BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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MessageSujet: HAUTH #1 | Failed   HAUTH #1 | Failed EmptyMer 8 Mai - 19:03
manoir dolohov — Mai 2006
I've been a criminal, I made a mistake : Believed in the fictional Then let everything slip away. I can't accept my faith, Thought the alternative looks so crystal clear. Drowned in the muddy waters And I'm living in my worst fears.
tw – homophobie

Hauata se sent sale. Cela fait des années, des décennies qu’il se sent sale. Et il se sent toujours plus sale lorsqu’il voit Tamati, pire quand il l’apprécie, pire quand il se sent lui sourire, et s’attendrir, et se laisser aller à une marque d’affection, n’importe laquelle. Parfois c’est dans le salon, et Tamati est venu se réfugier contre lui, et Hauata oublie les années, le meurtre d’Emma, leur trahison respective, et il retrouve le chemin de ses doigts à ses cheveux, aux boucles maintenant grises qu’il fait jouer entre ses mains, et qu’il manquerait d’embrasser, si Ruth ne rentrait pas dans la pièce avec un regard suspicieux.
Toutes ces années, la douleur avait été l’excuse attitrée de Hauata pour éviter d’affronter ce qu’il désirait ou ne désirait pas. La douleur de son bras lié à la sécurité de Tamati, qui avait agonisé si longtemps. Quand, marié à Emma, il souffrait que Tamati à Azkaban, il utilisait cette douleur pour expliquer son absence de désir pour elle. Et plus tard, quand Tamati se tordait de douleur à cause de la malédiction, Hauata se concentrait sur la douleur qu’il lui infligeait ainsi pour lutter contre son désir de le prendre dans ses bras et d’embrasser ses pauvres lèvres tremblantes. Toujours, quand il souffrait, il se concentrait sur ça, sur le tatouage qui se dessinait, s’ancrait encore plus dans sa peau, qui serrait son bras, ses muscles, parfois jusqu’à l’épaule, rarement jusqu’à la nuque. Quelque fois il s’était presque trouvé étranglé de douleur, et il n’avait jamais été aussi simple de résister aux avances de Tamati.
Et puis hier soir, la douleur est partie. Pile un soir où Hauata dormait chez Tamati. Pile un soir où Tamati venait le voir pour tenter, encore, encore, de dormir à ses côtés. D’accord, mais seulement pour dormir. D’accord, il le tient dans ses bras, mais pas de nudité. D’accord, un baiser sur le front, rien de plus. Rarement plus loin. Parfois beaucoup trop loin. Et hier soir, immensément trop loin.

Hauata se souvient encore de l’extase, le pur soulagement et la simple liberté de ne pas avoir mal. D’avoir un tatouage qui n’était que cela, un tatouage, un peu d’encre sous la peau. Il se souvient parfaitement bien de comment tout lui semblait plus simple et ses sensations plus nettes. Sans douleur, sans ce pilier, Tamati devenait absolument irrésistible. Il tremble en y pensant, en se souvenant de ce qu’il a laissé se produire, comment il a, de lui-même, cherché le contact. De lui-même, il l’a embrassé son bourreau, déshabillé, embrassé encore jusqu’à l’ultime perdition. Qu’il ne se répète jamais, qu’il ne reconstitue pas.
Il est dans la cuisine du manoir Dolohov, Tamati est parti faire ses affaires de mangemorts, et le plus souvent, dans ces moments-là, Hauata est déjà parti. Il ne restait au temps de Cat, et Cat n’est plus là. Non, Cat n’est définitivement plus là. Ses mains sont nerveuses, et il se lève souvent pour arpenter la pièce. Où est Ruth ? Dans le jardin ? Il a envie d’aller la chercher, mais craint de la rater. Craint, aussi, de lui parler dans un lieu qui ne soit pas assez familier, qui ne résonne pas d’un lien, même fragile, qu’ils ont pu avoir.
Elle est la seule qui puisse l’aider. La seule qui sache, la seule qui puisse comprendre et peut-être la seule à avoir le pouvoir de résoudre cette situation. Parce que la douleur est revenue, le dégoût est revenu, et les regrets aussi. Et qui dit regrets dit crainte de récidive. Et il ne peut plus, il ne peut plus récidiver. C’est fini, il faut qu’il arrête. Peut-être que si tout ça se finit complètement, il arrêtera enfin d’être écoeuré de son propre reflet.

