il va falloir t’y faire, l’uniforme c’est pour tout le monde.J’aurais une cape ?Ah ben oui, aussi.Bon ça va alors. » Heureusement, cela ne dura vraiment pas longtemps, la magie c’était pratique pour faire des robes rapidement, et le mètre ruban qui bougeait tout seul était très rapide pour prendre des mesures. Quand elles sortirent, papa et le monsieur avaient plein de livre dans un grand sac, et Sean était au comble de l’excitation : « On a ton chaudron ! Et Mr. Tumbleweed l’a rapetissé, regarde ! » Il sortit de sa poche un mini-chaudron, qui faisait la taille d’un porte-clé. « Pour le transport.Mais je vais faire des potions là-dedans ? Elles seront rikiki.Vous demanderez à l’école qu’on vous le remette à la taille traditionnelle. Enfin… peut-être pas au prof de potion en lui-même.Parce qu’il saurait pas faire ?Il n’aura pas envie de le faire surtout, enfin, il ne reste plus que des détails, j’espère que vous avez bien retenu l’emplacement des lieux, l’année prochaine je ne serais plus là pour vous guider. Alors soyez attentif je vous en prie. Chez l’apothicaire maintenant. » Leurs petites emplettes se terminèrent assez vite, sans surplus parce que Mr. Tumbleweed n’aimait apparemment pas trop ça. Avant de les quitter, devant la voiture qui avait le coffre bien rempli, il donna à Seonag son billet de train, en lui expliquant la procédure pour trouver le quai : « Je dois… foncer dans un mur ?C’est indolore, tout à fait indolore. Tes parents ne pourront pas te suivre par contre, mmh. Tu leurs diras au revoir avant. Puis tu as juste à monter dans le train, c’est le seul qu’il y aura. Huit heures de trajet et…Huit heures ?Plus ou moins. Dans cette fourchette.Mais… si l’école est en Écosse, pourquoi on ne peut pas juste l’y amener nous. Enfin, lui faire faire le trajet d’Edimbourg à Londres pour ensuite la faire remonter c’est…Écoutez, ça fonctionne comme ça depuis des siècles, on ne va pas tout changer pour Seonag hein. Bon. Vous lui ferez un sandwich, de toute manière elle sera trop occupée à se faire des copains et des copines pour s’ennuyer. Bon, bon, je dois y aller. » Il était vraiment pressé Mr. Tumbleweed, il ne devait pas trop aimer le coup des huit heures de train quand il devait aller à l’école.
Quand ils furent de retour chez eux, ils déballèrent toutes les affaires, les plumes, les ingrédients pour les potions, et Seonag cassa quelques assiettes en jouant avec la baguette. Mais ce n’était pas une bêtise, parce que tout le monde était bien content.

(Fin octobre 1985) Dans l’enveloppe, il y avait une longue lettre que Seonag lut en tartinant largement sa brioche de beurre. Et avec cette lettre qui annonçait la naissance de son petit-frère Fingal, un dessin de papa de maman qui tient le bébé tout contre elle. « Pourquoi tu souris comme ça Max ?Je suis grande sœur maintenant ! Regarde ! » Et elle agita le dessin, qui n’impressionna pas grand monde à la table des Gryffondors. « Bah, il bouge même pas ton dessin.Mais pffff c’est normal tête de pioche, mon papa il peut pas faire de dessin qui bouge !C’est un peu nul.Ce qu’est un peu nul c’est que ta maman elle ait pas réussi à faire un gamin qui ressemble à quelque chose. » Inutile de dire qu’il ne lui avait pas fallut longtemps pour avoir sa petite réputation de casse-pied. Surtout avec les garçons. Si ces dernières années elle s’était faite discrète, à l’école, pour ne pas alerter ses camarades sur ses pouvoirs, elle ne vivait clairement plus ce problème maintenant qu’elle était entourée de sorciers. Sa métamorphomagie, longtemps contrôlée, même après l’annonce libératrice de son statut de magicienne se laissait aller dans ce nouvel univers. Et au contact de sa directrice de maison et professeur de métamorphose, elle découvrait un incroyable étendue de possibilité.
D’ailleurs en parlant du professeur McGonagall… « Professeur ! Regardez ! Je suis grande-sœur maintenant !Très bien Maxwell, il vous faudra être sérieuse maintenant pour être un modèle. »
« M’dame Sprout ! Regardez ! C’est ma maman et mon NOUVEAU petit-frère !Oh qu’il est mignon ! Mais fais attention avec son sécateur tout de même Maxwell. »
« Professeur Flitwick ! Mon petit-frère ! Mon petit-frère ! Il est encore plus petit que vous.Umf… »
« Monsieur Binns ! Regardez ! C’est un dessin de mon papa et…La révolte des trolls…Youhou ! Regardez ! Regardez !… du XVIIe siècle…Pfff. »
« Professeur Snape ! Vous devinerez jamais quoi ?Je…JE SUIS GRANDE-SŒUR !!Miss Maxwell, vous m’agressez de la sorte encore une fois, et je vous mets en retenue jusqu’à ce que votre petite-sœur ou petit-frère ait atteint sa majorité, est-ce clair ?C’est un petit-frère et il s’appelle Fingal et…Viens Max, le provoque pas… »
Très rapidement les tableaux et les statues furent également au courant.

