BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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 to the mother who never gave birth to me. (bonna)

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Boris Bagshot
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Boris Bagshot
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Tout avait commencé à Halloween, quand tu avais aperçu Sienna se carapatant sans toi, te laissant en proie aux Détraqueurs et aux ex se servant de toi comme d’un bouclier sur pattes. De tous ceux et toutes celles qui t’avaient tourné le dos, que ce soit avant ou après ta transformation, tu ne te serais pas attendu à ce qu’elle en fasse partie. Depuis cet incident -que tu avais élevé en catastrophe, tu l’avais plus ou moins boudée, usant et abusant d’un passif agressif dont tu avais le secret. Sauf que ta mère de substitution était une vampire très occupée, si bien qu’elle n’avait pas l’air de l’avoir remarqué. De fait, tu te sentais fin prêt à la confronter pour de bon, afin qu’elle sache enfin qu’elle avait fait quelque chose de mal, qu’elle t’avait fait de la peine et, tant qu’on était dans les chefs d’accusation rocambolesques, avait mis ta vie en danger. Après tout, c’était son rôle de veiller sur toi.
Contrairement à ce que toute la Brigade croyait, Sienna n’était pas ton sire. Elle se comportait comme telle, voire plus encore -et c’était bien clément de sa part, puisqu’elle avait déjà bien à faire avec toute sa progéniture. Qui sait, peut-être qu’il lui manquait dans le lot une sale gamine mal élevée, perpétuellement en crise d’adolescence, oscillant entre une admiration malsaine et une jalousie mal placée.

Tu décides que ce sera au Ministère que tu lui feras une scène. Riche idée, sûrement au beau milieu de la salle de bouffe de la Brigade, histoire de la prendre par surprise. Tu la vois déjà te dévisager avec décontenance et circonspection, n’ayant aucune idée de ce que tu lui voulais. Et cette seule perspective te mettait hors de toi.
Tu t’assois à sa table, te forçant une place juste en face d’elle, entourée qu’elle est de toute sa ruche. Tu arrives l’air de rien, badin, un peu trop enjoué pour être honnête. D’habitude, tu ne te forçais pas pour faire la tronche, quitte à médire avec elle pendant des heures sur votre taf pourri. Soudain, dans un geste mille et une fois calculé et répété dans ta salle de bain, tu lèves les yeux vers elle, et feins un désintérêt déconcerté.
« Au fait, c’était comment ta première fois ? » Il ne faut pas attaquer tout de suite, afin qu’elle baisse sa garde. Tout est planifié, sauf peut-être ce regard tordu vers ta flasque de sang que tu avais sorti par réflexe.
Tu te nourris avec difficulté, dernièrement ; ça n’est plus tant que tu fais la fine bouche. Désormais, on a juste l’impression que boire du sang te fait souffrir. Et, comme tu masques aussi bien tes émotions qu’un sombral se dérobant à une veuve, il n’était pas compliqué de suspecter que quelque chose clochait. La nuance se situait cependant dans la nature de ton souci, impossible à déceler, de par son atrocité.
« A compter que tu t’en souviennes, bien sûr... » complètes-tu non sans un grain de provocation. Tu coupes court à tes mesquineries lorsque tu réalises l'ambiguïté de ta question. C’était pas faute d’avoir répété, en plus.  

Parce que le souci, malgré les répétitions entre deux masques pour la peau et les remarques désobligeantes, c’est que tu étais traumatisé.
Traumatisé par la gamine que tu avais dévorée, offerte sur un plateau par le sinistre Ferdinand Yaxley. Tu n’en as parlé à personne, alors c’est resté coincé dans ta gorge et dans ta poitrine, comme si t’avais avalé ton coeur de travers. En revenant de ton douteux entretien avec lui, tu avais chouiné des nuits durant, infichu de trouver le sommeil autrement qu’en t’exténuant dans tes pleurs.
Ça n’était pas la première que tu commettais une erreur professionnelle. A toi seul, avec un peu de volonté et de sang alcoolisé (dans le sang), tu aurais pu mettre à bas le système, tellement tu y portais peu d’attention.
Et de même, tu avais déjà tué des gens, pendant les missions. Mais généralement, la précipitation ne te laissait pas le temps de réfléchir ; de manière plus générale, on ne vous laissait jamais le temps de réfléchir. Déjà que d’accoutumée, tu réfléchissais pas beaucoup, c’est dire que depuis que tu étais entré à la Brigade, tes instants de méditation flirtaient avec le zéro absolu.
Sauf qu’après l’entretien chaotique avec Yaxley, tu as eu tout le loisir de réfléchir. Et ainsi, si tu avais déjà tué, tu n’avais jusqu’à présent jamais réalisé que tu avais tué.

« Enfin, ta première fois pas pour faire un enfant, quoi… » Tu te rattrapes aux branches, à ton sourire de façade ainsi qu’au bord de la table. « Quand t’as mordu quelqu’un, je veux dire, mais que c’est pas devenu l’un de tes enfants… » Tu maintiens ton sourire, même si tes yeux sont paniqués, vrillant dans tous les sens. Tu as désormais plus l’air de vouloir lui demander de l’aide plutôt que des comptes. Et ça, c’est pas le genre de scènes dramatiques que tu répétais devant ton reflet, dont le sourire impeccable tremble pour ne pas se casser la figure.


Dernière édition par Boris Bagshot le Mer 19 Fév - 15:06, édité 1 fois
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Philomène Flamel
DEATH EATER
Philomène Flamel
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Âge : 82 ans, mais en paraît 40 de moins (les miracles de l'alchimie)
Occupation : chercheuse en alchimie (membre du BITE), vaguement mage noir
Allégeance : mangemort marquée depuis la fin des années 1990, elle sert le Seigneur des Ténèbres avec conviction
Particularité : magister en alchimie depuis ses 25 ans, son épiderme est couvert de glyphes encrés dans sa chair au fil des années + occlumens
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Hallowe’en avait été assez stressant cette année. Courir pour fuir les détraqueurs, aux côtés de ce chien mouillé de Greyback, avait été une piqûre de rappel dans l’absence d’invincibilité de la vampire face à certaines créatures. Elle avait survécu, et avec elle l’ensemble du clan Graymalkin, mais la peur et les mauvais souvenirs étaient remontés, malgré l’intervention salvatrice de Fergus. Harriett, après les évènements, avait soufflé à sa Sire que Bagshot avait l’air de tirer la gueule, mais Sienna n’avait pas vraiment fait attention à cette remarque, loin d’avoir le temps de régler cette histoire. L’âge se faisait sentir et elle redoutait le moment où ses os deviendraient pierre et marbre. Tout son temps libre était consacré à trouver un moyen de synthétiser correctement du sang qui ne soit pas une infâme mixture privée de tout ce qui y était bon, l’urgence la poussant à s’acharner malgré les échecs. Alors elle n’avait pas trainé dans les couloirs du Ministère plus que de raison… 

Et puis son Handler avait disparu.
Bon.
Pour une fois, elle n’était pas responsable de cette disparition subite.
Mais ça, même si ça l’arrangeait, ça faisait peser des soupçons sur elle, une nouvelle fois.
Sentir les chiens d’humains du Ministère venir lui renifler le cul pour une histoire pareille, ça la mettait à cran.

