BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 Communication 1.01 [HARRIS#1]

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MessageSujet: Communication 1.01 [HARRIS#1]   Communication 1.01 [HARRIS#1] EmptyLun 11 Mai - 16:24
communication 1.01
— Son I know it's hard to watch your daddy cry It hasn't been easy since your Mama died But don't you worry, we'll be alright Remember we're a family just you and I
— You know very well, dad, Mama didn't die She just hooked up with another guy His names Trevor and now they live together That's where you pick me up on Fridays nights
Choqué déçu ; pour une fois que le Ministère faisait un tant soit peu son travail et envoyait une inspectrice pour à Hogwarts pour surveiller les méthodes d’éducation des professeurs il fallait qu’ils envoient une nana sans aucune qualification. Alden n’avait pas eu (et n’aurait jamais) l’occasion d’assister à un de ses cours, mais les bruits de couloir n’étaient pas particulièrement élogieux. Et puis c’était encore ce nom ? Grande Inquisitrice ? Les anglais étaient vraiment très dramatiques quand ils s’y mettaient. Pas étonnant que certains collègues soient nerveux — il faut dire que s’il avait le même niveau de tocardise que Sybil Trelawney il aurait certainement peur pour son poste lui aussi. Fort heureusement pour Alden Harris, hormis en ce qui concernait ses compétences en parenting il n’avait jamais été recalé nulle part. De toute manière il y avait peu de chance qu’Umbridge comprenne un mot de ce qu’il disait en classe, et encore moins de chance qu’elle ne se méfie d’un cours de magie réputé uniquement défensive — le petit avantage de voir son domaine magique toujours sous-estimé par les imbéciles. En outre elle eut la bonne idée de venir inspecter une heure de cinquième année où il accumulait trois excellentes têtes de classe ; Granger, Mcmillan et Nott. Toujours mieux que si elle était arrivée en troisième année, avec les petits bouffons qui galéraient à apprendre un alphabet syllabique.
Tout se passait donc bien pour le professeur Harris, même s’il était pour le moins dépité de comprendre que son espoir de voir l’école redresser un peu la barre ne valait pas un clou. Et il fallait bien avouer que s’il n’avait aucune sympathie pour la nouvelle contractuelle de DADA, il n’en avait pas plus pour certains médiocres collègues qui accumulaient crise de nerf sur crise de nerf dans la salle de repos. Au bout d’un moment, qu’est-ce que tu veux qu’on te dise ? T’es mauvais, t’es mauvais. Il priait pour qu’on puisse au moins virer le fantôme qui — s’il avait bien suivi certaines prises de notes (toujours très approximatives et lacunaires) de Noam — tenait des propos extrêmement datés et révisionnistes sur certaines périodes de l’Histoire. C’était quand on en était réduit à prier pour ça qu’on se rendait compte que l’éducation en Angleterre était au point bas. (Sweet professeur Harris qui ignorait alors que les choses pouvaient être mille fois pires et qu’il serait assez vite ce professeur à enseigner une Histoire revisitée à ses élèves.)

C’est avec ce sentiment général de choc blasé, de déception et d’agacement qu’il quittait le château, pour aller retrouver la professeure remplaçante de Soin aux Créatures Magiques — ils avaient prévu d’installer une barrière magique sur une zone de la forêt afin d’éviter que des élèves un peu trop cons ne se retrouvent nez à nez avec des Acromentules prêtes à les bouffer. La sécurité dans cette école était vraiment un challenge de tous les instants.
Il avait à peine eu le temps de passer la grande porte, de refermer les attaches de sa cape pour se protéger du froid automnal que déjà ses oreilles étaient agressées.

Il y a de ces bruits qui devraient être bannis de ce monde, on compte notamment le crissement des ongles sur un tableau noir (chose qu’étrangement son professeur de Sorts à Beauxbâtons adorait faire, creepy man), les rayures sur une vitre, les bruits de mastication et le rire de Noam.
Il n’avait, très sincèrement, aucune idée d’où le rejeton pouvait tirer ce rire d’idiot fini (clairement pas de lui, clairement pas de sa mère, clairement pas de ses grands-parents…) mais le problème était qu’en plus d’être insupportable, il était souvent fort. Comme si Noam faisait exprès de se faire remarquer, faisait exprès de le faire chier lui, spécifiquement.
Très franchement ce gosse — qui était plus un adolescent qu’un gosse maintenant, comme il avait pu le remarquer ces derniers temps — l’opprimait. C’était incroyable.

D’abord il tourna juste un peu le regard, vieille habitude qui poussait à vérifier d’où venait les emmerdes afin de mieux les éviter — Noam et Alden avaient développé un radar qui leur permettait de s’esquiver le plus possible, on achetait la paix sociale comme on le pouvait. Il repéra donc la silhouette dégingandé de son gamin avec d’autres de ses copains tout aussi neuneu (aucun runiste là-dedans de toute évidence) dans un recoin de mur. Il grogna un « P’tit con » cathartique dans sa barbe avant de reprendre sa route. Un dernier coup d’œil, juste pour…
Mais attends voir…
Sans ses lunettes Alden avait une vue catastrophique, mais là en plissant juste un peu des yeux derrière ses verres il pouvait voir la cigarette entre les doigts de Noam. Mais quel petit con. Déjà que Harris était relativement chiant avec la majorité des élèves en ce qui concernait la discipline, il était mille fois pire quand cela concernait son fils. Et se moquait bien de lui coller la honte devant tous ses petits copains d’ailleurs.
Il bifurqua de son chemin pour aller rejoindre le petit groupe d’adolescent (erk) : « Messieurs, navré de déranger votre discussion, » introduit-il d’abord, juste le temps de regarder les insignes sur leur uniforme afin d’identifier les maisons. Poufsouffle et Serpentard évidemment. Il tourne la tête vers Noam l’air profondément saoulé. C’était soit ça, soit de l’énervement semblait-il. Jamais autre chose. « Vous connaissez le règlement, on fume pas dans l’école. Éteins ça tout de suite Noam. Et ça fera… cinquante point de moins pour Poufsouffle et trente de moins pour Serpentard. » Et encore il était gentil.
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Noam Harris
ENEMY OF THE STATE
Noam Harris
Date d'inscription : 08/05/2020
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Crédit : Jool (gifs). ultraviolences (avatar).
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Occupation : Fugitif et bouffon de la cour des Avengers. Peut-être que si la guerre cesse un jour, il pourra reprendre ses rêves et devenir joueur de Quidditch. Il n'y a bien que ça qu'il puisse faire.
Allégeance : Résistant de la première heure, il lutte aux côtés des Avengers (ancien membre de l'ODP)
Particularité : Louveteau solitaire apeuré couinant les soirs de pleine lune et face aux autres loups.
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(HARRIS #1) Communication 1.01

