ON THE RUN

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nom prénom(s)  » Noam. Naturellement, son père n’a pas participé au choix du prénom, et c’est sa mère qui, tout aussi naturellement, a décidé de lui donner un prénom hébreux, faisant honneur à son appartenance au judaïsme. Parait-il que cela signifie “agréable” en hébreux, ou “plaisir” en arabe. Tout le monde n’est pas de cet avis, mais il considère que cela lui sied parfaitement. Arava. Bonne blague de sa mère, qui a absolument tenu à ce qu’il ait “un petit quelque chose” de son père - comme si son nom de famille n’était pas suffisant. Souhaitant faire référence aux origines Maori de son mari, elle est tombée sous le charme de ce prénom pouvant être traduit par “le bel enfant convoité”. Vraiment, une bonne blague. Harris. Nom du père méprisé, qu’il ne porte pas avec grande fierté. Il détestait par dessus tout quand les professeurs de Hogwarts le gratifiait d’un “Harris Junior”. Maintenant, c’est Noam, juste Noam.

surnom(s)  » Si on l’appelait Jester à l’Ordre, le nom de code a été mis de côté quand il a fui l’organisation. Ses camarades l’affublent maintenant de toutes sortes de surnoms ridicules, soupirés avec exaspération. Fucking joker, dickhead, moron. Et il adore ça.

date de naissance » Noam est né le 14 Avril 1980 à Londres, et va donc bientôt fêter ses 27 ans. Plus d’une fois il a entendu “Oh, you’re an aries ? Of course you are”, et s’il ne sait pas vraiment ce qu’on veut dire par-là, il n’en a de toute façon pas grand chose à foutre.

origines & nationalité  » Il a, comme ses parents, pris la nationalité britannique à sa naissance. Il n’en as pas moins quelques origines Maories du côté de son père, et même des traces Finlandaises dans son arbre généalogique, parait-il, même s’il a un peu de mal à y croire. Les seules connaissances qu’il a de la culture Maorie, il les doit uniquement à sa grand-mère paternelle, et à Hauata, qui lui a transmis son savoir sur les coutumes et usages Néo-Zélandais.

pureté du sang  » L’idiot est fier de son statut de sang mêlé, fervent partisan de la mixité. Il n’a jamais cherché à s’en cacher, même et surtout quand l’oppression pro sang-pur a commencé à s’étendre. Et puis, sans-pur, ça fait un peu consanguin en vrai, non ?

métier/études  » Comme la plupart des sorciers britanniques, Noam a fait ses armes sur les bancs de Hogwarts, et plus particulièrement chez les Poufsouffle. Il était bien loin de l’élève exemplaire, cherchant à dissimuler son statut de fils de prof derrière d’innombrables conneries, et il a passé plus de temps sur le terrain de Quidditch et en retenues qu’en classe ou en salle d’étude. Il a en effet été membre de l’Équipe de Quidditch de Poufsouffle à partir de sa deuxième année, jusqu’à en devenir Capitaine avant de quitter définitivement la prestigieuse école de magie. Malheureusement, s’il était très assidu dans sa pratique du sport sorcier, ses notes aux BUSES furent plus que catastrophiques, et il ne passa même pas ses ASPICS, désertant Hogwarts après sa sixième année. Tout ce qu’il sait réellement de la magie, il le doit aux cours dispensés par les gérants de l’Armée de Dumbledore, puis de l’Ordre du Phénix. Il a passé un peu plus de six ans au sein de l’Ordre à se former, à effectuer de nombreuses missions pour escorter les familles souhaitant fuire le pays. Jusqu’à cette fameuse nuit de Novembre 2003, après laquelle tout changea. Il est, depuis Mars 2004, membre des Avengers, où il continue d’oeuvrer pour la résistance. A sa manière.  

orientation & état civil  » A Hogwarts et à l’Ordre, on le connaissait déjà pour son rire idiot et ses nombreuses conquêtes, qu’il semble accumuler comme s’il participait à une compétition du meilleur fuckboy. S’engager dans une quelconque relation ne l’a jamais intéressé, n’étant pas très à l’aise avec le concept d’exclusivité et d’affection réciproque, préférant largement profiter de son célibat. Il s’est toujours présenté comme uniquement attiré par les femmes, n’hésitant pas à gratifier la gente féminine de ses habituelles remarques déplacées. Après quelques années à l’Ordre et au sein des Avengers à vivre les uns sur les autres, il veut bien s’avouer hétéroflexible, terme maladroitement utilisé pour ne pas complètement assumer ses désirs, et pour tout de même laisser la porte ouverte.

camp  » Noam a toujours été résistant, depuis qu’Umbridge s’est imposée à Hogwarts, depuis qu’il a franchi le cap en sixième année de rejoindre l’AD, puis l’Ordre. Bientôt trois ans qu’il a rompu les liens avec l’organisation, dégoûté par leurs méthodes et leurs décisions, pour devenir un membre actif des Avengers.

baguette  » Il a, par on ne sait quel miracle, réussi à conserver la même baguette depuis ses onze ans. Il prend soin de l’artefact, l’un des rares objets qu’il a conservé de son ancienne vie. La baguette est en bois de cournouiller rouge, renferme en son coeur un crin de licorne et se révèle être plutôt souple. S’il la trouvait grande avec ses 29.3 centimètres quand il était plus jeune, il trouve désormais sa taille très appropriée.

patronus  » S’il avait écouté en cours, peut être que Noam serait aujourd’hui capable de produire un patronus corporel. Ce n’est, évidemment, pas le cas, malgré sa formation quand il était à l’Ordre. Au mieux, il produit une brume argentée, et c’est tout à fait suffisant pour lui.

épouvantard  » Cela fait bien longtemps que Noam ne s’est pas retrouvé face à un épouvantard, et ne saurait trop dire quelle forme il pourrait bien prendre aujourd’hui. Il ignore qu’il n’a pas changé d’un pouce, et que, comme lors de sa troisième année à Hogwarts, il se retrouverait face à Alden, son père,, lui ordonnant de laisser derrière lui tout ce qu’il a construit pour le suivre.

particularité(s)  » Particulièrement con. Particulièrement bruyant. Particulièrement divertissant. Aucune, donc.

