BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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 Au top ! (Antonin)

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MessageSujet: Au top ! (Antonin)   Au top ! (Antonin) EmptySam 2 Mai - 18:54
Antonin Tamati Dolohov
When Mr. Oogie Boogie says There's trouble close at hand
You'd better pay attention now 'Cause I'm the Boogie Man
And if you aren't shakin' Then there's something very wrong
'Cause this may be the last time now That you hear the boogie song

 
E.Leau
âge » mmh fréquence de connexion » pff comment t'as connu le forum ? » hehe avatar » Taika Tiger Waititi ©Valtersen mon personnage est » canon af

NEW ORDER
nom prénoms  » Il a grandi en se faisant appeler Ngāti Whakaue Tamati descendant du waka Te Arawa. Un nom qu’il portait avec fierté, jusqu’à ce qu’un sale mec (son père) débarque pour le kidnapper avec la bénédiction de son oncle (on croirait rêver) pour lui dire qu’il s’appelait Antonin (imprononçable) Dolohov (horrible) et que maintenant il devait faire avec. Bien plus tard, quand il paya une petite visite à la famille de Russie, un cousin l’appela Pavlovitch (wtf?) — comme quoi en Russie on collait le nom du père avec le suffixe blabla… autant dire que le couz ne fit pas l’erreur de le dire une seconde fois.

surnom(s)  » Il a eu une floppée de surnoms, mais rarement rattaché à son prénom — sans doute parce qu’on ne peut rien faire de bien intéressant avec Antonin, en tout cas à ses yeux. Il n’a cependant pas échappé durant ses années à l’école au Toto qui, finalement, ne lui allait pas trop mal. Dans sa langue, cela veut dire le sang mais ces idiots d’anglais étaient trop cons pour le savoir. Maintenant on donne plus dans le monsieur le directeur, alors même qu’il répète à tour de bras son habituel : «Voyons, appelle-moi Antonin.»

date de naissance » La Terre a été bénie par sa naissance le 24 mai en 1953 à Londres. Evan, qui devait faire sa chartre astrologique en cinquième année en divination l’informa qu’il était gémeau de mai en rajoutant que c’était sans doute pour ça qu’il était aussi chiant. Sacré Evan va.

origines & nationalité  » Pour son malheur, il a été naturalisé Britannique lorsqu’on son père l’a ramené d’Aotearoa. Pourtant pas une goutte de jelly dans son sang ; il est russo-maori. Fifty, fifty : même s’il a très longtemps ignoré le nom même de la capitale de Russie.

pureté du sang  » Petite tache dans l’arbre généalogique des Dolohov : Antonin est Sang-mêlé. Pavel s’est bien fait tiré les oreilles après ça, mais le mal était fait. Une pureté de sang toute relative qui n’a jamais empêché Antonin de devenir Mangemort et de suivre une politique qui pourtant l’excluait. La plupart de ses collègues de l’Élite l’utilisent pour pouvoir se targuer d’être des gens libéraux : « J’ai un très bon ami qui est sang-mêlé et… »

métier/études  » On lui a souvent dit, lors de ses études, qu’il aurait fait un bon Gryffondor mais c’est à Serpentard que le Choipeaux l’a envoyé, ce qui a bien fait plaisir à son père. À la sortie, suite à quelques pistons il a atterri à la radio pour finir par devenir Animateur vedette, une vraie coqueluche des média. La découverte de son implication dans quelques dizaines, cinquantaines de meurtres de moldus, nés-moldus et sorciers a clairement jeté un froid sur sa popularité. Et comme Azkaban n’offrait pas de formations pour la réinsertion c’est un peu par hasard qu’en sortant le Lord l’a nommé Directeur du Département des Jeux et Sports Magiques. T’as un beau sourire ? T’as la tchatche ? Tu feras l’affaire. Et comment !

orientation & état civil  » Antonin est Célibataire ; pourtant des demandes en mariage, il en a reçu dans sa jeune vingtaine mais il a toujours eu conscience qu’il ferait un mari ignoble. Alors plutôt que de les épouser, il se contentait de coup d’un soir avec ses fans ou bien de relations de quelques mois qui faisaient la une des papiers people pendant quelques jours. Son record ? Trois mois. Son père d’ailleurs eut la bonne idée de ne jamais lui proposer d’alliance avec une autre famille — de toute manière quel père sang-pur aurait voulu marier sa fille à un bâtard sang-mêlé ? Et c’est comme ça qu’on se retrouve sans autre attache qu’un géant maori refoulé à plus de cinquante ans. Du génie.

camp  » Antonin a été arraché à sa famille à sept ans ; il n’a jamais éprouvé pour son père que du mépris ; sa loyauté était vacante comme un poste de prof de défense contre les forces du mal. Et Le Lord sut très bien le remarquer et s’en emparer. Voldemort reconnaissait les outcast qui dissimulaient leur rage derrière un sourire ; il sut attirer Antonin à lui et acheter son affection, son indéfectible fidélité avec la facilité des mamies qui vont acheter leurs navets le dimanche matin au marché.

baguette  » La première a été confisquée et détruite (aoutch) quant à la composition de celle qu’on lui a donné à la sortie, elle lui est Inconnue. Antonin ne s’est jamais intéressé à l’art de faire des baguettes, du moment qu’elles font de la magie c’est tout ce qu’il demande. Il en a même plusieurs, par mesure de précaution, souvent prises comme trophées à des pauvres victimes qui n’auront pas eu la chance de pouvoir fuir. Depuis quelques temps cependant, les baguettes semblent défectueuses, sa magie est bien plus faible, voire totalement inefficace sur certains sorts. Il a même commencé à se dire, après avoir changé plusieurs fois d’armes, que le problème ne vient peut-être pas de la baguette mais de lui…

patronus  » Il a pas que ça à foutre.

épouvantard  » Le petit trauma collectif de tous ceux qui ont eu la chance de passer par le système carcéral sorcier du Royaume Uni : un joli petit détraqueur qui vient t’aspirer ton âme. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir un beau costume détraqueur dans sa penderie, parce que mieux vaut se foutre de la gueule de ses peurs que de tenter de les surmonter.

particularité(s)  » Maudit depuis ses sept ans, tout ça parce que le destin a décidé de lui infliger un imbécile en lieu et place de père, il n’était pas censé passer les cinquante ans. Toutefois, grâce à la magie vaudou de Ruth, il a réussi à passer le cap et même (miracle !) à s’affranchir de ce mal qui le rongeait, au sens propre du terme. Seul problème, Ruth s’était bien gardée de lui exposer les conditions de sa guérison ; et maintenant qu’elle s’est tirée… Il se retrouve à sentir sa magie s’affaiblir de plus en plus, sans parvenir à faire quoi que ce soit pour la retenir.

petite chronologie

Mai 1953  » Une légende est née.
Janvier 1954  » La légende est obligée de quitter l’Angleterre pour la Nouvelle Zélande à cause de différents familiaux.
Août 1961  » Papa vient chercher Tamati pour le ramener à Londres. On appelle ça un kidnapping, mais Pavel (le nom  de papa askip) préfère appeler ça un rapatriement. Il aime bien jouer sur les mots Papavel.
1961 - 1964  » Papavel et grand-père se mettent à deux pour éduquer l’infernal Tamati pour le transformer en docile Antonin. Ils ne parviennent qu’à faire un infernal Antonin. Échec critique. Mais avec les années, les baffes, les sorts de confusion, les souvenirs arrachés par à-coup, Antonin finit tout de même par se calmer un peu et par s’intégrer peu à peu avec les autres gosses de son âge dans les réunions Sang-Pur organisées régulièrement entre familles.
Septembre 1964  » Entrée à Hogwarts et répartition à Serpentard. Le Choipeau lui insinue qu’il ferait un bon Gryffondor. Pas faux, mais au moins à Serpentard il y a des copains qui l’attendent.
Septembre 1970  » Dernière année à Hogwarts, il monte dans le train avec son insigne de Head Boy bien en vue sur son uniforme. Ça lui va bien.
Septembre 1971  » Tentative de retour en Nouvelle-Zélande. Les sorts de confusion accumulés dans son enfance ainsi que les multiples souvenirs arrachés de sa mémoire par son père le font se sentir étranger sur sa propre terre. Persuadé de ne pas être sur la vraie Nouvelle-Zélande, il repart.
Novembre 1971  » Après s’être fait pistonné par Papavel (pour une fois qu’il est utile) et son ancien professeur de potion (club de Slug rpz) il devient chroniqueur dans une émission pour la WWN.
Septembre 1972  » En quelques mois sa popularité a monté en flèche ; sa voix, ses blagues, des photos torse-nu parues dans plusieurs journaux, une relation de deux mois avec une jeune chanteuse star du moment et c’était bon, on lui offrait de présenter sa propre émission. Top, si j’ose m’exprimer ainsi.
Octobre 1972  » Introduit par Papavel au Seigneur des Ténèbres. Le courant passe bien. Antonin se fait happer par Voldemort sans même avoir le temps de dire top.
Novembre 1979  » Rencontre avec Hauata, qui vient tout droit de Nouvelle-Zélande (la vraie !) pour le protéger. Et pour lui donner le pounamu de sa mère. La trope garde du corps musclé et sexy af, on valide.
décembre 1979  » Décès de Papavel. Antonin fake sa vie à l’enterrement, habitué à se mettre en scène.
Février 1981  » Assassinat des Prewett. Blagues avec Evan. Une soirée comme les autres en somme.
31 octobre 1981  » Mort (?) du Seigneur des Ténèbres. Ça pue.
2 novembre 1981  » Mort d’Evan, ça pue encore plus. Trahison de Hauata. Arrestation d’Antonin. Merde. C’était pas sa journée.
novembre 1981  » Procès expéditif, à ne surtout pas montrer en exemple pour les futurs juges et avocats. Condamnation à perpétuité. Rude.
1982 - 1995  » Gueuler pour voir le manager d’Azkaban : check. Discuter (unilatéralement) avec Jack le détraqueur : check. Déconner avec Sirius de la cellule d’en face : double check. Tenter de monter une chorale avec les différents co-détenus qui passaient une partie de leur temps à gueuler : check. Réussir à monter effectivement la chorale : fail. Mais au moins tout le monde aura profité de son interprétation de Mange-moi la baguette, premier des hits de l’année 1978.
janvier 1996  » « Tu me vois ? Maintenant tu me vois plus. » — Antonin à Jack le détraqueur le jour de son évasion.
juin 1996  » Youpi wow on a capturé Potter. Much fun. (C’est qui Potter ?)
22 décembre 1996  » Retrouvailles avec Hauata, un peu tendu mais ça passe.
août 1997  » Fini les planques et l’illégalité ! Maintenant Antonin est un citoyen comme un autre. On aime.
septembre 1997  » Fini la citoyenneté banale ! Maintenant Antonin est Directeur du Département des Jeux et Sports Magiques. On aime encore plus.
1997 - 2002  » La vie suit son cours. Mais le corps se dégrade. La malédiction fait bien son taff et Antonin ne pense pas pouvoir passer son cinquantième anniversaire à l’instar de Papavel. Au passage il découvre que Hauata est marié et tue sa femme, classic move.
mai 2002  » Limite en sortant les poubelles (non) il met la main sur un p’tit gamin échappé de la Damoclès. Il l’embarque et l’offre en cadeau à Hauata pour se faire pardonner il ne savait plus quoi. Ça marche bien, Hauata a toujours aimé les chats sauvages. D’ailleurs, le gosse s’appelle Cat.
janvier 2003  » Arrivée de Ruth Pike, sorcière vaudou dégoté par Hauata et racheté rubis sur l’ongle à Zabini. Peu importe l’argent tant qu’on a la santé ! Et Ruth lui rend cette santé peu à peu.
2004  » Il reçoit une invitation de la part de sa famille de Russie à venir les rencontrer. Il demande au Lord l’autorisation de s’absenter pour faire connaissance avec les russians!Dolohov. Et franchement, fun. Mais also… sweat.
novembre 2004  » Cat a mis les bouts. L’audace. Avec son pounamu en plus ! Double audace. Antonin jure que s’il le retrouve il lui fera avaler le jade avant de l’éventrer pour la récupérer (salissant et fatiguant, mais jouissif on n’en doute pas).
31 octobre 2006  » Ruth profite d’une soirée (qui tourne mal) pour se tirer elle aussi ! Mais ces ingrats ! Antonin leur offre gîte, couverts, et eux ils se tirent. Mais au moins Ruth ne l’a pas volé, et a même réussi par un tour de passe-passe dont il ne connait pas les tenants et les aboutissants par le sauver de sa malédiction.
Fin 1006  » On toque à sa porte. Il ouvre. Plein de couz de Russie : « Coucou Antonin ! Quelle surprise ! — C’est vous qui frappez à ma porte… — Hahaha quel comique. » Et c’est comme ça que la Russie a envahi l’Angleterre. Heureusement ils se sont pris un hôtel particulier. Mais couz Feo passe souvent. Elle est cool. C’est bizarre d’avoir de la famille.
depuis décembre 2006  » Il sent bien que sa puissance magique est en baisse. Il a changé plusieurs fois de baguette sans effet. Il évite maintenant de pratiquer sa magie devant des tierces personnes. Heureusement sa réputation fait qu’on n’irait jamais imaginer qu’Antonin Dolohov puisse être en passe de… devenir quoi ? un Cracmol ? (méga merde.)

