Prompt inspiré par l'histoire d'elif. OS succédant à celui-ci.

Après de longues péripéties qu’il avait, par chance, refusé de te relater, Rodolphus venait enfin de recevoir son déjeuner, et s’apprêtait à le déguster assis sur le tapis de ton bureau. Peu désireux de subir un nouveau monologue éhonté de la part du Lestrange, tu ne posas absolument aucune question sur les raisons qui avaient retardé la livraison de Wizard Eats. Fronçant les narines devant l’odeur du steak de dragon trop cuit, tu te contentas d’un simple conseil. “Vu le temps qu’ils ont mis à te livrer, tu pourras leur laisser une mauvaise appréciation.” Etonnamment, Rodolphus ne releva pas. A la place, il te fit comprendre d’un signe de la main, que toute cette histoire n’était finalement pas si dramatique. Une réaction si détachée de sa part te paraissait tout à fait suspecte. Après l’esclandre qu’il avait causé au beau milieu de la cantine du Ministère, et son caprice dans ton bureau, le voir savourer calmement son repas ne te disait rien qui vaille. Détachant un instant ton attention du rapport que tu étais en train de finaliser, tu le détaillas d’un regard inquisiteur. Mais pour l’heure, seules ses innombrables mastications venaient briser le silence. C’est trop calme, t’aimes pas trop beaucoup ça. Tu préfères quand c’est un peu trop plus calme.

Soudain, un bruit peu familier à tes oreilles résonne dans la pièce et fait subitement sursauter Rodolphus. Alors que tu portes immédiatement la main à ta baguette magique, ton acolyte te regarde d’un drôle d’air, que tu ne lui avais que rarement vu. “Je crois que c’est ta boule de cristal, Marlon. T’as dû recevoir un message.” Tu te demandes brièvement pourquoi Rodolphus connaît mieux que toi les bruits émis par ta propre boule de cristal. Mais alors que tu découvres l’identité de l’expéditeur dudit message, tes pensées s’agitent. Après avoir tapoté la boule de cristal à divers endroits, tu parviens enfin à ouvrir la missive du Seigneur des Ténèbres. Un simple “Tout va bien ?” énigmatique… Croyant d’abord à une attaque terroriste des hackeurs de l’Ordre, tu finis par reporter ton attention sur un Rodolphus, toujours aussi silencieux. “Dis-moi, tu saurais pas pourquoi le Lord me demande comment je vais, par hasard ?” Sursautant une nouvelle fois, Rodolphus gesticule fébrilement, renverse son jus de citrouille sur le tapis et finit par cracher sur tes chaussures la bouchée de dragon qu’il avait dans la bouche.

Une fois la colère et le dégoût arrivés à leur apogée, tu fais virevolter ta boule de cristal au-dessus du tapis et immortalises la situation. Tu envoies alors le cliché au Seigneur des Ténèbres, en commentant simplement “Je sais pas si ça répond à votre question, maître.”

Prompt inspiré par l'histoire d'elif (ter)

“Vu le temps qu’ils ont mis à te livrer, tu pourras leur laisser une mauvaise appréciation.” Si tu savais, Sherlock… Pendant que Marlon s’étonne de la lenteur des services de Wizard Eats, tu repasses silencieusement commande, et cette fois-ci, tu envoies ton message aux bonnes coordonnées. A ta plus grande surprise, tu constates que les ondes de Wizard Eats étaient, depuis le début, enregistrées dans les contacts de Langford, dont tu avais chapardé la boule de cristal.

Un bon quart d’heure plus tard, ton repas arrive finalement à bon port. L’odeur alléchante du steak de dragon te mettait déjà l’eau à la bouche. Constatant que Marlon avait profité de ton inattention pour étaler des dossiers sur toute la largeur de son bureau, tu n’eus d’autre choix que de venir t’installer à même le sol, sur un lourd tapis représentant des elfes de maison enchaînés, mais le sourire aux lèvres (sûrement un cadeau de Louis Travers).

“Dis-moi, tu saurais pas pourquoi le Lord me demande comment je vais, par hasard ?” Passé maître dans l’art de jouer la comédie (selon tes propres dires), tu feins la surprise devant la question de ton comparse et viens poser ta main sur ta poitrine, dans un geste pour le moins expressif. Trop expressif, peut-être, puisque tu renverses ton jus de citrouille au passage. Remarquant que Marlon se décide à filmer la scène, tu lui adresses ton sourire le plus éclatant avant de finalement répondre à sa question. “J’ai beau être son préféré, je ne lis pas pour autant dans ses pensées. Il a dû remarquer que t’avais mauvaise mine dernièrement.” D’un hochement de tête, tu viens appuyer tes propos avant de faire signe à Marlon de se regarder dans un miroir. Ignorant superbement ton conseil (comme à son habitude), il se replonge sur sa boule de cristal, comme si elle allait bien pouvoir lui expliquer les raisons qui avaient poussé le Lord à le contacter. Tu t’empares finalement d’une drôle de bouteille en verre ornée de la marque des ténèbres, et entreprends de la remplir d’eau, à défaut de jus de citrouille…