Quand Ruth passe finalement la porte, il se dresse aussitôt. Il tente de sourire, mais ça sort maladroit, tordu. Il n’est pas bien, Hauata, et le charme est à contre-temps. « Ruth ! Je t’attendais, j’ai besoin de toi, » déclara-t-il aussitôt, sûrement trop vite. « Je suis… Ça va pas mais… assieds-toi, attends, installe-toi, je ne te dérange pas ? » En retard, il est en retard pour sourire et pour lui indiquer une place assise avec sollicitude. « Tamati n’a jamais été autant en forme, je suis impressionné, tu sais. » Et il y a peut-être juste un peu d’amertume dans ses gestes.


Dernière édition par Hauata Henare le Ven 17 Mai - 18:25, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: HAUTH #1 | Failed   HAUTH #1 | Failed EmptyDim 12 Mai - 20:29
manoir dolohov — Mai 2006
I've been a criminal, I made a mistake : Believed in the fictional Then let everything slip away. I can't accept my faith, Thought the alternative looks so crystal clear. Drowned in the muddy waters And I'm living in my worst fears.
La maison appartient à Antonin. La boutique appartient à Hauta. Le jardin, lui, est à Ruth. Quand elle est arrivée ici, il y a deux ans, ce n'était qu'une friche envahie de mauvaises herbes. Impossible d'y mettre un pied sans marcher dans les ronces à s'en arracher la peau. C'est après le départ de Cat, qu'elle a décidé de faire quelque chose. Pour combler son absance, peut-être. Le gamin avait était son allié dans cette maison, pendant ses six premiers mois sous la tutelle de Dolohov. Sa présence lui avait rappelé qu'elle n'était pas tout à fait seule; comme un reflet d'elle-même qui lui disait chaque jour que cette situation n'était pas normale. Mais CAT n'était plus là. Définitivement plus là. Et quand il était parti, il avait fallu qu'elle trouve autre chose à quoi se raccrocher, pour ne pas perdre pied. Quelque chose qui soit à elle.

Ruth avait donc choisi le jardin.
Elle n'avait pas demandé. Un jour, après avoir fait toutes ses corvées, elle avait commencé à désherber. Et puis le jour suivant elle avait continué, et le jour suivant, et celui d'après; et ainsi de suite, jusqu'à ce que le terrain soit tout à fait nettoyé. Deux ans plus tard, le jardin est luxuriant. Plus agréable que n'importe laquelle des pièces de cette horrible maison. Faut dire, elle y passe parfois plusieurs heures par jour, à s'assurer que chaque arbre, chaque plante, se porte bien. Elle récolte régulièrement légumes, fruits et fleurs; qu'elle cuisine en suite.

Parfois elle se dit que CAT aurait aimé ce jardin. Elle aurait voulu lui apprendre à faire pousser les arbres et à nourrir la terre. Perdue comme il était, elle est sûre que çà lui aurait plu. Peu importe, Cat n'est plus là.

Quand elle entre dans la cuisine avec un sac contenant les derniers avocats de la saison, Hauata et là.  « Ruth ! Je t’attendais, j’ai besoin de toi ». En voilà une surprise. Ses gestes sont rapide,un peu nerveux. Elle a un haussement de sourcils, mais ne répond pas tout de suite. Elle prend son temps pour s'essuyer les pieds sur le paillasson.

