BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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Everyone should be able to do one card trick,
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Leta Abbott & @Marlon Travers
— département de la justice magique, ministère de la magie, london (present days).



S
a robe empesterait la poudre de cheminette des semaines entières en dépit de tous ses efforts pour se débarrasser de la poussière qui s'encrassait dans les tissus. Même l'utilisation de sa baguette ou de la Magie n'y changerait rien. Par Merlin, jura-t-elle, Madame Guipure aurait détesté voir l'une de ses robes dans un tel état, ajouta-t-elle tout en se mêlant dans le ras-de-marrée de chapeaux pointus, de sorciers et de sorcières qui l'engloutissait déjà. C'était d'un achalandage monstre dans le hall du Ministère ce matin-là ; des fonctionnaires de tous âges et de toutes conditions s'engouffraient et pullulaient comme des mouches dans toutes les directions, contournant sans plus d'un regard l'imposant monument inauguré en l'honneur du nouveau Ministre de la Magie. Il trônait sinistrement au centre de l'atrium du Ministère de la Magie comme un augurey affamé survole un nid de fées. De couleur sombre et à l'apparence effrayante, le monument de granit écrasait un entassement de corps de Moldus. Des centaines et centaines de corps nus d'hommes, de femmes et d'enfants, les visages laids et grossiers, enserrés les uns contre les autres, dans des poses contournées, pour supporter le poids de la supériorité de la Magie. Leta, immanquablement, grimaça. Magic is Might. Elle le contempla encore un instant, ne l'ayant jamais vu de ses propres yeux depuis l'important changement d'investiture ministérielle. D'un manque flagrant d'esthétisme, l'effet était efficace et recherché; découpé dans sa simplicité, l'œuvre rappellerait toujours à quelconque sorcier qui y poserait les yeux que le nouveau régime politique se trouverait toujours supérieure à la médiocrité de l'investiture moldue. Amèrement, Leta regrettait les temps révolus de la tolérance soulevée par la jadis Fontaine de la Fraternité magique.

« Le Ministère de la Magie vous souhaite la Bienvenue. » Le pas pressé, presque sautillant, la médicomage jouait du coude et des bras pour passer au travers la masse compacte de sorciers et de sorcières toujours plus nombreux et nombreuses dans la narthex du Ministère. Dans cette fourmilière, Leta ne savait absolument pas où elle allait. Et pourtant, sa démarche disait tout le contraire; l'aplomb du regard à la trempe des meilleures juristes du Pays, et suggère quelque chose de plus hardi sous l'édredon. Son anonymat, pourtant, lui confère le confort de n'avoir a salué que les regards qui croiseraient le sien, c'est-à-dire très peu. Un regard vers le sablier, la sorcière soupire bruyamment. Les minutes défilaient trop rapidement et il lui semblait prendre énormément de retard. Une pile sans fin s'amoncelait sur son bureau à Sainte-Mangouste et nul doute que cet entretient inopportun lui ferait prendre du retard. Le travail des médicomages n'était pas sans repos et les événements récents ne faisaient que les surchargés encore un peu plus de travail. Pas de doute qu'elle n'avait pas le temps de visiter ou de jouer les touristes. Leta allait droit au but. « Le Département de la Justice Magique, s'il-vous-plaît. » demanda-t-elle à la limite de l'impatience, la dégaine désagréablement bousculée par les autres corps qui savaient pertinemment où s'expédier. Las, une sorcière au nez crochu lui soupira d'un ton monochrome, voire presque souffrant : « Niveau 2. Le-Ministère-de-la-Magie-vous-souhaites-une-Bonne-Journée. » Inconsciemment, Leta n'avait pu s'empêcher de lui trouver une ressemblance, elle et l'une des sorcières d'accueil de l'Hôpital Sainte-Mangouste. Deux boute-en-train du travail. L'ironie certaine de cette comparaison la fait sourire et la sorcière prend congé, bousculant dans son sillage quelques fonctionnaires qui ne manquent pas de lui faire savoir leur mécontentement.

Deuxième Étage. Ses talons claquent frénétiquement contre le carrelage comme les sabots endiablés d'un centaure au galop. Le manque d'assurance trahit par la détermination du regard et l'arrogance du port-de-tête, caractéristique de sa personne. À ce stade, pourtant, l'envie de faire demi-tour lui lacère les viscères et une peur panique lui enserre la cage thoracique. L'épine dorsale frissonne sous le poids d'une crainte. Quelle affaire la concernant pourrait-elle justifier qu'on la convoque aujourd'hui et de si bonne heure, toutes affaires cessantes? Et quelles affaires pourraient-elles justifier l'implication de la Brigade de Police Magique? Elle grimace. L'entrevue lui semble désormais dangereuse. C'est qu'elle a cette désagréable de savoir. De comprendre. La sympathisation des Abbott vis-à-vis des idéologies de l'Ordre du Phénix était, officiellement, chose du passé, d'avant-guerre. Depuis, fervents magiciens au service de la population de la société magique, sacrés purs hors-de-tout-doute par l'algorithme des Von Bäume, les Abbott n'avaient, semble-t-il, rien à se reprocher de ce côté. Mais se pourrait-il qu'elle se soit trompée? Qu'un jour, son détachement arrogant et la non-implication de sa famille dans la vie politique n'ait jamais éveillé leurs soupçons? Tap-tap-tap les talons, la sorcière claque la langue d'un air agacé sous la lenteur d'un sorcier qu'elle doubla sur la gauche avant que la cadence ne soit stoppée par l'apparition du bureau recherché :
    Marlon Travers.
    Chef de la Brigade de la Police Magique.


Une sorcière assisse-là toussote. « Vous avez rendez-vous? Mademoiselle...? » Elle la détailla rapidement, mais suffisamment longtemps pour s'apercevoir qu'elle n'avait rien en commun avec cette autre sorcière de l'atrium. « Abbott » Dans le doute, son nom lui avait toujours été salvateur. « Leta Abbott. Monsieur Travers m'a convoqué. » Sous le regard inquisiteur, mit en valeur derrière le verre de ses lunettes en demi-lune, on aurait dit que, pour la secrétaire, elle lui semblait familière. « Bien évidemment. Monsieur Travers vous recevra dans quelques instants, mais je vous en prie, prenez place. » lui indiqua-t-elle les chaises d'un battement d'aile. « Puis-je vous offrir un thé ou quelconque autre rafraîchissement? » Leta répond d'un sourire concis, visiblement nerveuse, avant de prendre place sur l'une des chaises vacantes de ce qui semblait être la salle d'attente de la Brigade de Police Magique. Les doigts trifouillant, tortillant, abîmant la convocation qu'elle tenait maintenant en main, les minutes ne défilaient plus aussi vite. Pour l'amour de Merlin, pourquoi me convoquerait-on à la Brigade de Justice Magique?

