Les mains crispées sur ses épaules, elle s'accroche Val. Elle tremble de la tête aux pieds et elle s'accroche furieusement à tel point que ses ongles écorchent la peau. La crise est soudaine et totalement inexpliquée. Elle ne comprend pas ses larmes. Elle ne comprend pas ce mal-être qui l'étreint au plus profond d'elle-même. Elle ne comprend pas. La voix masculine se rappelle à elle. Elle sent le corps se mouvoir à côté d'elle alors qu'elle est assise dans le lit, le regard fixant le mur noir devant elle. Pourtant elle ne bouge pas. Pas encore. On murmure son prénom, son surnom. C'est dit avec douceur tout comme la main qui vient effleurer son dos est douce mais elle s'en extrait dans un sursaut. Le jeune homme ne saisit pas lui non plus.
«
Did I do something wrong ?... »
Il s'inquiète. Il est sincère. Val tourne son visage parsemé de larmes vers lui et elle secoue la tête de droite à gauche.
«
No... » qu'elle répond dans un souffle, la voix tremblante. «
I don't know... No... »
Parce qu'elle a beau y songer, il n'est pas responsable. De cela elle est certaine. Même si elle ne comprend pas ce qu'elle est en train de traverser en cet instant, elle est au moins sûre de cela : Peter n'a absolument rien fait de mal, au contraire. Elle le désirait autant qu'il la désirait. Elle a aimé chaque baiser et chaque caresse aussi certainement qu'il a aimé les siennes. Elle s'est sentie bien. Même si cela a été un peu douloureux, comme cela est censé l'être lorsque c'est la première fois, elle s'est sentie bien. C'est après que cette crise l'a terrassée dans le lit, dans cette pièce que la Salle sur Demande a bien voulu leur offrir l'espace d'un moment.
«
No. » qu'elle finit par répéter à nouveau parce qu'elle voit bien qu'il est terrifié à l'idée de lui avoir fait du mal.
Elle ferme les yeux, tente de se calmer mais n'y parvient absolument pas.
«
What can I do ? »
Ses sourcils se froncent et elle rouvre les yeux. Elle aimerait pouvoir lui répondre autre chose que ce qu'elle est sur le point de dire mais... Mais elle ne peut pas dire autre chose.
«
Leave.-
What ?-
Please just... Go away. »
Il est choqué. Blessé aussi, elle le voit bien. Et Peter ne peux que s'exécuter alors que Val se soustrait à son regard en se détournant de lui. Elle referme les yeux, essaye de se concentrer sur sa respiration pour se calmer mais rien n'y fait. Même quand elle entend le bruit de la porte qui se referme derrière lui. Elle vient plaquer ses mains contre son visage, laisse les sanglots prendre le dessus. Elle ne sait pas ce que c'est mais il faut pourtant que cela sorte. Et puis, alors que doucement les sanglots se calment, il n'y a plus qu'une seule pensée qui l'obsède : elle veut être auprès de Kalen. Parce qu'elle l'aime. Parce qu'il n'y a que lui pour savoir la rassurer et la comprendre. Il n'y a que lui depuis des années à présent. Il est sa vie, la moitié de son âme. Il est ce tout dont elle ne peut se passer. Alors elle essuie son visage avec une attention extrême et prend soin de remettre sa cravate et sa robe de sorcier à la couleur de sa maison correctement. Les apparences. Toujours les apparences. Sa mère le lui répète assez et c'est bien entré dans l'esprit de Val. Lorsqu'elle quitte la salle sur demande dont l'entrée disparaît comme à l'accoutumée, elle ne laisse rien paraître. Impossible de deviner, à part peut-être en regardant son visage de très, très près, qu'elle a pleuré. Ses cheveux longs sont parfaitement lisses, l'insigne de « préfète » brille : rien ne dépasse. La perfection. Elle avance ceci dit d'un pas plus rapide qu'à l'accoutumée jusqu'à la salle commune de Slytherin, espérant y trouver Kalen. Une fois à l'intérieur, elle cherche du regard, presque hors d'haleine. Lorsqu'elle aperçoit sa silhouette, elle laisse échapper un profond soupir de soulagement. Il est là. Tout va bien. Il est là. Lorsqu'il tourne son visage vers elle et qu'il croise son regard il comprend. Bien entendu qu'il comprend. Il ne la connaît que trop bien. Et ce lien qu'ils ont est devenu bien plus fort encore depuis qu'ils sont à Hogwarts, depuis qu'ils apprennent en secret à devenir Legimilens et Occlumens. Il se précipite vers elle, vient la cueillir dans ses bras qu'il referme autour d'elle. Et Val, elle s'accroche à lui tandis qu'il l'entraîne à l'extérieur de la salle commune. Ce n'est que lorsqu'ils sont tranquilles, à l'abri des regards qu'il lui demande enfin ce qui s'est passé. Val ne répond rien, prise de nouveaux sanglots. Alors Kalen se fait plus insistant.
