NEW ORDER

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nom prénom(s)  » Née au sein des illustrement sinistres Carrow, seconde d’une énième paire de jumeaux, elle fut nommée Amabella, l’aimable, là où son frère portait le nom d’un sacrificateur. Autant dire que plusieurs fois, certaines personnes ont dû se demander qui l’avait nommée, cette peste glaciale. Elle-même s’est parfois demandé qui avait eu l’idée de lui jouer ce tour absurde en lui donnant un prénom qui la marquait presque comme la frêle et douce créature de leur fratrie. Autant dire que d’agnelle innocente, elle n’en porte que le nom.
Au nom des unions pures, on la maria au sein de la famille des Shacklebolt : une nouvelle fois, elle n’en porte que le nom et reste une Carrow à bien des égards, instaurant dans sa progéniture le respect des mêmes principes froids qu’on avait pu leur inculquer. Il en est néanmoins allé d’un calcul précis et avisé que de se draper du nom de famille de son époux.

surnom(s)  » Cette garce d’Alecto lui donnait du Amy lorsqu’elles étaient encore enfants, et Amabella n’a jamais aimé. C’était trop réducteur, trop méprisant, et franchement horripilant dans la bouche de son aînée. Il n’y a peut-être que Bells qu’elle tolère, et encore, il faut s’appeler Abram pour pouvoir oser hasarder ce surnom sans se prendre un endoloris (plus ou moins gratuit).

date de naissance » 2 novembre 1963. Elle a eu le bon goût de ne pas arriver seule (une constance chez les Carrow), même si on n’était pas tout à fait sûr qu’elle respire à temps.

origines & nationalité  » Les Carrow ont des terres dans les îles britanniques depuis belle lurette : autant dire qu’ils font partie du paysage et que l’on ne compte presque que des Anglais dans les ancêtres (bon, la branche maternelle compte également des Français, mais on ne s’égare pas plus loin merci). Ne comptez pas sur Amabella pour parler français par contre, elle ne s’ennuyait pas suffisamment pendant toutes ces années pour se lancer dans l’apprentissage…

pureté du sang  » Pur depuis des siècles. Et oui, on sait que les ancêtres pluriséculaires étaient des moldus, mais gardez-vous bien de le rappeler à Amabella, elle pourrait prendre ça pour une insulte...

métier/études  » Un métier ? Une sorcière avec un sang aussi pur ne travaille pas, voyons. Elle est assise sur des montagnes de pièces, bénéficie également de la fortune de son époux -qui lui travaille, évidemment- et tout ce qu’elle a à faire, c’est d’élever ses cinq enfants (Merlin!), d’accueillir ses amies au sang tout aussi pur pour un café, de rendre gloire au Seigneur des Ténèbres et de s’estimer suffisamment chanceuse de ne pas avoir besoin de gagner sa vie (une expression fort triviale et qui amène bien des roulements d’yeux et des sarcasmes chez elle qui a vu, tour à tour, ses adelphes s’y plonger). Elle en profite aussi pour donner de l’argent aux différentes associations sorcières de bonne facture et est une généreuse mécène de l’ASAP.
De ses années à Hogwarts, elle garde un uniforme aux couleurs vert et argent, dans lequel elle aurait bien du mal à rentrer à présent.

orientation & état civil  » Amabella n’aime que les hommes : on ne lui a jamais enseigné que l’autre bord était possible. Elle est également mariée, et elle n’a absolument pas apprécié que son père prenne une décision qu’il n’a même pas pu mener jusqu’au bout, puisque ce dernier est mort quelques temps avant l’heureuse (non) union. De ce mariage, est néanmoins sortie une ribambelle d’enfants, puisqu’après tout, c’était ce qu’on attendait d’elle : qu’elle perpétue la pureté de leur sang. Elle y a ajouté pendant un temps les deux filles jumelles d’Abram et Samira, lorsque cette dernière a eu l’idée saugrenue de tomber malade et de mourir sans qu’Amabella n’ait quoi que ce soit à se reprocher.
Contrairement à ce que les rumeurs pernicieuses -et certains regards entendus entre Abram et elle- auraient pu faire croire, ses cinq rejetons sont bel et bien de Chadwick.

camp  » La fable est amusante et mérite d’être racontée : Amabella n’avait pas été en reste dans les exactions au nom des Ténèbres à sa sortie de Hogwarts, suivant rapidement le sillage de son jumeau, qui avait pris de l’avance, dans ce camp. Pour autant, la dernière de la fratrie des Carrow devait recevoir sa Marque quelques mois après son union avec le Shacklebolt, le patriarche comptant sur la finesse de sa dernière née pour planter durablement ses griffes dans son époux avant de prendre la Marque : il s’agissait, entre autres, d’assurer la sécurité de la marquée à travers la discrétion d’un époux qu’on voulait épris d’Amabella. Plan brillant, qui n’avait cependant pas anticipé deux disparitions qui risquaient fortement de le freiner : celle du patriarche devant l’amener à l’autel, et celle de celui qui aurait dû apposer sa marque sur la chair blanche d’Amabella. Qui n’a pas non plus anticipé la traque et l’arrestation des Carrow déjà marqués… Pourtant impliquée dans les atrocités classiques de l’époque, la sorcière put nier, faire porter le chapeau aux jumeaux aînés (les guerres fratricides de leur enfance ne faisaient que corroborer pareille affirmation), ressortir blanchie et innocente.
Bon, il fallut peut-être soumettre ce brave Chadwick à quelques remodelages de sa psyché, voire le faire plier à la volonté de son épouse, qui n’était plus à ça près, afin que le conte de son innocence, ou du moins de sa bonne volonté, passe devant les jurés.
De longues années se sont écoulées, pendant lesquelles elle a dû attendre que son jumeau lui soit rendu, que l’épopée des ténèbres reprenne, et qu’enfin elle soit récompensée de n’avoir jamais perdu la foi. Attendre son heure. Attendre d’être clairement la première de la nouvelle fournée des Mangemorts à être marquée, une bonne fois pour toutes. Quant à la chevalière qui orne son auriculaire, qu’importent les persiflages : elle ne l’a certainement pas volée, quand bien même elle n’a pas croupi à Azkaban comme d’autres.

baguette  » Ollivanders n’a pas été particulièrement confiant lorsqu’il a vu quelle baguette répondait à la jeune Amabella, venue en essayer en compagnie de son frère, sous la supervision de leur mère. Jumelle dans sa composition de la baguette d’Abram, la sienne est cela dit plus fine et plus courte, plus souple aussi quoiqu’un peu tordue. Tandis qu’elle s’ennuyait, elle a lu beaucoup sur les végétaux utilisés pour les baguettes magiques : ça lui a permis de comprendre pourquoi sa baguette en bois d’if était aussi efficace en sorts à distance. De la corne de serpent cornu, semble-t-il le même que celui de la baguette d’Abram, complète l’appareil.

patronus  » À quoi voulez-vous que ça lui serve ?

épouvantard  » L’abandon, forcé, elle l’a déjà vécu et elle ne veut plus jamais. La solitude à petite dose, pourquoi pas, il faut bien reconnaître qu’une mère de nombreux bambins peut chérir les quelques instants en paix qu’elle arrive à grappiller par moments… Mais être seule, vraiment seule ? Sentir sa famille -voire sa fratrie, pire son propre jumeau ?!- tous et toutes enfermés et sans aucune possibilité de sortir de leur sentence à vie ?
Plus jamais.
Ils sont venus au monde ensemble, ce n'est pas pour qu'il lui soit arraché par des vulgaires lois.

particularité(s)  » Occlumens, complexe, maître. Legilimens aussi pour trifouiller les pensées de ce cher Chadwick.