Avis de Convocation:


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Marlon Travers
DEATH EATER
Marlon Travers
Date d'inscription : 12/07/2019
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Crédit : avatars freedom fries, ultraviolences, desastredesastres <3 | gif profil poupoune | gifs sign bé, Jool, tehtariks
Âge : 51 ans (10 novembre 1956). Scorpion ascendant gémeaux, un instinct passionné et hargneux doublé d'un perfectionnisme maladif.
Occupation : Directeur du Département de la Justice Magique, membre de l'Elite, porte-parole de l'ASAP
Allégeance : Death Eaters envers et contre tout. Tu sacrifieras ta vie pour la Cause.
Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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@Leta Abbott & Marlon Travers
— département de la justice magique, ministère de la magie, london (present days).



« Je ne suis pas une adepte de ce gouvernement, c'est même plutôt l'inverse. Je crois profondément en l'égalité entre les hommes. Qu'ils aient le sang pur ou non. Qu'ils soient hybride ou non. Et à ma manière, je le combats chaque jour. Parce que ce sont mes convictions. » Un aveu sans équivoque, qui fait brutalement évoluer votre relation jusqu’au point de non-retour. Un aveu qui n’a de cesse de te tourmenter depuis près de quatre mois. Ces paroles lourdes de sens, elles ont été prononcées par une Freya gisant sur un lit d’hôpital après la réception de Zabini. Oui, par cette-même Freya qui t’avait menti, manipulé, puis trahi pendant plus de quatre longues années. Tu aurais eu toutes les raisons du monde de la livrer à la VB sans sourciller. Mais voilà que tu t’étais abstenu. Tu avais bafoué ton devoir de mangemort, tes fonctions de chef de la brigade de police magique, tous les idéaux que l’on t’avait inculqués depuis ta plus tendre enfance. Tout ça pour les beaux yeux d’une ennemie que tu ne voyais désormais plus.  Tu avais réfléchi un millier de fois aux différentes issues possibles, aux ultimes options qu’il te restait. Mais pas une seule fois, tu avais pu te résoudre à opter pour la solution qui consistait à anéantir l’existence de Freya Abbott. Qui aurait cru que Marlon Travers puisse un jour avoir le cœur brisé ? Personne bien sûr, tant cette hypothèse puait le ridicule. Et pourtant, te voilà ici à abattre les cartes de ta dernière petite manigance en date. L’attente fut longue, mais tu étais persuadé que cela en valait la peine.

Assis à ton bureau, ton regard ne peut se détacher de l’horloge fixée au mur. Dans le plus grand des silences, tu te prépares à recevoir de la visite. Tu n’as pas encore eu l’occasion de rencontrer ta victime du jour. Tu t’es bien évidemment renseigné en détail à son sujet, mais une part d’inconnu et d’inattendu subsiste encore. Ton antre est toujours aussi froid et impersonnel qu’à l’ordinaire, il est impossible de s’y sentir bienvenu. Rien ne traine, il n’y a pas un dossier qui ne soit pas rangé dans la bibliothèque, pas une seule photo de famille qui ne vienne réchauffer l’atmosphère stérile, pas une seule trace d’humanité en dehors de ta présence. De l’autre côté de la porte, tu entends la voix de ta secrétaire résonner. L’heure est venue de te glisser dans ton prochain rôle. Tu relèves la tête, écoutant attentivement la conversation qui s’en suit. Lorsque ton invitée se présente, un silence un peu trop suspect s’installe avant que ta secrétaire ne se décide enfin à reprendre la parole. Il faut la comprendre, ces dernières années, elle avait été plus habituée à recevoir l’aînée des Abbott et non la cadette. Théodora a beau être de sang-mêlé, elle n’était pas stupide au point de ne pas avoir compris quel genre de relation tu entretenais avec Freya. C’est d’ailleurs probablement la raison qui la poussait à se montrer si courtoise et accueillante envers Leta. N’entendant aucune réponse de cette dernière, tu en conclus qu’elle avait dû décliner la proposition de Théodora d’un simple geste. Serait-elle donc nerveuse à l’idée de te faire face ? Tu t’autorises un mince sourire d’auto-satisfaction et décides de la faire attendre encore quelques minutes. Puis, d’un coup de baguette magique, tu ouvres la porte de ton bureau. « Théodora, faites entrer Mademoiselle Abbott. » Le ton de ta voix est égal à lui-même, ni plus froid ni plus chaleureux que d’habitude. Les pas de ta secrétaire font crisser le parquet alors qu’elle s’agite en direction de Leta. La silhouette courbée de Théodora apparaît furtivement dans l’encadrement de la porte alors qu’elle conduit ton invitée jusqu’à toi. Puis, Théodora se retire vivement et referme la porte derrière Leta. Tu détailles silencieusement la sorcière qui te fait face et réalises alors que ce que tu avais redouté était bel et bien réel. La ressemblance entre les deux sœurs Abbott était plus que troublante. Elles n’étaient pas suffisamment similaires pour qu’on les pense jumelles, mais elles avaient toutes deux ce puissant regard azur. Celui-là même qui t’avait fait céder plus d’une fois aux caprices de Freya. Sans un mot, tu lèves ta baguette magique en direction de Leta et marques une courte pause, comme pour entretenir une sorte de tension assez malsaine. Puis, tes lèvres prononcent un sortilège d’insonorisation alors que la pointe de ta baguette vient viser la porte du bureau. Alors que cette entrée en matière avait suffi à instaurer une certaine sensation de malaise dans la pièce, tu te lèves enfin et tends la main vers la cadette des Abbott. « Leta, je suis ravi de voir que vous avez accepté mon invitation. Je vous en prie, asseyez-vous. » Ce mince sourire à la fois courtois et intimidant, dont tu avais le secret, apparaît instantanément sur tes lèvres, alors que d’un geste de la main, tu invites Leta à prendre place dans le fauteuil qui faisait face au tien. « Savez-vous pourquoi je vous ai invitée ici aujourd’hui ? »

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L
e bureau était tout aussi impersonnel que l'Homme qu'elle venait de rencontrer. À l'image de ce monsieur Travers, il était épuré de quelconque sens décoratif et son esthétisme était, somme toute, un brin minimaliste et très rudimentaire. Sur les murs, pas de cadres, aucun diplômes professionnels. Pas de photographies non plus, ni même un soupçon d'autres décorations qui auraient pu égayer ne serait-ce qu'un peu l'humeur maussade de la salle. Rien, sinon qu'une horloge, la peinture et les murs. En comparaison, le bureau de Leta à Sainte-Mangouste était une véritable chambre d'adolescente; avec des diplômes professionnels plein les murs, une photographie de ses parents au coin du secrétaire et une paperasserie qui s'amoncelait pêle-mêle dans tous les recoins encore disponibles, il y avait pourtant quelque chose de rassurant de ce genre de pièce. Peut-être pas pour une ménagère, mais pour les esprits tels que le sien. Ne serait-ce que pour étincelle d'impression que quelque chose y vivait. Tout est relatif; mais il y avait certainement quelque chose de plus perturbant dans ce grand vide administratif qu'au beau milieu de la pagaye d'un désordre en médicomagie. Une moindre parité, certes, pour accentuer néanmoins la nervosité de la médicomage qui, sous la menace gratuite de la baguette pointée, se fige momentanément. Par la Barbe de Merlin. Était-ce ainsi que le Ministère se débarrassait des êtres catalogués comme nuisibles? Il s'agissait bien d'une méthode on ne peut plus expéditive, mais ô combien efficace. Une seconde trop tard et ses doigts auraient glissés à sa ceinture pour extirper sa propre aiguille, mais le Chef de Brigade avait déjà insonorisé la pièce et ranger la sienne. Quelle désagréable mise en scène. Il y avait, bien évidemment, plus de raisons pour s'en faire.

