BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 Communication 1.01 [HARRIS#1]

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— Son I know it's hard to watch your daddy cry It hasn't been easy since your Mama died But don't you worry, we'll be alright Remember we're a family just you and I
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C’était difficile de mesurer jusqu’à où le mépris de l’un affectait la vision qu’il avait de l’autre. C’était évident pour tout le monde qu’Alden jugeait sa progéniture profondément stupide, et que le fils jugeait le père absolument… well absolument tous les mots qu’on pouvait imaginer de l’échelle de ringard à gros connard. Cependant Alden n’avait absolument aucune idée de ce que Noam pouvait se dire concernant son intelligence, mais il partait du principe de sécurité que son fils devait le prendre pour un imbécile, vu le nombre de conneries qu’il tentait parfois de lui faire avaler (hey c’est pas moi qui l’ai fait ! hey mais j’ai rien dit ! hey mais même pas je t’ai mal regardé, allez abusé etc.) Et d’un autre côté, comme maintenant, il semblait s’attendre à quoi… Qu’Alden aille légilimancer la nouvelle professeure de DADA ? Pire qu’il aille s’intéresser à la vie de ses collègues ? Sa remarque, courte, insolente le laissa les sourcils froncés un long moment avant que finalement Noam ne lâche le morceau : « Des plumes maud- Mais qu’est-ce que…Non ? Vraiment, ça ne te dit rien ? » Alden ne put retenir son soupir, d’appuyer juste un instant le bout de son index contre son front comme pour faire taire le mal de tête qui s’approchait d’avoir trop entendu les intonations noamiennes dans un trop court laps de temps (c’était une condition physique dont son médicomage ne voulait pas admettre la réalité et appelait migraine chronique mais Alden, lui, savait la vérité). « Tout le monde est au courant sauf toi, c’est ça.Noam, s’il te plaît… » C’était loin d’être un s’il te plaît de politesse, mais bien une façon encore un peu embellie d’exprimer son agacement. C’était parfaitement audible, dans la voix de Noam, qu’il ne croyait pas une seconde à l’ignorance paternelle. Qu’il était insupportable quand il prenait son petit ton ironique, comme s’il était assez fin pour faire du véritable sarcasme. « Après tout crois ce que tu veux, pour ce que ça me fait. » C’était dans ces moments-là qu’Alden abandonnait, rarement à propos du comportement mais simplement de ce que pensait son fils de lui. Comme si cela ne l’affectait pas plus que ça ; s’il devait commencer à essayer de comprendre ce qui se passait dans la tête de Noam… il avait déjà fait ce très bref effort il y avait quelques années et ça n’avait pas été couronné de succès.

Là n’était pas la question, après tout. Et une menace bien dosée plus tard Noam devenait un peu plus pliant. Il ne répondit pas à l’insinuation d’Alden mais exprima comme il fallait son énervement adolescent avec cette petite mimique et ce claquement de langue auxquels Alden avait eu plusieurs fois le droit durant les grandes vacances dernières.
Le chemin fut fait dans le silence, comme si ces quelques minutes de discussion à bâtons rompus leur avait donné leur dose d’interaction père/fils pour la journée, voire la semaine. De son côté Alden ruminait cette histoire de plumes maudites ; depuis quand les professeurs avaient le droit de pratiquer les châtiments corporels ? Pourquoi quelqu’un passerait plus de temps à mettre au point des engins de torture au lieu de préparer ses cours histoire de ne pas s’enfoncer un peu plus dans la médiocrité ? Pourquoi infliger à des enfants quelque chose d’aussi visible ?
Enfin, Alden était certainement le parent d’élève qui aurait le plus à perdre en ouvrant sa bouche quant à ce genre de punition — notamment son poste, étant donné qu’Umbridge était la Grande Inquisitrice (et ce titre de mauvais goût, encore… yikes), mais il y aurait bien un père haut placé qui se mettrait à voir rouge si son gosse revenait aux vacances avec la main charcutée par une mauvaise calligraphie.
Et Dumbledore, tout de même… il pourrait ouvrir sa gueule de temps en temps pour autre chose que de filer des points arbitraires aux Gryffondor.

Une fois dans la salle il n’avait pas trouvé de réponses à ses interrogations et s’était seulement résolu d’aller en parler à Minerva qui, elle, tout de même avait au moins un peu la tête sur les épaules. Pas à Snape, qui serait sans doute trop content de savoir qu’une telle option pouvait être disponible. « Bon, qu’est-ce que je dois faire ? » Il lança un regard à Noam, qui s’était mis à une distance raisonnable du bureau. Alden referma la porte avant de se rapprocher d’un pas, puis de s’arrêter brusquement : « J’ai pas de devoirs de métamorphose pour demain, alors… » Alden haussa un sourcil, visiblement peu crédule d’entendre que l’adolescent n’aurait pas de devoir à faire sous la main — et Alden pouvait toujours en trouver bien facilement. Mais il n’était pas là pour ça. Noam, en revanche, semblait persuadé qu’il venait d’écoper sur l’instant même d’une retenue. « … Tu vas pas faire comme Umbridge, hein ?Hein ? » D’abord la phrase n’avait pas de sens, déjà parce qu’il lui semblait improbable de le comparer à Umbridge. Tout de même, un minimum de respect.
Mais finalement le véritable sens vint le frapper bien sèchement. Qu’est-ce qu’il… croyait ? C’était bien là que la politique de va croire ce que tu veux sur moi je m’en fous trouvait sa limite. Étrangement d’ailleurs. Sans même que lui ne puisse vraiment saisir d’où venait la tension qui serra sa mâchoire en entendant son fils suggérer qu’il puisse faire ce genre de choses. Et voir Noam le regarder comme s’il pouvait vraiment douter de la réponse qu’il obtiendrait.
« Enfin Noam… » lâcha-t-il après un temps de silence, pour encaisser. « Bien sûr que non, qu’est-ce qui te… » Ferais penser que je puisse faire ça ? Avait-il envie d’entendre une réponse de la part de son fils à cette question cependant ? Il se reprit en cours de route : « Tu sais très bien que je ne fais pas ce genre de choses. » Avec son air habituel, un peu fatigué, comme saoulé par l’esprit obtus de son fils qui vraiment ne voyait pas les choses évidentes. « Qu’est-ce que tu vas t’imaginer voyons ? » Qu’est-ce qu’il se construisait comme image dans sa tête ? Parce qu’il n’y avait qu’un pas entre imaginer que son père puisse lui faire physiquement du mal et ensuite aller se plaindre de… Il se rapprocha encore d’un pas, vers son bureau, contre lequel il s’adossa pour faire face à Noam : « Je ne t’ai jamais frappé, » fit-il, neutre. Juste comme un rappel. « Et je ne me réjouis pas à l’idée qu’on puisse te faire ça ou… » Well fuck. Il balaya très rapidement sa dernière remarque de la main, avec un reniflement agacé. « Je ne t’ai pas amené ici pour te punir. Ramène toi plutôt, montre ton bras là, c’est bon je vais pas te manger. »
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Noam Harris
ENEMY OF THE STATE
Noam Harris
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Crédit : Jool (gifs). ultraviolences (avatar).
Âge : 27 ans (14/04)
Occupation : Fugitif et bouffon de la cour des Avengers. Peut-être que si la guerre cesse un jour, il pourra reprendre ses rêves et devenir joueur de Quidditch. Il n'y a bien que ça qu'il puisse faire.
Allégeance : Résistant de la première heure, il lutte aux côtés des Avengers (ancien membre de l'ODP)
Particularité : Louveteau solitaire apeuré couinant les soirs de pleine lune et face aux autres loups.
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(HARRIS #1) Communication 1.01