Alors elle avait encore moins traîné dans les couloirs du Ministère, histoire de ne pas donner une idée saugrenue à Yaxley, parce qu’elle n’avait pas spécialement envie d’être interrogée pour rien. Ça avait pas loupé, ils avaient voulu savoir s’il avait un comportement étrange, le Lindgren. Canines découvertes, mais pas trop, Sienna avait dû minauder tout en avouant que son Handler avait toujours eu la même habitude des menaces et que rien dans son attitude des derniers mois ne lui avait indiqué qu’il serait du genre à mettre les voiles ou à trahir la cause.
Elle avait cru, un moment, qu’ils lui foutraient la paix et ne lui recolleraient pas quelqu’un dans les pattes aussi tôt. Ça avait duré un temps, pendant lequel ils avaient préféré laisser la vampire sans maître loin des couloirs de la Justice Magique, histoire d’éviter qu’elle ne charcute quelqu’un pour le simple plaisir. Mais ils avaient fini par trouver un Handler en mal de Hound, et c’était reparti pour un tour.

Cela faisait donc bien deux semaines que Sienna était de retour dans les couloirs du Ministère, pour son plus grand déplaisir. Deux semaines à remplir des rapports passionnants, deux semaines à sucer non pas des cous graciles mais des poches de sang coupé -elle était prête à en mettre sa main à couper, justement- deux semaines à obéir docilement et à espérer bientôt trouver la faille de son nouveau responsable. Un jour, il faudrait qu’elle aille en toucher deux mots à Yaxley, comme quoi elle serait sans doute plus utile à ne pas avoir de maître, un truc à la Greyback, genre…
Sa patience était donc très limitée, à l’instant précis où Boris Bagshot, qu’elle trouvait vaguement attendrissant par moments rares, eut la bonne idée de renouer contact et de venir la titiller. Autour de Sienna, assis en cercle, le reste des Graymalkin, à l’exception de Violet et Walter, en repos pour la journée. Harriett claque sa langue contre son palais, lorsque Bagshot pose une question étrange, et commence à jouer à l’irrespectueux. Les yeux clairs de la vampire dévisagent le jeune ingrat qui esquisse une grimace assez imprévisible et un des sourcils de la Sanglante s’arque, alors qu’il provoque le monstre qui s’est désormais entièrement tournée vers lui, les canines découvertes et la langue lapant une goutte de sang perlant sur sa lèvre supérieure.

Le sale gosse la toise de toute sa hauteur quoiqu’assis à table, et Sienna ne cherche pas à se lever pour l’humilier : après tout, même avec ses talons, elle est plus petite que lui en taille et il est capable d’imiter le mouvement si elle se lève de sa chaise. Elle pose la poche de sang vidée sur la table, se lèche un doigt où quelques restes avaient goutté, avant croiser ses doigts. Les cheveux roux épars autour de son visage blafard, Sienna l’observe en silence, un sourire carnassier étirant ses lèvres, tandis qu’il s’embourbe dans ses paroles soudainement fort gauches et malhabiles. Des ricanements du côté des Graymalkin assis à table, Harriett qui mène le mouvement de railleries avant de jeter un coup d’œil à Sienna pour en recevoir l’approbation, en vain. Au contraire, même. Si elle veut avoir une entrevue sérieuse avec Bagshot, sans qu’il n’ait de quoi faire le pitre, il vaut mieux faire ça en huis clos. D’un signe de tête impérieux, Sienna congédie la cour vampirique et Fergus chope au collet un vampire solitaire qui aurait voulu rester et assister à la discussion, et l’entraîne dehors. Une chance qu’un type comme Von Wittelsbach soit en pause pour la journée, Sienna n’est pas sûre qu’elle aurait réussi à vider les lieux aussi facilement, eût-il été dans les parages.
Plutôt que de se lever, elle désigne d’une paume ouverte -si blanche, ô quelle pâleur- la chaise à sa droite et ordonne sans hausser le ton : « Viens t’asseoir à côté de moi, allons. » Le timbre ne laisse aucune place au refus. « Tu veux savoir si je me souviens de la première fois que j’ai tué quelqu’un ? » Au fond de ses yeux, brille une lueur séculaire. Dès lors qu’il est assis à côté d’elle, elle lui prend la main doucement, un instant focalisée sur le derme du dos de la main de Boris avant de remonter ses billes glaciales vers lui : « Serais-tu en train de sous-entendre, sale petit ingrat, que je me fais vieille et que je pourrais être de nature à oublier quoi que ce soit ? » Le ton est doux, le sourire plaqué sur son visage mais la colère gronde, sourde pour l’heure. Oh, ce n’est pas la faute de Boris si les astres se sont si mal alignés et s’il tombe au mauvais moment. D’où l’insulte qui ne serait sans doute jamais sortie autrement, tant elle est peut-être injuste dans cette situation. L’ire pulse néanmoins, mais elle le sent perturbé alors si ses yeux continuent toujours de lancer des éclairs, le sourire narquois s’éclipse. Elle tapote la main de Boris légèrement avant de saisir son menton de son autre main, pour le forcer à la regarder droit dans les yeux : « Que se passe-t-il, enfant, pour que tu cherches tant à aller au devant des ennuis face à ton aînée ? » On ne s’hasarderait pas à parler de douceur maternelle, ce serait bien mal connaître Sienna Graymalkin pour lui prêter pareil sentiment, mais le vampire est sans Sire et il s’agit plus de le guider, quitte à le considérer parfois comme un de ses infants. « Parle vite, ou tu risquerais de te taire à jamais. » Bon, ça n’empêche pas de le rudoyer, cela dit.
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Boris Bagshot
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Boris Bagshot
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Elle vire tout le monde, et avec, un premier poids dans ta poitrine. Oh, tu n’étais pas encore sorti d’affaire, mais au moins, elle serait toute à toi. Parce qu’arracher un brin d’attention de Sienna, portée qu’elle était par toute sa cour, ça n’était pas facile. C’était même un miracle, quand on savait que tu n’étais même pas son infant. Ou au moins, si c’était pour t’humilier, elle ne le ferait que dans l’espace entre vous qu’elle somme de réduire en t’invitant à côté d’elle. Tu t’exécutes sans plus de minauderies. Parce que ce dont tu veux parler, vraiment, tu peux pas le dire à voix haute, il n’y a qu’à voix basse que tu peux le contrôler. Que tu peux ne le dire qu’à elle ; après tout, tu n’étais peut-être pas le premier hybride que Yaxley envoyait à la pêche aux informations… Peut-être que Sienna, elle-même… Tu balayes cette suspicion de ton esprit, sachant la Graymalkin trop fière et importante pour être à la solde des Archives. Elle aurait tôt fait de lui ouvrir la gorge plutôt que de rejoindre ses rangs ; une audace qui ne t’avait que trop furtivement effleuré l’esprit.