(31 octobre 1988) « File moi les patacitrouilles, t’aimes pas ça de toute manière. » C’était la soirée post-Halloween, Maxwell et Ibtissam, les deux inséparables, s’étaient assez vite tirées du banquet un peu chiant, après avoir rempli leur sac de friandises, pour rejoindre le dortoir. Les autres filles n’étaient pas encore de retour, elles s’étaient installées sur le lit de Maxwell et avaient étalé leur trésor sur les draps. D’un mouvement de la main, Max lui envoya les patacitrouilles qu’elle avait triée, avant de commencer à séparer les dragées par couleur. Le triage leur prit encore quelques minutes, avant que chacune ait spécifiquement ce qu’elle appréciait. Puis Ibtissam sortit son jeu de carte à jouer pour une petite bataille durant laquelle elles passèrent plus de temps à bitcher sur les camarades de classe plutôt qu’à se préoccuper de qui avait mis Merlin, qui avait mis Morgane, et qui Arthur. Surtout quand elles en virent à un camarade insupportable avec la fâcheuse habitudes de les appeler les amoureuses (quand il était de bonne humeur) ou d’autres mots moins sympathiques quand il s’était levé du pied gauche.
« Non mais ce mec, là, j’ai envie de lui foutre un coup de boule dès que je le vois de toute façon…La même. La dernière fois en Histoire de la Magie, mais il m’a saouléééé. Avec sa voix de bouffon là.Laisse tomber. De toute manière, je te jure la prochaine fois qu’il nous fait une remarque de ce genre…C’est pas le seul hein. » Ibtissam avait relevé les yeux de ses cartes, pour croiser le regard de Max : « Ouais… je sais. » Elles étaient encore seules dans le dortoir, mais le temps passait et bientôt les autres reviendraient. Maxwell sentit son cœur battre un peu plus fort ; comme dans ces moments où on se sentait prêt à parler, prêt à dire quelque chose que l’on gardait enfoui depuis longtemps. Quelque chose qui pourrait créer beaucoup de bouleversement dans une vie encore adolescente. « Ça te dérange, toi, qu’ils disent des trucs comme ça sur nous ? » Si elle disait oui… que ça la dérangeait, Maxwell rirait, trouverait une petite blague et se concentrerait sur son jeu. Voilà. « Ouais. » Ah. « Enfin… comment il le dit, ce connard, ça lui ferait quoi qu’on soit ensemble hein ? Qu’on se tienne la main, qu’on s’embrasse ? Pas ses affaires. » Ah ? Maxwell avait rougi et elle pouvait sentir sur ses joues le mouvements de ses cheveux qui, les traîtres, frisaient d’émotion. « J’avoue… quel con. » Puis, en déglutissant : « Et toi ? Ça te… ferait quoi qu’on se mette ensemble ? » Et voilà, plus de marche arrière possible maintenant. Elle sentait la sueur glisser de sa nuque à son dos, glacée. Et son cœur battait si fort, bien plus fort encore que lorsqu’on lui avait dit qu’elle était une sorcière, plus fort que lorsqu’elle avait fait exploser ses pouvoirs devant la maîtresse, plus fort qu’à n’importe quel autre moment de sa vie.
« J’aimerai bien. » Ibtissam n’osait pas plus bouger qu’elle, pendant un long moment, et après la déclaration elles se regardèrent sans savoir quoi faire. Maxwell reposa ses cartes sur les draps, passa sa main dans ses cheveux presque dressés sur sa tête pour tenter de les lisser. « Je… je peux t’embrasser alors ? » Et Ibtissam hocha la tête : « Je veux. » De toute évidence Maxwell n’avait pas été la seule à avoir fantasmé cette possibilité et cette scène ces derniers mois.