Novembre 1995 - Hogwarts
Le visage d’Alden se fige un instant, yeux légèrement écarquillés derrière ses verres épais, sourcils relevés, incompréhension flottant sur ses traits rarement expressifs, et déjà Noam sait que sa question n’a pas vraiment de sens. Tous les adolescents du monde au tempérament contradictoire ont déjà expérimenté ces drôles de scènes où les mots dépassent bien la raison, et surtout la réalité. Plus qu’exagérés, les propos ne sont fondés sur rien d’autre que de la frustration, et l’envie de provoquer une réaction vive chez son interlocuteur - bien plus encore quand l’interlocuteur se trouve être un parent, et lorsqu’il s’agit d’un parent si peu apprécié, n’en parlons même pas. "Enfin Noam… Bien sûr que non, qu’est-ce qui te…" Malgré la petite victoire d’avoir réussi à le déstabiliser - on marque des points comme on peut, tous les coups sont permis quand on cherche à rappeler à son tuteur qu’il est un mauvais père -, Noam tourne un instant son regard vers le parquet, peut-être pour chercher le peu de raisons qui pourraient le pousser à penser qu’Alden est capable de lui faire du mal physiquement. L’adolescent sait parfaitement qu’il n’a jamais levé la main sur lui - le Professeur de runes se croyant bien plus intelligent qu’il n’est réellement, sait trouver bien d’autres façons de maltraiter son rejeton -, et qu’il n’aurait certainement jamais les couilles de le faire. "Qu’est-ce que tu vas t’imaginer voyons ?" Il se sent acculé, un peu honteux de ne savoir mettre de l’ordre, et surtout de faire le tri, dans toutes les émotions qui se mélangent dans son crâne de gamin de quinze ans, et de ne trouver laquelle lui a soufflé de poser la question, juste pour être sûr. Est-ce la méfiance perpétuelle entre le père et le fils ? Est-ce juste l’envie de gagner une énième confrontation ? Est-ce l’incompréhension des changements radicaux dans les méthodes des Professeurs de Hogwarts ? Est-ce la douleur encore vive sur son bras gauche réveillant son instinct de survie ? Est-ce la peur liée à la mort de Cédric, au retour de Voldemort ? Est-ce la rage qui naît progressivement en lui face à son impuissance ? Un peu trop dur à déterminer pour un esprit comme le sien, qui se laisse entraîner par tout ce qui le traverse, et la vérité se trouve probablement dans la plus évidente des réponses : un savant mélange de tout cela. Alors, le jeune Harris reste bien silencieux devant l'indignation neutre de son père, resserrant un peu plus sa main droite sur son bras mutilé.

Noam lève à nouveau les yeux vers Alden lorsqu’il déclare, le plus factuellement du monde "Je ne t’ai jamais frappé." "Je sais, mais..." "Et je ne me réjouis pas à l’idée qu’on puisse te faire ça ou…" Le Professeur de runes ne prend pas la peine d’aller au bout de sa phrase, sûrement frappé par la gêne soudaine qui s’installe entre les deux Harris. Ce genre de déclarations ne trouve que rarement sa place dans le foyer animé par le mépris et la méfiance de l’autre, suffisamment peu pour que Noam n’y croit pas un traître mot quand son père les surprend tous les deux avec ce semblant de considération. Il a envie de se fondre avec le parquet et de disparaître, pour ne pas ressentir l’espoir que ce qu’avance Alden est vrai. Un peu comme cette fois où il l’a pris dans ses bras après l’attaque du camping de la Coupe du Monde de Quidditch. Cette fois, où l’adolescent a bien cru voir de l’inquiétude sur le visage de son géniteur, ce souvenir qui lui revient de temps à autre, et qu’il chasse aussitôt comme un invité non désiré. C’est plus simple de refouler à l’arrière de son crâne le seul moment où son père l’a serré contre lui et a fait preuve d’une forme d’affection pour lui, bien qu’extrêmement brève, et rapidement relayés par un certain malaise. Noam ne peut pas se raccrocher à ce souvenir, il pourrait l’empêcher de proprement détester Alden et, ça, il ne peut pas se le permettre. Quand on ne s’attend plus à rien, quand on s’efforce à garder une image détestable sur tous les plans de son père, on ne peut plus vraiment souffrir, pas vrai ?

