BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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Otto Fitzroy
DEATH EATER
Otto Fitzroy
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Âge : 47 ans (09/01)
Occupation : Anciennement missionnaire pour prêcher la bonne parole du Lord en Amérique du Sud, Otto est devenu Maître-Chercheur de la Salle de la Mort au N9. Officiellement.
Allégeance : Une question qui ne se pose pas. Le Lord, depuis toujours, et ce jusqu'à son dernier souffle.
Particularité : Maître alchimique et runiste.
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Under a blanket of blue
Oxford - September 2007

tw: consommation d’alcool

”Otto, would you be so kind and grab that bottle of Golden Six under the counter? Thank you, dear!” Brièvement, Otto jette un coup d'œil par-dessus son épaule à la voix de Beth l’appelant depuis la salle à manger, suivie d’inévitables rires légers qui, bien malgré lui, lui tirent une expiration entre exaspération et amusement. Sans rien presser, il s’empare de la serviette en coton suspendue au-dessus de l’évier pour se sécher les mains méthodiquement, avant de reposer sa baguette sur le comptoir de la cuisine du plat de la main, avec une certaine attention, pour finalement se baisser suffisamment pour ouvrir la porte en bois qui révèle sous ses yeux une multitude de bouteilles qui, s’il ne tenait qu’à Otto, ne devraient certainement pas se trouver là. Avec une telle position au sein du Département de la Justice, certes, sa femme leur évite toute fouille potentielle de la Brigade, mais un peu plus de prudence ne peut faire de mal.

Fort heureusement, il n’y a qu’eux trois ce soir (sans compter Jude, endormi dans sa chambre depuis de longues heures déjà), et Otto ravale (pour le moment) toute réticence pour saisir la bouteille de digestif à la poire aux reflets dorés, et se relever dans un éloquent son de craquements - ses genoux aiment à lui rappeler qu’il devrait rapidement retrouver le temps de courir et d’entretenir son corps. Ce n’est définitivement pas ce soir que cela se fera, alors qu’il reprend sa baguette et l’agite en direction du buffet pour en sortir trois verres à liqueur, qui le suivent docilement lorsqu’il quitte la cuisine pour faire de nouveau intrusion dans la salle à manger. Intrusion, oui, c’est le sentiment qu’il a bien souvent quand il se retrouve à la même table que Beth et Felix. A ne pas s’y méprendre : Otto n’est jamais aussi jovial que quand il partage du temps avec les deux seules personnes qu’il peut dire aimer de tout son cœur glacial, qui bat un rythme enchanté en les retrouvant l’un et l’autre converser comme deux amis de longue date. L’univers de l’alchimiste est entier, complet ainsi, et rien ne manque à ce tableau on ne peut plus plaisant. ”Did he, really? Hm, you’re a lucky man Felix, my husband would never get out of his old ways for anybody else, I fear, myself included.” La voilà, la raison pour laquelle cela ne lui semble jamais être une idée parfaite que de réunir sa femme et son amant, particulièrement quand ces réunions impliquent une certaine quantité d’alcool.

Pour un peu, Otto aurait presque l’impression de déranger ces conversations animées qui, inlassablement, reviennent à lui, qu’il s’absente ou non. C’est le prix à payer, pour pouvoir savourer une soirée en présence de la sorcière et du sorcier, dont les yeux se lèvent vers lui lorsqu’il reprend place autour de la table, où se posent la bouteille et les verres. ”How reasonable is it for two wizards representing the Justice Department to drink as many prohibited beverages in one night?”, se permet Otto en prétendant ne pas avoir entendu la remarque de son épouse en pénétrant dans la pièce, faisant plutôt un nouveau geste de sa baguette pour servir les trois verres. C’est avec un sourire que lui répond Beth, alors qu’elle étend ses doigts aux ongles longs dans sa nuque en ce qui se rapproche d’une caresse, un brin de mépris dans la voix : ”Please, Otto, spare us your attempt to pretend you’re sober yourself, and let’s have a toast.” Le sorcier repose sa baguette en haussant un sourcil, essuyant le regard légèrement ivre (comme peut l’être le sien) de Beth. ”Actually, Felix was just telling me about that time you tried and hated Caïpirinha. If you’re ready to taste sweet cocktails, you absolutely can have a digestif on top of your wine now, can’t you, dear?” La combinaison de Beth et Felix est une arme redoutable, face à laquelle l’habituelle droiture d’Otto ne sait faire poids. Son air sérieux ploie face à la remarque, et un sourire discret ourle ses lèvres tandis que son regard traverse la table pour retrouver celui de Felix. ”Anything else you want to share to ruin my credibility?”, lance-t-il à son intention, avec une aigreur factice qui ne saurait tromper qui que ce soit autour de la table des Fitzroy.

Les verres sont saisis par chacun, les doigts osseux d’Otto s’enroulant autour du sien, qu’il inspecte brièvement avant de le lever tout juste face à son visage, ses yeux rivés dans ceux de Felix. ”To the both of you, then, may you both keep making my life miserable.And to you, Felix”, ajoute à sa suite Beth avec malice. Otto n’est pas certain de ce qu’il pourrait demander de plus.
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Felix Wickham
DEATH EATER
Felix Wickham
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Particularité : Animagus renard, alchimiste en herbe.
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Oxford - September 2007

tw: consommation d’alcool excessive

”He frowned over the bloody drink in disgust, and not only did he push it aside, no : he pushed it all the way to the far corner of our table. The man was literally stretching his arm as far as he could, almost lying on my lap, probably thinking he could somehow reach the bar without moving or asking and get a glass of good old whisky...” Felix s'était légèrement penché en direction de Beth, un coude sur la table, gardant une main libre pour mieux dépeindre le tableau d'un Otto réagissant à l'excès (et légèrement exagéré par ses soins) à sa première caïpirinha. Il reprit tout juste son souffle pour ajouter sous le sourire amusé de la sorcière, comme se rappelant un détail primordial de cet événement unique : ”And all of this, let me remind you, wearing this bright, colourful shirt with fish swimming all around him in panic, probably astonished by the fact that one could hate caïpirinha so much.” ”I cannot believe you had him drink a cocktail and wear something other than black in the same night.” Le sourire de Felix s'étira imperceptiblement tandis qu'il se redressait sur sa chaise : Beth savait pertinemment ce dont Otto était capable, pour lui, ou soupçonnait au moins la force de son affection qui parvenait presque, parfois, à le rendre conciliant. ”I insisted for a bit, protesting it was our last night, and probably our last time in Brazil, and he just put the shirt on,” fit Felix en haussant les épaules, une expression de fausse modestie sur ses traits – contredite immédiatement par son sourire canaille qui affichait nettement son plaisir.