Dernière édition par Seonag Maxwell le Dim 14 Juin - 10:23, édité 25 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
The Partisan (Maxwell) Empty
MessageSujet: Re: The Partisan (Maxwell)   The Partisan (Maxwell) EmptyJeu 28 Mai - 14:08
part two
Yes, and how many years can some people exist Before they're allowed to be free?
Yes, and how many times can a man turn his head And pretend that he just doesn't see?
❝ La perturbatrice ❞
(décembre 1989) « Ça ne sera pas possible. » Maxwell était venue voir le professeur McGonagall à la fin d’un double cours de métamorphose, l’air plus renfermé que d’ordinaire, pour demander à sa directrice de maison une autorisation de sortie, pour rejoindre ses parents à Édimbourg. Morris était malade, cela faisait quelques temps déjà, mais ça s’était dégradé. Et Morris allait sans doute mourir très vite. Demain, après-demain ? Peut-être même dans la journée. La lettre de ses parents était dans la poche intérieure de sa cape, un peu froissée. « Comment ça, pas possible ?Nous ne laissons pas les élèves partir comme ça, sans justificatif. Vos parents ne peuvent pas, en plus, vous réceptionner à Hogsmeade ce qui rend la situation d’autant plus compliquée.Sans justificatif ? Mais je vous ai dit qu’il était malade, et qu’il allait mourir !Miss Maxwell, j’ai très bien entendu, mais ce monsieur fait-il parti de votre famille ? Pour votre père, votre frère nous pourrions, pour un ami. Les vacances de décembre arrivent dans quelques jours, vous pourrez vous y rendre à ce moment.Mais professeur… enfin, je n’ai pas quelques jours. C’est presque comme quelqu’un de ma famille et…Je suis navrée Miss Maxwell. » De fait elle avait l’air vraiment embêtée. « Mais les modalités de transport ne nous permettent pas ce genre de latitude. Vous devriez aller à votre prochain cours à présent. » Maxwell, après cinq ans, avait bien compris qu’on ne faisait pas changer d’avis sa professeur de métamorphose. Il aurait été cependant indigne de partir sans exprimer pleinement tout le mépris qu’elle avait pour les modalités de transports : « Mais fuck, vous faites tous chier ici. Évidemment si mes parents avaient été sang-pur, ça aurait été autre chose hein. Mais là on s’en branle ! » Et si sa professeure tenta de l’arrêter, d’un mot, alors qu’elle quittait la pièce comme une tornade, elle n’y prit pas garde. Elle préféra même se diriger vers la salle commune plutôt que dans la classe de Défense contre les Forces du Mal (le prof de cette année ferait clairement pas plus long feu que les précédent, et elle n’aurait pas grand-chose à dire à l’examinateur le jour des BUSE). Elle jeta son sac sur un des canapés, face à la cheminée, fit un peu peur aux deuxième années qui s’étaient installés non loin pour réviser leurs cours, et sortit une plume pour répondre à la lettre de ses parents.
Pour Morris, qu’elle ne pourrait pas voir, elle fit un dessin. Un dessin avec de Hogwarts, parce qu’il lui semblait que Morris aurait adoré le monde magique. Elle fit ensuite les ombres qu’elle rendit mouvantes grâce au sort d’animation avant de plier le parchemin pour le glisser dans l’enveloppe. Au bas de la lettre à ses parents, elle rajouta un PS. Ma prof a dit que c’était d’accord pour qu’on dise à Morris que je suis une sorcière. J’aimerai bien que vous lui donniez mon dessin-qui-bouge. Que je puisse au moins être avec lui, et qu’il sache la vérité. S’il vous plaît, dîtes-lui que je l’aime.
Elle fit le trajet jusqu’à la volière, et croisa au retour les élèves de sa promo dans le couloir, dont Ibtissam. Si les deux filles s’étaient séparées et étaient restées embrouillées pendant un mois, elles avaient finalement décidé d’en revenir à des relations amicales. « Ben alors t’étais où ? Wait… Max, tu pleures ? » Peut-être bien. Le lendemain, un hibou lâcha une lettre devant elle, au petit-déjeuner.
Ma puce,
Morris est mort dans la nuit.
(Ibtissam, à côté d’elle, aperçut le changement dans son expression et vint prendre immédiatement sa main : « Hey, love, ça va ? ») Nous n’étions pas avec lui à ce moment, mais avant de partir nous avons pu passer du temps avec lui. Nous lui avons donné ton dessin. Il n’a pas tout de suite vu les mouvements, puis nous lui avons expliqué. On lui a parlé de tout ce monde. Ça l’a occupé. Tu sais qu’il t’a toujours beaucoup aimé, et maintenant il doit veiller sur toi. Alors ne fais pas de bêtises avec la magie. Quoique… ça lui ferait plaisir. On est de tout cœur avec toi ma puce, et on voudrait pouvoir te serrer dans nos bras. Dans quelques jours pour les vacances.
« Max ?Ça va… » Maxwell s’essuya rapidement les yeux du bout de sa manche. « Un décès dans la famille. Enfin, dans les amis.Oh non. » Et Ibtissam se rapprocha sur le banc pour venir la prendre dans ses bras, caresser ses cheveux. Elle ne chercha pas à en savoir plus, et de toute manière Maxwell aurait eu bien du mal à expliquer ce qui avait tué Morris. Un truc de moldu, comme ils disent ici. Elle se contenta de l’étreinte, de pouvoir se réfugier contre l’uniforme d’Ibtissam.
Ce fut trois heures plus tard, en cours de Potions, qu’elle se réveilla. Snape dut d’ailleurs être un peu surpris de la voir lever la main, elle qui la plupart du temps restait dans son coin, à ne pas trop vouloir se faire remarquer par le prof qui cassait les élèves comme un bûcheron canadien au milieu d’une forêt. « Oui Miss Maxwell ?Monsieur, je me demandais… quand on est malade on prend des potions pour aller mieux ?Ah… je n’avais pas saisi que nous avions régressé au stade de première année. Vous avez vraiment besoin que je réponde à cette question ?Non, je veux dire… Les potions soignent beaucoup de choses. Alors pourquoi… pourquoi on…Je n’ai pas toute l’heure pour vous écouter balbutier miss. » Maxwell sentit ses joues la brûler, elle prit une longue inspiration pour tenter de calmer ses émotions et ne pas se laisser dominer par la brusque colère qui la secouait. Une colère contre ce prof de merde, une colère contre les sorciers, une colère contre les moldus. « Pourquoi on ne donne pas des potions aux moldus, pour les guérir de certaines maladies ? » Elle entendit distinctement quelqu’un rire dans la salle (les cours de potions étaient dédoublés avec les Serpentards, histoire de rendre la chose plus agaçante encore). Snape eut une sorte de grimace avant de répondre : « Si vous suiviez vos cours d’Histoire, vous verriez que les sorciers se sont coupés du monde moldus pour leur propre bien. Ce n’est certainement pas pour jouer les bons samaritains et distribuer des potions dans les hospices. » Son mépris était tellement palpable que Maxwell s’en sentit insultée. Elle se renfrogna et reprit d’un ton buté : « Il y a une maladie, une grosse maladie qui tue beaucoup de gens. On ne sait pas comment la soigner. Peut-être que les sorciers pourraient… peut-être qu’on pourrait…C’est leur problème Miss Maxwell, et non le nôtre. Nous avons nos propres malades à soigner.Mais imaginez… peut-être que ça vous prendrait quoi… que quelques jours ? Pour trouver une solution magique. Et ça pourrait sauver tellement de personnes ! Plein d’hommes meurent dans les hôpitaux, et ils sont tout seuls, et personne ne sait… et tout le monde a peur, et vous… on dit que vous êtes un potionniste talentueux, vous pourriez…Stop ! » Il avait levé sa main et Maxwell n’avait en cet instant pas la force pour pousser plus loin. La colère fatiguait, et elle avait brusquement envie de pleurer. D’exprimer cette peur qu’elle avait pu sentir d’abord chez Morris puis chez ses parents ces dernières années à haute voix, devant une classe de personne qui, pour la plupart, ne comprenaient pas ce qu’elle disait… c’était exténuant. « Stop, ici c’est un cours de Potions et non un lieu pour débattre. Alors nous allons en revenir à nos potions d’apaisement et… Miss Maxwell ? » Il la regarda fourrer ses affaires dans son sac et le refermer brusquement. C’était plus simple de partir que de rester là à ne rien dire, et à devoir encaisser ce mépris. C’était pour se protéger qu’elle quittait la classe : « Je retire cinqu-Retirez ce que vous voulez, je m’en branle de vos points de merde ! » Et elle claqua la porte.

