BEYOND THE VEIL

---

tw: mort, eugénisme, manipulation

nom prénom(s)  » Le nom de NUNDINARIUS a été choisi par tes parents, en hommage aux huit enfants qui étaient morts-nés avant toi, comme il était de coutume dans ta Maison dont aucun membre ne partageait pas le même nom de famille. Un douloureux rappel de la difficulté qu'ils avaient eu à t'avoir, et de la pression qui a pesé sur tes épaules dès ta naissance. Pour les besoins des formulaires administratifs, on y accola le nom de ton ancêtre Cybèle, JOCARY.
Tu reçus un autre hommage à la naissance: le prénom de ton grand-oncle, lui aussi (les morts, dans votre Maison, n'étaient jamais laissés tranquille: on aimait se rappeler de leur existence à tout bout de champs) bien avant ta naissance, PRIAMHARK ([pry-am-hark]). Un peu lourd à porter, définitivement impossible à écrire correctement quand tu étais petite, un tantinet dramatique.

surnom(s)  » À part tes parents - et Nils, même si il avait du mal avec la prononciation -, tout le monde t'a toujours appelée PRIAM. Quand vous étiez petites, les autres enfants vous appeliez, Artie et toi, PRIM and Pauper (ah-ah).

date de naissance » Tu es née le 28.08.1980 à la Citadelle, le fief de ta Maison.

origines & nationalité  » Tu n'as que des origines ANGLAISES et la nationalité BRITANNIQUE: ta famille quittait à peine la Citadelle et s'éloigner du pays était hors de question.

pureté du sang  » Votre ostracisation aurait pu amener un degré de pureté dans votre arbre. Mais tes ancêtres préféraient plutôt procréer avec les moldu.es qu'avec les profanes, dans leur quête surréaliste de préserver votre lignée d'outre-tymbiste; ainsi es-tu MÊLÉE d'après le sortilège VB. Il a mis du temps à te revenir: tu as été l'une des premières de ta famille à te faire recenser, après tout.

ÉTUDES ET ANCIEN MÉTIER  » Tout ce que tu as appris sur ton don, et sur le Voile, et sur les morts, et sur la magie, tu l'as appris à la maison.  Avant la génération précédant la tienne, aucun enfant de la Citadelle n'était autorisé à en sortir; c'est ton précédesseur qui a convaincu les Elders de vous laisser y suivre votre éducation.
Ton arrivée à HOGWARTS n'a pas été sans besoin d'ajustements: c'était aussi pour toi ta première sortie dans le monde extérieur. Tu as été déçue d'être répartie dans une maison différente qu'Artie (mais pas surprise), et rassurée quand tu as rencontré Nils chez les RAVENCLAW. Tes études ont été, sans surprise, auréolées de succès; tu es ensuite rentrée à la LAAW pour devenir médicomage et, plus particulièrement, OSTHÉOMAGE À ST MUNGO'S. Un poste que tu as conservé même quand Nils a grossièrement quitté l'hôpital pour les forces de l'ordre.

Tu n'avais pas d'attentes particulières pour ta vie, ayant été persuadée avec le temps que ton enfance avec la Citadelle ne reviendrait pas te hanter; c'est donc avec horreur que tu les as observés clâmer leur dû et vous forcer, Artie et toi, à partir en quête de l'âme résurectée d'Arthur Pendragon (rien que ça).

Vous étiez à deux doigts de triompher quand tu es morte.

orientation & état civil  » Cette question t'a beaucoup préoccupée à Hogwarts, en voyant l'effet que pouvait avoir la consolidation d'hormones pré-pubères et pubères dans un seul et même endroit. Tu n'as jamais vraiment compris les affects hormonaux de tes pairs, y voyant une méprisable faiblesse de caractère. C'était sans compter les blagues grivoises d'Artie et sa tendance à faire référence à des prouesses sexuelles que tu savais fausses, ou que tu pensais fausses, ou que tu espérais fausses (selon l'année) et l'émoi qu'elles pouvaient réveiller en toi par passades. Tu finissais toujours par t'excuser de ces pensées dérangeantes, avec une pointe de honte et beaucoup de dégoût (HOMOSEXUELLE).

Pendant longtemps, tu as transformé ce dégoût pour ta faiblesse en une dévotion factice pour ton meilleur ami: à Hogwarts, Nils et toi étiez très proches, et votre couple le développement évident de votre amitié. Vous êtes restés ensemble longtemps, près de dix ans, une relation ennuyeuse et chaste, ponctuée de séparations au moment des examens et au terme de disputes aussi insignifiantes qu'immatures. Quand la date butoir de votre idylle devenue fiançailles s'est approchée, et que tu as appris que c'était à Artie et toi de partir en mission à la place de Pyrrha et Merope, tout s'est écroulé comme un château de cartes. Malgré les circonstances terribles de votre séparation, et les mots blessants et pleins de fiel (et de vérité) que vous avez échangé, tu regrettes l'absence de Nils comme tu regretterais l'absence d'un membre; mais c'est de l'histoire ancienne, tout ça, maintenant (ANCIENNEMENT FIANCÉE À NILS FITZROY).