1963 Le souffle lui manque lorsqu’elle est sortie de l’antre maternel. Les secondes passent, lourdes, comme autant de coups de semonce avec lesquels on tente de la hisser vers la vie, alors que son jumeau braille de plus belle. Le lien magique la tire vers les vivants et ses cris se joignent bientôt à ceux d’Abram, alors que l’air pénètre enfin dans ses poumons et qu’elle connaît avant tout la douleur.

1969 Elle n’aime pas qu’on lui dise non. Mais elle n’aime pas non plus l’aspect décharné de l’étrange créature qui rôde au fond de la propriété des Carrow, depuis qu’un éclair vert est venu frapper de plein fouet un elfe de maison qui avait mis trop de temps à apporter son thé à Madame sa Mère. Amabella demande à Abram une nuit, dans la pénombre sécurisée de leur chambre, si cette espèce d’équidé décharné ne serait pas l’esprit du domestique mort sous ses yeux. Terrifiée par la vision du sombral dont elle découvre tout juste l’existence, la gamine révèle ses pouvoirs magiques en diffusant du givre tout autour d’elle, en plein mois d’août.

1972 Elle a neuf ans quand son père la fait regarder pour la première fois dans la pensine familiale où tournent et tournent des souvenirs pluriséculaires. Les poids des siècles se fait sentir lorsqu’elle revient dans le temps présent et rend l’intégralité de son petit déjeuner, estomaquée par les horreurs du passé. Une haine furibonde des moldus est désormais solidement enferrée dans son âme, quand bien même elle n’en ait pas encore croisé un seul de toute sa courte existence.

1975 Amabella est dé-goû-tée de voir qui dirige Poudlard. Elle le savait déjà mais beurk, Albus Dumbledore, en directeur d’école ? Ça lui ramène en mémoire toutes les fois où ils jouaient à la guerre magique avec Abram, Amycus et Alecto, et où son jumeau et elle étaient forcés par leurs aînés d’incarner la faction pro-Dumbledore, alors que les deux grands avaient le beau rôle à être pro-Grindelwald. Le discours du directeur, encore trop présent à son esprit, entrave même presque toute joie à être répartie chez les serpents, alors qu’elle a dû se retenir de trop lever les yeux au ciel lorsque Dumble-bore a voulu rappeler aux élèves de Poudlard qu’il fallait être tolérants envers toutes les origines et les types de sang.
Et dire qu’il va falloir supporter ce ronron de bien-pensance pendant sept ans ?!

1977 Ses premières règles, alors qu’elle a quatorze ans, la propulsent dans une nouvelle classe sociale, celle des femmes, futures mères, procréatrices en puissance. Leto lui explique ce qu’une femme peut faire, comment il faudra qu’elle s’occupe des saignements mensuels, comment elle pourra être digne, comment elle doit se préserver pour le mariage. Quelques brefs instants, Amabella espère trouver une complicité jamais apparue avec Alecto, mais l’ainée coupe court aux rêves de sa sœur en lui sifflant au détour d’un couloir que si elle veut être une poule pondeuse, grand bien lui fasse, mais que jamais elle, Alecto, ne la soutiendra sur ce chemin. Et d’ajouter, tant qu’à faire, qu’elle préférera mille fois la laisser, Amy, devenir la caution féminine dans leur quatuor que d’ouvrir la voie.
Amabella est suffisamment futée pour comprendre que sa sœur, en ne daignant pas céder à l’injonction, la condamne à devoir être la femme parfaite. Elle ne sait pas, pour autant, à quel point elle en voudra toujours à Alecto pour avoir eu ce droit de choisir sa vie.

1980 Abram tue quelqu’un (un sang-mêlé, comme il en meurt tant ces derniers temps, alors que la Guerre Magique est au paroxysme de la violence) et se fait renvoyer de Poudlard. Amabella est désormais seule et déteste ça. La septième année est une plaie : cerise sur le gâteau, ses fiançailles avec Chadwick Shacklebolt sont annoncées dans le Daily Prophet du jour de son anniversaire, alors qu’elle atteint tout juste la majorité magique. Les regards n’en finissent plus de la suivre dans les couloirs de Poudlard et elle voudrait bien tous les tuer.

1981 Diplômée de Poudlard, six ASPICs en poche (Métamorphose, Sortilèges, Potions, Histoire de la Magie, Botanique, Étude des Runes). Elle devait recevoir la Marque début 1982, après son mariage avec Chadwick Shacklebolt, mais Voldemort disparaît subitement. Son père l’avait précédé de quelques mois, en œuvrant précisément à son service. Amabella y voit peut-être une issue de secours à laquelle elle ne s’attendait pas, mais une discussion houleuse s’ensuit entre elle et sa mère, qui finit par avoir le dernier mot : puisque se retirer de ce projet de mariage deviendrait hautement suspicieux, l’union est célébrée comme prévu et Amabella doit épouser Chadwick, sur fond de rage et de peur. Leto a la bonne idée d’ordonner à Abram de subtiliser la baguette d’Amabella pour toute la durée du mariage, histoire d’éviter qu’elle ne mette le feu à la cérémonie. Amabella en voudra profondément à Chadwick de ne pas se douter un seul instant qu’on la force à cette union. Elle pensait que les Shacklebolt étaient moins cons.

1983 Leto lui demande régulièrement quand elle va devenir grand-mère (elle a d’ores et déjà abandonné tout espoir du côté d’Amycus et Alecto) et Amabella sent bien, au regard sombre que sa mère lui adresse, qu’elle n’a encore une fois pas le choix : cet enfant avec le Shacklebolt ne sera qu’une raison de plus pour mieux le contrôler, une façon de sécuriser sa position et d’assurer durablement sa protection face aux rumeurs qui courent sur les mœurs répréhensibles des Carrow. Surtout que Chadwick insiste depuis tout ce temps, prend régulièrement en exemple sa sœur Helen, tombée enceinte aussitôt qu’elle était sortie de Poudlard (en 1980), lui rappelle encore plus fréquemment que son petit frère Clarence est devenu père alors qu’il n’avait que 18 ans (en 1974), et qu’Allegra a déjà un enfant (né en 1977), et George aussi avec sa fille (née en 1979), et bla bla bla. Amabella tient bon, vitupère, se fait acide lorsque le sujet est abordé par son époux, rejette la faute sur lui pour la forme, mais il faut bien se rendre à l’évidence : il ne manquerait plus qu’il commence à la soupçonner de le duper… Il faut bien faire ce qu’on attend d’elle, non ? C’est pour ça qu’on l’a mariée, de toute façon, croit-elle entendre Leto lui susurrer à l’oreille nuit et jour. Amabella cesse donc ses stratégies d’évitement (de contraception, même), laisse la nature suivre son cours et donne naissance à leur premier enfant, qui s’avère être un garçon. Leander sera son prénom.