« Leta, je suis ravi de voir que vous avez accepté mon invitation. Je vous en prie, asseyez-vous. » Ainsi invitée, la sorcière prit chastement place dans le fauteuil tout indiqué par son hôte. Son sourire poli répondait au sien, le plus carnassier qu'elle n'ait jamais vu. Même celui d'un loup-garou lui semblait moins acéré. « Savez-vous pourquoi je vous ai invitée ici aujourd’hui ? » La question la prenait de cours et, pour tout avouer, elle ne se serait pas attendu à devoir justifier d'elle-même une convocation au Ministère. N'était-ce pas de politesse d'usage que de justifier la convocation d'un individu en un bureau ministériel? Les nouvelles démesures les avaient-elles révolutionnés? Qu'importe, puisqu'elle n'en semble pas moins imperturbable, à la vue de la baguette rangée et la sensation de la sienne contre son flanc. Quelque chose lui criait toujours de se méfier. « Non, Monsieur Travers ; je dois admettre que je ne connais absolument pas les motifs de cette convocation dans votre bureau. » Les mains jointes sur les genoux, une guibole s'enlace élégamment autour de la cheville, en une posture de politesse intéressée qu'il lui avait fallu des années à trouver confortable. Une contenance stéréotypiquement féminine, comme si les jambes croisées ne leur étaient qu'exclusivement réservées. « J'ose espérer qu'il ne s'agit bien évidemment que d'un malentendu et que le Ministère reconnaît mon respect tout entier. » L'assurance est troublante, irradiante même, sauf que la sclérose tremble invisiblement sous les viscères noués qui n'en était pas à l'exposition de ses premières situations délicates. C'est qu'elle en avait vu d'autres; elle était pourtant certaine, par le passé, de n'avoir jamais troublé les idéologiques archaïques de la nouvelle magistrature mise en place ni même d'avoir jamais enfreint aucun règlement existant. La convocation, pour l'heure, lui semblait plutôt arbitraire. « Bien évidemment, je suis toute disposée à vous aidez aux meilleures de mes connaissances s'il s'avérait que l'on ait véritablement besoin de moi. » Un sourcil se redresse, pure anathème de l'arrogance héréditaire des Abbott et de son père. Il n'y avait pas à dire, ces Abbott s'en démorderaient jamais et leur aplomb était légendaire.

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Marlon Travers
DEATH EATER
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Occupation : Directeur du Département de la Justice Magique, membre de l'Elite, porte-parole de l'ASAP
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Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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@Leta Abbott & Marlon Travers
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C’est à un jeu dangereux que tu joues là. Tu risquerais de t’y brûler les ailes, de te laisser prendre à ton propre piège. Mais qu’importe, désormais la partie a commencé et il est trop tard pour se retirer. Tu avances tes pions en posant une question destinée à déstabiliser ton adversaire du jour. Mais dès lors qu’elle prend la parole, tu es forcé de constater que l’apparence physique n’est pas la seule chose que les sœurs Abbott ont en commun. Le timbre de voix, la posture gracieuse, l’assurance indéboulonnable. Tu es surpris, tu ne t’étais pas attendu à ce qu’elle prenne cette convocation à la légère. Ou du moins à ce qu’elle feigne de ne pas se soucier des raisons de sa présence dans ton bureau. Leta, à l’instar de sa sœur, semble être une femme de caractère. Et elle allait certainement te donner du fil à retordre, te pousser dans tes retranchements. Cela ne rendrait ton jeu que plus menaçant encore. Écoutant sagement les excuses faussement polies qu’elle te sert sur un plateau, tu lui laisses le temps de formuler ses réponses, tu n’interviens pas, tu laisses à ta proie l’occasion d’en dire plus, de s’enfoncer dans une spirale de mensonges. Mais tu es bien obligé d’avouer que Leta s’en sort très bien. Préparant ta réplique, tu te racles la gorge, puis te penches quelque peu vers l’avant de sorte que tes coudes viennent s’appuyer sur ton bureau. « J’ai récemment eu l’occasion de consulter le registre des familles de sang-pur, dans lequel votre famille et la mienne figurent. Les Abbott ont une descendance remarquablement pure, un arbre généalogique splendide, cela va sans dire. » Tu marques une courte pause durant laquelle ton mince sourire disparaît. « La différence entre les Travers et les Abbott c’est qu’aucun membre de votre famille ne s’est illustré parmi les mangemorts. C’est étrange, ne trouvez-vous pas ? Une famille aussi pure et ancienne que la vôtre et aucun membre pour servir les intérêts de notre communauté. Vous comprendrez que cela ait éveillé ma curiosité. » L’interrogatoire venait de débuter. Tu te préparais lentement mais sûrement à jouer avec les nerfs de Leta. « J’aimerais que vous me parliez de vous, Leta. Que faites-vous de votre temps libre lorsque vous n’êtes pas à Sainte-Mangouste ? Je crois savoir que vous n’avez ni compagnon, ni enfants, mais arrêtez-moi si je me trompe. Que font vos parents, n’ont-ils guère de temps à consacrer aux œuvres du gouvernement ? » Le ton de ta voix n’était ni sec ni menaçant, simplement curieux. Mais d’une curiosité malsaine. Alors que tu plonges ton regard dans celui de Leta pour y déceler la moindre émotion, la moindre réaction face à tes questions, tu sens alors un poids venir peser dans tes entrailles. Ses pupilles te rappellent sans cesse celles de Freya. Tu te passes une main dans les cheveux, signe légendaire de ta nervosité, sale manie que tu partages avec ta sœur Myrthild. Tes émotions te rattrapent peu à peu au cours de cet interrogatoire. Les souvenirs de ta dernière rencontre avec Freya viennent tourbillonner dans ton esprit, ils viennent troubler ta concentration. Et alors que tu soutiens le regard de Leta, tes lèvres s’ouvrent une nouvelle fois, avant même que tu n’aies réellement pris le temps de peser l’importance de tes mots. « Comment cela se fait-il qu’en tant que médicomage, vous ne soyez pas parvenue à sauver le bébé de votre sœur ? » Cette accusation tombe comme un couperet, elle vient briser le semblant de professionnalisme dont tu avais maquillé cette entrevue. L’interrogatoire de Leta prenait une tournure beaucoup trop personnelle. Mais au moins, tu saurais à quel point les deux sœurs étaient proches. La réaction de Leta t’orienterait dans ta petite enquête.  Tu savais pertinemment qu’il n’y avait aucune bonne réponse à donner à cette question. Personne n’aurait pu sauver l’enfant, tu l’avais vu de tes propres yeux. Lorsque le sang de Freya était venu souiller ta chemise, tu avais compris qu’il était déjà trop tard.