"... Mais," reprend-t-il "un prof m’avait jamais fait ça avant. Et aussi les élèves se faisaient pas tuer avant, t’sais. Tout est complètement niqué maintenant, alors bon, tu pourrais aussi bien te transformer en sadique, ça aurait autant de sens que tout le reste..." hasarde-t-il avec un air défiant, d’une voix cependant peu assurée. Il sait bien que ses paroles vont se heurter à un mur. Il a tenté, cet été, de poser des questions sur ce fameux Dark Lord, sur le climat politique du pays, ne sachant pas trop où chercher réponses et réconfort. Son père a eu vite fait de balayer ses interrogations en restant le plus vague et neutre possible, et il n’en a pas fallu plus pour que l’adolescent en conclut qu’il ferait parti de cette majorité silencieuse qu’il méprise.
Il finit par s’approcher à contre-coeur du bureau où s’est adossé son père, relevant légèrement sa manche pour dévoiler les premiers mots gravés dans sa chaire, grimaçant quand le tissu vient caresser ses plaies. "Qu’est-c’que tu vas en faire ? Puis de toute façon, ça part toujours au bout de quelques jours, pas comme si cette pute voulait laisser des traces." Évidemment, Umbridge ne voudrait certainement pas que les preuves contre elles soient indélébiles. Et puis, cela lui permet de sévir à nouveau rapidement sur une peau neuve et prête à se faire scarifier. Smart bitch. "Tu savais vraiment pas, Alden ? Parce que c’est chaud, genre vraiment tout le monde est au courant et y passe. Enfin, tout le monde y passe pas, mais, bon, tu vois c’que j’veux dire." Il marque une pause pour remonter un peu plus sa manche et se prostrer devant son père. "Tu veux pas être utile pour une fois, et faire quelque chose pour protéger les élèves ? Moi j’m’en ballec’, mais pour les autres, tu vois." Il ne sait pas trop ce qu’il cherche, lui qui accusait presque Alden d’être complice des agissements d’Umbridge quelques minutes plus tôt. Mais avoir un père prof, il faut bien que ça serve un jour. Et peut-être que si Alden met un terme aux tortures infligées aux élèves, Noam verra ses pairs lui accorder une forme de reconnaissance. Peut-être qu’il pourrait être un héros autrement qu’en défiant l’autorité avec insolence.
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Comme dit, et comme beaucoup de gens le comprennent après avoir passé quelques heures en compagnie du spécimen, Alden n’était pas à l’aise avec les sentiments — et était encombré d’un malus certain lorsqu’il s’agissait de son fils. Ils s’étaient confortablement enfoncés dans une routine faite de critiques, de mépris, d’agacement pour l’un et d’insolence, d’insulte et de rage pour l’autre. Ce qui ne correspondait pas à ces critères était source de gêne parce que Noam était bien évidemment incapable de recevoir la remarque presqu’inquiète de son père, et parce qu’Alden ne pouvait pas plus l’expliciter.
Beaucoup trop de choses l’empêchaient de se détendre devant Noam, de poursuivre sa phrase et de dire à haute voix qu’il ne voudrait pas qu’on puisse lui faire du mal. La dissonance d’une telle phrase mettait presque physiquement son corps à l’épreuve. La chasser d’un geste et espérer qu’ils passeraient tous les deux outre étaient beaucoup plus simple que de tenter d’y voir clair dans ce qu’il pouvait ressentir à propos de son garçon, au-delà de l’énervement, la lassitude, la détestation. Son psychomage n’attendait que cela, mais Alden (qui savait très bien mesurer ses propres capacités) savait qu’il ne serait pas capable de gérer la tristesse, la culpabilité et peut-être, peut-être, une part d’affection que tout le reste n’aurait pas déblayée.
Il n’en voulait pas. S’en tenir à son rôle habituel était trop agréable et simple. Même si cela signifiait subir ce genre de silence. Il ne regardait pas Noam ; Noam ne le regardait pas. Pendant un moment la salle semblait étrangement silencieuse, avec simplement le murmure des runes tracés sur les différents tableaux, accrochés aux murs, pour les bercer. Machinalement, du bout de l’index, Alden vint tracer sur sa paume gauche le glyphe qu’il utilise souvent pour s’apaiser, une habitude devenue presqu’un tic, étant donné le nombre de fois où il ne se rend pas compte lui-même de son geste.

Ce fut Noam qui brisa finalement le silence. « Mais un prof m’avait jamais fait ça avant. » Alden fit un effort pour raccrocher son regard au sien, ce qui était bien plus facile maintenant qu’il l’entendait parler et qu’il pouvait imaginer toutes les futures conneries qui sortiraient de cette bouche et qui l’agacerait et qui ferait très vite passer cet instant de malaise. « Et aussi les élèves ne se faisaient pas tuer avant, t’sais. » Le Diggory-gate. Alden pinça légèrement ses lèvres, en se rappelant des tentatives de Noam cet été pour obtenir des informations sur le retour du Dark Lord. Et si Alden pouvait dans le très vague absolu concevoir qu’un jeune garçon ait besoin de comprendre comment un camarade de classe avait pu mourir lors d’une activité scolaire, il n’avait eu aucune envie d’aborder ce sujet, qui l’amènerait bien trop près d’une autre mort qu’il ne valait mieux pas mentionner. Alors Noam s’était contenté de réponses génériques digne d’une encyclopédie abrégée pour enfants (au moins il était en mesure de comprendre les mots utilisés par Alden, ce qui n’était pas toujours gagné). « Tout est complètement niqué maintenant, alors bon, tu pourrais bien te transformer en sadique, ça aurait autant de sens que tout le reste… » Il déglutit, massa sa tempe brièvement du bout de son index et de son majeur. Comme prévu l’entendre parler avait le don de le mettre dans de mauvaises disposition, malgré les quelques efforts qu’il pouvait faire pour tenter de le comprendre. Mais ce mot de sadique, lâché comme ça, presque naturellement lui colle la nausée. Au moins Noam ne l’accusait pas encore directement de prendre du plaisir à constamment le rabaisser. « Ce n’est pas encore dans mes intentions, rassure-toi, » offrit-il simplement comme réponse, le ton légèrement amer, presque sarcastique (pas comme si Noam pouvait le détecter).
Au moins son fils s’était ravancé, sans protester, et avait légèrement remonté sa manche, pour lui montrer ses blessures. Si la gêne avait alourdit le malaise, elle avait au moins eu le mérite de faire descendre le tension de quelques crans. Il n’osa pas encore tendre la main pour prendre celle de son fils, pas prêt dans l’immédiat à subir un mouvement de recul physique, il plissa simplement les yeux pour mieux regarder la plaie, tenter de prendre la mesure des scarifications et… « Qu’est-c’que tu vas en faire ? » Il releva les yeux vers Noam, sans que son gosse lui laisse même le temps de répondre : « Puis de toute façon, ça part toujours au bout de quelques jours, pas comme si cette pute voulait laisser des traces.Tt-tt, surveille ton langage, » reprit-il sèchement en entendant le mot que Noam n’avait certainement pas appris à l’appartement. ‘Hava l’aurait très certainement incendié s’il avait osé utiliser ce genre de vocabulaire. L’idée contracta sa mâchoire. « Tu savais vraiment pas, Alden ? » Qu’il l’appelle ainsi, en privé, ne le gênait pas. C’était même bien moins dérangeant que le papa embarrassant. Lui ne l’appelait jamais autrement que par son prénom, clairement pas du genre à donner dans les petits surnoms affectueux. « Pourquoi j’irais te mentir ? » Pas son genre, et ce n’était pas comme s’il recherchait la reconnaissance ou la validation filiale. Loin de là. Et Noam qui continue et qui insiste, tout le monde sait, qui ferait passer la punition comme un phénomène totalement généralisé. Alden se retrouva, rapidement, à passer en revue ses élèves de runes pour tenter de voir s’il avait aperçut chez l’un d’eux ce genre de marques avant de se rendre à l’évidence : les runistes n’étaient pas du genre à se faire remarquer et à se prendre des punitions. « Visiblement mes étudiants se tiennent mieux que les autres, » fit-il, sans trop en rajouter. Noam avait déjà été suffisamment enfoncé pour la journée, jugea-t-il.

