BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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Bao Wang
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Bao Wang
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Âge : 26 ans, semble-t-il. Elle ne connait pas sa date de naissance, mais fête son anniversaire chaque 16 janvier.
Occupation : Chien enragé du Clan Wang n'étant pas un titre officieux, on la nomme "Security Officer", soit responsable de la sécurité des siens lors de rencontres ou deals importants, en plus d'être en charge, de manière générale, de la sécurité rapprochée des Wang.
Allégeance : Le Clan Wang, que le Clan Wang, tout pour le Clan Wang. La situation politique de l'Angleterre ne l'impact pas vraiment, on peut donc la considérer neutre.
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MessageSujet: (MAO #1) Not a word   (MAO #1) Not a word EmptyJeu 7 Mai - 21:46
(MAO #1) Not a word

Janvier 2007 - Londres Moldu
It is better to speak remembering we were never meant to survive.
La lumière du lampadaire clignote inlassablement, éclairant à peine le parc pour enfants, désert. Une heure qu’elle envoie sa luminosité récalcitrante au visage en sueur de Bao, qui ne prête même plus attention au défaut de l’ampoule, que les Moldus n’ont pas pris la peine de réparer depuis des mois. Ça l'apaise, ces rayons catapultés dans ses yeux, ce grésillement presque silencieux dont elle connaît le rythme comme celui de sa propre respiration. Ses doigts se serrent un peu plus sur la baguette en bois de prunellier, qu’elle n’ose trop tendre vers l’arbre devant lequel elle se tient. La posture est hésitante, presque amatrice. Elle fait rouler l’artefact contre sa paume moite, visiblement peu convaincue de ce qu’elle va bien pouvoir en tirer. Et si elle n’en tire rien du tout ? Si la magie quitte réellement son corps ? Si elle est en train de se changer doucement en Cracmol ? Si les autres s’en rendent compte ? Si on lui retire son nom ?
L’incantation part comme une fusée en direction du tronc, dont l’écorce se déchire sous l’impact du sort. Et encore, puis encore, à ne plus vraiment s’arrêter. Chaque nouvel éclair rouge lancé furieusement vers l’arbre est de plus en plus terne, laisse un trace de moins en moins visible. “Fuck !” Elle le sent, ce flux magique qui coule plus difficilement dans ses veines jusqu’à la baguette. Il est plus capricieux, s'essouffle bien trop rapidement, implore qu’on lui laisse le temps de reprendre sa respiration, prenant au passage celle de Bao qui s’échappe dans cette insulte sifflée entre ses dents serrées. Il ne revient pas, pas comme avant, pas comme elle le voudrait. Sa magie s’est assez affaiblie pour lui faire perdre cette aveuglante confiance qu’elle a toujours placé dans sa capacité à protéger les siens. Aujourd’hui, et depuis six mois, elle sait qu’elle n’est est plus capable. Et pas seulement à cause de cette magie qui refuse de se faire naturellement manipuler. Surtout parce qu’il est -
Jamais elle n’aurait dû fonder ses faux espoirs sur les solutions hasardeuses de Zhang. C’était un peu trop facile pour que cela fonctionne vraiment. Faire appel à un psychomage n’est pas une pratique courante des Wang, aussi Bao s’est méfiée dès la première séance de ce Macmillan et de ses runes, de son regard fuyant, de ses non-promesses nerveuses. Ça l’enrage, d’avoir été assez naïve, et surtout désespérée, pour croire que ses manipulations et questions indiscrètes sauraient refermer la profonde entaille dont souffre son flux magique. Bordel. Si elle avait fait fonctionner ses méninges, une fois dans sa vie, pour douter des ordres de son père. Si elle savait décider par elle-même, si on lui avait donné les clés pour repérer une mauvaise idée, si on lui avait appris aussi à faire le tri quand il s’agit de ses supérieurs. De Wei. Peut être bien qu’elle aurait pu le sauver.

La montre à gousset lui indique 4:27AM, quand la jeune femme arrive enfin au pied de l’immeuble, baguette toujours à la main, un peu perdue dans ces pensées qui ne savent vraiment prendre forme. Si tôt ? Il lui semble pourtant être partie s’entraîner moins de deux heures auparavant. Peut être qu’elle a oublié une série d’exercices - peut-être qu’elle a abandonné un peu trop vite ses essais infructueux. Bordel, si elle devient flemmarde en plus de ça.
Bao jette la baguette - inutile de toute façon - sur le meuble de l’entrée dans un geste hasardeux, refermant silencieusement la porte sur son passage. Qu’il est parfois bon de vivre à ce rythme imprévisible, inconscient des horaires, ignorant bien le temps qui passe, quand bien même cela a le don d’irriter une partie de sa fratrie. Il fatigue son corps, mais son esprit sait y trouver satisfaction, surtout quand elle peut profiter un peu du calme qui habite l’appartement chaque nuit - quelle hypocrite tu fais Bao, à déclarer aimer cette absence de remous que font tes frères et soeurs. Ses pas la mènent automatiquement vers la cuisine, où elle a l’habitude de picorer un maigre déjeuner - s’il n’est pas uniquement composé d’un café serré - après ses divers entraînements matinaux. Et clairement, elle ne s’attendait pas à y voir qui que ce soit. “Mengwu ? Qu’est-ce que tu fous là ?” Son frère se tient tranquillement sur l’une des chaises de la cuisine familiale, penché au dessus d’un grand journal étalé sur la table. S’il peut lui arriver de croiser quelqu’un à cette heure-ci, il s’agit plutôt de Zhang qui rentre de soirée - quand il se donne la peine de venir s’échouer ici -, ou Feng après une nuit à jouer au Casino. Mengwu éveillé si tôt - si tard ? -, c’est assez inhabituel pour que Bao lui demande nonchalamment ce qu’il peut bien faire dans la cuisine au beau milieu de la nuit - comprendre ici, pourquoi il vient perturber son rituel matinal. Elle s’arrête un instant au pas de la porte, le dévisageant avec surprise, ne pouvant s’empêcher de constater les deux tasses de café devant lui. Deux ? Son regard balaye un instant le couloir sombre, pour revenir finalement vers son frère. “T’étais avec quelqu’un ?” Alors, un peu abrutie et coupée dans son élan, elle reste plantée là, sondant Mengwu de l’habituelle méfiance qu’elle revêt dès que quelque chose sort un peu de l’ordinaire. Du moins, de son ordinaire à elle.


