BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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Everyone should be able to do one card trick,
tell two jokes, and recite three poems,
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Leta Abbott & @Marlon Travers
— département de la justice magique, ministère de la magie, london (present days).



E
lle connaissait trop bien les effets néfastes du tabac sur la santé pour accepter le paquet tendu par son hôte. Ainsi le refusa-t-elle poliment, faisant par le fait même la promotion de son métier. Quelle crédibilité aurait-elle en tant que médicomage si elle fumait face à des patients à qui elle aurait déconseillé de le faire? C'était comme octroyé le titre de Ministre de la Magie a un Seigneur des Ténèbres ayant obtenu le rang par la domination de la peur sur la démocratie (oups). Quel genre de médicomage ferait-elle si elle enfreignait les bases même de la continuité d'une bonne santé? Une piètre guérisseuse, sans doute, comme n'importe quel dictateur à la tête d'un État (re-oups). Ils s'observent encore un moment, avant que Leta ne secoue la tête : « J'aurais été capable de bien pire si ma sœur avait été envoyé à Azkaban. » Et que Merlin les en préserve, puisque Leta aurait été prête (et capable) à incendié ce Ministère tout entier, de la cave au dernier étage, s'il n'y avait eu qu'une infime probabilité qu'on lui rende sa sœur emprisonnée. Le Chef de la Brigade était loin de se douter de l'amour fraternelle pour laquelle Leta brûlait à l'égard de sa sœur et des autres membres de sa famille. Si ce n'avait été de son esprit savant, sa loyauté l'aurait envoyé chez les Poufsouffle à Poudlard. (Où était-ce peut-être cette loyauté sans faille qui avait poussé le Choixpeau à l'envoyer chez Serdaigle - là où elle aurait toujours un œil sur Freya, aussi benjamine soit-elle).

« Comment va Freya ? Est-elle en bonne santé ? » Le prénom de sa sœur sonnait atrocement faux dans le timbre de sa voix. Si bien qu'un frisson lui parcourut l'échine à l'idée qu'il ait pu prononcer son nom au moins au tant de fois qu'elle. C'était comme de les imaginer enlacer l'un et l'autre... En dépit de son dégoût naissant sous ses images, le visage de la sorcière n'était plus aussi dur qu'il y a quelques secondes. Quelque chose la tracassait. « Pour être honnête avec vous, Monsieur Travers... » Les mains se tordent nerveusement sur ses cuisses. La sorcière est visiblement embêtée de lui avouer : « ... depuis la perte du bébé, je n'ai pas eu l'occasion de revoir ma sœur. » Elle avait été si distante dans les dernières années - et plus encore depuis le décès de l'infant - que, sans les réminiscences de leur enfance soudée l'une à l'autre, Leta aurait pu douter elle-même avoir jamais eu une sœur. Certes, il y a quelques instants, elle découvrait sans doute la principale justification de cet exil volontaire, mais la Cadette se persuadait à penser qu'avisés, les membres de sa famille auraient pu être d'un grand soutient pour Freya. Les Abbott, d'allégeances officieuses portées à l'Ordre du Phénix, auraient honoré avec elle ses ambitions rebelles, dans le secret le plus absolu et total. Leta ne possédait-elle pas des ouvrages non-autorisés par la censure d'un Édit proscrit par le Ministère de la Magie? Leur père n'était-il pas l'illustre Henry Abbott? Cela n'aurait-il pas été suffisant pour les protéger? « Je crains ne pas pouvoir vous en dire davantage. » D'une part, la médicomage se sentait trahie; et si le silence de sa sœur se justifiait plutôt par l'absence d'une marque de confiance? Et si Freya avait jugé sa cadette indigne de ses plans? Et si Leta avait pu, un jour ou l'autre, lui faire doutée de sa profonde sincérité? Peut-être la faute lui incombait-elle, finalement. Cette seule idée l'obsédait désormais plus que son propre sentiment de trahison.