Inutile de mentionner son divorce encore frais, une vive piqûre qui avait sans aucun doute poussé Otto à céder plus aisément aux lubies de Felix, ou le murmure à l'oreille d'Otto, ses bras passés autour de lui, dans son dos devant le miroir, pour lui dire à quel point il le trouvait beau.

Et il n'était pas en reste non plus, ce soir, constata de nouveau Felix dont le regard pétilla en regardant Otto les rejoindre, aussi raide et rigide dans sa chemise du soir que dans celle qui resterait indubitablement dans les annales de la mémoire désordonnée de son partenaire. ”Did he, really? Hm, you’re a lucky man Felix, my husband would never get out of his old ways for anybody else, I fear, myself included.” ”I believe you are not as annoying as I am, and therefore do not need the occasional compromise to let him be.” ”How reasonable is it for two wizards representing the Justice Department to drink as many prohibited beverages in one night?” Felix eut une expiration amusée face à la réticence de façade d'un Otto en train de leur servir ce qui semblait être une sirupeuse liqueur de fruis ; son regard coula brièvement sur la nuque d'Otto où s'étendirent les doigts de Beth, avant de retrouver le sourire éclatant de la sorcière, son regard azur rivé sur son époux avec une ironie qui ne sut enlever, sur l'instant, le léger souffle sur le cœur de Felix – un rappel de sa propre envie à vouloir caresser sa nuque, enserrer sa taille de son bras, être avec lui à la vue de tous, et de l'impossibilité à le faire jusqu'à son dernier souffle.

Que Beth puisse, à sa place, était quelque part un soulagement – des gestes par proxy, dont il savoura discrètement la vue entre les deux visages des Fitzroy. ”Please, Otto, spare us your attempt to pretend you’re sober yourself, and let’s have a toast. Actually, Felix was just telling me about that time you tried and hated Caïpirinha. If you’re ready to taste sweet cocktails, you absolutely can have a digestif on top of your wine now, can’t you, dear?” ”I believe he can”, souligna Felix avec un sourire en coin, chassant l'ombre d'une amertume qui avait depuis longtemps cédé sa place à un ersatz mousseux, insipide, effleurant son cœur pour mieux se retirer aussi vite. ”Anything else you want to share to ruin my credibility?” Le sourire de Felix remonta jusque dans ses yeux au-devant cette boutade bon enfant, le témoin d'une complicité qui enserrait son cœur ivre. ”Way too many things I'm afraid, I could entertain Beth until Yule with your Brazilian adventures only”, répondit-il en se saisissant de son verre, le regard d'Otto le pénétrant jusqu'à la moelle au-dessus de cette table qui paraissait bien peu de choses entre leurs corps. ”To the both of you, then, may you both keep making my life miserable.” ”And to you, Felix”, et l'onde noire des yeux d'Otto se transforma en le lac clair et vif de ceux de Beth, auxquels Felix répondit d'un pincement de lèvres empli de gratitude. ”May be this evening the first of many.” Il leva légèrement son verre et le porta à ses lèvres, goûtant à la douceur de la liqueur de poire contre son palais. Il y goûta une fois, deux fois, trois fois – petit à petit son monde se flouta en une sensation familière, collant sur ses lèvres un indécrottable sourire et sur son cœur l'inépuisable envie de parler de son sujet favori, après Vicky et Gabe (à moins que ce ne fut le contraire ?), qui se trouvait justement, en un formidable hasard, devant lui.

”Well, I think I should get going”, déclara-t-il devant le léger silence suivant la dernière anecdote qu'il venait de leur servir, encore secoué d'un léger rire, se retournant sur sa chaise pour apercevoir une pendule qui n'existait et n'avait jamais existé sur ce mur de chez Fitzroy. ”It is getting late and I still have to go get the gnomes in Glasgow tomorrow, although staying with you sure sounds way more delightful than missing my landing when I get home.” Il retint une nouvelle salve de rire en revenant aux Fitzroy, et la main de Beth se déposa sur la sienne, l'attirant de façon presque magnétique à son regard. ”You are not thinking of apparating to your flat now, are you?” ”I am totally fine Beth, I look way more drunk than I really am.” ”No, les doigts de Beth enserrèrent sa main en une pression ferme, à l'image de son regard rivé dans le sien. There is no way I am going to let you leave in this state. Do you wish to go to Glasgow half yourself tomorrow?” Felix eut une légère grimace. ”Doesn't sound much appealing to me. But I'll be fine, really,” fit-il en rabattant sa seconde main sur celle de la sorcière, son geste étrangement précis, pour mieux repousser sa chaise et se lever. ”Please, Otto will take you to the guestroom.” Now that sounds appealing. ”I'm alright, I'm alright”, soupira-t-il en se détournant de la table, agitant une main dans leur direction – il avait transplané ivre de nombreuses fois sans le moindre incident (ou presque), et était en tout cas toujours arrivé en un seul et unique morceau.
Pas de quoi s'en faire, vraiment – et il se dirigea d'un pas qui se voulait assuré en direction de la porte.
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Otto Fitzroy
DEATH EATER
Otto Fitzroy
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tw: consommation d’alcool

”May be this evening the first of many”, complète Felix en levant son verre, et au coeur de cette ivresse douce, accompagné des regards tendres de sa femme et de son amant, Otto trouve sa place ; peut-être même ce nouvel équilibre dont ils ont pu parler avec Felix, et avec Beth également. Il est trop tôt pour le dire sûrement, tout n’est pas encore exactement à sa place selon son esprit logique et méthodique ; mais l’alcool et les rires mêlés de la sorcière et de leur invité lui font miroiter cette impression que les choses ne pourraient mieux se passer qu’en cet instant. Cette impression ne le quitte pas, encore moins au fil des verres qui s’enchaînent, et ce malgré les anecdotes de Felix qui ne semblent jamais se lasser de raconter à Beth les histoires de leur vie en Amérique du Sud le mettant le moins en valeur. Il proteste mollement et le rejoint d’un rire tour à tour, les couvant tous les deux d’un regard où ne brille que rarement cette passion dont il sait faire preuve, définitivement présente ce soir.