(octobre 1991) « Exclue ?C’est bon, je vais devoir le dire combien de fois que je suis désolée là ?Mais à quoi ça sert de dire pardon sur ce ton Seonag ? Je vois bien que tu t’en fous ! » Travers et Farrow, qui géraient une fois de plus son dossier étaient partis de l’appartement il y avait une bonne heure et, contrairement à la première fois où ils étaient venus annoncer la nature de Seonag, Moira ne resta pas silencieuse. Elle avait poliment attendu que les représentants ministériels soient partis pour exprimer sa déception voire sa colère. Maxwell n’était plus habituée à confronter ses parents : cela faisait sept ans qu’elle était partie de chez elle, et même si elle n’avait jamais été l’élève modèle ses parents lui avaient toujours laissé passer beaucoup de chose juste par le fait qu’elle était une sorcière. Commettre une faute si grave qu’elle se retrouvait exclue de la seule école du pays et se retrouvait sous le coup d’une décision de justice de la part du gouvernement sorcier, en revanche c’était trop. Et face à sa mère qui montait de plus en plus dans les décibels, Maxwell ne savait pas comment réagir. S’excuser ? Elle l’avait déjà fait devant le directeur de l’école, devant les gens du Ministère, devant les deux élèves qui avaient été agressés, devant McGonagall, devant ses parents… évidemment que ça sonnait faux, sa rengaine, à forcer de la répéter. Elle devait ressembler à un robot. « Mais quoi ? De toute manière est-ce que c’est de ne pas m’en foutre qui me fera retourner à l’école ?Mais bon Dieu, ne pas t’en foutre ça voudrait simplement montrer que tu pigerais que t’as fait de la merde ! Mais tu te rends compte un peu ? On t’a pris ta baguette !Ben ouais j’ai remarqué merci !Et tu t’en fous ?Mais arrête ! Non je m’en fous pas de ne plus avoir ma baguette ! Non je m’en fous pas d’avoir ce bracelet de merde qui m’empêche de me transformer ! Mais fais pas genre tu pourrais comprendre ce que c’est ! T’es pas une sorcière, tu piges rien à la magie ! » La porte de la cuisine s’ouvrit à ce moment précis, sur la silhouette de Sean qui avait l’air entre la fatigue et la tristesse : « Chérie, Seonag… Fingal est dans son lit, il faudrait parler moins fort si on veut qu’il…Hey, je crie pas moi ! » Sean avait haussé les sourcils avant de refermer la porte derrière lui pour s’installer à sa place, du côté droit de la table. « Seonag… tu comprends pourquoi ta mère est en colère ?Mais c’est bon, j’ai plus l’âge de ces merdes ou de ces réunions au sommet pour discuter de mon cas ! Je suis virée, je vais me taper deux ans de stage de formation, et voilà… De toute manière les cours c’était de la merde, j’en avais marre. » Sean fit signe à Moira de ne pas répondre. Lui, plus que son épouse, avait toujours su comment s’y prendre avec Seonag. Fille à papa depuis toujours, elle était souvent plus conciliante quand il était dans les parages et lorsqu’il parlait que quand les remontrances venaient de sa mère. « Tu avais l’air assez contente de remonter dans le train en septembre pourtant.Mais papa ! C’était juste à cause de cette fille ! Mais elle est soit-disant amoureuse d’un mec stupide et… Mais le reste je m’en fous ! J’étais même plus dans l’équipe de quidditch de toute manière.Cette fille, c’est celle que tu as…Oui ! Oui c’est elle ! Mais c’est bon, on s’est juste embrassé, l’autre nous a grillé avant et… »
C’était pour ça qu’elle était exclue et mise sous le contrôle du gouvernement pour deux ans. À cause de Rose, se disait-elle pour ne pas admettre que c’était entièrement de sa faute. Rose, jolie, et populaire et drôle (enfin, selon Maxwell) et hélas en couple avec un bouffon de leur même année. Rose, que Maxwell avait voulu atteindre, peu importe le moyen. Et prendre l’apparence de son petit-ami lui avait paru sur l’instant une superbe idée. Mais ça n’avait pas été plus loin que le baiser — parce que Rose s’était rendu compte à ce moment là que quelque chose clochait. Puis, un instant après à peine, le petit-copain apparaissait au détour du couloir. Tout s’écroulait, et alors que Maxwell reprenait son apparence dans la panique, Rose hurlait. Et quand le mec s’était rapproché d’elle, Maxwell l’avait juste défoncé. Coup de poing dans la gueule, dans la gorge, dans le ventre, coup de genou, puis coup de pieds quand il était tombé. « Pour m’défendre, » avait-elle dit au directeur, en disant que si elle n’avait pas cogné la première, ça aurait été lui qui l’aurait défoncé. On souligna que cela relevait plus de l’acharnement que de la légitime défense, et couplé avec l’agression de Rose, plus les multiples rapports d’incidents violents qui s’accumulaient dans son dossier… ça ne faisait pas un pli. Elle ne s’appelait pas Prewett, ou Yaxley, ou n’importe quel autre nom qui aurait pu la tirer d’affaire. C’était clair que ses parents ne risquaient pas de débarquer dans le bureau de Dumbledore pour faire valoir leur lignée et blabla.