Un bref moment s'écoule entre les deux sorciers sans qu'ils ne semblent savoir comment reprendre cette discussion momentanément interrompue. À travers l'écran de ses longs cils noirs, Leta le dévisage ; elle avait beau le détailler de la tête au pied, elle lui reconnaissait, certes, une certaine élégance dans les manières, mais le trouvait sans doute trop vieux pour comprendre la possible attirance qu'aurait pu ressentir son aînée à son égard. Mais l'amour été insaisissable, se plaisait à leur rappeler leur père qui, d'origine, avait été promise à une autre plutôt qu'à leur mère. Et Leta respectait suffisamment son aînée pour lui pardonner ça. S'enticher d'un Travers alors que cette famille empestait la Magie Noire et les velléités du Seigneur des Ténèbres. Presque trop ironique pour le destin qui se moquait d'une agente de l'Ordre. « Je ne vous fait pas confiance, monsieur Travers. » lui avoua-t-elle du tac-au-tac, les esprits recouvrés. « J'ignore tout de vos réelles intentions, à supposer seulement que les informations sur ma sœur et vous soient véridiques. » Puisque sans la version de sa sœur, Leta n'y croirait qu'à moitié - aussi inégale soit les part de vérité qu'elle leur reconnaisse : « Rien ne prouve votre sincérité, pas plus que vous ne semblez vouloir croire en la mienne. » Tout son corps se redresse et ses yeux le foudroient. « Nous ne sommes peut-être que des menteurs tous les deux, ou peut-être juste dans votre cas, puisque je sais que je dis la vérité. » Elle ne manquait pas d'affront, mais force était de souligner que, depuis le début de cet entretient, ce Travers n'avait utiliser d'aucune autre méthode pour la faire chanter. Elle qui, l'espace d'une seconde, avait réalisé qu'elle était à sa merci (et dont personne ne répondrait aux cris de supplications masqués par un sort d'insonorisation), testerait les limites de sa patience. Si relation il y avait entre Freya et lui, au moins se pensait-elle à l'abris de toute mutilation. Du moins l'espérait-elle. En espérant que tu l'ait bien accroché, Freya. « Vous douter de la sincérité de ma famille et moi, mais vous hésitez à nous aider. » Elle se penche plus avant sur le fauteuil, le torse penché vers le sorcier qu'elle dardait d'yeux éloquents. « Que représente Freya pour vous, monsieur Travers? »
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Marlon Travers
DEATH EATER
Marlon Travers
Date d'inscription : 12/07/2019
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Crédit : avatars freedom fries, ultraviolences, desastredesastres <3 | gif profil poupoune | gifs sign bé, Jool, tehtariks
Âge : 51 ans (10 novembre 1956). Scorpion ascendant gémeaux, un instinct passionné et hargneux doublé d'un perfectionnisme maladif.
Occupation : Directeur du Département de la Justice Magique, membre de l'Elite, porte-parole de l'ASAP
Allégeance : Death Eaters envers et contre tout. Tu sacrifieras ta vie pour la Cause.
Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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@Leta Abbott & Marlon Travers
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Si tu étais désormais un peu plus enclin à croire que Leta disait la vérité, la nature de sa relation avec Freya te laissait quelque peu perplexe. Si la cadette avait l’air particulièrement attachée à sa sœur, sa réponse lorsque tu lui demandas comment allait Freya te surpris inévitablement. Elle ne l’avait pas revue depuis le jour du drame à l’hôpital ? Si tu ne t’étais pas renseigné auprès d’Alma pour savoir si Freya avait repris son poste, tu te serais certainement inquiété. Avait-elle volontairement décidé de couper les ponts avec sa sœur, comme pour mieux la protéger du terrible aveu qu’elle t’avait fait ? Connaissant son côté protecteur, cela ne t’aurait pas beaucoup étonné. « N’avez-vous pas cherché à la revoir, à savoir comment elle allait ? » Le ton de ta voix ne cachait pas ta surprise à cet égard. Lorsque le sujet devenait trop personnel, tu en oubliais tes manières, tu laissais voler ton rôle d’inquisiteur en éclat pour mieux dévoiler ton vrai visage. Celui-là même que peu de gens pouvaient se targuer de connaître.

Si Leta avait paru s’assagir un instant, la voilà qui revenait brusquement à la charge. Alors qu’elle déclarait ne pas te faire confiance, tu te mis à rire doucement. Mais cet ultime symbole de provocation s’évapora dès qu’elle rouvrit la bouche. Pour la première fois depuis le début de votre entrevue, Leta commençait véritablement à te taper sur les nerfs. En remettant en doute ton histoire avec Freya, elle repoussait les limites au-delà du raisonnable, elle s’aventurait en un terrain bien trop dangereux. Et cela te déplaisait au plus haut point. L’expression de ses doutes avait des relents d’accusation, comme si elle voulait insinuer que tu mentais depuis le début, que rien de ce que tu disais n’était vrai. Tu pouvais comprendre qu’elle ne veuille pas te faire confiance, qu’elle te déteste au point de ne plus pouvoir supporter ta présence. Mais t’accuser de mentir sur la relation la plus précieuse que tu avais pu avoir, c’était un affront bien trop cruel. Un affront auquel tu te devais de répondre d’une façon tout aussi déplacée. Surtout lorsque l’on savait quelles difficultés tu éprouvais à mettre des mots sur tes émotions. « Vous pensez sincèrement que je m’invente une liaison avec votre sœur ? Alors qu’il y a de fortes chances que cet enfant ait été conçu dans le fauteuil sur lequel vous êtes assise… » La brutalité de tes paroles s’abat sur Leta sans prévenir.  Il est tellement plus aisé de désacraliser votre relation, de la ramener à des actes bien plus terre à terre. Et pourtant, tu sais pertinemment que tu ne peux pas ignorer la dernière question de Leta, celle-là même dont la réponse statuera sur l’issue de ce rendez-vous, sur le destin de la famille Abbott. Il t’est impossible de cacher à quel point cette interrogation te met mal à l’aise. Ton regard est fuyant, tes phalanges blanchissent sous la crispation de tes poings. « Il est normal que vous ne me fassiez pas confiance. Jusqu’ici, je n’ai pas cherché à vous témoigner la moindre once de sympathie, et je suppose que ma réputation me précède. » Tu ne réponds toujours pas à la question, tu l’évites, tu tournes autour tout en gardant tes distances. Tu allumes une nouvelle cigarette, te souciant peu de l’avis de la médicomage qui te fait face. « Croyez-vous vraiment que je serais en train de perdre mon temps avec vous si tout cela ne signifiait rien pour moi ? Je suis prêt à vous aider, mais pour cela il faut également que je m'entretienne avec vos parents. » Tu t’avances à ton tour vers ton interlocutrice, comme si tu espérais que tes prochaines paroles ne soient qu’à peine entendues. « Si Freya est encore en vie, ce n’est pas un hasard. »