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L
a sorcière n'avait pas mis de temps à s'apercevoir que le Chef de la Brigade de Police Magique avait les mains tout aussi rapides que les idées. Il suffisait de l'entendre mener l'interrogatoire avec précision pour comprendre que son esprit était tout aussi éveillé. Elle n'avait pas non plus manqué le coup d'œil rapide de ce dernier à sa propre généalogie. Il avait insisté ; Travers savait de quoi il parlait. Il connaissait visiblement bien le registre des sangs-purs de la société magique, cette mascarade à peine dissimulée pour laquelle il avait obtenu ce poste si prestigieux à la tête de la Brigade. Les lèvres ciselées dans l'hardiesse, la Brune acquiesce à ces remarques ; les Abbott figuraient parmi les plus illustres familles de sang-pur de l'Angleterre, descendants même de Morgane le Fay. Ils n'avaient, le pensait-elle alors, plus aucune preuve à fournir à quiconque. L'algorithme VB les avait sanctifié des quelques rumeurs les gratifiant et leur condition s'était vu considérablement propulsée. Leur port de tête parlait de lui-même maintenant (même si la pureté de leur sang ne les avait jamais laissé s'émouvoir).

« La différence entre les Travers et les Abbott c’est qu’aucun membre de votre famille ne s’est illustré parmi les mangemorts. C’est étrange, ne trouvez-vous pas ? Une famille aussi pure et ancienne que la vôtre et aucun membre pour servir les intérêts de notre communauté. Vous comprendrez que cela ait éveillé ma curiosité. » La mine faussement posée se change en une surprise insolente. Les sourcils momentanément redressés, la risette à peine fanée, elle fait toujours mine de se penser au-dessus de tout cela. « Je ne trouve pas cela étrange. » Ses billes bleues soutiennent les siennes, sombre comme l'entièreté de ce bureau. « Je connais bien d'autres sorciers et sorcières issus de grandes familles qui servent les intérêts de la communauté sans avoir prit la Marque, Monsieur Travers. » Elle n'en connaissait, certes, pas des centaines, la soumission au Seigneur des Ténèbres ayant été l'échappatoire nécessaire à d'autres familles, mais une dizaine tout ou moins. Ça semblait lui suffire pour la justification de sa remarque. « Cela dit, je peux comprendre votre curiosité; n'est-ce pas le pont de toute bonne discussion? » qu'elle lui rétorque, le dos un plus redressé sous l'interrogation. « J’aimerais que vous me parliez de vous, Leta. Que faites-vous de votre temps libre lorsque vous n’êtes pas à Sainte-Mangouste ? Je crois savoir que vous n’avez ni compagnon, ni enfants, mais arrêtez-moi si je me trompe. Que font vos parents, n’ont-ils guère de temps à consacrer aux œuvres du gouvernement ? » Une lueur de désarroi dans le regard, Leta n'y songea qu'hâtivement. Il lui fallait avancer une réponse apte à le satisfaire, lui et toutes les pressions sociales entourant le mariage et la procréation des sang-purs. Elle appréciait de moins en moins la curiosité manifeste de son interlocuteur. Elle l'observe un court à travers ce long écran de cils noirs. « Eh bien, monsieur Travers, je ne crois pas que les médicomages aient réellement d'autres loisirs hors de Sainte-Mangouste. » La bravade est subtile, audacieuse, mais teintée d'une vérité scandaleuse. À chaque attentats, les urgences de l'Hôpital magique débordaient un peu plus de sorciers et de sorcières blessés par les ricochets de cette maudite guerre. « La médicomagie me tient suffisamment occupée, monsieur. Je ne saurais lui trouver passe-temps plus intéressant. » Ses mains se déposent sur les bras du fauteuil avec désinvolture. Elle prenait tout de même garde à ne pas paraître trop familière envers ce monsieur. La sériosité de ses intentions devaient demeurée intacte et intègre. « La nature de mon métier ne me permettrait que trop peu d'entretenir une vie familiale. Je refuserais de priver des enfants de leur mère, ou d'un époux de son épouse. Le célibat me semble condamné. » Et là-dessus, au moins, pouvait-elle se vanter de ne pas mentir. Il y avait bien longtemps qu'elle avait renoncé à laisser naître en sa matrice les gemmes d'une postérité. Dans quel genre de monde viendrait alors son enfant, sinon que sur les débris de quelque chose qui avait été autrefois civilisé? Quant à ses parents... « Mes parents sont de très grands philanthropes. Ils donnent et s'investissent dans la cause de la magie depuis toujours. Ils y ont dédié leur vie et y consacreront leur mort, à ne pas en douter. » Répondit-il t-elle à défaut de ne pouvoir en dire davantage. Elle aurait aimé mieux savoir mentir, mais la vérité était qu'en d'autres circonstances, elle n'aurait pas su plus expliquer à quoi Henry Abbott et sa femme consacraient-ils mieux leur temps. Ils avaient une excellente réputation dans le monde de la magie. Instruits, généreux et on ne peut plus loyaux envers la nouvelle magistrature magique de la Grande-Bretagne.

Le silence de Travers s'exprimait tout à coup d'une manière si dramatique qu'elle eut l'impression que tout était trop gros, trop exagéré, que ce genre d'événement ne se produisait pas dans la vraie vie, dans une vraie démocratie. « Comment cela se fait-il qu’en tant que médicomage, vous ne soyez pas parvenue à sauver le bébé de votre sœur? » La reproche lui fait l'effet d'un bain froid et elle se raidit toute entière. Une contradiction violente d'émotion l'envahit et ses lèvres se pincent, comme décidées à ne rien laisser s'échapper. Mais inconfortable à présent, elle se leva brusquement du fauteuil, comme si une abeille l'avait piqué, manquant de peu de le renverser. « Comment osez-vous? » La phonation, calme, tremble sous les lèvres. Le sourire, lui aussi, est disparu. Elle aurait sans doute mieux fait de se taire, de conserver cette arrogance suffisante, mais certaine, que de se laisser gagner par une contradiction d'émotions. Elle aurait dû se douter que ce sujet, tôt ou tard, aurait été abordé. Oui, elle aurait sans doute dû mieux s'y préparer. « Cette grossesse n'aurait pas pu être sauvé, et vous le savez très bien. » Pour connaître la triste nouvelle, il avait forcément dû mettre la main sur le dossier, d'une manière ou d'une autre. Ça lui importait peu maintenant que le secret professionnel venait d'être brisé : « Même le meilleur médicomage de ce maudit hôpital n'aurait rien pu y changer. » Elle le poignardait du regard et le défiait silencieusement de dire le contraire. Après tout, c'était elle le médicomage entre les deux. Elle connaissait vraisemblablement la question. La grossesse de Freya avait toujours été à risque et, si Leta se reprochait bien une chose, c'était de n'avoir été plus prévoyante avec elle. Distantes, Leta avait l'impression de devoir porter tout le fardeau de leur séparation.