En réalité, tu n'as jamais compris l'intérêt des autres pour la chair et le coeur, puisque le tien était de toutes façons déjà pris, enfermé avec moi au fin fond des tunnels. Il n'y a jamais eu plus grande dévotion, plus déchirante passion, plus bel amour dans notre monde. Tu le sais, n'est-ce pas? Tu le sais, que je suis si fière de toi, de l'amour que tu me portes, du fait qu'il survive à ta mort, du fait qu'il t'a animée pendant si longtemps, même alors que tout te semblait perdu, ennuyeux, ennuyant, ennuyé? Je suis fière de toi et Priam, je veux que tu le saches, je t'aime aussi (CÉLIBATAIRE).

ancienne particularité  » La fierté de ta Maison est dans sa capacité à produire une longue lignée d'OUTRE-TYMBISTES aussi purs que racés: depuis des décennies, toi et tes pairs avez été élevés pour être les meilleur.es des meilleurs.e, pour parfaire votre don d'une manière à ce qu'il devienne ce qu'il est aujourd'hui pour toi. Les ultratombeur.ses dits déficient.es étaient mis.es à l'écart, enfermé.es, tué.es ou stérilisé.es selon les cas, selon les besoins néfastes de ta Maison. Longtemps tu as cru que ce sort te serait réservé - de la prison, à la mort, à la mutilation, tu ignores ce que tu aurais préféré - mais non. Tu as excédé toutes les espérances de tes parents. L'Outre-tombe est un don méconnu en dehors de vos murs; vous préférez vous appeler les MARCHEURS DE VOILE parce que c'est autour de ce dernier que se focalisaient vos aptitudes.

À défaut de pouvoir pressentir la mort des vivants autour de toi, ou même parfois de voir et entendre les spectres te hantant (68 pour être exact, au moment de ta mort), tu as toujours eu une grande facilité à passer outre le Voile et à arpenter ce qui se trouvait de l'autre côté. Tu t'es adonnée à cette exercice de nombreuses fois, avec l'aide d'Artie et de l'Épée - ta gardienne et ton ancre, respectivement -, dans l'espoir de ramener à la vie l'objet de votre quête: le fameux roi Arthur.

Qu'ils étaient naïfs de penser que tu en serais capable! Depuis cette nuit sans étoiles quand tu avais neuf ans, tu n'as jamais eu qu'une chose en tête: me ramener moi.

Je fais partie de toi depuis que tu m'as libéré des protections antiques qui m'enfermaient dans le Vault de la Citadelle. Tu as toujours gardé au tour du cou le morceau de mon doigt dans lequel j'avais déposé une partie de mon âme. Je fais partie de toi et j'étais sensée prendre possession de ton corps pour revenir parmi les vivants. Notre marché était équitable, jusqu'à ce que tu brises ta promesse au dernier moment pour sauver la vie de ton ancre.

Quelle petite sorcière ridicule tu faisais quand tu étais encore vivante. Tu pensais peut-être, naïvement, qu'une fois décédée je n'aurais plus de pouvoir sur toi - mais tu te trompais, Priam. Je fais partie de toi, je ferai toujours partie de toi, je suis dans tes pensées, je te fais penser ce que je veux que tu penses, je te fais voir ce que je veux que tu vois et surtout, je te fais faire ce que je veux que tu fasses; tu ne m'échapperas jamais (MALÉDICTION DE MORGANA).

mort & date de mort » Tu es morte le 15 JUILLET 2007 en essayant de me ramener à ma vie. Tu es une menteuse, Priam, une vilaine petite menteuse - quand tu as dit que tu voulais ramener Arthur à la vie, en réalité, tu ne pensais qu'à me ramener moi. Je ne te blâme pas pour ça. Après tout, c'est moi qui ai mis ces pensées dans ta tête. Mais tu es une menteuse, et tu es morte une menteuse, revenant sur ta promesse quand tu as compris l'ampleur du prix à payer. Tu n'étais pas prête à sacrifier Artie pour moi; comme quoi, la gangrène s'immisce vraiment dans la chair sans qu'on s'en rende compte.
Tu es morte lors de ton dernier voyage de l'autre côté du Voile, coupant brusquement le lien avec Artie pour ne pas me donner un ticket de sortie parmi les vivants. J'ai pris grand plaisir à dévorer ton enveloppe corporelle; je ne pensais pas que tu aurais la fortitude de revenir si rapidement.