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C
e n'était absolument pas la réaction escomptée, alors la sorcière fronce le nez comme une enfant à qui l'on venait de couper l'herbe sous le pied. Elle aurait espéré susciter un tout autre genre d'émotion chez son interlocuteur qui, somme tout, conservait son aplomb surpuissant. Force était d'admettre qu'elle devrait encore se justifier ; à ses yeux paraissait-elle sans doute comme la plus horrible des sœurs. Ne pas s'acquitter de l'état de santé d'un parent alors que celui-ci venait de vivre la plus terrible des épreuves, n'était-ce pas de l'ordre d'un véritable sans-cœur. Et pourtant, Leta n'avait jamais essayé autant de reprendre contact avec elle. En dépit de toute son inquiétude dont qu'elle lui partageait, Freya demeurait de marbre, comme blessée par quelque chose d'autre. Si, à l'époque, elle avait pensé être la raison de son humeur de glace - elle était médicomage et n'était jamais parvenue à sauver son bébé - elle saisissait maintenant que sa sœur était peut-être en réaction à quelque chose de plus profond encore. Croisant les bras sur la poitrine, Leta fronça les sourcils, vexée par ce que laissait sous-entendre sa remarque : « Ce n'est pas faute d'avoir essayé, monsieur. » La sorcière ne se souvenait plus des énièmes tentatives à venir cogner à sa porte pour se voir heurter à son mutisme légendaire. Leta se souvenait avoir retrouvé son lit de Sainte-Mangouste vide sans qu'elle n'ait pu lui donner les fleurs que sa mère et elle avaient si justement choisit pour sa sœur. « Les animaux ont tendance à s'isoler lorsqu'ils sont blessés... je pense que Freya a dû utiliser le même mécanisme de défense. » Et même si l'incompréhension avait été matrice pendant un temps, il lui avait bien fallu se résonner et comprendre que sa sœur reviendrait vers elle en temps voulu.

« Vous pensez sincèrement que je m’invente une liaison avec votre sœur ? Alors qu’il y a de fortes chances que cet enfant ait été conçu dans le fauteuil sur lequel vous êtes assise… » Et son propre mécanisme, après des yeux ronds scandalisés sous l'assimilation de l'information, fût de se lever d'un bond et d'essuyer frénétiquement ses mains sur le tissu de sa robe, accompagnée une expression de dégoût qu'elle ne tentait même pas de dissimuler. Il n'irait pas jusqu'à insulter son intelligence en inventant cocasserie de ce genre; la cadette connaissait suffisamment bien son aînée pour savoir que s'envoyer en l'air dans un bureau du Ministère de la Magie aurait été de son panache. « Je ne demandais pas autant de précisions; c'est dégoûtant! » Marchand de long en large dans la pièce, les mains chauffées sur le tissu jusqu'à ce qu'elle ne soit certaine que la texture rugueuse n'ait enlevé tout de l'imagination d'une scène sexuelle entre sa sœur et ce Travers, la sorcière s'arrêta et secoua de la tête. « Il est normal que vous ne me fassiez pas confiance. Jusqu’ici, je n’ai pas cherché à vous témoigner la moindre once de sympathie, et je suppose que ma réputation me précède. » De plus en plus éreintée par cette discussion, la sorcière perdait patiente et son aplomb calme et arrogant se mutait peu à peu en un agacement légendaire. Elle lui aurait bien répondu qu'il l'avait même pointé quelques minutes plutôt du bout de sa baguette et insonorisée la pièce pour laisser suggérer le pire, mais la rationalité lui insufflait qu'il valait peut-être mieux ne pas l'énervé plus qu'elle ne l'était. Des deux, il aurait l'avantage. C'était son terrain de jeu. « Pas totalement, non. » se contenta-t-elle de répondre, les lèvres pincées comme pour soutenir son approbation. « Croyez-vous vraiment que je serais en train de perdre mon temps avec vous si tout cela ne signifiait rien pour moi ? Je suis prêt à vous aider, mais pour cela il faut également que je m'entretienne avec vos parents. » Cette fois, elle rigole narquoisement. « Et vous voulez maintenant me faire croire que depuis le début de cet entretien, vous étiez prêts à nous aider? » Son sourire ne démords pas et la physionomie s'avance jusqu'à ce que sa propre robe n'effleure le fauteuil de Travers. « Mais nous protéger de quoi, monsieur Travers? Avons-nous seulement quelque chose à nous reprocher, ma famille et moi? » Les mains bien agrippées au bras du fauteuil, elle se penche jusqu'à ce que son nez ne soit incommodée par la fumée de sa cigarette. À mieux le connaître, elle la lui aurait arraché des lèvres. « Vous vous êtes assuré de garder le secret de ma sœur. De quoi, par Merlin, ma famille et moi pourrions nous être soupçonnées? » Elle se faisait bien sa petite idée. L'inaction de ses parents dans la société de sang-pur. Le célibat de Freya et d'elle. Leur officieuse neutralité. L'absence de mangemort dans leur rang. Toutes ses possibilités avaient déjà été étudiés, mais Leta voulait allez au bout des choses. Si quelqu'un ici, dans tout ce foutu Ministère pourrait lui donner l'état de considération exacte des Abbott aux yeux du Seigneur des Ténèbres et de ses sbires, c'était bien lui, le Chef de la Brigade de Police Magique.