Résumé + infos en vrac » Bouffon ; Taquin, pour ne pas dire moqueur ; N’a de cesse d’attirer l’attention sur lui ; Rire aussi ennuyant que communicatif ; Cherche constamment à amuser la galerie ; Toujours fourré dans les mauvais coups ; Très émotif et susceptible ; Ne sait pas la fermer ; Intelligence sociale questionnable ; Sociabilité exacerbée ; Toujours en chasse d’une nouvelle conquête à mettre dans ses draps ; Libido un peu trop développée ; Bisexualité non assumée ; Dit coucher avec des hommes pour tromper l’ennui ; Trouble de l’attachement évident ; Maîtrise déplorable de la magie ; Heureusement, sait se défendre au corps-à-corps ; Ancien Hufflepuff de la promo 1991-1998 ; Bon dernier de classe de sa promo ; Dyscalculie ; Léger trouble de l’attention ; Ancien joueur de l’Équipe de Quidditch de Hufflepuff entre 1992 et 1997 ; A été capitaine de son équipe en 1996-1997 ; Suit encore tous les matchs et résultats des play-offs ; Extrêmement sportif et énergique ; Juif non croyant, semi-pratiquant ; Daddy issues ; Multiples parents de substitution ; Parle la Langues des Signes Magique depuis l’enfance ; Fumeur de cigarettes moldues ; Grand buveur de firewhisky ; Allégeance à la résistance depuis toujours ; Ancien membre de l’AD et de l’Ordre du Phénix ; Membre des Avengers depuis 2004 ; Plus de détails ci-dessous.

Shut up, Harris » A Hogwarts, on connaissait Noam pour son irrépressible besoin d’attirer l’attention sur lui, faisant preuve d’ingéniosité pour perturber les cours et emmerder son monde. Ne passait pas un jour sans qu’il se mange une retenue, punition, ou qu’il fasse perdre des points à sa maison, au grand damne de ses camarades de Poufsouffle, qui le catégorisèrent bien vite comme le petit con qu’il était. Pas méchant, mais assez idiot pour ne pas savoir quand arrêter ses moqueries à l’intention des professeurs et élèves qui croisaient sa route, on entendait plus de fois la phrase “Just shut up, Harris” qu’aucune autre. Sa réputation de petit plaisantin - pour ne pas dire bouffon de l’école -, il se l’est trimballée jusqu’à l’Ordre, où on lui a naturellement donné le nom de code Jester. Noam ne s’arrête jamais de rire, et si on le trouve lourd, on doit bien lui reconnaître sa capacité à détendre l’atmosphère et à amener un peu de joie en ce temps de guerre, cherchant toujours à attirer l’attention sur le positif de chaque situation. Un gentil bouffon, en somme. Un bouffon qu’on évite de trop chercher, aussi, pour éviter ce rire qui sait se transformer rapidement en grognement si un peu trop poussé. Toujours sur le qui vive, excité comme s’il venait de se prendre une ligne de cocaïne, il dérape parfois et se laisse gagner par la colère pour remballer méchamment ceux qui lui cherche des noises. Noam ne mord pas, certes, mais il aboie fort.

Fuckboy (tw:homophobie internalisée)» Noam appartient à ces fins chasseurs, toujours à l'affût d’une nouvelle proie à entraîner dans ses draps. S’il aime attirer l’attention sur lui, il aime surtout charmer de son sourire idiot, n’hésitant pas à mettre les pieds dans le plat pour obtenir ce qu’il veut. Sa réputation d’aguicheur affamé, il la travaille depuis qu’il s’est pris une violente vague d’hormones pendant sa scolarité à Hogwarts. Il retrouve dans la séduction - et surtout dans l’acte - un moyen naturel d’assouvir son constant besoin de plaire, d’attirer les yeux sur lui, et de calmer ces ardeurs qui le rongent en permanence. Noam collectionne les conquêtes, papillonnent depuis son adolescence, et s’attarde rarement sur un de ses trophées de chasse, sauf s’il n’a rien à se mettre sous la dent. Il n’a jamais considéré une seule fois à se poser sérieusement avec quelqu’un et à aller plus loin que du casual sex, la pensée même de s’engager le terrifiant. Il repousse toutes celles qui, par on ne sait trop quelle idée saugrenue, exprimeraient l’envie d’entretenir une forme de relation avec lui. Quant à ceux à qui il s’est offert, on les compte sur les doigts d’une main. Noam n’assume pas entièrement cette réciproque attirance pour la gente masculine, qu’il camoufle souvent derrière des blagues déplacées, et qu’il justifie par l’ennuie ou simplement l’envie de faire taire son insatiable appétit. Il préfère donc depuis quelques temps le terme hétéroflexible, peut-être un début vers une reconnaissance de la fluidité de sa sexualité, peut-être une énième façon de se rattacher à cette épouvantable idée de la normalité qu’il a intériorisé. Qui sait.

You’re a… Wizard ? » Noam a toujours été en retard par rapport à ses camarades de classe, même quand son père le colla dans une école moldue avant son entrée à Hogwarts. Ayant voyagé à travers le monde jusqu’à ses huit ans, et ne s’intéressant pas à grand chose d’autre que le Quidditch et la parlote avec des inconnus, il s’est retrouvé catapulté du jour au lendemain dans le système scolaire sans vraiment comprendre ce qu’on attendait de lui - et, honnêtement, sans grande envie de comprendre. Il a, de plus, révélé ses pouvoirs à un âge tardif, et a toujours fait preuve d’une magie maladroite, peu maîtrisée, lui demandant plus d’efforts que les autres pour produire le moindre sortilège. Du fait de son comportement intenable pendant ses études, et d’un trouble de l’attention - non diagnostiqué, mais impossible à ignorer - assez prononcé, Noam n’a pas retenu grand chose de sa scolarité à Hogwarts. En bon dernier de classe, il a obtenu même la pire note possible à ses BUSES dans presque toutes les matières (à savoir, la fameuse mention Troll), et n’a même pas passé ses ASPICS, ne prenant pas la peine de retourner à l’institut magique pour sa septième année. Il est donc, sans grande surprise, un piètre sorcier, à la culture questionnable qui plus est. On n’hésite pas non plus à se moquer de sa légère dyscalculie, qui l’empêche de combiner les chiffres correctement et de retenir n’importe quel fait numérique - autant dire que les mesures en cours de Potions l’angoissaient et les dates en Histoire de la magie, n’en parlons pas. S’il connaît les sorts basiques utiles au quotidien et pour se défendre, c’est uniquement grâce à sa formation intensive à l’Ordre. Il se contente du stricte minimum, et c’est déjà beaucoup.