”Well, I think I should get going. It is getting late and I still have to go get the gnomes in Glasgow tomorrow, although staying with you sure sounds way more delightful than missing my landing when I get home.” Otto repose son verre après une dernière gorgée, ses yeux tombant jusqu’à sa montre pour réaliser qu’il est en effet bien trop tard comparé à son habituelle heure de coucher. Toutes les bonnes choses ont une fin, se dit-il en s’apprêtant à tirer sa chaise pour se lever, avant que son regard ne tombe sur la main de Beth venant saisir celle de Felix. ”You are not thinking of apparating to your flat now, are you?” Un sourcil de l’alchimiste se relève sur son front, et il détaille la scène sans un mot, du regard ivre de son amant planté dans celui de sa femme, de sa femme retenant son amant, des doigts de son amant se refermant sur ceux de sa femme - un balet dont il se trouve spectateur et qu’interrompre ne lui viendrait à l’esprit. Et plus particulièrement, il n’oserait interrompre Beth, qui, et ce dès le premier jour de son retour il y a dix ans de cela, a été claire : ils sont chez elle, et qu’il ne vienne pas à Otto l’idée de contredire la moindre décision qu’elle souhaiterait prendre concernant la maison, ses résidents, et plus rarement ses invités. ”Please, Otto will take you to the guestroom.” Les pupilles sombres du Mangemort viennent trouver celle de Beth, ne pouvant dissimuler la pointe de surprise qui s’y loge à cette proposition (qui n’en est pas vraiment une, plutôt une injonction ferme glissée dans sa voix lisse).

”I'm alright, I'm alright.” Et Otto n’en doute pas vraiment ; il a parfaitement confiance en la capacité de Felix à pouvoir transplaner en état d’ébriété, ce ne serait certainement pas la première fois, et encore moins la dernière. Mais le regard que lui adresse sa femme, alors que son partenaire contourne la table pour se diriger vers la porte d’entrée, est sans appel - et il n’envisageait pas, de toute façon, de se ranger ailleurs que de son côté. Sans vraiment se presser, Otto se relève de sa chaise (et constate la nature de son propre état, alors que se redresser ainsi soudainement fait remonter tout l’alcool ingéré dans la soirée jusqu’à son crâne). En quelques pas seulement il arrive dans le dos de Felix, ses doigts se refermant sur son bras pour mieux l’arrêter dans son mouvement, et surtout, mieux le contourner et se mettre face à lui, un sourire habillant le coin de ses lèvres. ”You’re not trying to say no to the lady of the house, are you?”, demande-t-il sans vraiment attendre de réponse, une pointe de ce qui pourrait ressembler à de l’amusement se glissant dans sa voix. ”Beth asked you to stay, don’t act like an ungrateful brat, it’s not a flattering look on you.” Sa prise se resserre sur son bras, loin d’être ferme ou inquisitrice, presque une caresse invisible aux yeux de Beth entre eux, similaire à celle de son regard dans le sien. Cette dernière s’est levée à son tour, et les rejoint à ce moment-ci dans l’entrée, ses doigts investissant l’autre bras de Felix, et sa main libre se glissant dans le bas du dos d’Otto, son épouse créant un pont entre eux-deux que l’alchimiste ne manque de constater - il met cela sur le compte de l’alcool. ”And I know you wouldn’t say no to the both of us”, ajoute Beth en dévoilant deux rangées de dents blanches, avant de se tourner vers son mari. ”It’s just for tonight. As soon as the sun will rise, you’ll be a free man again, I promise. We never keep our hostages longer than that.” La plaisanterie semble fonctionner, au moins sur Otto qui pousse un semblant d’expiration amusée. ”Come on, dear, show him the guest room.This way”, indique-t-il à Felix en le relâchant finalement pour ouvrir le bras vers les escaliers, s’y dirigeant après un dernier regard pour Beth qui souligne leur départ d’un ”Good night, Felix.”

”You really had to make a scene, hm?” Ils sont enfin seuls, hors des oreilles de Beth, en gravissant les marches de l’escalier qui les mène au deuxième étage, et ses yeux se tournent vers lui, non sans cette lueur bien plus légère que ses mots qui pourraient sonner comme un reproche, s’ils n’étaient pas en réalité enrobés d’une forme d’affection sensible - ces mots ont déjà été prononcés, par le passé, avec autrement moins de tolérance et de chaleur, et Otto y fait évidemment référence sans la moindre honte. ”I was even surprised you declined her offer at first. Knowing you, I thought you would have jumped on the occasion right away”, se permet-il de commenter lorsqu’ils arrivent sur le palier ; il ne connaît que trop bien Felix, et il n’aurait sincèrement pas pensé qu’il refuserait de passer une nuit chez lui, même si cela signifie ne pas dormir dans le même lit. Une énième preuve que son partenaire sera toujours imprévisible à ses yeux. ”Well, here we are.” Otto s’interrompt devant la porte, qu’il ouvre avant de faire quelques pas à l’intérieur de la pièce - une chambre relativement classique, meublée et décorée par les soins de Beth. ”I believe you’ll find clean nightwear in the wardrobe over there. And you have a bathroom in the corridor, second door to your right.” Les explications sont méthodiques, comme toujours avec lui, et ce n’est qu’après lui avoir donné ces maigres informations qu’il se retourne vers lui, en bon hôte : ”Do you need anything else?”
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Felix Wickham
DEATH EATER
Felix Wickham
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tw: consommation d’alcool excessive