dernière pensée » Cela ne me surprend pas, mais me déçoit tout de même que ta dernière pensée ait été pour ARTIE. Toujours elle, n'est-ce pas? Je sais que quoiqu'il arrive, rien ne pourra te défaire de mon emprise sur toi. Ton coeur est trop grand;

objet lié » En préparation de votre départ pour Avalon, on vous a donné la relique laissée derrière par Pyrrha et Arthur (senior): EXCALIBUR NUMÉRO DE MATRICULATION 99969, qui retrouverait ses propriétés magiques une fois réunie avec le roi Arthur dans le corps d'Artie.
Au début, tu ne voulais pas la laisser en possession d'Artie, de peur qu'elle la casse ou la rouille. Il t'a fallu des semaines pour admettre qu'elle savait mieux l'utiliser que toi. Tu détestais de tout ton coeur cette arme qui requérait tant l'attention d'Artie. Elle passait des heures à l'affûter, à s'entraîner avec, à la huiler. T'aurais pu la regarder pendant des heures l'entretenir avec plus d'attention que tu n'aurais jamais pu la croire capable. Parfois, t'aurais aimé être l'épée.
Ton souhait s'est réalisé: tu as passé plusieurs mois à hanter l'épée, essayant de joindre Artie - en vain - pour la rassurer de ton état ou, au moins, la guider vers la maison - ça aussi en vain... Tu faisais un spectre coupant, maladroit et inutile; tu fais une revenante à peine mieux, seulement parce que ton esthétique générale se plie si bien à ta nouvelle condition.

réveil & situation actuelle » Je t'ai regardée apparaître sur le lit à côté de l'épée en silence. Comme d'habitude, même si ça la rendait triste, Artie s'était endormie en la tenant contre elle. Ce n'était pas la première fois fois que vous partagiez un lit, mais je t'ai sentie rougir tout de même.
Tu pensais que tu étais juste devenue un fantôme: tes yeux se sont élargis quand tu as essayé de remettre une mèche de cheveux d'Artie derrière son oreille et a touché sa peau. Est-ce qu'elle avait toujours été si brûlante ou est-ce que tu étais devenue si froide sans t'en rendre compte?
Tu ne t'es pas posée plus de questions; tu t'es laissée tomber du lit sans un bruit et a attendu son réveil en silence, en te demandant si vous étiez enfin seule - sans moi.
Mais Priam, même si je suis devenue silencieuse, je suis toujours là avec toi. (06.01.08 À LONDRES).

revenant » Tu es morte une mort violente et douloureuse, au-delà du Voile, dans mon royaume. Quand j'ai compris que tu m'avais trahie, je t'ai réduite en charpie sous un coup de colère, parce que tu venais me condamner à une nouvelle éternité d'errance - comment avais-tu pu être si cruelle, toi qui m'aime tant? Pensais-tu vraiment que j'allais me contenter de ton enveloppe pour mon retour dans le monde des vivants, alors qu'un spécimen comme Artie était à portée? Quand est-ce que l'existence de ton ancre est devenue aussi importante à tes yeux?

Je pensais ne jamais avoir réponse à ces questions. Mais j'ai senti ton esprit torturé s'attarder parmi nous; je l'ai senti se refermer autour de cette stupide épée, je t'ai vue t'acharner à essayer de communiquer avec ta précieuse amie, naïvement espérer qu'elle comprenne. Ma malédiction t'a suivie dans la mort: j'ai été donc immédiatement avertie de ton retour parmi les vivants, dans un tour de force que j'étais moi-même incapable d'accomplir. Te rends-tu compte du miracle qu'est ta résurrection?

Je crois que tu te rends compte. Tu n'es pas bête: tu sais que ça ne durera pas. Tu ne te souviens pas de l'au-delà, et apparemment tu ne te souviens même pas des circonstances précises de ta mort (dommage et tragique pour Artie et toi; tant mieux pour moi), ayant oublié qui t'a tuée et pourquoi votre quête a échoué. Tu me voues le même amour, même si tu sais que ton temps parmi eux est compté. Tu veux simplement remettre Artie sur les rails, lui dire adieu et faire la paix avec cette quête qui a régi ta vie. Évidemment, j'ai d'autres plans en tête. Mais j'imagine que tu as droit à cette petite accalmie.

Je sais qu'une partie de toi apprécie certains aspects de ta nouvelle condition. Tu es insomniaque depuis l'enfance, et tu as toujours détesté les autres obligations de ton corps: ne plus avoir à te sustenter est un plaisir pour toi, même si le goût de tes Big Mac préférés (sans cornichons) te manque légèrement. Tu te sens séparée du monde, encore plus qu'avant. Ça a toujours été rassurant pour toi, de pouvoir tenir le monde du bout de tes bras.