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Marlon Travers
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Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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Plus cette entrevue se prolongeait, plus tu doutais que tout se passe véritablement comme prévu. En faisant convoquer Leta, tu avais espéré envoyer un signal suffisamment fort à Freya pour qu'elle se remette en question et revoit ses priorités. Si elle avait un jour été sincère avec toi, si elle s'était véritablement montrée sous son vrai visage, alors tu espérais qu'elle placerait les intérêts de sa famille avant les siens. Pace que c'était ainsi que tu la connaissais, une femme fière et protectrice, qui n'aurait pas hésité à élever un enfant durant ces temps de trouble, justement parce qu'elle avait cette fibre maternelle que rien ni personne ne pourrait jamais lui enlever. Tu avais prévu de la prendre par les sentiments, de la contraindre à se glisser dans son rôle de grande-soeur pour mieux la convaincre de laisser tomber l'Ordre. Ton plan n'était malheureusement pas parfait, tu avais oublié un détail crucial. Gagner la sympathie de Leta t'aurait permis d'avoir une alliée, une voix de plus intimant à Freya de revenir à la raison. Au lieu de cela, tu avais opté pour la stratégie plus perfide, comme toujours. Faire peser des menaces au dessus de toute une famille te semblait plus aisé que de te lier d'amitié avec Leta.

Ainsi tu pousses le vice jusqu'au bout et provoques Leta avec une indécence sans pareil. Tu dois bien avouer que sa réaction t'amuse quelque peu. Un mince sourire moqueur vient étirer tes lèvres durant quelques instants. Voilà ce qui arrivait lorsque l'on te traitait de menteur. « Ne vous en faites pas, je m'abstiendrai de faire cette précision à vos parents lorsqu'ils viendront me voir. » Leta doit comprendre que tu n'abandonneras pas la partie aussi vite, que tu continueras de fouiller dans la pile de secrets des Abbott. Mais alors qu'elle se rapproche suffisamment de toi pour que sa robe vienne effleurer ton fauteuil, tu sens tes nerfs chauffés à vif. Cette proximité physique entre Leta et toi t'agace parce qu'elle témoigne de l'aplomb de la jeune femme, mais aussi, parce qu'elle te rappelle que des deux soeurs Abbott, celle qui est présente dans ton bureau n'est pas celle que tu voulais voir. « Comme je vous le disais, votre famille n'est pas connue pour faire partie des fidèles du Ministre. Depuis l'assassinat des Rosier, les lignées de sangs-purs sont scrutées à la loupe. Il y a fort à parier que je ne sois pas le seul à avoir remarqué la brillante absence de votre famille parmi les rangs des mangemorts ou même de l'ASAP. Quant à votre soeur, sa position n'arrange rien. » Tu laisses échapper un long soupir en pensant à la situation désespérée dans laquelle tu t'es engouffré. Mal à l'aise à l'idée d'être si proche de Leta, tu te lèves à ton tour et t'éloignes vers la bibliothèque accolée au mur opposé. « Je ne suis pas le seul employé du Ministère à avoir le pouvoir de faire arrêter quelqu'un ou mener un interrogatoire. Votre soeur joue à un jeu dangereux. Si vous tenez véritablement à elle, vous devriez lui parler sérieusement, la convaincre de se montrer raisonnable avant que quelqu'un d'autre ne découvre son secret. » Tu aurais beau user de tous les privilèges dont tu disposais, même ton sacrifice ne suffirait à lui sauver la mise si son sort tombait entre de mauvaises mains. Qu'y avait-il de pire ? Voir votre relation s'éteindre ou perdre Freya à tout jamais ? C'était une question cruelle à laquelle tu ne souhaitais pas réfléchir et pourtant la réponse était capitale. Tu demeures encore un instant silencieux. Seules vos deux respirations saccadées se font entendre. Et finalement, voilà que ta décision est prise. « Dites-lui que je vous ai faite venir ici pour vous menacer de vous dénoncer à sa place. Prétendez que je suis en colère à son égard, que je souhaite me venger en livrant sa soeur cadette au Seigneur des Ténèbres. » Là était probablement ta dernière chance de la ramener dans le droit chemin. Si cela ne la faisait pas réagir, tu devrais t'avouer vaincu. « Freya ne me le pardonnera probablement pas. Mais si cela peut lui sauver la vie, je suis prêt à courir le risque. » Après cela, comment pourrait-on désormais remettre en doute la sincérité de tes sentiments à l'égard de Freya Abbott ?
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U
n rictus railleur sur les babines, la sorcière observe son interlocuteur se lever et mettre un maximum de distance entre eux. Leta s'était doutée que cette nouvelle mitoyenneté forcée déplairait au Chef de la Brigade ; elle n'aurait jamais pensé sa réaction presque instantanée. Elle aurait pu en rigoler, mais les chances évaluées, elle risquait de perdre gros face à ce grossier personnage. Dans le nid ennemi, Leta ne valait pas grand chose. Tout sang-pur qu'elle était, elle n'était qu'une Abbott et personne (de réellement important, cela dit) ne viendrait jamais réclamée justice pour elle si malheur devait lui arriver. Alors se contenta-t-elle tout simplement de rire du regard, les bras croisés sous la poitrine, visiblement satisfaite du dissentiment. « Comme je vous le disais, votre famille n'est pas connue pour faire partie des fidèles du Ministre. Depuis l'assassinat des Rosier, les lignées de sangs-purs sont scrutées à la loupe. Il y a fort à parier que je ne sois pas le seul à avoir remarqué la brillante absence de votre famille parmi les rangs des mangemorts ou même de l'ASAP. Quant à votre sœur, sa position n'arrange rien. »