Presse


Magic mic  » LE TOP DU TOP — S’il vous arrive d’allumer votre poste de radio en semaine, entre huit et dix heures vous n’avez pas pu rater le nouveau chroniqueur de la matinale Hangover présentée par Septimus Price. Le jeune Antonin Dolohov remplace Tristam Shady pour la rubrique sport. Nous ne serons pas les premiers à faire le lien entre le bond dans l’audience de l’émission et l’arrivée de ce nouveau chroniqueur ; entre son humour, ses remarques et ses expressions déjà passées culte nous n’avons certainement pas fini d’entre parler de ce jeune homme. (dec. 1972)

The Gossip Pixie  » SAPPHIRA MCFLY ET ANTONIN DOLOHOV ?? LE PARFAIT AMOUR ?? — Nos photographes ont put surprendre, samedi dernier, la chanteuse en vogue Sapphira McFly en compagnie d’Antonin Dolohov, étoile montante de la radio. Main dans la main devant une petite glace de chez Florian Fortescue, les deux tourtereaux semblent profiter d’un moment de calme. Désolé aux fans de Sapphira mais son cœur semble épris et bien pris !! (fev 1973)

The Gossip Pixie  » SAPPHIRA BLESSÉE ! ELLE EXPLIQUE SES LARMES PENDANT SON DERNIER CONCERT !! — Hier sur scène la chanteuse Sapphira a craqué après avoir chanté son hit : Le fond du chaudron. Une chanson écrite alors qu’elle était encore dans les dortoirs de Hogwarts, victime des moqueries de ses camarades. Elle parle de la difficulté de se reconstruire après sa scolarité et exprime dans le micro tout son amour pour son amant Antonin qui ne fait que la soutenir dans cette reconstruction. Aaw, qu’ils sont mignons ! (Pour le sondage sur quel sera le prénom de leur premier enfant, aller en page 5 !)  (MARS 1973)

The Gossip Pixie  » LA FIN DU ANTIRA ?? ANTONIN DE NOUVEAU SUR LE MARCHÉ !!! — Le couple idyllique n’aura pas fonctionné si longtemps. Trois mois après l’officialisation de leur relation, le couple a vraisemblablement rompu : Sapphira a été aperçue au bras de Maxwell Badger, poursuiveur chez les Puddlemere United. Rien d’officiel, mais Antonin semble être de nouveau être un cœur à prendre, ladies ! Pour savoir comment le charmer, se référer à notre dossier portrait sur lui dans le numéro 286. (mai 1973)

Witch Weekly  » MOST CHARMING SMILE — L’édition 1977 se termine enfin, avec son lot de beaux sourires ! Nos lectrices ont voté dimanche dernier et les hiboux n’ont pas chômés pour amener tous les bulletins à la rédaction. Le lauréat du prix du sourire le plus charmeur de cette année est donc, à une écrasante majorité, attribué à M. Antonin Dolohov. Devant le deux-fois lauréat Jonas S. Miley et le chanteur Saul Pimon. Félicitations à lui ainsi qu’au reste du podium et aux autre nominés ! Un podium qui n’est pas très surprenant ; Antonin était déjà apparu plus tôt dans l’année pour illustrer le mois de juillet dans le calendrier de la WWN et autant dire que ce sourire-là promet une bonne hausse des températures pour l’été ! À notre journaliste qui l’interroge sur sa réaction à cette victoire, Antonin se dit touché par tant d’attention : « […] Quand je regardais les autres hommes en lice je ne pensais pas parvenir jusqu’ici. (rire) Mais c’est vrai que… » (suite de l’interview page 9-10) (avril 1977)

Seeker Weekly  » ANTONIN AU MICRO POUR LA FINALE — Cette année la finale de la Ligue se paye la présence d’un invité de marque pour jouer les commentateurs. Antonin Dolohov, enfant chéri de la radio anglaise, sera au micro pour l’ultime rencontre de la saison : Les Montrose Magpies vs les Ballycastle Bats. À notre journaliste Antonin révèle qu’il est enchanté de cette opportunité : « C’est le président de la Ligue qui m’a contacté pour me proposer le job. Je n’allais pas refuser ! Commenter la finale, c’est le rêve. J’ai intérêt à être au top, je n’ai pas envie de décevoir. » Quand on lui demande s’il a une équipe favorite dans les finalistes il se contente de dire que l’équipe qu’il soutient s’est faite éliminer en quart de finale, nous aurons donc un commentateur impartial — ce qui changera de l’année dernière. En abordant le sujet de son cachet, il rit et fait remarquer que « cela [lui] fera de quoi se payer une bonne retraite quand le temps viendra. » Le plus tard possible espérons-le. « D’ailleurs, » précise-t-il « Je me retrouve avec un billet VIP que je n’aurais pas besoin d’utiliser. Alors si quelqu’un le veut, je lancerai un concours dès demain dans mon émission pour que le vainqueur remporte le prix. Soyez nombreux à allumer votre poste ! » Nous ne doutons pas que c’est, en effet, ce qui se passera. Les places pour la finale sont de plus en plus rares et de plus en plus chères, surtout bien placées. (1980)

Evening Prophet, édition spéciale  » LE CRÉPUSCULE DES IDOLES — Coup de théâtre dans le monde de la radio britannique et coup dur pour la société. Antonin Dolohov, présentateur acclamé de l’émission vedette À l’heure d’Antonin  a été arrêté cet après-midi par plusieurs Aurors pour son association avec Vous-Savez-Qui. Aucun doute ne semble peser sur son appartenance au groupuscule terroriste que l’on nomme les Mangemorts ; il aurait été d’abord repéré en compagnie d’Evan Rosier (Mangemort confirmé) avant de fuir après la mort de son camarade pour être arrêté chez lui. Le bureau nous annonce que quatre victimes sont à déplorer dans les rangs des mages noirs lors de tentative d’arrestation d’Evan Rosier et celle effective d’Antonin Dolohov. Ce dernier, bien qu’issu d’une famille de sang-pur, lui-même cependant sang-mêlé, n’avait jamais exprimé une seule idée suprématiste dans les média, bien au contraire. Il est certain que le coup sera rude pour beaucoup de ses fans, mais l’attaché de communication du niveau deux du Ministère est formel et veut au plus vite écarter tout espoir. « M. Dolohov a été d’abord repéré alors qu’il tentait d’aider M. Rosier et a, durant cette première attaque, fait usage d’Impardonnables. Lors de son arrestation dans sa demeure il a attaqué les Aurors au lieu de se rendre pacifiquement et a pris la vie de deux hommes dans la manœuvre. Il n’a pas tenté une seule fois de nier son appartenance à cette association de dangereux criminels, et nous avons pu constater la présence de la Marque des Ténèbres sur son bras gauche. Il est inutile de se bercer d’illusions. » À ceux qui pourtant auraient envie de chercher des excuses à la star, l’attaché de communication précise qu’il serait suspect dans pas moins d’une vingtaine d’affaires de meurtre de moldus et de sorciers. « Peut-être plus, » précise l’attaché. Une autre source au Ministère nous révèle qu’il serait certainement impliqué dans le meurtre des frères Prewett. Une arrestation qui fera du bruit, et qui ouvre certainement le bal pour d’autres du même type, après la mort du Mage Noir qui sait où nous allons encore retrouver ses partisans ? (2 nov 1981)

en vrac


1, confus  » Élevé jusqu’à ses huit ans par sa mère en Aotearoa, il ne garde de toute cette époque que des souvenirs extrêmement flous et discordants. Surtout des sensations, des prénoms (celui de sa mère, le sien) des bruits (la voix du Taniwha de Rotorua) mais rien de précis, une capacité à comprendre le maori sans parvenir à le parler lui-même — hormis quelques mots répétés encore et encore comme un mantra. Certains souvenirs ont été effacés par le temps et d’autres ont tout simplement été retirés manu militari par un Papavel soucieux que son fils oublie une bonne fois pour toute ce passé un peu trop encombrant. Les sorts de confusion accumulé ont fini par créer chez Antonin une absence terrible de familiarité avec la Nouvelle-Zélande le rendant même incapable de reconnaître le tracé des deux îles sur une carte. S’il a souvent parlé de ses origines maories (à l’école, à la radio etc.) il semblerait que la plupart des personne semble toujours l’oublier (ce qui n’est toutefois pas le cas des Dolohov de Russie qui, eux, se sont plus à le lui rappeler de temps à autres).