1985 Après quelques années à pouvoir continuer d’œuvrer dans l’ombre au nom du Seigneur des Ténèbres, les Carrow ont cherché à faire profil bas et à passer entre les mailles du filet. Las, sur les cinq adultes (Leto et ses quatre enfants), quatre sont déjà marqués, et vont avoir bien du mal à expliquer ce tatouage, ainsi que les chefs d’accusation dont on charge leur barque. Amycus et Alecto sont les premiers à récolter un aller-simple pour Azkaban et, pour un temps, Amabella espère que la Justice va se contenter de cette paire. C’est sans compter sur l’efficacité des Aurors qui ont suffisamment de preuves pour accabler Abram et l’écrouer.
Abram qui est venu la trouver la veille du procès et a dû user de mille ruses, mille promesses, mille gestes cajoleurs pour arracher à sa jumelle la promesse qu’elle ne chercherait pas à le défendre et maintiendrait le visage de respectabilité qu’on croit sien.
Présente à l’audience (parce qu’il aurait été impensable que ce ne soit pas le cas), elle tente en vain de happer le regard de son reflet, mais son idiot de frère s’acharne à l’ignorer. Lorsque le marteau s’abat, c’est comme si on décrochait son cœur et qu’on le laissait sombrer au fond de ses entrailles. L’issue était prévisible, évidemment : et, quand bien même c’était couru d’avance,  quand elle a entendu Abram fanfaronner et mentionner Barkins, elle a eu envie de lui hurler de fermer sa gueule. À la place ses jointures ont blanchi alors qu’elle comprimait ses mains l’une contre l’autre.

1985 (suite et fin) L’arrestation et l’emprisonnement d’Abram assombrissent drastiquement son humeur, ce que le public met sur le compte d’un désespoir et d’une détresse profonde (le stratagème a fonctionné). Leur mère finit par suivre trois de ses garnements dans la prison sorcière et Amabella se trouve définitivement vers le sortilège de contrôle et la modification des souvenirs de Chadwick pour garantir sa sécurité et soutenir son innocence. Le problème,  c’est que pour ne rien arranger au bouzin, Chadwick ne lâche pas l’affaire au sujet de leur descendance : maintenant qu’il est rassuré qu’il peut être père, il la presse, s’imagine sans doute avoir affaire à la plus docile et la plus malléable des Carrow (débarrassée de l’ombre sinistre de son frère, et du reste de sa famille, l’occasion est trop belle). Il se fait tantôt flatteur (un enfant si parfait, ça serait bien qu’on en ait un autre, non ?), tantôt accusateur (tu en aimes un autre !). Tout ce qu’il réussit à récolter est une fausse couche chez Amabella, qui s’ignorait enceinte et était fatiguée depuis un long mois, sans se rendre compte que c’était parce qu’elle portait des jumeaux (elle avait plutôt mis ça sur la situation détestable d’esseulement dans laquelle elle se trouvait une nouvelle fois). Après cela, Chadwick a l’intelligence de comprendre qu’Amabella a besoin de temps.
Peut-être un ou deux Imperio le maintiennent également à distance alors que tout ce qu’elle veut, c’est qu’on lui foute la paix.

1986 Samira donne naissance à des jumelles, les filles d’Abram. Sans être particulièrement proches, elle et Amabella se serrent les coudes. C’est à Samira que Bells se retrouve à prodiguer les premiers conseils qui lui donneront l’idée d’écrire un ouvrage sur les enfants sorciers et les bonnes façons de les accompagner dans le début de leur vie. Ça l’occupe un peu, aussi.

1987 Elle est toujours seule. Abandonnée. Toute seule chez les Shacklebolt, quand bien même elle passe régulièrement dans le manoir Carrow pour s’assurer que ses nièces et sa belle-sœur ne manquent de rien, et que le manoir ne tombe pas en ruine. L’absence se fait cruellement sentir et les risettes de Leander, âgé de trois ou quatre ans, ne parviennent que faiblement à apaiser sa souffrance. Chadwick n’est pas si mal, finalement. Ils ont un deuxième enfant : une fille, Ianthe.
Abram lui manque, et Abram souffre, au loin dans sa prison inaccessible, et elle souffre avec lui. Ses nuits sont peuplées de cauchemars dont elle ne saurait dire s’ils ne portent pas une part de vérité. Parfois, elle se surprend à se demander si l’absence serait aussi pesante sans ce lien spécial... Elle s’en veut aussitôt après.

1988 Elle finit par se dire presque sincèrement que, vraiment, Chadwick n’est pas si mal. De son côté, Chadwick croit sincèrement que sa femme a surtout besoin d’avoir de nombreux enfants pour aller mieux (c’est une femme, après tout, qui ne travaille pas de surcroît, n’est-ce pas tout ce dont elle rêve ?) : il fait ce qu’il peut pour accéder à ses désirs et dans cette torpeur teintée d’impuissance, elle le laisse faire et essaie de se persuader que ça lui fera en effet du bien. Le début de l’hiver 1988 voit naître des jumelles : Melain et Acantha.

1992 Samira, l’épouse d’Abram, décède, des suites d’une maladie. Amabella n’a rien fait pour l’aider, mais n’a rien fait non plus pour accélérer le processus : rendez-vous compte, la femme de son frère s’est éteinte naturellement. On peut dire que c’est un bon point, même si ça laisse les jumelles Flora & Hestia orphelines de mère… En l’absence d’Abram, Amabella s’entend avec le frère de Samira, Kareem, pour qu’ils se partagent la garde de leurs nièces en les maintenant le plus possible en Angleterre, prenant en charge tous leurs besoins six mois par an chacun. Lorsque les jumelles feront leur entrée à Poudlard, il suffira de se répartir les périodes des vacances : un mois d’été avec Kareem, tandis qu’Amabella accueillera les jumelles dans sa demeure le reste du temps -c’est que deux gamines de plus ou de moins dans une famille nombreuse, ça ne changera pas grand chose. Il s’avère également que les gamines sont proches d’Ianthe, et Amabella souhaite que sa fille puisse grandir avec ses cousines. Elle fait en sorte d’avoir son mot à dire sur le précepteur et la gouvernante que Kareem engage et garde un œil sur les jeunes Carrow lorsqu’elles sont avec leur oncle, considérant qu’elle doit bien ça à Abram, qui aurait sans doute préféré pouvoir être là.

1995 Non-marquée, Amabella n’a aucune idée du réveil du Seigneur des Ténèbres et de l’appel qu’il a lancé à ses fidèles, réunis à Little Hangleton. (Les événements de l’été 1994 lui ont d’ailleurs paru être l’œuvre de couards plus que de véritables serviteurs des Ténèbres : si on lui avait demandé son avis, elle aurait sans doute suggéré une attaque bien plus frappante que celle d’un vulgaire événement sportif, quand bien même international.) Impossible également d’imaginer la douleur qui brûle l’avant-bras gauche des siens, toujours enfermés à Azkaban alors que leur Seigneur renaît de ses cendres (l’analogie avec un phœnix serait cela dit fort mal appréciée par l’auditoire, maintenant qu’on y songe). Quoiqu’il en soit, son quotidien, à l’été 1995, est plutôt occupé par son ventre qui s’arrondit encore une fois, pour finir par livrer au monde la dernière des enfants qu’elle a eus avec Chadwick. L’écart en âge entre la petite et le reste de la fratrie en fait la princesse choyée de tous, que l’on appelle quand même Zenobia, histoire d’en appeler un peu à sa fibre guerrière.