«
Look at me. »
Si les mots sont prononcés avec cette tendresse qu'il lui réserve, ils n'en sont pas moins impérieux. Alors elle s'exécute Val, et relève doucement son regard vers lui. Les prunelles se croisent, le lien se fait. Et il comprend. Il sait. Son visage change, s'habille d'une sombre colère. La voix quand elle s'élève se fait glaciale.
«
I will kill him.-
You will not. He didn't hurt me.-
Have you seen yourself ? Don't tell me he didn't hurt you, he must have...-
No Kal. I wanted to and... I don't know what happened after. I just felt... I feel... I don't know... »
Elle marque un silence, les lèvres tremblantes. Le regard implorant.
«
What is wrong with me ?... » qu'elle demande dans un souffle plein de désespoir.
Qu'est-ce qui ne va pas chez elle ? Pourquoi est-elle dans un tel état ? Elle n'en sait rien. Et Kalen ne lui donne pas la réponse. Comment le pourrait-il ? Elle se doute bien qu'il n'en sait rien. Il se contente de la serrer de nouveau contre lui tout en lui murmurant quelques mots réconfortants.
«
Nothing is wrong with you. »
Elle voudrait comprendre. Se comprendre. Mais comment le pourrait-elle ? Ce sont des années de mots répétés par sa mère, des attitudes forcées par sa mère qui ont provoqué tant de chaos en Val. Elle ignore que son esprit, a u plus profond d'elle-même, sait qu'elle est née dans le mauvais corps. Elle ignore qu'elle désire plus que tout devenir un homme. Elle souffre d'une transphobie intériorisée qui la met dans un tel déni qu'elle souffre sans comprendre d'où vient cette souffrance. Sa première relation sexuelle l'a simplement renvoyée à ce qu'elle veut plus que tout et à ce qu'elle ne supporte absolument pas : elle ne supporte pas son corps de femme et voudrait avoir le corps d'un homme parce qu'au fond, c'est bien ce qu'elle est : elle est « il ». Mais elle s'ignore Val. Elle s'ignore. Alors à la place elle s'accroche aux mots de Kal aussi certainement qu'elle s'accroche à lui.
Nothing is wrong with you.Il est tard. La nuit est déjà tombée depuis un petit moment mais le Fuming Cauldron a des horaires particulièrement tardifs. Parce que souvent, ceux qui viennent chercher des potions peu recommandables préfèrent le faire à la nuit tombée, à l'abri des regards. La clientèle n'est clairement pas la même passée une certaine heure. Et pourtant, c'est bien cette clientèle qui rapporte le plus de Gallions. Alors, lorsqu'elle entend la porte s'ouvrir, elle n'est pas surprise Val. Elle lève son regard de son petit carnet sur lequel elle était en train de prendre des notes, travail en cours sur une nouvelle potion. Elle reconnaît le sorcier qui pénètre à l'intérieur de la boutique et referme le carnet avant de le mettre de côté. Un sourire s'accroche à ses lèvres.
«
Good evening Mr Rogers.-
I want my money back ! »
Le sourire s'efface et elle hausse les sourcils.
«
Good evening, Mr Rogers. » qu'elle répète, implacable.
Elle a certains principes Val, et la politesse en fait partie. On ne s'adresse pas à elle dans sa boutique sans la saluer d'abord. Il soupire en s'arrêtant face à elle.