Le séant à peine installé, elle prend ta main dans la sienne, les griffes et la question une nouvelle fois, plantées. Elle ne cède pas à la tentation de te la briser, même si ça ne saurait tarder, si tu ne lui révélais pas bien assez tôt où tu voulais en venir. Dans un genre de sursaut qui donne presque l’impression que tu essayes d’échapper à sa poigne, tu secoues le chef par la négative. Et, si tu te débats, elle t’immobilise de nouveau, le menton cette fois, tiré sèchement vers elle, pour te punir de l’affront d’être aussi grand.
Tu ne t’étais pas attendu à ce qu’elle prenne mal ta question. Tu t’étais attendu à ce qu’elle se fiche de toi et de la manière dont tu t’étais emmêlé les pinceaux, un comportement récurrent selon la proximité de vos entretiens. C’est que la belle et terrible t’intimidait, au même titre que ta mère avait pu t’impressionner, quand tu ne dépassais pas encore un mètre de taille. Aussi, ainsi poussé à tort vers l’impertinence, tu hausses les épaules, les sourcils froncés de soucis.

Parce que non content de l’avoir mal pris, elle avait vu au-delà. Elle avait reniflé, malgré tes couches de parfum, malgré tes couches de crèmes, la peur, sans doute. Celle qui te donnait des sueurs froides en plein milieu de la journée, celle qui t’empêchait de fermer l’oeil, celle qui te creusait l’estomac, insatiable, tant que tu n’avais pas mis fin à ce qui la provoquait.
« Il n’y a rien, voyons ; pourquoi je te chercherais des ennuis ? » que tu gémis, tentant en vain d’échapper à son regard. Oh, généralement, tu posais ce genre de questions précisément pour t’attirer des ennuis, comme si tu étais un vampire qui se nourrissait du sang-froid des autres. Mais elle ne lâche pas le morceau, la chasseresse. Et le pire, c’est qu’elle ne faisait pas ça par bonté d’âme, mais plutôt parce qu’il ne fallait pas que tes faiblesses d’humeur ne vous attirent des ennuis, à elle et à sa bande de demeurés. Tu aimerais bien, qu’elle se fasse du souci, inconditionnellement, comme une mère se morfondrait du sort de son fils. Après tout, c’est ainsi que la précédente t’avait élevé ; et tu étais devenu une telle préoccupation pour Eugenia qu’elle t’avait fait mordre, pour que plus jamais, elle ne s’apaise. « Je voulais juste savoir, comment tu l’avais vécu… » Et si on pouvait vivre à ça, survivre à ça, ou si c’est juste la malédiction qui voulait qu’on survive à ça, pour se sentir mourir dans son propre ventre.

Peut-être que si t’avais pas mordu si fort, elle ne serait pas morte. Pas tout à fait.
« C’est simplement pour l’information… au cas où, tu sais, ça arrive, par accident… » Ta main libre est agrippée si fort au rebord de la chaise que ses jointures deviennent encore plus blanches que ta peau.
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Philomène Flamel
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Philomène Flamel
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Courroucée ? Ça pour sûr qu’elle est courroucée, la Sire Graymalkin. Ce gosse qu’elle considère parfois comme un des siens -à tort- se permet de lui manquer de respect, et alors que le huis clos devrait le forcer à l’humilité et l’honnêteté, le voilà qui se fait fuyard et impertinent. Va-t-elle devoir le rudoyer davantage pour le faire ployer, l’inconscient ? Il minaude, joue l’innocent et la peur exsude de lui encore alors qu’il tente de garder un visage placide. Elle le tient fermement par le menton, toujours impérieuse, toujours pleine de cette majesté qui dure depuis les siècles. Un rictus massacrant étire ses lippes alors qu’il joue à l’idiot : « Boris, ne commence pas, il n’y a plus que nous ici. », souffle-t-elle doucement, alors qu’en son timbre gronde encore l’orage et la menace.
Mais puisqu’il n’en démord pas, il y aurait peut-être une raison pour lui accorder le bénéfice du doute. L’hypothèse est bien belle, même si elle est fort peu plausible lorsqu’on connaît l’animal, susceptible d’ouvrir sa bouche plus vite que d’autres pour proférer des inepties qui ou lui échappent, ou sont lancées pour titiller l’interlocuteur. Elle attend de voir si Boris Bagshot est capable de se rattraper aux branches éparses et maigres des interprétations plus coulantes des phrases précédentes. Il persiste et signe, et tout en le fixant, elle ne peut s’empêcher d’analyser la lueur au fond des yeux du jeune vampire comme celle de la peur la plus animale qu’il soit. Il hésite, son ton n’est plus aussi assuré qu’à son arrivée, et elle se surprend à se demander si Bagshot ne serait pas en train de perdre pied.

Mh.