Elle n'aime pas trop ça. La dernière fois que Hauata lui a dit ces mots, elle a eu beau lui claquer la porte au nez, elle a quand même fini par se retrouver ici quatre ans plus tard, à faire exactement ce pour quoi il était venu la chercher jusqu'à Plymouth  « Je suis… Ça va pas, mais… assieds-toi, attends, installe-toi, je ne te dérange pas ? » En voilà une question. Comme si qui que ce soit dans cette foutue baraque se souciait de la déranger. Elle pose le sac avocats sur la table, sans pour autant s'assoir sur le tabouret qu'il lui propose. Ruth a appris depuis longtemps que dans cette maison, on ne s'assoit pas pour échanger une conversation polie. Elle, du moins, ne s'assoit pas. S'assoir c'est bon pour Antonin, Hauata, ou encore la Carrow et tous les autres amis importants de Dolohov qui viennent prendre le thé. S'assoir c'est pas pour la mudblood de service. Il a l'air dessus, tient. De toute évidence, s'il veut la voir assise c'est surtout pour se mettre lui-même plus à l'aise. « Si t'es venu me voler mes avocats, bien essayer, mais c'est mort. » Elle fait avec des gestes tranquilles et une expression nonchalante. Elle sait très bien que ça n'a rien à voir avec la cuisine, même si quand il est là, cette pièce devient automatiquement son territoire, puisque monsieur ne mange rien qu'il n'ait pas préparé lui-même. Elle aimerait bien pourtant que ce ne soit qu'une histoire de bouffe. Mais Ruth connait assez Hauata pour savoir lorsqu'il est sérieux.

« Tamati n’a jamais été autant en forme, je suis impressionné, tu sais. » Elle a un petit rire et va vers l'évier pour se laver les mains. Il est impressionné. En voilà une nouvelle. Ça lui fait une belle jambe, tien. Quand elle a fini, elle retourne lui faire face. « Ça devrait pas te surprendre pourtant. Après tout la dernière fois que tu m'as demandé un service c'était exactement pour ça non ? Tu devais bien te douter que j'en étais capable. »  Elle fait après avoir posé le l'essuie-mains. Depuis qu'elle est gamine, elle a pris l'habitude de répondre aux signes par les signes. Sa mère ne supportait pas qu'on lui parle à voix haute. C'est quelque chose qu'elle a gardé même sans l'avoir vue depuis des années. « Qu'est-ce que je peux faire pour toi, Hauata ? » Elle ajoute en s'appuyant contre la table, toujours sans s'assoir. Elle l'observe un moment. « Qu'est ce qu'il a fait ? » Elle finit par demander. Parce qu’évidemment, si sa demande n'a rien à voir avec le menu du dîner, c'est qu'elle a à voir avec Antonin. Dans le monde de Ruth, tout a toujours à voir avec Antonin.
Mais le monde d'Hauata, lui, est défini par Antonin.
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MessageSujet: Re: HAUTH #1 | Failed   HAUTH #1 | Failed EmptyVen 17 Mai - 18:52
manoir dolohov — Mai 2006
I've been a criminal, I made a mistake : Believed in the fictional Then let everything slip away. I can't accept my faith, Thought the alternative looks so crystal clear. Drowned in the muddy waters And I'm living in my worst fears.
Quand Hauata et Ruth sont dans une pièce, il n’y a presque que du silence. Hauata n’a pas souvenir qu’un jour Ruth lui ait parlé directement à voix haute, même lorsqu’ils étaient avec Emma l’amie de sa femme avait tendance à signer. Jamais il n’a osé lui demander pourquoi, et c’est Emma qui a fini lui expliquer, un soir où il faisait la remarque. Parce qu’à elle, bien sûr, elle lui a expliqué. Elle lui avait parlé de la mère de Ruth, de comment elle avait appris la MSL, et bizarrement, Hauata en avait été touché. Déjà, à l’époque, Ruth ne semblait pas l’apprécier, mais alors maintenant…
Et pourtant elle continue. Il sait que ce n’est pas pour lui, que c’est une habitude, et pourtant ça continue de le toucher. Ça lui rappelle certains moments privilégiés avec Tamati, quand il se met à signer lui aussi et que l’intimité semble se resserrer, les signes et mains se rapprocher. Hauata aime ces silences mais là, aujourd’hui, il n’aime pas penser à Tamati. Il aurait préféré que Ruth lui rappelle plutôt ces imbéciles qui essayent de signer sans savoir, parce qu’ils le pensent sourd, et qui font des commentaires imbéciles à voix haute. Il aurait préféré que Ruth lui rappelle Evan Rosier. Sauf que tout, chez Ruth, le ramène à Tamati maintenant.
Il tente de sourire quand elle défend ses avocats.
Il tente, aussi, d’avoir l’air navré à ses accusations, toujours présentes, il signe des excuses rapides, qui lui échappent trop naturellement, mais l’assurance habituelle n’est pas là, il ne fustige pas assez, il ne se répand pas assez en reconnaissance.
La question vient, et là, la réponse ne vient pas aussi naturellement. Les mains se sont croisées, mélangées, serrées sur la table qui les sépare. Sans qu’elle ne l’entende, sa respiration s’est alourdie, accélérée. (Il profite tant de cet avantage-là, parfois.) Il ferme les yeux, quand la seconde question vient, et remonte un moment ses poings pour serrer son front. C’est évident, si évident que Ruth le voit, le sait. Une vague d’angoisse lui obstrue le crâne à l’idée qu’elle ait pu entendre, comprendre exactement ce qu’il se passait, pire, que Tamati lui raconte. Qu’ils rient ensemble de sa naïveté. Son cerveau spirale, il rattrape sa respiration de justesse, se rattache à la réalité, rejette la crise.