Novembre 1995 - Hogwarts
— SON I KNOW IT'S HARD TO WATCH YOUR DADDY CRY IT HASN'T BEEN EASY SINCE YOUR MAMA DIED BUT DON'T YOU WORRY, WE'LL BE ALRIGHT REMEMBER WE'RE A FAMILY JUST YOU AND I
— YOU KNOW VERY WELL, DAD, MAMA DIDN'T DIE SHE JUST HOOKED UP WITH ANOTHER GUY HIS NAMES TREVOR AND NOW THEY LIVE TOGETHER THAT'S WHERE YOU PICK ME UP ON FRIDAYS NIGHTS
"Alors ?" Manche immédiatement retroussée, bras tendu vers l’ami qui grimace devant les inscriptions gravées dans la chaire encore sanguinolente de l’adolescent, rire nerveux, lui aussi, instinctif. "Alors elle m’a pas raté cette pute !" C’est presque avec amertume que Noam regrette les heures interminables qu’il a pu passer depuis le début de sa scolarité à recopier des manuels scolaires - dont il apprenait presque l’existence dès qu’on le sentençait à plonger le nez dedans - dans la Grande Salle de Hogwarts, à récurer des toilettes dont personne ne sert de toute façon, à vider les bassines de l’infirmerie, à frotter le sol des couloirs devant tous ses camarades, à astiquer l’argenterie de la salle des trophées, à dépoussiérer chaque tableau des parties communes de l’école, ou même à éviscérer des tonneaux entiers de crapauds cornus. Autant de bonnes raisons pour ne pas être forcé à étudier après les cours avec le reste de ses intellos de camarades. Alors, aujourd’hui, toutes ces punitions qu’il a subies pendant quatre ans, Noam s’y jetterait volontiers pour ne pas avoir à passer une heure de plus en tête à tête avec Dolores grosse-salope-de-ses-grands-morts Umbridge. Peut-être que, s’il ne lui avait pas demandé si elle n’avait pas mieux à foutre que de le regarder s’écorcher la peau, il ne s’en serait pas sorti avec une demi-heure supplémentaire de torture sous le regard froid, presque amusé, de la Grande Inquisitrice. La solution pour mettre un terme à ces séances de scarification honnêtement gratuites - pas sa faute si cette connasse mal baisée n’avait pas le sens de l’humour ? Ethan l’a déjà adopté depuis des mois, lui, peu emballé à l’idée de se retrouver à serrer les dents avec l’une des plumes maudites d’Umbridge à la main. Faire profil bas, ça semble si simple, quand on n’a pas un rire plus bruyant que la voix de son Professeur, et une tendance presque pathologique à vouloir attirer l’attention de ses amis sur des conneries dignes d’un première année. Et fermer sa gueule face à la plus grosse conne ayant foulé le sol de Hogwarts, de toute façon, ça revient à se pencher en avant pour mieux se faire - "Mec, faut vraiment que t’arrêtes de-" "Ils sont où les autres ?" Alors, entendre Ethan lui répéter une énième fois qu’il ferait mieux de s’abstenir de se faire remarquer tant que la prof de DCFM serait dans les parages, il passe pour cette fois. Il arrêta pas, de toute façon. Il arrêtera pas tant qu’on lui aura pas expliqué pourquoi son Capitaine s’est fait buter lors d’une compétition “parfaitement sécurisée”, tant qu’on reconnaîtra pas que quelque chose d’anormal est en train de se passer dans le monde magique, tant qu’on reconnaîtra pas que Poudlard, c’était de la merde avant, mais que c’est maintenant un joyeux bordel. Et tant que ses blagues graveleuses feront marrer ses potes, aussi, un peu.

La manche de la longue robe noire réglementaire - au grand damne de Noam - cache désormais les innombrables “I must not make fun of my Professor’s outfit” gravés sur sa peau, quand ils rejoignent le reste du groupe tenant déjà les murs du recoin où ils se donnent régulièrement rendez-vous après les cours. La démarche de l'adolescent est fière, quand il se fait accueillir par les acclamations de ses amis, qui ne tardent pas à lui mettre des tapes dans le dos pour le féliciter d’avoir tenu tête à Umbridge. C’est qu’il se sent un peu comme un héros, à chaque fois qu’il subit l’effroyable punition, et qu’il est reçu comme un courageux résistant par ses pairs - et ce, malgré les désapprobations exprimées en privé par le seul dont l’avis compte réellement. Noam bombe le torse lorsqu’il exhibe les mots sanglant dépassant de sa manche jusqu’à sa main, qu’il ne tarde pas à enfoncer dans sa poche pour en sortir un paquet de cigarettes moldues, ses nouvelles compagnes favorites. Ça lui brûle encore un peu la gorge, quand il inhale la fumée qu’il pense inoffensive, mais savoure chaque bouffée avec défiance et excitation. Un bâtonnet de tabac à la bouche, et il a l’impression de conquérir le monde - et les meufs, surtout les meufs, il a bien remarqué que ça leur plaisait cette habitude de bad boy. Il coince ainsi une cigarette entre ses doigts, peu habile, qu’il allume du bout de sa baguette, avant de la porter à ses lèvres. "Vous savez ce qu’il lui faudrait à cette pute ? Un bon coup d’bite ! Ça s’voit ça fait des lustres qu’elle s’est pas fait baiser." Le groupe d’adolescents s’esclaffe en choeur, ne tardant pas à surenchérir pour déverser un peu plus leur haine sur cette tarée qui est sur toutes les lèvres des étudiants de Hogwarts.

”Putain, faîtes gaffe, y’a Harris !” Parce que cette journée ne pouvait pas être encore plus merdique. Noam sait parfaitement qu’on ne parle pas de lui, quand le reste du groupe lâche les cigarettes dans un mouvement de panique pour les écraser et cacher sous leur pied. Et c’est assez pour lui faire perdre son sourire d’idiot, qu’il troque rapidement contre les traits blasés qu’il revêt dès qu’il croise son père. Quel putain d’emmerdeur. Il aurait pu poursuivre son chemin et ignorer la présence de son fils, comme il a toujours si bien fait, même lorsqu’ils sont tous les deux coincés l’un avec l’autre dans leur appartement londonien. Mais le voilà qui se dirige bien vers le groupe, emmitouflé dans sa cape, son habituel regard hautain de hiboux mal plumé braqué sur Noam, qui déjà soupire en levant les yeux au ciel. "Vous connaissez le règlement, on fume pas dans l’école. Éteins ça tout de suite Noam." Rien que d’entendre la voix d’Alden arrive à lui arracher une grimace exaspérée. "C’est qu’une cigarette moldue, ça f-" "Et ça fera… cinquante point de moins pour Poufsouffle et trente de moins pour Serpentard." Ah, les fameuses punitions hasardeuses de son père, qui croit bien pouvoir atteindre les nerfs de Noam en lui retirant des points - et à lui plus qu’aux autres, évidemment. Bien frustré de n’avoir la main sur lui en cours runes, il ne trouve jamais rien de mieux que de se rabattre sur le ridicule système de points dont l'adolescent se fout éperdument. Il ignore bien les plaintes de ses camarades, et la main d’Ethan qui vient se poser discrètement sur son coude, sûrement pour lui signifier que, une punition dans la journée, c’est peut-être assez. Mais il est de notoriété publique que Noam est bien incapable de laisser passer une occasion de se dresser contre les règles, et particulièrement contre un ordre de son père. "Ok Alden. C’est tout c’que tu voulais nous dire ?" lâche-t-il avec désinvolture avant de tirer sur sa cigarette, défiant son père du regard. Il y a bien pire que d’être fils de prof. Il y a être le fils d’Alden Harris.