Le voilà qu’elle le lâche, fait craquer ses phalanges qui commencent avec le temps à se raidir. Elle s’appuie de nouveau contre le dossier de sa chaise et l’observe, songeuse. Il semble sincère. Terrorisé, traumatisé peut-être, même, mais sincère.
Ce gosse aurait vraiment eu besoin d’un Sire à la hauteur, mais celui qui l’a mordu n’a aucun savoir-vivre. Cela fait trop souvent qu’elle se dit une chose pareille, mais elle n’a aucune certitude dans le fait qu’il serait favorablement accueilli par le reste du clan. En même temps, se sachant pas loin de rendre sa baguette, Sienna suppose qu’il suffirait que Violet apprécie suffisamment l’inconsidéré pour que la transition se fasse en douceur… Mais cela fait plus d’un siècle qu’elle n’a pas eu d’infant à éduquer et elle a passé l’âge des leçons.
Il attend qu’elle réponde, se rend-elle compte en croisant le regard presque fiévreux du vampire. « Soit. », consent-elle à répondre à son interrogation quelque peu étrange, à vrai dire. « Jonasz a mis du temps avant de me laisser me débrouiller toute seule. Les premières années, il m’arrachait les victimes pour les achever lui-même. » Une fois qu’elle s’était séparée de son Sire, elle avait longtemps pensé qu’il aurait dû la laisser tuer dès le départ, mais c’était lorsqu’elle avait dû éduquer Violet qu’elle s’était rendue compte qu’il fallait d’abord contrôler la soif avant toute chose. Boris n’avait pas cette chance -quoique, elle était loin d’imaginer qu’il avait déjà tué quelqu’un. « Il y a quelque chose dans notre nature qui cherche, à chaque instant, à nous échapper. Tu as sans doute déjà ressenti cela, moins avec ces poches infects que pendant les sorties avec les Handler. Ils se servent de nous et de cet instinct pour répondre à leurs propres intérêts. » Les siècles passés l’ont aidée à prendre le recul nécessaire. Certes, leur poste est plus bas que terre, simples chiens de chasse à peine estimés, payés une misère, nourris chichement. Mais ils vivent encore parce que leur nature leur donne une utilité. « C’est une chose de tuer en mission. L’adrénaline pulse et on y est poussés : Walter suppose que c’est parce que le glyphe qu’on nous a collé dans la nuque altère notre jugement personnel et alimente l’instinct bestial. » Elle n’oublie pas que Bagshot était de l’autre côté il y a encore un peu plus d’un an. Il semble, lui, l’avoir complètement oublié, songe-t-elle à l’instant. « Si ça t’arrive par accident, c’est parce que ton Sire est une petite merde fumante. », elle donne rarement à Boris des avis similaires, ayant l’habitude de garder ses remarques pour elle. « Parce qu’il ne t’a rien appris d’utile, rien appris du tout, si j’en crois ton air. Ça, ou bien parce que quelqu’un se sera servi de toi. » Sans savoir qu’elle mise en plein dans le mille, elle l’observe. L’idée germe, déjà présente depuis un certain temps. « As-tu encore des contacts prolongés avec ton Sire ? » Elle ne comprend pas encore exactement pourquoi il lui pose ces questions, bien qu’elle suppose qu’il a peur de lâcher prise à un moment inadéquat et dangereux. Avec ce qui traîne dans les journaux, les mesures toujours plus restrictives prises à l’égard des hybrides, force est de constater que déraper serait la pire idée du monde. Mais on ne prend pas la place d’un Sire aisément, et avant d’envisager pareille proposition, elle doit savoir si l’autre est toujours dans les parages.
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Boris Bagshot
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Sienna, comme bien souvent, visait juste. Jusqu'à présent, en mission, tu étais parvenu à te débrouiller pour achever tes adversaires à l’aide de ta baguette. Et, dans les cas extrêmes, où tu devais avoir recours à tes crocs, la Brigade s’arrangeait toujours pour vous biturer au préalable au sang de harpie, histoire de vous remonter à bloc.

Tout ce qu’elle te raconte sur les premières fois des infants met à mal l’impassibilité de ton faciès. Ce rituel approprié entre un Sire et sa création ne faisait que mettre en exergue tes débuts catastrophiques, et faisait la lumière encore un peu plus sur la perversité de la situation dans laquelle tu avais été acculé. Ce que Sienna expliquait, indirectement, c’est que tu n’aurais jamais dû avoir à surmonter ça tout seul, et encore moins aussi tôt dans ta vie de vampire. La propagande avait beau pointer du doigt la sauvagerie et l’instinct meurtrier des vampires, il n’en restait pas moins qu’ils s’éduquaient entre eux, pour canaliser cette énergie dévastatrice.
Et toi, une fois de plus, tu n’avais rien fait comme il fallait.

Comme un animal te sauterait à la gorge, tu es soudain saisi par la terrible pensée que, du fait d’avoir cédé à cette pulsion une première fois, tu ne pourrais plus jamais te contrôler. Et, pour un vampire comme toi qui mettais un point d’honneur à n’agir en aucun point comme un vampire, c’était un coup dur. Parce que l’horreur, dans tout ça, ce qui te faisait cauchemarder, dans tout ça, c’était bien le plaisir que tu avais ressenti en épanchant ta soif sur cette gamine, et qui ne faisait que donner raison à ce régime de terreur dirigé contre vous. L’injonction des Archives avait sans conteste joué sur ta décision, mais c’est aussi une impulsion, plus intestine, qui avait ébranlé tes bras et tes jambes, qui avait manqué déboîter ta petite gueule d’ange si grande ouverte que tu aurais pu lui décrocher la tête de son cou.
Ce soir-là, tu avais eu un aperçu de cette béance qui ne demandait qu’à s’échapper. Et depuis, tu avais beau tout avoir de nouveau cadenassé, tu n’étais pas certain que la prochaine fois qu’elle essaierait d’enfoncer la porte, tu ferais preuve de suffisamment de volonté pour la renvoyer bouler dans les tréfonds de ton déni.