Toute cette conversation lui semblait alors avoir des justifications personnelles. C'était à ne plus y comprendre, ainsi se darda-t-elle de le lui en faire la remarque. « La grossesse interrompue de ma sœur ne vous regarde pas, pas plus qu'elle ne motive cette convocation. Je n'ai pas à y répondre et je vous serais grés de ne plus aborder le sujet en ma présence; cette épreuve fut suffisamment difficile à vivre une première fois, inutile de la raviver. » Les mines déconfises de ses parents lui revenaient en l'instant. Désireux plus que tout à devenir des grands-parents, Freya avait été, en ces temps-là, leur seul espoir de voir leur rêve se concrétiser. Ils connaissaient bien les velléités trop grandes de leur cadette pour espérer, un jour, la voir fonder sa propre famille. Ses espoirs étaient ailleurs que dans la maternité et la vie conjugale. Visiblement plus impatiente qu'à son arrivée, Leta marchait de long en large, apaisant sa colère à chaque pas. Au bout de quelques secondes, elle s'immobilisa : « Pourrais-je connaître les véritables motifs justifiant ma convocation, monsieur Travers? J'ai l'impression de perdre un temps précieux; j'ai des patients qui attendent et des dossiers qui jaunissent. » Elle avait, au moins, le mérite d'être claire.

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Marlon Travers
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Marlon Travers
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Âge : 51 ans (10 novembre 1956). Scorpion ascendant gémeaux, un instinct passionné et hargneux doublé d'un perfectionnisme maladif.
Occupation : Directeur du Département de la Justice Magique, membre de l'Elite, porte-parole de l'ASAP
Allégeance : Death Eaters envers et contre tout. Tu sacrifieras ta vie pour la Cause.
Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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— département de la justice magique, ministère de la magie, london (present days).



Tu ignorais encore quels étaient les liens qui unissaient les soeurs Abbott. Freya avait toujours été avare en détails lorsqu'il s'agissait de sa famille, et tu n'avais pas cherché à en savoir plus. Tu avais simplement dû t'imaginer qu'elle n'était pas particulièrement proche du reste des Abbott, comme c'était ton cas avec ta propre famille. Tu ignorais donc si Leta était au courant des petits secrets bien gardés de sa soeur aînée. Savait-elle par exemple que Freya avait entretenu une liaison avec toi pendant plus de quatre ans, que tu avais failli être le père de son enfant, que sa soeur était en réalité un agent-double ? C'était justement les informations que tu allais essayer de lui arracher durant l'heure qui allait suivre. C'est avec un aplomb remarquable que Leta contre ta première attaque. Selon elle, les Abbott sont blancs comme neige et n'ont rien à se reprocher. Ils serviraient même bien gentiment les intérêts du Lord sans faire parler d'eux. Soit elle était d'une naiveté incroyable, soit elle était capable de mentir sans sourciller. Quoiqu'il en soit, son attitude te confortait dans ta décision de la faire convoquer dans ton bureau. Il y avait là une piste intéressante à creuser. « C'est un triste constat que vous faites là. Et un sacré gâchis pour notre communauté. » Tu n'étais pas dans ton bon droit de donner ton avis sur la question, mais qu'importe, tu le faisais tout de même. Comme pour mettre ton interlocutrice plus mal à l'aise encore. Alors que toi avec tes rejetons de sang-mêlé, tu n'avais absolument aucun conseil à donner en matière de succession. « Loin de moi l'idée de remettre en cause l'implication de vos parents ou de votre soeur pour le compte de la magie. Je note simplement que leur soutien au Ministre est jusqu'alors passé inaperçu. Par les temps qui courent, nous devons nous protéger les uns les autres des attaques extérieures. Il serait regrettable que les Abbott connaissent le même sort funeste que la famille Rosier. » Fausse preuve de sympathie masquant à peine la menace qui se tapit dans l'ombre de tes paroles.

Alors que tu abats ta carte maîtresse, la réaction de Leta est sans appel. Elle perd enfin le contrôle de ses émotions et son assurance cède la place à la colère. Elle se lève du fauteuil telle une furie et te renvoie ton audace à la figure. Imperturbable, tu ne réponds rien, tu attends de voir la suite du spectacle. Sa réaction te prouve qu'elle était au courant, au moins d'une chose. Mais qu'elle ne connaissait pas le fin mot de l'histoire. Son regard planté dans le tien, ton visage demeure indéchiffrable jusqu'au moment fatidique. Jusqu'à cet instant où elle affirme que cette histoire ne te regarde en rien. Ta mâchoire se contracte inévitablement, alors que ce poids que tu ressentais dans tes entrailles devient de plus en plus lourd. La réplique de Leta vient frapper ton égo de plein fouet. Elle te rappelle les reproches que Freya t'avait fait ce jour-là, t'accusant de n'avoir que faire du sort de cet enfant. Tu l'avais admirablement bien caché, mais pour toi aussi cette perte avait représenté une épreuve difficile. Tu avais vu ta dernière chance d'obtenir un héritier de sang-pur s'envoler, et tu avais perdu Freya par la même occasion. Cette dernière entrevue avait laissé une plaie béante que tu avais bien du mal à panser. Les mains légèrement tremblantes, tu pousses un soupir avant de reprendre la parole. « J'étais là durant la réception de Blaise Zabini. J'ai vu votre soeur au sol, lutter pour ne pas se faire piétiner par le reste de la foule. Je l'ai emmenée à Sainte-Mangouste alors que son sang coulait sur moi. Permettez-moi donc de poser la question. » Pour la première fois depuis le début de votre entrevue, tu faisais preuve d'une certaine sincérité. Tu n'avais pas réellement eu l'intention de mettre ses talents de médicomage en cause, mais il était toujours plus simple de chercher un coupable pour justifier le pire. C'était ta façon à toi de porter le deuil de votre enfant. Les nerfs à vif, tu passes la main dans la poche intérieure de ton uniforme et en extrais un paquet de Lucky Centaurs. Tu portes une cigarette à tes lèvres et l'allumes sans plus attendre. Faire face à Leta alors que tes souvenirs les plus douloureux te reviennent en mémoire est plus compliqué que tu ne l'avais imaginé. Sa ressemblance physique et comportementale avec Freya te déstabilise plus que de raison. « Je vous ai convoquée parce que je sais que votre soeur est une agent-double et qu'elle sert l'Ordre du Phénix. » C'était la première fois que tu prononçais ces paroles à voix haute. Le goût amer de la déception et de la trahison t'envahit alors brusquement. Ton visage est fermé, il ne laisse transparaitre aucune émotion, et pourtant, à l'intérieur, tu es brisé. « Qu'en est-il de vous, Leta ? À qui va votre allégeance ? Ne vous avisez pas de me mentir, si j'ai pu arracher cet aveu à votre soeur, j'en ferais de même avec vous. »