Captain » Il est de notoriété publique que Noam a toujours été un fan inconditionnel de Quidditch, ennuyant déjà ses grands-parents, puis son père, pour les traîner dans des stades enflammés aux supporters déchaînés. Il a grandi en découpant soigneusement les photos des plus grands poursuiveurs de l’Histoire pour décorer les murs de sa chambre, rêvant d’une brillante carrière sportive, de la foule criant son nom, de sa propre image au dessus du lit des jeunes sorciers. Tout le destinait, en effet, à suivre cette voie pour devenir un athlète de haut niveau. Il n’a pas beaucoup de talents, Noam, encore moins de centres d’intérêt, et tout ce dans quoi il échouait, il le compensait par sa persévérance et son talent au Quidditch. Dès sa deuxième année, il a intégré l’équipe de Poufsouffle comme batteur, jouant aux côtés du tristement célèbre attrapeur et capitaine, Cedric Diggory. S’il faisait déjà ses preuves à ce poste, il excellait encore plus en tant que poursuiveur, place qu’il décrocha à partir de sa cinquième année à Hogwarts. Malgré son statut de petit con, l’équipe pédagogique savait reconnaître son implication infaillible et tout ce qu’il pouvait apporter à son équipe. Il fut ainsi nommé Capitaine de l’Équipe de Poufsouffle, à la surprise générale, lors de sa sixième et dernière année. Décision qu’il ne fit pas regretter, son équipe faisant une remarquable saison en 96/97, et lui même réalisant son record de points marqués en un an. Il a pourtant abandonné ses ambitions et ses responsabilités en rejoignant l’Ordre. Aujourd’hui, il tâte bien de temps à autre du Souaffle avec Ethan pour se dégourdir les pattes, mais a laissé derrière lui ses rêves enfantins. Il ne sait plus vraiment rêver, Noam.

Gym head » Il ne peut cependant complètement ignorer sa nature énergique et son grand besoin d'activité physique. L’abandon du Quidditch l’a ainsi poussé à pratiquer toute autre activité lui permettant de se défouler un peu. Au camp des Avengers, quand il n’est pas en train de faire de la musculation dans son coin, il disparaît en forêt quelques heures pour courir seul, se dépensant comme il le peut - et s’en servant aussi comme une excuse pour prendre un peu de temps pour lui. S’il n’est pas naturellement quelqu’un de violent, il a appris à se défendre au sein de l’Ordre, et n’a pas à rougir de son crochet du gauche. Il part toujours en mission accompagné de sa batte de Quidditch, offerte par Mona pour ses quatorze ans, et n’hésite jamais à s’en servir. Depuis quelques années, Noam a aussi pris l’habitude de s’entraîner avec Sohan et Norah au camp, qui lui apprennent à se battre convenablement - et s’il n’a toujours pas une technique incroyable, il a certainement de la force à revendre.

Le-haïm » Noam a été élevé selon les préceptes et coutumes juives, transmises par ses grands-parents maternelles, qui ont toujours tenu à lui inculquer les valeurs du judaïsme depuis sa plus tendre enfance. Lorsqu’il voyageait à travers le monde aux côtés d’Erik et Aroha, il rentrait tous les ans à Londres pour pouvoir fêter Yom Kippur avec la famille de sa mère, et cette tradition se poursuivit lorsqu’il s’installa dans la capitale anglaise avec Alden. Il a également toujours mangé kasher, même chez son père, qui prenait soin de respecter la religion de sa défunte épouse. Avant son entrée à Hogwarts, il avait pris l’habitude de passer les vendredi et samedi chez Leah et Jehiel pour Shabbat, et, à ce jour, se remémore encore de toutes les prières hébreuses récitées autrefois par son grand-père. Force est de constater que Noam n’a jamais vraiment été croyant, et respectait surtout ces us par habitude et respect pour la religion de sa mère. La vie de fugitif ne lui permet plus vraiment de faire le difficile quant à son alimentation, et il se contente uniquement désormais de respecter les mets interdits - entre autre, ne mange donc jamais certaines viandes, comme le porc ou le lapin, les crustacés, et évite de mélanger produits laitiers et viande. Pour le reste, ne pouvant s’offrir le luxe de manger uniquement des produits certifiés kasher, il fait entorse à son régime de toujours. Il continue aussi à célébrer Yom Kippur chaque année, un peu par nostalgie du temps où il assistait aux festivités chez ses grands-parents, avec qui il a coupé les ponts depuis son ralliement à la résistance, respectant religieusement la journée de jeûne et de prières imposée par les préceptes juifs. Noam a également pris l’habitude, le vendredi soir, de réciter la fameuse bénédiction du Kiddouch avant le repas, une coupe de vin non-kasher à la main, faute de mieux - ce qui ferait bien grincer des dents Jehiel et Leah, s’ils n’en sont à pas à se retourner dans leur tombe. On ne sait pas trop pourquoi le jeune Harris continue à célébrer ce Shabbat du pauvre chaque semaine, qu’il conclut toujours par un “That’s right, ha-Chabbat, motherfuckers !” amusé à l’intention du reste des Avengers. Pas comme s’il comprenait un traître mot de la bénédiction hébreue qu’il récite mécaniquement à ses compagnons de fortune, pas comme s’il y croyait vraiment, aussi. Et pourtant, ces syllabes qui n’ont pas le moindre sens pour lui, il les dirige en vérité vers tous ceux laissés derrière, vers ses grands-parents, et peut-être même un peu vers sa mère.

Orphan » La famille Harris n’est pas celles qu’on peut qualifier de fonctionnelles, loin de là. Arraché à ses grands-parents à l’âge de huit ans pour être confié à un père maladroit, encore trop marqué par la disparition de sa femme peu après la naissance de l’enfant, Noam entretient, avec Alden, une relation basée sur l’incompréhension, le mépris mutuel et la méfiance. Il faut dire que le petit, issu d’une famille d’éminents chercheurs en Histoire magique à la renommée mondiale, n’a jamais brillé de la même intelligence surdéveloppée de ses pairs, mais bien plus par sa grande sociabilité et tendance à s’attirer volontairement des ennuis. De fait, le père et le fils n’ont jamais réussi à trouver un langage commun, et ont rapidement abandonné l’idée de créer quoi que ce soit ensemble. Si Noam ne manquait jamais de critiquer les manières et centres d’intérêts barbants de son paternel, Alden, de son côté, ne ratait pas une seule occasion de sous-entendre la bêtise incompréhensible de sa progéniture. Un décalage et un malaise réciproque qui pourrait aussi être justifié par la première année catastrophique de Noam - dont, bien sûr, il ignore tout. Ainsi, l’enfant a toujours cherché figures maternelles et paternelles chez n’importe quel adulte prenant un tant soit peu soin de lui. Nombreux sont les baby-sitters de passage que le petit regardait en souhaitant qu’ils soient ses parents, mais on peut compter sur les doigts d’une main ceux qu’il a réellement considéré comme pères et mères de substitution au cours de son enfance et adolescence. Il a passé la majorité de ses soirées, avant Hogwarts, et de ses vacances par la suite, chez Hauata Henare, pour qui il éprouve un aveugle respect, et qu’il ne manquait pas de couvrir de cadeaux chaque année pour la fête des pères. Il était, le reste du temps, fourré chez Simone Prewett, qu’il s’est surpris à appeler Mom plus d’une fois, un peu par inadvertance, un peu par espoir qu’elle l’accueillerait définitivement chez elle. Noam a également été très proche de la famille Herrera, à qui il rendait visite plusieurs semaines tous les étés, rêvant secrètement d’être né au sein de ce foyer où il était accueilli comme un cinquième enfant.