Il avait fait son chemin jusqu'au hall carrelé à l'ancienne, dont les motifs sobres semblaient tanguer sous ses pieds – son sang de renard jouait heureusement en sa faveur, et Felix parvint à se saisir de sa veste (en manquant néanmoins de faire chanceler le porte-manteau, qu'il rattrapa précipitamment, sous le grincement désapprobateur de l'objet sous ses doigts gourds). Il venait à peine de le redresser, s'y raccrochant avec un lourd soupir, qu'il sentit le contact d'une main sur son coude ; il se retourna légèrement pour tomber sur Otto, qui acheva de se planter face à lui, comme pour lui barrer le chemin vers la porte.
Un sourire s'épanouit sur les lèvres de Felix, conquis à la vue du Mangemort qui lui souriait légèrement en retour – son visage n'était pas fait pour les sourires, et pourtant Felix ne pouvait s'empêcher de savourer la lueur ténue qui s'allumait dans son regard lorsqu'il parvenait à lui en tirer un. ”You’re not trying to say no to the lady of the house, are you?” Felix fut secoué d'un rire bas à la mention de Beth en ces termes bien trop corrects – depuis longtemps, la maison était le fief de Beth, l'une des raisons même pour laquelle ils ne s'étaient encore jamais retrouvés en ces lieux gouvernés par la sorcière. ”I'm full of surprises, what can I say,” lâcha-t-il en soutenant son regard d'un sourire en coin. ”Beth asked you to stay, don’t act like an ungrateful brat, it’s not a flattering look on you.” Felix se redressa un peu mieux, bombant légèrement le torse en glissant, côté porte, une main sur l'aine d'Otto, ses yeux dans les siens. ”I gather it's the look you enjoy the most when it's only the two of us, Fitzroy”, susurra-t-il d'une voix basse, savourant la prise sur son bras ressemblant par trop à une caresse, son regard manquant de chuter sur ses lèvres – il fut, juste à temps, brusquement rappelé à l'ordre par le bruit des pas de Beth qui les rejoignait.

Ses réflexes émoussés par les verres lui envoyèrent à retardement la prise étrangement tendre et ferme de Beth sur son autre bras ; son regard embué tomba sur le geste, comme pour confirmer qu'il ne rêvait pas la sensation réveillant en lui un sentiment trouble, avant de revenir à celui de la sorcière, qui lui offrit un sourire éclatant, soulignant l'intention derrière ce geste ambigu. ”And I know you wouldn’t say no to the both of us.”

Tout le monde, ce soir, se trouvait éméché, à différents degrés allant de Beth à Felix – Otto semblait osciller entre ivresse et sobriété, rappelé à l'ordre par les milliers de petits glaçons coulant dans ses veines, là où aurait dû se trouver un sang chaud et vivant. Bien sûr que Felix avait imaginé, un jour, coucher avec elle – lors de leurs vacances en France, puis lors de leurs soirées d'ivresse, avec Otto, où il avait distraitement suggéré qu'ils se retrouvent à trois, un jour. En l'état des choses (soit Beth sympathisant avec l'amant de son époux en toute connaissance de cause), Felix se figurait que Beth tenait à le retenir pour une raison autrement moins stimulante ; une raison qu'il peinait à discerner, à travers les brumes du whisky et de l'éclat blanc de l'émail de la sorcière. Peut-être avait-elle décidé de le tuer cette nuit, dans leur propre chambre d'amis – il ne lui en aurait pas voulu, à vrai dire : c'est qu'il avait dérobé le semblant de cœur d'Otto, la seule trace de vie dans son torse vide, et Felix avait toujours pressenti qu'un jour ou l'autre, il finirait par payer le prix de ce luxe savoureux.
La voix de Beth résonna avec cette même sensation étrange, une incertitude désagréable dont il n'avait pas l'habitude – il était d'ordinaire l'incertitude personnifiée. ”It’s just for tonight. As soon as the sun will rise, you’ll be a free man again, I promise. We never keep our hostages longer than that.” Un sourire aux airs de grimace investit les lèvres de Felix, tandis que se faisait entendre l'amusement d'Otto à cette plaisanterie oscillant étrangement entre glacial et cordialité. La prise sur son bras commençait à le piquer. ”I don't really fit as an hostage, actually I'd rather play the part of the abduct...” ”Come on, dear, show him the guest room.This way.”, Infuriating, souffla-t-il intérieurement avant de repousser sa veste gauchement sur le porte-manteau de l'entrée. ”I hope you both know I am hating this,” fit-il d'un soupir en sentant la prise de Beth se relâcher ; il lui adressa un regard, au passage, et répondit d'un signe bon joueur à son ”Good night, Felix.”.

Ils empruntèrent les escaliers en direction de l'étage dans un silence qui ne ressemblait pas à Felix, et témoignait de son état d'ébriété léger. ”You really had to make a scene, hm?” Le regard du Mangemort trouva le sien, et un froncement de sourcils accueillit cette remarque, qu'il balaya d'un haussement d'épaules. ”I didn't make anything. If anyone did, 't wasn't me.” Personne n'avait demandé à Beth de se soucier de son bien-être, ni de le retenir, après tout (même s'il la remercierait certainement le lendemain, quand il se trouverait encore être en un seul morceau). ”I was even surprised you declined her offer at first. Knowing you, I thought you would have jumped on the occasion right away.” ”Come on, I'm only interested in jumping in your king size bed between the two of you.” Un sourire chafouin accompagna sa remarque, tandis qu'il glissait le plat de sa main dans le dos de son cher et tendre – l'image de Beth refermant ses ongles sur la nuque d'Otto avait participé à sa fuite, un rappel à Felix qu'elle possédait un droit qui lui échapperait pour toujours, n'en déplaise au cœur d'Otto, battant faiblement, qu'il détenait entre ses mains.