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Blabla c’est qu’une cigarette moldue, blabla j’ai rien fait, blabla de toute manière c’est toujours toi qui fait de la merde blabla ; bon il extrapolait peut-être un peu, mais la plupart du temps il n’entendait pas autre chose lorsque Noam ouvrait la bouche : des plaintes et des vieilles excuses suivies très souvent par d’autres types de protestations plus véhémentes assaisonnée de la première forme d’insolence qui passait dans l’esprit obtus de son regrettable fils. Si Noam levait ostensiblement les yeux au ciel quand Alden débarqua au milieu de sa petite sauterie, le professeur en fit tout autant à la première remarque filiale.
Ce gosse était à claquer.
Si les autres camarades grognèrent pour exprimer un agacement pédagogique lorsqu’on leur retire des points, Noam évidemment évidemment a l’air de s’en foutre royalement. Cela faisait plus de quatre ans qu’Alden pouvait constater que son rejeton ne semblait pas avoir un seul gramme de désir de réussir dans le sang, alors la compétition entre les maisons ? Il s’en carrait comme de l’an quarante. (Alden trouvait également la compétition ridicule, mais en tant que professeur c’était bien plus simple de retirer des points à l’aventure et par paquet de vingt ou cinquante plutôt que de se creuser le crâne à la recherche de punition pédagogique.) Il continuait cependant, un jour il allait finir par lui retirer cent points juste pour avoir eu le culot de naître — il espérait en somme que certains de ses camarades en auraient marre d’être toujours dernier au classement et l’empêcherait de faire le con. C’était sans doute trop compter sur l’influence positive d’une poignée d’adolescent. Alden, petit idéaliste, qui l’eut cru.

Ça ne lui faisait pas franchement du bien, mais il fixait Noam qui gardait sa clope entre ses doigts, dans l’attente qu’il l’éteigne alors qu’il savait très bien ce qui était en train de se passer dans le crâne de cet imbécile. Alden pouvait presque entendre tous les rouages mécaniques du chiantisme noamien s’activer. 1. Mon père m’a dit de faire une truc. 2. Je vais pas obéir. 3. Je vais être insolent. En réalité, selon les statistiques, il y avait une chance sur cinq qu’il lui obéisse du premier coup : la présence de ses petits copains à impressionner et l’absence d’autres professeurs dans les parages augmentaient sa propension à répondre, avait cru comprendre Alden.
Il fallut lutter contre l’impérieuse envie de le secouer quand il le vit tirer sur sa clope plutôt que de gentiment l’éteindre. « Ok Alden. C’est tout c’que tu voulais nous dire ? » Le désir de le secouer se mua presqu’instantanément en envie de le gifler. Mais Alden ne jouait pas dans cette cour-là ; il avait étrangement beaucoup trop de choses à perdre s’il venait à coller un revers à Noam et que ça s’apprenait. Sa main droite se crispa légèrement mais c’est la gauche — plus habile — qu’il leva pour récupérer la cigarette de son fils d’entre ses doigts. Il l’éteignit contre le mur du château avant de la laisser tomber par terre ; y aurait les gosses en TIG pour les ramasser de toute manière. « Non, je voudrais rajouter que tu m’as l’air d’avoir bien besoin de petites heures de retenue ; c’est navrant qu’après plus de quatre ans tu n’arrives toujours pas à m’appeler par mon nom de famille. On a le même tu sais ? Ça devrait être facile, même pour toi. » Il remit machinalement ses lunettes bien droites sur son nez, petit instant de répit que Herrera (évidemment toujours fourré avec son crétin de rejeton) utilisa pour se découvrir une vocation d’avocat : « M’sieur Harris, soyez sympa… Il sort de chez Umb- m’dame Umbri-Herrera si j’avais voulu votre avis je vous l’aurais demandé. Je vous remercierai de garder votre piètre rhétorique pour vous. » Il ne lança qu’un bref regard vers le Serpentard avant d’en revenir à son fils : « Donc nous disions, trois heures ce soir ? Et trois heures demain. Comme t’as du mal à compter je te le dis tout de suite ça fait six heures. Et encore cinquante points de moins. Ce qui fait cent au cas où tu… » Il ne finit pas, coupé dans son agacement alors que son regard accroche quelque chose sur la main de Noam. Merlin de… what ? « Qu’est-ce que tu t’es fait à la main ? » Petit con, aurait-il pu rajouter, mais il se retint, et tend sa propre main, comme bercé de l’espoir que Noam lui montrerait de son plein gré.


Dernière édition par Alden Harris le Lun 11 Mai - 16:52, édité 1 fois
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Noam Harris
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(HARRIS #1) Communication 1.01

Novembre 1995 - Hogwarts
Il n’y a rien d’exceptionnel au spectacle que donnent Alden et Noam au reste du groupe d’adolescents, qui ne tardent pas à détourner le regard pour éviter de ressentir une encore plus grande gêne face au match de ping pong - à défaut de boxe - auquel se livrent père et fils. Tout le monde a pris l’habitude d’assister à ces confrontations made in Harris qui ont tendance à éclater en public, comme si prendre à témoin de pauvres innocents leur permettait à tous les deux de prouver à quel point l’autre est insupportable. Pour l’assistance, il n’y a toujours qu’une solution : attendre que ça se tasse en silence, priant pour que le courroux du professeur bigleux ne se dirige pas vers l’un d’entre eux, sur un malentendu.
Les voix sont maîtrisées et impertinentes, mais on peut déjà ressentir l’air s’alourdir sous le coup des éclairs qui fusent entre Noam et son père. Il se délecte néanmoins de la mine frustrée du paternel face à son insolence, un léger sourir naissant au coin de ses lèvres, se croyant bien plus malin qu’Alden. Il faut dire que faire sortir son père de ses gonds est bien la matière dans laquelle il excelle le plus, pour la pratiquer depuis des années.

Quand la main gauche de son père vient lui arracher la cigarette des doigts pour l’écraser sans ménagement, le sang de Noam ne fait qu’un tour. Mais pour qui il se prend là ? C’est pas ses putains d’affaire, merde ! Il se décolle du mur pour se dresser face à son père dans un mouvement brusque, laissant place à cette mine indignée et furieuse dont les adolescents ont le secret. "HÉ ! T’as pas le droit !" Parce que c’est bien tout ce que son cerveau secoué par l’irritation est capable d’envoyer à ses lèvres. Il a intérêt à lui rembourser, ce bâtard ! "Non, je voudrais rajouter que tu m’as l’air d’avoir bien besoin de petites heures de retenue ; c’est navrant qu’après plus de quatre ans tu n’arrives toujours pas à m’appeler par mon nom de famille. On a le même tu sais ? Ça devrait être facile, même pour toi." Même pour toi. Il n’en faut pas plus pour que le visage du garçon vire au rouge, serrant maintenant les poings et effaçant un peu plus la distance qui le sépare d’Alden. Noam aurait dû apprendre, avec le temps, à laisser couler les insinuations provocatrices de son père sur le peu d’estime qu’il a pour l’intelligence - selon lui - questionnable de son rejeton. Et pourtant, malgré le peu de considération qu’il a lui-même envers ce que ce connard peut bien penser de lui, ces attaques gratuites savent toujours trouver le chemin de ses nerfs. Il est pas con. Il le sait. Mona lui dit, Hauata lui dit, même Ethan lui dit. Alors pourquoi il s’empourpre si facilement quand Alden s’adresse à lui comme s’il n’avait pas la lumière à tous les étages ?