1996 Les journaux en font les gros titres : une évasion massive d’Azkaban a libéré bon nombre de prisonniers auparavant enfermés pour leurs crimes anti-Moldus. L’anticipation des retrouvailles avec Abram lui noue l’estomac à tel point qu’elle ne peut rien avaler pendant les jours qui séparent l’évasion du moment où elle peut enfin le serrer dans ses bras après toutes ces années à distance. Il a l’air prématurément vieilli, mais elle n’en fait nullement mention. À l’inverse, ce n’est que parce qu’elle n’a pas dormi ces derniers jours que son usage ponctuel de potions glamour ne se repère pas à l’œil nu.
Il ne tarde pas trop, par la suite, à rattraper un manquement fâcheux alors qu’ils avaient quinze ans de moins, et une marque sombre orne l’avant-bras d’Amabella avant la fin de l’année, quand bien même elle la dissimule pour l’heure au grand public (et la fait régulièrement oublier à son époux).

1997 Voldemort prend officiellement le pouvoir. Il y a comme une sensation d’ordre rétabli chez les Carrow, revenus sur le devant de la scène. Amycus et Alecto commencent à régner sur Poudlard et, franchement, Amabella ne les envie guère. Elle a néanmoins la présence d’esprit de mettre en garde ses rejetons contre leurs oncle et tante : ces derniers ne sont pas connus pour leurs traitements de faveurs...

1998 Amycus, mort ? Et dans le même mouvement, son beau-frère Kingsley qui se révèle être un traître au nouveau régime ? Si la deuxième information la laisse de marbre (quoique cela la conforte à surveiller plus précisément ce que fait son propre époux)(et dire qu’elle pensait vraiment que les Shacklebolt étaient moins cons...), la première est un rappel terrible de ce qu’il pourrait bien finir par lui (leur) arriver. Elle ne parvient pas vraiment à s’y résoudre, et lorgne parfois sur la silhouette longiline de sa sœur ainée en songeant à ce qu’elle ferait si elle était à sa place (elle l’a presque été, pendant dix ans, rappelez-vous).
Ianthe entre à Poudlard dans une atmosphère familiale assez morose et sa répartition à Serpentard ne fait même pas sourciller Chadwick. À peine apporte-t-elle un léger sourire sur les lèvres d’Amabella.

1999 C’est une bien belle chose qu’elle découvre en mettant le pied sur l’île de Gracefield. Elle qui n’a connu d’Azkaban que les récits qu’on (Abram) a pu lui faire et ce qu’elle a pu glaner en allant sonder les psychés fragilisées de ses aînés, voit dans le projet des Battues quelque chose de tout bonnement brillant. Elle en devient rapidement férue, cela va sans dire.
Dans le même temps, Abram envisage de se remarier. Las ! Trois fois hélas ! Le sort frappe la fiancée juste avant qu’ils ne puissent convoler en justes noces. Tragique perte bien sûr, fait mine de s’émouvoir Amabella en lisant la rubrique nécrologique du Daily Prophet avant de conclure qu’on n’allait quand même pas le laisser épouser une sorcière qui n’était pas digne de lui, les yeux plantés dans ceux de son jumeau, quelques jours après ce terrible incident. Elle n’aura même pas le mauvais goût de présenter des excuses à son frère, considérant qu’elle avait parfaitement œuvré en n’ayant que son (leur) intérêt à cœur.

2000 Melain et Acantha rentrent à Poudlard. Les deux sont réparties à Serdaigle, et Chadwick jubile de pouvoir se vanter d’avoir fait des vraies Shacklebolt. Amabella les confie d’ailleurs à la surveillance de leur frère aîné, Leander, depuis un an déjà préfet de Serpentard. Leander obtient d’ailleurs sa bénédiction pour tenter d’époustoufler son monde en participant aux tournois d’écoles. Avec une ascendance aussi célèbre, il ne peut que briller, n’est-ce pas ? (Il s’en tire avec les honneurs, et c’est tant mieux...)

2001 Certaines réunions de famille avec les Shacklebolt commencent à lui mettre la puce à l’oreille, surtout quand elle surprend les regards en coin que lui lancent les frères et sœurs de Chadwick. Est-ce que l’intégralité de sa belle-famille serait un ramassis de traîtres qui s’ignorent ? Il ne manquerait plus que ça, alors que son neveu Blaise ne peut pas être le seul à rattraper le coup... Une surveillance accrue s’enclenche, menée par Amabella seule, qui cloisonne fermement son propre esprit avant de plonger dans ceux des autres, pour tâcher de trouver le maillon le plus faible qu’il pourrait être de bon ton qu’elle ôte par précaution.

2002 À vrai dire, cela fait maintenant de longues années que les Shacklebolt l’agacent. Peut-être depuis qu’elle a épousé Chadwick, d’ailleurs, ou peut-être avant, alors que l’un de ses frères se pavanait avec son insigne de préfet. À les écouter lors des dîners en famille, assise en silence, elle songe avec délectation à la meilleure façon (et la plus simple) de les convaincre de ne pas quitter l’Angleterre -car il est hors de question qu’ils partent, voyons ! C’est donc elle qui tue, sans douceur, George et Danielle Shacklebolt en octobre 2002 : pas bête, elle s’efforce bien sûr de maquiller tout ça correctement, de façon à dissimuler ses traces. La Brigade de Police Magique et la Values Brigade n’y voient que du feu et inscrivent dans le rapport qu’il s’est agi d’un accident, d’une intrusion de créature magique comme il en survient parfois, et qu’il faudrait débusquer en urgence la bête sauvage et assoiffée de sang pour sécuriser les environs.
Insoupçonnée et insoupçonnable, elle est un parangon de dévotion vis-à-vis de sa nièce endeuillée. Ainsi, elle tiendra dans ses mains celles de la pauvre Thema, flanquée de l’autre côté par Selena, alors que Chadwick prononce son discours d’adieu aux défunts.
Ce n’est que plus tard, dans la nuit après l’enterrement, que Chadwick rentre d’un conciliabule entre Shacklebolts de sang. À sa mine troublée, Amabella l’interroge, mais le mutisme de son époux la pousse à sonder ses pensées sans qu’il ne s’en doute le moins du monde, comme elle le fait depuis bien longtemps. Elle retient un sourire carnassier en constatant que sa tactique cruelle a fonctionné : les Shacklebolt ont bien compris qu’il était temps qu’ils rentrent dans le rang.

2003 Leander, son premier né, a vingt ans. Pesant le pour et le contre, Amabella se surprend à songer au fait qu’il va probablement falloir trouver un bon parti pour ce jeune héritier. Elle se fait l’effet d’être sa mère et rien que cette pensée l’écœure au plus haut point. Abram, qui recueille ses confidences à ce sujet, lui propose de passer ses nerfs sur l’un de ses visiteurs au Ministère. La proposition est alléchante, mais elle décline. Son souffle porte un commentaire acide jusqu’aux oreilles du frangin, un « J’aurais tout aussi bien fait de passer mes nerfs sur notre mère directement. »
Seul le silence lui répond.

2006 Zenobia est la dernière des Shacklebolt-Carrow à faire sa rentrée à Poudlard et est répartie à Serpentard, signe qu’Amabella a bien fait son travail. Amabella, entre deux horreurs perpétrées au nom du Seigneur des Ténèbres et trois Battues, commence à rédiger les premiers chapitres de son prochain ouvrage consacré aux meilleures façons pour les sang-purs d’élever des adolescents selon les préceptes de Voldemort.