La manche se releva un peu plus, et toute la plaie fut visible.
Si ‘Hava avait vu ça, elle aurait pris rendez-vous sur le champs et elle aurait tapé un tel scandale qu’Umbridge en aurait perdu une partie de son ouïe. Alden, lui, se contenta de sentir sa gorge se serrer. Sans doute uniquement parce qu’il pensait à sa femme.
Sa main était venue, instinctivement, chercher sa baguette alors que Noam reprit la parole. C’est qu’il avait des choses à dire. « Tu veux pas être utile pour une fois, » il était prêt à lui répondre que s’il fermait sa bouche, il pourrait enfin agir mais ce n’était pas vraiment ce que voulait dire Noam. « … et faire quelque chose pour protéger les élèves ? Moi j’m’en ballec’, mais pour les autres, tu vois. »
Qu’est-ce qu’il voulait ? Qu’est-ce qu’il s’imaginait ? Qu’Alden cachait une cape de super-héros dans l’armoire du fond de sa classe, entre deux dictionnaires avancés de runes, qu’il allait retirer ses lunettes à l’instar d’un Clark Kent moderne et aller pourfendre avec ses runes magiques la méchante Inquisitrice ? Qu’est-ce qu’Alden pouvait faire contre une envoyée du gouvernement ? Et puis il était professeur, pas… nounou. Ce n’était pas à lui de… Enfin, il n’avait pas le profil d’un justicier ou même d’un protecteur. Il avait le profil d’un runiste. C’était ‘Hava qui devait protéger, pas lui. « Contre Umbridge, je ne peux rien faire. Je n’ai pas le Ministère qui me soutient, moi. C’est plutôt au directeur que tu devrais dire ça. » Doucement il vient le prendre sa main par la paume, pour la lever à une meilleure hauteur. « Et tu serais bien trop heureux que je perde mon travail. » Il déchiffra une nouvelle fois les mots gravés dans la chair de Noam : « Je ne peux que tu conseiller de te tenir devant elle Noam. Et de ne pas lui donner de raison de… te faire ça. » Il passa sa baguette au-dessus de la plaie, un sort de soin en tête sans que cela ne fasse effet — si la plaie était d’origine magique… « Apprendre à te taire un peu. Et à encaisser en silence. C’est que font les autres. » Il reposa sa baguette à côté, sur le bureau, sans que son autre main ne lâche celle de son fils. Il alla passer son index sur la surface lissée d’un plumier magique et le bout de son doigt se teignit de noir comme s’il l’avait trempé dans l’encre. « Ne bouge pas, » intima-t-il en traçant, sur son avant-bras, juste avant le début de la plaie, un glyphe aux angles arrondis. Il récupéra sa baguette et après une formule le symbole s’illumina d’une lumière sombre. Lentement la plaie commença à se refermer. Alden poussa un soupir, lâcha la main de Noam : « Je conçois que tu traverses une période difficile, » admit-il, du bout des lèvres. « La mort de Diggory n’a pas été un choc que pour toi. » Il n’arrivait pas, ne parvenait pas à parler à son fils sans l’accuser, sans le diminuer. Tout comme il n’avait pas du tout traité le fait d’avoir perdu un élève. À moins qu’on lui donne un mode d’emploi en runique, il ne sera pas dit qu’Alden parviendra un gérer un deuil de façon saine. « Mais tu es en sécurité à Hogwarts. Plus qu’ailleurs. Celui qui a tué Diggory ne viendra pas ici. » Doux espoir. « Les choses vont s’arranger Noam. Il faut juste que tu comprennes que maintenant n’est pas le moment pour jouer au rebelle. »

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Noam Harris
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Novembre 1995 - Hogwarts
Tous ceux prenant la peine de connaître un minimum Noam sauraient dire à quel point le garçon est sensible. Comme beaucoup d’adolescents, au final, il se laisse souvent porter par les torrents d’émotions qui le traversent. Tout ce qui sort généralement de sa bouche n’est que le résultat des forts sentiments, qu’il écoute un peu trop, et surtout dont il cherche une forme de réciprocité chez ses pairs. C’est ce qu’il fait, Noam, tout ce qu’il fait, ce qu’il fait de mieux même. Chercher à provoquer des émotions chez les autres. Que ce soit de l’agacement, de l’affection, de l’approbation, de l’amusement, de la rage, de la honte, il se nourrit de ce qu’on veut bien lui accorder, et ne semble jamais rassasié de cette attention qu’il cherche en permanence. Tout ce qu’il souhaite, c’est qu’on sache qu’il existe, et qu’on lui rende ne serait-ce qu’un dixième de toute l’énergie qu’il dépense à le faire savoir. On a beau penser ce qu’on veut de son intelligence sociale, le Poufsouffle n’en est pas moins conscient de tout ce qu’il peut provoquer chez les autres.

Avec son père, néanmoins, c’est une bien différente affaire. Pour bien des raisons, vous l’aurez compris, mais particulièrement parce qu’il ne comprend jamais ce qu’il se passe dans la tête d’Alden. Et même après des années à vivre avec lui, Noam arrive encore à être terriblement mal à l’aise par l’expression des sentiments de son tuteur. Il le préfère bien froid, bien inexpressif, ou à la limite un peu fâché, c’est bien plus simple pour s’imaginer toutes les médisances qui doivent lui traverser l’esprit - quand elles ne franchissent pas ses lèvres. Et quand Alden souligne que "Visiblement mes étudiants se tiennent mieux que les autres", Noam en est presque soulagé de ne pas le voir renchérir sur une autre démonstration douteuse.