« Non, je connais pas mon Sire » que tu articules, expulsé de tes pensées. Parce qu’officiellement, tu ignorais tout bonnement qui était ton Sire. Officiellement, tu étais victime d’un incident malchanceux, ou d’un karma pourri. Attaqué sur le chemin du retour du boulot. Une affaire étouffée comme on détrousserait un cadavre dans une ruelle sombre. A peine le temps d’un titre en italique dans la colonne des breaking news du pire canard hebdomadaire, histoire de mettre au courant les demoiselles que désormais, elles ne pourraient plus prétendre à ton bras.
En vérité, tu savais qui était ton Sire ; tu le voyais même tous les jours, à la Brigade. Un jeu du sort voulait qu’il soit puni et dût subir les humeurs et caprices de Kalen Yaxley, puisqu’il s’agissait de son Hound. Isaac Flint était au moins aussi victime que toi, dans cette histoire, parce que tu connaissais suffisamment bien ta mère pour te douter qu’elle ne lui avait pas laissé le choix, à l’instar même de Ferdinand Yaxley qui ne t’avait pas redemandé par deux fois d’achever la petite fille.

Ravalant ce malaise comme s’il eût été capable d’étouffer ce gouffre qui forait ton ventre, tu demandes. « Mais toi… Tu pourrais m’apprendre, n’est-ce pas ? » Tu raccroches enfin à son regard, fulminant d’un courroux dirigé à ton encontre. Tes molaires compressées pulsent sous tes joues creuses. Plus jamais tu ne te laisserais ainsi aller, eût-il fallu que tu t’arraches les dents. Tu ne leur offrirais pas cette pitoyable sauvagerie. Elle ne t’allait pas au teint, et elle te faisait incroyablement peur. « S’il-te-plaît ? »


Dernière édition par Edward Cullshot le Dim 12 Avr - 13:59, édité 1 fois
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Philomène Flamel
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L’idée étrange est sortie de terre il y a quelques mois déjà, à force de côtoyer le jeune vampire. À force de le voir déambuler seul sans contact prolongé avec un ou une vampire de la VB, Sienna avait fini par déterminer qu’il était de ces vampires solitaires. Avec cela, l’histoire sur sa transformation macabre et produite de nuit par un imbécile sans contrôle aucun avait achevé de convaincre la Sanglante qu’il se pouvait que Bagshot n’ait personne pour le guider dans ses débuts chancelants de créature attirée par le sang. La question qu’elle posait ici était un préambule à une autre question, une proposition assez rare pour nécessiter d’y réfléchir plus que deux minutes. Le temps avait fait son œuvre et, avec, l’attachement quelque peu amusé de la rousse pour le grand dadais blafard. Lorsque l’enfant répond, Sienna hoche la tête, un sourire qui étire lentement ses lippes rouges.

Il ne connaît pas son Sire. Une femme née au cours du dix-huitième siècle, instruite dans les mœurs libertines, ne peut pas louper le double-sens exquis des paroles certainement innocentes de Bagshot. Si le rictus s’étire aussi, c’est parce que le champ est donc très certainement libre quant à aller dans la direction envisagée. Sans mot dire, la voilà qui regarde sa manucure (à limer bientôt si elle ne veut pas que ses griffes s’abîment) tandis qu’elle sent le regard de Boris sur elle et qu’elle daigne soutenir les prunelles de l’avide qui anticipe sans le savoir l’offre qu’elle allait lui faire.

Évidemment qu’elle pourrait lui apprendre.
Elle aurait préféré qu’il voit ceci comme une proposition de sa part à elle, plutôt que comme une idée venant de lui, mais elle se contente de ce qu’elle a, à savoir un jeune vampire complètement perdu qui lui demande de l’aide.
Dans un sens, c’est toujours mieux de rendre service, plutôt que d’être en attente d’un oui ou d’un non. Moins de peur d’être rejeté(e), moins de crainte de l’éventuel échec. Il y a chez Boris une certaine forme de courage -ou de désespoir- que d’avoir osé quémander auprès de Sienna. Fort heureusement pour lui, elle est bien lunée, et elle aurait bien du mal à refuser le rôle qu’il lui demande de jouer à son égard, tant ce serait hypocrite de sa part. Elle le toise, encore assis qu’ils sont pour pouvoir ne pas avoir à lever la tête. Sa mine est souriante, mais les lippes esquissent un air plus doux, moins carnassier alors qu’il renchérit, presque suppliant.

« Je pourrais t’enseigner ce que je sais, oui. Je peux, même. » Ses propres infants sont tous assez âgés pour voler de leurs propres ailes, elle n’a plus besoin de les fouetter (quoiqu’elle ne l’ait jamais fait en dehors des jeux de chambre, cela dit) pour leur faire comprendre les principes de base. Elle se lève tout en lui faisant signe de rester assis en posant ses mains puissantes sur les épaules de Boris et en appuyant suffisamment pour l’empêcher de se relever d’un seul coup s’il lui en venait l’idée. Le surplombant d’une façon bien artificielle tout en ayant son buste pile poil sous le nez de Boris, Sienna a l’œil pas loin de pétiller, consciente de l’emprise qu’elle pourrait avoir sur le jeune vampire en un claquement de doigts. Et pourtant, les années passées et surtout la dernière écoulée ont eu tôt fait de lui rappeler que la loyauté n’était pas grand chose lorsqu’un sentiment plus fort prenait le pas dessus.
Alors la figure presque maternelle (ô combien ambiguë, ne nous leurrons pas) passe une main dans la chevelure de Bagshot et le monstre nomme ses termes : « J’accepte de réaliser ton instruction à une seule condition : je veux que tu jures, par un inviolable, que jamais tu ne me trahiras. En retour, et dans le même inviolable, je m’engagerai à respecter ma part du contrat et à te donner l’éducation vampirique que chacun des nôtres devrait recevoir ainsi que mon aide. » La main qui était dans les cheveux de Boris glisse, caressant la joue du vampire, avant d’arriver dans la nuque du jeune homme, cajolant toujours. « Serais-tu prêt à m’accorder ainsi ta confiance ? » Bien que terrible dans la modulation qu’elle donne à ce marché, Sienna n’imagine pas une seule seconde qu’il puisse refuser. Elle est déjà en train de réfléchir à comment elle va envoyer chercher Von Wittelsbach pour sceller l’inviolable dans la foulée (le reste de ses infants pourrait faire l’affaire, dans le pire des cas, mais elle voit déjà venir les protestations et elle préférerait éviter).
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Boris Bagshot
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Boris Bagshot
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Tu ne mesurais pas encore l’ampleur de ta question. A force de t’éloigner le plus possible des moeurs vampires, tu n’en connaissais pas toutes les traditions. Tu avais bien vu que l’autorité se disputait sans cesse, parfois même à grands renforts de morsures superficielles. Ceci dit, pour ce qui était de la dynamique entre un Sire et son infant, tu n’avais eu droit qu’à des impressions, venant justement de la troupe de Sienna. De loin, ça ressemblait à peu près à la coqueluche du lycée, suivie de ses fervents admirateurs. Puis, à y regarder de plus près, ça pouvait adopter une dimension plus ambiguë de parent à ses enfants. Il y avait sans aucun doute une dimension plus charnelle, puisque chez les vampires, il était toujours question, à un moment ou à un autre, de chair et de sang. Et qu’en plus de l’emprise mentale, c’était toujours bienvenu d’avoir l’emprise du corps.