Parmi tous les témoins mal à l’aise, il y a bien Ethan pour bafouiller quelques excuses pour tenter de venir en aide à son bro qu’il tire un peu plus par le coude pour l’éloigner du paternel, que Noam semble près à mordre. Son ami de toujours a assisté à suffisamment de confrontations entre les deux Harris pour savoir que cela n’arrive jamais vraiment, mais cela ne l’empêche pas d’essayer de s’interposer, avant de se faire bien vite renvoyer dans les cordes d’une remarque sèche d’Alden. Il se croit plus malin que tout le monde, avec ses belles tournures de phrase et ces mots que plus personne n’utilise depuis le siècle dernier, alors que son vocabulaire dépassé, c’est bien tout ce qu’il a pour lui. Le professeur de runes ne laisse même pas le temps à son fils de répliquer qu’il enchaîne : "Donc nous disions, trois heures ce soir ? Et trois heures demain. Comme t’as du mal à compter je te le dis tout de suite ça fait six heures. Et encore cinquante points de moins. Ce qui fait cent au cas où tu…" Taper sur sa dyscalculie, c’est un peu trop facile, même Noam s’en rend bien compte, mais il enrage de plus belle alors qu’il entend ses supposés amis pouffer dans son dos - même les Poufsouffles, qui viennent pourtant de voir cent points s’envoler. Il ne sait pas ce qui l’énerve le plus, l’humiliation publique, les rires de ces bouffons, ou la perspective de passer cinq - non, attendez, six - heures enfermés avec Alden à devoir se taper des exercices d'arithmétiques auxquels il ne biterait absolument rien. Rien que d’entendre son père rapidement énoncer des chiffres lui flanque un mal de crâne épouvantable. "Mais j’en ai rien à foutre de tes heures de colle là ! Tu fais grave le mec parce que t’as du pouvoir, alors que tout le monde sait que t’es qu’une p’tite -" fiotte. Noam n’a pas le temps de finir sa phrase, coupé par son père qui fronce les sourcils en apercevant les blessures vives sur sa main, qu’il a agité sous son nez dans sa colère pour appuyer ses insultes. "Qu’est-ce que tu t’es fait à la main ?" L’adolescent s’interrompt en voyant Alden tendre sa main, comme si le fils allait docilement lui céder la sienne. Alors, dans un réflexe - peut-être puérile - il enfonce sa main dans sa poche en serrant les dents. Il aurait été face à n'importe quel autre enseignant qu’il aurait exhibé les scarifications avec indignation, se plaignant des tortures d’Umbridge - comme il fait régulièrement auprès de MacGonagall ou Sprout, pourtant bien impuissantes face à la Grande Inquisitrice. Mais Noam refuse de donner de mauvaises idées à son père - car même s’il ne lui a jamais fait subir aucun châtiment corporel, et que l’adolescent ne le pense de toute façon pas assez couillu pour faire une chose pareille, il préfère éviter le risque. Alden a pris la sadique habitude de doubler toutes les punitions données à son fils, et si le jeune Harris pouvait éviter de se taper deux fois plus de séances de torture, ça l’arrangerait. "Vas-y c’est rien, laisse tomber ! Tu veux pas toucher à ton cul, je sais pas, pour une fois ?" Plus agressif encore, de peur de devoir dévoiler les inscriptions sanglantes, Noam monte le ton tout en gardant la main dans sa poche. Si un de ses petits camarades le balance, juré il lui apprendra la vie après.


Dernière édition par Noam Harris le Lun 11 Mai - 19:53, édité 1 fois
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tw : verbal / parental abuse

« HÉ ! T’as pas le droit ! » Il avait quelque chose de terrible dans le fait d’être professeur et d’entendre à longueur de journée les inepties des étudiants qui, souvent, se sentaient extrêmement frais de dire leur connerie comme s’ils étaient les premiers à faire telle ou telle remarque ; mais on s’y faisait plutôt bien finalement. La petite torture venait plutôt d’être prof ainsi que parent et d’entendre systématiquement son bon-à-rien de rejeton courir sur toutes les plates-bandes piétiner déjà par des générations de bouffons. T’as pas le droit, faisait parti du top trois des choses qui le faisaient rouler des yeux si fort qu’il en perdait des points de vision. Il n’y répondait même plus, son attitude suffisait à faire comprendre que si, il avait le droit et que s’il voulait aller se plaindre au dirlo, Alden sera ravi de l’attendre dans son bureau pour discuter du pourquoi et du comment. T’as pas le droit, non mais le culot. Noam crachait sur absolument toutes les règles mais adorait en inventer lorsque ça l’arrangeait. Il eut au moins la satisfaction de le faire taire avec ses petites remarques que quelqu’un d’autres auraient qualifiées de petty mais que Snape n’aurait pas renié (ce qui n’était peut-être pas bon signe).
Alden n’était pas un imbécile. Not yet. Et il savait parfaitement ce qu’il faisait lorsqu’il rabaissait son fils de cette manière. Et il savait aussi l’effet que ça pouvait faire, d’entendre ses copains ricaner dans son dos comme les siens étaient en train de le faire alors qu’Alden le prenait de haut. Il le savait très bien, et s’en foutait royalement. Ce petit con qui se croyait tout permis, se permettait d’enchaîner conneries après conneries avait bien besoin qu’on lui rappelle de temps en temps qu’il n’était pas capable de grand-chose quand il s’agissait de faire fonctionner son cerveau. Que ça ne soit pas approprié n’était pas son problème. Et après tout, il ne faisait que rendre les choses plus claires pour lui.

De toute manière, pour chaque remarque blessante Noam répondait au moins avec autant de vigueur. Et ce jusqu’à ce que l’un d’entre eux capitule. Alden avait, heureusement pour lui, plus de moyen de rétorsion envers son fils. Noam, lui, à part criser, lui coller la honte, ou l’insulter n’avait pas tant de munitions que ça et… « Mais j’en ai rien à foutre de tes heures de colle là ! » Et c’était parti. Alden avait roulé des yeux, aurait sans doute laissé Noam allé jusqu’au bout de sa pensée, pour pouvoir mieux le coincer et l’enfoncer mais la main l’interpelle. Et Noam n’eut pas le temps de dire exactement ce qu’est son père. (Nul besoin du mot final, le vocabulaire très restreint de son fils ne lui laissait pas un grand champ d’action possible).
Bien évidemment Noam enfonça presqu’immédiatement sa main dans sa poche. Sale sale sale gosse. Les lèvres d’Alden se pincèrent et il baissa sa propre main : « Noam… » commence-t-il la voix plus basse, légèrement menaçante, déjà beaucoup trop agacée. « Vas-y c’est rien, laisse tomber ! Tu veux pas toucher à ton cul, je sais pas, pour une fois ? »
Il ferma les yeux une seconde, juste pour s’imaginer lui coller une bonne claque qui le ferait taire, qui le ferait taire pour longtemps. Qui le ferait au moins arrêter de parler avec ce ton si agressif et… Il rouvrit les yeux : « C’est bon ? T’as fini ton drama ou tu as d’autres chose à me dire ? » Les autres élèves semblaient trouver leurs chaussures super belles en cet instant. Alden n’y prenait pas garde. Ce n’était pas la première fois qu’ils prenaient en otage des étudiants dans les couloirs ou dans le parc, on finissait par s’y habituer. « Noam, j’ai bien conscience que tu as l’impression de te donner un genre en fumant et en m’insultant mais… tu te rends compte que si tes amis traînent avec toi c’est juste parce que tu es bête, et que ça les fait se sentir intelligents ? » C’était comme de le gifler, en tout cas pour ses nerfs. « Tu le vois bien non, qu’ils se foutent de toi. » Comme quelques minutes plus tôt, quand Alden l’avait rembarré. « Arrête de t’enfoncer encore plus, t’as déjà perdu des points et ton autorisation de sortie à Hogsmeade. » Ça c’était pour l’insulte pas finie. La prochaine sortie au village sorcier était dans moins de trois semaines. Tant pis pour lui. « Montre ta main, que je vois où c’est que tu as encore fait le con cette fois. »
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Noam Harris
ENEMY OF THE STATE
Noam Harris
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Âge : 27 ans (14/04)
Occupation : Fugitif et bouffon de la cour des Avengers. Peut-être que si la guerre cesse un jour, il pourra reprendre ses rêves et devenir joueur de Quidditch. Il n'y a bien que ça qu'il puisse faire.
Allégeance : Résistant de la première heure, il lutte aux côtés des Avengers (ancien membre de l'ODP)
Particularité : Louveteau solitaire apeuré couinant les soirs de pleine lune et face aux autres loups.
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(HARRIS #1) Communication 1.01