« De toute même s’ils m’avaient pas exclue, j’aurais jamais pu y retourner après ça, » conclut-elle finalement avant de se laisser tomber sur une chaise, près de Sean. Moira fit claquer sa langue : « Mais cette nonchalance ! Enfin, Sean… dis-lui…Mais je suis pas nonchalante ! Merde, qu’est-ce que ça m’aurait fait d’avoir les ASPIC, y a plein de gens qui s’en sortent sans.C’est pas juste une question d’école et d’exclusion Seonag, c’est aussi une histoire de travail… enfin tu as un dossier judiciaire, comment tu vas trouver un emploi chez les sorciers si tu…Mais maman c’est bon, c’est pas comme si j’avais servi à Azkaban là ! » Comme souvent, quand Maxwell utilisait des mots spécifiques de son monde, Moira se tut. Elle en profita : « Et t’as une partie des vieux sang-pur du Ministère qui sont des assassins. Et personne ne les empêche d’avoir des taff payés je sais pas combien de gallions par semaine. Moi je suis une petite joueuse comparées à eux. » Ça aussi, ça clouait le bec de sa mère. Elle sentait bien, Seonag, qu’ils aient largués, tous les deux, par cet univers qu’ils entrapercevaient mais auquel ils ne pouvaient totalement accéder. Qu’ils ne savaient jamais si Seonag exagérait ou bien si elle disait la vérité. Pour être honnête elle leur a caché de nombreuses choses : surtout en ce qui concernait le mépris des sorciers pour les moldus. Comment aurait-elle pu leur expliquer ça sans leur faire du mal ? Alors elle avait simplement tout pris et gardé pour elle, les insultes et les remarques, tout au long de sa scolarité. Son dégoût de l’école, son dégoût de certains sorciers, ils le voyaient sans doute là pour la première fois dans son entièreté. Et ils ne pouvaient pas le comprendre.
« Peu importe. Si c’est le travail qui t’inquiète, j’en trouverai un. Au pire je bosserai chez les moldus. Mais cette formation, là, c’est pour me réinsérer. Alors bon… ça devrait aboutir sur des offres d’emplois hein. » Sean acquiesça, doucement. « C’est tout ce qu’on souhaite, ma puce. » Qu’il l’appelle encore comme ça, alors qu’elle avait dix-sept ans, la faisait rouler des yeux. « Mais tu dois comprendre que ce que tu as fait… enfin c’est très grave. Et stupide. Et indigne de toi. Seonag, je pensais qu’on t’avait mieux appris que ça. » Il poussa un long soupir avant de croiser les bras contre sa poitrine : « On est déçu. On espérait mieux. » Ça, c’était pire que les remarques de sa mère. Maxwell baissa les yeux, se sentit rougir tout en sachant très bien que contrôler ses émotions, là, ne servait à rien. Le bracelet serré à son poignet était orné de plusieurs glyphes complexes qui inhibait sa métamorphomagie. Elle ne risquait pas de virer au rouge ou au bleu à la moindre vague d’émotion. C’était tant mieux, peut-être qu’en cet instant elle se serait ratatinée. « Et je suis triste de comprendre que tu n’étais pas bien dans cette école, de ne pas l’avoir vu avant.Nan, c’est moi. Je voulais pas vous en parler parce que…Parce que ?Vous étiez si contents pour Hogwarts, et c’était bien hein, au début. Mais les autres… ce qu’ils disent… Enfin, je voulais pas vous rendre tristes alors…Seonag, ce n’est pas à toi de nous protéger. C’est à nous de le faire. Tu es notre fille. » Elle releva les yeux vers Sean, qui souriait. C’était un sourire triste, mais emprunt de cette douceur qu’il avait toujours eu pour sa fille. « Et même si nous sommes déçus, même si nous sommes énervés… on t’aime quand même Seonag. Et même si nous on pouvons pas bien comprendre le monde magique… enfin nous pouvons toujours te soutenir. »
Moira acquiesça. Et la pression redescendit.
« Je vous aime tellement. » Maxwell pleurait.