”Well, here we are.” Felix pénétra à l'intérieur de la chambre qui n'avait pas bougé d'un poil, à l'exception des draps, depuis la nuit sanglante des Battues – les souvenirs de Felix étaient néanmoins par trop brouillons. ”I believe you’ll find clean nightwear in the wardrobe over there. And you have a bathroom in the corridor, second door to your right.” ”I know, I know, I've been here, fit-il en glissant une main sur le cadre du lit en bois à son pied, résistant à l'appel voluptueux du matelas d'une qualité autrement meilleure que celui de son appartement de Manchester, ”though as drunk as a troll in a Firewhisky factory, I'll admit it.” Un sourire en coin, tanguant légèrement, comme balançant au gré d'une brise invisible, en considérant Otto. ”Do you need anything else?” L'oscillation légère de son corps stoppa à cette question, retombant légèrement dans le silence tandis que Felix se redressait, sans quitter l'ancre stable du bois sous sa paume, y pianotant légèrement de ses doigts. ”Well yeah.” Quelle question. You, for a change.” Il haussa une épaule, jetant un regard autour de lui avec une nonchalance trahissant son manque de complexe – il ne s'était jamais caché de ses besoins en terme affectifs et sexuels, particulièrement dans le cas d'Otto. Il n'avait besoin de personne d'autre, et n'en avait jamais eu autant besoin jusqu'à le rencontrer lui. Il retrouva son regard noir. ”Do you actually need to stay in your bed for tonight? I mean, my bed looks as equally appealing and, oh,” ses sourcils se froncèrent tandis qu'il levait un index devant lui, se rappelant brusquement d'une chose d'importance, ”I think your wife wants to fuck me. Or kill me – or maybe both now that I think of it.” Il eut un air dubitatif devant cette double occurrence, espérant dans ce cas que la première option se ferait au moins avant l'autre. "Anyway, do you have to go back? Or can't you come by later, I don't know, when Beth's asleep or something?" reprit-il avec son sourire, effaçant d'un geste ses suspicions extrêmes au sujet de Beth.
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Otto Fitzroy
DEATH EATER
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tw: mention d’alcool

”Well yeah.”, lui répond presque aussitôt Felix, et Otto n’est pas certain de pourquoi il a posé cette question quand, en observant le sourire, le regard et la posture éloquente de son amant, il connaît très bien la réponse. Pour un peu, il roulerait ses yeux dans leurs orbites face à son propre manque d’anticipation – l’alcool, probablement. Évidemment que Felix va lui répondre : You, for a change.” Et quand bien même elle était attendue, la réflexion lui arrache un sourire en coin, et ce qui pourrait ressembler à une expiration amusée. Personne n’est plus au fait qu’Otto de ce besoin qui semble quasi-constant d’affection (et sexuel) du sorcier, pour avoir vécu six longues et trop courtes à la fois années à ses côtés – et pour en avoir récemment fait les frais, pour avoir osé penser que Felix ne se soucierait pas d’un simple petit mois sans nouvelle. Et ce besoin insatiable, l’alchimiste s’est retrouvé bien des fois à le mépriser autant qu’à l’apprécier, puis à le désirer, bien malgré lui – tout comme chaque aspect chaotique de la personnalité de son compagnon.

C’est pourquoi le soupir qu’il pousse est loin d’être excédé, au contraire, oscillant entre affection et amusement : ”I obviously meant for your accommodation”, trouve-t-il bon de préciser en enfonçant ses poches dans son pantalon, le menton relevé en faisant quelques pas dans sa direction. ”Do you actually need to stay in your bed for tonight? –  Felix, let’s not, hm?” Son ton est tout juste plus agacé sans réellement l’être ; et de fait, s’il pensait en premier lieu à une blague de la part de Felix, Otto réalise qu’il est visiblement parfaitement sérieux, et comprend qu’ils se dirigent probablement vers une conversation qu’il n’a absolument pas envie d’avoir, là, maintenant – il a trop bu, trop mangé, est trop fatigué, et a passé une trop bonne soirée pour qu’elle se conclut sur l’obligation de devoir raisonner son amant ivre. ”I mean, my bed looks as equally appealing and, oh, I think your wife wants to fuck me. Or kill me – or maybe both now that I think of it.” Encore une fois, Felix semble parfaitement sérieux (quand bien même il a une tendance à déblatérer toutes les idioties que son esprit fertile veut bien générer quand il a bu un verre ou deux ou trois de trop), et Otto, face à ce qui est plus une affirmation qu’une hypothèse, interrompt sa marche lente, hausse les sourcils, et se surprend lui-même alors qu’un rire bas et franc file d’entre ses lèvres – une occurrence rare aux yeux du monde, mais bien trop souvent provoquée par Felix, lorsqu’ils ne sont que tous les deux.

Parce qu’il n’y a tout bonnement pas d’autres façons de réagir à une telle ineptie – Beth ? Vouloir le tuer ? Ou plus ridicule encore, le baiser ? Décidément, soit l’esprit de son amant est plus fertile encore qu’il ne le pensait, soit ils n’ont pas passé la soirée dans la même dimension. ”Where is that coming from?”, soupire-t-il d’une voix encore rieuse. ”I can’t speak for Beth, but knowing my wife as I do, I’m quite sure both options are out of the table”, ajoute Otto avec une certaine assurance – il est évidemment pour lui que, si c’était le cas, Beth lui en aurait touché un mot, qu’il s’agisse de tuer ou baiser Felix.

Mais parler à Felix en cet instant revient à parler avec quelqu’un à l’attention semblable à celle d’un enfant de cinq ans, et déjà ce dernier revient au sujet qu’Otto espérait qu’il aurait oublié (encore une fois, how naive of him). ”Anyway, do you have to go back? Or can't you come by later, I don't know, when Beth's asleep or something?And sneak behind my wife’s back in her own house?” Les sourcils de l’alchimiste se froncent alors qu’il arrive au niveau de Felix, se plantant face à lui avec un reste de sourire accroché au coin de ses lèvres. ”You should be grateful Beth allowed for your stay tonight– No, that she actually invited you to stay”, corrige-t-il en penchant la tête sur le côté, son regard balayant rapidement les traits légèrement rougis par l’alcool du sorcier, avant de lever une main assurée pour encadrer à moitié sa mâchoire, à moitié son visage de ses doigts fins en ce qui n’est autre qu’une caresse. ”Breaking her rules and disrespecting her wouldn't be the best way to thank her, I think we both agree. Nor would it be really smart of you if you ever want that to happen again.” Il ne s’agit pas simplement de s’assurer de maintenir l’hospitalité de Beth, mais bien de ne pas lui donner des raisons d’arrêter de tolérer la liaison entre les deux hommes, quand elle s’est montrée être une alliée sans faille depuis le début de cette relation. Ne pas respecter les quelques uniques règles qu’elle leur impose relèverait au mieux de la stupidité, au pire du suicide.