2007 Une porte close ?! Le manoir familial qui refuse de s’ouvrir ?! Son frère ose maintenir la porte fermée alors qu’elle vient spécialement le voir en ayant appris la mort à un mois d’écart des deux jumelles ? (Il lui avait confié, pour Hestia... La mort de Flora à peine un mois plus tard la fait bondir) Il ne sera pas dit que les enchantements par la baguette de son frère ne peuvent être défaits par sa baguette jumelle. Amabella fait voler l’huis sur ses gonds dans un grand fracas, pénètre en conquérante dans le manoir des Carrow et finit par débusquer son jumeau sans prêter attention à ce que peuvent grincer les tableaux de leurs ancêtres. Les mots sont peu nombreux (elle les considère presque inutiles, au regard de la situation) et elle se contente finalement de rester auprès de lui, sans parler, le temps qu’il faudra pour qu’il se sente suffisamment puissant pour affronter le monde.



On lui a appris les formules magiques des trois sortilèges impardonnables dès sa plus tendre enfance. Il est même probable qu'ils fassent partie des premiers mots qu'elle a su lire. ◊ Le premier impardonnable qu'elle a utilisé était un doloris, lancé à 10 ans sur un elfe de maison loin d'être consentant (mais on ne lui demandait pas son avis), sous le regard sévère du précepteur que ses parents avaient engagé pour surveiller les progrès des deux paires de jumeaux qu'ils avaient engendrés. ◊ À chaque retour de Poudlard, les enfants Carrow avaient l'obligation de remettre leur baguette à leur mère, qui la leur rendait uniquement au moment des exercices supervisés. Une façon comme une autre de ne pas s'entre-tuer pour un oui ou pour un non. ◊ Le second impardonnable qu'elle a lancé était un avada kedavra, sur une énorme araignée que cette peste d'Alecto avait cru bon de cacher dans son pupitre, un jour d'étude. Là encore, sous supervision du précepteur, évidemment. Elle avait quatorze ans. ◊ Dans la pénombre de leur chambre commune avec Abram, Amabella s'est autorisée à verser quelques larmes pour la frayeur qui l'avait étreinte. ◊ Le troisième impardonnable qu'elle a lancé était un nouveau doloris, cette fois-ci sur Alecto, qui l'avait prise pour cible dix minutes plus tôt, dans le cadre d'un nouvel exercice supervisé, où les enfants Carrow se faisaient tour à tour cobayes des autres. ◊ Ce n'est qu'à sa sortie de Poudlard qu'elle s'est essayée à l'impero, forçant un né-moldu à tuer son épouse. Cette fois-ci, la supervision était levée, si ce n'est l'ombre d'Abram à ses côtés. ◊ Elle ne compte plus les fois où elle a lancé un sort de contrainte sur Chadwick. Avec le temps, elle s'est perfectionnée dans le maniement d'un tel maléfice et peut le maintenir plusieurs jours de suite même à distance, en s'assurant cependant de croiser ponctuellement son époux, pour être certaine d'avoir toujours le contrôle total sur son esprit faible. ◊ Elle se targue de n'avoir jamais regretté les impardonnables lancés : si un jour elle vient à répondre de ses actes, elle affirmera sans doute avoir été toujours dans son bon droit et y avoir été poussée par la nécessité.

Au moment où le Choixpeau a coiffé sa tête, quelques instants à peine après qu’il ait quitté celle d’Abram, Amabella a senti son cœur se serrer d’effroi : et si elle n’était pas aussi identique avec son jumeau que l’on le disait par moments ? Et si elle ne finissait pas à Serpentard, comme lui ? Et si le Choixpeau se laissait abuser par le prénom qu’on lui avait donné ? Et si cette vieille chose défraîchie dotée d’un esprit en lui-même par ce balourd de Gryffondor finissait par l’envoyer n’importe où sauf avec son frère ?
Elle a serré les dents et les poings en s’asseyant sur le tabouret, toute contractée d’une trouille sourde (et qu’elle refusait de laisser paraître) et les cinq secondes qu’il a pris à délibérer lui ont semblé être les plus longues de toute sa courte existence. Sur elle, elle sentait le regard d’Abram, mais aussi ceux de leurs aînés, Alecto et Amycus, de vert et argent parés également.
Il ne serait pas dit qu’elle ternirait le nom familial, allons ! Elle n’entendrait jamais la fin de cette histoire sinon, et elle ne voulait surtout pas voir ce que leur mère ferait si elle la décevait. (Déjà à l’époque, Amabella était parfaitement consciente des espoirs que ses parents -et plus particulièrement Leto- plaçaient en elle.)
Serpentard, et qu’on en finisse, voulait-elle forcer le destin. Ne pas trop y traîner, ou cette peste d’Alecto persiflerait à chaque occasion.
Mais à vrai dire, quelle que fût la maison dans laquelle son frère était allé, elle l’y aurait suivi les yeux fermés, en se souciant bien peu de l‘opprobre et de la disgrâce.
Si bien que plutôt que de supplier pour une maison, elle n’eut que le temps d’esquisser une pensée que sans doute de nombreuses paires de jumeaux avait dû déjà formuler avant elle : Pas sans Abram.

Les préparatifs sont achevés et ont été menés d’une poigne de fer par Leto. Amabella fait face à son reflet, dans la robe blanche que Leto a choisi pour elle, et a une boule qui n’en finit plus d’enfler dans le fond de sa gorge, au point de lui faire craindre une quelconque nausée. Elle sait très bien ce qu’on attend d’elle, elle sait même pertinemment que reculer ne servirait à rien, que dans quelques heures, sa magie sera liée à celle de cet idiot de Shacklebolt, mais ce qu’elle veut, ce dont elle rêve à l’instant, c’est de tout brûler autour d’elle, bâtiment et personnes compris.
Sauf que même ça, on ne le lui permet pas. Dépossédée de sa baguette depuis le lever du soleil par Abram, sur ordre de Leto, elle ronge son frein et se sait incapable d’échapper à ce destin dont elle ne veut pas.

Une main vient s’emparer d’une mèche qui lui était tombée devant les yeux et la replace dans la coiffure sophistiquée qui lui dégage le visage. La future mariée cille, revenant à elle et à sa mère, présente dans la pièce du manoir où elle se prépare. Amabella ne l’a pas entendue entrer, tant elle était perdue dans ses pensées sombres. Elle repère derrière leur mère la silhouette sinistre d’Alecto, qui a un sourire que d’autres pourraient prendre pour attendri, mais que la benjamine sait parfaitement identifier comme un rictus teinté de cruauté et de soulagement -au moins, Alecto est assurée de ne pas être forcée de se marier.
L’aînée esquisse une moue en regardant la robe de sa sœur, et leur échange est silencieux, alors que la mère glisse quelques remarques de forme sans se rendre compte qu’Amabella ne lui accorde aucune attention. Pénétrant avec la brutalité d’un hippogriffe dans les pensées de sa sœur, la promise n’y trouve qu’une sensation de contentement, dépourvue de compassion (mais qu’espérait-elle, après tout ?). La rage et la haine sont en échange les émotions qu’Alecto peut trouver dans les pensées d’Amabella, sans s’en émouvoir en surface. Elle a néanmoins la délicatesse de dissuader Amycus d’amener leur jeune sœur à l’autel (c’est que leur père à tous est cané), de façon à ce que la voie soit libre pour Abram, et ce contrairement aux projets de leur mère.