Alors que tu finis tout juste ton repas, la porte du bureau de Marlon s’ouvre à la volée, sans crier gare. Lorsque tu aperçois le visage du Lord, tu te lèves d’un bond pour le saluer. Avec un peu trop d’entrain, une fois de plus. Ton pied gauche vient heurter la bouteille en verre, qui se voit alors propulsée contre le coin d’un meuble et finit par éclater en mille morceaux. “Oups, désolé. Je vais nettoyer tout ça. Mais bon, elle était hideuse cette bouteille, de toute façon.” A en juger par la mine soudain déconfite de Marlon et le regard noir (enfin rouge, mais noir quand même) du Lord, tu comprends que quelque chose ne va pas. “Tu ferais mieux de la réparer rapidement. C’était un cadeau de mariage, offert par le Seigneur des Ténèbres.” Shit happens, my Lord!

C’était une journée particulièrement éprouvante que tu étais sur le point de laisser derrière toi. D’abord, il y avait eu tout ce stress causé par la nécessité de se frayer rapidement un chemin jusqu’à la cantine du Ministère pour espérer décrocher la dernière barquette de frites (ce qui avait été un échec tout à fait cuisant). Puis, il avait fallu mettre un terme à l’esclandre retentissant de Rodolphus (pratiquement au péril de ta propre vie, sans exagérer, bien sûr). C’est d’ailleurs en l’exfiltrant vers ton propre bureau que les choses avaient continué de se gâter. L’aîné des Lestrange avait manifestement passé commande sur les mauvaises ondes cristal et tout un quiproquo rocambolesque en avait découlé. Impliquant le Seigneur des Ténèbres, lui-même, dans cette histoire à rebondissements. Ce n’est qu’après avoir saccagé tes quartiers en renversant son jus de citrouille et en détruisant le cadeau de mariage offert par le Lord, que Rodolphus s’était finalement décidé à tirer sa révérence. Rarement habitué à devoir gérer de telles urgences (à côté du duo Lestrange/Voldemort, la disparition de Potter relevait presque des faits divers insipides), tu t’étais retrouvé complètement à bout de forces. Aussi c’est avec une joie salvatrice que tu accueillis la proposition de ton épouse, d’aller dîner dans le nouveau restaurant branché du moment.

D’ordinaire, tu préférais les prestigieux établissements réservés exclusivement à une clientèle de sang-pur, mais après avoir manqué le repas de midi, tu étais trop affamé pour protester. Tu te laissas alors entraîner jusqu’à la House of Ashes (toute allusion à une organisation secrète existante serait fortuite). Une fois arrivé sur place, tu compris que les aléas de la journée n’avaient pas encore touché à leur fin, et que de nouvelles surprises t’attendaient. Particulièrement outré devant l’absence de menu sur parchemin avec illustrations animées des plats, tu fus contraint de regarder la carte à travers la boule de cristal de Freya (après les péripéties de l’après-midi, tu avais décidé de ne plus utiliser cette invention des enfers - pas étonnant que ces choses fonctionnent si mal, quand on savait qu’elles étaient sous le contrôle d’Ezekiel Zabini). N’ayant jamais entendu parler de la moitié des plats et des ingrédients qui leur étaient associés, tu finis par jeter ton dévolu sur les mets les plus onéreux, songeant que la qualité serait alors meilleure. C’est alors que vous attendiez votre plat principal, que tu surpris une conversation à la table voisine. “He’s a true king! I love him! Have you seen his way to resist and defend his territory?” A la mention de “king” et “resist”, ton esprit entra brusquement en ébullition ! Ni une ni deux, tu te retournas pour voir qui osait tenir de tels propos et faire l’apologie du chef de la résistance, Kingsley Shacklebolt. A ta plus grande surprise, tu reconnus Nadia Al-Massri, rejetonne plus ou moins légitime de ton propre cousin, Axel. Ignorant sciemment le regard que te jetait déjà ton épouse, tu te levas prestement et te dirigeas vers les coupables, prêt à les arrêter fissa. “How dare you glorifying Kingsley Shacklebolt? Lord Voldemort is our one and only savior.” L’expression prétendument outrée du groupe de jeunes gens te laissa tout à fait de marbre, jusqu’à ce que l’un d’eux reprenne la parole et s’explique. “Well, I actually talked about Viktor Krum, king of quidditch…”