Dernière édition par Bao Wang le Sam 16 Mai - 16:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (MAO #1) Not a word   (MAO #1) Not a word EmptyVen 8 Mai - 0:27
Ces derniers mois ont disparu dans un énorme flou, entre la convalescence de Bao, le meurtre de Wei et tout ce qui en a suivi. Et Mengwu considère qu’il a suffisamment attendu, pour vraiment se pencher sur ces événements qui ont secoué leurs vies. Il a été patient, il a rongé son frein et le temps de marcher sur des oeufs est révolu. Surtout autour de Bao, d’ailleurs, qui saute à la gorge de tous au moindre regard qu’elle croit de travers, au moindre doute de ses capacités. Même si personne ne doute, voyons.
Même si ses tuiles de mah-jong lui ont murmuré qu’il devrait douter.

C’est donc naturellement par elle qu’il a décidé de débuter. Autant affronter sa colère de front. C’est bien la seule façon d’obtenir son respect. Il s’est forcé à rester éveillé jusqu’au coeur de la nuit, afin de repérer l’heure à laquelle sa cadette part s’entraîner, pour ensuite mieux l’attraper à son retour. La sorcière n’a pas d’horaire fixe pour quoi que ce soit, mais Mengwu connaît ses routines, ses entraînements, ses habitudes.
Il sait aussi qu’il doit attendre.
Il a donc étalé devant lui l’édition du soir du Daily Prophet - et par habitude depuis l’enfance, il a débuté sa lecture par la section des sports. Le Quidditch au RU est en berne, la saison froide forçant les entraînements à prendre une pause, mais pas les pays des Suds globaux. De la pointe de son crayon à papier, il trace une série de traits et de points à côté de ses équipes préférées. Son esprit n’est pas tout à fait présent et s’égare, alors qu’il remonte le journal à l’envers. Sa lecture est pratiquement terminée lorsque la porte d’entrée s’ouvre, de l’autre côté de l’appartement.

Mengwu ne relève pas la tête, mais il est toute ouïe, attentif. Bois contre bois (baguette jetée - il entend depuis l’au-delà Wei la réprimander de ne pas traiter sa baguette comme un vulgaire bout de bois), le chuintement discret de la porte qui se referme, laissant la nuit froide de Londres derrière. Sa petite soeur a le pas feutré, à cette heure, elle qui déplace habituellement tant d’air, soudainement plus chatte que chienne. « Mengwu ? Qu’est-ce que tu fous là ? Bonsoir Bao », salue-t-il en retour, levant ses yeux derrière ses lunettes de lecture pour regarder sa petite soeur. Et peut-être, peut-être apprécie-t-il un peu la surprise peinte sur ses traits. Peut-être en tire-t-il une mesquine satisfaction, à sa façon (on ne passe jamais vraiment l’âge de s’embêter entre frères et soeurs). « T’étais avec quelqu’un ? Léger signe négatif du chef, alors qu’il replie son journal, en prenant bien soin de ne pas déchirer aucune page, ni de mélanger les feuillets. Je t’attendais toi. » Ses prunelles tombent sur la seconde tasse de café gardée bien chaude par magie, puis se relèvent à nouveau. Un petit coup de menton vers la tasse et enfin, un sourire qui éclaire son visage. « Comme tu l’aimes. »

Noir, serré, sans sucre, brûlant. Imbuvable pour le commun des mortels, le nectar préféré de Wáng Bao. Préparé avec amour par son grand frère attentionné et aucunement sans arrière-pensée, jamais.

Boah, de toute façon, il est probablement déjà grillé, à ce sujet.
Il l’a quand même vraiment préparé avec amour, ce café, avec tous les rituels élaborés qu’il affectionne, donc ça compte un peu.