❝ Pure Blood is still blood ❞
(1992-1993) « Maxwell, Dancy, veuillez vous taire et écouter. » Leur intervenant du mardi, c’était le pire. Il bavassait pendant les trois heures de la matinée (de neuf heures à midi tout de même !) sur la morale, la limite entre le bien, le mal, leur sortait souvent des exemples historiques qu’il allait chercher bien loin pour tenter de créer un débat dans la salle. Manque de pot pour lui, ils n’étaient que sept à devoir suivre cette formation, et dans ces sept-là aucun n’avait envie de débattre sur l’éthique. Dès le mois de février Beth et Maxwell s’étaient arrangées pour se coller au fond et passait les trois heures à discuter, à se raconter leur vie, puis à se passer des mots quand l’intervenant en arrivait à sa cinquième remarque sur le bavardage. « Ouais, pardon m’sieur, on recommence pas. » Maxwell étouffa un rire en entendant Beth répondre au prof avec cette innocence qui ne trompait personne, et commença à griffonner la suite de la conversation sur le coin d’une page de son cahier qu’elle arracha après pour la faire glisser vers sa voisine.
Beth c’était sa bouée durant cette formation. Sans elle, elle n’aurait pas le courage de régler son réveil le soir et de se traîner jusqu’à l’immeuble où se trouvait la salle B-363 et où toutes les interventions avaient lieu. Elles se trouvèrent très rapidement — elles étaient toutes les deux du même âge ce qui aidait beaucoup ; elles se mirent côte à côte le premier jour et mangèrent ensemble le midi. Et aussi rapidement que ça, elles racontèrent pourquoi elles étaient arrivées là. Pour Seonag, c’était rapide. L’histoire de Beth était plus difficile : mordue par un loup-garou alors qu’elle était jeune, elle n’a jamais été scolarisée et a été tenue loin de la société pendant des années. Maintenant qu’elle a atteint sa majorité, le gouvernement avait décidé de lui faire suivre cette formation (trois ans pour elle, contre les deux de Maxwell), pour son bien disaient-ils. Pour la surveiller surtout. « Ah les salauds ! » avait éclaté Maxwell. Et ainsi, elles furent amies.
Les après-midi étaient souvent plus supportables que les matinées. Une fois par semaine Maxwell était en tête à tête avec un formateur métamorphomage assermenté par le Ministère pour lui apprendre à maîtriser son don. Pendant ces trois heures on lui retirait son bracelet et elle pouvait de nouveau faire usage de son don. Mr. Steinmetz et son accent allemand n’étaient pas la douceur incarné, mais c’était ce qu’il fallait à Maxwell pour avancer. Il la mettait face à des photos pendant des laps de temps très réduits, avant de retirer la photo et de lui demander de citer, à haute voix, toutes les particularités physiques remarquées. De mettre les mots sur l’apparence aidait, disait-il. Et si Maxwell avait d’abord trouvé ça ridicule, après plusieurs mois force était de constater qu’elle faisait ainsi bien plus attention aux détails et qu’elle engrangeait beaucoup plus d’information en un seul coup d’œil.
Beth la regardait souvent partir avec son formateur avec envie. Elle n’avait pas ce genre de trucs, elle passait plutôt trois heures à faire des exercices de relaxation. Au moins, elle était devenue très souple.

