BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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Noam Harris
ENEMY OF THE STATE
Noam Harris
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Âge : 27 ans (14/04)
Occupation : Fugitif et bouffon de la cour des Avengers. Peut-être que si la guerre cesse un jour, il pourra reprendre ses rêves et devenir joueur de Quidditch. Il n'y a bien que ça qu'il puisse faire.
Allégeance : Résistant de la première heure, il lutte aux côtés des Avengers (ancien membre de l'ODP)
Particularité : Louveteau solitaire apeuré couinant les soirs de pleine lune et face aux autres loups.
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heartbeat before it goes out
SEPTEMBER 2007 - Northern England
tw:consommation d’alcool, lowkey angst

The quicker you face it, the sooner you’ll accept what happened, the better you’ll live with it. Noam a gardé les mots de Sav précieusement, dans un petit coin, comme un mantra secret, quand bien même il a prétendu ne pas l’écouter sur le moment. Des paroles dans ce genre, il y en a eu d’autres, au fil des semaines à fuir toujours plus Dagobah pour retrouver en secret la Halfer dans cette tente de fortune. Et ce n’est pas tant pour s’éviter de voir Ethan all over Simon - du moins, ce n’est plus le cas, plus tout à fait, depuis qu’ils ont pu en parler, poser des mots sur ce qu’ils ont vécu, décider d’avancer, et surtout ressouder cet écart inconfortable entre eux. Ce n’est ni pour fuir Logan, qui empeste désormais le loup et a pris la décision la plus conne de sa vie.

C’est surtout parce qu’il se sent bien, aux côtés de Sav. A vrai dire, c’est là où il se sent le mieux ces derniers temps, où il se sent le plus compris sans avoir besoin de s’expliquer, où il se sent tout bêtement le plus à l’aise. Parce que la franchise brute de la sorcière lui fait du bien, et son caractère de merde également. Elle tolère le sien, ne questionne plus ses visites régulières (ou alors il ne fait juste pas attention quand elle râle, allez savoir), et cette règle de no questions asked implicite qui semble s’être installée entre eux assure à Noam un certain confort, un refuge où il peut se rendre sans trouver de regards inquiets ou même inquisiteurs.

The better you’ll live with it. Sav l’aide, un peu, à mieux vivre avec, à force de lui parler de sa condition comme si c’était quelque chose de normal - un peu seulement, car cette aide et ces conversations n’ont pas été suffisantes pour le préparer à la nuit qu’il a passé, il y a quelques jours de cela. Pourtant, Noam avait été prévenu que les éclipses lunaires étaient pires encore que les simples nuits de pleine lune. Mais bordel de merde, il ne s’attendait pas à ça. Il lui a fallu plusieurs jours (ou une semaine, il n’a pas vraiment compté) pour sortir vraiment du coltard et oser s'aventurer hors de sa tente, histoire d’aller se doucher, puis se diriger sans y penser dans la réserve qu’il a un peu trop pris l’habitude de piller ces derniers temps.

sup wyd? down for steaks?
Il n’a pas reçu de réponses de la part de Sav, mais cela ne l’a pas empêché de quitter son campement, une fois le soleil couché, pour transplaner jusqu’au sien, son sac rempli de vivres - et de quoi oublier un peu ses muscles encore engourdis et douloureux, soit deux bouteilles de Firewhisky encore scellées. Elles ne le sont pas restées très longtemps, la première ouverte dès qu’il a pénétré dans la tente de la Halfer pour l’y retrouver, s’asseyant sur le matelas au sol comme s’il était chez lui pour mordre à ses côtés dans son steak comme s’il n’en avait pas mangé depuis une éternité. "No no no, you told me it’d be hell, not that demons would actually crawl from hell do drag me down into their fucking kingdom", grogne-t-il en déglutissant la dernière bouchée de son steak à peine mastiquée, avant de s’appuyer sur le matelas dans son dos d’une main, grattant sa nuque de celle libre en un geste nerveux après un soupir.

La transformation a laissé au fond de sa gorge un goût amer, que tout l’alcool ne sait faire disparaître, ainsi qu’une masse poisseuse dans son torse, dans son ventre, bien différente de celle lui donnant la nausée quand il force un peu trop sur la bouteille. Et Noam ne sait comment s’en défaire ; quand elle finit par se faire plus discrète, elle revient toujours chaque mois, à mesure que la lune est de plus en plus présente dans le ciel, et il n’est pas certain de savoir comment vivre avec. "Sorry I’ve been whining for an hour. It’s just– Aaaaah I fucking hate this shit", se lamente-t-il d’une voix aussi forte que faible, presque pathétique alors qu’il laisse retomber sa main sur le matelas. Cela fait bien une heure (ou moins, encore une fois, what is time) qu’il tourne en rond et tient le même discours face au regard désabusé de Sav, et il commence à s’épuiser lui-même - comme s’il n’était pas déjà exténué et à bout de force, mentalement.