D’un coup de baguette contre la porcelaine, le sortilège chauffant s’affaiblit, afin que sa cadette ne se brûle pas les mains contre la tasse, avant de le faire avec le liquide sombre, qui répand son arôme dans toute la pièce. Il compte bien là-dessus pour la retenir, d’ailleurs. « Je peux vouloir discuter un peu avec ma soeur, non ? » Puisque le café est infusé, il faut le boire. Et si elle refuse, si elle part boire son café seule dans sa chambre… il lui restera seulement à réessayer la nuit prochaine, jusqu’à ce qu’elle en ait marre.
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Bao Wang
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MessageSujet: Re: (MAO #1) Not a word   (MAO #1) Not a word EmptyVen 8 Mai - 2:16
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Janvier 2007 - Londres Moldu
It is better to speak remembering we were never meant to survive.
"Je t’attendais toi." On a dressé Bao à travers tout un tas de règles droites, solides, pour pallier son inconfort anxiogène face à la liberté d’agir et de désirer. Tout est cadré, chez Bao, ne dépasse pas, et a été volontairement ordonné pour lui permettre d’exploser quand on la confronte à l’imprévu. C’est une machine bien huilée, prévisible même pour ceux qui l’ont assemblée, bien qu’instable et terrifiante pour les autres. C’est vrai qu’elle est horrifiante, cette soeur Wang, quand elle explose sans qu’on comprenne bien pourquoi, et qu’elle se laisse aller à cette violence qu’on a pris soin de cultiver et d’armer, en gravissant les échelons de l’intérêt de son père. On ne veut pas trop saisir ce qu’il se passe dans la tête brune, quand elle angoisse subitement au moindre petit écart dans ces confortables routines qu’on lui a imposé un temps, qu’elle s’impose désormais pour garder un semblant de sanité. Et en ce moment, les écarts de routine et les imprévus, ça s’accumule sévèrement. Assez pour lui peser constamment sur l’estomac. L’échec de la dernière mission que lui donnera Wei, la mort de ce dernier, les soins intensifs à domicile, Chen prenant les commandes, sa nouvelle promotion, le remaniement des postes de chacun, la fracture magique, la fratrie remuée fuyant les murs de l’appartement la plupart du temps, la présence de Mengwu dans la cuisine en pleine nuit. C’est beaucoup trop en si peu de temps - six mois ressentis comme une unique minute qui se répète en boucle. Et si elle n’était pas lessivée par son entraînement et son énième déception face à la faiblesse grandissante de sa magie, peut-être bien aurait-elle fait une Bao, soit aboyer au visage de son frère, jugé coupable sur le coup d’ajouter un stress dont elle pourrait se passer. Elle lui offre tout de même cette expression méfiante qui semble toujours l’habiter quand Mengwu lui pointe innocemment le café fumant sur la table. Son frère est de ces personnes soucieuses du détail, d’une observation qui sait parfois mettre Bao mal à l’aise de reconnaître qu’il la connait un peu trop bien. Il ne laisse jamais rien au hasard, Mengwu, agit toujours avec cette minutie dont elle n’aurait jamais la patience. Quand il pose sur elle son regard caché derrière ses lunettes, ce regard qui semble toujours préparé à toutes éventualités, il lui fait un peu penser à Wei, qui, lui, sondait les âmes d’une bien autre façon. Pourtant les yeux de son frères brillent de ce même calme de celui qui connaît son sujet sur le bout des doigts. "Comme tu l’aimes." Évidemment, donc.

Bao contourne la table sans vraiment le quitter du regard, inspectant finalement la tasse fumante d’un coup d’oeil un peu prudent. Elle s’en empare tranquillement pour le porter à ses lèvres, soufflant légèrement dessus pour voir la fumée fuir le liquide noir, comme elle fait à chaque fois, avant d’en boire une gorgée méfiante. Infusé à la perfection, aucune trace sucre, température idéale. Jusqu’ici, rien de surprenant pour un café préparé par Mengwu. Et pourtant cette gorgée parvient à la détendre un peu - peut-être est-ce l’accoutumance à la caféine, ou peut-être qu’elle apprécie quelque part l’attention de son frère. Bao, fidèle à elle-même, ne prend pas la peine de s’installer à la table, et préfère s’adosser contre le comptoire de la cuisine. Ça lui donne une forme de contenance, de rester debout, et de ne pas se mettre au même niveau que Mengwu. "Je peux vouloir discuter un peu avec ma soeur, non ?" Ils peuvent discuter, oui, mais tout le monde sait que Bao n’est pas la plus douée pour le small talk, ce qui rend l’attitude du frère encore plus suspecte. “En veillant toute la nuit pour me tendre une embuscade ?” Le ton est légèrement moqueur histoire d’établir, si ce n’était pas assez clair, qu’il n’y a rien de naturel à sa présence, et à son envie de discuter soudaine. Elle prend une seconde gorgée de café en fermant les yeux un instant. Et s’il s’était passé quelque chose de grave ? Et si elle avait fait une connerie ? Et si Chen ou Sen l’envoyaient lui pour lui remonter les bretelles ? Bao ne sait pas bien ce qu’elle pourrait avoir fait pour mériter de telles remontrances, alors elle préfère chasser ces pensées anxieuses, qui viennent tout de même chuchoter à ses oreilles que, peut-être, ils savent tous pour sa fracture magique. “Bah vas-y, je suis là maintenant, crache le morceau. Pourquoi tu m'attendais ?” Parce qu’elle ne peut pas s’en empêcher, de penser au pire et de laisser ces petites voix prendre le pas sur sa tranquillité.


Dernière édition par Bao Wang le Sam 16 Mai - 16:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (MAO #1) Not a word   (MAO #1) Not a word EmptyMar 12 Mai - 21:04
Mengwu ne peut pas en vouloir à sa petite soeur de se montrer si méfiante, face à son propre frère. La famille a été mise en danger plus que nécessaire, dans les derniers mois, et tout ce qui sort de l’ordinaire tend à être traité ainsi, même par lui. Il peut pratiquement lire le trouble sur son visage et une part de lui culpabilise très vite, d’ainsi embêter Bao. Il aurait pu attendre après sa nuit de sommeil ; ne pas la prendre comme ça, à son retour d’entraînement ; y aller plus graduellement. L’autre part de lui garde une ferme prise sur le réel.
C’est le meilleur moment, le seul moment, la meilleure façon de faire.
C’est Bao. Il faut y aller frontalement ou ne pas y aller du tout.

Le frère et la soeur se jaugent avec prudence, alors qu’une première gorgée de café de la paix est bue, sans signe de déplaisir. B i e n. Mengwu sait qu’il prépare toujours son café à la perfection, mais ce serait mentir que de prétendre qu’il n’a pas senti la tension dans son corps quelque peu redescendre. Infimement. « En veillant toute la nuit pour me tendre une embuscade ? Tu exagères », répond-il en roulant légèrement des yeux, non sans perdre son sourire. Certes, il l’avoue, ça ressemblait peut-être à une embuscade. Et il a aussi peut-être veillé toute la nuit, pariant sur les habitudes de Bao et ses routines pour la réussite de son plan. En comptant sur un certain épuisement post-entraînement, d’ailleurs, pour qu’elle ne lui saute tout simplement pas au visage sans même tenter de l’écouter.
Y aller frontalement, ou pas du tout.