2, dolohov de russie  » À propos de la partie russe de sa famille, Antonin est resté pendant très longtemps dans le flou le plus complet. Papavel et le grand-père Dmitri lui avaient bien fait quelques leçons d’histoire qui étaient entrées par une oreille pour ressortir aussi sec de l’autre côté. Ce qu’il avait cependant retenu c’est que grand-père Dmitri était l’aîné d’une fratrie de trois et que le cadet — grand-oncle Ivan — l’avait suivi dans son déménagement en Angleterre durant la révolution russe. Grand-oncle Ivan (Ivoncle) était quelque fois présent à certaines fêtes ; c’était la partie fauchée des Dolohov, à vivre aux crochets de son grand-frère pour pouvoir payer les réparations de sa baraque qui tombait en ruine. Antonin aimait bien Ivoncle, et son fiston Mikhail. Le troisième frère, cependant, le benjamin, celui qui était resté en Russie, ne l’avait jamais trop intéressé. Dmitri parlait de lui comme d’un petit merdeux dont la seule envie était de mettre la main sur le collier de Sofia, héritage familial datant d’Ivan le Terrible (damn).
Après la mort de son père et de son grand-père Antonin n’eut guère l’occasion de réentendre parler des cousins de Russie. Jusqu’à peu, où il reçut une missive très polie l’invitant à passer quelques jours dans le domaine familial afin de faire connaissance. Ce fut à cette occasion qu’il put rencontrer le troisième frère (et dernier en vie). Peut-être qu’Aliocha Dolohov n’avait été qu’un petit merdeux en 1917 quand Dmitri l’a vu pour la dernière fois, mais clairement en 2004 l’appellation ne tenait plus. L’homme était tout simplement terrifiant, une aura qui imprégnait d’ailleurs toute la demeure et si Antonin n’avait pas eu l’expérience d’Azkaban combinée à celle de côtoyer depuis plusieurs années le Lord, il aurait très certainement fini par crever d’une crise cardiaque dans cette maudite baraque.
Malgré cela, et sans doute grâce à son beau sourire et à sa tchatche, il parvint à se lier avec la plupart des cousins et petits cousins éloignés, malgré la chasse à l’ours, les partie d’échec truquées, les papillons tueurs et les duels au sommet. On n’a qu’une seule famille après tout.

3, végétarien  » La population sorcière du waka Te Arawa est végétarienne depuis des générations à la demande de leur Kaitiaki, le Taniwha gardien des eaux de Rotorua. Antonin — lorsqu’on l’appelait encore Tamati — a donc grandi avec ce principe sacré à ses yeux ; tout aussi important que les offrandes que l’on donnait à chaque début de récolte au Kaitiaki, que le respect que l’on devait à la terre en contre-parti de la nourriture et de la chaleur qu’elle offrait. Une lubie selon son père qui a tenté par divers moyen (force, sournoiserie etc.) de faire avaler de la viande à son gamin, comme si cela ajouterait à la rupture tant souhaitée avec ses racines maternelles. Il réussit quelques fois — mais c’est bien trop facile de profiter de la fatigue morale d’un enfant de dix ans ; Antonin reprit un régime végétarien dès son arrivée à Hogwarts (pas comme s’il ratait grand-chose vu la façon qu’avait les anglais de cuire leur viande…).

4, head boy  » À Hogwarts Antonin avait tout pour plaire : l’argent, un bon nom de famille, le sourire colgate, une bonne maîtrise magique qui lui permettait de ne pas passer pour un bouffon devant les professeurs, et une tchatche infinie. Comparé à son binôme éternel Evan Rosier, de nature plutôt nerveuse et échaudée, il passait pour le mec affable, sympathique et drôle qui avait toujours plein de ragots à disséminer à propos des profs et des autres élèves. Choisi pour commenter les matches de Quidditch dès sa troisième année (alors même qu’Evan devenait batteur) sa cote de popularité ne fit que monter après cela. Et tandis qu’Evan grognait, il était blindé de choix concernant les petites-amies à amener aux sorties à Hogsmeade. Peut-être pas assez sage pour être préfet (quelques incidents ont été à déploré — principalement à cause d’Evan qui ne savait pas être discret quand il faisait des conneries) mais en septième année il reçut, en même temps que sa liste de fournitures scolaires, son insigne de préfet-en-chef. De quoi faire son petit effet à la rentrée. Et oui, il a retiré des points à Evan pour cause de « m’a coupé la parole pendant le dîner » (20 points) et oui il a conclu avec la préfète-en-chef de cette année-là (après tout ils partageaient la même salle de bain…)

5, le niveau sept  » Si on devait décerner un trophée pour meilleur patron, Antonin ne le remporterait pas. Toutefois on ne peut nier que comparé à d’autres directeurs de département ou chef de service, il est beaucoup plus relax. Petites passes de Souaffle dans l’open-space de temps à autres, talk matinaux devant un petit café (une tisane surtout) avec des employés un peu nerveux, paris sur les matches, courses de chaises à roulette… Ce n’est clairement pas la même ambiance qu’au niveau deux ou pire au niveau neuf. Mais même si les employés peuvent s’estimer heureux, d’une certaine manière, tout le monde marche plus ou moins sur des œufs autour d’Antonin — comme si on craignait qu’il n’explose telle une bombe. On ne lui refusait jamais rien, et on obéissait à ses ordres plus rapidement que s’il venait du Diable en personne. Étrange ambiance donc, mais tant que ça tourne n’est-ce pas…

6, cracmol ?  » Depuis que Ruth est parti, il se sent de moins en moins malade certes, mais il a pleinement conscience d’un manque. Un manque bien plus étrange que juste une défaillance d’organes (c’est fou à quel point on pouvait s’habituer à ça…) comme un poison qui courait dans son sang. Il ne ressentait plus la même chose lorsque ses doigts touchaient le manche de sa baguette — la sensation de force était bien plus faible et les sorts qui en résultaient également. Il crut d’abord à un problème de baguette (ça arrive à tout le monde) et se contenta d’en prendre une autre (il avait une sacré collection à sa maison) mais il avait beau changer, le problème restait le même. Aujourd’hui il ne peut que constater la perte progressive de sa puissance magique, peu à peu, jour après jour, tout comme la malédiction lui avait d’abord rongé sa vie. Sauf que les potions régénératrices pouvaient reconstituer des poumons abîmés, un cœur mourant, des reins en pls… mais rien ne restaurait la magie. Oh, il peut encore lancer des sorts primaires : voire un peu plus poussés, mais cela fait trois mois que personne ne l’a plus vu lancer un Impardonnable. Heureusement sa réputation fait que personne n’avait envie de le voir lâcher un Crucio ou un Avada au débotté, et c’est bien ce qui le sauve. Parce qu’évidemment il ne peut pas se permettre de se pointer à St Mungo pour leur annoncer qu’il cherche un moyen de retrouver sa magie. Il ne sait que trop bien ce qu’on faisait aux gens comme ça — pour avoir lui-même expédié quelques Cracmols ad patres sans trop de réflexion. Il était dans la grosse merde.

7, bonus  » Pour avoir plus d’infos, si ça vous botte vous pouvez toujours aller voir la première fiche ici (longue chrono + posts d’histoire plus détaillés.)



Dernière édition par Antonin Dolohov le Dim 3 Mai - 20:49, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Au top ! (Antonin)   Au top ! (Antonin) EmptySam 2 Mai - 18:55
BOUTS DE VIE
Mon esprit hostile, mes coups faciles Ont fait les titres des journaux de la ville
Et tout devient sombre Quand je sors de l'ombre
Et on me craint plus que la vieille Tour de Londres
Mais je ne me force pas Pour être méchant comme ça
Je suis criminel, c'est tout naturel Je fais des veuves, des orphelins
Et je m'escrime Je vais de crime en crime
Pour oublier mon chagrin