Alors il se redresse un peu maladroitement dans un nouveau soupir, ses yeux balayant le visage de Sav pendant une seconde silence. "Hey, say. Did it work? I mean, the nerd thing, for your cheek?" Sa voix est un peu plus basse, comme s’il parlait de quelque chose d’interdit. Parce que la dernière chose dont il a envie est de l’irriter, de l’importuner, de la faire chier. Parce qu’il a envie de rester là, encore un peu.
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Diana Selvaggio
ENEMY OF THE STATE
Diana Selvaggio
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SEPTEMBER 2007 - Northern England
tw:consommation d’alcool, langage cru

Numa n’avait pas bougé quand elle avait ouvert la porte, pas plus qu’il n’avait bougé durant les longues secondes où elle était restée à l’observer, depuis le pas de la porte, dans un silence que seul venait troubler la respiration endormie du sorcier assommé par ses potions et les rires étouffés de Calix dans sa chambre. Comme tous les soirs, Savage faisait sa ronde dans le Nest, un réflexe inconscient, comme pour vérifier que tous étaient encore là ; son tour s’achevait sur Numa et une douleur sourde, si vivre qu’elle semblait raviver la brûlure sur sa poitrine.

Se relèveraient-ils, un jour ? Ou allaient-ils au contraire au-devant d’une nouvelle catastrophe ?

Ne rien savoir, tâtonner à quelques âmes, le tout durant les phases d’éveil de Numa et les délires multicolores de Calix, dormir au pied du lit du boss, les yeux rivés sur le plafond où se dessinaient les visages des disparus – ce quotidien l’épuisait plus que de raison, et seuls les discours de Numa et la conscience qu’elle se trouvait chez elle auprès d’eux lui faisaient tenir la barre. Elle n’avait plus de frein à ronger, depuis la chute successive des dominos de la NSFW qu’elle avait elle-même provoquée.

Savage referma la porte avec plus de douceur qu’elle ne l’avait ouverte et fit à peine quelques pas qu’elle entendit tourner une autre poignée. Calix souriait d’un air qui ne laissait pas de doute quant à ce à quoi il s’était prêté (une odeur trop sucrée, chimique, s’échappait de sa chambre), et laissa aller sa tête contre le battant ouvert en la considérant. "Are you going somewhere, again?" Again? Savage le toisa sans animosité en dépit de son léger froncement de sourcils. "Yeah, why?" "Can I come with you?" "Not this time." Un rire léger lui répondit, secouant Calix que Savage redoutait de voir fusionner avec sa pauvre porte. "Why not? Are you meeting someone?" Fuck. Savage sentit ses lèvre se pincer malgré elle, et son cœur faire un bond léger devant cette question ciblée et son brusque silence – son portable traînait dans sa poche, les derniers messages, la plupart sans réponse, provenant de Noam. Ce n’était pas qu’elle voyait Noam ; on pouvait dire qu’elle traînait à l’occasion avec lui, après que ce crétin soit revenu la voir, une fois, puis une autre, jusqu’à ce que Savage lui ouvre sa porte sans grogner (ou un peu moins, en tout cas) et l’écoute se plaindre de sa condition de loup.

Cette hésitation fut remarquée par Calix, dont les yeux s’arrondirent avec un "Nooo waaay?" qui hérissa le poil de Savage. "Shut up, you better snif your own ass", rétorqua-t-elle avec humeur, se détournant du sourire béat du vampire avare de ragots stupides. "I’m not meeting or seeing anyone, don’t go spread that shit around", se sentit-elle le besoin de menacer en faisant volte-face ; Calix eut un nouveau rire, et Savage décampa en grommelant contre cet insupportable phasme, ravalant la promesse de l’emmener avec elle la prochaine fois – un jour où elle n’avait rien de prévu avec Noam, bien entendu.

Elle fut la première sur les lieux, comme souvent, et se débarrassa de sa veste pour mieux se laisser tomber sur le matelas ; Noam apparut quelques minutes plus tard, et Savage l’accueillit avec un habituel : "Brought something interesting? Not you, you’re shit" qu’un sourire en coin venait discrètement adoucir. Plus le temps passait, moins Noam tardait ; il lui avait confié qu’il avait besoin de prendre l’air, parfois, et elle soupçonnait ce besoin d’avoir grandi avec les jours.

Il y avait de l’alcool, bien sûr, mais aussi un festin du goût de Savage, qu’elle arrosa de lampées de (mauvais) Firewhisky – et comme toujours, elle l’écouta en mâchonnant son steak, sans interrompre ce qu’elle aurait qualifié, chez d’autres, de jérémiades. Noam chouinait beaucoup – mais elle avait écouté et vu tant de loups que ces pleurnicheries lui étaient familières, un élément de normalité dans son quotidien devenu bancal. "No no no, you told me it’d be hell, not that demons would actually crawl from hell do drag me down into their fucking kingdom." "Yeah, whatever", commenta-t-elle avec toute sa poésie, son attention rivée sur sa viande, rongeant le cartilage sans feindre l’élégance. "Sorry I’ve been whining for an hour. It’s just– Aaaaah I fucking hate this shit." Savage lui accorda un regard par-dessus sa bouchée – elle était au courant, et il recommençait à geindre. Le cartilage fut relâché dans son assiette de fortune, et elle reposa le tout sur le matelas pour mieux balayer les environs du regard, avant de jeter son dévolu sur un vieux torchon. "Hey, say. Did it work? I mean, the nerd thing, for your cheek?"