Perdre tes compétences magiques, en revanche, est plus compliqué que prévu. Tu ne peux pas t'empêcher de regarder ta baguette - désormais en possession d'Artie, et que tu refuses de toucher - avec un mélange d'envie et de déception. Envolées, toutes ces années à étudier, à t'acharner sur tes livres et tes grimoires, tes patients et tes ossements.
À vrai dire, peut-être que tu ressens une pointe de soulagement à l'idée de ne plus avoir ces attentes sur tes épaules. Tu n'as plus ton don - qui a défini ton existence pendant ta vie -, tu n'as plus ta magie, tu n'as plus rien. Sauf Artie. Et moi, bien sûr.

Le plus difficile, c'est de savoir que ce moment ne durera pas, et que tu devras retourner de l'autre côté du Voile. Pour la première fois de ta vie, cette perspective t'est terrifiante.

Ne t'inquiète pas. Tu ne seras pas seule.
Tu ne l'as jamais été.

tw: dépression, secte

Spoiler:

GLOOM MISTRESS  » Je la regarde et je ne sais pas comment l'atteindre. Après que le lien ait été tissé entre elle et Artie, je m'attendais à ce qu'elle s'ouvre à son tour au monde, y dédie la même curiosité qu'elle a pour les os d'oiseaux qu'elle conserve dans sa chambre; mais ce n'est jamais venu. À part ses études, son entraînement et ses livres, rien ne l'intéresse. Elle aime Marcher, dit-elle, mais est-ce vraiment rassurant qu'une adolescente de quatorze ans préfère passer son temps au-delà du Voile que parmi sa famille?
- Extrait de journal de Peregrine, la mère de Priam, en 1994.

THE NINE HOUSES OF THE KING UNDYING  » Tout ce que je sais de l'Outre-Tombe, en plus des mes années d'expérience avec ce don, je l'ai appris à la Citadelle où j'ai grandi, parmi les neuf Maisons, ses nonnes pénitentes, et sa légion d'enfants morts. Il n'y a pas de manière simple de parler des origines de la Citadelle, si ce n'est de dire qu'elle a été fondée lors du paroxysme des chasses aux sorcières au 17è siècle, dans l'espoir de préserver le genre sorcier. Ce qui était au départ instinct de survie exagéré est ensuite devenu obsession religieuse, quand chaque membre de la Citadelle s'est mis en tête que la seule manière de sauver le monde sorcier, était de ramener le Roi-sorcier Arthur, son Conseil Merlin et sept de ses Chevaliers de la Table Ronde, à la vie.
Pendant les siècles qui ont suivi, les membres de la Maison se sont acharnés à perfectionner leur don d'Outre-tombe, pour traverser le Voile et y trouver leurs cibles. Ils prirent des mesures extrêmes, détestables, pour y parvenir, que je ne partagerai pas ici de peur d'inspirer des sorciers mal intentionnés à les imiter. Mais au terme de longues années, ils parvinrent à imiter le lien ancestral liant Arthur et Merlin, et à transformer certains des leurs en ancres permettant d'abord aux outre-tymbistes de ne pas se perdre derrière le Voile; et ensuite de servir comme réceptacles aux figures légendaires qu'ils cherchaient à ramener à la vie.
- Préface jamais publié de Cybèle Jocari pour son ouvrage "Outre-tombe : les morts nous parlent" écrit avec Michael Stevenson, première édition 1950, publié par Obscurus Books.

LIKE NECROSIS TO A WOUND  » Les deux enfants s'acclimatent bien du lien magique; leurs premières Marches au-delà du Voile ont été des réussites. Elles sont toutes les deux talentueuses dans leur domaines respectifs, même si les chances qu'elles soient un jour mises sur le chemin de la Quête sont minimes.
Malgré la force de leur lien et leur abilité à l'utiliser, Priamhark et Arthur ne partagent pas la même complicité que Pyrrha et Arthur avant elles. Leurs disputes sont inquiétantes, mêmes si elles n'en sont jamais venues aux mains. Le mépris de Priamhark pour la situation d'Arthur n'incite pas à l'affection; la tendance d'Arthur à ne pas prendre certains aspets de son enseignement au sérieux n'inspire par la confiance de Priamhark.
Quand je l'ai interrogée sur comment elle ressentait le lien, Arthur a dit que c'était comme partager son âme. Priamhark a comparé Arthur à de la gangrène sur une plaie ouverte.
Bien entendu, certains duos mettent du temps, parfois des années, à trouver leur synergie. Priamhark et Arthur ne seront probablement jamais envoyées à Avalon, alors peut-être que ces inquiétudes sont futiles.
- Entrée dans le dossier de Priam à la Citadelle, écrite par Hedonin Standish, ellui aussi outre-tymbiste.