« Bah vas-y, je suis là maintenant, crache le morceau. Pourquoi tu m'attendais ? » Il retire ses lunettes et joue momentanément avec les branches, comme pris au dépourvu. Mengwu n’a jamais été le plus bavard, ni le plus doué avec les mots, et il y accorde donc un certain soin (peut-être aussi par traumatisme suite à l’incident du bol-fils de pute d’il y a vingt ans). Il dépose ses lunettes sur le journal replié et prend sa propre tasse de café, encore tiède, non pas pour y boire une gorgée, mais pour une seconde mirer son reflet dans le liquide noir.

Frontalement.
Ou pas du tout.

« Je veux découvrir qui a tué Wei. »

C’est un bon début.

Une noble intention, dans tous les cas, et un but qui devrait être partagé par tous les Wang, à son sens, mais il se sent bien seul, en fait, dans cette quête. Il a évoqué la chose à demi-mot à Chen et Sen, mais les deux ont repoussé la tâche du revers de la main - trop de choses à faire pour le Clan pour le moment. Quon et Feng ne semblent pas y accorder plus d’importance que nécessaire, Jie sursaute au moindre mot un peu plus haut l’un que l’autre et Zhang… Zhang a ses propres plans et objectifs.
Et le frère n’a pas très envie qu’il vienne mettre la hache dans ceux-là.
Il prend finalement une gorgée de café avant de poursuivre, les yeux fixés dans ceux de sa soeur cadette : « La brigade ne trouvera pas qui a fait ça. De toute façon, ce n’est pas à eux de le faire. C’est aux Wang de se venger. Pas à la police de rendre une justice qui ne pourra en aucun cas suffire pour laver l’affront, l’honneur, le sang. Le sang pour laver le sang. Il y a trop d’ombre, en ce moment, pas assez de lumière. Tu peux m’aider. La tasse reposée, Mengwu se cale contre le dossier de sa chaise, sans lâcher Bao du regard. Qui était ta cible, en juillet ? » Oh, pas besoin de davantage de précision. La Wang sait parfaitement de quelle cible de juillet son frère veut parler.
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MessageSujet: Re: (MAO #1) Not a word   (MAO #1) Not a word EmptySam 16 Mai - 18:37
(MAO #1) Not a word

Janvier 2007 - Londres Moldu
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"Tu exagères." Bien sûr que Bao exagère, cela se saurait si elle était du genre à faire dans le demi-mesure. Il n’y a jamais d’entre-deux dans sa façon de penser et d’agir, et le concept de compromis, elle l’a durement intégré, uniquement pour avoir grandi dans une fratrie nombreuse. Pour le reste, il n’existe pas de pensées intermédiaires pour relier les extrêmes dans lesquels elle se perd. On est soit pour ou contre elle, soit bon ou mauvais, tout noir ou tout blanc. Pas de gris dans la tête rigide de la jeune Wang, et si on peut le lui reprocher, on sait bien que c’est ce qui forge sa fidélité à toute épreuve.

Alors, elle voit Mengwu rouler des yeux en rapprochant doucement la tasse de café de son visage, un air aussi pensif que déterminé dans le regard. "Je veux découvrir qui a tué Wei." Ah. On ne peut pas dire que Bao s’attendait à ce que la discussion avec son frère prenne une telle tournure, elle qui était prête à se faire enguirlander par le Straw Sandal pour une raison qui lui aurait échappée. Si elle arrive à réprimer une exclamation de surprise, elle ne peut dissimuler l’expression décontenancée qui prend possession de ses traits, alors qu’elle entrouvre la bouche. Six mois que Wei a été retrouvé assassiné dans son bureau et que la famille essaye de se reconstruire avec plus ou moins de succès, et pourtant Bao prend une méchante claque à chaque fois que quelqu’un rappelle, à voix haute, qu’il n’est plus. Pire encore, quand il est souligné qu’il n’a pas perdu la vie dans un simple accident. Parce que c’est en partie sa faute. Ses doigts se resserrent un peu plus autour de la tasse de café fumante, derrière laquelle elle fait disparaître un instant ses lèvres pour en boire une gorgée. "La brigade ne trouvera pas qui a fait ça. De toute façon, ce n’est pas à eux de le faire." Et il n’a pas tort. Les Wang sont rarement à laisser qui que ce soit se mêler de leurs affaires, encore moins les autorités - pas si illogique pour une famille appartenant à la pègre sorcière. Il est connu que le Clan préfère régler en interne tout ce qui touche à leur réputation, ou pourrait impacter leur business. Alors, suite à un événement aussi douloureux que la mort de Wei, on aurait pu penser que les enfants de l’ancien Chef retourneraient dans l’instant le Royaume-Uni pour trouver le responsable. Mais il faut se rendre à l’évidence, pas un seul Wang n’a levé le petit doigt pour se jeter dans une désespérée quête de vengeance, Bao encore moins. Rien que de repenser aux circonstances de la disparition du père lui fait mal, comme si elle ne s’était pas vraiment remise de ses blessures physiques et qu’elle pouvait encore ressentir tous les coups qu’elle a reçu cette nuit-là, cette nuit qu’elle lie inévitablement à la mort de Wei. Et même si elle sent déjà un frisson parcourir son échine, elle ne peut qu'acquiescer les propos de Mengwu. “Certes.” Sa façon à elle d’acquiescer, il ne faut pas non plus trop lui en demander.

Et pourtant, le frère lui en demande soudain beaucoup. "Qui était ta cible, en juillet ?" Beaucoup trop. Suffisamment pour qu’elle laisse échapper, malgré toute sa bonne volonté, un “Non.” qui lui vient presque automatiquement. Les derniers mots que Wei lui a adressé sont encore limpides dans son esprit, elle peut entendre la voix autoritaire de son père lui souffler ”N’en parle à personne.” La jeune Wang sait pourtant qu’elle n’a plus aucune obligation de tenir l’information confiée secrète, mais cela ne l’a pas empêché de garder les détails de cette mission pour elle. Mais plus encore que son désir maladif d’obéir à un ordre donné par un mort, c’est la pensée même du déroulé de cette soirée de Juillet qui l’empêche d’ouvrir la bouche. En six mois, Bao a été absolument incapable de prononcer un seul mot à ce sujet. Et quand son esprit effleure seulement les souvenirs de son agression, elle revit en boucle les ombres, les coups, la douleur surtout, aussi intense que quand elle s’est réveillée pour la première fois dans un corps meurtri. Le reste des Wang s’est donc bien gardé de trop pousser les questions à ce sujet. Jusqu’à maintenant.