Novembre 1995 - Hogwarts
Quand Alden ferme brièvement les yeux, l’infime espoir qu’il ait réussi à lui faire fermer son clapet pour de bon et que son père tourne les talons par ennui et agacement traverse Noam. Il sait bien, pour vivre avec lui depuis sept interminables et douloureuses années, que le professeur de runes n’a absolument aucune patience ni tendresse envers son fils. Elle est bien loin, l’époque où l’enfant cherchait à attirer la sympathie d’Alden, décontenancé par sa froideur et distance, lui qui n’avait connu qu’une intense attention de ses proches. Il sait ne pas être très réputé pour son analyse sociale, mais peut se vanter de connaître par coeur les mécaniques et comportements de son père envers lui. Il sait, quand Alden est arrivé au bout de sa patience et qu’il estime qu’accorder une seconde de plus de son ô précieux temps à Noam reviendrait à brasser de l’air. L’adolescent l’a suffisamment poussé à bout depuis qu’ils habitent ensemble pour déceler ce moment précieux où il aura enfin la paix. Alors, oui, il espère bien que ces quelques secondes de répit signent la fin de la confrontation, et qu’Alden retourne à son occupation favorite : ignorer son fils, et prétendre que le manque d’attention qu’il lui porte est parfaitement sain - il s’en fout, il s’en fout, il s’en fout, il a pas besoin d’un parent pareil de toute façon, il s’en fout, il a les autres, ouais, il s’en fout, c’est qu’un connard, personne veut d’un connard comme père, il s’en fout, il s’en fout.

"C’est bon ? T’as fini ton drama ou tu as d’autres chose à me dire ?" C’est donc un peu naïvement qu’il a cru qu’Alden lui lâcherait la grappe, comme il fait si fréquemment quand ils ne sont que tous les deux. Parce qu’il y a bien quelque chose qu’il a oublié d’ajouter à l’équation, Noam, c’est que son père aime presque autant que lui les déclarations haineuses et mises au point en public que lui. Décidément, les maths, c’est vraiment pas son fort. L’adolescent se dresse un peu plus contre son père, menaçant - aussi menaçant qu’un gamin de 15 ans énervé puisse être. S’il ouvre sa gueule… "Noam, j’ai bien conscience que tu as l’impression de te donner un genre en fumant et en m’insultant mais… tu te rends compte que si tes amis traînent avec toi c’est juste parce que tu es bête, et que ça les fait se sentir intelligents ?" Et la gifle le frappe en plein visage, sèche et bruyante, aussi douloureuse que anesthésiante. Vraiment, il a été con de croire qu’il en resterait là, con d’oublier la finesse sadique de son père, qui verse un peu plus de citron sur la plaie béante du manque de confiance de son fils. Remettre en question, dans une même phrase, son intelligence et la loyauté de ses amis, revient à lui enfoncer un violent coup de poing dans le ventre. Noam est sonné, la bouche ouverte, incapable d’articuler quoi que ce soit. Tout ce qui le traverse, c’est un tourbillon de rage, de frustration, de détresse, d’incompréhension. Il a mal et il a envie de faire mal. "Tu le vois bien non, qu’ils se foutent de toi." Et pourtant, ça ne rit plus trop dans son dos, c’est même bien trop silencieux. Il devrait se douter que personne ne volerait à son secours, mais ce silence lui met une nouvelle claque, qui sait l'énerver encore plus. Il entend à peine les mots de son père, alors que des larmes frustrées viennent brouiller sa vue. Rien à battre des points en moins, rien à battre de la sortie à Hogsmeade. Et puis rien à battre si ses copains sont des fils de pute. Rien à battre. Tout ce qu’il veut, c’est faire mal.

"Noam, mec, viens on s'en va..." Il sent la main d’Ethan lui attraper doucement le bras droit. Bien sûr, bien sûr qu’Ethan est là. Pourquoi il prend encore la peine d’écouter son père ? Et pourtant, Noam se dégage de son étreinte dans un mouvement violent, ne détachant pas son regard d’Alden. "Mais putain au moins moi j’ai des potes ! Tu t’es vu ou quoi ? Toute l’école se fout de ta gueule ! Même les profs disent que t’es un boloss !" Il fait un pas en avant, sa voix éclatant dans la cours de Hogwarts. "Y’a personne qui veut de toi, même Mona elle traîne avec toi parce qu’elle a pitié de ta sale gueule, parce que t’es tout seul, parce que ta vie c’est d’une tristesse là !" Et alors qu’il agite des mains furieuses sous le nez de son père, il finit par relever sa manche pour exhiber les scarifications encore sanglantes sur son bras. "Voilà ! T’es content ou pas ? Mais qu’est-ce que ça peut bien te foutre ? Arrête de faire genre t’es un père, plus personne y croit !" Putain, il a une larme qui coule, la honte. Il s’en fout, il s’en fout, merde.
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— Son I know it's hard to watch your daddy cry It hasn't been easy since your Mama died But don't you worry, we'll be alright Remember we're a family just you and I
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Alden a souvent été considéré comme un petit (et un grand par la suite) génie des runes. Ses professeurs avaient toujours mis en valeur et souligner le discernement dont il pouvait faire preuve dès qu’on lui collait des glyphes sous le nez. À croire qu’il y avait un nombre précis de points de discernement à répartir à la naissance et que les parents d’Alden avaient tout mis sur les runes, et rien sur le social. Parce qu’en ce moment précis, quand il taclait son fils, il ne faisait absolument pas attention à ce qu’il disait.
Ce genre de dérapages avaient pu arriver en classe, face à des étudiants particulièrement chiant qu’il avait dû remettre à leur place avec des mots un peu dur (après tout les adolescents étaient très malléables, l’égo se reconstruisait vite non ?) ce qui lui avait valu quelques lettres de parents mécontents ou choqués, mais clairement face à un maître de la destruction de fierté comme Snape il était petit joueur. Quand ça en venait à son fils cependant, la mesure n’était pas la même.
Et clairement, il s’en moquait. Quel parent d’élève pourrait venir le faire chier s’il s’en prenait à Noam ? C’était bien ça le problème, d’ailleurs. Alors dire à son fils qu’il était con ? Entendre son fils gueuler et être insultant. On appelait ça un jeudi chez les Harris. Et ils étaient très certainement tous les deux trop enfoncés dans leur dégoût et leur détestation que le sentiment de gâchis ne les frôlait même plus. Faire pleurer son gamin ? Franchement il n’était plus à ça près.