Aussi, t’entendre lui demander sans vergogne de te donner des cours particuliers avait des allures de collégien demandant à la fille la plus populaire du lycée de l’accompagner au bal de fin d’année… Ceci dit, heureusement pour toi, la reine-mère se sent magnanime aujourd’hui, passé les premiers orages, et considère poliment ta requête.
Elle se lève, t’empêche de faire de même. Parfois, tu oublies qu’elle est bien petite, par rapport à toi, mais son charisme n’en est que plus écrasant. Parfois, tu te demandes dans quel état tu serais, si tu avais été réellement son infant, si c’était sa malédiction à elle qui pulsait dans tes veines sèches. L’emprise qu’elle a sur toi et qu’elle aura bientôt pourrait te faire peur ; mais en bien des égards, c’est de ce tournis que tu te nourrissait. Qui sait, peut-être que ton inclination et ta dévotion auront raison du trou béant dans ta poitrine. Peut-être qu’à force de te ranger sous des bannières toutes plus dangereuses les unes que les autres, tu n’aurais plus de place pour le sang et la sauvagerie. Parce que faire les yeux doux aux sorciers, ça allait deux minutes, mais ils ne pouvaient rien t’apprendre du cauchemar vivant que vous viviez, puisque vous l’incarniez. Il n’y avait qu’un vampire qui pouvait avoir la force de t’apprendre à contenir et apprivoiser ce tumulte.

Tu louperais presque sa réponse, tant sa main dans tes cheveux te surprend et t’hypnotise. Il va sans dire que, de base, ta mère biologique n’était pas du genre très affectueuse, alors la marque sur ta figure n’avait rien arrangé. Tu laisses ta tête rouler sous sa caresse, ne montrant aucune résistance. C’est la mention du serment inviolable qui te fait tendre l’oreille, malgré tout. Ce genre de promesse n’était pas à prendre à la légère, puisqu’elle mettait vos vies en jeu. Et que, comme mentionné plus haut, si elle obtenait ton allégeance, ça n’aurait dû en être qu’un morceau…
Tu fronces les sourcils, relèves les yeux vers elle. « C’est pas juste » que tu oses maugréer, détournant aussitôt ton regard, comme un sale gamin qui boude. « Si j’avais été ton infant, tu ne m’aurais pas obligé à faire ce serment » que tu expliques, la voix rendue rauque par le sanglot insidieux. Tu aurais tout donné pour qu’elle soit ton sire, et qu’elle te traite au même titre que ses autres rejetons. « J’ai pas besoin d’un serment pour savoir que tu me tuerais si jamais je t’écoutais pas… » Tes narines palpitent, à l’instar de ton coeur, plus si au ralenti que ça. « Si je te trahis, je veux pas que ce soit la magie qui me tue, ‘faut que ce soit toi. »

A vous voir ainsi, tendus l’un vers l’autre, dans vos habits noirs et vos poses dramatiques, à parler de mort du bout de vos lèvres rouges, on jurerait le couple phare d’une sombre pièce de théâtre dont l’acte final ne pouvait que se solder sous les pires auspices.


Dernière édition par Boris Bagshot le Dim 26 Avr - 11:12, édité 2 fois
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Philomène Flamel
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Philomène Flamel
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Âge : 82 ans, mais en paraît 40 de moins (les miracles de l'alchimie)
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Allégeance : mangemort marquée depuis la fin des années 1990, elle sert le Seigneur des Ténèbres avec conviction
Particularité : magister en alchimie depuis ses 25 ans, son épiderme est couvert de glyphes encrés dans sa chair au fil des années + occlumens
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Si Sienna proposait un inviolable, c’était parce que la trahison de Perseus, même si on approchait bientôt de l’anniversaire de cette bien funeste signature d’acte d’exécution, était encore présente cruellement à son esprit, et chauffait à blanc. Si un infant avait pu la trahir, résister à son appel, pour s’enfuir avec un de ces fats de la Belle Société, alors cela voulait dire que le lien que la Sire avait pu tisser avec chacun de ses sbires n’était pas suffisant, contrairement à ce que disaient les livres sur le sujet, écrits pas des sorciers sans capacité de nuance. Mais peut-être le lien était-il distendu préalablement ? Peut-être que Perseus avait changé d’allégeance ? Le sang ne retenait plus rien dès lors, et il fallait trouver un autre moyen de maintenir le contrôle nécessaire.
Ou bien l’influence du Sire sur sa progéniture diminuait avec le temps ?
Une étude qu’elle aurait aimer mené, sans doute, mais pas à ses propres dépends.
Avoir l'impression de perdre le contrôle sur les événements était quelque chose qu'elle détestait.

Ainsi, il lui semblait inévitable que, si Boris souhaitait pouvoir se considérer comme son infant d’autres crocs, il lui faudrait un sort pour contraindre ce lien. Le Serment inviolable lui était venu à l’esprit, mais comme une formalité, presque. Elle ne voyait pas pourquoi il pourrait refuser. Le refus était même impensable à l’instant où elle posait la question qui était, aux yeux de la séculaire rouquine, tout à fait rhétorique.

Tout à fait rhétorique, mais provoquant une moue boudeuse chez le jeune vampire à qui elle caressait encore la joue.
Allons bon, c’était autre chose.