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L
a découverte de Travers au sujet de Freya lui faisait l'effet tapageur d'un éruptif dans un magasin de porcelaine. Tout prenait sons sens alors que les idées, les concepts et les conclusions se bousculaient dans l'esprit pourtant rationnel de l'ancienne Serdaigle. Si son entêtement se refusait à croire que sa soeur ait pu mettre volontairement toute leur famille en danger, elle devait reconnaître que  son isolement volontaire, cette crevasse qui s'était élargie entre elles ainsi cette sensation d'être devenue des étrangères l'une pour l'autre n'avait d'autre explication plus logique. L'explication était là, devant ses yeux, depuis le début! Dans un état quasiment extatique, la cadette Abbott porta une main jusqu'à ses lippes, la psyché figée à quelques mètres du Chef de la Brigade. L'incompréhension et la surprise qui lui passaient tour à tour sur le visage comme un masque que l'on aurait mal ajusté. La sensation était-elle que la sorcière se cru prise de vertiges imaginaires. Tous ses aveux lui étaient lourds de sens et de conséquences. Comprenant que trop bien où il voulait en venir, elle était retournée machinalement au fauteuil pour accepter consciemment de se plier au jeu pour lequel elle devinait son interlocuteur doué. Il soutenait son regard sans broncher et parut soudainement tellement sérieux que Leta se demanda si elle n'avait pas dépassé les bornes avec son aplomb d'arrogance. Elle avait encore l'air sous le choc, ébranlée, mais la sorcière n'était pas dupe ; elle jugea qu'il valait mieux ne plus le contrarier si elle voulait préserver le reste de sa famille du même interrogatoire incriminant. Son propre père, un sorcier volubile, un brin délinquant et rieur ne supporterait pas d'être relégué au rang de traître. Aussi fondamentalement bon fût-il, son emportement le ferait sombrer dans des aveux qu'il ne prononcerait pas. Mais qu'as-tu fait, Freya?

« Qu'en est-il de vous, Leta ? À qui va votre allégeance ? Ne vous avisez pas de me mentir, si j'ai pu arracher cet aveu à votre sœur, j'en ferais de même avec vous. » La médicomage avait pleine conscience des doutes que sa propre allégeance pouvait soulever. Si Freya était une traître au Ministère, cela signifiait la possible étendu du partage d'idée envers les membres de sa propre famille. « Mon allégeance va à la magie, monsieur Travers. » Si bien renseigné, monsieur Travers était sans doute au fait de la sympathie générale des Abbott pour l'Ordre du Phénix lors de la Première Guerre des Sorciers. « Et sa préservation doit passer par le respect de nos institutions. Le Gouvernement, ses règles et son... Ministre. » Sa voix trahissait son agacement. L'oisiveté lui avait toujours été souffrante, mais l'injustice plus encore. La bouche pâteuse et les idées embrouillées, elle s'arrêta avant de prononcer des mots plus incriminant encore. Il ne lui fallait pas une plus longue analyse pour comprendre qu'importe toutes les volontés du monde, elle ne parviendrait jamais à le convaincre autrement. Ses velléités se teintaient des mêmes allégeances que sa sœur, quel que soit son entêtement de le cacher. Les Abbott avaient toujours été des sympathisants à la cause de l'Ordre, la condamnation leur était gravé sur le front, tout comme cette épée de Damoclès qui menait depuis longtemps au-dessus de leurs têtes.

Cette hypothétique évidence ne lui plaisait guerre. Somme toute, si l'affaire concernant sa sœur était passée incognito, c'était parce qu'on ne l'avait pas dénoncé. Quelqu'un de bien placé pour la protéger, sans doute. Un ami affluent capable de la rendre crédible à d'autres égards. La conversation prenait soudainement un tournant insoupçonné. Quelque chose lui échappait... Jusqu'à ce que son visage ne s'illumine. « ... Mais vous ne l'avez pas dénoncé... » Son regard et sa voix avaient changé. Ses perles bleues soutenaient ses adversaires de tout leur lynchage incendiaire légendaire. Dans ses yeux, aussi clairs que ceux de sa sœur, on devinait la perplexité. « Vous n'avez rien dit... personne n'est au courant, n'est-ce pas? » Freya se baladait librement sans être plus embêtée, pas plus qu'aucun autre membre de sa famille n'avait été persécuté par les autorités du Ministère. « Pourquoi? » Oui, pourquoi. Comment expliquer qu'une traître, agent-double de surcroît, n'ait pas déjà été exécuté par les mangemorts? Comment justifier la survie de Freya Abbott après ses aveux? Sur le faciès, on pouvait voir une méfiance qui s'installait, mais aussi un mince sourire.
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Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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Alors que la situation s’envenime, le trouble de Leta ne peut plus passer inaperçu. L’audace démesurée s’est envolée, elle a disparu aussi rapidement qu’elle était venue. Bien sagement, ton invitée reprend place sur le fauteuil que tu lui avais assigné. Elle semble enfin comprendre à quel point la situation est sérieuse. Elle réalise qu’il vaudrait mieux qu’elle pèse ses mots avant de prendre le risque de te provoquer à nouveau. Tu essaies de percevoir l’origine de son étonnement à travers ses pupilles. Mais à regarder trop longtemps, tu risquerais de t’y brûler les yeux. Est-elle surprise que sa sœur soit une agent-double ou bien plutôt du fait qu’elle ait prononcé cet aveu au chef de la brigade de police magique ? Difficile à dire, tu ne connais pas suffisamment Leta pour déchiffrer ses réactions comme tu aurais pu le faire avec Freya. Quoiqu’il en soit, elle paraît désormais plus ouverte à coopérer. Elle tente de t’expliquer avec plus ou moins d’adresse qu’elle est une fidèle du gouvernement, qu’elle croit fermement en ces idéaux qui sont les tiens. Elle te raconte précisément ce qu’elle croit que tu as envie d’entendre. C’est une sacrée idéaliste cette Leta, tu te demandes finalement si elle a véritablement conscience des enjeux qui se jouent dans cette pièce en ce moment-même. Tu la laisses s’embourber dans ses propres mensonges, tout en détournant le regard. Tes yeux viennent se poser sur les volutes de fumée qui s’échappent de ta cigarette. Si tu prêtes encore une attention particulière au moindre de ses mots, tu le caches pourtant bien, feignant de te perdre dans la contemplation du mégot qui se consume. Par la même, tu cherches à déstabiliser Leta une nouvelle fois, à la laisser croire que tu te désintéresses de ses fausses excuses. Que tu ne la crois tout simplement pas. « Vos paroles manquent de conviction, Leta. Je me serais attendu à ce que vous vous donniez un peu plus de mal. J’ai commis l’erreur de faire confiance à votre sœur, alors malheureusement pour vous, je ne vais pas vous croire aussi aisément. » Comme pour illustrer la fin de ta relation avec Freya, tu viens écraser le mégot de ta cigarette dans le cendrier d’ébène posé sur ton bureau.