Ce n’est peut-être d’ailleurs qu’à Abram qu’Amabella accorde le seul vrai sourire de cette journée d’horreur, et ce au moment où elle cherche à le rassurer sur son état psychologique (et physique, aussi), alors qu’il vient la chercher pour la mener jusqu’à ce qu’elle qualifie de billot d’exécution. Évidemment qu’elle hésite à lui demander de l’extirper de cet enfer, mais elle sait aussi qu’il en va de solidifier leur image, leur place dans la société sorcière, dans ce monde d’après la mort du Seigneur des Ténèbres.
Ça ira.
De toute façon, elle a suffisamment de ressources pour faire ce qu’elle voudra de celui qui va devenir son époux, raille-t-elle avec un air entendu, juste avant que les portes ne s’ouvrent sur le lieu de la noce (le hall de réception du Manoir des Carrow).

Amabella pensait que donner naissance à un enfant, qui plus est un fils, un héritier qui pourrait perpétuer la lignée principale des Shacklebolt, suffirait à combler Chadwick. Elle espérait aussi que cet imbécile comprendrait, au vu du temps officiel qu’elle avait mis à être enceinte, qu’elle n’allait sans doute pas porter une nouvelle progéniture de sitôt. Mais il faut croire que les Shacklebolt sont des sots doublés de coqs arrogants, puisque Chadwick lui demande un jour, au dessus du berceau vide de Leander, alors qu’elle est en train de nourrir leur fils, si elle pense bientôt lui offrir un petit frère ou une petite sœur.
Elle relève la tête un peu brusquement, et l’enfant à son sein se met à pleurer, tandis que la sorcière dévisage longuement son époux en s’attendant à ce qu’il rétracte pareille proposition sous son regard noir. « Ne peux-tu pas te contenter déjà de ce que nous avons pour le moment ? », finit-elle par demander alors qu’il soutient son regard avec une fierté qu’elle rêve de lui faire ravaler.

Sans en avoir l’air, elle profite de fixer intensément le Shacklebolt pour lancer un sort informulé et infiltrer ses pensées, ne serait-ce que pour fouiller un tant soit peu et s’assurer de la loyauté qu’il a à son égard. Elle n’a que rarement l’occasion de lire l’esprit de Chadwick, souhaitant ne pas trop s’y adonner de façon à ne pas être repérée, mais ce qu’elle y voit (le vacillement de la dévotion, les doutes, les interrogations quant aux Carrow et à leurs actions d’avant 1981) lui donne une toute autre priorité.
Elle a essayé de l’aimer, considérant que cela rendrait cette vie commune plus aisée, mais il faut croire qu’il n’a jamais trouvé grâce à ses yeux encore. À l’instant, alors qu’elle revient brièvement à Leander, vagissant, pour guider sa bouche béante vers son sein, Amabella pèse le pour et le contre la nouvelle résolution froide qui s’impose à elle, au vu des observations qu’elle a pu tirer de la psyché de son mari.

Ce n’est vraiment que lorsqu’elle a reposé le nourrisson dans son berceau qu’elle prend enfin sa baguette et lance un Impero sur Chadwick. (Le premier d’une longue série) Autant pour lui ôter toute possibilité de formuler un doute potentiel quant à la loyauté des Carrow à l’ordre ministériel, que pour lui faire passer l’envie de la féconder de sitôt.
Avec le temps, la pratique d’un tel sortilège impardonnable devient une habitude chez celle qui, du fait de son apprentissage enfantin et adolescent, a bien compris comment les pensées des uns et des autres fonctionnent. Il en va, à vrai dire, de sa sécurité, et de celle des siens.

Elle le déteste. Elle essaie de s’en convaincre, mais autant dire qu’il y a un monde entre le fait de se le dire, et le fait d’y croire. Assise dans une des tribunes du Magenmagot, elle serre les dents et s’efforce de rester digne, malgré les circonstances qui n’ont rien de plaisantes. Cette espèce d’idiot lui a fait promettre de ne pas le défendre et elle s’en veut profondément d’avoir cédé à ses cajoleries les plus traîtresses. Elle aurait dû lui dire d’aller au diable, qu’elle ferait comme bon lui semble, qu’elle refusait d’être de ceux et celles qui creuseraient sa tombe, et à vrai dire, elle le lui a peut-être craché toutes ces choses à un moment ou un autre de cette discussion qui n’avait rien de paisible.
Elle lui a sans doute dit aussi qu’elle le haïssait.
Elle n’en pensait pas un mot.

Sa défense à elle est toute prête, si jamais on vient à lui reprocher quoi que ce soit : elle n’aurait aucune honte ni aucune hésitation à balancer Alecto et Amycus sous le Magicobus, surtout qu’ils sont déjà tous les deux écroués à Azkaban. Leto Carrow, née Lestrange, y passerait aussi, puisqu’après tout sa mère y est pour quelque chose dans son apprentissage de la Magie Noire et de son implication dans les crimes des partisans des Ténèbres. Quant à son père, quoique déjà mort, il aurait été cité également.
Mais Abram ?
Sans la promesse faite à son frère de ne pas le défendre, elle aurait sans doute gardé jalousement secret son rôle dans sa propre introduction au sein des ombres.

Elle s’était préparée à témoigner, mais elle n’en a pas dormi (n’aurait pas su trouver le sommeil, de toute façon). Elle a retenu Abram autant qu’elle le pouvait, consciente que ce serait la dernière fois où ils seraient réunis, mais a bien dû le laisser retourner auprès de sa femme, enceinte. Elle espérait que le procès s’étire sur plusieurs jours, comme celui d’Amycus par exemple. Mais il a fallu que cet idiot d’Abram ne sache pas se tenir et cherche tout de suite le couperet juridique, avant même que les témoins soient entendus : à l’entendre commencer à fanfaronner, elle se mord l’intérieur de la lèvre inférieure pour ne pas bondir et lui hurler de se taire, de ne pas aggraver son cas, de gagner du temps plutôt que d’en perdre aussi bêtement. Elle s’empêche aussi de foncer dans les pensées de son frère, craignant de connaître les raisons d’une telle attitude bravache (lui éviter un témoignage compliqué ?). À la place, elle reste prostrée, ses yeux glacés sur le profil de son jumeau, qui refuse de la regarder.
Lorsque la sentence tombe et que son frère disparaît à l’issue de ce procès expédié, elle reste assise, assommée par la vitesse à laquelle cette séance s’est déroulée. Elle sent, bien sûr, le regard des curieux sur elle, et se contente d’inspirer profondément, avant de se lever et de quitter la salle d’audience avec dignité, alors qu’elle a l’impression qu’on lui a arraché une partie d’elle.