Elle s'obstinait silencieusement, comme une démone, les boucles brunes secouées par la colère et le sentiment d'injustice qui lui broyaient les viscères. Son esprit logique et rationnel comprenait parfaitement le point qu'invoquait Travers. Pire encore, il l'acceptait; tôt ou tard, la double-identité de Freya découverte ou pas, le Ministère de la Magie aurait investigué l'oisiveté de la famille Abbott. Tôt ou tard, l'un d'entre eux aurait été forcé de prendre la marque pour protéger l'intégrité des autres. Tôt ou tard, l'une des filles Abbott aurait été forcé d'épouser un sang-pur (et mangemort de surcroit) capable de les protéger et de renforcer leur image. Tôt ou tard... la médicomage aurait préférée plus tard, beaucoup plus tard. Rancunière, elle estimait qu'il était à sa sœur d'en payer le prix, même si ce sentiment de loyauté extrême l'a pousserait à se sacrifier elle-même. Plutôt elle que Freya. Sa Freya. Sa sœur. La cadette Abbott lorgne d'œillades incendiaires le mangemort qui lui laissait pendre au nez l'évidence qu'elle s'était obstinée de ne pas assimiler. Les Abbott devraient choisir un camp. Et celui de l'Ordre les rendrait mortellement perdant. « Comme je vous le disais, votre famille n'est pas connue pour faire partie des fidèles du Ministre. Depuis l'assassinat des Rosier, les lignées de sangs-purs sont scrutées à la loupe. Il y a fort à parier que je ne sois pas le seul à avoir remarqué la brillante absence de votre famille parmi les rangs des mangemorts ou même de l'ASAP. Quant à votre sœur, sa position n'arrange rien. » Là encore, elle se pinçait les lèvres, trop coléreuse d'admettre qu'il avait raison. Elle se souvenait avoir entendu son père se plaindre d'une collègue un peu trop curieuse sur ses occupations personnelles. Les recherches sur sa famille étaient probablement mieux entâmes qu'elle ne l'aurait d'abord pensé. La qualité de leur sang ne les préserverait pas d'être considéré comme des traîtres aux yeux du Seigneur des Ténèbres. Il n'y avait qu'à penser à ses Weasley qui en faisaient les frais depuis la nouvelle magistrature. Elle s'apprêtait à y répondre, sans que son argumentation n'apporte grand chose, lorsque : « Dites-lui que je vous ai faite venir ici pour vous menacer de vous dénoncer à sa place. Prétendez que je suis en colère à son égard, que je souhaite me venger en livrant sa sœur cadette au Seigneur des Ténèbres. » Les yeux s'agrandissent. « Quoi? » Elle avait parfaitement compris. « Freya ne me le pardonnera probablement pas. Mais si cela peut lui sauver la vie, je suis prêt à courir le risque. »