C’est en silence qu’il laisse son père s’emparer de son bras pour mieux l’observer - non sans afficher une mine peu réjouie, presque dégoûtée, en tous cas assez exagérée pour exprimer qu’il n’approuve pas de se laisser manipuler de la sorte. Sans grande surprise, le professeur de runes lui explique qu’il est impuissant face à l’autorité d’Umbridge, et même s’il ne s’attendait pas à grand chose, Noam soupire bruyamment. Bien sûr qu’il peut rien faire, Alden, personne n’écouterait un pauvre type comme lui de toute façon. Non mais, qu’est-ce qu’il a cru ? C’était bien con de poser même l’ombre d’un espoir sur lui. "C’est plutôt au directeur que tu devrais dire ça." "Yeah, right." souffle l’adolescent, en souriant ironiquement. A moins d’être un Harry Potter ou autre Gryffondor favorisé, s’entretenir avec le directeur de l’école n’est pas chose aisée. Encore moins quand on se trimballe une réputation de petit con. "Apprendre à te taire un peu. Et à encaisser en silence. C’est que font les autres." La remarque acerbe d’Alden sait lui arrache un léger rire, entre la nervosité et l’indignation. Fermer sa gueule ? Lui ? Ce serait bien mal le connaître, et même son père doit se rendre compte de l’absurdité de sa recommandation. Lui demander de se taire, ça revient à éveiller en lui le besoin de l’ouvrir encore plus. "Allez, t’as cru que j’étais une tapette ou quoi ? Faut bien que quelqu’un se- HÉ tu fais quoi là !" Noam contemple avec stupéfaction son père tracer sur son bras un… truc informe sous sa plaie. Instinctivement, le garçon a un mouvement de recul, mais Alden ne lâche pas prise. "Ne bouge pas." Facile à dire, quand on ne s’est pas fait torturer il y a moins d’une heure. Il obéit, cependant, une fois n’est pas coutûme, et il se doute bien que son père n’est pas en train de lui jeter une malédiction. Il le laisse donc passer sa baguette sur son avant-bras en murmurant une formule qu’il n’a jamais entendue, couvrant la manoeuvre d’un regard méfiant. Bientôt, la plaie commence à se refermer, réveillant quelque peu la douleur battant dans chaque lettre gravée, lui faisant serrer les dents. Il faut tout de même reconnaître que, aussi désagréable la sensation de sa peau se recollant doucement puisse-t-elle être, elle l’est toujours moins que celle de la calligraphie maudite d’Umbridge. Noam ramène précipitamment son bras vers lui dès qu’Alden libère son poignet, pour mieux observer, en plissant des yeux la magie opérer, une magie qu’il serait bien incapable de maîtriser un jour. Mais, il se retient bien de laisser sortir le ”Putain, trop stylé !” qui lui brûle les lèvres. Il voudrait pas non plus faire trop plaisir à son père - et le remercier, encore moins, et puis quoi encore ?

"Je conçois que tu traverses une période difficile." Oh non, ça recommence. L’adolescent continue à fixer son bras, pour ne pas révéler toute la gêne que doit trahir son regard. Chaque syllabe sonne affreusement fausse et déplacée aux oreille des Noam, et encore une fois, il ne comprend pas bien ce qui se passer dans la tête de son père alors qu’il essaye de concevoir ce qu’il se passe dans la sienne. "La mort de Diggory n’a pas été un choc que pour toi." "Mais j’ai jamais dit ça là." Le mot Diggory lui fait planter son regard dans celui de son père et réagit au quart de tour. Bien sûr qu’il n’est pas le seul à être choqué par la mort de son ancien capitaine, il est même loin d’être le plus affecté ! Est-ce une raison pour la boucler ? Mais certainement pas putain. "Mais tu es en sécurité à Hogwarts. Plus qu’ailleurs. Celui qui a tué Diggory ne viendra pas ici. Les choses vont s’arranger Noam. Il faut juste que tu comprennes que maintenant n’est pas le moment pour jouer au rebelle." Absolument rien ne va dans ce qu’avance Alden. Rien. Et le plus triste, c’est la façon presque neutre et assurée qu’il a de balancer un tel ramassis de conneries, presque d’insultes. Noam préfère encore se faire traiter d’imbécile devant ses rares amis que d’avoir à supporter de tels propos. Et dans son ébahissement, il ne relève même pas que son père vient probablement de lui avouer qu’il sait tout aussi bien que lui qui a ôté la vie de Cédric. "Quoi ?" s’indigne-t-il en affichant une expression sincèrement surprise. "Non mais tu rigoles, Alden ?" Il agite son bras sous son nez. "C’est être en sécurité ça ? Et Cédric il était en sécurité peut-être ? Vas-y, te fous pas d’ma gueule non plus, j’suis plus un gamin tu sais." Son ton est étrangement calme, pour la violence de ses propos et l’émotion qui lui prend à la gorge. "Et je joue pas au rebelle", je- c’est juste que- C’est pas normal, tout ça. C’est pas normal et tout le monde a peur, et j’peux pas rester là sans rien faire !” C’est terrible, comme il n’arrive pas à poser les mots sur son besoin d’insurrection de plus en plus fort. Sûrement parce qu’il ne sait pas encore à faire la distinction entre son habituel comportement de petit plaisantin, et sa nouvelle rage de justice. ”Enfin, papa, steuplé, ouvre les yeux quoi.” Et merde.
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« Language… » se retrouva-t-il à répéter alors que Noam s’insurgeait de se demande pourtant censée de fermer un peu sa grande gueule d’adolescent de temps à autres. Tapette, mais qui lui avait appris ça, vraiment ? Heureusement son hétérosexualité l’autorisait à se laisser son père le manipuler au moins le temps de lui refermer sa plaie. Même s’il sembla un moment désarçonné par la magie — comme s’il n’avait jamais vu de runes de sa vie. Alors qu’il y en avait littéralement à tous les murs du salon. Mais connaissant Noam l’information devait entrer par une oreille, ressortir par l’autre sans même remuer un seul neurone dans son trajet sous cette tête bouclée. Et comme les runes, les conseils moralisateurs de son père n’allumaient visiblement pas des lumières dans son crâne. C’était à peine s’il le regardait, jusqu’à ce que le mot magique ne le fasse réagir, et protester immédiatement. J’ai jamais dit ça, screugneugneu. (Noam oscillait généralement entre le ouin ouin et le screugneugneu quand il parlait à son père.) Alden balaya l’interruption d’un mouvement de la main avant de reprendre, assenant ses poncifs sur la sécurité auxquels il ne croyait qu’à moitié. Ce n’était pas son genre de chanter les louanges de cette école quand on en venait à la sécurité des enfants quand on voyait les horreurs qui avaient pu se dérouler là (allo, des Scroutt-à-pétard ? des épouvantards ? des détraqueurs ? des basilics dans les murs ?… rien que cela lui aurait donné envie de scolariser son gosse ailleurs, s’il n’avait pas fait lui-même parti de l’équipe éducative) toutefois Alden avait l’espoir que si le portail était grand ouvert pour toutes les créatures dégueulasses, au moins il resterait fermé pour un mage noir aux grosses tendances génocidaires. Tout le monde piaillait que Dumbledore était l’homme qu’il craignait le plus, alors, malgré son avis mitigé sur le Directeur, autant rester dans son sillage. Et ne pas se faire remarquer en jouant les rebelles justement.
Alden avait la très ferme conviction qu’on risquait bien moins de se prendre un coup en faisant profil bas. Sans doute que les années de scolarité à être le weirdo à lunettes lui ont permis de développé ce trait particulier. Sans doute que le fait d’avoir subi l’assassinat de sa femme parce qu’elle avait bougé un peu son cul n’avait pas aidé. Bref.