Savage essuya le gras sur ses doigts, fronçant les sourcils en se pourléchant les babines, concentrée sur sa toilette primaire. "Yeah, I don’t feel shit anymore." Ce n’était pas le cas de la douleur rongeant son torse, quand bien même la magie de Johannes et les potions de Calix avaient apaisé ses maux – Noam n’avait pas à connaître ce genre de menu détail. Savage écoutait plus qu’elle ne parlait, avec lui, un repos bienvenu quand le regard des siens semblait s’enquérir constamment de ses émotions. "I would have found it sooner or later, so I guess a thank you isn’t really necessary." Elle releva les yeux vers Noam, jeta le torchon au sol et se retint au matelas de ses coudes dans un soupir de contentement, la sensation de son ventre repu délicieuse après les longues semaines de famine qu’elle avait pu connaître – son regard retrouva naturellement les traits anxieux de Noam, et il y eut un instant de battement avant qu’elle reprenne : "You won’t have anyone fuck you with that whiny look on your face. And a fuck would do you good, that’s for sure." Il y avait tout un monde entre le Noam actuel et celui à qui elle s’était violemment frottée, ce qui semblait être une éternité plus tôt, désormais. Elle avait détesté cet ancien Noam, insupportable et imbu de lui-même (comme s’il avait été le meilleur au lit, fucking Lord), et préférait dans l’absolu ne jamais le revoir – les yeux larmoyants de l’actuel étaient d’une couleur douce, et Savage ne ressentait plus le besoin viscéral de les lui arracher de ses propres mains.
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Noam Harris
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"Yeah, I don’t feel shit anymore", lui répond Sav, et un sourire léger creuse le visage de Noam, alors qu’il détourne le regard, comme pour dissimuler cette joie soudaine de savoir qu’il a pu aider, au moins un peu. Ce n’est pas si cela a été particulièrement compliqué – à vrai dire, la partie la plus difficile a été de réussir à mentir à Kad, lorsque Noam lui a demandé de lui montrer le parchemin rempli de runes incompréhensibles (une vision épouvantable qui lui a rappelé assez de mauvais souvenirs pour lui coller un frisson), et que son ami a tout simplement cherché à savoir pourquoi il s’intéressait soudain à une pratique qu’il a en horreur depuis toujours. It’s for– you know, just look at it and, you never know, like, brag about it and– you know what, just mind your own ass mate. Il lui a juste fallu prendre une photo terriblement floue et marcher jusqu’à le spot de la forêt où le signal est le moins faible, pour envoyer la photo à Sav, le bras en l’air, son téléphone portable à la main. "Yeah, cool", répond-il simplement avec une fausse nonchalance qui ne tromperait personne, trahissant son mal le semblant de fierté qu’il éprouve. "I would have found it sooner or later, so I guess a thank you isn’t really necessary." Ses yeux reviennent à ceux de la Halfer, alors qu’il hausse les sourcils en la dévisageant de la tête aux pieds avec un reniflement léger, incrédule – that fucking bitch. "A thank you is absolutely fucking necessary. I– fuck, do you even know all the shit I had to do to get my hand on this? This shit is like even more rare than a Dementor in heat, and trust me, that’s already fucking rare. Have you ever seen one? In heat? No? Exactly my point. Shit." Noam fait claquer sa langue contre son palais en secouant la tête ; et quand il se laisse lui aussi tomber en arrière sur le lit, retenu sur ses coudes, il a déjà presque oublié pourquoi même il rouspétait.

Cela lui arrive (un peu trop) ces derniers temps, un pan de sa personnalité qui a toujours été existant, impulsif, presque sanguin sans l’être entièrement, de l’ouvrir trop brusquement et trop longtemps pour un rien, poussé à l’extrême désormais, et versant toujours un peu plus du côté de l’irritation, pour ne pas dire de la colère. You’ve always been barking, and now you’re howling, fangs out. Un changement épuisant, parmi tant d’autres, qu’il réfute entièrement quand on lui fait remarquer qu’il est peut-être un peu irritable en ce moment. Et puis quoi encore ?