« Je... » Ses yeux se perdaient dans les méandres des scénarios qui défilaient sous ses yeux. Mille et une possibilités découleraient de cet acte rapporté. Freya était d'une personnalité imprévisible, le pire cauchemar d'un demiguise - comme son père se plaisait à le dire. Leta elle-même ne pourrait présager la réaction de son aînée et pourtant, une évidence l'a foudroyait : « Elle vous détestera. » cracha-t-elle, le lorgnant d'œillades incendiaires sans qu'elle n'eut à redresser la tête. Pour ça, était-elle au moins certaine. Son amour pour Freya n'avait d'égale que la violence fraternelle contradictoire qui naissait autant chez l'une que l'autre. « Elle m'en voudra... » Freya lui en voudrait d'avoir tenu tête à Travers. Et Leta ne lui pardonnerait jamais d'avoir rejoint l'Ordre sans lui en avoir glissé un mot. « ... Mais si ça peut garantir sa vie, je suis prête à courir ce risque. » La détermination lui avait durcit le visage et ses paroles résonnaient d'une détermination qu'elle n'avait encore jamais exprimé dans ce bureau. Sous les crépitements du parquet, Leta avance prudemment. « Je suis prête à vous aider... » Elle s'arrête. «... seulement si vous pouvez me garantir sa sécurité. » Puisque c'était bien l'issu de toute cette discussion. « Je suis prête à subir milles baisers de ces détraqueurs si ça peut garantir la vie de ma sœur et celle de ma famille... » et l'image était faible. Sa dévotion pour les Abbott ne connaissait aucune faiblesse, aucun vacillement. « Je répéterai à ma sœur que vous m'avez convoqué au Ministère, interrogé et menacé d'être dénoncée à sa place. » Sa voix ne tremblait pas. Mais grave et profonde, elle résonnait du dégoût profond de ses ambitions face à cette situation. « Mais vous? Que ferez-vous pour la protéger? Qu'êtes-vous prêt à sacrifier pour sa vie? » Parce qu'il n'accepterait pas de les aider seulement par amour. Elle refusait de le croire (et persistait à croire les mangemorts incapable d'amour). Forcément, le Chef de la Brigade avait quelque chose d'autre à lui demander. De l'aide, peut-être. Une faveur, sans doute. Mais la médicomage était curieuse; que pourrait représenter Freya à ses yeux, si pour Leta, sa sœur représentait le monde? « Qu'est-ce que je dois vous donner en échange? » Qu'était-elle prête à sacrifier pour la vie de sa sœur?

Tout, sans doute.
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Âge : 51 ans (10 novembre 1956). Scorpion ascendant gémeaux, un instinct passionné et hargneux doublé d'un perfectionnisme maladif.
Occupation : Directeur du Département de la Justice Magique, membre de l'Elite, porte-parole de l'ASAP
Allégeance : Death Eaters envers et contre tout. Tu sacrifieras ta vie pour la Cause.
Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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An Unpleasant Rendez-Vous.

Everyone should be able to do one card trick,
tell two jokes, and recite three poems,
in case they are ever trapped in an elevator.

@Leta Abbott & Marlon Travers
— département de la justice magique, ministère de la magie, london (present days).



« Elle vous détestera. » Un constat sans appel, qui te confirme le naufrage inévitable de ta relation avec Freya. Toujours à bonne distance de Leta, tu détournes ton regard, tu baisses la tête comme pour mieux réfléchir. La situation est sans issue, tu t’es aventuré bien trop loin, il est désormais trop tard pour faire marche arrière. En fermant les yeux sur les aveux de Freya, tu t’étais déjà montré coupable de trahison envers le Ministère, envers ce Seigneur des Ténèbres que tu avais pourtant si vaillamment servi jusqu’alors. Et voilà que tu étais sur le point de sombrer encore un peu plus dans les limbes de la trahison. Tu étais sur le point d’anéantir la réputation de toute ta famille, tout cela uniquement dans le but de sauver Freya Abbott. Ton père aurait préféré te tuer de ses propres mains plutôt que d’assister à un tel spectacle. Louis parviendrait bien à te régler ton compte avant même que les détraqueurs n’aient eu le temps de t’approcher. Quant à Myrthild, tu ne savais trop que penser, mais une infime lueur d’espoir te laissait croire qu’elle aurait pu être la seule à comprendre ta décision, la seule à ne pas te condamner pour avoir agis au nom d’un amour maudit. La voix de Leta retentit à nouveau, et la seule mention des détraqueurs suffit à te faire relever la tête. « Ne parlez pas de ce que vous ignorez. Il n’y a rien de pire qu’une rencontre avec ces créatures, croyez-moi. » Simple avertissement, qui ne décelait absolument aucune méchanceté. Tu t’enfermes à nouveau dans ton mutisme et pèses les mots prononcés par Leta. Elle veut une garantie, tu aurais tu t’en douter. Tu ne lui en veux pas, sa requête est légitime. Comment faire confiance à un personnage qui nous menace et nous méprise ? En d’autres circonstances, tu aurais pu te montrer sous un autre visage, tu aurais pu être tout à fait charmant, voire même charmeur à son égard. Mais bien des choses avaient changé et l’atmosphère n’était plus aux conversations frivoles. Tu sais déjà que tu vas regretter ta prochaine décision, que cela sera probablement ton dernier mouvement sur l’échiquier. Mais voilà que tu te retrouves au pied du mur, tu n’as plus le choix. « Me croiriez-vous enfin si vous pouviez être le témoin d’un serment inviolable entre votre sœur et moi-même ? » Ton regard ne cille pas, il s’accroche avec hargne aux pupilles inquisitrices de Leta. Il fallait qu’elle te croie, elle était ta dernière chance de ramener Freya dans le droit chemin. « Tout ce que je veux en échange c’est que vous parliez à votre sœur ainsi qu’à vos parents. Tous doivent comprendre qu’il est essentiel de se ranger du côté du Ministère. Je ne sacrifierais pas ma famille pour n’importe qui, surtout pas pour des inconscients au service d’ennemis de la nation. » Si le ton de ta voix était aussi sévère, ce n’était plus que pour masquer la peur qui s’emparait peu à peu de toi. La peur de tout perdre. La peur de perdre Freya pour toujours.
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Leta Abbott & @Marlon Travers
— département de la justice magique, ministère de la magie, london (present days).