Et l’un comme l’autre en sont parfaitement conscients, Otto n’en doute pas – il a simplement toujours été le plus raisonnable des deux. Tout comme il sait que Felix est également conscient que Beth a un pouvoir de vie ou de mort sur leur relation ; si elle venait à demander à son mari d’arrêter de voir le sorcier, le ferait-il ? Peut-être, probablement, sûrement. Et rien que de se figurer ce scénario on ne peut plus désagréable, il préfère amplement ne pas tenter le diable. ”It wouldn’t be in anyone’s interests, but you know that already”, dit-il d’une voix légèrement plus basse, plus intime, un chuchotement pour eux deux uniquement. Et, tout naturellement, Otto glisse sa main dans le bas du dos de Felix, pour mieux venir saisir ses lèvres en ce qui se veut être un simple baiser pour lui souhaiter bonne nuit. Un baiser qui en réalité se prolonge et s’approfondit un peu plus que cela – ils n’ont jamais su s’embrasser simplement, sans passion, cette même passion que le sorcier lui inspire, tantôt discrète et tue, tantôt éveillée par un regard, un baiser, une provocation, ou les mains de Felix sur lui, qui ne tardent pas à se frayer un chemin sur son corps, à s’accrocher à lui comme pour le retenir à lui et l’enjoindre à se laisser un peu plus aller à l’appel de ses lèvres.

Ce sont ces caresses on ne pourrait moins discrètes qui poussent Otto à rompre le baiser, plongeant dans les pupilles de son amant avec un fin sourire, sa main encadrant toujours son visage. ”Good night Felix, I’ll see you in the morning.” Et il se soustrait à ses baisers, ses caresses et ses protestations pour lui tourner définitivement le dos, et refermer la porte derrière lui, un long soupir, encore une fois, presque amusé, lui échappant avant de traverser la maison de son habituelle démarche lente et mesurée pour rejoindre Beth, comme convenu, et laisser Felix probablement bouillir de frustration et d’impatience – une pensée qui ne lui est pas entièrement désagréable.
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Felix Wickham
DEATH EATER
Felix Wickham
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Oxford - September 2007
"And sneak behind my wife’s back in her own house?” Felix haussa épaules et sourcils en une coordination qui le surprit lui-même. Otto avait presque l’air offensé qu’il puisse l’enjoindre à participer à l’un de ses plans sans se soucier des conséquences – le retour au pays semblait avoir raccourci sa mémoire déjà sélective, à moins qu’il ne s’agisse du mois où Otto avait tout simplement décidé d’ignorer parfaitement son existence... "That doesn’t sound that bad to me." Il aurait pu lui citer des dizaines d’occurrences autrement plus douteuses (et criminelles) dont il avait été l’auteur durant son existence – autant de faits, si ce n’était d’exploits, pour certains, dont Otto était parfaitement au courant, et dont il avait parfois fait les frais.

Otto s’approcha et les doigts de Felix se raccrochèrent d’autant plus au cadre du lit. Quand bien même ils faisaient la même taille, son amant lui semblait toujours le dominer de quelques centimètres – et quand bien même Felix avait cette impression écrasante (et grisante, au demeurant), il tenait fermement ses positions, y rajoutant même une dose d’insolence qui faisait tout le sel de leur relation (il était persuadé qu’elle était aussi essentielle que la dominance de son compagnon). ”You should be grateful Beth allowed for your stay tonight– No, that she actually invited you to stay.” "She made me stay", corrigea Felix à son tour, la prise ferme, presque dure sur son bras encore vif à son souvenir – les doigts se refermant sur son visage firent rater un battement à son cœur éprouvé par cette soirée arrosée, et il en oublia de lui rappeler que Beth, il en était convaincu, voulait soit se le faire, soit le tuer (ou les deux, vraiment). ”Breaking her rules and disrespecting her wouldn't be the best way to thank her, I think we both agree. Nor would it be really smart of you if you ever want that to happen again.” "Oh no, here goes my bimonthly sleep over at the Fitzroys," susurra Felix en gardant son regard rivé dans le sien, la caresse sur sa mâchoire une autre raison de laisser libre cours à l’amertume lui remontant entre les côtes. ”It wouldn’t be in anyone’s interests, but you know that already.”

Felix lui offrit un bref roulement d’yeux pour toute réponse, fatigué d’être considéré comme un enfant qui ignorait les conséquences de son petit jeu ; il avait pleinement conscience desdites conséquences et choisissait simplement de ne pas en faire cas – à quoi bon ? Il n’avait qu’une vie qu’il était prêt à faire brûler pour ne serait-ce que sentir couler sur son échine un frisson que seul Otto (et quelques autres petites choses tout aussi peu légales) pouvait déclencher. Comme avec le ton de sa voix quelques secondes avant de l’embrasser ; un crépitement électrique traversa sa peau lorsqu’il trouva ses lèvres, et ses doigts ne tardèrent pas à s’agripper à sa chemise comme pour mieux accuser l’impact et le retenir à lui, avant de partir, lorsque Felix eut l’assurance qu’il ne s’agissait pas d’un simple baiser, à l’assaut du corps sous les vêtements ternes d’Otto, ses caresses peu embarrassées de pudeur ou de retenue quand il s’agissait là de l’un des derniers moyens de le garder avec lui. ”Good night Felix, I’ll see you in the morning.” Bien sûr ; Felix, le souffle court, fut arraché à cette douce rêverie par la froideur mécanique d’Otto, les mains de ce dernier retirant les siennes tandis qu’elles cherchaient à s’agripper à lui en une dernière lutte vaine. "You will regret this", souffla-t-il avec un sourire au coin des lèvres, sa voix étonnamment assurée pour le coup de bluff le plus évident de l’Histoire – tous deux savait pertinemment qui allait souffrir de cette brusque séparation et de la frustration engendrée par ce trop bref goût de paradis.