Noam, évidemment, ne comprenait pas ça. « Quoi ? » Alden soupira, ferma un instant les yeux derrière ses lunettes, avec la résignation du marin qui voit les nuages de tempête d’amonceler à l’horizon. « Non mais tu rigoles, Alden ?If only… » marmonna-t-il alors que Noam repartait, avec son ton de… « C’est être en sécurité ça ? » En réalité il ne criait pas, alors qu’il lui montrait le bras désormais soigné où il n’y avait plus que la trace de sa rune (qu’il faudrait effacer, ce n’était jamais recommandé de garder trop longtemps ce genre de glyphe de soin sur sa peau : le symbole se nourrissait de la vitalité du porteur pour agir). Non Noam paraissait comprendre que cela ne servait à rien de hurler — ou alors l’émotion qu’il sentait dans sa voix à la mention de Diggory l’empêchait de la porter. Alden pinça les lèvres, parce qu’il n’appréciait évidemment pas quand son fils avait raison. Même si ce n’était que partiellement. « Te fous pas d’ma gueule non plus, j’suis plus un gamin tu sais. » Alden n’eut pas la foi de le reprendre sur son vocabulaire, tandis que Noam continuait, je ne joue pas au rebelle, qu’il disait et ça, au moins eu le mérite de faire un peu sourire Alden, même si ce n’était pas forcément un sourire chaleureux. Je parle mal, je fume des clopes, j’écoute pas en classe, je fais le con pour que les copains rigolent, mais je ne joue pas au rebelle. « C’est pas normal et tout le monde a peur, et j’peux pas rester là sans rien faire ! »
Sans rien faire. Comme s’il faisait quelque chose. Alden aurait voulu le lui renvoyer ça dans la figure, sèchement, comme il le faisait habituellement pour calmer les grands éclats pseudo-rhétorique de sa progéniture : que ce n’était pas en insultant une prof qu’il allait faire grand-chose, et que ce n’était pas comme ça qu’on résistait, que c’était juste les petits cons profiteurs de situation qui faisait ce genre de choses et que… « Enfin, papa, steuplé, ouvre les yeux quoi. » De fait, ses yeux s’étaient légèrement écarquillés à l’appellation.

Même avec une mémoire comme la sienne il n’irait pas spéculer de quand date la dernière fois que Noam l’avait appelé ainsi. Si ça avait été le cas lorsqu’il venait tout juste de récupérer sa garde (pour faire genre, Alden avait vraiment essayé de faire tout by the book) ils avaient bien vite abandonné d’un commun accord ce titre qu’il ne méritait pas et qui le mettait hautement mal à l’aise. Son prénom, ça irait très bien, professeur ça serait encore mieux, surtout devant les autres… mais c’était trop de syllabes pour que Noam puisse retenir apparemment. Plus de papa en somme.
Ce petit con avait vraiment le chic pour le… Il retira ses lunettes, préférant voir flou pendant un instant, rien que pour se reposer un peu la tête. Laissant le silence un peu s’étendre, le temps de traiter, puis de repousser l’information. Quoi, ce n’était pas comme s’il allait soudain l’appeler fiston, fils adoré ou quoi que ce soit. Il posa les lunettes sur le bureau sur lequel il était toujours à demi-assis. Et c’était plus simple d’affronter la silhouette bien moins nette de son garçon quand il releva les yeux vers lui en soupirant un « Noam… » qui n’eut pas immédiatement de suite. Avant qu’il ne se reprenne : « Tu as quinze ans, Noam. Tu es un gamin. » Il n’avait pas le quart de la maturité qui était censé composer un adulte. En tout cas à ses yeux. « Et qu’est-ce que tu penses faire ? Au juste ? En te prenant des punitions ? Tu crois faire trembler le Ministère en provoquant Umbridge ? Tu te mets juste en danger, et pour rien. » Lui non plus ne criait pas. La gorge un peu trop serré pour cet exercice. « Alors non ce n’est pas normal, » comme s’il y avait déjà eu quoi que ce soit de normal dans cet école… « Mais tu n’arrangeras rien en… te faisant remarquer. » Ses mains étaient posées sur le rebord du bureau de chaque côté, pour éviter de les tordre l’une contre l’autre. « Noam… » Bien sûr que l’adolescent ne pouvait pas comprendre ce qui pouvait passer par la tête de son père,  en cet instant. La seule personne qu’Alden avait connue et qui avait voulu faire une différence dans le combat contre Voldemort, on la lui avait ramenée dans un linceul. « Ne… » Puis il renonça avec un claquement de langue agacé. Ne te mets pas en danger. Ne fais pas le con. Ne disparais pas. C’était ridicule. Il avait la gorge vraiment serrée. Merlin merci le monde était un énorme flou face à lui. « T’es bien comme ta mère, à jamais réfléchir avant de foncer dans le tas. » Qu’il dit, comme si c’était anodin. De fait il l’avait pensé déjà de nombreuses fois. C’était difficile de ne pas voir ‘Hava quand on regardait Noam dans les yeux.
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Noam Harris
ENEMY OF THE STATE
Noam Harris
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Particularité : Louveteau solitaire apeuré couinant les soirs de pleine lune et face aux autres loups.
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(HARRIS #1) Communication 1.01