« Cette fois, il n’a rien fait, Ruth, » répond-il brusquement, lâchant ses mains, rouvrant les yeux, comme un bouchon de champagne qui éclate dans l’immobilité du silence. Il croise de nouveau son regard, sans parvenir à refouler la panique qui s’en échappe. « C’est moi, Ruth, c’est moi qui… » Il se rejette en arrière, passe sa main sur son visage, cache sa bouche qui respire encore trop fort. Il est habitué à ne plus s’entendre, et c’est étrange de percevoir sans bruit les effets de l’hyperventilation. « Tu es la seule, au monde, qui sache ce qu’il se passe parfois ici. » Elle lui avait dit, l’avait insinué, et il avait eu beau nier dix fois, cent fois, elle avait toujours eu ce regard de celle qui savait. Il y avait lu du jugement, du rejet, du dégoût, à chaque fois, parce qu’il avait voulu le voir. Pour la première fois, peut-être la première fois de sa vie, il avoue à mots voilés les suspicions de la né-moldue. « Et hier, je… Il faut que ça s’arrête, Ruth, et je ne sais pas comment le faire. »
Elle est la seule à savoir, et aussi la seule à comprendre. Sans qu’ils soient proches, sans qu’elle l’aime, elle est aussi la seule à avoir lu derrière autant de mensonges. Elle sait qu’elle ne peut pas échapper à Tamati. Elle sait qu’il est partout, qu’il est inéluctable, et que le plus souvent Hauata le hait mais que, le reste du temps, son Tamati est la seule chose au monde qui compte.
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MessageSujet: Re: HAUTH #1 | Failed   HAUTH #1 | Failed EmptyLun 27 Mai - 18:26
manoir dolohov — Mai 2006
I've been a criminal, I made a mistake : Believed in the fictional Then let everything slip away. I can't accept my faith, Thought the alternative looks so crystal clear. Drowned in the muddy waters And I'm living in my worst fears.
 « Ruth ! Je t’attendais, j’ai besoin de toi ». Toute sa vie, Ruth s'est demandé comment serait sa mère si elle pouvait parler. Serait-elle aussi dure? Aurait-elle plus de patience ? ferait-elle autant de crise de colère ? Elle a toujours trouvé qu'il y avait quelque chose dans sa façon de signer, dans son regard, dans son attitude; de bien plus expressif et éloquent que n'importe quels mots prononcés à voix haute. Elle lui en a souvent voulu, à sa mère, de toujours avoir des émotions si fortes et incontrôlables. Comme si elle était toujours sur le point de déborder.
En cela, il arrive que Hauata lui rappelle sa mère. Quand elle voit sa poitrine se soulever à un rytme incontrôlé et ses mains s'agiter pour signer des mots fébriles; à moitié tremblant, à moitié paralysée.