La porte se referma. Felix s’humecta les lèvres comme pour y récolter jusqu’à la dernière goutte la saveur de celles d’Otto, avant de baisser les yeux sur le lit bien trop large et le pyjama propre et plié qu’on lui offrait pour la nuit. Il se résigna d’un soupir, mis au pied d’une réalité solitaire, néanmoins familière, l’impression de manque entre ses côtes une occurrence récurrente depuis qu’Otto avait pris l’habitude de venir passer parfois la nuit avec lui. Felix n’avait jamais été bon avec les séparations – et celle quasi-quotidienne qu’il subissait depuis le surprenant retour d’Otto dans sa vie creusait une plaie invisible, qu’il pouvait sentir brûler sa chair sitôt qu’il se retrouvait seul.

Il déboutonna sa chemise d’un rapide coup de baguette et entreprit de se déshabiller avant de déplier le haut de pyjama qu’on lui avait préparé. Felix eut une grimace devant les rayures aussi colorées que la personnalité d’Otto et abandonna le vêtement en un tas informe, pour mieux se saisir du pantalon (tout aussi moche, mais dépourvu du col boutonné du haut) tandis qu’il se laissait tomber sur le matelas trop moelleux.

L’odeur de propre l’assaillit aussitôt qu’il laissa aller sa tête dans les oreillers, en un contraste criant avec ses propres draps qu’il avait (longtemps) laissé macérer sans les changer. Felix faisait un effort, depuis qu’Otto avait commencé à lui rendre visite, mais son trois pièces, comme frappé d’une malédiction de Désordre continue, n’avait rien à voir avec la résidence de charme à deux étages, cirée et lustrée par de braves elfes contraints à la servitude, qui trônait comme un monument historique en plein cœur de l’ancien Oxford sorcier. Une preuve de plus qu’Otto était raide dingue de lui ; ce fait évident lui tira un ricanement de satisfaction, et il acheva de passer le pantalon pour mieux se laisser au confort d’un foyer où il s’était, en bon parasite, fait un trou de choix.

Il sortit soudain de sa somnolence en entendant la porte s’ouvrir – ses doigts se refermèrent sur la baguette glissée sous son oreiller avec une rapidité surprenante, et il stoppa son geste en reconnaissant la silhouette raide d’Otto dans l’encadrement de la porte.

Tiens donc. Felix se redressa sous un coude, gardant sa baguette entre ses doigts, sa main libre passant dans ses cheveux épars pour la forme (ses épis étaient indomptables, et il soupçonnait Otto de le préférer, de toute façon, quand il n’était pas apprêté). "I don’t believe it is morning already", fit-il en le considérant à la lumière tamisée de la table de nuit, qu’il n’avait pas pris la peine d’éteindre avant de s’écraser, tandis qu’un sourire étirait lentement ses lèvres en le voyant sur le pas de sa porte. "Did you forget something?" Qu’il soit là pour lui ou pour lui transmettre la volonté de Beth au petit déjeuner, il n’empêchait qu’Otto était revenu sur sa parole – et le voir avoir tort, sous son propre toit, n’avait pas de prix.
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Otto Fitzroy
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Otto Fitzroy
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Occupation : Anciennement missionnaire pour prêcher la bonne parole du Lord en Amérique du Sud, Otto est devenu Maître-Chercheur de la Salle de la Mort au N9. Officiellement.
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Particularité : Maître alchimique et runiste.
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”You will regret this.” Otto emporte avec lui la dernière remarque de Felix, un fin sourire aux lèvres alors qu’il traverse cette demeure qui n’est pas entièrement la sienne – la raison même pour laquelle il ne s’est pas étendu aux côtés de son amant. S’il avait été parfaitement chez lui (chez eux), s’il n’avait pas un accord comportant certaines règles avec sa femme, les choses auraient sans aucun doute été différentes ; mais Otto sait mieux que quiconque quand ne pas abuser de la tolérance et de la confiance de Beth, et il n’est dans l’intérêt de personne de lui faire cet affront, ce soir. Alors, instinctivement, il se dirige vers sa chambre, sans questionner un instant ce choix de laisser Felix seul – il le retrouvera bien assez tôt, le lendemain, et sûrement dans quelques jours chez lui, pas de quoi regretter quoi que ce soit pour ce soir.

Sans surprise, l’alchimiste découvre sa femme déjà apprêtée pour la nuit dans sa robe de chambre, étendue sous les draps à lire un parchemin à la lueur de la lampe de chevet. Le regard azuré de la sorcière se lève brièvement vers lui avant de revenir à sa lecture, et c’est tout naturellement qu’Otto se dirige vers la penderie, se défaisant tranquillement de sa chemise, puis de son pantalon et du reste de ses vêtements avant d’enfiler un pyjama au gris sombre, refermant avec soin les boutons jusqu’en haut. C’est presque mécaniquement qu’il poursuit sa routine du soir, faisant un saut dans la salle de bain pour faire sa toilette, sans se presser le moins du monde, répétant les mêmes gestes depuis des années en se brossant les dents, nettoyant son visage, peignant ses cheveux en arrière.