Come in handy » Alden a tenté, un temps, d’intéresser son fils aux innombrables langues étrangères qu’il pratiquait couramment, sans grand succès. L’unique langage que Noam a eu la patience et l’envie d’apprendre, c’est Hauata qui lui a enseigné. L’enfant a, dès leur première rencontre, été fasciné par le géant Maori, et a, de lui même qui plus est, demandé à ce qu’il lui apprenne à parler avec ses mains. Il voulait pouvoir communiquer avec son nouveau gardien favori avec aisance, et était émerveillé à l’idée qu’on puisse s’exprimer à l’aide de gestes et mouvements. Ainsi, depuis l’enfance, Noam connaît la LSM (Langue des Signes Magique), ce qui s’est révélé bien pratique au sein des Avengers. Il a pu assister Kad dans son enseignement de la LSM au reste des membres pour faciliter la communication avec le benjamin du groupe.

Avengers » Il n’envisagerait jamais aucune autre façon de vivre dans le contexte politique qu’en luttant contre le gouvernement en place. Noam est l’un de ces résistants de la première heure, qui a préféré tout laisser derrière lui pour faire sortir le pays de la guerre, plutôt que de se réfugier dans un confort qu’il, de toute façon, n’avait pas chez lui. Personne n’a vraiment été surpris quand cet être libre, se dressant inlassablement contre les règles, a proposé son aide à l’Armée de Dumbledore. Cette année aux côtés des rebelles d’Hogwarts n’a fait qu’affirmer ses convictions résistantes, grandissant depuis la dictature imposée par Umbridge, dont il a méchamment souffert. C’est donc naturellement qu’il a agrandi les rangs de l’Ordre du Phénix à la fin de sa sixième année, considérant qu’il n’avait plus sa place dans au sein de l’institut magique, et que plus personne ne l’aurait vraiment si personne n’agissait pour se dresser contre la progressive oppression qui gagna bientôt le pays. Il a oeuvré pendant près de sept ans à ce qu’il pensait être la seule alternative pour mettre un terme à ce sentiment d’injustice et d’incompréhension qui lui retourne encore les entrailles à ce jour. Pendant toutes ces années, Noam a aidé de nombreuses familles à fuir le Royaume-Uni, avec l’impression que c’était bien la seule chose qui pouvait bien être utile, tant qu’on ne faisait pas sauter le Ministère une bonne fois pour toute. Sa désapprobation des actions mystérieuses et des décisions douteuses de l’Ordre est arrivée à terme quand les hautes instances de l’organisation ont décidé d’ignorer les prisonniers de l’attaque de Wolverhampton pour, une fois de plus, se tourner vers un avenir incertaine. S’enfuir avec le reste des Avengers est peut-être la décision la plus sensée qu’il ait pu prendre depuis sa participation active à la résistance. Malgré les tensions et différences au sein du groupe, il retrouve dans cette famille de fortune la même envie violente de voir le gouvernement s’écrouler, quitte à mettre en place des méthodes plus extrêmes. Parce que c’est bien ce qu’ils sont, aujourd’hui, plus qu’un groupuscule rebelle : une famille partageant la même idéologie, veillant les uns sur les autres.

14 Avril 1980  » (0 AN) Naissance de Noam Arava Harris, fils de ‘Hava Levi-Harris et d’Alden Harris, soit d’une mère ravie et d’un père perplexe. Assez perplexe pour ne se pencher sur le berceau qu’à la demande de sa femme. Face au malaise de son mari devant le nouveau-né, elle lui promet de le guider, de l’aider à être père.

Avril-Août 1980 » (0 AN) Noam ne connaît que les bras et le parfum de sa mère, qui le berce constamment de doux chants hébreux. Elle lui murmure qu’il est le nourrisson le plus aimé et désiré de ce monde. Qu’à moitié vrai.

18 Août 1980  » (0 AN) Première fois depuis sa naissance qu’on l’arrache des bras de sa mère pour le placer maladroitement dans ceux de son père. ‘Hava, Auror bien rodée, retourne sur le terrain après un long congé maternité. Elle embrasse son fils et son époux une dernière fois avant de partir en mission, laissant les deux hommes de sa vie, hébétés, l’un avec l’autre.

19 Août 1980  » (0 AN) Le corps que ramènent les Aurors ne ressemble plus vraiment à ‘Hava. C’est pourtant bien elle que l’on enterre, et avec elle, son doux parfum et ses chants hébreux.

Octobre 1980 (tw:maltraitance infantile) » (0 AN) La voisine des Harris vient sonner à leur porte, inquiétée par les cris qui semblent provenir de l’appartement. Le nourrisson hurle à plein poumons à toute heure de la journée et de la nuit, confié aux soins d’un père trop déconnecté suite à la mort de sa femme, incapable de prêter attention à son fils. Le petit être passe la plupart de son temps dans le noir, oublié, affamé.

8 Décembre 1980 (tw:maltraitance infantile) » (0 AN) Nouvelle et dernière visite de la voisine, qui finit par s’introduire dans l’appartement des Harris - pas comme si Alden avait vraiment pris soin de fermer la porte à clé. Elle retrouve le père grièvement blessé, et le bambin dans un terrible état de malnutrition et déshydratation. Quelques heures plus tard, Noam est transféré en urgence au service pédicomagique de St Mungo.

14 Décembre 1980 (tw:maltraitance infantile) » (0 AN) “Hang in there, sweetheart” Entouré de ses quatre grands-parents, Noam lutte pour retrouver des forces, aidé par l’équipe pédicomagique qui veille à son rétablissement. Il est tiré d’affaire, leur dit-on, mais il est trop tôt pour s’assurer qu’il n’aura pas de séquelles. Le père et le fils, chacun dans une aile différente de l’hôpital, peuvent enfin profiter de cette confortable distance entre eux.

6 Janvier 1980  » (0 AN) Sans grande surprise, on retire à Alden la garde de Noam. Ses grands-parents paternels n’ont donc pas beaucoup à se battre pour récupérer leur petit-fils, alors que leur fils, lui, est placé en institut psychomagique. S’il évite de justesse la prison pour mise en danger de mineur, c’est uniquement parce qu’il plaide la détresse psychologique. Dommage, ça aurait bien arrangé Noam que son père soit traîné derrière les barreaux pour de bon.