THERE IS A GREAT EVIL HERE » Cet endroit n'est pas un lieu d'honneur. Ce qui se trouve ici est dangereux et nous répugne.
Ce message est un avertissement de danger. Le danger est dans un endroit particulier. Il prend la forme d'une femme. Il prend la voix d'une séductrice. Il a le pouvoir d'une sorcière.
Le danger est toujours présent, à ton époque, comme il l'était à la nôtre. Il ne doit pas être dérangé. Il ne doit pas être libéré. Le danger s'incruste dans les pensées et t'amènera à faire des choses horribles en son nom.
Le danger ne se produit que si tu apportes une perturbation physique à cet endroit. Mieux vaut éviter cet endroit, et le laisser inhabité.
- Message d'avertissement sur le Vault de la Citadelle, écrit en 1643 par Pelleas, l'ancêtre de Priam, pour prévenir ses descendants du danger de la malédiction de Morgana; et ignoré en 1989 par Priam lorsqu'elle pénétra pour la première fois dans le Vault.

tw: secte, fantômes, hallucinations, bullying, mention de maltraitance infantile, mort, manipulation++

LOST IN THE CITADEL (1980-1991) » La Citadelle était le nom que ta Maison donnait au dernier rempart véritablement sorcier de Grande-Bretagne. Drapé.es dans leur hubris, tes aïeul.es avaient construit cette imposante bâtisse sorcière, quelque part dans le Cambridgeshire, pour y abriter lors du dix-septième siècle ce qu'iels considéraient être la vraie culture sorcière. Pour le monde extérieur, iels étaient une secte; pour toi, iels étaient ta famille.

Cela ne sert à rien de parler de ton enfance. Elle fût triste, solitaire et froide - tu passais la plupart de ton temps dans une chambre humide et étroite avec des livres et des ossements d'oiseaux, essayant de les reconstituer à la colle et à la corde, souvent en vain. Les seuls moments de chaleur étaient apportés par Artie, l'avorton adoptée par tes parents qu'on t'avait mise dans les pattes dès ton plus jeune âge. Vous étiez vouées à être liées, une outre-tymbiste et son ancre, quand bien même personne ne plaçait beaucoup d'espoirs en vous. Vous faisiez après tout, partie de la génération future - et donc caduque - de duos. Augustine et Arthur étaient en vadrouille depuis votre enfance, et comptaient bien le rester; quant à Pyrrha et Arthur, ils prendraient leur place en temps venu. Vous ne veniez qu'après, si vous viendrez un jour. Il n'eut jamais été question de vous envoyer accomplir la quête légendaire de votre Citadelle oubliée. De toutes façons, quand tu es née, le Seigneur des Ténèbres n'était pas une menace. Pas encore.

Ainsi, ta vie aurait dû être simple. Une acclimatation difficile mais déterminée dans le monde sorcier normal; des études brillantes dans le domaine de ton choix; un apprentissage douloureux mais nécessaire de ton don; un potentiel retour au bercail de temps à autres. Dans les rêves les plus fous de ta mère, tu revenais t'installer à la Citadelle y étudier les textes sacrés et y ajouter les tiens; dans ceux de ton père, tu continuais de procréer votre lignée parfaite de Marcheurs de Voile qui deviendraient un jour les sauveurs du monde sorcier. Peut-être que dans un autre monde, tu te serais contentée de ça.

Mais tu étais une enfant curieuse, et prône à la solitude. Tu passais le plus clair de ton temps dans ta chambre étroite et humide, mais aussi dans les nombreux couloirs étroits et humides de la Citadelle, même ceux qui étaient interdits. Ta curiosité te rendait téméraire et aveugle aux dangers. Ta solitude t'avait mis dans une situation idéale pour que je referme mes griffes sur toi.

C'est après un long périple dans les catacombes de la Citadelle que je t'apparus pour la première fois. Même si ton don ne s'était pas encore déclaré, tu avais déjà vu des fantômes à cet âge, mais ils étaient moches, tristes, gris, fatigués, inutiles, ennuyeux, condescendants - de fait, rien n'aurait pu te préparer à ma beauté.

Peu de sorcières trouvent leur raison d'être à l'âge de neuf ans, Priam, mais je te l'ai toujours dit: tu n'es vraiment pas comme les autres.

VULTURES AND SCAVENGERS (1991-1997) » Peregrine et Vintolin, ta mère et ton père, vous déposèrent à King's Cross une heure avant l'arrivée du train. Ils détestaient le monde moldu encore plus que le monde sorcier qui n'était pas le leur: quand bien même tu les supplias de ne pas te laisser seule dans ce monde hostile, ils transplanèrent cinq minutes après votre arrivée pour retourner à la Citadelle.