Le besoin de s'asseoir la prend violemment. Bao abandonne le comptoir de la cuisine pour se poser sur la chaise qui se tient devant elle, s’installant enfin face à Mengwu. Elle prend le temps de poser la tasse sur la table, et de placer ses mains autour pour se calmer un minimum. En quoi cette information pourrait aider son frère ? Quel rapport entre son agression et la mort de Wei ? Non, le lien refuse de se faire. Carrie a simplement essayé de se débarrasser d’elle, elle n’aurait pas en plus… “Je pense que tu fais fausse route, Mengwu.” Son regard est toujours tourné vers le liquide noir, dans lequel elle contemple son reflet déformé. “Je ne peux pas t’aider, pas comme ça.” Bao serre les dents pour faire taire la douleur physique ravivée par les souvenirs, qu’elle tente de chasser en poursuivant. “Ça n’avait rien à voir avec ce qu’il est arrivé à Wei.” Elle finit par lever des yeux frustrés vers son frère. “Ce qu’il s’est passé ce soir-là, ça ne regarde que moi.” Pense-t-elle. Espère-t-elle. Au moins un peu.
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MessageSujet: Re: (MAO #1) Not a word   (MAO #1) Not a word EmptyLun 25 Mai - 5:05
« Non. »

La réponse est si automatique, chez Bao, que Mengwu en est lui aussi surpris. C’est presque trop brusque, même pour sa petite soeur - car dans cette réponse, soufflée plus par instinct que par réflexion, quelque chose se cache. Il ne saurait pas dire quoi. Tout son paningin ne peut pas lui permettre de lire dans l’esprit des autres, à peine de deviner, à travers des symboles et des dessins, ce que l’avenir réserve sans vraiment réussir à y toucher.

La sorcière quitte le bord du comptoir et sa posture faussement nonchalante, faussement cool et détachée, pour le rejoindre à la table. En face de lui, son corps tendu comme un arc trahit son trouble. Wei les a tous éduqués à contrôler leurs émotions et dans le cas de Bao, à les utiliser comme une arme. Au sens le plus littéral possible du terme. « Je pense que tu fais fausse route, Mengwu. (elle ne le regarde même pas) Je ne peux pas t’aider, pas comme ça. (elle serre les dents si fort que Mengwu se dit qu’elle doit avoir mal au crâne) Ça n’avait rien à voir avec ce qu’il est arrivé à Wei. Ce qu’il s’est passé ce soir-là, ça ne regarde que moi. »

Faux, voudrait-il répliquer aussitôt. Ça la concernait elle et Wei.
Combien de secrets Wei entretenait-il avec chacun d’entre eux ?
La réponse repose dans sa mort : bien trop.

« Comment peux-tu être sûre que ça ne regarde que toi ? », souligne-t-il plutôt, l’oeil un peu mauvais, un sourcil froncé et le second haussé. Le regard de Bao reflète toute sa frustration de cet interrogatoire, duquel elle ne s’est pourtant toujours pas désistée ; le sien, la frustration de se retrouver face à son refus de s’ouvrir. Ce qu’il donnerait, parfois, pour être Legilimens comme Wei, franchement ! Juste pour ces moments où les membres de sa fratrie se ferment comme des huîtres. « Quelqu’un qui tente de tuer deux membres du clan dans le même mois, ce n'est pas une coïncidence, Bao. C’est à lui de refuser ce qu’elle lui propose. Mengwu n’a pas la réputation d’être le plus difficile des frères, bien au contraire, il est le plus facile à amadouer (sauf peut-être pour Jie). Là, il a assez patienté. Surtout quelqu’un qui réussit une fois, et presque deux. » Ses yeux sombres et son expression se font sévères, pour camoufler l’inquiétude qui menace de se pointer qui ferait très certainement hurler Bao (le mah-jong lui a dit de douter de Bao). Il n’a pas oublié que sa petite soeur a failli y passer. Il ne pourra jamais oublier. Le sang et les prières, la mort si proche. Et si la mort de Wei doit être vengée, l’agression de Bao doit l’être tout autant, pour le Wang. L’un ne va pas sans l’autre. « Comment peux-tu être sûre que tout ça ne concerne pas le clan ? », insiste-t-il finalement.
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Âge : 26 ans, semble-t-il. Elle ne connait pas sa date de naissance, mais fête son anniversaire chaque 16 janvier.
Occupation : Chien enragé du Clan Wang n'étant pas un titre officieux, on la nomme "Security Officer", soit responsable de la sécurité des siens lors de rencontres ou deals importants, en plus d'être en charge, de manière générale, de la sécurité rapprochée des Wang.
Allégeance : Le Clan Wang, que le Clan Wang, tout pour le Clan Wang. La situation politique de l'Angleterre ne l'impact pas vraiment, on peut donc la considérer neutre.
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MessageSujet: Re: (MAO #1) Not a word   (MAO #1) Not a word EmptyMer 10 Juin - 19:06
(MAO #1) Not a word

Janvier 2007 - Londres Moldu
It is better to speak remembering we were never meant to survive.
Bao aimerait être ailleurs, physiquement, mentalement. Elle aimerait ne pas se faire bombarder de questions inquisitrices par son frère, qui tourne vers elle un visage désapprobateur qui ne fait qu’accroître sa propre frustration. Elle aimerait refouler les bribes de ce qu’on appelle son accident chez les Wang, agressant ses pensées et la plongeant dans cet incontrôlable état de panique. Si son corps lui offrait plus que la possibilité de resserrer ses mains sur la tasse brûlante, sûrement se lèverait-elle, enverrait bouler Mengwu une bonne fois pour toute, et claquerait la porte de sa chambre pour lui faire entendre tout ce qu’elle ressent et ne sait exprimer. C’est bien toujours comme cela qu’elle réagit, quand on ose évoquer l’agression qui malmène son esprit et ses capacités magiques. Elle pourrait, oui, si ses connexions neuronales ne la forçaient pas à revivre les évènements de cette nuit de Juillet, et si les idées avancées par son frère ne venaient pas se mêler à ces glaçants souvenirs.