Et ce n’est qu’alors qu’il rejoint Beth, se glissant à son tour sous les draps, toujours sans un mot – Otto n’est pas du genre à se lancer dans du small talk inutile au moment de se coucher, encore moins avec la femme avec qui il est marié depuis trente ans, ils ont largement dépassé ce stade. Alors, il éteint d’un coup de baguette la lampe de chevet de son côté du lit, et repose l’artefact sur sa table de nuit avant d’enfoncer sa tête dans l’oreiller et de remonter la couverture jusqu’à ses épaules. ”It was a lovely night, wasn’t it?” Otto hausse les sourcils en tournant son regard vers Beth, qui a reposé son parchemin sur ses jambes ; comme dit, ils ont largement dépassé le stade du small talk pour combler le vide, mais le sorcier ne s’en formalise pas particulièrement, répondant tout naturellement : ”Well, yes, it was”, sans chercher à approfondir davantage la conversation – il connait suffisamment sa femme pour savoir qu’elle va s’en charger, et qu’elle a probablement quelque chose derrière la tête, en lui posant cette question futile. ”Then what are you doing here, exactly?” Cette fois-ci, les sourcils d’Otto se froncent légèrement au-dessus de son regard presque confus. ”Pardon me?”, hasarde-t-il en sondant son regard, ne comprenant sincèrement pas d’où peut venir cette question ; comment ça, ce qu’il fait dans leur lit ? Il est toujours chez lui, non ? N’a-t-il plus le droit de dormir avec sa propre femme ? ”What part of Otto will take you to the guestroom didn’t you understand, darling?” Otto connaît parfaitement ce ton, doucereux, sans être pour autant méprisant, au contraire ; et de fait, Beth n’a aucune raison d’être méprisante, quand il a toujours été convenu que, sous son toit, il est hors de question qu’il lui manque de respect et se glisse dans les bras de son amant. C’est du moins la règle qui a été instaurée, il y a quelques années de cela, quand il a fauté avec Felix à même le canapé de la maison familiale déserte. ”The part where you implied I shouldn’t come back to you afterwards”, répond-il d’un ton presque agacé en dégageant légèrement les draps pour se redresser face à la tournure inattendue de cette conversation. Et comme toujours, Beth lui répond d’un sourire, avant de revenir à son parchemin comme si de rien n’était : ”I thought you knew me better than that.And I thought spending the night with my lover in this house wasn’t even an option, Beth, you’ve been quite adamant on that front when we had this conversation a few years ago.” Il y a certaines (beaucoup) de choses qui ne changeront jamais chez l’alchimiste, sa parole en fait partie, en témoigne sa dévotion au Lord, trente ans après avoir pris la marque, même après avoir vécu un cauchemar pendant dix ans au nom de sa loyauté envers le Seigneur des Ténèbres. Il est donc parfaitement illogique à ses yeux de revenir sur cette promesse faite à sa femme, surtout en se basant sur un sous-entendu à peine clair – aux dernières nouvelles, Otto ne sait pas lire dans les pensées.

Beth repose le parchemin de nouveau, pour cette fois lever sa main et la glisser à l’angle de sa mâchoire, caressant sa joue de son pouce en un geste presque tendre. ”Some things change, my love. It’s a different time, different circumstances, and we’re both different people now”, chuchote presque la sorcière, avant de refermer ses doigts sur sa nuque et de l’attirer à elle, pour venir déposer un baiser bref, mais significatif sur ses lèvres, Otto ne cherchant aucunement à s’y soustraire, gardant néanmoins les yeux ouverts pour détailler ses traits à cette distance courte. ”Don’t make me change my mind, Otto”, souffle-t-elle avec, cette fois, un sérieux et une sévérité qu’il lui connaît bien, prouvant qu’elle ne lui laisse pas vraiment le choix, et qu’il ferait mieux de déguerpir sans chercher à remettre en question sa décision. ”Very well, if that’s what you want”, répond-il en se redressant dans un soupir, n’attendant pas plus pour s’asseoir au bord du lit et glisser ses pieds dans ses pantoufles. Il lui adresse un dernier regard, mais déjà, l’attention de sa femme est revenu à sa lecture, et sans poser plus de questions, Otto disparait dans le couloir silencieux de la demeure Fitzroy. It’s a different time, en effet – et il ne saurait prétendre qu’une discrète flamme, à peine perceptible, s’allume au fond de son torse en se dirigeant vers la chambre d’invité.

Il peut entendre la respiration lourde de son amant de l’autre côté de la porte lorsqu’il la repousse, pour mieux le voir se réveiller en sursaut, les cheveux déjà en bataille et une expression mi-endormie mi-penaude sur le visage alors qu’il s’apprête à pointer sa baguette dans sa direction, un réflexe qui trace un sourire tout juste visible sur le visage de l’alchimiste. Sans grande surprise, cet air ne demeure pas longtemps sur les traits de Felix, et Otto peut sans mal apercevoir à cette distance un éclat de satisfaction illuminer son regard. ”I don’t believe it is morning already.It’s not indeed”, répond simplement le Mangemort en sortant de l’encadrement de la porte pour avancer en direction du lit, son regard rivé dans celui de son amant. ”Did you forget something?” Felix sait parfaitement qu’il n’est pas là pour récupérer une quelconque affaire oubliée, et Otto devine sans mal qu’il s’amuse de la situation – et il ne peut pas lui en vouloir, aussi irritant cela puisse-t-il être de le voir victorieux, quand il lui a fermement fermé la porte au nez un peu plus tôt, en invoquant les grandes lois de Beth, qui se trouvent être caduques désormais. Alors, Otto pousse un soupir en contournant le lit, de son habituelle démarche tranquille et rigide à la fois : ”Don’t thrive too much, but it seems Beth changed her mind. Another good reason for you to thank her tomorrow morning”, explique-t-il le plus simplement du monde, exposant juste les faits avant de se défaire de ses pantoufles et se glisser sous la couverture. Et se retrouver ainsi à ses côtés, dans une maison qui est plus ou moins la sienne, dans des draps propres, sans avoir à se cacher, et à simplement pouvoir profiter d’une nuit ensemble, renvoie Otto à quelques mois plus tôt, à ces années à vivre ensemble, des souvenirs encore vifs, comme s’ils allaient y retourner un jour – un sentiment lui faisant prendre conscience de l’importance de cette époque révolue, tant cet instant a un soudain goût de normalité. Alors, il se rapproche de Felix sous les draps, glisse une jambe sur les siennes en s’appuyant sur un coude pour le surplomber légèrement et sonder un seconde son regard, sa main libre venant dégager un épi rebelle barrant son front en fronçant les sourcils (il l’a, en réalité, toujours préféré ainsi, quand il n’est pas apprêté). ”It’s a different time, I suppose.”
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