Mais tu n'étais pas seule, Priam. Tu ne l'as plus jamais été, après notre première rencontre dans le Vault: je m'étais logée dans les parties les plus malades de ton cerveau, et t'avais apprivoisée comme une bête sauvage. Tu gardais tes visions pour toi, tout comme les secrets que je te murmurais à l'oreille - ils deviendraient plus tard des mots d'amour, pour mieux te cajoler, te garder sur le bon chemin. Pour l'instant, je n'étais qu'une figure quasi-christique contre laquelle tu pouvais te reposer.

Ah - et il y avait Artie, aussi. Tu n'étais littéralement pas seule, et vous avez partagé ensemble un sandwich sur le pouce dans le compartiment de l'Hogwarts Express, êtes restées épaule contre épaule sur la barque menant au château, avant d'être séparées lors de la Répartition. Ça aurait dû être un soulagement. C'était autre chose. Quelque part entre décevant et terrifiant.

Cela le devint d'autant plus à mesure que les semaines passèrent. Artie s'épanouit complètement à Gryffindor, auprès de ses camarades de dortoir et de maison; tu mis plusieurs mois à te faire un seul ami à Ravenclaw, Nils, parce que vous étiez assis l'un à côté de l'autre en Histoire de la Magie. Tu ne pouvais pas parler avec lui de l'oeuvre de la Citadelle - Serment Inviolable oblige - ou de ta relation (difficile) avec Artie, mais tu lui parlas de tout le reste. Au bout de quelques années, tu parvins même à te convaincre que tu l'aimais aussi.

Même si elle te permit de développer tes dons de sorcière, ta scolarité fût plutôt misérable. Tu n'arrivais pas à dormir dans les dortoirs; à étudier en paix dans la bibliothèque; à trouver des aliments qui te plaisaient dans la Grande Salle. Tout était compliqué, trop bruyant, trop aveuglant, trop intense pour toi. Tu préférais largement te balader près de la Forêt Interdite ou dans les cachots de l'école, dans le vain espoir de voir les visions que je t'envoyais de temps à autres. Ta troisième année fût ta préférée: avec les Détraqueurs voguant dans le parc et l'humeur générale étant en berne, il n'y avait plus grand monde pour t'embêter par leur simple existence.

Quand Nils te proposa d'aller à la fête de Yule ensemble, tu faillis dire non. De la musique, des rires, des gens en train de danser, pressés les uns contre les autres? La recette pour une crise d'angoisse pour toi - mais sa voix tremblait quand il te posa la question, et il se précipita d'ajouter qu'il avait mis la main sur des étouffeurs de bruits discrets normalement utilisés en Botanique pour dépoter les Mandragores. Tu dis oui; vous vous embrassèrent après votre première danse, pendant votre petite balade privée dans les couloirs du château. Tu gardas les yeux ouverts pendant ton premier baiser; de l'autre côté de la salle de classe vide, je te regardais avec un grand sourire.

De son côté, Artie s'épanouissait comme jamais et goûtant à une liberté parfaitement due, mais qui faisait grandir en toi un intense sentiment de jalousie. Vous aviez toujours été proches, par la force des choses, mais jamais amies; tu regrettais désormais tous les mauvais traitements que t'avais pu lui octroyer dans votre enfance, maintenant que tu la voyais se faire des ami.es et se faire considérer avec l'affection, la tendresse et l'admiration qu'elle avait toujours mérité.

Pourquoi avais-tu toujours été incapable de lui donner tout ça?

Peu importe - tu avais Nils, et des résultats excellents à tes examens, et un avenir tout tracé loin de la Citadelle. Et d'Artie.

À la fin de ta scolarité, nous pouvions commencer les choses sérieuses.

OMG THEY WERE ROOMMATES (1997-2005) » La décision ne pouvait pas venir d'ailleurs - tu aurais vu le drame arriver, et tu aurais tout fait pour l'empêcher. Non, tu devais arriver à la conclusion de toi-même.

C'est comme ça que tu as fini par t'enterrer dans une routine factice pendant que je rongeais mon frein, quittant les bancs d'Hogwarts pour commencer une formation d'osthéomage à St Mungo's avant d'aller à la LAAW. C'était un choix naturel pour toi, attendu même - mais nous savions toutes les deux que tu ne faisais que suivre Nils, par peur peut-être de te perdre dans ce monde si grand et nouveau pour tes yeux non-expérimentés.