Une pause s’installe alors, le silence règne en maître. Leta sonde ton regard, elle tente à son tour de percer à jour tes véritables motivations dans cette affaire. La confusion qui se lit dans ses pupilles te rappelle inlassablement le désarroi qui avait envahi sa sœur quelques mois auparavant. Et puis soudain, le visage de Leta s’illumine, elle semble être sur le point de faire la découverte du siècle. Tu ne peux t’empêcher d’hausser un sourcil sous l’effet de la surprise. De toutes les réactions auxquelles tu t’étais attendu venant de sa part, celle du sentiment victorieux n’en faisait pas partie. Et tu n’aimais pas beaucoup cela. Dès l’instant où tu avais permis à cet interrogatoire de prendre une tournure personnelle, tu avais commencé à perdre le contrôle de la situation. Tu avais laissé tes émotions gagner du terrain et la conversation s’était éloignée en un territoire dangereux. Pris de cours, tu te passes une nouvelle fois la main dans les cheveux et dévoiles ta nervosité à travers de cette manie impulsive. Les battements de ton cœur s’accélèrent alors que tu cherches une réponse convaincante à lui donner et que tu finis peu à peu par te rendre compte, que tu n’en as absolument aucune. Comment justifier que le chef de la brigade de police magique, mangemort de surcroit, n’avait pas dénoncé une agent-double opérant pour l’ennemi ? Prétendre vouloir se servir d’elle et la retourner contre l’Ordre aurait été un mensonge bien trop grotesque. Une fantaisie que tu ne pouvais pas te permettre. C’est alors que seule la vérité t’apparut être une réponse convenable. « J’ai songé à la dénoncer. Mais… » Alors que le ton de ta voix se fait plus hésitant, plus fébrile, tu maudis Freya Abbott et l’ascendant qu’elle exerce encore et toujours sur toi. « Selon ses dires, je suis le père de l’enfant qu’elle portait. » Tu détournes subitement ton regard que tu vois devenir trouble, humide. Tes pupilles fixent le sol un court instant, juste le temps de t’assurer qu’aucune larme malvenue ne viendrait inonder tes yeux. Dans un effort acharné tu avais passé ces quatre derniers mois à te persuader que ta rupture avec Freya ne t’atteignait guère, qu’elle ne te laissait aucune séquelle. Mais voilà qu’en cet instant même, tu étais las de te cacher, las de te mentir à toi-même vis à vis de la souffrance que tu ressentais à l’intérieur de ton être. C’était un sentiment nouveau, une chose terrible que tu n’avais jamais ressenti auparavant. « Par respect pour les quatre années durant lesquelles nous avons… passé du temps ensemble, j’ai choisi de ne pas la dénoncer. Mais au vu de la relation inexistante qui nous unit vous et moi, vous comprendrez que je ne pourrai pas faire preuve de la même clémence à votre égard. » Tu es extrêmement mal à l’aise lorsqu’il s’agit de mettre des mots sur tes sentiments ou même de décrire ton histoire avec Freya, dont tu n’avais pour l’instant toujours pas prononcé le nom depuis le début de cette entrevue. En menaçant implicitement Leta, tu te glisses à nouveau dans le rôle du prédateur, et les bribes d’humanité que tu avais exposées quelques secondes auparavant étaient à nouveau bien loin. C’est en cela que résidait toute la dualité de ta personnalité. Capable de passer du meilleur au pire en un instant. « Je vous le demande clairement, êtes-vous au service de l’Ordre du Phénix ? Saviez-vous pour votre sœur ? »


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L
es deux sorciers se faisaient face l'un et l'autre, seules pièces vivantes dans l'immensité ridiculement trop vide de ce bureau administratif de l'État. Sous ces nouvelles révélations, la sorcière s'octroie un moment de réflexion. Elle digère peu à peu ces nouvelles informations, dont elle s'est trouvé obligatoirement gavée. Ça lui faisait énormément de nouvelles données à assimiler. Probablement plus qu'elle ne l'aurait espéré au sujet de sa sœur. Immanquablement, elles auraient une discussion à ce sujet. Voire même peut-être plusieurs. Mais, même si une propre licorne aurait trouvé à y laisser sa corne, Leta devait faire fît de ses émotions pour s'imprégner de l'attitude de son interlocuteur. Si elle voulait la moindre chance de s'en sortir, la sorcière devait se montrer plus maligne et réinventer les règles de son petit jeu. Elle ne gagnerait rien en ne faisait pas preuve d'un peu de matoiserie. Travers l'a poussait toutefois vers une formalité dont elle aurait préféré ne jamais s'encombrer; tôt ou tard, sa famille devrait choisir un camp. Tôt ou tard, l'un d'entre eux devrait se sacrifier. Mais qui prendrait la Maque?

« Je suis désolée. » du moins l'était-elle sincèrement pour lui, tout comme elle avait été déchiré de chagrin pour sa sœur. Son corps n'était peut-être pas celui d'une mère, Leta n'insulterait pas leurs intelligences en dénigrant d'une quelconque manière ce que des parents pouvaient ressentir face à la mort d'un enfant. Aussi secrets et discrets eussent-ils été, l'amour qu'éprouvait Leta pour sa sœur aînée surpassait supérieurement son dégoût plus qu'évident pour les mangemorts et leur magistrature. Ses condoléances, brèves mais polies, serait sans nul doute le seul apitoiement momentané qu'elle aurait jamais pour lui. Même les larmes apparentes qu'elle avait cru naître au coin du regard ne lui apporterait pas plus de sympathie. Les mangemorts tel que lui n'étaient-ils pas responsable de la moitié de cette calamité? Bon nombre de ses patients avaient été victimes de ces êtres abominables. Une pensée fugace pour les Longbottom (dont elle avait été le médecin pendant quelques semaines) lui remémorait qu'en dépit de tous ses nouveaux titres qu'ils s'octroyaient à la tête de cette nouvelle magistrature ne leur retirerait jamais leur nature profonde. Des criminels, voilà ce qu'ils étaient. Et sans douter un seul instant des capacités de sa sœur à élever cet enfant, peut-être avait-il été préférable qu'il naisse pas de la graine de ce géniteur répugnant. Désolée... elle l'était pour sa sœur. Sincèrement.

« Je ne suis au service de personne, monsieur Travers. » Elle avait eut l'impression de s'entendre grogner, comme un animal qui se sentirait menacé, coincé. « J'ignorais tout au sujet de ma sœur et soyez assuré qu'en cas contraire, je lui aurais fortement déconseiller de rejoindre les rebelles. » Aussi violemment l'eusse-t-elle aimé, le Chef de la Brigade lui avait bien laissé comprendre que la médicomage ne bénéficierait pas de la clémence qu'il avait offert à Freya. Aussi sporadique (et inexistante) puisse avoir été leur relation in-laws.  « Nous sommes peut-être sœurs, monsieur, mais je ne porterai pas les mêmes accusations qu'elle sous ce seul prétexte. » Pour la peine, il lui faisait mal d'avouer que Freya avait fait preuve d'une parfaite imbécilité en avouant une trahison devant un mangemort, Chef de la Brigade de surcroît. À moins qu'elle n'eut pensé que ce dit-mangemort ait sympathisé à sa cause. Quelque eut été leur relation, elle semblait s'être achevée sous aveux et les motifs derrières lesquels tous les Abbott en ferait les frais.  Leta ne savait pas comment prouver plus avant son innocence, en dépit de ses profondes convictions. Elle avait cette fâcheuse impression qu'en dépit de tout ce qu'elle pourrait dire, sa culpabilité inexistante n'en serait pas moins jamais excuser. Cette fois, même son aplomb ne l'en sauverait pas. « Je ne sais pas ce que vous attendez de moi, monsieur Travers, mais j'ai cette désagréable impression que, peu importe ce que je vous dirais, vous me trouverez coupable de quelque chose. » Elle aurait aimé faire appel à son bon sens. Lui indiquer que l'accuser en viendrait forcément à ricocher sur l'intégrité de Freya et que même avec respect, il ne parviendrait pas à la sauver d'une exécution. Dans ce genre de situation, tous les passagers d'un même bateau viendraient, forcément, à couler tôt ou tard, les uns après les autres.