« Noam, mec, viens on s’en va… » Du coin de l’œil il vit Herrera tenter d’attirer Noam plus loin. Mais le père et le fils savaient très bien que ça ne suffirait pas. Noam n’avait plus dix ans et avait passé l’âge de filer dans sa chambre en hurlant et en claquant la porte. Aucun d’entre eux ne voulaient être celui qui laisserait à l’autre le dernier mot dans cette histoire. Alden partait avec l’avantage d’être un adulte et non pas un adolescent imbécile. « Mais putain au moins moi j’ai des potes ! » Oh, god. Une nouvelle fois il leva les yeux si haut qu’il se fit presque mal. La rhétorique d’un adolescent de quinze ans, ce que ça pouvait être intense. Wow, much… « Toute l’école se fout de la gueule ! Même les profs disent que t’es un boloss !Merlin Noam… » Et le soupir dégoûté qui allait avec. Mais si les paroles de Noam lui faisaient davantage pitié qu’autre chose, il eut un bref mouvement en arrière quand son fils se rapprocha. Non, ça ça ne lui plaisait pas. Mais Noam ne se ravança pas plus, préféra continuer dans sa lancée.
Les autres élèves semblaient contempler l’idée de se fondre dans le mur, alors que Noam faisait le procès de son père avec ses petits mots d’idiots. « … même Mona elle traîne avec toi parce qu’elle a pitié de ta sale gueule, » et la mention de Mona le fit aussitôt un peu trop rougir. Mais quel petit con quel petit con quelpetitconquelpetitcon… « Clairement avec un fils pareil la vie difficile d’avoir une bonne vie ! Noam tu me… » Gave, saoule, tue, assassine… Tout passait. « Voilà ! T’es content ou pas ? » La main fut agitée devant lui et Alden la saisit, attrapa le poignet et serra, fort.
Merlin, s’il était né sang-pur, il aurait pu ici même lui lâcher une mandale royale sans que personne ne vienne l’emmerder (quand on voyait certains pères sang-purs, clairement Alden crevait dans sa jalousie) mais impossible. Ses jointures blanchissent autour du poignet de Noam : « Eh bien eh bien si seulement tu étais aussi inspiré devant tes devoirs de métamorphoses… » Il lâcha son fils du regard un instant pour tourner la tête vers la petite troupe de copains : « Rentrez au château vous. » Il vit une bouche s’ouvrir et répéta plus lentement : « Retournez. Au. Château. Maintenant. » Il n’eut pas à le répéter une troisième fois. Même Herrera foutu le camp.

Ce fut quand ils ne furent qu’eux deux qu’il ferma les yeux encore un bref instant, sans le desserrer sa prise avant de lâcher : « Noam… tout pourrait être si simple juste si tu arrêtais de faire le con. Pourquoi est-ce tu te rends la vie aussi compliquée et la mienne avec ? » Ignorant ses propres torts dans cette histoire, après tout c’était Noam qui s’évertuait à lui répondre, lui ne faisait que casser quand on se permettait d’être insolent. « Mais on verra pour les punitions plus tard je… » Il avait tourné la main de son fils, pour la regarder, avant se taire brusquement. Il plissa les yeux, comme s’il lui fallait du temps pour comprendre ce qu’il voyait : « Bordel mais… Noam ! Qu’est-ce que c’est que ça ? » S’il défonçait son fils verbalement, s’il rêvait de le faire taire d’une claque, le voir vraiment blessé, le rendait malade. Certainement pas une sollicitude paternelle, juste la crainte de voir la voisine débarquer pour l’accuser de maltraiter son môme. Il n’aimait pas du tout ça. La fois où Noam avait fini à l’infirmerie après s’être fait doser par un cognard l’avait fait considéré de longues heures l’idée de l’interdire de jouer au Quidditch (idée à laquelle il renonça quand il comprit que Noam trouverait un moyen de brûler tous les livres de l’appartement s’il lui retirait ça). Mais alors le trouver avec des mots gravés dans la chair ? Alors qu’il était sous sa responsabilité ? « Comment… qui t’as fait ça ? »


Dernière édition par Alden Harris le Dim 17 Mai - 12:16, édité 1 fois
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Noam Harris
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(HARRIS #1) Communication 1.01

Novembre 1995 - Hogwarts
Il est arrivé à Noam d’imaginer ce qu’aurait pu être sa vie si sa mère n’avait pas perdu la sienne juste après sa naissance. Plus jeune, il s’est demandé à plusieurs reprises si son père aurait eu plus d’affection ou de considération pour lui si ‘Hava avait été dans les parages. Il n’a jamais connu que cette version aigrie et hautaine d’Alden, il lui est donc difficile d’imaginer qu’il aurait pu en être autrement, que la présence maternelle aurait pu être un pont entre eux deux. Peut-être que Noam n’aurait pas à reconstruire constamment son estime de lui-même à travers le regard des autres, peut-être n’aurait-il pas à chercher un semblant de chaleur auprès de familles de substitution. Peut-être qu’il ne s’épuiserait pas à détester son père de toute ses forces, et peut-être que ce dernier ne se donnerait pas autant de mal à souligner ce qu’il considère être de la bêtise chez son fils. Ces fantasmes d’une existence à ne pas s’entretuer à chaque échange sont si loin désormais, enterrés sous la frustration et l’incompréhension déjà bien installée depuis sept années à se cracher au nez toute leur déception. Il ne reste plus que l’envie pressante d’enfoncer son poing dans le visage hébété d’Alden, de laisser sur sa sale gueule la trace de son ressentiment et de sa colère. Il suffirait juste qu’Alden mette le premier coup, juste un geste violent de sa part pour que Noam….

Quand le père vient s’emparer du poignet scarifié de l’adolescent, son premier réflexe est bien de serrer les dents en soufflant bruyamment sous l’étreinte brusque qui ravive la douleur des inscriptions dans sa chaire. Le second est de s’avancer un peu plus, maintenant quasiment collé au paternel qu’il défie d’un regard embué - soit moins menaçant que sa posture dressée face à Alden. ”Retournez. Au. Château. Maintenant.” Noam ne jette même pas un coup d’oeil vers les témoins qu’il entend se faire la malle dans son dos. Dans son explosion, il les avait presque oublié, et il ne va certainement pas leur offrir le spectacle des larmes colériques roulant sur ses joues empourprées.

Il y a une quelques secondes de silence, tendues mais suffisantes pour que Noam se rende compte qu’il a malgré lui serré son poing en s’approchant d’Alden. La pulsion qui l’a traversée ne l’a heureusement pas poussé à aller jusqu’au bout. Même lui se rend bien compte en cet instant de la merde dans laquelle il se foutrait s’il venait à lever la main sur un Professeur - et peu importe si l’enseignant en question se trouve être son père. Il détend ses doigts en reculant, en profitant pour essuyer les quelques larmes qui lui ont échappées du revers de la manche. Il faut croire que la soudaine fuite de l’audience a réussi à lui faire reprendre ses esprits, encore secoués par les atrocités balancées par Alden. "Noam… tout pourrait être si simple juste si tu arrêtais de faire le con. Pourquoi est-ce tu te rends la vie aussi compliquée et la mienne avec ?" La main d’Alden tient encore fermement le poignet de Noam, et il resserre un peu plus ses doigts sur la plaie calligraphiée. L’adolescent réprime une grimace, il n’est pas près de montrer à son père que, en plus d’avoir été violemment heurté par ses mots, il souffre de son étreinte. Il cherche alors à se dégager discrètement en tordant son bras, alors qu’il souffle entre ses dents "T’avais qu’à pas m’chercher aussi, Alden..." Parce que cela fait bien longtemps qu’il a cessé de l’appeler Dad, et que jamais, ô grand jamais, il ne l’appellera Professeur Harris. "Mais on verra pour les punitions plus tard je…" Et Noam profite de la soudaine pause de son père pour renchérir "T’es vraiment obligé de venir me faire chier quand j’suis avec mes potes ? " Mais Alden ne l’écoute plus. Son regard est maintenant tourné vers sa main, où les traces de la punition d’Umbridge sont encore vives, que l’adolescent tentait de libérer tant que mal pour éviter une scène supplémentaire. Vraiment, il n’a pas la patience de voir le professeur de runes faire son petit numéro de père inquiet.