24 mai 1963 ; DEMEURE DOLOHOV

Ce vendredi, c’était ses dix ans. Enfin, sans doute. Si on était bien vendredi. Antonin s’arrêta au milieu du couloir, immobilisé en pleine course, perdu ; sans parvenir à se rappeler ce qu’il fuyait, ce qui avait pu se passer — quel jour était-on ? Et que… « Antonin ? » Il se retourna pour voir Pavel à l’entrée du couloir. C’était un élément récurrent de ces instants, où il perdait pied ; quand il regardait autour de lui son père était toujours dans les parages. Il cligna des yeux en le regardant ranger sa baguette. « Qu’est-ce que…Tout va bien mon garçon, on mangeait. Reviens à table. » Antonin était beaucoup trop docile dans ces instants ; il battait des cils, n’hésitait qu’un peu avant de finalement aller là où on lui indiquait, incapable de se souvenir de ce qu’il avait eu l’intention de faire. Il suivit Pavel jusqu’à la salle à manger, où se trouvait la belle-mère et le grand-père. Ce dernier se mit d’ailleurs à grogner : « Toi et tes méthodes ridicules, » fit-il à son fils qui haussa les épaules. « Je fais avec ce que j’ai. Écoute si ça fonctionne hein ? Assied-toi Antonin. » Il eut un petit sourire de victoire en voyant le gosse lui obéir, l’air encore troublé. « Et finis ton plat. »
Antonin baissa les yeux vers les morceaux de viande qui restait sur le côté de son assiette. Il prit une fourchette, avant de secouer la tête : « Je veux pas.Ah ! Voilà, très utile vraiment ta méthode.Antonin ! Tu finis ton plat ! » Antonin reposa la fourchette un peu plus fort : « NON JE VEUX PAS ! » Cette fois ce fut la belle-mère qui poussa un soupir : « Est-ce qu’on doit encore traverser ça une seconde fois ? Une crise par repas me paraît suffisant Pavel.C’est précisément parce qu’on le laisse toujours faire ses crises qu’il ne comprend jamais rien ! Antonin, tu ne quitteras pas la table avant d’avoir fini ton assiette !Où sinon quoi ? » Si le sort de confusion que lui avait lancé son père perturbait ses repères, sa propension à répondre ne s’était pas évaporé. Pavel voyait le temps d’intervention post-sort se réduire comme peau de chagrin. Il sortit sa baguette pour la pointer dans la direction du gosse : « Sinon quoi quoi ? Tu ne bougeras d’ici, c’est suffisamment clair non ? » Dmitri eut un reniflement dédaigneux. « Oh quoi отец ? Tu as une meilleure idée ?Si tu t’étais comporté comme ça avec moi, disons que tu n’aurais pas seulement été coincé à table… » Pavel devint rouge, ce qui aurait fait rire Antonin s’il n’avait pas été sur le qui-vive. Il voyait assez difficilement d’où venait le danger entre le papi et le père, mais quand il vit Pavel se lever de table pour aller vers lui, il bondit de sa chaise. Comme prêt à la course. Comme quelques minutes plus tôt, avant d’être interrompu dans le couloir. Merde. « Antonin ! Reste à ta place ! » Sure Jan.
En un bond il rejoignait le couloir. Un coup d’œil en arrière et il vit Pavel lever sa baguette. Mais what the fuck ? Combien de sort se prenait-il sans même s’en souvenir dans cette maison ? Il bifurqua dans le petit boudoir avant de passer par la cuisine, de bousculer Cup qui était en train de gérer un gâteau (son anniversaire, sans doute… Pour ça que le grand-père Dmitri était présent.) avant de passer dans les escaliers pour courir jusqu’à sa chambre. Le verrou était à l’extérieur et non pas à l’intérieur, mais il la barricada en poussant une chaise devant pour bloquer la poignée. Avant de courir à la fenêtre — peine perdue, les barreaux n’allaient pas soudainement s’évaporer. Pavel les avait installés juste après sa première fugue. Il avait réussi à les briser une fois, dans un élan de magie incontrôlé mais l’exploit n’avait pas été réitéré. « MAIS CASSEZ VOUS BARREAUX ! CASSEZ VOUS ! LAISSEZ MOI SORTIR ! » Il tirait dessus avec ses mains, comme s’il allait réussir à les arracher du haut de sa petite force. Bien assez vite il entendit la voix de Pavel devant sa porte : « Antonin, arrête ça, laisse-moi entrer. » Arrêter quoi ? Il avait l’impression que s’il renonçait il allait juste crever. Sa panique était très certainement accentuée par le sort de confusion qu’il s’était pris quelques minutes plus tôt, une angoisse qui l’empêchait de lâcher prise : il fallait résister, et encore résister et… « Ouvre la porte ou je la défonce !NON ! NON JE VEUX SORTIR ! »
Il sentit le souffle qui envoya la porte et la chaise au sol chauffer son dos, assourdir tous les sons dans ses oreilles. « Je commence vraiment à en avoir marre de ces comédies Antonin ! » Le gamin tenta sa chance, de passer à côté de son père en courant pour atteindre le couloir, sortir par la porte d’entrée, mais les bras l’attrapèrent avant qu’il n’ait pu atteindre les débris de la porte. Il se sentit soulevé et amené vers le lit : « NON ! NON ! JE VEUX PARTIR ! » Il se débattait mais visiblement Pavel avait réussi à prendre le pli pour le choper sans risquer de prendre de coup. « ARRÊTE ! ARRÊTE ! LÂCHE MOI !Antonin, ces conneries ça ne peut pas durer, ça ne…JE M’APPELLE PAS ANTONIN ! JE M’APPELLE TAMATI ! JE… » La claque l’interrompit juste un instant, et il aurait reprit ses cris si le retour ne l’avait pas tout bonnement sonné. C’est que Pavel avait une bague à sa main, et le revers faisait du coup sacrément plus mal. « Ouvre encore ta bouche et t’en reçois une nouvelle, c’est clair ? » Antonin s’était figé, suffisamment docile pour que Pavel puisse l’asseoir sur le lit, s’installer à côté tout en continuant de l’agripper par le bras. Il poussa un long soupir : « Antonin… Tu te rends bien compte que ça ne pourra pas durer éternellement cette histoire ? » Il fit une pause, comme s’il attendait une réponse mais, pour une fois, Antonin gardait la bouche fermée. Sa joue était un peu plus sombre, déjà, là où la bague l’avait heurté. « Enfin, ça fait deux ans que tu es là maintenant. Tu iras bientôt à l’école. Il va falloir que tu te calmes, il va falloir que tu fasses des efforts. Parfois… parfois tout semble aller, et à d’autres moments tu… tu crises, enfin Antonin ! » La main serra un peu plus son bras, une traduction de l’incompréhension du père plus que de sa colère. Mais Antonin se moquait pas mal du ressenti paternel, il était lui-même suffisamment perdu comme ça. « Mais… moi je comprends pas… » souffle-t-il tout bas, la voix légèrement mouillée de larmes. « Qu’est-ce que tu ne comprends pas Antonin ? » Le gamin releva les yeux vers ceux de son père : « Pourquoi vous voulez me garder. Toi et grand-père ? Vous savez que je vous aime pas. Pourquoi vous voulez absolument me garder ?Tu sais pourquoi.NON JE SAIS PAS ! » Les cris cette fois étaient plus des larmes que de la véritable colère. De la peur, de la panique. Il tenta de se dégager de la prise de son père, mais ne parvint qu’à se rapprocher un peu plus de lui. Pavel se mordit la lèvre : « Tu es le seul fils que je pourrais jamais avoir. » Antonin resta silencieux un instant, battit des cils pour sentir des larmes couler sur ses joues. Il les essuya avec sa main libre : « C’est pas une raison, » décréta-t-il d’une voix un peu aiguë. « Tu es mon héritier et…Je comprends pas ! Je suis même pas sang-pur ! Comment je peux être héritier alors que je suis…Tu feras un effort ! Tu te mélangeras avec les autres sang-purs ! Ils finirons par oublier ! » Il savait très bien que c’était faux, mais Pavel était prêt à sacrifier son fils pour espérer avoir une postérité. Antonin, lui, eut un reniflement et un léger hoquet. « Moi je veux pas être un Dolohov. Je veux être un… un… »
Le nom lui échappait. Son propre nom lui échappait. Celui de son iwi, celui de son waka. Pavel le regardait lutter avec sa mémoire un instant, avant de lâcher son bras pour venir lui caresser doucement les cheveux, profitant du trouble d’Antonin pour faire ce que l’enfant n’aurait jamais toléré autrement. « Là, Antonin. C’est normal d’être triste. C’est normal que ça te manque. » Antonin hocha la tête, un peu plus de larmes commencèrent à couler, il se rapprocha cette fois volontairement de Pavel : « Ma maman me manque. Je voudrais la revoir. Je veux la revoir…Là, là… pense fort à ta maman Antonin. » C’était rare que Pavel accepte que l’on parle d’Ataahua. Surtout qu’il l’appelle ainsi. Antonin se laissa bercer par la voix pour fermer les yeux, rappeler des souvenirs de sa maman. C’était un peu troué, un peu flou parfois, mais certains restaient très vifs. « Elle est trop belle maman, » il souffle doucement. Pavel hoche la tête : « Je ne peux pas dire non. Tu penses fort à elle là Antonin ?Très fort.Sa voix, son visage ? » Le gosse plissa un peu les sourcils, perturbé par la demande étrange, sans pouvoir vraiment résister à l’insinuation, alors que le visage de sa mère ainsi que sa voix affleurait à sa mémoire. « Oui… » Il sentit un mouvement, quand il rouvrit les yeux il vit la baguette de Pavel venir jusqu’à sa tête, toucher son crâne. Quelques instants plus tard le souvenir s’effaçait. « NON ! » Pavel se relevait, un filament d’argent au bout de sa baguette. « NON ! C’EST MON SOUVENIR ! C’EST À MOI ! » Lorsqu’il essaya de bouger, Pavel agita sa baguette, le souvenir tomba au sol au moment où des cordes jaillirent du lit pour retenir Antonin par les poignets et la taille. « NON ! NON ! NON ! T’AS PAS LE DROIT ! T’AS PAS LE DROIT DE ME VOLER MA MAMAN COMME ÇA ! » Pavel récupéra le souvenir qu’il fit couler dans sa paume. « Tu crois ça ?ARRÊTE !Regarde bien Antonin. » Il agita sa baguette. Le souvenir cessa de bouger dans sa paume, perdit de son éclat jusqu’à devenir d’un blanc terne, avant de se dissoudre. « NON ! MAMAN ! MAMAN ! » Pavel frotta sa paume, comme pour bien montrer qu’il ne restait plus rien. « Arrête de chouiner, ça sert à rien. Ça, mon petit, c’est de la magie de chez nous. Alors maintenant tu vas un peu fermer ta grande gueule et filer doux. Sinon je te prends tous tes si précieux souvenirs et je te les détruis sous ton nez. C’est clair ? » Antonin était retombé sur le lit, sans plus lutter, la bouche ouverte, les yeux écarquillés : « Mais tu n’as pas le dr-Tu veux que je te refasse une démonstration ? » Antonin secoua la tête, refoula le plus loin possible tous ses souvenirs d’Aotearoa, pour les protéger un peu plus. Pavel eut un soupir satisfait : « J’aurais clairement dû faire ça plus tôt. Dmitri a raison, je suis trop sentimental. Alors Antonin, on a un deal ? » Son sourire victorieux s’accentua un peu en voyant l’enfant acquiescer. « Parfait. Maintenant je vais te laisser réfléchir un peu… je vais envoyer Cup pour ranger ce bazar. » Il indiqua les débris de la porte et de la chaise avant de disparaître dans le couloir, laissant Antonin encore sonné.