Novembre 1995 - Hogwarts
Si le prétendu intérêt et les discours moralisteurs d’Alden nourrissaient déjà une gêne grandissante entre le père et le fils depuis de longues minutes, la bourde de Noam fait exploser les compteurs du malaise, qui atteignent très certainement un nouveau record historique. L’adolescent peut sentir son sang empourprer son visage juvénile et battre dans ses tempes quand le mot lui échappe, sa propre inattention l’assommant au passage. Il ne cherche jamais vraiment à comprendre ce que ses neurones lui dictent de prononcer, ça se saurait, et ils se vantent même presque de sa spontanéité et répartie, qui lui attirent bien souvent les foudres de ses semblables et professeurs. Mais alors qu’il lève ses sourcils dans une expression surprise, et qu’il aperçoit Alden faire de même - bien moins prononcée que la sienne, cependant, pas comme si son père avait réellement la capacité de ressentir pleinement des émotions humaines -, il se surprend à se demander where the fuck was that coming from? Les Harris ne sont pas de ceux se gratifiant de petits noms affectueux, à tel point que Noam a abandonné l’habitude de l’appeler papa depuis bien longtemps. Alden a beau être son tuteur et géniteur, il n’est certainement pas son père. Ce n’est pas ça, un père. Il le sait, Noam. Il le voit bien, quand il observe l’affection et le soutien émotionnel que porte Jacinto à ses enfants, qu’il lui porte même, alors qu’il n’est qu’une pièce rajoutée, presque imposée, par Ethan. Il le voit également, quand Hauata l’écoute avec une attention qu’Alden ne lui a jamais accordé. Il le comprend bien, quand il entend les anecdotes de ses camarades au sujet de leur propre paternels. Noam ne voit Alden que comme un bourreau à qui on l’aurait inconsciemment confié. Et l’adolescent n’a certainement pas la volonté de reconnaître que son esprit nourrit encore l’espoir qu’il en soit autrement, après tout ce temps. Ce papa ne sera qu’un grossier malentendu, pas une preuve qu’en cherchant à ouvrir les yeux de son paternel, il ait tenté malgré lui de se reposer sur un lien inexistant, dont l’absence le torture plus que ce qu’il ne voudrait reconnaître.

C’est en retenant toujours son souffle sous le coup de la surprise - et du malaise, soyons honnête -, que Noam voit son père retirer ses lunettes, pour le fixer de ce regard imprécis et sévère. Il préfère nettement quand Alden le toise avec un mépris bien dirigé, que quand il lui offre ces yeux à moitié brumeux. Les bigleux, ça le plonge dans l’inconfort, allez savoir pourquoi, vraiment. "Tu as quinze ans, Noam. Tu es un gamin.Si tu l’dis…” Il l’avait un peu vu venir, n’ignorant pas la manie d’Alden à constamment le remettre à sa place. Une place de gamin, d’imbécile, de honte à leur nom, de moins que rien. Ce que Noam croit être, parfois, avant de se rappeler qu’il vaut bien mieux que l’infirme social qu’est son père. Qui ne considère-t-il pas comme un gamin, de toute façon ? "Et qu’est-ce que tu penses faire ? Au juste ? En te prenant des punitions ? Tu crois faire trembler le Ministère en provoquant Umbridge ? Tu te mets juste en danger, et pour rien." L’adolescent s'apprête à lui rétorquer que refuser de se soumettre au silence est une forme de lutte - en d’autres mots, évidemment, mais l’idée est là -, mais son élan est bien vite coupé par Alden.  "Alors non ce n’est pas normal" Et il n’entend plus la suite. Est-ce que son père vient de dire qu’il avait raison ? Est qu’Alden serait en train de faire preuve d’un minimum de bon sens ? Est-ce qu’il vient vraiment de reprendre les mots de son fils et d'acquiescer ce qu’il tentait maladroitement d’exprimer ? Est-ce vraiment Alden ? Noam referme sa bouche entrouverte en haussant les sourcils de plus belle, non sans laisser un sourire de satisfaction habiller ses lèvres. Il pourrait lui faire répéter, juste pour être certain qu’il a bien compris, et peut être un peu pour souligner qu’il a raison, ha-ha. Mais il se contente de profiter un silence de cette petite victoire en bombant le torse. Il ne manquera cependant pas de lui ressortir au visage, qu’il compte sur lui.

C’est rare, de voir Alden bafouiller, lui qui est si fier de sa rhétorique prétentieuse. Avouer que Noam a raison, buter sur ses mots, puis s’interrompre dans un claquement de langue irrité et hasardeux, ne sont pas clairement pas ce à quoi Alden a habitué son fils, qui fronce les sourcils devant l’anormal état du professeur de runes. Il lui arrive quoi, là ? Ce serait pas une nouvelle tactique fourbe pour mieux se moquer de lui et le rabaisser derrière ? "T’es bien comme ta mère, à jamais réfléchir avant de foncer dans le tas."
A nouveau, Noam bloque sa respiration, plus abruptement cette fois-ci. Une bonne chose que son père ne puisse certainement pas apercevoir son visage adolescent se laissant submerger par un torrent d’émotions. Tout s’y mêle. La stupefaction, la colère, la tristesse, la curiosité. Tout ce qu’il nourrit depuis qu’il est enfant pour combler le manque de cette présence maternelle dans sa vie. Il aurait nettement préféré pouvoir détester sa mère comme il hait son père, cela aurait été plus simple que de chercher des bribes de l’existence de ‘Hava auprès d’un Alden complètement fermé à ce sujet. Noam ne s’est pas seulement vu arracher sa mère, il a été dépossédé de la mémoire de cette femme qu’il ne connaîtra jamais, par l’incapacité du professeur de Runes à partager la moindre information sur sa défunte épouse.