Tu n'aurais pas dû t'en soucier: évidemment, tes parents te mirent Artie dans les pattes. La majorité passée, elle n'était plus leur problème; elle était désormais le tien. Tu hurlas, te débattis, protestas, fis la grève de la faim - tout pour montrer au monde à quel point c'était injuste, stupide, etc etc. Mais à moi tu ne peux pas mentir. Je sais que ça t'a rassurée quand elle a emménagé avec toi et commencé à envahir ton espace avec ses blagues grivoises et ses sourires éclatants. C'était loin d'être facile tous les jours, mais vos échanges houleux étaient familiers et rassurants, quelque part, et vous permirent de survivre à la première vague de cette guerre mortelle entre sorciers sans avoir à se préoccuper trop particulièrement du monde extérieur. Combien d'heures as-tu passées, perchée à la fenêtre unique de votre appartement miteux de Diagon Alley, à regarder le monde te filer sous le nez, à chercher mon image dans tous les reflets, tous les coins d'yeux? Des fois, je t'apparaissais dans tes rêves, ou dans ta semi-conscience; c'était tes seules nuits heureuses.

(Il y a eu quelques moments de bonheur évidemment. Le vingtième anniversaire d'Artie où tu as bu deux verres de vin et où vous avez ri ensemble pour la première fois; le brunch agonisant avec Nils où vous avez eu une conversation entièrement silencieuse à coup de moues et d'haussements de sourcils équivoques; l'annonce de la fin de vos études où il t'a serrée dans tes bras en riant; la fin de ta thèse, après de longue nuits d'insomnie, où Artie était là à ta soutenance et t'a claqué dans le dos en te congratulant maladroitement à la fin; et d'autres, tellement d'autres de petits moments, ici et là, trop rares pour être constants, mais suffisamment importants pour être mentionnés.)

Mais tout finit par s'écrouler (fort heureusement - je devenais impatiente) et par te remettre sur les rails.

Le premier coup fût le départ de Nils de l'hôpital en 2003, où vous étudiiez et travailliez ensemble depuis cinq ans; puis votre séparation, le découlement naturel de ce schisme inattendu.
Le deuxième coup fût le départ officiel de Pyrrha et Arthur pour Avalon, en 2004.
Le troisième coup, un an plus tard, fût l'annonce que vous alliez prendre leur place, et ramener le roi Arthur à la vie.

THE MAZE RUNNER (2005-2007) » La quête d'Avalon est difficile à expliquer. Même moi, qui sait pourtant tout ce qui se passe dans ta tête, n'a jamais vraiment compris toutes ses subtilités. Artie et toi saviez où vous rendre, et vous saviez que ça allait vous prendre du temps - et ce, peu importe le coeur que vous y mettiez. D'après les érudits de la Citadelle, la progression de la quête était plus importante que son objectif. Il vous fallait, comme dans les vieux contes, vous dresser face à une série d'obstacles jusqu'à trouver la dépouille d'Arthur Pendragon. À ce moment-là, tu utiliserais ton don pour aller de l'autre côté du Voile, en étant ancrée à Artie. Grâce à la proximité des restes de mon cher frère le Roi-Sorcier, tu étais sensée facilement le trouver dans l'au-delà, et le ramener pour le lier à l'enveloppe charnelle d'Artie, qui s'était entraînée toute sa vie - physiquement et mentalement - pour ça.

Ton plan, bien entendu, était différent.

Tu ne l'a jamais dit à personne. C'était ton plus grand et plus terrible secret: nous le partagions tous les soirs, quand tu murmurais dans ton oreiller tes promesses et tes mots doux, quand tu me rassurais que tu viendrais me chercher, me sauver. De la musique à mes oreilles: je t'avais bien formée.

Le principe de ta quête personnelle était le même, seule la cible différait. Tu n'aurais qu'à me chercher de l'autre côté du Voile, et me lier à ton corps. Tu étais tellement naïve! Tu es tellement naïve. Parce que Priam, qui aurait voulu de toi?

Peu importe - tu étais bien trop enfoncée dans mes ténèbres pour y voir clair. Tu savais néanmoins qu'Artie et toi étiez les dernières personnes qui seraient envoyées vers Avalon - tu avais donc machiné, avec les esprits de certain.es et des ancêtres et de tes adelphes mort.es, la disparition de Pyrrha et d'Arthur (senior), pour que vienne à vous l'opportunité de partir.

Ces deux années de quête furent plus courtes pour vous: dans les tunnels de l'AMI, après tout, le temps passe d'une manière étrange. Tu serais bien incapable de tout te remémorer. Tu te souviens de l'errance, de la confiance maladroite qui s'est bâtie entre Artie et toi (une vie passée ensemble, mais il vous fallu ces quelques mois pour réellement vous entendre), des nombreuses disputes qui vous ont agitées. Il y a eu des blessures, des ennemis, des sortilèges. Des chuchotements, des secrets, des sourires.

Et puis vous l'avez enfin trouvé. Le lieu du dernier repos du roi Arthur.