HOGWARTS

novembre 1965  » La prof était en train de finir d’écrire au tableau le cours sur la transformation de coccinelle en bouton — d’un intérêt prenant —  et dans la salle on n’entendait plus que le grattement des plumes et les soupirs des élèves depuis plusieurs minutes déjà. Jusqu’à ce que soudain Evan se mette à lever la main. Quelques têtes se tournèrent dans sa direction, avant d’en revenir à leur parchemin. La prof ne lâchait pas son tableau (trop certaine de son autorité pour avoir à lancer de temps en temps des coups d’œil à l’état de sa classe). Evan finit par se racler la gorge, avant de lâcher précipitamment : « Madame ?Oui M. Rosier ? Le cours n’est-il pas écrit assez gros à votre convenance ou bien un mot vous échapperait-il ?Ce serait pour amener Antonin à l’infirmerie madame.Si M. Dolohov veut sortir il peut bien faire sa demande tout seul comme un gr- PAR MERLIN ! » Elle s’était finalement retournée, pour plaquer une main sur son cœur en voyant Antonin, au deuxième rang, les lèvres et le menton rouge de sang. « M. Dolohov ? Que vous arrive-t-il ? » Lorsqu’Antonin ouvrit la bouche pour tenter de répondre, un peu plus de sang se mit à couler, goutta jusqu’à la table et son parchemin, sans qu’il ne puisse articuler un mot. Un murmure commença à agiter la classe. « Ça coule de ses oreilles aussi madame, » nota Evan en plissant des yeux devant son camarade. « Ça a l’air grave quand même. » La professeure resta immobile un instant, la main encore crispée sur sa poitrine avant de finalement lâcher : « Eh bien M. Rosier ! Allez chercher l’infirmier ! Vous voyez bien que votre camarade n’est pas en état de traverser le château ! » Evan bondit de sa chaise comme un diable hors de sa boîte, bien trop heureux de pouvoir faire quelque chose d’intéressant : « Et ne traînez pas !Bien sûr que non madame. » Il n’avait pas claqué la porte qu’Antonin fut pris d’un hoquet, et tenta de retenir le sang qui s’écoulait plus encore de sa bouche avec la manche de son uniforme. McGonagall sortit sa baguette et marmonna un sort qui nettoya le sang, et permit pendant quelques instant à Antonin de respirer correctement. « Tous les autres ! » fit-elle soudain en voyant tous les regards tournés vers eux « Vous avez un cours à écrire ! »
Elle réitéra le sort encore deux fois avant que l’infirmier n’arrive dans la salle et ne transfère Antonin jusqu’à l’infirmerie, puis jusqu’à St Mungo. À ce stade, son nez s’était mis à saigner à son tour et la crainte de lésions cérébrales avaient conduit l’école à prévenir l’hôpital. Là-bas la médicomage conclut à une infection foudroyante des poumons, suivit d’une hypertension artérielle clairement peu commune chez les enfants de cet âge. « Il va falloir qu’il reste ici pendant deux semaines, » annonça-t-elle à Pavel qui avait quitté le Ministère en catastrophe pour atterrir au chevet de son fils inconscient, sous perfusion d’un sérum magique de reconstruction, un tube enfoncé dans la gorge pour lui permettre de respirer. « Les poumons étaient entièrement touchés. Il va leur falloir pas moins de sept jours pour se reconstituer, et encore sept jours de rééducation.Mais il a douze ans… qu’est-ce que… c’est un empoisonnement ?Ce n’est pas la piste privilégiée, non. Peut-être un résidu de sort particulièrement violent. Votre enfant n’a pas croisé de harpie rassurez-moi ?De harp- Non, non. Enfin, il était à l’école.Certaines malédictions peuvent avoir ce genre d’effet et les harpies… Enfin… Nous sommes encore dans le flou concernant la cause, mais nous pouvons traiter les symptômes. L’hypertension était une réaction de stress à la détérioration pulmonaire et sera sous contrôle dès que les poumons seront en bon état. » Pavel lança un regard vers le lit de son fils : « Mais… et si ça recommence ?Nous allons profiter des prochains jours pour faire plusieurs tests. Restes de maléfices, peut-être traces de potions… tout ce qui est détectable. Mais c’est possible que nous ne trouvions rien. Il y a de ces infections qui dégénèrent lorsqu’elles sont au contact de la magie. Dans ce cas-là, il y aura fort peur de chances que cela se reproduise. » Elle tourna une page de son carnet, puis une seconde avant de reprendre : « D’ailleurs, si vous avez des antécédents dans votre famille ? Peut-être quelqu’un qui aurait déjà vécu cette même chose ? Ou bien une malédiction qui traînerait ? » Une plume automatique attendait, posée sur le feuillet, qu’on lui dicte des informations, mais Pavel garda la bouche close. Fit semblant de réfléchir un instant avant de secouer la tête : « Rien. Pas de mon côté en tout cas. Pour sa mère, je ne sais pas.Right… Merci quand même. Et je vous assure que nous allons faire tout notre possible. » Elle rangea plume et carnet dans la poche de son uniforme avant d’en revenir à la perfusion d’Antonin qu’elle manipula légèrement avant de tirer un siège à Pavel, près du lit : « Vous pouvez lui prendre la main et lui parler. Il vous entendra. Ça lui fera certainement du bien.Ah… » Il alla s’asseoir lentement, gêné, sur le fauteuil et attendit sans faire le moindre geste que la médicomage soit partie avant de la suivre et de quitter à son tour la chambre.

février 1969  » Il était dix-neuf heures et cela faisait une bonne heure qu’Antonin et Evan attendaient dans le bureau du professeur Slughorn, assis sur deux chaises inconfortable devant le bureau du directeur de maison. Étrangement, Slughorn était celui qui avait le moins à l’aise des trois ; il tapotait nerveusement le bord du bureau de ses doigts, en relisant les quelques feuillets de rapports avec la même concentration qu’un élève juste avant un contrôle. « Enfin les garçons… » soupirait-il de temps à autres. « Enfin… » Sans qu’Evan ou Antonin ne répondent quoi que ce soit. L’horloge sonna le quart quand on frappa à la porte du bureau. « Entrez !J’ai accompagné MM. Rosier et Dolohov jusqu’à votre bureau M. Slughorn. » C’était la voix du concierge, Antonin et Evan roulèrent des yeux dans un ensemble parfaitement synchronisé. « Faites-les entrer. Les garçons vous vous levez pour saluer vos pères ? » Ils firent traîner les pieds de leur chaise par terre pour se redresser, Evan les mains profondément enfoncées dans les poches de son uniforme, Antonin les bras croisés contre sa poitrine. La porte du bureau se referma dans le dos des deux pères. Liam Rosier avait cet air fatigué du type souvent convoqué, un peu trop habitué à retrouver son fils debout devant le bureau du directeur. Pavel, lui, n’avait clairement pas la même expérience de ce genre de situation — Antonin était plutôt du genre à ne jamais se faire prendre. « Evan… qu’est-ce que t’as encore fait ? » soupira Liam en s’approchant du bureau avant de tendre sa main pour serrer celle de Slughorn. « Horace, j’aimerai pouvoir dire que ça faisait longtemps mais hélas…Merci d’être venu Liam, je sais que tu es très occupé. Pavel… » Le père d’Antonin lança un regard en coin à son fils avant de saluer à son tour le directeur de maison. « Horace. » Antonin eut un petit sourire en voyant son père ne pas savoir quoi faire, où se mettre. « Je serais toi je ne rigolerais pas jeune homme, » lâcha Slughorn en invitant d’un geste tout le monde à prendre place. « Vraiment, Antonin, j’ai été déçu par ton comportement. » L’adolescent roula légèrement des yeux, croisa un peu plus ses bras contre lui en se laissant retomber sur sa chaise tandis que Pavel s’asseyait à côté de lui.
« Bien, messieurs… C’est embarrassant, vous savez que l’école a une politique assez stricte en ce qui concerne… le respect des autres et… » Evan eut un reniflement ce qui lui valut de se faire fusiller du regard par son père. Slughorn se tamponna le front du coin de son mouchoir avant de reprendre : « Je ne vous aurais pas fait venir sans raisons sérieuses mais… ces dernières semaines les incidents se sont accumulés. Evan pour commencer…Bien sûr, » grogna Liam. « Pfff.Tu ferais mieux de te taire Evan. C’est la quatrième fois que je suis convoqué cette année ! La prochaine fois ça sera quoi ? Le bureau du directeur ? » Evan haussa les épaules, pour bien montrer que le bureau de Dumbledore il s’en moquait comme de sa première paire de chaussette. Slughorn pinça un peu les lèvres, tria ses rapports avant de reprendre : « Je suis d’accord avec ton père Evan. Ces deux dernières semaines tu as initié cinq bagarres avec tes camarades. Quatre ont dû passer quatre jours complets à l’infirmerie. » Liam eut une exclamation indignée, lança de nouveau un regard à Evan qui signifiait tu verras ce que tu verras quand on sera dehors alors que Slughorn continuait : « Mon collègue directeur de la maison de Poufsouffle m’a fait part également de plusieurs plaintes de quatrième année à propos d’Evan. De harcèlement et de violences.Quoi ? La clique d’Amanda ? Mais c’est toute des menteuses ces pouff- » La claque que lui administra son père à l’arrière du crâne l’empêcha d’achever son insulte : « Tais-toi maintenant ! Tu parleras quand on t’autorisera et ça ne sera pas tout de suite je te le promets. » Pavel, lui, commençait à se trémousser sur sa chaise, franchement mal à l’aise. Comme s’il craignait vraiment de devoir faire une démonstration d’autorité devant témoin — car il savait qu’Antonin ne se laisserait pas faire. Slughorn reprit son énumération avant de pousser un long soupir : « Le problème étant… principalement la population ciblée par Evan. Enfin Hogwarts est une école où tous les élèves sont accueillis peu importe leur statut de sang. Et il est évidemment inadmissible qu’Evan attaque des élèves sous prétexte qu’ils sont nés-moldus. »
La tension dans la pièce avait monté d’un cran. Antonin pouvait distinctement voir la ligne de mâchoire de Liam se contracter et sa main se crisper sur son genou. « En effet. » Pavel, lui, passa sa main sur son front avant de demander : « Et… Antonin ?Ah. Pour Antonin c’est… délicat. Je dois avouer que j’étais très surpris lorsqu’on m’en a parlé. Mais plusieurs personnes se plaignent également d’insultes répétées et de harcèlement en raison de leur statut de sang. Antonin tiendrait des discours suprématistes. Ce que… enfin Antonin n’étant même pas sang-pur… » Pavel se contracta davantage, terriblement pâle. Antonin dut baisser la tête pour dissimuler son sourire. Les adultes étaient bien les plus gênés dans cette affaire : il savait qu’il n’avait rien à craindre de Slughorn qui l’adorait ni de son père qui avait jeté l’éponge question autorité depuis longtemps. « Mais je ne t’aurais pas demandé de venir Pavel si… enfin la teneur de certains propos d’Antonin sont très alarmants. Je cite : Mon père va venir dans ta maison, te saigner comme un porc sale sang-de-bourbe, hum nous avons aussi : Mon père passe ses week-end à traquer les gens de ta race pour les niquer et… d’autres remarques de ce genre. » Pavel était si pâle qu’il en aurait presque brillé dans le noir. Antonin put distinctement remarquer le début de mouvement qu’il eut, pour venir toucher son avant-bras gauche. Liam dut le voir aussi puisqu’il détourna les yeux aussitôt. « Mais… Antonin, pourquoi… pourquoi dis-tu de telles horreurs ?Oh tiens oui je me demande où est-ce que j’ai pu apprendre ça. » Un long silence plomba la pièce pendant de longues secondes. Les trois adultes se regardèrent entre eux, trois hommes sang-pur comme liés entre eux par un pacte de non-agression. Liam fut le premier à se lever : « Je me charge de faire comprendre à Evan qu’il n’a pas à recommencer ce genre de conneries. Je suis profondément désolé, et il ira s’excuser à absolument tous ceux qu’il a blessé, je vous l’assure.Pfff이 자식아, 일어나.. 밖으로 나가서 이얘기하자 » (Petit merdeux, lève-toi... On va aller s’expliquer dehors.) Evan eut une grimace avant de se lever, de faire un clin d’œil approximatif à Antonin avant de quitter la pièce. Antonin ne comprenait pas grand-chose au coréen (voire rien du tout) mais pas besoin d’être bilingue pour comprendre qu’Evan allait se prendre une bonne raclée.
Quand la porte se fut refermée, Slughorn s’éclaircit la gorge : « Pavel… Évidemment tout cela restera circoncis à l’école. Les paroles d’un adolescent sont ce qu’elles sont… Nous n’y prêtons pas de crédit bien sûr mais il serait sage… qu’Antonin cesse d’avoir ce genre de propos. » Pavel acquiesça. « Bien sûr. Bien sûr. Antonin. » Pavel n’était pas du genre à lui dire en russe qu’il allait lui mettre une fessée, de toute manière Antonin ne l’aurait pas compris. « Mmh ?On va laisser ton professeur un peu tranquille, on l’a assez dérangé. Et je crois qu’on a un ou deux trucs à se dire. »
Dans le couloir, il ne traîna pas avant de s’engouffrer dans une salle de classe et de verrouiller la porte derrière lui avant de prendre Antonin par le bras : « Mais ça va pas ?Lâche-moi. » Plutôt que d’obéir, Pavel le secoua : « Mais ça va pas de dire des choses pareilles ?Lâche moi !Non ! Non je te lâche pas ! Est-ce que tu as au moins un peu conscience de ce que tu dis ! » Il plaqua Antonin contre la porte, il sentit parfaitement la poignée dans son dos, grimaça, avant de forcer un sourire : « Tu me prends pour un con ? Bien sûr que je sais ce que je dis. » Il vit la main se lever — cela faisait un sacré moment que Pavel n’avait pas osé le gifler, Antonin préféra prévenir le coup : « Vas-y, vas-y frappe-moi ! On se marrera bien quand j’irais chouiner dans le bureau de Dumbledore. » La main se baissa, Pavel relâcha légèrement la prise sur son bras : « Mais qu’est-ce que tu…Il arrivera quoi, selon toi, si je balance à Dumbledore que tu es marqué ? Combien d’Impardonnable tu as lancé avec ta baguette Pavel ces derniers temps ?Sale petit c-Oh, et si je rajoute avec ça que tu m’as obligé à apprendre ces sorts ?Je ne t’ai pas entendu te plaindre !Ils ont pas à le savoir.Espèce de… si le Ministère ne t’as pas cru quand t’es allé pleurer au kidnapping dans leurs bureaux, pourquoi ils iront te croire maintenant ?Parce que j’ai bien compris que tout le monde se foutait du blanc qui kidnappait son gamin métis ! J’ai bien compris qu’ils étaient d’accord avec toi ! Mais là c’est autre chose. Je doute que Crouch te fasse un high-five s’il apprend que tu tortures des nés-moldus tes dimanches soir. » Pavel le lâcha complètement, le front brillant de transpiration : « Qu’est-ce que ça… qu’est-ce que ça t’apporterai ?Oh shoot, t’as raison, je me demande bien quel bien ça me ferait de te voir en taule pour le reste de tes jours. Duh, parce que je te déteste connard !Et toi génie ? Et toi tu deviendrais quoi sans moi ? Je suis ta seule famille ! Ton copain Evan ? Il ne te regarde que parce que tu es mon fils. Sans moi tu n’es rien qu’un bâtard sang-mêlé étranger !SANS TOI J’AURAIS MA MÈRE ! SANS TOI J’AURAIS MA VIE SALE CONNARD !TA MÈRE T’A VENDU ! TA FAMILLE T’A VENDU ! COMMENT PEUX-TU CROIRE QU’ELLE VEUILLE DE TOI ALORS QU’ELLE M’A LAISSÉ TE PRENDRE POUR UNE CENTAINE DE GALLIONS ?JE SAIS QUE TU MENS !Ah ! Je mens ! Alors explique moi pourquoi ta super maman n’est pas venue te chercher depuis tout ce temps ? J’en ai marre d’avoir cette conversation Antonin ! » Antonin avait pâli à son tour. Pavel se tenait maintenant à bonne distance. « Je sais que tu mens… » répéta Antonin d’une voix un peu plus basse. « Et je te promets, tu tentes encore une fois de me frapper, je te dénonce. Je balance tout ce que tu as fait, et je te regarderais pleurer quand les détraqueurs viendront t’amener à ta cellule.Je…À partir de maintenant tu me laisses tranquille, pour tout et sur tout. Ta maison ? C’est mon putain d’hôtel, clair ? Je m’en branle, moi, que t’ailles buter des moldus et des sang-de-bourbe. Mais si c’est par là que je dois te choper pour avoir ce que je veux, je peux te promettre de passer pour le plus horrifié et innocent des gamins devant un tribunal quand l’heure viendra. » Pavel avait les yeux écarquillés, Antonin se demandait si son cœur battait aussi vite que le sien. Le bruit l’assourdissait. « Qu’est-ce que t’en dis Pavel ?Continue sur cette voie, Antonin, et tu seras bientôt plus enfoncé dans la merde que moi.J’ai pas bien entendu, je t’ai demandé ce que tu en disais ? Deal ou pas deal ? » Finalement Pavel acquiesça, lentement. « Tu arrêtes de faire le con à l’école aussi, » rajouta-t-il. « Propos suprématiste tout ça… » Antonin eut un petit sourire : « Will do. » Ils restèrent ainsi silencieux quelques instants avant qu’Antonin ne se décale de la porte : « Je vais me coucher. Je crois qu’Evan va avoir besoin d’un peu de réconfort après tout ça. Tchao Pavel. Aux prochaines vacances. » Et il quitta la salle.