"You won’t have anyone fuck you with that whiny look on your face. And a fuck would do you good, that’s for sure." La réplique de Sav le sort de ses pensées qu’il a laissées s’installer pendant ce bref moment de battement, et ce sont deux billes rondes qu’il tourne vers elle. Bitch said what? Ses sourcils se froncent, et c’est un nœud qui se forme dans son estomac. La sorcière n’a aucune idée de ce dont elle parle, aucune. Elle n’a aucune idée à quel point Noam donnerait absolument tout ce qu’il possède pour pouvoir de nouveau baiser ; pas baiser la terre entière, non, juste baiser. Baiser sans se prendre la tête, déconnecter l’espace d’un instant, baiser sans avoir peur de laisser qui que ce soit poser les yeux, ou pire encore, les mains sur son corps meurtri et défiguré. Elle n’a aucune idée à quel point le toucher d’autrui lui hérisse les poils, autant qu’il crève d’envie de s’y rouler et d’aller chercher cette chaleur familière. Elle n’a aucune idée à quel point il est encore dérangé par la respiration trop forte des autres, leurs odeurs trop puissantes, trop nauséeuses, trop hostiles, trop sucrées, trop acres, trop–

Il n’y a, à vrai dire, que son odeur à elle, Sav, qui donne à Noam un semblant de réconfort, ou plutôt une impression de normalité, une sensation de familiarité même, comme s’il n’avait rien à en craindre, qu’elle se fondait parfaitement avec la sienne et lui permettait de respirer un peu.

"Hey! Don’t say that like I can’t fuck whoever I want", grogne-t-il en se redressant sur son bras, tourné vers elle désormais en la détaillant d’au-dessus avec un air renfrogné. "Because I can, ok? I can walk out of that stupid tent and litteraly snap my fingers to have bitches to line up to suck my dick, I fucking swear to god." Et Noam est extrêmement sérieux en le lui disant, son regard clair planté dans le sien, un regard où brille tout ce qui le retient de claquer des doigts, comme il avance, et d’obtenir cette satisfaction qui n’en a plus tant le goût, désormais, et depuis quelques mois à fuir tout ce qui pourrait s’approcher d’une telle image, qu’il l’a pourtant fait saliver pendant des années. Il se raccroche à ces mots, à cette image factice de lui-même, comme un réflexe trop ancré pour s’en débarrasser si aisément – mais lui-même n’y croit plus. "It’s not like that, yeah? And you don’t even know, maybe I fuck plenty!", ajoute-t-il en haussant les sourcils dans un élan de zèle, qui retombe aussitôt face au regard aussi perçant que deux poignards affutés de Sav.

Merde – Noam a toujours été un terrible menteur, en plus d’être un terrible acteur, sauf quand il s’agit d’amuser la galerie. Et il se trouve être plus piètre encore sous les grands yeux sombres de Savage. Alors il fronce un peu plus les sourcils, lève une main un peu crispée entre eux, comme s’il cherchait ses mots pour se justifier, avant d’abandonner dans un soupir mécontent. "It’s just– everything is all fucked up now, ok? Like, my body, remember how hot it was? Yeah no, don’t look at me like that, you know it was fucking hot. Now it’s just… like scrambled eggs. But like rotten eggs, cause it’s got weird colors too." Les battements de son cœur se font plus rapides sous cet aveu – il n’en parle jamais, à personne, à peine à Ethan même, et surtout, ne l’a jamais montré à personne (du moins, pas de son plein gré). "Trust me, nobody wants to see that shit." Et si ce n’était que ça ; le reste, Noam le garde pour lui en pinçant les lèvres et en baissant les yeux entre eux avec un sourire forcé, comme pour faire passer sa dernière phrase pour une simple blague, en dépit de la tristesse évidente avec laquelle il l’a lâchée du bout des lèvres.

Il n’y a plus une seule trace d’irritation sur son visage, ses traits voilés par ce bourdonnement désagréable dans ses oreilles, qu’il ignore néanmoins en remontant ses pupilles dans les siennes. "Who do you fuck anyway? Sorry m’lady, but you look like a fuck would do you good too. Yeah that’s clearly loser on loser violence, I don’t care", finit par lui retourner Noam avec, cette fois, un sourire un peu plus sincère ; il est évidemment plus aisé de sourire quand le sujet n’est pas tourné vers lui – et quand un fourmillement familier titille son ventre en la détaillant ainsi d’au-dessus, et en lui retournant presque innocemment ses mots.
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Diana Selvaggio
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tw/cw:mention d'alcoolisme et de sexe, langage cru, description graphique