"Bordel mais… Noam ! Qu’est-ce que c’est que ça ? Comment… qui t’as fait ça ?" Et ça commence déjà. Le fils profite de la surprise d’Alden pour enfin dégager son bras, qu’il ramène contre son torse dans un mouvement exagéré. Encore une fois, qu’est-ce que ça peut bien lui faire ce qu’il lui est arrivé ? Ça l’exaspère au plus haut point, quand son paternel prétend s’inquiéter pour sa santé. Ça l’exaspère, car ça a pu l’adoucir par le passé, se disant que, peut-être, Alden en avait finalement quelque chose à faire de ce qui pouvait lui arriver - comme cette fois où il a traîné à l’infirmerie plus que de raison quand il s’est mangé un cognard. Mais l’expérience lui a prouvé le contraire, et Noam se ferme complètement face à ce soudain intérêt pour sa blessure. Il ne comprend pas, il ne veut pas comprendre, et, comme il le fait à chaque fois qu’il ne saisit pas un comportement de son père, il se méfie. "Mais arrête de faire ça ! Tu t’en fous de ce qu’il m’arrive, on le sait tous les deux, alors arrête." Sa voix n’est plus tremblante. Il a repris le contrôle - probablement moins dramatique depuis le départ de ses copains. Plus cru, plus sincère. "Et fais pas l’innocent non plus. T’es prof, tu sais très bien ce qu’Umbridge fait aux élèves. J’suis sûr que t’es ravi qu’elle me soit tombée dessus, alors file-moi mes heures de colle là et lâche-moi."
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Les répliques de Noam ne changeaient pas vraiment depuis ses onze ans ; à la rigueur elles prenaient un peu du galon niveau insolence, mais le fond restait le même. Ouin ouin, c’est toi qui viens me faire chier alors que je ne fais rien à part ne pas respecter le règlement. Ouin ouin, c’est toi qui viens m’embêter alors que je suis avec mes potes au lieu d’attendre que je sois tout seul. Ouin ouin, c’est toi qu’es con à ne pas t’intéresse à un sport de masse de merde. Ouin ouin, pourquoi tu me laisses pas louper ma vie Alden ? Ouin ouin, pourquoi j’ai pas le droit d’insulter les autres ? Ouin ouin pourquoi tu me laisses juste pas être un parfait petit con en paix ? C’était bien vrai, dans un sens, qu’il pourrait le laisser faire sa merde dans son coin, faire mine de l’ignorer, fermer les yeux et ça s’arrêterait là. Il pourrait laisser aux autres profs le soin de discipliner ce gosse, pas comme s’il était le seul de l’équipe pédagogique à avoir quelque chose à redire sur son comportement. Mais que ce soit par fierté mal placée (sans doute) ou à cause d’un espoir tout aussi fou de voir Noam brusquement changer du jour au lendemain (peut-être) ou alors tout simplement parce que c’était la seule manière qu’Alden avait d’envisager cette relation (certainement) il ne pouvait pas tourner le dos à tout ça.
Les parents d’Alden n’avaient pas coché la rubrique aisance sociale et relationnelle à sa naissance. Sans doute parce qu’ils en étaient eux-mêmes plutôt dépourvu. Alden n’avait pu commencer à s’entendre relativement avec des gens de son âge que lorsqu’il dépassa les dix-huit ans, et encore uniquement parce qu’il était dans l’espace fermé d’une Académie élitiste et donc chargée de personnalité plus ou moins semblable à la sienne. Il y avait toujours une difficulté à s’accorder avec la personne en face, et s’il avait faire des efforts dans sa jeune vingtaine, la disparition de celle qui l’avait le plus aidé à s’ouvrir aux autres avait marqué la fin de toute tentative. Alden n’aimait pas les matières qui lui résistaient, comme pour le sport, il préférait juste admettre qu’il était le dernier des derniers et passer à autre chose.
C’était sans doute triste que celui qui ait à payer cet abandon soit le fils qui n’avait strictement rien demandé. Alden n’avait pas l’esprit qu’il fallait pour pouvoir concevoir cela. Comme le lien émotionnel n’était possible qu’à travers la compréhension d’autrui, on comprendra pourquoi Alden ne ressentait, vis-à-vis de sa progéniture, que peu de chose. Voire rien.

Surtout quand le fils en question se débattait, s’arrachait à son emprise et refusait même d’accepter la très vague copie de sollicitude que son père pouvait lui apporter. On n’était clairement pas aidé. « Mais arrête de faire ça ! Tu t’en fous de ce qu’il m’arrive, on le sait tous les deux, alors arrête. » Certes. Certes Noam n’était pas le plus fin des êtres à fouler cette terre, mais ça au moins il s’en rendait bien compte. Son gamin avait clairement plus de sensibilité que lui, pour ce qu’il en faisait… Lui balancer, là tout de suite, qu’il souhaitait juste qu’il conserve son intégrité physique pour des raisons judiciaires n’était pas le plus intelligent. Il avait la très forte impression que Noam serait capable de se jeter du premier étage rien que pour le faire chier, et ensuite l’accuser de l’avoir poussé.
Ce môme le rendait presque paranoïaque, sur certains points. « Oh Merlin, toi arrête avec ton drame-là. Tu pleurniches quand je ne m’intéresse pas à toi, tu pleurniches quand je fais gaffe. Apprends juste à fermer ta bouche de temps en temps Noam. » Autant pisser dans un violon, c’est clairement pas comme ça qu’on obtiendra Le Printemps de Vivaldi. Ça faisait juste un bruit de pisse un peu comme la voix de Noam. « Et fais pas l’innocent non plus. » Ça c’était autre chose, il fronça un peu plus les sourcils derrière ses lunettes. Qu’est-ce qu’il avait encore fait que Noam était prêt à lui reprocher (bientôt ça serait lui qui avait tué Cedric Diggory comme c’était parti). (En toute mauvaise fois de la part du professeur qui n’avait aucune honte à estimer son rejeton comme responsable de la mort de son épouse.) « T’es prof, tu sais très bien ce qu’Umbridge fait aux élèves. » Son regard tomba une fois de plus sur la main mutilé de Noam. « J’suis sûr que t’es ravi qu’elle me soit tombée dessus, alors file-moi mes heures de colle là et lâche-moi. » Ça c’était l’habitude qu’Alden avait prise dès l’entrée de Noam en première année, de toujours doubler les heures de retenues des autres profs, dans une tentative plutôt vaine et désespéré de le faire se tenir. Il ne comptait plus, en quatre ans et quelques mois, le nombre d’heures que Noam avait passé dans la salle de runes, au sixième étage, à plancher sur des exercices pourtant pas si difficile. Évidemment plus le temps passait plus il était difficile de garder un œil sur toutes les punitions récoltées par son fils (Snape, un vrai frère là-dessus, le prévenait à chaque fois qu’il collait Noam, mais tous les profs n’étaient pas comme ça) et Noam n’accourait clairement pas le voir pour lui annoncer ses conneries. Il semblerait que là, les punitions d’Umbridge soit passées aux travers des mailles du filet. « Comment ça, je sais très bien ce qu’elle fait aux élèves ? Si tu croies que je m’intéresse à ses méthodes… » Cela ne servait à rien d’argumenter, il se tut un instant : « Noam… Elle t’a fait ça comment ? » Il imaginait tout même mal Dolores, aussi sournoise soit-elle, à jouer de la pointe du couteau auprès d’un élève. Même pour Poudlard ça lui paraissait incroyable ; il y avait tout de même des lois dans ce pays pour la protection des enfants ! À moins que l’unique loi de protection fût contre les pères qui laissaient leur nourrisson mourir de faim. Ce serait bien sa veine ça.
Il poussa un soupir : « On va pas régler ça ici. Suis-moi. » Puis, comme s’il prévoyait que son fils n’allait pas coopérer (pas besoin d’avoir le Troisième Œil pour ce genre d’exploit) il précisa : « Sauf si tu veux rester coincé juste avec moi pour les deux semaines de vacances de fin d’année. » Le menacer de ne voir si Hauata, si Simone, ni ses copains étaient la meilleure des solutions, qu’il n’utilisait jamais devant un tiers pourtant.
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Noam Harris
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Novembre 1995 - Hogwarts
Les premières années à Poudlard n’ont pas été évidentes pour le fils, presque autant que pour le père. Se retrouver à fréquenter le lieu de travail d’un paternel méprisé - et méprisable - n’est pas une perspective réjouissante, vous en conviendrez. S’ignorer aurait certainement été le scénario le plus évident, pour éviter de s’user continuellement la santé et la tranquillité d’esprit. Mais cela aurait été sans compter sur l’irrépressible besoin du garçon d’attirer les regards sur lui, et peut-être même un peu de mener la vie dure à Alden - qui lui fait l’affront, depuis le premier jour, de lui pourrir une scolarité que tous les jeunes sorciers attendent normalement avec impatience de par son unique présence entre les murs de Hogwarts. Difficile d’envisager comment il aurait pu en être autrement - pas comme si le Professeur de runes allait abandonner son poste pour faciliter le quotidien de son gamin -, toujours est-il que Noam s’est appliqué à lui faire payer. A faire associer le nom de Harris à ses bouffonneries constantes plutôt qu’au sérieux de l’étude de sigles obscures. Et parce que, s’il n’aurait pas l’attention saine que devrait porter un père à son enfant, il l'obtiendrait bien d’une façon ou d’une autre. En le faisant chier, la solution la plus efficace qu’il ait pu trouver.