Il est donc tout naturel qu’il ne sache pas bien comment réagir face à la déclaration d’Alden, et qu’il sente sa gorge se serrer dans sa confusion. Il ressemble à ‘Hava, la seule personne que son père semble avoir été capable d’aimer - yikes - ? La pensée lui donne un indescriptible vertige, et son esprit cherche à tâton, dans le vide, quelque chose auquel se raccrocher. "C’est vrai ?" Et tout ce qu’il trouve, cet esprit engourdi, c’est la timide exaltation que lui procure l’idée qu’il pourrait tenir de quelqu’un, de ne pas être qu’un incompréhensible amas de conneries venues de nulle part pour son père. "Elle aussi, elle aurait ouvert sa gueule contre Umbridge ?" Noam cherche à se recentrer en laissant échapper un rire presque silencieux. Mais rien n’y fait.  "Tu crois qu’elle aurait été d’accord avec moi, au moins un peu ? Ou…" Il cherche ses mots en baissant les yeux, en nouant ses mains nerveusement. "... qu’elle m’aurait bien aimé ?" Il en demande trop. Il sait, qu’Alden va sûrement se fermer. Et il connaît probablement la réponse, aussi. Mais il n’est plus aux commandes, il a laissé la place au petit garçon qui crie constamment au fond de lui.
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Il sut, presqu’instinctivement, qu’il allait regretter ses paroles. Il l’avait su quand la phrase s’était formée dans son esprit et avait passé ses lèvres. Mais les mots avaient été impossible à retenir ; Alden n’avait jamais compris comment parler à Noam, comme si l’enfant avait son langage propre, que le runiste polyglotte ne pouvait pas déchiffrer — ou plutôt comme s’il y avait, entre eux deux, une difficulté de dire d’exprimer des idées autres que le mépris, l’agacement ou la colère par des mots simples, sans détours. Incapable de concevoir entièrement pour lui-même (d’assumer cette prise de conscience tout du moins) qu’il pouvait apprécier son enfant suffisamment pour ne pas vouloir qu’il lui arrive du mal, il pouvait encore moins l’exprimer à haute voix. Le comparer à sa femme, ce lien ténu et qui les retenaient pourtant ensemble, était son unique moyen d’un peu alléger ce qui lui écrasait la poitrine et serrait sa gorge.
Pas comme si parler de ‘Hava, cependant, était quelque chose qui l’apaisait en règle générale, mais bien l’inverse. Tu parles d’un grand génie.
Mais cette fois-ci sa remarque avait coupé le sifflet de Noam, et pendant un long instant Alden crut, avec toute la naïveté qui pouvait lui rester, que l’adolescent allait laisser couler. Allait encaisser et ne pas souligner ce qui avait échappé à son père. Il avait longtemps cherché, plus jeune, à tirer à son père des informations sur la mère disparue sans qu’Alden n’accepte de desserrer les dents à ce propos. Par égoïsme (pourquoi partager ses souvenirs personnels avec un gamin qu’il ne comprenait même pas ?) et par mesure de protection (il n’avait jamais pu atteindre un stade où évoquer à l’oral son épouse pouvait se faire dans un semblant de sérénité, et la souffrance que cela réveillait systématiquement n’était pas quelque chose qu’il souhaitait ressentir) Alden était resté secret, rabrouant le rejeton trop curieux. Jusqu’à ce que les questions se tarissent avec tout le reste de la communication. L’habitude, peut-être, pouvait pousser Noam à garder le silence, tout comme Alden avait eu la grâce de ne pas relever le papa qui lui avait échappé quelques instants plus tôt.

« C’est vrai ? » Faux espoir. Et le professeur de runes était bien heureux de ne pas pouvoir discerner exactement l’expression de Noam, de ne rien voir d’autre qu’un flou de couleur, sans forme distincte et sans vraiment de corps. Comme si de ne pas voir les autres le rendait lui aussi, peu ou prou invisible.
Et maintenant ? Que pouvait-il répondre ? Oui, c’est vrai. Sinon je ne l’aurais pas dit. Ce serait sans doute ce qui aurait attendu l’adolescent sur un autre sujet, mais alors que le prénom de sa femme avait déjà passé ses lèvres, Alden se retrouvait à mettre toute son énergie dans ses mains, agrippées à la table, pour être certain de garder une accroche un peu tangible. L’ironie ou le sarcasme n’était pas de mise. « Elle aussi, elle aurait ouvert sa gueule contre Umbridge ? » Il prit une inspiration douloureuse, rendue d’autant plus difficile par sa gorge nouée et par l’effort qu’il faisait à maîtriser le plus possible la réaction épidermique que provoquait cette mention presque triviale de ‘Hava. Elle, disait Noam. Qui prenait simplement la remarque de son père à la volée et tentait maintenant d’en faire quelque chose et de modeler, sous ses yeux ignorants, une mère qu’il ne pouvait pas connaître.
C’était extrêmement douloureux. Le psychomage s’étonnait encore de son inhabileté après toutes ses années à passer le cap de cette phase de tristesse profonde, et ses conseils pour maîtriser la douleur étaient rarement efficaces sur l’instant. Encore moins avec la voix de son fils qui venait, et qui enfonçait le clou, qui continuait d’alimenter le spectre d’un fantôme qu’il avait lui-même conjuré : « Tu crois qu’elle aurait été d’accord avec moi, au moins un peu ? Ou… » Il entendit l’hésitation et força sa nuque à se relever vers Noam, dont il percevait l’agitation sans la voir. Avant que la question, la vraie, celle qui était sans doute bien plus importante que les précédentes, ne tombe : « … qu’elle m’aurait bien aimé ? »

Merlin, ce gosse avait toujours eu le chic pour poser des questions profondément stupides.
Alden battit des paupières, baissa légèrement la tête pour passer le revers de sa main sur ses yeux, et sécher rapidement les larmes qui commençaient à couler. De toutes les questions qu’il avait pu poser, c’était bien la première fois qu’il entendait celle-là.
C’était finalement bien plus simple d’y répondre qu’aux autres ; ce n’était pas un souvenir qu’il devait partager, dont il devait se séparer lui qui les gardait si jalousement. Comme si parler du fantôme de son épouse allait atténuer sa présence dans son esprit. Mais cette partie-là de ‘Hava était aussi un peu à Noam. Rien qu’un peu.
Sa main tremblait quand il remit ses lunettes, leva le voile de flou qui l’avait si confortablement aveuglé pour vraiment croiser le regard de son gamin. « Elle n’aurait pas pu ne pas t’aimer. » Elle avait toujours eu un faible pour les imbéciles, aurait-il pu dire avec un peu plus de légèreté, s’il en avait eu en stock. En espérant que l’esprit obtus de Noam ne se perdre pas avec la double négation. Il expira, en saccade, la gorge et la poitrine encore prises dans les rets du chagrin. « Si elle avait appris ce qu’Umbridge t’as fait… Elle aurait fait un tel scandale que le château en aurait tremblé » Sans exagération aucune. Et de l’imaginer justement, de tenter de la voir, plus vieille que ses vingt-cinq ans où la mort l’a soufflée, énervée, dans ce château, à hurler contre Umbridge… Il secoua la tête, lentement. Lutta pour que le mot sorte, pour que la phrase entière sorte, parce que c’était si difficile : « Noam, ta mère est morte parce qu’elle a voulu faire quelque chose. » Alors s’il te plaît, comprends au moins ça, que… « Et sa mort a été horriblement inutile. Ne fais pas la même chose. » Toujours lentement, comme ralenti par le poids qui pesait sur sa poitrine, il fit le tour de son bureau pour s’asseoir à sa chaise.
Il n’avait clairement pas prévu ça en se levant ce matin.
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