14 Avril 1981  » (1 AN) Aroha et Erik Harris, ces éminents chercheurs en histoire magique, ont mis un moment en pause leurs constants voyages pour se concentrer sur le rétablissement et la stabilité de Noam, installés temporairement à Londres pour pouvoir également rendre visite à leur fils. Le petit a repris du poil de la bête, et offre toujours un sourire béat accompagné d’un bruyant rire quand ses grands-parents paternels viennent le réveiller le matin. L’enfant respire la joie de vivre, ce qui parvient quelque part à rassurer Aroha et Erik. A l’occasion du premier anniversaire du petit, ils invitent Jehiel et Leah Levi, qui font tout leur possible pour être présents dans la vie de leur petit-fils. Noam, qui fête un premier tour du soleil compliqué, accueille cette nouvelle vie en battant des mains dans de grands éclats de rire.

1981-1984  » (1-4 ANS) Madrid. Lima. Helsinki. Prague. New York. Erik et Aroha ont repris leur train de vie habituel, emmenant avec eux Noam aux quatre coins du globe. Ils retournent à Londres deux fois par an : pour l’anniversaire du petit en Avril, et vers la fin d’année pour qu’il puisse fêter Yom Kippur avec Jehiel et Leah - la seule condition qu’ils ont imposé quand les grands-parents paternels ont annoncé qu’ils embarquaient le petit faire le tour du monde. Bambin déjà, il se montre très énergique, et ne tient pas en place pendant les conférences données par Erik et Aroha. Qu’à cela ne tienne, ils n’ont qu’à faire apparaître quelques papillons ou oiseaux magiques tournant en rond dans les coulisses pour que Noam soit occupé pendant des heures. Il s’amuse d’un rien, bien qu’il faille souvent l’entourer d’un sortilège de silence pour éviter que ses rires hystériques ne perturbent les discours de ses grands-parents.

14 Avril 1985  » (5 ANS) “What do you mean ? He hasn’t shown any sign of magic yet ?” Aroha fait signe à Leah de parler moins fort, jetant un coup d’oeil à l’enfant qui dessine dans le salon. “He’s a healthy and cheery little boy, that’s all that matters.” La grand-mère porte le thé brûlant à ses lèvres, visiblement inquiète. “You don’t think he’s a, you know…. Squib ?” Aroha se redresse, presque insultée qu’on puisse imaginer une chose pareille envers son précieux petit-fils. “Of course not, Leah ! He’s just, you know, taking his time, I guess.” Noam grandit, et les séquelles des premiers mois mouvementés de sa vie commencent à faire surface. À l’âge où les enfants sorciers ont déjà manifesté leurs pouvoirs d’une manière ou d’une autre, lui, brille uniquement par sa joie de vivre et les incompréhensibles tirades excitées qu’il livre à ses grands-parents. Si Erik et Aroha s’en sont au début inquiétés, ils sont arrivés à la conclusion qu’il était probablement normal qu’il mette plus de temps que les autres à connecter avec son flux magique. Ils se gardent néanmoins bien d’en parler à Alden, à qui ils envoient régulièrement des dessins de l’enfant, omettant volontairement cet embarrassant petit détail. Il ne montre aucune fibre paternelle, et ont peur qu’il se désintéresse complètement de son fils, déjà qu’il ne l’a pas vu depuis des années, en apprenant qu’il y ait un risque qu’il soit Cracmol. Ce manque d’intérêt pour lui, Noam le lui rend bien. Il a du mal à vraiment intégrer lorsqu’on lui parle de ses parents, ces inconnus qu’il n’a jamais rencontré, malgré tous les efforts de ses grands-parents. Alors il leur fait des dessins, un peu pour faire plaisir, même si on lui a expliqué que sa Maman ne les verrait pas. Ce qu’il ne comprend pas bien, c’est comment son Papa pourrait les voir, lui, s’il n’existe pas vraiment.

24 Septembre 1985  » (5 ANS) Alors que Jehiel s’efforce de faire tenir la kippa sur la tête de Noam, elle s’envole à l’autre bout de la pièce, dans un éclat de rire du petit qui bat des mains à la vue du chapeau valdinguant contre le mur. Et si toute la famille maternelle verrait habituellement cela comme un affront, ils soupirent tous, soulagés d’enfin voir les pouvoirs de l’enfant se manifester. Ils n’oublieront d’ailleurs jamais de rappeler par la suite que la première fois que Noam a usé de la magie, c’était chez eux, et la veille de Yom Kippur qui plus est.

1986-1988  » (6-8 ANS) Sidney. Paris. Athènes. Mexico. Oslo. Barcelone. Abuja. Les Harris continuent de plus belle leurs recherches et conférences à travers le monde, et Noam devient un petit garçon curieux, fasciné par les aventures que lui font vivre ses grands-parents. Il s’émerveille de toutes ces odeurs, couleurs, sonorités de ces langues qu’il ne saurait comprendre - et ne voudrait apprendre, trop impatient et agité pour se concentrer sur l’apprentissage d’un nouveau jargon. C’est à Varsovie qu’il voit son premier match de Quidditch, ayant tanné Aroha et Erik de l’y emmener pendant des mois. Il aime tout ce qu’il y voit. La foule hurlant des paroles d’encouragement, les athlètes effectuant mille acrobaties pour marquer des points, les cloches sonnant à chaque point marqué. “One day, I’ll be a Quidditch player myself !” lance-t-il à ses grands parents en sortant du stade, des étoiles encore plein les yeux. Il n’a pas le temps de rêver qu’il est déjà en route pour le voyage suivant. Et la prochaine destination n’est pas prête de le décevoir.

12 Août 1988  » (8 ANS) Il rencontre le fameux Papa pour la première fois. Il existe donc vraiment. Il est comme sur les photos, en plus maladroit, en plus mal à l’aise, mais tout aussi silencieux. Noam a l’impression de rencontrer une légende urbaine, n’étant pas convaincu jusqu’ici qu’il se retrouverait vraiment un jour face à ce Alden dont on lui parle parfois. Aussi excité que terrifié, ses grands-parents lui expliquent qu’il vivra désormais avec lui. Il se montre enthousiaste, habitué aux destinations éphémères, persuadé qu’Erik et Aroha viendront le chercher après des petites vacances. Erreur.

Août-Décembre 1988  » (8 ANS) Il a bien compris maintenant qu’on ne viendrait pas le chercher. Noam en veut à la terre entière, et particulièrement à cet inconnu bougon dont il partage maintenant la vie. Il ne veut pas vivre avec son père à Londres, il veut retourner avec ceux qui l’ont éduqué jusqu’ici, il veut voyager à nouveau. L’enfant se sent trahi, et montre un tout nouveau visage à ce paternel qui ne lui offre pas grand chose en retour, si ce n’est une déception transpirante. Alden ne sait comment connecter avec un gamin si banal, qui ne parle pas déjà quinze langues, qui ne s’intéresse pas aux runes, qui ne sait que parler de Quidditch et qui s’amuse à entendre son paternel gueuler dès qu’il claque la porte de sa chambre. La cohabitation est froide, et le père s’empresse de l’envoyer dans une école moldue londonienne, bien content de se débarrasser du petit garçon blasé qu’il a récupéré, décrit à la base comme “un adorable enfant au rire contagieux, très intéressé par tout ce qui l’entoure”. Clairement, on lui a menti sur la marchandise.