Ce que Bao redoute certainement le plus, est d’affronter l’infime possibilité que ses inconscients agissements aient pu mener à la mort de Wei. "Comment peux-tu être sûre que ça ne regarde que toi ?" Elle est déjà bien tourmentée par son incapacité passée - et il n’est certainement pas l’heure de penser à son incapacité présente - à prévenir l’assassinat de son Chef, et elle n’ose effleurer l’idée que, en s’offrant un semblant de liberté, de libre arbitre, en baissant sa garde, rien qu’une fois, rien que pour une seule personne, elle ait pu provoquer la tragédie qui secoue son Clan. Pas elle, pas elle qui obéit au doigt et à l’oeil, pas elle qui fait preuve d’une exemplaire fidélité. Pas elle. Et Bao refuse tant cette pensée, qu’elle est bien vite envoyée au fond de son esprit, là où elle aura tout le loisir de resurgir pour nourrir un peu plus sa culpabilité d’être une mauvaise fille.

"Quelqu’un qui tente de tuer deux membres du clan dans le même mois, ce n'est pas une coïncidence, Bao. Surtout quelqu’un qui réussit une fois, et presque deux." Le ton de Mengwu est impatient, un défaut qu’on ne lui connaît pas, et qui sait tendre encore plus la jeune soeur, qui, n’osant pas affronter son regard dans lequel elle peut lire une forme de sévérité agacée, baisse à nouveau les yeux vers le liquide noir fumant. De tous ses frères et soeurs, s’il y en a un dont la sècheresse autoritaire parvient à la déstabiliser plutôt qu’à l’irriter, il s’agit de Mengwu. Elle est assez rare et inhabituelle pour la plonger dans un profond malaise, déjà bien avancé par la tournure de la conversation. “Ils peuvent toujours réessayer, je les attends.” marmonne-t-elle en tentant de reprendre le contrôle. L’élan de fierté lui échappe, dans une vaine tentative d’affirmer qu’elle est plus prête que jamais à affronter de nouveau ce que son esprit ne veut pourtant assimiler.

"Comment peux-tu être sûre que tout ça ne concerne pas le clan ?" Elle n’en sait rien. Elle n’en savait rien. Et le doute que Mengwu la pousse à affronter ne lui plait guère. “Tu m’emmerdes avec tes questions.” Les yeux de Bao ne quittent cependant pas la tasse, qu’elle finit par approcher de ses lèvres dans un mouvement fébrile. Bordel, ce qu’elle aimerait ne pas avoir à lui répondre. Elle le désire presque autant qu’elle souhaiterait ne pas avoir à garder secret la dernière mission confiée par Wei. “J’en sais rien, Mengwu. J’aime pas y penser, c’est...” elle marque une pause pour prendre une nouvelle gorgée, reprendre son souffle, alors que sa main vient machinalement caresser sa mâchoire crispée. “... compliqué.” La jeune soeur se résout enfin à jeter un coup d’oeil dans la direction de Mengwu, pour croiser un regard insatisfait, qu’elle a bien du mal à supporter. Il ne va pas se contenter bien longtemps de son manque de coopération, elle le sait. Et elle sait aussi qu’il ne va pas lâcher l’affaire. Alors, elle se redresse un soufflant tout bas, comme pour se donner un peu d’élan, un peu de courage, un peu d’elle ne sait trop quoi. “Wei m’a demandé de ne pas en parler. J’ai déjà fait assez de mal comme ça en me plantant lamentablement. J’ai-” Peur ? Non. “-pas le droit de vous mettre en danger.” Le son de sa propre voix la tire un peu vers la réalité, l’éloignant progressivement de son assaut mental. Si l’accident concerne bien le Clan, et si je te dis ce que je sais, comment peux-tu m’assurer que ça ne vous mettra pas tous en danger ?” Son ton est plus affirmé, animé par ce qu’on attend d’elle : protéger les siens. “Je veux t’aider, mais tu dois me promettre que rien de ce qui pourrait être dit ce soir m’empêchera de veiller à votre sécurité.” Parce que c’est tout ce qui importe. Pouvoir mener à bien sa mission auprès de sa famille.
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MessageSujet: Re: (MAO #1) Not a word   (MAO #1) Not a word EmptyDim 14 Juin - 6:36
Bao veut s’enfuir de cette conversation autant que lui veut la forcer à y rester, et chaque seconde où la Wang reste sur sa chaise est une victoire. Il est au point de calculer la chose en secondes : le désespoir est proche. Elle ne le regarde toujours pas, comme si son café recelait quelque secret du monde. Comme si sa porte de sortie se dessinait dans le liquide sombre, capable de l’aspirer pour qu’elle se sauve. « Tu m’emmerdes avec tes questions. C’est ma spécialité. » L’ombre d’un sourire plus doux, sur son visage. Faire chier sa petite soeur et ne pas se prendre un coup, c’est rare (et appréciable, par tous les puissants sorciers). Puis… elle sait bien, qu’il ne parle que rarement pour ne rien dire.
S’il la confronte comme ça, c’est que c’est sérieux, et elle ne peut pas le nier.