«
Good evening Mrs Yaxley.-
That's better. How can I help you today ?-
You heard me ! I want my money back !-
And why is that ?-
Your potion didn't work ! »
Un nouveau sourire vient étirer les lèvres de l'apothicaire, teinté de cette froideur qu'on lui confère.
«
Oh I assure you, Sir, all my potions work. If they are used properly. Did you follow my instructions ?-
Of course I did ! I'm not an idiot !-
Then rejoice : your wife isn't lying to you. »
Le sorcier est venu quelques jours auparavant demander à Val de concocter un puissant Veritaserum pour son épouse. Parfois, Val choisit de poser des questions en fonction de la potion qu'on lui demande. C'est justement le genre de breuvage pour lequel elle pose des questions. Ainsi donc, le sorcier soupçonnait son épouse de lui mentir et ce n'est pas le cas. Il devrait s'en réjouir mais ne s'y résout pas.
«
That's impossible !-
Yet true. She is not hiding anything from you. She couldn't possibly resist to this. »
Il fronce les sourcils. Pâlit.
«
Are you sure ?-
I'm always sure. Which is why you came to me. »
Touché. L'homme perd de sa superbe au fil des secondes. A Val de froncer les sourcils.
«
Yet your are not pleased. » Un silence. «
I wonder why... Why would you want her to be guilty of something ? »
Touché encore une fois. L'homme déglutit et affiche un sourire poli, à défaut de répondre à Val.
«
Apologies for making a scene.-
Apologies accepted.-
Goodnight Mrs Yaxley.-
Goodnight Sir. »
Il s'éloigne et Val hésite un instant puis se décide.
«
Mr Rogers ?-
Hm ?-
A small advice, if I may. »
Il hésite lui aussi un instant mais finit par hocher la tête à l'affirmative. Elle s'approche doucement de lui.
«
If you did something so wrong that you can't live with yourself, something so wrong that you need your wife to be guilty to make you feel better... Maybe you should ask someone you trust to Obliviate you. »
Elle voit la mâchoire de l'homme se serrer.
«
I wish I had a potion for you but I don't. And your guilt shouldn't be taken on your wife. »
Le sorcier hoche à nouveau la tête à l'affirmative avant de quitter la boutique. Val soupire en levant les yeux au ciel avant de s'en retourner à son carnet. Lorsqu'elle entend la porte s'ouvrir de nouveau, elle s'imagine revoir Mr Rogers mais c'est son propre père et Kalen qui pénètrent à l'intérieur de la boutique. Val se détourne de son carnet et esquisse un geste pour s'approcher d'eux mais s'arrête en voyant la pâleur de son père et l'air grave de Kalen.
«
It's late. What are you doing here ? Both of you... »
Quelque chose lui tord les entrailles à Val. C'est une mauvaise nouvelle. Cela ne peut être que cela puisque cela fait quelques temps maintenant que son père ne travaille plus en ces heures tardives. Et ils ne sont jamais tous les deux. Jamais. Les deux sorciers restent silencieux.
«
What ?! » qu'elle demande avec plus de véhémence.
Alors, comme son père semble avoir des difficultés à trouver les mots, ce qui ne fait qu'accentuer cette sensation dans ses entrailles, elle se tourne vers Kalen. Leurs regards se croisent et le lien se fait, comme il se fait toujours. Plus besoin aujourd'hui de prononcer le moindre sort pour pénétrer à l'intérieur de l'esprit de l'autre. Ils sont connectés. Il leur suffit d'un regard et... Et l'information mortifiante se faufile dans son esprit. Elle bat des paupières. Elle prend une profonde inspiration alors qu'elle baisse la tête.
«
Mother is dead, isn't she ? »
Elle pose la question pour la forme en relevant le visage vers son père. Parce qu'il ne sait pas qu'elle peut savoir. Juste en ayant croisé le regard de Kalen. Manfred tremble des pieds à la tête.