Savage vit l’expression de Noam se renfrogner en quelques secondes ; un sujet sensible, encore. Si Savage avait été désireuse de respecter ses limites, il lui aurait fallu ne pas aborder le sujet de la baise, de la transformation, de ses cicatrices, de la transformation, de son débit de boisson et de l’odeur d’alcool qui accompagnait chacune de ses visites, des crétins de son groupe de losers, de son statut de loup lui-même – Noam était comme une boule d’épines, urticante, sensible, qu’un simple effleurement pouvait transformer en morceau de chair palpitant de douleur. "Hey! Don’t say that like I can’t fuck whoever I want. Because I can, ok? I can walk out of that stupid tent and litteraly snap my fingers to have bitches to line up to suck my dick, I fucking swear to god." À l’air parfaitement sérieux de Noam, la sorcière opposa une expression sceptique – appuyer sur l’une de ses épines, par jeu, était distrayant et il était bon de normaliser l’absence totale de vie sexuelle de ce chouineur de compétition. Il y avait peut-être un parfum de vengeance (léger), quand Noam avait fait l’étalage de ses nombreuses conquêtes de longs mois plus tôt, de quoi lui faire régulièrement lever les yeux au ciel et le rincer de regards assassins, destinés à assassiner l’ego phénoménal de cet imbécile patenté. I just want dick, sa principale (et unique) motivation à continuer à le voir en dépit de ses sourires de débile alors – not even good one, I just want dick. Et maintenant ? "It’s not like that, yeah? And you don’t even know, maybe I fuck plenty!" "No you don’t", lâcha-t-elle sobrement, assurée du contraire désormais, son genou balançant légèrement de gauche à droite en gardant ses yeux rivés sur la mine décomposée de Noam. Il n’était pas impossible que quelqu’un ait pu avoir pitié, mais à voir comme il restait sur la défensive…

Savage attendit patiemment avec la confiance de celleux qui savent avoir raison, subit sa gestuelle, son soupir, puis enfin, vint la réponse honnête : "It’s just– everything is all fucked up now, ok? Like, my body, remember how hot it was? Silence équivoque du côté de Savage, son regard transpirant qu’elle ne l’avait jamais trouvé aussi hot que ce qu’il essayait de lui vendre. Yeah no, don’t look at me like that, you know it was fucking hot. Now it’s just… like scrambled eggs. But like rotten eggs, cause it’s got weird colors too." Réponse honnête et biaisée. Les sourcils de Savage se froncèrent : elle avait vu des blessures suintantes, des cicatrices encore fraîches ou encore mal refermées, des morceaux de chair enflés et infectés (ou encore des brûlures craquelées et noires…) – elle doutait néanmoins que le corps de Noam ressemble véritablement à des œufs brouillés ou encore complètement pourris. What the fuck is he talking about? Sa bouteille quotidienne de Firewhisky lui avait-elle déjà grignoté le cerveau ? Le nerf optique, la rétine, n’importe lequel des trucs obstruant sa vision et déformant sa perception des couleurs ? Quant à la déformation de son propre corps… Savage se souvenait encore de cet instant où elle avait peiné à se reconnaître dans le miroir, après sa propre attaque. "Trust me, nobody wants to see that shit." Noam baissa les yeux en un sourire crispé – une parfaite attitude d’oméga, de fait, mais il n’était probablement pas prêt à entendre qu’en plus d’être un loup, il se trouvait tout en bas de l’échelle. "You’re so fucking dramatic." Elle eut un grognement agacé, avalé par les yeux immenses de Noam revenant aux siens – il ne semblait pas l’avoir entendue ou avait choisi d’ignorer son (énième) insulte à son égard. Savage effleura un instant la possibilité de le bouffer afin d’accompagner le steak qui se dissolvait lentement dans son estomac. "Who do you fuck anyway? Sorry m’lady, but you look like a fuck would do you good too. Yeah that’s clearly loser on loser violence, I don’t care."