« J’en sais rien, Mengwu. J’aime pas y penser, c’est… compliqué. » Son expression dubitative et insatisfaite doit se lire assez aisément, parce qu’aussitôt que sa soeur lève les yeux les yeux, aussitôt ils se détournent. Il lui faut encore un peu de temps. Mengwu se demande si elle va craquer. Ou casser. Il ne sait pas ce qu’il fera, si elle casse. « Wei m’a demandé de ne pas en parler. J’ai déjà fait assez de mal comme ça en me plantant lamentablement. J’ai- (peur ?) -pas le droit de vous mettre en danger. » Il ouvre la bouche, avec pour intention de signifier que Wei les a suffisamment mis en danger lui-même, mais il la referme aussitôt. Ça ne sert à rien, d’en rajouter. Surtout qu’il avait visé juste. Wei lui avait demandé de ne pas en parler et Bao, obéissante, n’en a jamais pipé mot. Même sur son propre lit de mort. Même une fois le père décédé. « Si l’accident concerne bien le Clan, et si je te dis ce que je sais, comment peux-tu m’assurer que ça ne vous mettra pas tous en danger ? »

Il y est. Enfin. Il a pratiquement le doigt dessus. Pas qu’il n’y croyait pas, mais… oui, peut-être un peu. Coup de chance ? Calcul judicieux ? Ou quelque chose de plus inquiétant, chez Bao ? (ne pas se fier à elle, dessinent entre les tuiles jetées sur son lit, comme un défi pour le frère autant que le gang member) Douce excitation qui le prend, ses yeux un peu plus grands, brillants. Une fébrilité. Il va savoir. « Je veux t’aider, mais tu dois me promettre que rien de ce qui pourrait être dit ce soir m’empêchera de veiller à votre sécurité. J’ai confiance en toi, Bao. » Il le dit sans hésiter, sans même réfléchir. En balayant les mises en garde du regard, en balayant ses propres doutes en même temps que sa vision des tuiles. Où va le monde, s’il ne peut pas se fier à sa famille ? Aux personnes qui comptent le plus à ses yeux ? À celle qui doit le protéger, et qu’il doit protéger tout autant ? Bao est chargée de leur sécurité, mais Mengwu se sent tout autant responsable d’elle, qu’elle le veuille ou non. Il prend une gorgée de café (qui ne va pas le calmer, à cette heure) et complète sa réponse aussi honnêtement que possible : « Je ne peux pas te promettre que ça ne nous mettra pas en danger, mais je ferai tout ce que je peux pour l’éviter. » Elle sait que son frère aîné évite le conflit comme la peste et mettra toujours de l’avant une solution pacifique, avant de se résoudre à autre chose. Même si là, considérant qu’il est question de venger le clan… Mengwu peut bien s’autoriser de diverger, une seule, et se dire que l’exception fait la règle. « Wei avait trop de secrets. » Et il en est mort, ne dit pas le sorcier, mais la phrase semble se compléter d’elle-même. Leur père avait moults qualités, mais des défauts qui lui ont mérité son funeste sort.

Il attrape sa baguette et un informulé en jaillit, bulle de silence autour d’eux, afin que la conversation reste privée. Ce n’est pas un manque de confiance envers ses autres frères et soeurs. Une simple précaution afin de rassurer celle qui est devant lui, de soeur… et aussi parce qu’il n’a vraiment pas envie qu’on vienne gâcher ses plans.
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Bao Wang
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Bao Wang
Date d'inscription : 09/04/2020
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Âge : 26 ans, semble-t-il. Elle ne connait pas sa date de naissance, mais fête son anniversaire chaque 16 janvier.
Occupation : Chien enragé du Clan Wang n'étant pas un titre officieux, on la nomme "Security Officer", soit responsable de la sécurité des siens lors de rencontres ou deals importants, en plus d'être en charge, de manière générale, de la sécurité rapprochée des Wang.
Allégeance : Le Clan Wang, que le Clan Wang, tout pour le Clan Wang. La situation politique de l'Angleterre ne l'impact pas vraiment, on peut donc la considérer neutre.
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MessageSujet: Re: (MAO #1) Not a word   (MAO #1) Not a word EmptyMer 29 Juil - 12:04
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Janvier 2007 - Londres Moldu
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"J’ai confiance en toi, Bao." Le regard de Mengwu, la voix de Mengwu, les paroles de Mengwu, passent une pommade mielleuse sur ses synapses étourdies par la pression qu’il lui impose. Le visage du chien de garde se détend, légèrement, juste assez probablement pour trahir l’effet apaisant des mots de son frère sur son perpétuel besoin de prouver sa valeur auprès des siens. La confiance du Clan, c’est tout ce qu’elle recherche, et depuis toujours, depuis que Wei l’a tirée des griffes de Hong Kong où elle aurait sûrement connu le même tragique destin que de nombreux enfants dans sa situation. Cette confiance qu’elle se répète ne plus mériter depuis des mois, la violente agression l’ayant abîmée, et la mort de leur chef ayant terriblement secoué la fratrie, suffisamment pour ébranler les fondations d’une place que Bao pensait pouvoir maîtriser pleinement, jusqu’au bout. Ainsi, il ne lui faut pas plus d’un j’ai confiance en toi soutenu par les pupilles assurées de Mengwu pour faire de l’ombre à l’incertitude insidieuse laissée par son échec. A nouveau, la Wang baisse les yeux sur la tasse fumante pour la porter à ses lèvres, prenant une gorgée pour la poser à nouveau sur la table en relevant le regard vers celui de son frère. Il lui fait confiance. Et elle lui fait confiance. Ils n’ont plus que ça, la confiance qu’ils se portent, noyau d’un Clan ébranlé, et pourtant toujours solidement debout.