Début 1989  » (8-9 ANS) Alden qui pensait ne plus avoir à se préoccuper de son fils en le collant chez les Moldus s’est légèrement trompé. Il est régulièrement appelé par le maître de classe, qui se plaint de l’insolence du garçon et du fait qu’il “passe plus de temps à trouver des moyens pour faire rire ses petits camarades qu’à écouter les leçons”. Noam n’a absolument aucune envie d’étudier la grammaire ou les mathématiques - ou quoi que ce soit, d’ailleurs - et se découvre un don pour amuser la galerie. Toute l’attention qu’il ne reçoit pas chez lui, il fait en sorte de l’attirer à travers d’innombrables conneries. S’il ne se fait pas renvoyer, c’est uniquement grâce aux implorations d’Alden, qui se montre très persuasif auprès du corps enseignant.

1989-1990  » (9-10 ANS) Le père Harris est de moins en moins présent, et n’hésite même plus à confier son fils à des inconnus. Ça l’arrange, Noam, de ne pas avoir à subir la distance avec son paternel chaque soir, à se faire envoyer bouler dès qu’il pose une question sur sa mère, à piquer du nez dès que son père parle de ses recherches - dès qu’il ouvre la bouche, à vrai dire. On le confie régulièrement à Hauata, imposant gérant d’une boutique d’artefacts qui fascine le garçon. Il arrive même à lui faire apprendre en un rien de temps la LSM (Langue des Signes Magique) pour communiquer avec lui, exploit qui fait bouillonner Alden qui, lui, n’a jamais réussi à l’intéresser avec quelque langue que ce soit. Il lui arrive parfois d’être aussi envoyé chez Mona, la cousine d’Hauata, et se prend rapidement d’affection pour cette famille, qu’il imagine parfois être la sienne. Quand il n’est pas chez lui ou à l’école, il redevient cet enfant joyeux au rire communicatif, qui fait le pitre pour voir un peu de tendresse dans les yeux de ceux qu’il aimerait pouvoir appeler ses parents. C’est Mona qui lui rappelle que Arava, son deuxième prénom, signifie le ben enfant convoité en Maori. Et ça lui réchauffe le coeur d’entendre ces mots de sa bouche.

Septembre 1991  » (11 ANS) Il fait enfin sa rentrée à Hogwarts. Si le Choixpeau hésite avec Gryffondor, il l’envoie finalement chez Poufsouffle, ce qui ne change pas grand chose pour le jeune Noam qui ne connaît personne. Si certains attendaient leur rentrée avec impatience, le garçon est angoissé d’être amené à voir son père plus souvent, alors professeur de runes au prestigieux institut magique britannique. Ça lui allait très bien, de ne le fréquenter que quelques fois par semaine pendant le dîner. Désormais, il va devoir se coltiner sa tronche tous les jours. En plus, il lui a demandé de l’appeler uniquement “Professeur Harris” dans les couloirs. Non mais sérieux.

Novembre 1991  » (11 ANS) C’est en cours d’Histoire de la Magie qu’il rencontre Ethen Herrera, alors que Noam s’amuse à ouvrir d'innombrables chocogrenouilles volées plus tôt au réfectoire pour animer un peu la classe. Certains soufflent, déjà fatigués par ce pitre qui ne laisse pas une seconde de répit à ses camarades, d’autres ricanent devant le Professeur qui tente de maîtriser toutes les confiseries enchantées, mais le jeune Serpentard, lui, l’aide discrètement à ouvrir les emballages dépassant de son sac. 50 points en moins pour Poufsouffle, mais il en ressort avec un nouvel ami.

Juin-Août 1992  » (12 ANS) L’année fut épuisante, aussi bien pour Alden que pour Noam. Alden redoublant d’efforts pour essayer d'asseoir une autorité inexistante sur son fils, Noam redoublant d’efforts pour trouver les plus grosses conneries qu’il pourrait bien faire pour amuser la galerie. En un an, il s’est déjà fait une réputation. Si on reconnaît qu’il a une certaine sympathie et que ce n’est pas un mauvais garçon, le corps enseignant ne tolère pas les remous qu’il fait en classe et les innombrables règles qu’il brise en multipliant les bêtises. Il a passé la plupart de l’année en retenue, a fait perdre beaucoup trop de points à sa maison - s’attirant les foudres de certains Poufsouffle -, a eu des notes catastrophiques à ses examens de fin d’année - si on omet un B+ en Vol sur Balai. Il n’en faut pas plus pour que la relation père-fils, déjà inexistante, devienne catastrophique. Ils ne se comprennent pas, ne veulent pas se comprendre, et respirer le même air est désormais intolérable. Noam passe l’été entre la boutique d’Hauata et la maison de Mona pour éviter de croiser Alden.

September 1992  » (12 ANS) Noam tente de rejoindre l’équipe de Quidditch de Poufsouffle, désormais en âge de s’inscrire aux essais. Si on admet qu’il se débrouille pas si mal comme poursuiveur, on a du mal à oublier le Cognard qu’il a renvoyé comme une fusée sur le capitaine de l’équipe. On lui propose donc le poste de Batteur. Noam fait la gueule, mais accepte. Il retentera d’être poursuiveur l’an prochain.

Fin 1992  » (12 ANS) Les premiers réels éclats de voix entre père et fils Harris en public surviennent à l’Automne 1992, jusqu’à devenir monnaie courante. Noam aboie sur Alden dès qu’il le croise dans les couloirs, désormais, ne supportant plus de voir celui qui l’a arraché à ses grands-parents, celui qui lui offre une qualité de vie si médiocre, celui qui l’a accusé d’être responsable de la mort d’une mère dont il refuse de lui parler. Il le déteste, le déteste, le déteste.

Été 1993 (13 ANS) Noam passe l’été chez les Herrera, ne prenant pas vraiment la peine de demander à Alden, pas comme si ça l’intéressait franchement, tant qu’il n’est pas là. Il est frappé par la chaleur de ce foyer, par ces parents aimant, par les boutades affectives entre Ethan et le reste de sa fratrie, par la simple entente fonctionnelle entre les membres d’une même famille. Un quotidien qu’il connaîtrait peut-être, si sa mère avait été présente, ou même s’il avait été laissé chez Aroha et Erik. Le jeune Harris se prend d’affection pour les Herrera, et se surprend à être lui-même pendant ces quelques semaines, ce Noam éclatant et plaisantin, celui qui n’en fait pas des caisses, et certainement pas celui qui ne sait que faire la gueule devant son père. Il y retournera tous les ans, attendant ces vacances comme les Chrétiens attendent Noël.