Une bouffée d’agacement se lova entre ses côtes, serrant ses mâchoires et pinçant ses lèvres – un retour à l’envoyeur, sérieusement ? Ils ne jouaient pas un putain de match de Quidditch. "It’s none of your fucking business, mind your own ass", lâcha-t-elle en décochant un coup de genou sec dans le torse mou de Noam, tentant d’étouffer les battements plus rapides de son propre cœur, déroutée par cette brusque nervosité qu’elle transforma, comme toujours, en éclat de colère, un sentiment autrement plus familier qu’elle chérissait en son sein. "You’re being a whiny bitch. Wolf wounds look like shit, I’ll grant you that, but rotten eggs? Please," fit-elle dans une expiration moqueuse, l’arc de ses sourcils épelant "no bs" avant que son regard ne coule sur son torse dissimulé par son T-shirt. "Show me." Sa voix avait perdu de ses accents moqueurs ou de l’agacement chronique que l’ensemble du monde était apte à provoquer chez elle. "Show me yours and I’ll show you mine, reprit-elle en retrouvant l’onde bleue de son regard, le sien autrement plus sérieux et grave. You’re gonna piss yourself seeing what I’ve got here, loser. I dare you going on with the egg shit after this," ajouta-t-elle en tirant sur le bas de son propre T-shirt pour lui indiquer où se trouvait ses propres cicatrices : si elle détestait se rappeler les fissures noires traversant son torse qui l’avaient tant fait souffrir (et le faisaient encore parfois, en plus de lui rappeler leur cuisant échec au mariage), voir la face de Noam se décomposer en direct était un spectacle qu’elle ne voulait rater pour rien au monde.
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Noam Harris
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"It’s none of your fucking business, mind your own ass." How convenient – Sav a le droit de faire des remarques à la con, mais lui doit la fermer et rester bien sage au risque de l’énerver ? That’s bullshit, et Noam hausse les sourcils en une expression à la fois provocatrice et satisfaite de l’avoir un peu fait sortir de ses gonds, et de ne pas être le seul à être fucking dramatic – lui ? dramatique ? on aura vraiment tout entendu. Et son air goguenard ne dure guère longtemps, ravalé par le coup sec sur son torse défiguré par ses blessures cicatrisant tout juste, lui tirant un couinement qu’il niera absolument avoir poussé sous la surprise et la douleur en ouvrant grand les yeux. "Ouch! you fucking–" L’insulte est étouffée par un grognement tandis qu’il se redresse un peu plus en fronçant les sourcils ; Sav a définitivement de la chance d’être une meuf, et d’être la seule avec qui il se sent relativement à l’aise ces derniers temps, sinon il lui aurait certainement fait une prise de catch pour la calmer un peu. "You’re being a whiny bitch. Wolf wounds look like shit, I’ll grant you that, but rotten eggs? Please.” L’air moqueur de la Halfer l’irrite sensiblement, et, sans même qu’il ne le réalise, l’éloigne de son malaise et de cette pointe de tristesse qui ne quitte jamais vraiment sa poitrine, son esprit tout tourné vers cette provocation. "It does look like fucking rotten eggs, you think I’m a pussy?" C’est exactement ce que Noam voit, lorsqu’il ose poser les yeux sur son propre corps : une omelette pourrie, trop cuite et pas assez à la fois, inégale, où trônent quelques bouts de coquille oubliés, donnant envie de vomir sur-le-champ. Qu’est-ce qu’elle en sait, merde ?

"Show me." Noam croit mal entendre, au début, et la dévisage avec un air confus. C’est quoi son problème ? Qui a envie de voir ça ? Certainement pas lui, et honnêtement, il doute qu’elle ait réellement envie de découvrir le nouveau visage de son corps. Non, sincèrement, mieux vaut qu’elle se rappelle de ce à quoi il a pu ressembler ; ce qui se cache derrière son hoodie n’est clairement pas fait pour le grand public, qu’elle ait le cœur bien accroché ou non. "Show me yours and I’ll show you mine." Noam a un bref reniflement, presque moqueur et confus, contrastant avec l’expression mortellement sérieuse de Sav, dont le regard se plante dans le sien. "Yeah, right, you wish." No fucking way, encore une fois, de se déshabiller devant elle (ou devant qui que ce soit), on n’est pas dans un putain de freakshow. "You’re gonna piss yourself seeing what I’ve got here, loser. I dare you going on with the egg shit after this" Il sait parfaitement ce qui se trouve sous son tee shirt : elle a quelques cicatrices sur le corps à tout casser, en plus de celles sur sa gueule, assez hot en plus, dont il se rappelle parfaitement de l’époque où ils baisaient de temps à autre – rien à voir avec son omelette à lui qui s’étend de son torse à son bras, en passant par son cou. "Pffft, why are you even playing when you know you’re going to lose? I’ve seen you naked, like, a lot, remember? You can’t fucking compete with your… weakass… " Fuck. Impossible de poursuivre, quand Sav soulève son haut avec tout l’aplomb du monde, et que se dessinent sous les yeux du lycanthrope des crevasses noires à même la peau de la sorcière, défigurant son torse, comme si des braises avaient été incrustées à même son buste, et s’y étaient cristallisées en refroidissant.

Noam ne réalise même pas qu’il dévisage ses cicatrices, les lèvres entrouvertes et les yeux arrondis. Non pas qu’il les trouve repoussantes, loin de là – simplement que le corps de Sav est différent de celui de ses souvenirs, autant que le sien est différent de celui dont elle doit se rappeler. Et ce simple fait le bouleverse plus qu’il n’aurait pu l’anticiper ; il se sent un peu con, à avoir chouiné sur ses blessures et l’état de sa peau ; il se sent un peu con, à avoir chouiné comme s’il était seul au monde, et que Sav n’avait pas elle aussi traversé des merdes, entre son tatouage et la preuve évidente de ses autres épreuves s’entendant à même son buste ; et il ressent bien trop de choses, des choses dont il ne connaît pas le nom, face à un constat simple : si Sav le comprend autant, s’il se sent si à l’aise avec elle, c’est parce ce qu’ils traversent n’est pas si différent.