*

« Mais vous pouvez pas plutôt me chanter la petite vendeuse de baguette ? » Beth s’était entièrement tournée face contre le mur pour tenter d’étouffer son rire tandis que Maxwell essayait de parlementer avec la vieille dame de la chambre 408. Les après-midi TIG étaient, en réalité, parfois pire que les matinées d’intervention théoriques. Surtout lorsque cela consistait en trois heures passées à l’hosto St Mungo pour chanter des chansons aux vieux hospitalisés. Ni Beth ni Maxwell n’étaient bonnes chanteuses, et le troisième pignouf qui accompagnait leur duo dans ces moment (Albert) ne rattrapait pas le niveau. Là il était tout bonnement parti pour aller s’acheter une barre chocolatée. Et avec Beth qui était en train de mourir de rire dans son coin Maxwell se retrouvait seule à parlementer avec la vieille dame qui avait une idée précise du répertoire que devaient chanter les jeunes bénévoles. « Mais on ne connait pas cette chanson madame, on peut vous chanter euh… Les Lacs de l’Atlantide ou C’est pas l’homme qui prend la magie, c’est la magie qui prend l’homme ou encore… Olala ! Mais si je vous dis que je veux la petite vendeuse de baguette !Mais si je vous dit que je ne la connais pas !Ouuh ! Inutile de me crier dessus petite délinquante ! Je comprends très bien ce qu’on me dit ! » Elle entendit distinctement le rire de cochon de Beth parvenir jusqu’à ses oreilles. Quelle lâcheuse. « Bon ben madame, si n’avons pas le bon répertoire nous allons peut-être aller dans une autre chambre hein…Ah ben c’est ça ! Abandonnez-moi ! Je dirais à votre responsable que vous êtes mal-élevées vous deux !Oui, oui, allez biens Beth… » Elle attrapa la jeune louve par le bras pour la tirer hors de la chambre : « Ah ben merci pour le coup de main !Déso love, mais elle me faisait trop rire avec sa chanson. Et toi qui bitais rien… J’aime tellement nos aprèm ici.Parle pour toi. » Beth caressa doucement la joue de Maxwell avec un sourire qui plissait ses yeux. « J’aime quand on peut être un peu seules, juste nous deux.On est pas vraiment seules, on est au milieu d’un couloir d’hosto.Tu sais ce que je veux dire. » Maxwell acquiesça, oui elle voyait bien. Et elle profita d’ailleurs de l’étreinte que lui donna Beth, de ses baisers et de ses mains qui venaient masser son dos. « T’as qu’à venir chez moi ce soir.J’ai pas envie de déranger tes parents…Arrête, ils t’adorent ! »  De fait Sean et Moira avaient accepté Beth et son sang de louve avec plus de facilité que la société sorcière ne le fera jamais. « Comme ça demain matin on fera le trajet ensemble, ça sera plus fun. » En soit, pour aller d’Édimbourg à Londres Maxwell devait aller jusqu’au bureau du Ministère installé dans la ville pour qu’on la transfère jusqu’au site londonien. « Alors ? » Beth ne fit qu’un sourire, ce que Maxwell prit pour un oui. « Alors les amoureuses ? » C’était Albert, qui avait trouvé sa barre chocolatée. « Vous avez réussir à faire plaisir à la vieille ? Ou vous avez abandonné ? Au final on s’en fout, à ce qu’il parait y a un vieux en 433 qui a la violine. Ça fait recouvre la peau d’écailles violettes, franchement faut aller voir ça. On pourra lui chanter La vie en violet il va adorer. » Albert il était con, mais parfois, c’était un vrai.


((ALORS il se trouve que forumactif a mangé toute la fin de ma fiche, quelques petits 5k que je n'avais évidemment pas sauvegardé. Alors c'est des scènes sur comment la mère de Max est morte, comme elle a sauvé son père et son frangin, qu'elle a été dans l'ordre et qu'elle a fini par se tirer pour aller tuer des Mangemorts youpi. Croyez moi c'était bien, et c'était vnr. Voilà voilà DRAMAAAA ))


Dernière édition par Seonag Maxwell le Lun 19 Oct - 14:41, édité 5 fois
Revenir en haut Aller en bas
Noam Harris
ENEMY OF THE STATE
Noam Harris
Date d'inscription : 08/05/2020
Messages : 363
Crédit : Jool (gifs). ultraviolences (avatar).
Âge : 27 ans (14/04)
Occupation : Fugitif et bouffon de la cour des Avengers. Peut-être que si la guerre cesse un jour, il pourra reprendre ses rêves et devenir joueur de Quidditch. Il n'y a bien que ça qu'il puisse faire.
Allégeance : Résistant de la première heure, il lutte aux côtés des Avengers (ancien membre de l'ODP)
Particularité : Louveteau solitaire apeuré couinant les soirs de pleine lune et face aux autres loups.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t2078-noam-wasting-your-t
The Partisan (Maxwell) Empty
MessageSujet: Re: The Partisan (Maxwell)   The Partisan (Maxwell) EmptyJeu 28 Mai - 14:15
WHY SO PERFECT ??? Mais please je l'aime déjà tant DRAMAAAA Tu nous éblouis once again avec un perso si gold jpp.
J'ai si hâte de dévorer tout ce qu'il y a déjà, de lire la suite, et de la voir casser des culs de mangemort en jeu hehe Ça va être incroyable, et ça l'est déjà DRAMAAAA The Partisan (Maxwell) 736882016
Revenir en haut Aller en bas
Neville Longbottom
ORDER OF THE PHOENIX
Neville Longbottom
Date d'inscription : 21/03/2020
Messages : 294
Crédit : avatar ©kidd, signature ©pp, gifs ©bé ©mykingackles ©andromedaa-tonks, quote ©dumbledore.
Âge : vingt-sept ans, l'impression d'en avoir le double.
Occupation : prend part à la recherche obsédante des horcruxes.
Allégeance : l'ordre, toujours, les six cercles tatoués sur son poignet en sont la preuve.
Particularité : un talent incomparable pour oublier ses affaires et s'attirer des ennuis.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t1832-neville-why-is-it-a
The Partisan (Maxwell) Empty
MessageSujet: Re: The Partisan (Maxwell)   The Partisan (Maxwell) EmptyJeu 28 Mai - 14:38
OMG. DRAMAAAA
je meurs.
déjà, adèle, voilà...
et puis TOUT, le perso, LES COUVERTURES DRAMAAAA j'aime tellement le concept !
je veux en savoir plus, et j'ai hâte de la voir à l'oeuvre :craque
comme d'hab, c'est toujours parfait, et j'ai hâte de lire l'histoire. (puis damn, edmund avec les traits d'andrew scott, the one and only...)
bref, REBIENVENUE et bonne rédaction The Partisan (Maxwell) 123712488
(oh et puis je veux absolument un lien The Partisan (Maxwell) 1150482778 )
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
The Partisan (Maxwell) Empty
MessageSujet: Re: The Partisan (Maxwell)   The Partisan (Maxwell) EmptyJeu 28 Mai - 14:49
ce personnage est si parfait je meurs d'amour DRAMAAAA
adele est une déesse et max en est une aussi The Partisan (Maxwell) 1323145405
j'ai hâte qu'on approfondisse le lien avec heza hehe The Partisan (Maxwell) 1150482778
BREF TU DECHIRES GRAVE