À
cet instant précis, la sorcière n'aurait su dire laquelle d'une rencontre entre un détraqueur, Marlon Travers et du Seigneur des Ténèbres lui aurait le plus déplu. Il va sans dire que cette convocation dans le bureau du Chef de la Brigade lui était tout aussi agréable que pouvait l’être – ou pas – la morsure d’un murlap. Elle aurait beaucoup mieux toléré les désagréments de la meurtrissure à l'épouvantable bureau du mangemort; il y régnait une terrible odeur de cigarettes, ainsi que le parfum nauséabond de livre humide. Voilà plusieurs minutes que duraient leur entretient et Leta partageait à présent la même fatigue que ses longues journées de travail à St Mungo’s. En dépit de quoi on arrogance ne feignait pas, elle qui avait l’impression de défendre la survie de l'entièreté de sa famille là où Freya avait échoué. TBC.

« Me croiriez-vous enfin si vous pouviez être le témoin d’un serment inviolable entre votre sœur et moi-même ? » La tête se relève brusquement sur giron. De tous les scénarios envisageables, l'idée d'un serment inviolable ne lui avait jamais traversé l'esprit, curieusement. Elle ignorait même qu'ils se pratiquaient encore totalement, à tout de moins, dans ce genre de situation. Ne prenait-il pas un risque énorme en suggérant une pareille entente? N'étaient-ils pas voués à l'enfreindre, d'un côté comme de l'autre, de part leurs velléités justices différentes? Lui le mangemort, fonctionnaire du Ministère, et elle l'agent-double au service de l'Ordre du Phénix? N'était-il pas destiné à se détester mutuellement? Ne serait-ce pas, somme tout, une fatalité beaucoup plus facile et concluante? Des affaires de cœur, la médicomage en connaissait peu de choses; elle avait toujours mené sa vie en parfaite célibataire et le concept de la frivolité nuptiale lui plaisait. Et cette affaire n'aiderait en rien à la réconcilier à la vie de couple. Soupirant, embêtée, mais surtout ennuyée, la sorcière porta la paluche jusqu'à ses sinus qu'elle massa douloureusement. Le nez sensible aux odeurs, il lui pressait de terminer cette rencontre. « Tout ce que je veux en échange c’est que vous parliez à votre sœur ainsi qu’à vos parents. Tous doivent comprendre qu’il est essentiel de se ranger du côté du Ministère. Je ne sacrifierais pas ma famille pour n’importe qui, surtout pas pour des inconscients au service d’ennemis de la nation. »

« ... ce que vous me demandez... » demanda-t-elle sans lui adresser le moindre regard, les yeux clos sous le massage persistant des sourcils. « ... c'est de garantir l'allégeance de ma famille... pour... » Les mots lui manquent, bloquent sur la langue, se heurtent au palais. Le prononcer lui donnerait l'impression de sceller sa propre obédience ; prêter allégeance au Ministère, c'était comme se ranger aux côtés du Seigneur des Ténèbres. C'était moins officiel que la Marque... mais c'était tout aussi contraignant. « Les Abbott ne se mêlent des affaires de personne... »  À tout de moins, depuis les précédentes révélations. « ... ils respectent le Ministère de la Magie et ses décrets. Ils sont tout simplement plus discrets que les autres. » Mais son ton manquait de conviction et vibrait plutôt sous le timbre d'un certain langueur. Elle ne savait plus comment justifier le positionnement passif de sa famille sans les couvrir d'un doute de trahison. Il lui semblait répéter inlassablement les mêmes excuses, les mêmes raisons. Son père, lui, aurait déjà trouvé une façon de les sortir de tout ça. Il les protégeait depuis tellement longtemps...