Année scolaire 1993-1994 » (13-14 ANS) Noam se rue sur les inscriptions au cours de divination, cherchant à tout prix à éviter de se retrouver dans la classe de rune de son père. Il n’hésite d’ailleurs pas à couvrir de raillerie tous les nerds qui ont pris étude des runes comme option, et particulièrement le petit Ernest Macmillan, qui devient la cible favorite de ses moqueries. Tout est bon pour rabaisser l’élève favori de son père, et lui faire subir toutes les humiliations possibles avant de se retourner vers son audience et d’exploser de rire. Et au diable les points retirés à Poufsouffle, qu’ils aillent tous se faire foutre, il en a rien à faire de cette compétition débile de toute façon. Tout ce qui importe, c’est le tournoi de Quidditch de l’école. Et cette année encore, il n’a été retenu que comme batteur. Karma ?

25 Août 1994 » (14 ANS) Par on ne sait quel miracle, Alden accepte d’emmener Noam voir la finale de Coupe du Monde de Quidditch. Mieux encore, il cède même pour louer un emplacement sur le camping proche du stade pour y passer la nuit. Noam ne sait pas trop ce qui pousse son père à lâcher prise - peut être que les jérémiades de l’adolescents et ses passages de nerfs sur les objets fragiles de l’appartement ont eu raison de sa patience -, mais il ne prend pas la peine de poser la question. Le jeune homme est émerveillé par la danse aérienne de Troy, Morane et Mullet qui se font passer le Souaffle avec une facilité déconcertante. Et malgré le revirement de situation finale de l’attrapeur Bulgare, l’Irlande remporte avec dix points d’avance la finale, sous les cris hystériques de Noam qui hurle dans les oreilles de son père, brandissant son écharpe verte. Il passe la soirée avec Herrera et d’autres copains d’école, à descendre des bièraubeurres en beuglant des chants de supporters sous l’effet de l’alcool qui leur monte bien vite au crâne. La suite de l’histoire est bien connue. Les innocentes chansons se transforment en cris de panique alors que les flammes viennent mordre la nuit noire. Quelques adultes s’approchent d’eux avec précipitation, leur sommant de fuire vers la forêt. Noam n’a pas le temps de comprendre ce qu’il se passe, qu’il est aux côtés de ses camarades, fuyant à toutes jambes, s’enfonçant un peu plus dans le bois. Ils finissent par s’arrêter pour reprendre leur souffle, assez loin du camp pour se considérer à l’abris. Des petits groupes les rejoignent au fur et à mesure, et on entend des voix de parents paniquer hurlant le prénom de leurs gamins. C’est pas comme si- [colo=darkseagreen]“Noam !”[/color] Et c’est bien la seule fois qu’Alden prendra son fils dans ses bras.

Été 1995 » (15 ANS) Cédric Diggory est mort. Le capitaine de l’équipe de Poufsouffle, l’attrapeur aux côtés duquel il a joué, le Champion de Hogwarts au Tournoi des Trois Sorciers. Mort. Pour de vrai. Il l’a vu, de ses yeux, quand Harry est revenu avec son corps au beau milieu de l’arène. Un mort, à Hogwarts. Un mort qu’il connaît, qui plus est. Certes, ils n’étaient pas très proches, mais se respectaient un minimum pour avoir disputé deux saisons ensemble. Dumbledore leur parle du retour de Voldemort, et Noam repasse inlassablement ces pensées tout l’été, angoissé. Il se risque même à en parler à son père, à l’interroger sur le mage noir, à questionner la sécurité de Hogwarts, et ce dernier finit, sans surprise, par l’envoyer paître, agacé par la nervosité de son fils qui se remet difficilement de la vue de son camarade inanimé. Il finit par se rendre chez les Herrera plus tôt que prévu, pour trouver un peu de normalité auprès de son meilleur ami, et de cette famille de substitution. Il se console dans les bras de la cousine d’Ethan, qui lui fera découvrir pour la première le corps des femmes, qu’il ne pourra plus cesser d’explorer par la suite.

Année scolaire 1995-1996 » (15-16 ANS) Hogwarts n’a plus vraiment la même saveur, mais Noam tente tout de même de faire ce qu’il fait le mieux pour garder la tête froide : faire rire sa bande de potes, s’attirer des ennuis et jouer au Quidditch. Il finit enfin par décrocher un rôle de poursuiveur dans l’équipe de Poufsouffle, et réalise la meilleure saison de sa “carrière”, malgré la victoire de Gryffondor. Quand il ne passe pas son temps sur le terrain de Quidditch, à fumer en cachette des cigarettes avec ses amis, ou à tenter désespérément d’attirer les plus mignonnes des élèves de sa promo, on le trouve en retenue à recopier d’interminables lignes de l’une des plumes maudites d’Umbridge. Naît en lui la colère, l’incompréhension, et le besoin de rétablir la justice, sentiments qu’il n'éprouvait alors qu’envers son père. Impuissant, il ne trouve rien de mieux à faire que de multiplier ses habituelles conneries et moqueries envers ses camarades - la plus notable de cette année-ci ayant été de verser avant le dîner, dans les plats des professeurs, de l’extrait de sérum utilisé pour confectionner les dragées animales, faisant pousser un instant des cris de fauve, singes ou autres, au corps enseignant en plein repas devant l’ensemble de l’école. Il en rigole encore, parfois. Par ailleurs, il passe ses BUSES “pour le délire”, et n’en obtient que deux sur neuf (un Acceptable en sortilège et SACM, et de Piètre à Troll pour le reste des matières). Personne n’est surpris.  

September 1996 » (16 ANS) Harry Potter a disparu, et la tension monte au sein de la société sorcière. Si Noam n’a jamais douté du retour de Voldemort, il en a maintenant la conviction. L’ambiance est pesante, et lorsqu’il est enfin nommé Capitaine de l’équipe de Poufsouffle, il se surprend à penser qu’il aurait aimé avoir ce prestigieux poste dans d’autres circonstances. Il prend tout de même au sérieux ses responsabilités, car c’est bien la seule chose qui lui fait garder les pieds sur terre. Sans compter que, cette année, c’est Ethan le gardien des Serpentards, et il tarde déjà à Noam de le narguer en faisant passer le Souaffle dans les anneaux.
Noam n’adresse plus la parole à son père, il a décidé d’arrêter de perdre du temps et de l’énergie.

Novembre 1996 » (16 ANS) Noam apprend l’existence de l’Armée de Dumbledore, et agrandit ses rangs. Non pas qu’il apprécie particulièrement Potter et tous ses passe-droits, et que partir à sa recherche l’obsède, mais il cherche un sens à cette frustration qu’il ressent en écoutant la radio de la salle commune des Poufsouffle. Il n’a, de toute façon, absolument rien à perdre.