Le voilà qui maugréait, presque dépité, faisant s’arquer un sourcil sur le visage de sa vis-à-vis. L’argument de la justice dans cette équation avait de quoi la déconcerter. « Pardon ? », gronda-t-elle à cet effet. Il se permettait de lui demander de l’aide, et il rechignait à signer des termes de contrat qui n’allaient pas dans son sens ? Elle sentait l’ire monter doucement dans ses veines sans ôter sa main de la joue froide de l’impudent. « Si j’avais été ton infant, tu ne m’aurais pas obligé à faire ce serment » L’argument était tout à fait correct, mais vu l’année passée, Sienna se demandait si elle n’aurait pas dû le faire, justement, ce foutu serment inviolable. Mais, l’espace d’une seconde, elle passe en revue ses autres infants, et elle sait -en est en tout cas persuadée au plus profond de son être- que pas l’un des Graymalkin restants ne la trahira. Alors oui, peut-être bien que Perseus n’était qu’un maillon faible de cette chaîne filiale. Peut-être qu’il avait dans son sang de Craven -un nom de famille prophétique, si on y repense- la trahison toute lovée, attendant de pouvoir éclore et ravager une relation.
Toute à ses considérations, certes instantanées, elle restait à toiser Bagshot, et ses lèvres se pinçaient tandis que l’agacement pour Perseus s’était réveillé un peu trop violemment. Sous ses yeux, le regard de Boris se faisait fuyant, et elle pouvait lire avec clarté et précision la déception qui peignait ses traits. « J’ai pas besoin d’un serment pour savoir que tu me tuerais si jamais je t’écoutais pas… » Le tuer ? Avait-elle déjà songé à le tuer, ce vampireau aux grands airs dramatiques ? Peut-être bien, mais quand il était encore humain. Depuis sa transformation, elle avait développé une forme de tendresse, qui se manifestait en patience compréhensive, à son égard.
Le refus de ce serment inviolable était moins exaspérant puisque Boris motivait sa réponse par des arguments recevables. Elle écoutait, l’ire contenue et progressivement lénifiée par les explications du jeune sorcier. « Si je te trahis, je veux pas que ce soit la magie qui me tue, ‘faut que ce soit toi. »

Ce dernier argument fit mouche.
Aurait-il argué qu’il lui serait entièrement fidèle, lui aurait-il juré cela cent et mille fois dans l’espace de ces quelques instants, tout en rejetant toute contrainte magique, elle l’aurait peut-être éviscéré pour lui faire passer l’envie de la prendre pour une sotte. Oh, elle l’aurait soigné magiquement dans la foulée, le tuer ainsi aurait été beaucoup trop problématique administrativement parlant, mais ça aurait appris à Bagshot à faire la fine bouche quand la grande Sienna Graymalkin daignait donner de sa personne pour aider.
Là, c’était être lucide.
Et c’était être, paradoxalement, un vil flatteur que de lui donner sa mort sur un plateau.

Un rictus narquois découvrit les canines de la rouquine qui était prête à les lui planter dans la jugulaire l’instant d’avant. Elle inspira profondément tout en se détournant du Hound chanceux et, les mains dans les dos, elle fit quelques pas, décrivant un arc de cercle ample autour de la table où ils étaient installés. Qu’il puisse penser qu’elle était encore courroucée serait plaisant, alors elle s’arrêta devant une carte du Royaume-Uni sorcier, et ses mains se défirent pour se poser sur ses hanches. Elle n’avait jamais vraiment compris pourquoi cette foutue carte était placardée là, dans la salle à manger de la Brigade, mais il était possible que ce fût pour nourrir leur soif d’en découdre. Possible, mais peu probable. Toujours était-il que, face au parchemin animé, elle se surprit à songer à son précédent Handler. Lindgren n’était pas forcément mort, et la perspective qu’il se balade encore dans le secteur, caché, capable d’utiliser ce glyphe pour l’amusement, lui hérissait le poil. Elle inspira de nouveau, s’arracha à la contemplation de la carte et revint vers Bagshot, dévisageant le longues-canines sans mot dire pendant quelques secondes, les mains posées sur le dossier d’une chaise.
« Soit. »
Elle ignorait pourquoi elle continuait de lui passer ses frasques.
Ce sale gosse méritait une bonne correction, pensait-elle un jour.
Pour considérer qu’il n’était qu’un môme paumé le lendemain.
« Soit. », répéta-t-elle, sans bouger. « Faisons comme cela, puisque tu as décidé de vivre dangereusement. » Elle le scrutait depuis quelques secondes et réussit à ancrer son regard déterminé dans les prunelles de Boris lorsqu’il les releva. « Est-il nécessaire que je te menace des pires atrocités au cas où tu dérapes, ou est-ce suffisamment évident ainsi ?. » C’était pas passé loin, déjà. Peut-être qu’accéder à sa requête suffirait à lui faire passer l’envie de jouer à l’idiot en son auguste présence…

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Boris Bagshot
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Décidément, quand il s’agissait de Sienna, tu n’avais pas l’air de mesurer grand-chose. Tu avais déjà eu l’audace de lui demander de devenir ton Sire ; voilà que tu refusais qu’elle y rajoute une condition. Au choix, cela relevait de la pire des imprudences, ou d’une fine connaissance de l’ego surdimensionnée et de l’instinct maternelle pervers de Sienna…
Tu ne sembles évaluer l’impertinence de ton refus qu’une fois qu’il est prononcé à haute voix ; trop tard, donc. Sienna s’arrache au tableau, fait le tour de la table comme si elle avait besoin d’accuser l’idée en faisant les cent pas. Tu avortes un mouvement pour la rejoindre, te jeter à ses pieds, lui promettre que tu voulais pas te foutre d’elle, lui avouer peut-être que t’avais juste peur, à distribuer ainsi tes allégeances dans autant de horcruxes.

Tu t’agites sur ta chaise, trop petite, tes jambes ramenées l’une contre l’autre, les mains moites, prêt à ce qu’elle te saute à la gorge pour que pareille insulte n’en sorte plus jamais. Elle finit par revenir et tu retiens ta respiration jusqu’à ce que la réponse tombe. Tu reprends quelques couleurs, tu te serais mis debout que tes jambes se seraient défiler sous ton poids, de soulagement. Pendant un court instant, tu en avais presque oublié les autres terreurs qui t’avaient jusque là animé, qui t’avait fait refusé la proposition de la Graymalkin, en premier lieu. Tu avais oublié un instant ce qui t’avait jeté sur une pareille mine.
Mais les terreurs reviennent, au galop, égorgeant dans l’oeuf le soulagement qui avait suivi la décision de Sienna.