Quelques impardonnables pleuvent sur les trois elfes de maison que Chadwick et elle emploient.
De cette fin de journée tragique, il n’en restera qu’un, un peu amoché.


tw: fausse couche Éreintée par une journée où Leander a été difficile et où le seul elfe de maison survivant à sa précédente saute d’humeur n’a pas été suffisamment efficace, Amabella doit s’asseoir un moment, alors qu’une migraine la prend et que ses entrailles se tordent et la brûlent de l’intérieur. Elle met la migraine sur le compte du sortilège d’imperium qu’elle a lancé sur Chadwick le matin même, pour lui faire cesser ses insupportables tentatives de la convaincre de tenter d’avoir un nouvel enfant. Du reste, elle suppose que cela vient de son jumeau. C’est que, depuis un mois et demi, elle commence à s’habituer à certaines douleurs fulgurantes, et en vient à considérer que le lien magique avec Abram lui fait partager quelques unes de ses souffrances, même à des centaines (des milliers ?) de kilomètres de distance.
Pour autant, rien jusqu’ici n’était comparable à la géhenne qui la fait se plier en deux en hurlant et en se tenant le ventre. Chadwick travaille encore, et c’est seule qu’Amabella souffre le martyre, ayant néanmoins (et paradoxalement) la présence d’esprit d’insonoriser le salon où elle se trouve, de façon à ne pas réveiller son enfant qui dort.

Lorsqu’elle se relève, pantelante, du sofa où elle s’était posée, c’est pour se rendre compte qu’elle est toute poisseuse et a laissé une large tâche sombre sur l’étoffe de l’assise, et sur ses propres vêtements. La consternation se mêle à la douleur et c’est un gémissement qui se mue en cris d’horreur alors qu’elle croit comprendre que l’affliction qui la frappait n’avait rien de règles tardives…
Un médicomage averti et convoqué dès les premières sensations d’épines brûlantes arrive enfin et confirme l’hypothèse de la fausse couche, ajoute sans y penser qu’il se serait probablement agi de jumeaux, n’arrangeant rien au supplice de la sorcière qui le chasse sans autre forme de procès, avant de s’enfermer dans la pièce souillée, plongée dans la pénombre, pour pleurer tout son saoul.
Chadwick, qui la trouve recroquevillée dans ses larmes et son sang séché, ne sait pas vraiment quoi faire, mais fait du mieux qu’il peut pour l’aider à se relever de cette épreuve. Il cesse même -le grand prince !- de parler d’avoir un autre enfant que Leander pour un temps, sans qu’Amabella n’ait besoin de l’y contraindre magiquement.

Les sillons de larmes versés à l’égard de ces jumeaux dont elle ignorait être enceinte ont été effacés par le temps. Esseulée, n’ayant plus personne de sa famille vers qui se tourner, il a bien fallu s’appuyer sur la seule personne à qui elle était liée dans ce bas monde, et elle a fini par se convaincre, avec le temps (l’énergie du désespoir), que Chadwick n’était pas un si mauvais bougre, et que s’il la pressait tant d’avoir d’autres enfants que Leander, c’était qu’il devait l’aimer.
Elle n’ira pas plus loin dans l’hypothèse, ne ressentant guère de sentiment similaire à l’endroit de son époux, mais y trouvant une certaine forme de réconfort, de stabilité, de sécurité, même, peut-être.
Après tout, les Carrow ne sont pas prêts de sortir de leur prison, il faut bien qu’elle vive. N’est-ce pas pour cela qu’Abram lui a fait promettre de ne pas le défendre ? N’est-ce pas pour cela que Leto a maintenu le mariage de sa petite dernière avec un Shacklebolt, alors que le vent tournait ? Leurs sacrifices ne peuvent pas être en vain.
D’autant plus que, si elle souhaite faire perdurer le savoir-faire familial des Carrow et préparer le retour des Ténèbres -peut-être pas de son vivant, mais sans doute de celui de sa progéniture-, il est nécessaire qu’elle en ait d’autres, des descendants.

Alors elle donne à Chadwick ce qu’il voulait, et ce qu’elle sait qu’elle pourra façonner comme bon lui semble : une ribambelle de marmots. En outre, sans qu’elle n’ait rien fait pour, elle récupère également dans son giron ses deux nièces, les filles d’Abram, au moment où leur mère décède. Loin de s’en émouvoir, elle considère qu’elles ont l’âge idéal pour tenter de leur inculquer quelques principes de base, mais peine à lutter durablement contre l’éducation de leur oncle, Kareem. Le tuer lui faciliterait sans doute la vie et l’aiderait à réaliser plus vite ses projets : cela serait néanmoins suspect dans cette société où aimer les Moldus n’est plus une tare (ugh).

Heureusement, les sangs-purs n’ont pas totalement perdu leurs bonnes habitudes et les grandes et bonnes familles du monde magique persistent à organiser des réceptions où leurs marmots se rencontrent et tissent des liens avant même d’être envoyés à Poudlard. Chadwick est quelque part dans la demeure des Selwyn, où se tient ladite réception, et Amabella se fait une joie (évidemment !) de discuter avec ses congénères au sang bleu, toutes mères et toutes bien mariées. Les dames sont assises dans le jardin, sous un saule pleureur, et peuvent ainsi surveiller leur progéniture qui joue plus loin, dans un espace protégé dont aucun de leurs projectiles ne peut s’échapper. Reposant sa tasse dans sa soucoupe, c’est Myrthild Travers qui ouvre le bal des perfidies, dardant ses prunelles vertes sur celle qui a su faire oublier qu’elle était née Carrow : « Six enfants, tout de même, je ne sais pas si je m’y retrouverais… » Un rire doux s’échappe des lèvres d’Amabella, mais avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit, Regina MacMillan trouve le moment adéquat pour persifler avec un sourire : « Oh, ce n’est pas non plus comme si c’était tous des jumeaux. » Les billes bleu glace de la Shacklebolt glissent sur cette garce de Regina, qui ne sait pas à quel point elle appuie sur un point douloureux. Plutôt que de l’insulter (ça ne se fait pas, voyons), elle se contente de soupirer, et tourne la tête vers Melain et Acantha qui courent après leurs cousines. Suivant la direction de ses yeux noirs, Regina se penche vers elle et glisse, un peu plus bas, alors que les autres sorcières de leur petit cercle sont en train de commenter la tenue d’une jeune sang-pure plus loin : « C’est très courageux de ta part, d’avoir pris chez toi les filles de ton frère. Avec toi, on peut être sûres qu’elles ne tourneront pas comme lui… » Un hochement de tête chez Amabella en guise de confirmation, tandis qu’elle conserve le silence, ce que Regina interprète probablement comme un signe d’émotion. Cette dernière, dont Amabella a bien compris qu’elle aimait les ragots, pose la main (ose poser la main !) sur son avant-bras gauche dénudé, comme en signe d’amitié privilégiée. Un instant, l’Anglaise soupçonne l’épouse Macmillan de vouloir vérifier qu’il n’y a pas de sort de dissimulation qui transformerait l’aspect de son derme, et ne se dégage donc pas de l’emprise des doigts fins de son interlocutrice. Après quelques secondes de silence, Regina reprend : « Si jamais tu as besoin d’aide pour quoi que ce soit, n’hésite pas à te tourner vers moi, bien sûr. - Merci… C’est rare de savoir avec autant de certitude qui sont ses amies. », souffle Amabella en retour, en prenant la main de la fouineuse dans les siennes avec un sourire sincère.
Et ce faisant, elle se promet en silence de tout faire pour nuire à cette garce dès qu’elle en aura l’occasion.
Qu’importe si elle doit pour cela attendre plusieurs longues années.