Son cœur bat violemment dans son torse, en remontant ses yeux clairs dans les siens, et pour l’une des premières fois de sa vie, Noam ne parvient pas à dire quoi que ce soit. Il n’a pas assez de mots, pour exprimer tout ce qui s’est joué en lui en l’espace d’une seconde, ni une assez bonne capacité d’introspection pour même comprendre tout ce qui s’est joué en lui en l’espace d’une seconde. Mais une chose est certaine, le regard qu’il pose sur elle est différent, plus sérieux, plus brillant – voir Sav éveille une émotion indescriptible qu’il n’a, de toute façon, pas vraiment envie de comprendre. Réfléchir ou s’exprimer avec les mots n’ont jamais été des points forts, chez le sorcier, de toute façon. Alors, il laisse plutôt une forme d’instinct enfoui s’exprimer à sa place, quand il glisse un peu soudainement sa main sur sa nuque et se penche sur elle pour venir l’embrasser sans plus d’ambages, et sans vraiment y penser, franchissant un pas qu’il n’aurait jamais cru franchir de nouveau de si tôt, et encore moins avec Sav, mais qui lui semble être la seule chose à faire sur l’instant, la suite logique de ce sentiment mordant son coeur et son ventre – parce que Sav sent bon, parce qu’elle n’a pas pitié de lui, et parce qu’elle est sûrement la seule personne qui ne pourra pas le juger de ressembler à une omelette.
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Diana Selvaggio
ENEMY OF THE STATE
Diana Selvaggio
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Le babillement de Noam fila sur quelques (longues) secondes puis Savage, peu déroutée par l’enchaînement d’imbécillités dans sa bouche (pour changer), releva son T-shirt sans plus de détour, son regard rivé sur lui – le silence fut immédiat, presque brutal, tandis que les deux billes globuleuses de Noam se rivèrent, incrédules, sur sa poitrine dévoilée en plein jour. C’était donc ça, la méthode pour le faire taire : lui clouer le bec avec la vision dégueulasse de sa peau crevassée, semblable à des croûtes de lave refroidie entre lesquelles apparaissait une peau rouge, comme du magma encore brûlant, les vestiges du cadeau alchimique que lui avait laissé l’autre enfoiré.

Savage sonda les yeux hagards courant sur sa peau morte, traversant son torse, recouvrant l’un de ses seins, s’accrochant à la naissance de son épaule en une griffe noire acérée. "What were you saying, scrambled eggs?", fit-elle d’une voix moqueuse, le picotement d’un sourire se faisant sentir au coin de ses lèvres. Il y avait quelque chose de jouissif, au-delà de réduire Noam au silence : voir sa blessure faire un tel effet à quelqu’un qui avait vu son propre corps lacéré quelques semaines plus tôt, partager le choc qu’avait encaissé son corps, faire oublier à l’autre, à Noam, l’espace d’une seconde, la douleur rongeant encore sa chair.

Les grands yeux bleus remontèrent jusque dans les siens. Sa bouche bée lui donnait l’air encore plus idiot que d’ordinaire (Savage croyait pourtant qu’il avait atteint l’apogée de son air stupide), et Savage sonda ses deux pupilles noires, figées dans l’espace et dans le temps, en sentant le vent tourner. La lueur avait changé dans le regard de Noam : elle avait l’impression qu’il ne regardait plus ses blessures, mais elle – comme s’il la voyait pour la première fois, comme si elle avait éveillé, par son geste, quelque chose de profondément enfoui qu’elle aurait mieux voulu voir crever sans un bruit au fond de ses entrailles. "That’s what I thought", grogna-t-elle en rabaissant son vêtement d’un geste vif, piquée par ce pressentiment étrange, ses muscles se tendant légèrement sous ce regard devenu presque pesant – son cœur cognait fort entre ses côtes, et il rata un brusque battement lorsque la main de Noam se referma sur sa nuque en une prise ferme, ses lèvres sur les siennes créant une onde de choc, les doigts de Savage s’agrippant au T-shirt de Noam en un réflexe qui se voulut défensif, pour mieux se figer au baiser entier sur sa bouche.