Elle reviennent aussitôt et pèsent sur ton échine. Tu te relèves avec peine, comme si tu pesais plusieurs tonnes, une main appuyée sur la table. Les épaules ainsi rentrées vers l’intérieur, les genoux ployants, on aurait presque dit que tu essayais de te faire plus petit que Sienna. Tu avais beau lui mettre encore de sérieux centimètres dans les dents, l’emprise qu’elle avait sur toi était aussi palpable qu’une jugulaire mise à nu.
« Je crois pas être en droit de demander quoi que ce soit d’autre… » Et bien voilà que tu te rappelles enfin où est ta place. Elle devait se douter que tu n’avais pas besoin d’être menacé pour être obéissant. C’est même une chose que tu décidais indépendamment. Ainsi, celui ou celle à qui tu avais décidé de désobéir aurait très bien pu te menacer à longueur de journée que tu n’aurais pas rangé ta langue de vipère pour autant.

Tu étais présentement bien loin de cracher quelque venin que ce soit. Comme si tu n’avais pas dormi depuis cent ans, tu t’approches d’elle, l’échine pliée pour soumettre ton regard au sien. Tu te penches vers l’avant, posant ton front contre son épaule, le visage légèrement tourné vers le creux de son cou. La position est inconfortable au possible, et pourtant, tu te sens fort d’un soulagement qui n’aurait pas lieu d’être. Comme quoi, te savoir en sécurité entre les griffes d’un monstre te terrorisait moins que de rester indépendant mais seul. Plus jamais. Plus jamais tu ne veux rester seul, face à l’inconnu de la malédiction qui te rongeait les entrailles, face à la familiarité des horreurs dont tu étais désormais capable.
« Si tu veux, tu peux me mordre. » que tu chuchotes, la voix comme un gémissement.
Tu avais très vite appris que, chez les vampires, c’était une marque d’intimidation. Généralement, ça n’était pas quelque chose qu’on réclamait, au contraire. Un geste vain et insolent pour humilier le vampire qui en était victime. Ceci dit, ça, c’était si on s’en tenait aux codes vampires. Tu y voyais plutôt, présentement, une occasion de te faire baptiser par ton nouveau Sire. Bien que toute cette petite mascarade ne puisse retirer complètement le besoin intestin que tu nourrissais de rencontrer ton véritable Sire, ça permettait de combler le vide, pour un temps. Et c’est tout ce qui comptait, qu’autre chose ne te torde le ventre que la faim maudite. Sienna t’aurait planté un couteau dans le bide, tant que le froid de la lame ne réchauffe le trou qui aspirait tout autour de lui, tu l’en aurais remercié.
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Philomène Flamel
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Elle le toisait toujours, appuyée sur le dossier d’une chaise. La lenteur avec laquelle Boris se relevait ne lui disait rien qui vaille, même si elle était persuadée qu’il n’aurait jamais essayé de l’attaquer -encore moins maintenant qu’ils s’acheminaient vers un lien de domination évidente. La perspective d’avoir cette emprise sur lui convenait pleinement à Sienna, qui se voyait plus aisément le guider, tout en sachant pertinemment qu’elle n’aurait jamais l’ascendant naturel avec Boris que le véritable Sire évanoui dans la nature aurait pu posséder. Qu’importe, cela amènerait des choses intéressantes, certainement. Elle se faisait vieille, tout ce qui pouvait apporter un éclat de nouveauté dans ses dernières décennies était le bienvenu. Oh, elle n’aurait sans doute pas la même patience avec Boris qu’elle avait pu avoir avec ses propres infants, transformés un siècle plus tôt. Le temps avait fait son œuvre, et avec lui, une forme de goût amer quant à la façon dont les humains les traitaient.

Il ne se redressait pas de toute sa taille, et un instant la Graymalkin se demanda s’il n’était pas en train de se moquer d’elle. Pourtant, elle s’écarta de la chaise, la repoussant sous la table alors que Bagshot se rapprochait d’elle comme pour faire acte de pénitence. Machinalement, la main glaciale de la rouquine se posa sur la nuque du grand maladroit, qui venait se lover contre elle et lui offrir sa carotide en pâture. Elle le congratulait doucement, ses ongles lui caressant la nuque, mais s’interrompit lorsqu’il clarifia pareil geste par un chuchotement qu’elle ne savait pas vraiment interpréter autrement que comme une marque de l’épuisement du jeune vampire. Le sourire qui découvrit ses canines pointues semblait empli de malice, tandis que les yeux de la buveuse de sang brillaient devant la perspective. Les doigts de la main qui caressaient jusque là la nuque de Boris se firent plus impérieux, s’emparant du bas de la chevelure de celui qui se soumettait alors à la soif de l’ancestrale créature, et, ajustant l’angle du cou de ce nouvel infant, elle le baptisa avec lenteur, sans vraiment chercher à lui faire du mal, mais en y mettant un relent de solennité. Cela ne changerait rien à la nature de Boris, lui qui était déjà dans le groupe des longues-canines, mais il s’agissait de respecter les formes.

Le sang de vampire n’avait pas de goût particulier : tout au plus, elle y trouvait la sensation d’un sang chargé de magie, mais elle n’y retrouvait pas le même intérêt que lorsqu’elle buvait à la gorge d’une vélane, par exemple. Toujours est-il qu’elle dut se contrôler pour ne pas succomber à cette soif vorace : le sang de vampire avait néanmoins plus de goût que cette chose infecte que le Ministère leur donnait en ration.
Détachant sa mâchoire du cou de Boris, elle s’essuya le tour de la bouche du bout de l’index, et lâcha un « Pas mal… » appréciateur, avant de prendre le menton de Boris entre ses doigts et de couler un regard curieusement tendre à son égard. « On va dire que tu as su te faire pardonner pour cette fois. » Puis s’écartant de ce gamin dont elle avait désormais pris la charge, elle ajouta : « Je me chargerai d’informer les autres de ce nouveau statut. D’ici là, tâche de ne pas trop les exaspérer, et fais en sorte que ta Handler n’ait pas de raison de te faire exécuter. » Il allait falloir le former, et pour ce faire, elle allait probablement avoir besoin de dépasser quelques limites administratives et légales. « Nous irons chasser tous les deux d’ici quelques nuits, alors repose-toi autant que tu le peux jusque là, et fais en sorte de te nourrir correctement : je vais avoir besoin que tu sois en forme pour t’enseigner ce que je sais. »
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