Le jour où les murs d’Azkaban sont ébranlés, elle le ressent dans tout son être, sans y être et avant même que les journaux n’en fassent les gros titres. L’appréhension grandit alors que les jours passent, et ce n’est que lorsqu’une silhouette famélique mais familière se présente dans l’encadrement de leur chambre d’enfants, alors qu’elle était de passage au manoir Carrow pour vérifier qu’il n’y avait personne qui avait eu la mauvaise idée de s’installer, maintenant que Flora et Hestia vivaient chez elle la moitié de l’année, qu’elle se permet d’y croire un peu. C’est que les noms des évadés ont été sciemment tenus secrets : on n’allait tout de même pas leur faire de la publicité.
Elle ne voulait pas se bercer d’illusions, mais voir Abram en chair et en os, devant elle, après onze ans d’éloignement forcé, lui donne un nouveau souffle.

Loin de se jeter à son cou dans des effusions qui sont bien loin de leur éducation, elle s’approche cela dit d’un pas quelque peu pressé, arrive à la hauteur d’Abram et pose d’abord sa main sur sa joue, ancrant ses billes glacées dans le marron fraternel, reconnaissant le jumeau malgré le travail du temps et des tortures et lui laissant également le temps de se faire à son apparence de femme faite, loin de la jeune femme qu’elle était encore lorsqu’il a été enfermé à Azkaban.
« Je ne suis pas si convaincue que ça, pour la barbe. », est la première chose qu’elle parvient à articuler après quelques instants à se contempler en silence et à se réhabituer à l’autre, la voix un peu nouée d’une émotion qu’elle ne cherche pas à dissimuler davantage à sa moitié d’âme.

Elle voudrait ne plus le quitter, et qu’importe sa propre famille, mais l’heure n’est pas encore au triomphe officiel des Mangemorts : vient en priorité le noyautage des organismes gouvernementaux par les forces des Ténèbres, avant de pouvoir véritablement vivre au grand jour. Alors elle le laisse après l’avoir retrouvé, dans cette grande bâtisse bien vide, qui attend que les silhouettes des autres Carrow libérés dans l’attaque d’Azkaban reprennent possession des lieux sans risquer d’être arrêtés.

Elle a ricané en lisant la lettre collective que ce fat de Roy Flint avait cru bon d’adresser à l’ensemble des marqués pour les convoquer au Diogenes Club en cette soirée de la fin du mois d’avril. S’entendant avec Abram sur le fait qu’ils s’y retrouveraient, elle a transplané en fin d’après-midi et a été amenée jusqu’à la table habituellement consacrée aux Carrow, où il s’est avérée qu’elle était la première. Avisant la silhouette d’Alecto dans l’entrée du grand salon, Amabella s’est bien gardée de la saluer, appliquant placidement le principe de s’ignorer copieusement pour moultes raisons. Un coup d’œil rapide lui permet cependant de constater que sa sœur ne semble toujours pas remise de la mort d’Amycus, mais elle serait bien mal placée pour le lui reprocher, ne comprenant que trop bien la peine qui est celle de son adelphe.
Avisant quelques figures plus amicales, Amabella quitte finalement la table où elle était installée -alors même qu’Alecto s’en approche, dans un ballet des plus gracieux et savants pour ne pas avoir à se croiser- et s’approcher de Narcissa, qu’elle entretient quelques instants durant, le temps qu’Abram fasse (enfin) son entrée dans ce qui semble être un conciliabule conspirateur. Quelques brèves paroles échangées entre les jumeaux leur permettent d’être rapidement sur la même longueur d’ondes, Flint a l’air beaucoup trop mielleux pour que ça ne cache pas une intrigue outrancière.

Finalement debout à côté du bar, c’est de cet emplacement qu’ils prennent connaissance du véritable motif de la réunion en ce lieu de l’ensemble des Marqués. Tendant le visage vers l’oreille de son frère, Amabella glisse un commentaire fort peu charmant, qui fait finalement écho aux paroles d’Antonin Dolohov, quant à la traitrise passée de Flint du temps où les Mangemorts étaient chassés. Tout au long de la réunion qui n’en finit plus, ce sont des persiflages murmurés que la sorcière glisse à son jumeau, laissant parfois un soupir s’échapper d’entre ses lèvres, de dépit face à la stupidité de certains Marqués.


La nouvelle convocation dans le Diogenes Club la fait arriver au bras de son frère. Ce n’est peut-être que comme cela qu’elle sait, en sentant une réaction chez son frère, que l’homme qui vient de se retourner alors que l’horloge sonnait l’heure n’est autre que Lord Voldemort (car jamais elle n’a eu l’occasion de le rencontrer en chair et en os avant 1996, n’ayant pas été marquée avant cette date). Toujours est-il qu’elle peut constater qu’il y a quelque chose de noirâtre dans l’aura qui émane de cette apparition, qui a sans doute bénéficié de quelques maléfices alchimiques.
Restant près d’Abram, Amabella ne frémit nullement lorsque, un à un, les traîtres sont nommés, s’avancent, et s’effondrent au sol, frappés par un rayon vert qu’elle identifie sans peine. C’est tout ce qu’ils méritent, de toute façon, pour avoir conspiré, douté, failli. Elle retient un grognement de dépit lorsque Parkinson n’a pas la bonne idée de perdre également la vie dans ce manège, mais se demande s’il n’aurait pas d’ailleurs préféré ce sort plutôt que celui que lui réserve le Seigneur des Ténèbres.

ET VOILÀ. Le plus dur est fait et n'est plus à refaire, tu es désormais officiellement un membre de Smoke and Mirrors en bonne et due forme, félicitations! Tu n'avais pas menti, elle est en effet terrible cette chère Amabella vraiment les twins, vous nous régalez avec l'ambiance glauque au possible des Carrow là, j'ai tellement envie d'en voir et lire plus j'ai j'espère qu'on aura droit à un scénario de Chadwick parce que aussi terrible soit-il, leur lien est si intéressant (aussi I see you avec ton cameo de Regina là ). Allez, va donc faire régner la terreur sur SM avec cette parfaite nouvelle addition à ton pool de "non mais promis c'est la dernière!!!", file Ton personnage peut désormais faire ses premiers pas dans la partie rp du forum, mais avant toute chose, n'oublie pas de visiter ces quelques sujets:

LES JOURNAUX DE BORD » pour se faire des amis, des ennemis, retrouver une famille depuis longtemps perdue et apprendre à connaître ses voisins.
LES SCÉNARIOS »  si tu as une idée de lien ou de personnage particulier en tête, pour inciter les invités à nous rejoindre.
LE DAILY PROPHET » pour se tenir au courant de ce qui se passe dans le monde sorcier et qui influera sur les divers events et intrigues du forum.
LE FLOOD » bien évidemment, pour apprendre à se connaître les uns les autres dans le respect et l'amour le plus total.
LES EVENTS EN COURS » pour voir si tu peux participer à l'un d'eux avec ton personnage et commencer à croiser les membres du forum irp.

Si jamais tu as le moindre doute sur quoique ce soit, n'hésite pas à venir voir un membre du staff, nous ne mordons pas du tout et nous sommes là pour que tout le monde ait une bonne expérience sur le forum.

Enfin, BON JEU sur le forum, que tes RPs soient plein de feels, de rires et de larmes, que tes personnages souffrent mille morts avant de connaître le bonheur et longue vie au Lord.