«
Yes my child... Yes... She is dead. Killed by a...-
Werewolf... »
Le mot est prononcé dans un souffle alors qu'elle se retourne vers Kalen. Elle fixe son époux, son meilleur ami, son tout alors que les larmes lui brouillent pourtant la vue. Et il comprend aussitôt. Il fonce jusqu'à elle pour la prendre dans ses bras. Les mains de Val s'accrochent avec force à Kal.
«
Don't let me go... » qu'elle supplie la voix tremblante.
Parce que ses jambes ne la tiennent pour le moment plus du tout.
«
Never. » qu'il assure au creux de son oreille.
Val vient plaquer ses mains contre son visage pour le cacher alors qu'elle pleure encore et encore et encore. Pas seulement de tristesse. Ni de rage. C'est autre chose aussi qui s'y mélange. Du... Soulagement. Elle ne sait pas pourquoi mais c'est bien ce qu'elle ressent. La tristesse, la rage et le soulagement. Et comme elle en a honte.
Si honte...|-|-|
Le Medicomage observe Val et Kalen, l'air grave. Les doigts de Val sont entrelacés à ceux de Kalen qui ne la lâche pas.
«
Are you sure ?-
Yes I am sure. I want to see her. Now. »
Le Medicomage finit par hocher la tête avant de les inviter à le suivre.
«
We did our best to make her look... The injuries were...-
I know. »
Oh oui, elle sait. Elle sait qu'ils ont sans doute fait de leur mieux pour refermer les si nombreuses plaies mais que son visage a été fort endommagé. Elle sait qu'il va y avoir des cicatrices bien visibles même si elles ont été refermées par la magie. Elle sait qu'elle va peut-être avoir du mal à la reconnaître mais elle tient à la voir. Maintenant. Il le faut. Elle n'en est pas moins tremblante lorsqu'ils pénètrent à l'intérieur de la pièce. Elle n'en est pas moins marquée quand le visage jadis si beau de sa mère lui apparaît si... Massacré. Elle imagine dans quel état sa mère était avant l'intervention des Medicomages et elle en réprime une nausée.
«
Take all the time you need.-
Thank you. »
Kalen répond parce qu'elle est incapable de s'adresser au Medicomage. Elle parvient à lâcher la main de Kalen pour aller récupérer une chaise et s'asseoir à côté du corps de sa mère. Elle frôle son front parsemé de cicatrices du bout des doigts. Elle observe le visage figé à travers ses larmes. Elle aurait tant à lui dire sans réellement savoir quoi. Tant sans savoir quoi... La seule chose sur laquelle elle parvient à mettre le doigt, ce sont ces quelques mots, murmurés d'une voix tremblante.
«
I would have wished to be enough for you... »
Parce qu'elle sait que celle qu'elle est, à bien des égards, n'était pas suffisant pour sa défunte mère. De cela elle a parfaitement conscience. Alors elle s'imagine que ce soulagement honteux qu'elle ressent vient de là. Elle n'imagine pas un seul instant que si elle est soulagée, c'est parce qu'au plus profond d'elle, cette partie d'elle qui ne demande qu'à sortir crie victoire. Cette partie d'elle si refoulée pense qu'avec la disparition de sa mère, la partie est gagnée.
C'est cependant bien loin d'être le cas.
Allongée dans les draps blancs, elle sourit alors qu'elle sent la main de son amente frôler sa peau, épouser les formes de ses si nombreux tatouages. Les lèvres viennent même s'y poser et Val soupire doucement.
«
I love all of them. Did Kalen really make most of them ?-
Yes. »
Val sourit un peu plus à cette pensée alors qu'elle se retourne pour observer Sarabeth, une ancienne camarade de Hogwarts, une amante pour quelques jours à l'époque. Les deux femmes ne s'étaient plus revues depuis de nombreuses années puis se sont croisées. L'étincelle réveillée, Val l'a ramenée à la maison. Elle ne va jamais chez ses amants ou ses amantes : ils et elles viennent toujours chez elle, toujours. C'est une règle à laquelle elle ne déroge jamais.
«
Is he really fine with... This ? »
Le sourire de Val s'élargit alors qu'elle se redresse doucement. Elle vient caresser l'épaule de son amante du bout du nez avant de venir cueillir ses lèvres avec les siennes.