Décembre 1979 ; LONDRES

On se les pelait, dehors. Cet imbécile de Pavel avait eu la bonne idée de crever en plein mois de décembre — chiant jusqu’au bout. Il fallait dire qu’Antonin l’avait légèrement (oh un rien, un petit étranglement) poussé vers la sortie. Mais il n’avait pas eu la foi de le regarder agoniser plus longtemps, au bout d’un moment il fallait se retrousser les manches et agir. Il se réchauffait, par ces températures insolentes, en songeant qu’au moins son pauvre papa aura bien souffert au moment de mourir. Mais quand le vent se mettait à souffler, même cette pensée ne suffisait pas à le maintenir au chaud. Antonin avait dû se traîner, les bottes dans la neige, jusqu’au cimetière où il regarda les assistants faire descendre le corps dans le trou. Le même qui avait accueilli un sacré paquet d’années plus tôt le corps de la tante, décédée d’une tuberculose infantile sorcière foudroyante (Dmitri n’avait vraiment pas eu de chance avec la santé de ses rejetons.) En parlant du grand-père, il était là, apparemment insensible au froid (ces russes… Antonin n’avait clairement pas hérité de cette partie-là des gènes) à serrer l’épaule de son petit-fils dans sa main. Ça faisait une bonne photo. « Alors papi ? » il souffla tandis qu’on jetait un peu de terre glacée dans la fosse. « Hâte de rejoindre ton fiston ? » La main sur son épaule se crispa, sans que cela ne lui fasse mal. « Fais attention Antonin. Vu ton état il y a de forte chance que tu ne me précèdes. » Les sourcils de l’animateur se haussèrent : « Et tu finirais sans héritier. Et tout ce bordel n’aura servi à rien. » Il tourna légèrement la tête vers son grand-père pour voir un léger sourire étirer les lèvres de Dmitri : « Ne soit pas satisfait. C’est ta vie qu’il a bazardé. Pas la mienne. » La main relâcha son épaule et Dmitri se détourna pour s’éloigner de la tombe, laissant à Antonin le temps de méditer sa remarque. Il devait avoir l’air singulièrement touché par la piété filiale, à regarder le cercueil de chêne, presque comme recueilli.
Dmitri avait raison. Antonin avait toujours pensé que d’une manière ou d’une autre la mort de Pavel le libérerait. Comme si un maléfice quelconque le rattachait ici. Mais la mort de cet idiot ne lui rendait ni ses souvenirs ni sa volonté. Il y avait quelque chose d’autre, maintenant, qui le clouait en Angleterre. Sa main, presqu’involontairement, caressa son avant-bras gauche. « Antonin… » Il se retourna vers Evan, avec un demi-sourire : « Hey. Désolé pour la longueur de la cérémonie. Qui aurait cru qu’autant de gens viendrait pour quoi… lui payer leurs respects ? Qu’est-ce que ça veut dire ?Dis… ça va aller ?Comment ça, ça va aller ? Bien sûr. Qu’est-ce que t’as ?Ben… ton père quand même. C’est pas rien je… » Evan, évidemment, ne pouvait pas comprendre l’aversion que son ami portait à son feu papa. Antonin n’avait jamais pris le temps de lui expliquer — craignant sans doute de perdre un peu trop le Rosier qui aimait les choses claires et nettes — et Evan s’était sans doute plus ou moins imaginé une relation conflictuelle, un peu comme la sienne avec Liam. « T’inquiète va. Il était temps qu’il parte. Il commençait à se vider de ses organes genre… continuellement. C’était insup. » Il donna une tape dans le dos de son camarade pour l’inviter à s’éloigner. Là, c’était des mains à serrer et des condoléances à accepter. C’était un homme bien, qu’on lui répétait. Encore heureux qu’il avait quelques années de comédie dans son dos, sinon il lui aurait été difficile de ne pas exploser de rire au nez de ces braves gens. Le plus drôle étant d’entendre des camarades Mangemorts sortir ce genre de merde. Oh, oui, un homme bien. D’ailleurs il avait tout le temps le sourire quand on allait buter des gens ensemble. Ah, ces vieux de la vieille, toujours cet air coincé et le mot pour rire vraiment. Antonin, au moins, n’essayait pas de se dire qu’il faisait le bien quand il faisait des descentes chez des nés-moldus pour aller leur faire rejoindre leurs ancêtres. Juste de faire ce qui devait être fait. Il n’était pas de la même génération — ou n’avait pas été élevé pareil. Sacrés britanniques.
Le cimetière se vidait peu à peu, et les lèvres d’Antonin étaient certainement devenues bleues à force de poireauter. Il avait fini par allumer un petit feu dans sa paume afin de ne pas dépérir (quoique pour la cérémonie ça serait vite fait, l’officiant était encore sur place) et saluait les derniers d’un geste de la main : « Merci d’être venu, bisou. Au revoir. » Evan fut un des derniers à partir, l’air profondément embêté. « Evan, ça va je te dis. On se retrouve demain.Tu sais, mon père m’a dit que tu pouvais venir à la maison si tu voulais. Ne pas être seul. C’est qu’elle est grande la baraque et…T’inquiète y aura Cup pour me faire mon chocolat chaud et me border. Allez Evan… T’es cute, mais pas besoin d’en faire autant. » Il lui tendit la main que son ami vint saisir rapidement. Il se rapprocha un instant pour le serrer dans ses bras. « Déso Antonin. » Clairement Evan était plus en deuil que lui. Quand il le lâcha enfin il rejoignit le reste de sa famille qui avait dû, par principe, venir (les pauvres) avant de quitter la place. Dmitri avait mis les bouts également. Pendant un instant il crut être seul. Ce fut une ombre, et non pas un bruit, qui l’alerta. « Ah, Hauata. Tu t’es pas trop ennuyé j’espère ? »
Il se tourna vers le géant, emmitouflé dans deux pulls et un manteau (ce qui le rendait d’autant plus massif) se rapprocher et signer (encore heureux qu’il n’avait pas de moufles) : Froid surtout. « Tu m’étonnes ; c’est ton premier hiver anglais hein ? Allez, viens vite. Je t’amène à la maison avant que le vent te casse en deux. » Il lui tendit sa main libre, pour l’inviter au transplanage. Quelques instants plus tard, ils étaient sur le palier de la maison Dolohov. Sa maison à lui maintenant (Dmitri avait déménagé dans une autre maison, totalement incartable, dans une crise de paranoïa qui n’avait jamais pris fin, après avoir reçu une lettre de son petit-frère resté en Russie). Ça faisait quelque chose. Déjà il faudrait faire quelques travaux. Virer les affaires du paternel que la belle-mère n’avait pas embarqué dans sa fuite. Retrouver la belle-mère pour récupérer le collier de Sofia qu’elle avait eu la mauvaise idée de voler (très franchement, elle se serait contentée de l’argent, des autres bijoux et des tableaux, il ne se serait pas senti obligé d’aller la trouver… mais quand même le collier de Sofia…). Tout un programme. En plus il ne pourrait même pas amener Evan avec lui dans sa chasse à la belle-mère ; il ne serait sans doute pas opé pour assassiner une sang-pure, même étrangère.
Mais il n’avait pas encore à se soucier de ça. Sa priorité de la soirée était de faire entrer Hauata dans la baraque (pas difficile) de lui retirer son manteau puis ses pulls (étonnamment facile) puis son pantalon (idem) puis de baiser pile dans le salon où il avait assassiné (miséricordieusement achevé) son père moins de deux jours plus tôt. Chacun cope comme il peut.