(re) bienvenuuuue darling The Partisan (Maxwell) 123712488
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
The Partisan (Maxwell) Empty
MessageSujet: Re: The Partisan (Maxwell)   The Partisan (Maxwell) EmptyJeu 28 Mai - 14:52
Mais la voilà, la gueuse :suspect:
(fais attention à toi, petite conne The Partisan (Maxwell) 736882016 )
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
The Partisan (Maxwell) Empty
MessageSujet: Re: The Partisan (Maxwell)   The Partisan (Maxwell) EmptyJeu 28 Mai - 15:19
do you remember... les toilettes des filles... les couloirs sombres... The Partisan (Maxwell) 1323145405
toi moi
le feu la glace The Partisan (Maxwell) 1172237334
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
The Partisan (Maxwell) Empty
MessageSujet: Re: The Partisan (Maxwell)   The Partisan (Maxwell) EmptyJeu 28 Mai - 15:22
@Noam Harris : fghyuifehjufher tu me fais blush bb I SAID NO I SAID NO I SAID NO merci love The Partisan (Maxwell) 736882016 j'espère que ce que tu liras te plaira tmtc DRAMAAAA faudra qu'on se trouve un truc avec Noam, histoire qu'au moins quelqu'un l'aime un peu dans mes comptes. Et sisi, elle va tellement casser des culs qu'il va falloir rajouter des os à cet endroit du squelette pour provide The Partisan (Maxwell) 422440023 The Partisan (Maxwell) 422440023 nod

@Neville Longbottom : Non mais Adèle :suspect: :suspect: je suis bien d'accord, en vrai jsp comment je vais rp, je vais juster mater sa tête all the time et laisser le temps s'écouler tavhu DRAMAAAA Et merciiiii chou pour les doux mots The Partisan (Maxwell) 2223887705 The Partisan (Maxwell) 2223887705 The Partisan (Maxwell) 2223887705 trop ravi que ça plaise hehe (et ouais pour les couvertures elle choisit des gens qu'on pas trop une sale gueule quand même, y a des standards DRAMAAAA ) Et tmtc, viens me poke pour un lien whenever, dès qu'il s'agit de foutre le bordel elle est toujours opé The Partisan (Maxwell) 422440023 The Partisan (Maxwell) 422440023

@Susan Bones : c'est moi qui meurs arrête DRAMAAAA DRAMAAAA DRAMAAAA On va gueuser avec Heza, j'ai trop hâte aussi zehjfzejhyg The Partisan (Maxwell) 386999205 The Partisan (Maxwell) 2223887705 The Partisan (Maxwell) 1144129201 The Partisan (Maxwell) 1144129201 et wesh c'est toi qui déchire grave, plein de love sur toi et merci pour ton message DRAMAAAA (faut que j'avance l'histoire now… :geek: :geek: )

@Lance Farrow : c'est ça, Gueuserie TM The Partisan (Maxwell) 422440023 The Partisan (Maxwell) 422440023 The Partisan (Maxwell) 1029237966 faut bien des rebelles de temps en temps DRAMAAAA
(Oui oui m'sieur The Partisan (Maxwell) 2839299746 faites attention à vous aussi allez DRAMAAAA The Partisan (Maxwell) 736882016 )

@Elisabeth Shafiq : gasp The Partisan (Maxwell) 2570323690 The Partisan (Maxwell) 2570323690 les vestiaires The Partisan (Maxwell) 2570323690 The Partisan (Maxwell) 2570323690 les portes fermées à double tour The Partisan (Maxwell) 2570323690 The Partisan (Maxwell) 2570323690 i remember DRAMAAAA DRAMAAAA
La plus belle et délicieuse des glaces grozyeu grozyeu grozyeu
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
The Partisan (Maxwell) Empty
MessageSujet: Re: The Partisan (Maxwell)   The Partisan (Maxwell) EmptyJeu 28 Mai - 16:25
Re-bienvenue :)
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
The Partisan (Maxwell) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

The Partisan (Maxwell)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant

SMOKE AND MIRRORS :: THEN IT WAS DARK :: THE SORTING HAT :: AVADA KEDAVRA