Il était néanmoins dommage qu'elle soit la première à en payer le prix. Discrètement, d'un roulement de hanches, faisant mine de se caller un peu plus dans le fauteuil, la sorcière s'assura que sa baguette était toujours là. La fine aiguille à sa ceinture, elle espérait ne pas devoir s'en servir face à ce sorcier visiblement expérimenté. Attaquer un fonctionnaire de l'État, si bien placé auprès du Seigneur des Ténèbres, sonnerait-là sa propre condamnation. « Je n'ai aucun aveu à vous faire, si c'est ce à quoi vous vous attendiez. Je ne pense pas non plus que vous ayez matière à me faire accuser de quoi que ce soit, monsieur Travers. » Elle le foudroie du regard. « Je n'ai peut-être pas pu sauver votre enfant, mais cela ne fait pas de moi une criminelle pour autant. En revanche, cacher des informations au Ministère est punissable par la loi... » Lorsqu'il se sent menacé, un serpent crache une première fois pour prévenir de son mécontentement. Ainsi, subtilement, le menaçait-elle une première fois.
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Âge : 51 ans (10 novembre 1956). Scorpion ascendant gémeaux, un instinct passionné et hargneux doublé d'un perfectionnisme maladif.
Occupation : Directeur du Département de la Justice Magique, membre de l'Elite, porte-parole de l'ASAP
Allégeance : Death Eaters envers et contre tout. Tu sacrifieras ta vie pour la Cause.
Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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An Unpleasant Rendez-Vous.

Everyone should be able to do one card trick,
tell two jokes, and recite three poems,
in case they are ever trapped in an elevator.

@Leta Abbott & Marlon Travers
— département de la justice magique, ministère de la magie, london (present days).



Leta semble sincère lorsqu'elle te présente ses excuses. Mais tu es pourtant certain que la nouvelle que tu viens de lui annoncer à dû lui faire l'effet d'une bombe. Tout portait à croire qu'elle n'avait jamais eu vent de ton histoire avec Freya. A quelques minutes d'intervalle à peine, elle venait d'être mise au courant du fait que tu aurais pu être le père de son neveu ou de sa nièce, mais aussi des aveux terribles de sa soeur. S'il était d'ordinaire peu aisé d'assimiler autant d'informations aussi sensibles, dans le cas présent, c'était encore plus délicat. Leta et toi ne vous connaissiez que depuis ce matin et on ne pouvait pas dire que tu t'étais jusqu'alors montré sous ton meilleur jour. Si elle avait su, Leta aurait également fortement déconseillé à Freya d'entretrenir la moindre relation avec toi. Peut-être que toute cette mascarade que tu avais organisée dans le seul but d'attirer l'attention de Freya et de la faire venir jusque dans ton antre allait finalement se retourner contre toi. Leta ne manquerait sûrement pas de lui expliquer commen tu l'avais menacée, comment tu l'avais méprisée pour mieux jouer avec ses nerfs et la faire craquer. Et cette fois-ci, il n'était pas certain que Freya te pardonne pareil affront.

Tu laisses l'occasion à Leta de se justifier, de peaufiner son argumentaire. Tu essaies de percevoir la moindre once de mensonge dans son regard ou dans le timbre de sa voix, sans succès. Soit la cadette des Abbott est particulièrement bien entraînée, soit elle est honnête avec toi. Chose que tu as particulièrement du mal à imaginer. Ce n'était pas ordinaire que l'on se retrouve convonqué devant toi, et ceux qui en avaient la primeur ne te confiaient que trop rarement la vérité. Les preuves que tu aspirais à obtenir pour les faire tomber, tu les obtenais bien souvent par le biais de méthodes inofficielles. Méthodes que tu n'aurais pas pris le risque d'user sur Leta. Mais voilà que son argumentaire se tenait, tout ce qu'elle avançait semblait logique et tu n'avais aucune objection à faire. Même lorsqu'elle décide d'entrer dans ton jeu et de te menacer subtilement à son tour, tu estimes qu'elle n'a pas tout à fait tort. Tu t'es embarqué dans une histoire dangereuse et a effectué tous les mauvais choix possibles. D'une certaine façon, le destin des Abbott est désormais lié au tien. Et si tu comptes te sortir de cette galère indemne, tu vas devoir agir prudemment. Tu laisses échapper l'un de ces rires dépourvus de joie, dont tu avais le secret. Ton visage est plus crispé qu'au début de votre entrevue, mais tu ne t'avoues pas vaincu pour autant. « Vous avez raison, les crimes de votre soeur ne sont pas forcément les vôtres. Je ne souhaite pas vous condamner à sa place, et croyez-moi, cela serait beaucoup plus simple pour tout le monde si vous n'étiez pas vous même impliquée. J'imagine que ma propre soeur aurait réagi exactement comme vous si elle avait été interrogée à l'époque où l'on m'a envoyé à Azkaban. » Tu avais toujours cultivé l'art de te montrer à la fois compatissant et intimidant dans la même tirade. C'était une sorte de jeu oratoire auquel tu te prêtais toujours volontiers. « Mais gardez vos menaces pour vous, Leta. En tant que membre de l'Elite, il me serait aisé de justifier les raisons pour lesquelles j'ai gardé votre soeur en vie. Son allégeance à l'Ordre ne saurait me nuire. » Ton sourire en coin disparait à nouveau. Tu puises une nouvelle cigarette du paquet que tu avais entamé quelques instants plus tôt, avant de le tendre poliment à Leta. « Vous vous méprenez, je ne cherche pas à vous déclarer coupable à tout prix. J'essaie simplement d'estimer la gravité de la situation. Si je choisis d'aider la famille Abbott à ne pas se faire anéantir, j'ai besoin d'être mis au courant de tout ce qui serait susceptible de nuire à notre accord. » Leta ne croirait probablement pas à tes paroles, elle ne t'accorderait certainement jamais sa confiance. Mais Freya saurait, elle comprendrait que tu étais prêt à tenir ta promesse. Si seulement elle acceptait de t'écouter encore une fois, si seulement elle te donnait une chance de te racheter. Car elle seule avait été capable de voir au-delà des apparences, elle seule avait pris le risque de se rapprocher suffisamment de toi, quitte à courir le risque de s'y brûler les ailes. « Comment va Freya ? Est-elle en bonne santé ? » Pour la première fois depuis le début de cet entretien, tu t'autorises enfin à prononcer son nom.


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