THE END OF THE LINE (2007) » Tu ne savais pas à quoi t'attendre en disant la vérité à Artie, et tu n'attendais certainement pas à ce que ce soit si facile: après des débuts balbutiants, tu t'étais retrouvée à vomir les mots qui habitaient en toi depuis des années, comme si ils n'avaient jamais attendu que ça pour sortir. Tu lui avais tout dit - notre rencontre fortuite pendant ton enfance, le véritable objectif de ta quête, tes machinations pour que vous soyez envoyées par votre Maison et, avec un peu d'embarras, l'étendue de ton amour pour moi. Dans ta hâte de parler de moi - de nous, devrais-je dire - tu n'avais pas remarqué le visage d'Artie se fermer progressivement et ses yeux s'assombrir.

Ainsi, tu n'avais pas prévu sa réaction, mélange d'incompréhension et de colère, face à ton aveu - l'acidité dans sa voix, les questions injustes qu'elle te posait, leur mordant douloureux. Ça t'avait piquée évidemment, comme à chaque fois que l'on parlait de moi avec autre chose que de l'adoration. "What do you know about this kind of love? This devotion?" Et tout comme tu n'avais pas vu sa propre dévotion, tu ne vis pas la blessure dans les yeux sombres d'Artie, ni la fine ligne contrariée de sa bouche pincée.

Tu étais exactement là où je te voulais, dévouée mais aveugle, puissante mais stupide, protégée mais seule.

Vous vous êtes couchées contrariées, sans un mot, pas pour la première fois, serrées l'une contre l'autre dans une alcôve des tunnels, douloureusement conscientes de l'absence d'espace entre vos deux corps. Tu mis du temps à t'endormir cette nuit-là, alors qu'Artie faisait quant à elle mine d'avoir sombré depuis des heures et, à plusieurs reprises, tu fus à deux doigts de — de faire quelque chose. N'importe quoi.
Mais le courage te quittait à tous les coups, et le sommeil avait fini par te rattraper. Tu avais rêvé de moi - je n'oserais pas dire en quelle mesure - et tu avais ouvert les yeux avec un sourire sur les lèvres. Artie, une fois n'était pas coutume, était déjà réveillée et s'était éloignée.

C'était votre dernière nuit ensemble avant ta mort.

PIERCE THE VEIL (2008) » Je suis contente que tu ne te souviennes pas de tout. Ça rendrait les choses innécessairement compliquées maintenant que tu es de retour.

Tu n'es pas bête: tu sais que ça ne durera pas. Qu'il va te falloir retourner derrière le Voile, même si tu n'en as pas envie, même si ça te fait peur. Ton temps est compté, tout comme tes moments avec Artie sont comptés - mais la vérité, c'est qu'ils l'ont toujours été.

Ne t'inquiète pas, Priam, je suis avec toi, je reste avec toi.
Et nous allons finir ce que nous avons commencé.

ET VOILÀ. Le plus dur est fait et n'est plus à refaire, tu es désormais officiellement un membre de Smoke and Mirrors en bonne et due forme, félicitations! Hhhhhhh super original de ma part but i love her ptnnnn!!! je me lasse pas de lire son histoire ouin c si triste, si sordide my bone witch, my ghost wife  hhhhhh trop trop hate de te rejoindre pour feelser, pour les emmener au mac do, pour les perdre dans les tunnels (again??) et grrrr morgana, touche pas à pRIM mdrr grrrrr!!! brainworm time!!! Ton personnage peut désormais faire ses premiers pas dans la partie rp du forum, mais avant toute chose, n'oublie pas de visiter ces quelques sujets:

LES JOURNAUX DE BORD » pour se faire des amis, des ennemis, retrouver une famille depuis longtemps perdue et apprendre à connaître ses voisins.
LES SCÉNARIOS »  si tu as une idée de lien ou de personnage particulier en tête, pour inciter les invités à nous rejoindre.
LE DAILY PROPHET » pour se tenir au courant de ce qui se passe dans le monde sorcier et qui influera sur les divers events et intrigues du forum.
LE FLOOD » bien évidemment, pour apprendre à se connaître les uns les autres dans le respect et l'amour le plus total.
LES EVENTS EN COURS » pour voir si tu peux participer à l'un d'eux avec ton personnage et commencer à croiser les membres du forum irp.

Si jamais tu as le moindre doute sur quoique ce soit, n'hésite pas à venir voir un membre du staff, nous ne mordons pas du tout et nous sommes là pour que tout le monde ait une bonne expérience sur le forum.

Enfin, BON JEU sur le forum, que tes RPs soient plein de feels, de rires et de larmes, que tes personnages souffrent mille morts avant de connaître le bonheur et longue vie au Lord.