« Vous ne pourrez jamais lui demander la même chose qu'à moi. » Son regard est soudainement inondé d'angoisses. Freya... elle n'accepterait jamais ses conditions. Il n'y avait pas un seul serment inviolable que l'Aînée n’aurait pas enfreint – pour mourir - si la cause ne lui avait pas semblé juste et bonne. Elle tenait ça des Abbott - dont le besoin de justice prévalait souvent sur tout autre. Serment inviolable ou pas, Freya ne renoncerait jamais à l'Ordre du Phénix, la cadette en était horriblement convaincue : « Ma sœur refusera de passer un serment inviolable avec vous si vous l'empêchez de continuer ses activités... répréhensibles. » Elle prenait de plus en plus garde à ne plus prononcer le nom de l'organisation jugée terroriste en sa présence. Il n'aurait alors décelé que la conviction avec laquelle elle le prononçait elle-même et l’aurait jugée tout aussi coupable que sa sœur. Discrets et nébuleux, les Abbott n'en restaient pas moins, officieusement, des grands supporters de l'Ordre du Phénix et de feu Albus Dumbledore – dont le deuil restait un tabou en leur demeure. « Elle l'enfreindra à la moindre occasion, danger de mort ou pas. » Intérieurement, la cadette maudissait l'entêtement de son aînée qui, inconsciemment, lui compliquait bien les choses. S'en faire autant, sur le coup, pour quelqu'un qui avait agit aussi égoïstement vis-à-vis elle-même la rendait amer. Presque plus encore lorsqu'elle songeait que Freya n'en fasse autant pour elle. La posture fermée, la sorcière s'avance jusqu'au bureau de Travers. Sur le coin, elle s'y assoit, toujours songeuse, alors que peu lui chaut que sa désinvolture ait pu choqué le propriétaire des lieux. « Que ferez-vous si d'autres... fonctionnaires... se mettent à fouiller dans nos affaires? Vous seul n'êtes pas en mesure de tous nous protéger, n'est-ce pas? »
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Marlon Travers
DEATH EATER
Marlon Travers
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Lorsque Leta Abbott était entrée dans ton bureau ce matin-là, tu ne t’étais pas attendu à ce que les évènements prennent une telle tournure, ni même à ce que tu émettes l’éventualité de sceller ta promesse en un serment inviolable. Et pourtant c’est bien le marché que tu étais sur le point de conclure avec la médicomage. « Oui vous devrez garantir l’allégeance de votre famille au Ministère. J’estime que c’est la moindre des choses en échange de ma promesse de vous protéger du mieux que je le pourrais. Et puis ce n’est pas cher payé pour une famille partageant déjà les idéaux du Lord, n’est-ce pas ? » Ayant jusqu’alors demeuré auprès de la bibliothèque, afin de mettre le plus de distance possible entre Leta et toi, tu quittes ton refuge et retournes à ton bureau. N’ayant aucun papier, aucun dossier avec lequel occuper tes mains, tu décides de rester debout et de les poser sur le dossier de ton fauteuil. Le visage plus dur et fermé encore qu’auparavant, tu plantes ton regard dans celui de Leta. « Il est grand temps que votre sœur comprenne qu’elle n’a plus le choix. Si elle tient véritablement à sa famille, il faudra bien qu’elle cesse ses enfantillages. Et je compte sur vous pour la convaincre. » Puisqu’elle semblait ne pas tenir suffisamment à toi. Tes tentatives de la ramener à la raison alors qu’elle agonisait intérieurement sur un lit d’hôpital s’étaient révélées si infructueuses que tu n’avais pas souhaiter tenter une nouvelle fois l’expérience. L’accord que tu étais en train de conclure avec Leta soulevait encore des questions. Elle voulait savoir quels étaient tes moyens, quelles étaient les garanties que tu avais à offrir à sa famille. Et cette dernière question frôlant la suspicion et la remise en cause de tes capacités vint à nouveau mettre ta patience à rude épreuve. Tu ne pus t’empêcher de froncer les sourcils sous le coup de l’agacement. Encore un long soupir, et puis une réponse suffisamment pédante pour clouer ses interrogations au silence. « Il serait évidemment regrettable que quelqu’un d’autre vienne se poser des questions sur la loyauté de votre famille. Mais n’oubliez pas qu’en plus de mes fonctions au Ministère, je suis un mangemort de longue date, un membre de l’Elite qui plus est. Les chances de survie des Abbott seraient bien plus maigres sans mon aide, soyez-en certaine. » Toi en revanche, tu n’étais pas aussi sûr de toi que tes paroles ne le suggéraient, mais pour l’heure, il valait mieux garder tes doutes secrets. Te redressant de toute ta hauteur, tu frappes dans tes mains, comme pour marquer bruyamment l’épilogue d’un long entretien. « Il est évident que nous nous sommes tout dit. Je vous libère. Ma secrétaire vous donnera l’attestation prouvant que vous vous êtes bien présentée à votre convocation. Faites-moi savoir lorsque votre sœur sera disponible pour sceller notre accord. Il serait préférable que cela ne tarde pas trop. » Ton regard en dit long sur l’importance que tu accordes à ces derniers mots. D’un coup de baguette magique, tu ouvres la porte de ton bureau. « Bonne journée, mademoiselle Abbott. »


FIN
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