Avril 1997 » (17 ANS) Il a l’impression que l’AD tourne en rond, et pour ne rien arranger, Ethan refuse de rejoindre cette résistance naissante. Tant pis pour lui, s’il préfère vivre avec des oeillères. Noam, lui, a décidé de les retirer pour de bon. On ne saurait retirer sa joie de vivre et son naturel taquin au jeune Harris, mais on peut déjà sentir chez lui une forme de détermination qu’on ne lui connaissait pas. C’est le jour de son 17ème anniversaire qu’il se fait la promesse de ne jamais vivre comme son père, qui a vu impuissamment défiler sa vie devant ses yeux en s’enfermant dans des conneries.

Mai 1997 » (17 ANS) Dumbledore est mort. Holy shit.

Juin 1997 (tw:homophobie) » (17 ANS) L’étreinte est rapide, réconfortante, et terrifiante. Noam ne parlera à personne pendant des années de ce premier baiser échangé avec un autre homme. C’est pas une tafiole, lui, il s’est juste laissé emporter. Voilà, c’est sûrement ça.

Juillet 1997 » (17 ANS) Noam ne reviendra pas à Hogwarts. Il a pris la peine de jouer son dernier match contre Ethan, en tant que Capitaine de son équipe. Il prend un mois pour préparer ses affaires, digérer le changement radical de vie qu’il s’apprête à subir, dire au revoir entre les lignes à Mona, Hauata et les Herrera à qui il rend une dernière visite surprise en plein mois de Juillet. Il passe également un dernier Shabbat chez ses grands-parents maternels, les enlaçant un peu trop fort au moment de leur dire au revoir, sans qu’ils ne comprennent vraiment pourquoi. Il écrit à Erik et Aroha, feignant de leur demander des nouvelles, en profitant pour leur dire qu’il les aime. Et c’est tout. Il ne dit au revoir à personne d’autre. Il n’y a personne d’autre à qui dire au revoir. Vraiment personne d’autre.

13 Août 1997 » (17 ANS) Ce n’est pas surprenant, mais c’est tout de même pire que ce qu’il avait pu imaginer.

1997-1999 » (17-19 ANS) Il faut croire qu’on se fait à tout. Noam rejoint l’Ordre du Phénix et participe activement à la rébellion, alors que les répressions du régime Voldemort sont de plus en plus sévères. Il apprend dans la foulée que son nom et son visage, parmi tant d’autres, sont brandis par le gouvernement comme ceux de l’un des ennemis de l’État. Ça lui fait tout drôle, autant que ça lui fait plaisir, de savoir que sa gueule et placardée dans les rues. Il espère que, sur sa photo, il est en train de leur rire à la tronche.

Mid 2000 » (20 ANS) Repêché par des membres de l’Ordre, c’est la tête blonde d’Ethan qui fait son apparition dans leur cachette de Wolverhampton, et bientôt, on n’entend plus que les rires idiots des deux amis trop heureux de se retrouver. Noam n’avait pas vraiment perdu de son panache et de sa grande gueule, mais être réuni avec ce frère lui donne un second souffle, et peut être même un peu de sens dans sa lutte effrénée contre l’oppression des mages noirs.

2000-2002 » (20-22 ANS) Noam fait de nombreux allers-retours entre Wolverhampton et les diverses frontières britanniques, souvent chargé d’escorter les familles cherchant encore à fuire le pays. Il constate le bien qu’apporte l’Ordre au sein de cette dictature, mais ressent progressivement l’impuissance du groupuscule résistant au fur et à mesure que les répressions du gouvernement tombent. Il le garde pour lui, mais si tout ce bordel était entre ses mains, il ferait tout péter au Ministère une bonne fois pour toute. Pour se consoler de cette dissonance, il fait ce qu’il sait faire le mieux : multiplier les conquêtes.

Début 2003 » (22 ANS) On flanque un nouveau binôme à Noam, qui grince à l’idée de se coltiner ce tueur d’ambiance de Sohan. C’est pas faute d’avoir emmerdé les grands noms de l’Ordre pour qu’on lui permette enfin de bosser avec Ethan. A la place, on lui a mis dans les pattes l’ancien Serpentard qu’il ne pouvait déjà pas encadrer à Hogwarts. Et apparemment, en six ans, il a toujours pas appris l’humour.

Novembre 2003 » (23 ANS) L’attaque de Wolverhampton a l’effet d’une bombe. Il y a quelques heures, on entendait encore le rire débile de Noam raisonner entre les murs du QG de l’Ordre. L’attaque est rapide, violente, meurtrière. Les mangemorts surprennent les résistants en pleine nuit, eux qui se pensaient bien à l’abris. Les éclairs verts jaillissent sous les yeux de Noam, qui disparaît bien vite dans la nuit aux côtés d’autres membres de l’Ordre. Putain. C’est pas possible. C’est un cauchemar.

Janvier 2004 » (23 ANS) Le bilan est tombé depuis un moment maintenant, et ce putain d’Ordre ne se remue toujours pas pour partir à la recherche des membres capturés par l’ennemi. C’est la honte, merde. Les Shacklebolt et compagnie prônent qu’il suffit de faire comme en 1998 quand ils se sont tous réfugiés à Wolverhampton après la perte du premier QG. De se concentrer sur leurs prochaines actions, de rester souder et forts. Noam a la gerbe de comprendre que cela signifie ne pas tenter de retrouver les disparus. Il constate que, s’il venait à être capturé, personne ne partirait à sa recherche. Vraiment, ça le débecte.

Mars 2004 » (23 ANS) Sous l’impulsion de Sohan, le groupe qui avait fui ensemble la nuit de l’attaque de Wolverhampton décide de quitter l’Ordre pour de bon. Noam n’a pas été très dur à convaincre, sa grande gueule le poussant à pester son mécontentement depuis des mois. Il quitte l’Ordre avec une bien plus grande aisance que lorsqu’il a quitté son foyer, il y a des années. Le nouveau groupe de résistants ne tarde pas à faire ses preuves, retrouvant Anthony Rogers rapidement, et partant s’installer dans les Highlands dans la foulée.

Février 2005 » (24 ANS) Il est peut-être pas si relou que ça Sohan, au final.

2005-2007 » (24-26 ANS) Le quotidien des Avengers n’est pas de tout repos, et vivre les uns sur les autres dans un trou paumé avec d’anciens camarades de classe n’est pas exactement que qu’avait pu imaginer Noam en devenant ennemi de l’État. Mais il y trouve un sens dans ce joyeux bordel, qu’il anime de ses blagues stupides et moqueries habituelles envers ses compagnons. Une chose est sûre, il a le sentiment d’avoir trouvé sa place, et de tenir la promesse qu’il s’est faite il y a presque dix ans. Non, vraiment, il ne vit pas comme son père, et il n’a même pas idée à quel point.