NOVEMBRE 1981 ; MINISTÈRE


tw : aiguille, torture

« Hey Dolohov, on s’endort pas. » Il sentit une pression dans sa nuque, à la base de ses cheveux, qui le força à redresser la tête. Il grogne, ses yeux se ferment et il sent tout son corps s’affaisser en avant, tout juste retenu par la poigne qui en se desserre pas. « Fuck.Ça fait six heures depuis la dernière dose. Remets-en une. » Antonin entendait les voix à travers un brouillard de fatigue, les mots perdaient leur sens, en gagnaient un nouveau alors qu’il sentait son esprit partir, s’endormir, enfin. Enfin. Il ne sentit pas l’aiguille pénétrer son bras, mais en revanche perçu distinctement le liquide froid qu’on lui injectait s’étendre de son avant-bras jusqu’à tout son corps. Bientôt le brouillard dans son crâne se dissipa, la douce sensation de sombrer dans le sommeil avec. La main dans son cou le lâcha et il alla s’écraser contre la table. Voulut fermer les yeux, essayer d’attraper quelques instants de repos, mais ses yeux ne restaient pas fermer — les philtres de réveil qu’on lui administrait en boucle depuis quatre jours, en suivant les intervalles de six heures préconisées par le médicomage, faisaient bien leur travail. Il n’avait pas dormi depuis une centaine d’heures.
« Allez on reprend. Dolohov ? » Cette fois il entend parfaitement le claquement de doigt, mais ça ne lui donne pas le courage de se redresser. La fatigue était littéralement en train de le tuer ; il avait l’impression de sentir son cœur s’emballer au moindre son un peu trop fort et connaissance ses prédispositions organiques à foutre le camp, il avait juste peur de crever ici et maintenant, comme un con, en plein milieu d’un interrogatoire. Qu’est-ce qu’ils voulaient déjà ? « Dolohov ? » Nouveau claquement de doigt, et de nouveau on le redresse pour le coller au dossier de sa chaise ; un sort suffit pour l’y attacher — ce n’était pas comme s’il était en état d’opposer la moindre résistance. « Tu fais moins le malin que les premiers jours hein. » Antonin arrive à esquisser un bref sourire ; bien vrai que les deux premiers jours avaient été bien plus fun. Un expert était venu pour inspecter sa baguette et tracer l’historique des sorts jetés. En moins de trois heures ils avaient un dossier suffisamment blindé pour envoyer Antonin à l’ombre pour le restant de ses jours. Mais visiblement ce n’était pas l’unique objectif. Il fallait lister ses victimes (assez nombreuses pour que l’opération soit longue et difficile) ainsi que ses complices. C’était sur ce dernier point que les choses patinaient. Il n’avait absolument aucun moyen de savoir lesquels des camarades s’étaient fait coffrer comme lui, mais dans le doute il ne desserrait pas les lèvres. « J’étais avec Evan, » répondait-il à chaque fois que la question revenait. Evan pouvait bien prendre pour les Carrow, les Malfoy, les Travers, les Rookwood, les Lestrange puisqu’il était mort ce con. Pas comme si on pouvait s’acharner sur un cadavre. (Il se demandait si l’enterrement avait eu lieu.) (Il se demandait comment avait réagi Liam.) (Il se demandait s’il aurait voulu pouvoir y aller.) (Il…) « Tu nous gaves avec ton Rosier de merde Dolohov. » Antonin trouvait un peu de force pour hausser les épaules. « J’étais avec Evan. » Il les entendait grogner : « À t’entendre vous n’étiez que deux dans toutes l’Angleterre à porter cette marque. » Il ne voit pas parce qu’il ne suit pas leurs mouvements du regard (trop fatiguant) mais il sent la pointe d’une baguette s’enfoncer à l’endroit où sa marque se trouvait. « J’étais avec Evan. » Il savait bien que la technique, là, était de le fragiliser au point qu’il se mette à cracher les informations — le Véritaserum étant apparemment un moyen fondamentalement illégal, alors que la privation de sommeil ça passait. Crouch était le roi en ce qui concernait l’exploitation des angles morts de la législation. Tant que ça ne laissait pas de traces et que ça n’altérait pas magiquement le libre-arbitre du sujet, ça passait. Alors il répétait le prénom d’Evan, pour donner une réponse, et une réponse inoffensive avec ça. À force de le répéter, il finissait par y croire. Qu’il n’y avait eu qu’Evan. Et dans les moments où il aurait bien supplié pour qu’on le laisse dormir, aucun autre nom ne lui venaient à l’esprit pour marchander quelques heures de sommeil.
Tout était si brouillé, on lui mettait sous le nez des photos de moldus, nés-moldus, sang-mêlés, officiels du Ministère tués ces dernières semaines, mois, années, en attendant qu’il affirme ou nie avoir été celui qui les avait assassinés. Il niait devant des visages qu’il se souvenait pourtant avoir croisé. Acquiesçait devant d’autres qui ne lui disait rien. Accusait parfois Evan, juste lui. Qu’il n’avait été là que pour regarder. Quand il s’agissait de moldus, on se contentait de sa première réponse, mais dès qu’il s’agissait de sorciers et mieux de sorciers importants on insistait. On serrait la vis jusqu’à ce qu’il finisse par tout prendre pour sa pomme. Après tout, si on le lui demandait, c’était sans doute qu’il l’avait fait — de fait la plupart du temps, il avait bel et bien commis le crime.
Puis, un jour, ça s’arrête. Au bout des six heures, on ne lui donne plus de philtre. On le laisse seul dans la pièce, on le laisse dormir. Il n’a aucune idée de combien de temps cela dure. Mais quand on le réveille, c’est pour lui dire que son procès se tiendra dans quelques heures.


??? ; AZKABAN


« Est-ce que c’est grand ?Ça dépend.D’où ça dépend ?Ben ça dépend mec ! C’est tout.T’fais chier.Je sais qu’tu m’aimes.Alors… c’est pas un objet, c’est pas une personne, ça peut être grand ou petit. Un animal ?Pas tout à fait. Mais ça passouille. » Sirius et Antonin étaient en plein dans leur petite session devinettes. Antonin était à moitié affalé contre le mur, près des barreaux. La plupart des autres locataires d’Azkaban avait une tendance à se rencogner dans le fond de leur cellule, sans doute pour mettre le plus distance entre eux et les gardiens mais Antonin aimait glisser son bras amaigri entre les barreaux, comme si le simple fait de mettre une partie de son corps à l’extérieur de la cellule était une forme de liberté. « Alors ?Laisse-moi réfléchir.Mais non, pose des questions ! Tu trouveras jamais sinon !C’est… pas un animal alors ?Non ! Pas vraiment !T’as l’air beaucoup trop fier de toi.Héhéhéhé.C’est un truc qui existe au moins ? » Antonin acquiesça : « Oooh oui !Indice ?Déjà ?Excuse-moi de demander ! Mais tes devinettes sont infaisables !Mais pas du tout ! Celui-là il est facile !Ouais, ouais, c’est ce que tu as dit aussi la fois où tu m’as fait deviner l’arrière petite nièce issu de germain de Salazar Serpentard.Hey… t’as fini par trouver.Rendez-moi mes trois heures de ma vie que j’ai perdu à ce moment-là ! » C’était marrant de se faire croire à l’un l’autre qu’ils avaient encore une vie. C’était sans doute pour ça qu’ils continuaient. « Promis promis, c’est plus simple. Allez, indice. Mmh, moi j’y arrive pas, mais Dumbledore oui.C’est quoi cet indice de merde ?Arrête ! Il est top !Est-ce que c’est… avoir un bon style vestimentaire ?Mais quoi ? Mais d’où ? Mais jamais Dumbledire s’habille mieux que moi !Tu t’es vu récemment Dolohov ?Ggnagna tu t’es vu gnagna malin tiens. Non, cherche allez ! Allez, sois cool !Un sort ?Oui !Un sort que tu ne peux pas faire mais que… Oh wait wait wait…Tadaa !Patronus.Yep. À moi maintenant de poser les questions. » Ça pouvait durer des heures, en règle générale jusqu’à ce que Jack le détraqueur ne viennent les déranger ou bien que l’un d’eux ne tombe juste de fatigue. « Hey… Sirius ?Quoi ?Si on te filait une baguette là, tu saurais faire un patronus ? » Il y eut un silence. Qui dura. C’était difficile d’évaluer le temps ici mais Antonin le laissa sans doute couler plus longtemps que d’habitude. « Sir-Ta gueule Dolohov. » Ah, on arrêtait de jouer.