Ces pensées enfantines, il les a abandonnées au fur et à mesure que cette recherche d’un semblant de relation avec Alden s’est changée en pure et simple rejet. Ce n’est certainement plus pour emmerder son père, qu’il continue à se faire entendre en classe, et encore moins pour avoir son attention qu’il subit régulièrement les tortures d’Umbridge. Noam a la rage au coeur - une rage qu’il ne se pensait pas capable de ressentir pour quelqu’un d’autre que pour son tuteur. La rage, depuis que le corps sans vie de Cedric a été ramené par Harry, depuis que Dumbledore a annoncé le retour de Voldemort, depuis que tout le monde agit comme s’il n’en était rien, depuis que le gouvernement a décidé de se mêler de l’éducation des jeunes sorciers britanniques en envoyant une salope qui impose librement sa dictature au sein de la prestigieuse école de magie. L’adolescent ne sait pas bien ce qui naît en lui, si ce n’est un dégoût pour tous ceux qui se laissent marcher dessus, et plus encore pour tous ces témoins silencieux - un sentiment qui saura bien assez tôt se changer en désir de lutte contre l’oppression. "Comment ça, je sais très bien ce qu’elle fait aux élèves ? Si tu croies que je m’intéresse à ses méthodes…" Alors il est dur pour Noam d’envisager qu’Alden ne fait pas partie de cette majorité fermant les yeux sur les agissements d’Umbridge. Il a presque envie qu’il ne soit pas innocent, ce serait bien plus simple de le ranger dans sa case d’habituel connard négligeant. "Ouais, d’accord, bien sûr." souffel-t-il avec insolence, sans détendre son expression renfrognée. C’est pas le dernier des cons, hein, malgré ce qu’Alden peut bien croire. "Noam… Elle t’a fait ça comment ?" L’adolescent roule des yeux devant la crédulité feinte par son père. Il sait, il sait forcément, il ne peut que savoir. Sa suspicion le pousse même à croire que son père aurait bien pu aider à concevoir les engins de torture de la Professeure de DCFM, avec ses foutues runes - qu’on se le dise, Noam n’a aucune idée de ce à quoi elles peuvent bien servir, mais la fascination d’Alden pour cette discipline magique suffit à les rendre diaboliques. "Les plumes maudites ? Non ? Vraiment, ça ne te dit rien ? Tout le monde est au courant sauf toi, c’est ça." qu’il ironise en levant le menton d’un air défiant, gardant bien son bras blessé contre lui, dans une posture défensive.

Quand Alden lui demande de le suivre, l’adolescent voit évidemment une nouvelle opportunité de se dresser contre ses ordres. Le suivre ? Pour régler quoi exactement ? Encore une fois, Noam ne croit pas une seule seconde que son père serait capable de lui infliger quelconque châtiment corporel, mais cela ne lui empêche certainement pas de se méfier. Il pensait bien ne jamais se retrouver avec des phrases gravées de sa propre calligraphie dans sa chaire, et here we are. "Sauf si tu veux rester coincé juste avec moi pour les deux semaines de vacances de fin d’année." Cela suffit à lui faire ravaler l’insolence qui s’apprêtait à franchir ses lèvres. Dans son mauvais parenting, Alden ne semble pas ignorer que l’adolescent trouve un semblant de normalité et d’affection auprès de ceux qui l’accueillent comme un membre de leur propre famille. Le priver de ces quelques semaines de tranquillité auxquelles il a le droit tous les ans, revient à le condamner à une explosion certaine. Une explosion qui aurait le goût d’un méchant retour de flammes pour le père, certes, mais qui serait bien plus douloureux encore pour le fils. Et ce n’est clairement pas un risque qu’il veut prendre, malgré sa maladive tendance à ne pas prendre au mot les menaces de son père. Alors, dans le doute, il se met en route sans adresser la moindre syllabe ou regard pour Alden, non sans en profiter pour faire claquer sa langue en levant les yeux au ciel quand il passe à son niveau.



Pour un étudiant ne suivant pas cette option, Noam a passé beaucoup trop de temps dans la salle de runes de Hogwarts. Il connaît le trajet par coeur, pour y avoir été convoqué un nombre de fois incalculable par son père au cours des quatre dernières années. Il connaît chaque table, l’ordre de chaque livres sur les étagères, chaque relief sur les murs - bien plus intéressants à observer que de se casser la tête sur des problèmes d’arithmancie ou mathématiques pures, dont il ne comprend jamais les énoncés de toute façon. Lorsqu’il franchit le seuil de la salle d’étude, il vient se planter en plein milieu. Il n’a pas décollé un seul instant son bras de sa poitrine, fermement maintenu par sa main droite, pas même lorsqu’il ils ont monté en silence les six étages menant au bureau d’Alden, comme s’il cherchait à prévenir toute tentative de son père de le saisir à nouveau. "Bon, qu’est-ce que je dois faire ? J’ai pas de devoirs de métamorphose pour demain, alors..." C’est en pleine conscience que Noam lui suggère une des habituelles punitions qu’il reçoit de la part d’Alden - qui semble s’évertuer sans relâche à profiter des heures de colle de son fils pour le faire étudier, peut-être dans l’espoir de lui faire rattraper son retard scolaire. "... Tu vas pas faire comme Umbridge, hein ?" ose-t-il en fronçant les sourcils de plus belle, parce qu’il ne peut pas s’empêcher d’ôter ce doute de son esprit travaillé. Si son père envisage une chose pareille, pour le coup, Noam n’hésiterait pas à se défendre. Il a pas peur.
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Communication 1.01 [HARRIS#1]

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