Il sentait l’alcool et le steak, de vagues effluves de dentifrice ne parvenant à recouvrir entièrement l’odeur de son corps – une odeur qu’elle avait un temps bien connu, désormais un souvenir fraîchement exhumé par ce contact. "What the fuck?" éructa-t-elle en rompant le baiser sans le repousser parfaitement, pressant ses doigts refermés sur son vêtement pour le décoller de sa bouche – son cœur tambourinait désormais avec violence, ses sourcils froncés en un arc confus qu’elle aurait voulu être de la colère. "You’re a fucking…" Ses yeux coulèrent jusqu’à l’ourlet de sa lèvre supérieure, son souffle lourd de viande et de mauvais Firewhisky embrassant pleinement le sien – sa voix mourut dans sa gorge sous l’émotion trouble qui s’emparait d’elle, un mélange poisseux de désir et d’une chaleur oubliée, les doigts de Noam marquant au fer rouge sa nuque d’une douce brûlure. What the fuck -- ses doigts agrippèrent un peu mieux le T-shirt froissé, et Savage y tira sans douceur pour mieux ramener sa bouche à la sienne, son ventre se serrant en allant chercher sans plus attendre sa langue, repoussant en un mouvement inverse le torse de Noam sans se défaire de ses lèvres, s’y pressant au contraire parfaitement, avalant entièrement cette insulte qui n’avait plus lieu d’être désormais.
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Noam Harris
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Sav ne le repousse pas immédiatement, et Noam oublie un peu de réfléchir contre sa bouche, son cœur tambourinant lourdement dans son torse, comme cherchant à rejoindre la main de la sorcière qui s’est refermée sur son haut. Il ne réfléchit pas, parce qu’il en a eu tant envie, de ce baiser, réalise-t-il alors qu’il l’embrasse avec un naturel qu’il était persuadé de devoir réapprivoiser avec le temps, qui lui revient pourtant instinctivement – l’envie d’embrasser, de toucher, de déconnecter avec la réalité, de brûler de désir et de plaisir, autant d’habitudes passées ravalées par la peur de se briser au moindre contact, par le dégoût de son propre corps, en partie de celui des autres également. Mais difficile d’affirmer le contraire : Noam a envie d’embrasser Sav, sur l’instant, il a envie de– "What the fuck?" L’indignation soudaine de la Halfer lui fait brusquement rouvrir les yeux, son coeur remontant jusqu’au bord de ses lèvres sous l’impression d’être en train de se faire repousser, alors que pendant quelques secondes, il a baigné dans une sensation qu’il n’a pas ressenti depuis bien longtemps – de pouvoir, tout compte fait, retrouver un semblant de normalité, un semblant de Noam, avec quelqu’un qui le comprend, quelqu’un comme lui, finalement.

Alors ses doigts s’impriment un peu plus sur sa nuque, tandis que ses yeux font des allers-retours nerveux entre les deux pupilles de Sav, survolent la courbe creusée de ses sourcils. Il ne dit rien – il est incapable de dire quoi que ce soit, hébété, confus pas cet instinct soudain, ces émotions et sensations par trop contradictoires, et surtout cette envie évidente qu’il ne reconnait que trop bien. "You’re a fucking…" Noam s’attend à ce que l’insulte et le rejet tombent ; rien ne vient, et toujours, il reste immobile, dans cet état second, sa respiration rendue déjà plus lourde par ce baiser et par le regard de Sav tombant sur ses lèvres. Il est, en vérité, terrifié – terrifié par ce qu’il ressent, terrifié à l’idée d’avoir mal, terrifié à l’idée de devoir se découvrir, terrifié à l’idée de lui-même ne pas pouvoir aller jusqu’au bout de cette soudaine envie, de se ridiculiser, de devoir admettre que le cul n’aura plus jamais la même place qu’avant dans sa vie. Et putain que ça le tuerait, plus que de se voir repousser par Sav.

Et c’est probablement pourquoi son cœur rate un battement vertigineux lorsque les doigts de la sorcière se referment avec plus de force sur son haut, et qu’elle l’attire à lui pour cueillir ses lèvres à son tour. Il a presque un soupir de soulagement, de nervosité également, alors qu’il remonte sa main jusqu’à ses cheveux, l’étendant à l’arrière de son crâne en une prise aussi fébrile qu’assurée. Tout se joue naturellement, simplement, car Sav ne lui laisse pas une seconde pour réfléchir ou douter de lui-même ; en une fraction de seconde, Noam suit son impulsion pour se laisser aller sur le dos et l’accueillir sur lui, sans perdre un instant la chaleur humide et enivrante de ses lèvres contre les siennes. Ses mains partent d’elles-mêmes retracer le contour de ses courbes, de ses hanches, de ses fesses, la nuque tout juste redressée pour approfondir ce baiser qui lui serra le ventre. Tout se joue naturellement, oui, car Noam réalise qu’il n’a rien oublié – peut-être que ça ne s’oublie pas, au final, comment baiser. Peut-être que la chose qui a changé, c’est qu’il a besoin de se savoir en sécurité. Et c’est le cas, étrangement, avec Sav.

Leurs gestes se font de plus en plus avides, leurs baisers de plus en plus empressés et langoureux, une danse fiévreuse et cathartique qui ne fait que rendre à une vitesse étourdissante son corps brûlant. Instinctivement, ses deux mains se rejoignent à l’avant du pantalon de Sav, se débattent un instant avec son attache avant de parvenir à défaire le bouton, et– L’une de ses mains se referme sur le poignet de la sorcière en un geste soudain mais loin d’être violent. Il retrouve alors son regard après avoir rompu le baiser, sans s’éloigner pour autant plus que nécessaire de ses lèvres, son souffle erratique contre ces dernières. "Wait, wait, wait…", soupire-t-il, n’étant pas exactement revenu à la réalité, mais baissant les yeux entre eux, sur son haut, que Sav a tout naturellement tenté de relever. Il a l’impression que son coeur va éclater entre ses côtes – she can’t see this, peu importe ce que lui a vu sur la peau de la Halfer quelques instants plus tôt. "You mind if I keep this on?", demande Noam d’une voix basse, essoufflée, hésitante – vulnérable.
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