"Je ne peux pas te promettre que ça ne nous mettra pas en danger, mais je ferai tout ce que je peux pour l’éviter." En silence, Bao hoche faiblement la tête en pinçant les lèvres. Ce n’est, évidemment, pas vraiment ce qu’elle désirait entendre ; elle aurait aimé entendre que rien ne pourra plus jamais les atteindre, que les informations confidentielles coincées dans une partie obscure de sa mémoire ne causeront encore plus de tort au Clan. Mais elle sait. Elle sait que ce n’est pas à Mengwu de répondre de la sécurité des leurs, qu’il ne tient qu’à elle de trouver rapidement une solution pour chasser les séquelles de son agression pour assurer qu’il n’arrivera rien à ses frères et soeurs. Et cette question fébrile, tournée vers le Straw Sandal, s’adressait réellement à elle-même, comme une invocation peu convaincue pour se rassurer, et peut-être, quelque part, pour grappiller auprès de son aîné un semblant de paroles réconfortantes. Il lui fait confiance. Et c’est, à vrai dire, tout ce dont elle a besoin. "Wei avait trop de secrets.Ça...” souffle-t-elle en cillant ; Wei avait, en effet, bien trop de secrets. Non pas que ça la dérangeait de son vivant - elle n’avait, et n’a toujours pas, besoin de connaître les machinations obscures du Clan, elle laisse volontiers cela au reste de sa fratrie. Mais maintenant que Wei a été emporté par l’un de ses secrets, tout lui apparaît différemment. Bao a besoin de comprendre, Bao a besoin de le venger.

Ses yeux suivent le mouvement de la main de Mengwu, protégeant leurs confidences nocturnes d’une bulle silencieuse ; et, un peu plus, le chien de garde se détend à cette confirmation que ce qu’elle s’apprête à formuler à voix haute pour la première fois restera bien entre eux. Elle le croit, elle lui fait confiance, plus que jamais. “Un camé endetté.” Les mots filent abruptement entre ses lèvres, sans attendre l’accord de son esprit. Ses pensées remontent douloureusement le fil de sa mémoire, avec une lenteur insupportable, qui fait à nouveau naître les sueurs froides à l’arrière de sa nuque, un frisson parcourant sa colonne vertébrale. “Le putain de camé endetté le plus protégé de Londres, faut croire.” Un soupir aussi amusé qu’exaspéré lui échappe, alors qu’elle rabat ses yeux sur la tasse entre ses paumes. Petit à petit, elle se force à remonter, plus loin ; elle ne s’autorise, cependant, pas à se rendre mentalement dans la ruelle où elle aurait pu perdre la vie - du moins, pas encore.
Bao est face à Wei, dans son bureau. Un camé endetté. Le mot tourne en boucle dans son esprit, bientôt remplacé par celui griffonné sur l’ordre de mission qu’il lui a tendu. Distinctement, elle revoit les sept lettres posées sur le parchemin, à côté de l’adresse où elle devait se rendre. Elle se rappelle, de son regard, de celui de Wei, entendu. N’en parle à personne. Et, plantant son regard dans celui de Mengwu, elle déglutit. “C’était un putain de Warlock.” Mengwu lui fait confiance, tout comme Wei lui faisait confiance. Wei, qu’elle vient de trahir.
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MessageSujet: Re: (MAO #1) Not a word   (MAO #1) Not a word EmptySam 1 Aoû - 7:03
« Un camé endetté. » Les mots fusent à peine termine-t-il d’invoquer la bulle de silence, encore une fois trop rapidement pour que ce soit réfléchi, l’instinct plus fort que l’esprit. Un simple camé endetté, responsable de ce qu’il s’est passé ? Les capacités de Bao, Mengwu les connaît, les redoute, et ce n’est certainement pas n’importe quel pauvre type qui aurait pu en être responsable. « Le putain de camé endetté le plus protégé de Londres, faut croire. » Pas qu’un peu.

Ce n’est pas un nom, toutefois. Ce n’est pas assez. Un camé endetté n’est pas assez pour justifier tout ce qui est arrivé. Il a été en charge du trafic d’opium, le Mengwu, et quelque chose du genre… il aurait été au courant, n’est-ce pas ? La patience est de mise, néanmoins, alors qu’il sent Bao prête à confier le détail qui n’est en pas un, celui qui change tout. Et oh… comme il n’est pas déçu du voyage. « C’était un putain de Warlock. »
Un silence. Trop long. La bouche du Wang tirée en une ligne étroite, ses mains qui se crispent sur la table, ses yeux qui brillent soudainement d’une émotion si rare chez lui. De la colère. « Quel… Une pause, à la recherche du mot exact, dans une voix soufflée, incrédule. ... con. » De son vivant, jamais il n’aurait osé dire un tel mot à l’adresse de leur père, pour parler de leur père. En ce moment, pourtant, il n’a guère d’autre qualificatif face à l’ordre de Wei, l’ordre qui a envoyé Bao dans un piège. Le simple fait d’avoir prononcé ce mot, con, laisse Mengwu dans un drôle d’état, comme circonspect, effrayé que le Wang surgisse de Merlin sait où pour lui tirer les oreilles, l’envoyer au coin comme lorsqu’il était gamin, le punisse d’ainsi parler de celui qui l’a sauvé, l’a élevé. Il n’y a rien, pourtant, aucun revenant pour le punir du gros mot, de ce sentiment de fureur qui monte en lui. Celle qui bouillonne soudainement dans les veines du frère si calme, si patient, qui râpe sa voix et durcit ses traits découpés au couteau.

« Pourquoi… est-ce qu’il t’a dit pourquoi ? Pourquoi il n’a pas laissé les Warlocks s’en occuper ? » Il sait que non, sans doute que non. Wei n’en aurait pas trop dit à sa fille envoyée pour le tabasser, le buter, qu’importe. Bao n’a pas besoin de ces précisions pour effectuer son travail. Mais Mengwu, désormais responsables des affaires extérieures, mesure avec une acuité désagréable à quel point ce que le chef a ordonné est un faux pas. Une provocation, dans l’écosystème délicat qu’est le Syndicat. Et ça, Bao le sait ; le savait, dès l’instant où il lui a donné l’ordre, autant celui de l’exécution que celui de garder le silence. « Quel rang, des Warlocks ? Un Dog ? » Bon sang, si tout ça est arrivé parce qu’elle devait aller s’occuper d’un Rat, il brise quelque chose.
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