«
I told you he is. »
Pourtant Sarabeth ne semble pas particulièrement à l'aise.
«
I think I should go... Even if he's fine with... I don't want him to know I was there.-
Sarabeth, he already knows.-
What ?-
He knows. He's here.-
Excuse-me ?-
He was already here when we came home so you don't have to go. »
Et là-dessus, Val se saisit de la taille de Sarabeth et la repousse dans les draps avant de coller ses hanches aux siennes en la surplombant. Elle enfouit son visage dans la poitrine de la sorcière.
«
Val... Stop...-
Make me... »
Elle ne l'arrête cependant pas. Parce que Val sait y faire. Parce que Sarabeth la désire autant que Val la désire. Parce que leurs ébats sont tout simplement exquis. Pourtant, lorsque leurs corps encore transpirants reprennent leur souffle, la culpabilité de Sarabeth refait son apparition.
«
I can't believe you didn't tell me he was here...-
You didn't leave after I told so... »
Val rit un peu et Sarabeth finit par secouer la tête de droite à gauche avec un petit sourire rempli de sensualité.
«
But I don't want to see him. It's too weird... I have to go. »
Elle capture encore une fois les lèvres de Val avant de se redresser et de commencer à se rhabiller. Val soupire et enfile une simple robe de chambre en satin noir.
«
You have to see him.-
Absolutely not ! »
Val contourne le lit et vient se mettre face à Sarabeth qui continue de se rhabiller.
«
He's the one performing the Unbreakable Vow. »
C'est dit sans préambule. Sarabeth s'arrête dans son geste et fronce les sourcils.
«
You can't be serious. »
Val croise les bras.
«
Val, I will not tell anyone what happened.-
I know, I trust you.-
Then w...-
There are many ways to search for informations in someone's mind and I can't take that risk. I have too much to lose. »
Beaucoup trop à perdre oui. Mais Sarabeth ne semble pas apprécier l'idée. Du tout. Elle termine de s'habiller.
«
I'm not doing this. »
Val penche doucement la tête sur le côté et plisse les yeux.
«
Because you really think that I'm asking you ? I'm telling you. You don't have the choice Sarabeth. »
Sarabeth baisse le regard. Un long silence s'installe et Val se détourne d'elle, prête à aller chercher Kalen.
«
Obliviate me. »
Elle s'arrête et se retourne, les sourcils haussés.
«
You want me to erase what happened between us today from your memory ?-
Yes. »
La mâchoire de Val se crispe fortement.
«
At least I can choose that. »
Elle comprend. Elle n'apprécie pas mais elle comprend. Elle décide d'accepter. Peut-être parce qu'elles ont partagé bien des choses il y a des années de cela. Peut-être parce qu'elle aussi, elle aimerait souvent avoir le choix.
«
All right. »
Elle se saisit de sa baguette.
«
What do I keep ?-
Nothing. We didn't see each other today. »
Val hoche la tête et tend sa baguette en direction de Sarabeth.
«
Obliviate. » qu'elle murmure tout bas.
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Apaisée par la pluie comme à l'accoutumée, Val est debout devant la fenêtre et regarde les gouttes s'écraser sur la vitre. Elle repense à Sarabeth, à ce choix qu'elle a fait. Elle entend la porte s'ouvrir et sourit doucement avant même que Kalen ne viennent enrouler ses bras autour de ses épaules. Elle se colle à lui, ses mains venant se refermer sur les poignets du sorcier.
«
Why did you give her a contract ? I was here. »
Il suppose que Val a pensé qu'il n'était pas là. Et ils ne fouillent pas systématiquement dans la tête l'un de l'autre.
«
I know you were here. She refused the unbreakable vow.-
Really ?-
Really. »
Mais elle n'a pas fait signer de contrat magique à Sarabeth.
«
She made me Obliviate her. She chose to forget this day. » Un silence alors que ses doigts se resserrent contre la peau de Kalen. «
I don't blame her. I understand. I hurt her. »
Kalen vient déposer un tendre baiser dans son cou et Val ferme les yeux en soupirant.
«
I will never hurt you.-
I know. »
Jamais.