mars 2007 ; LONDRES


« Crucio. » La chouette pousse un cri, faible, tente de battre des ailes pour s’envoler mais Antonin la retient d’un mouvement de sa main libre : « Ssh, là. C’est fini. » Il repose sa baguette, caresse les plumes doucement d’un air pensif. « C’est fini. » Il pince les lèvres, fait rouler sa baguette sous ses doigts : « Normalement t’aurais même pas dû réussir à bouger. » La chouette n’essayait plus de partir, comme si la douleur brusquement ressenti s’en était aller aussi sec, comme si ça n’avait pas eu tant d’importance que ça. C’était bien ce qui inquiétait Antonin — fut un temps où on ne se remettait pas de ses crucio en un claquement de doigts. Il y en avait eu pour ne pas s’en remettre du tout ; le cœur qui lâche, comme ça, c’était des choses qui arrivaient. Mais là, une chouette — no offense chouette — ne le voyait visiblement pas comme une grosse menace.
Cela faisait plusieurs mois qu’il sentait sa force magique faiblir. Depuis que son état de santé s’était amélioré en réalité. Équivalent au moment où Ruth avait mis les voiles. Elle l’avait soigné, puis s’était tirée. Il ne se serait pas plaint (c’est quand même extrêmement agréable de ne plus se désagréger en continue, vomir du sang ça allait bien vingt ans mais au bout d’un moment on finissait par en avoir marre… être dopé aux potions régénératrices aussi) non vraiment il ne se serait pas plaint sans la conséquence inattendue qui lui était tombée dessus comme un météorite. Sa magie payait le prix de ce trafic vaudou qu’avait accompli Ruth pour qu’il ait la vie sauve.
Mais elle avait bien fait attention de ne pas le prévenir en amont. La gueuse.
Cinq changements de baguette n’avaient pas aidé. En parler aux proches (qu’il avait en nombre très limités), aux collègues, à sa famille (qui s’était installée non loin) ou juste à un guérisseur n’était pas une option évidemment. Antonin avait parfaitement conscience du cul qu’il avait d’être aussi bien situé, pour un sang-mêlé, dans un système puriste. Il savait que cela tenait à sa réputation, sa dévotion, et les quatorze ans passés à jouer aux osselets avec ses dents dans une cellule mal chauffée. Et si cela permettait qu’on lui pardonne d’être un bâtard sang-mêlé, en revanche rien ne le sauverait s’il venait à perdre sa magie.
Il dut déranger une plume de la chouette qui fit claquer son bec. Antonin haussa les sourcils : « Hey, prends pas la confiance toi non plus hein. T’es qu’une chouette. » D’une pichenette il la fit décoller et la regarda se poser sur le haut d’un meuble. Il reprit sa baguette dans la main. Chaque matin, il s’entraînait, lorsqu’il était seul, à lancer différents sorts. Cela faisait depuis décembre qu’il avait tiré une croix sur les trois Impardonnables, trop demandeurs de force magique pour qu’il puisse les réaliser. Ses AK plongeaient dans l’inconscience sans plus tuer, ses Crucio étaient aussi faibles que ceux des débutants et il n’avait plus assez de contrôle pour tenir un Imperium plus de quelques secondes. Qu’à cela ne tienne, ce n’était pas des sorts qu’il avait besoin de manipuler à longueur de journée : au bureau il suffisait qu’il sorte sa baguette pour que tout le monde se mette à filer doux. Et quand il fallait se retrousser les manches, eh bien il faisait preuve d’inventivité. Petits souvenirs des challenges qu’ils se lançaient avec Evan : le #nounforgivablecurse où il devait massacrer toute une famille sans lancer un seul impardonnable était un grand classique. Antonin avait brisé plus de nuque qu’il ne pourrait en compter d’un simple reducto bien placé.
C’était pour cela donc que chaque matin, il faisait une petite vérification. La chouette, les chaises et deux gros rats qu’il avait récupérés étaient les cobayes de ses tentatives. De jour en jour il voyait les sorts perdre leur puissance. Son dernier Reducto avait à peine brisé les pieds de la chaise qu’il visait, et ses sorts de lévitation étaient de plus en plus maladroits.
Au travail, plus personne ne l’avait vu lancer un sort depuis janvier. Pas que ça inquiétait cependant, personne n’irait jamais imaginer qu’Antonin Dolohov puisse perdre sa magie.
Heureusement pour lui.


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MessageSujet: Re: Au top ! (Antonin)   Au top ! (Antonin) EmptySam 2 Mai - 18:55
POWER MOVE.
Ta fiche mais la perfection et le bonheur. DRAMAAAA Je m'arrête là avec les compliments parce que maintenant je dois speeder Hauata histoire de te mériter. DRAMAAAA

Un petit gif pour tu-sais-quoi avec tu-sais-qui.

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MessageSujet: Re: Au top ! (Antonin)   Au top ! (Antonin) EmptySam 2 Mai - 18:59
bon j'ai rien lu mais jtm quand même DRAMAAAA

trop de talent en vous deux 
je suis shook DRAMAAAA
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Bao Wang
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Bao Wang
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Crédit : jklgklf poupoune (avatar/gif profil/sign).
Âge : 26 ans, semble-t-il. Elle ne connait pas sa date de naissance, mais fête son anniversaire chaque 16 janvier.
Occupation : Chien enragé du Clan Wang n'étant pas un titre officieux, on la nomme "Security Officer", soit responsable de la sécurité des siens lors de rencontres ou deals importants, en plus d'être en charge, de manière générale, de la sécurité rapprochée des Wang.
Allégeance : Le Clan Wang, que le Clan Wang, tout pour le Clan Wang. La situation politique de l'Angleterre ne l'impact pas vraiment, on peut donc la considérer neutre.
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MessageSujet: Re: Au top ! (Antonin)   Au top ! (Antonin) EmptySam 2 Mai - 19:00
Mon dieu mais vous deux DRAMAAAA jpp de vos fabuleuseries, de toute cette perfection DRAMAAAA
Je poste avant même de zieuter la fiche (because obviously, t'arrives avec une fiche finie, I mean what else ?) pour t'envoyer tout mon amour et toute ma hype gngngn Au top ! (Antonin) 736882016
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Hayes Donnachaidh
DEATH EATER
Hayes Donnachaidh
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Crédit : profile; (avatar) writerinafoxhole, (gifs) tumblr — signature; (gif) writerinafoxhole
Âge : il maintient le cap vers le demi-siècle, quarante-sept ans sous la ceinture, comme le bon vin, il se bonifie avec l'âge
Occupation : spécialiste en cartographie historique et topographie maritime, pirate pendant plus de dix ans, recherché par les autorités britanniques jusqu'à son arrestation en 1991. Responsable du bureau international des lois magiques, section maritime au sein du département de la coopération magique internationale depuis sa sortie de prison. Navigateur lors de l'expédition de l'Athéna en 2006, il attend le prochain voyage avec beaucoup d'impatience
Allégeance : sorcier de sang-mêlé depuis plusieurs générations, ses cousins, neveux et nièces font perdurer la lignée s'assurant de ne pas entacher les générations d'unions sorcières, tout écart n'est pas permis
Particularité : les défunts murmures depuis plusieurs siècles aux oreilles des Donnachaidh, on ne s'y habitue jamais vraiment, on bloque par la magie de l'esprit, afin de ne pas laisser les fantômes déteindre sur soi et on ne s'attarde pas dans les lieux familièrement hantés et on résiste, comme on peut, à l'appel du Voile. La mort déjà omniprésente, il a fallu que s'ajoute une malédiction irlandaise, le liant au Dullahan, une sombre histoire de têtes coupées
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t5660-don-t-lose-your-hea
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MessageSujet: Re: Au top ! (Antonin)   Au top ! (Antonin) EmptySam 2 Mai - 19:14
mon préféré. DRAMAAAA
voilà, c'est dis, j'adore ce persow et le voir de retour me met en joie.
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MessageSujet: Re: Au top ! (Antonin)   Au top ! (Antonin) EmptySam 2 Mai - 20:07
Welcooooome Au top ! (Antonin) 941336645 Au top ! (Antonin) 941336645 Au top ! (Antonin) 941336645
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MessageSujet: Re: Au top ! (Antonin)   Au top ! (Antonin) EmptySam 2 Mai - 22:16
Citation :
MAI 1953 » Une légende est née.
mais jpp !! cette fiche me tue, j'ai pas encore tout lu, mais jpp de toi Au top ! (Antonin) 422440023
en tout cas, susan a hâte de le détruire Au top ! (Antonin) 1172237334 Au top ! (Antonin) 1172237334 Au top ! (Antonin) 1172237334
(re) bienvenuuuuue darling Au top ! (Antonin) 736882016 Au top ! (Antonin) 736882016 Au top ! (Antonin) 736882016
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Robin Jung
OPPORTUNIST
Robin Jung
Date d'inscription : 28/04/2020
Messages : 202
Crédit : ROMEOCHAMBERLAIN TUMBLR (AV) ; MARS (CODE SIGN) ; NETFLIXDRAMAS TUMBLR (GIFS PROFIL & SIGN)
Âge : VINGT-CINQ (30/11/1982)
Occupation : SERVEUR AU BLACK CAT ; LIVREUR-DEALER POUR LES JUNG (POINT FAIBLE: TROP FORT)
Allégeance : LES JUNG
Particularité : ANIMIXÉ À UNE ZIBELINE (MI-MI) ; MAGIE SANS BAGUETTE
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t5676-stupid-cool-man-soo
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MessageSujet: Re: Au top ! (Antonin)   Au top ! (Antonin) EmptyDim 3 Mai - 0:20
mais ce génie jpp
je sais même pas quoi DIRE
c'est parfait
j'aime ! j'adore ! j'achète !
ce duo iconic
et puis cette fiche incroyable jpp can't wait to read more EN RP
welcome BACK
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MessageSujet: Re: Au top ! (Antonin)   Au top ! (Antonin) EmptyDim 3 Mai - 12:34
sjbgfskjbgksd le retour du king je DRAMAAAA
je suis tellement happy de te voir rejouer ce personnage :craque tu es perfect avec et il manquait grave au forum il faut le dire :craque merci de nous bless de son retour je suis dans la joie la plus totale Au top ! (Antonin) 123712488
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