Mais Ruth sait gérer les crises de colère et les crises d'angoisse; elle sait gérer les reproches et le mépris. Elle ne sait pas gérer la détresse.

Et pourtant, tout dans le corps de Hauata, de ses signes à ses yeux, hurle la détresse qu'il ne peut pas prononcer; qu'il arrive à peine à formuler. « Cette fois, il n’a rien fait, Ruth, » pourtant, il avoue presque. « C’est moi, Ruth, c’est moi qui… » Il entend ce qu'elle sous-entend depuis des mois. « Tu es la seule, au monde, qui sache ce qu’il se passe parfois ici. » Et surtout, il ne dément pas. « Et hier, je… » Pour la première fois, Hauata ne dément pas. « Il faut que ça s’arrête, Ruth, et je ne sais pas comment le faire. »
Et pour la première fois, Ruth regrette d'avoir demandé.

Elle ne pensait pas qu'il se livrerait aussi facilement. Elle ne pensait pas qu'il serait sérieux. Elle sait ce qui vient après l'aveu. Ce qui vient après le constat. Il faut que ça s'arrête. Non vraiment, pas besoin d'être voyante, ni legilimens, ni même sorcière vaudou pour savoir ce qui va arrive après. Après c'est le moment ou il lui dit qu'il a besoin d'elle. Il y a toujours quelqu'un dans cette maudite maison qui besoin d'elle. Pour faire à manger, nettoyer le parquet, ranger les courses, faire la lessive et la poussière ; et puis pour s'enfuir et se cacher; pour conjurer des malédictions et se soigner; pour survivre.

Elle se redresse et s'éloigne d'un pas, s'appuyant en arrière contre le plan de travail, mais continuant à lui faire face. On ne tourne pas le dos à quelqu'un qui ne parle pas. En revanche, on peut mettre de la distance. Ruth met une distance, presque instinctivement. Parce que c'est ce qu'elle fait toujours quand on lui demande quelque chose. Parce qu'elle a du mal - de plus en plus de mal - à donner tout ce qu'elle donne, sans jamais qu'on lui rende rien. Elle met de côté les mots d'Hauata; peut-être parce qu'elle ne veut pas les entendre. Parce qu'il sont trop graves et parce que c'est plus facile. « Et qu'est ce que tu penses que je peux faire contre ça ? » Elle dit. Parce que c'est vrai, quelque part : elle appartient à Antonin autant qu'Hauata. Elle n'a aucun pouvoir sur lui. Sa vie est liée à celle de Dolohov, et inversement. Son engagement envers lui est trop important. Alors qu'elle ne doit rien à Hauata. Rien du tout. D'ailleurs elle ne l'a jamais aimé; il n'a jamais rien été pour elle. « Je ne peux pas t'aider. » Elle ajoute rapidement. « Désolé. »
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MessageSujet: Re: HAUTH #1 | Failed   HAUTH #1 | Failed EmptySam 6 Juil - 12:44
manoir dolohov — Mai 2006
I've been a criminal, I made a mistake : Believed in the fictional Then let everything slip away. I can't accept my faith, Thought the alternative looks so crystal clear. Drowned in the muddy waters And I'm living in my worst fears.
Hauata comprend qu’elle va refuser avant même qu’elle ne marque un signe ou ne dise un mot. Tout son corps le lui dit : elle ne veut pas être mêlée à cette histoire. De fait, Hauata non plus. De fait, Hauata aussi est dégoûté, écœuré de ce qu’il demandait et de ce qu’il faisait. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est là. Alors bien sûr qu’il la comprend et qu’il sait qu’il faudra la convaincre, même la supplier de l’aider. Il s’est attendu à cela en rentrant dans cette pièce avec cette requête au bout des ongles.
La détresse de son corps continue de faire battre son cœur et trembler ses doigts, pourtant il n’est pas choqué quand Ruth le refuse à voix haute. Il s’horrifie lui-même et c’est sa propre existence qui le rend aussi tendu. Ruth, elle, n’a rien fait pour cela. Il comprend, se répète-t-il. Lui non plus, ne s’aiderait pas. De fait, aucun de ses amis, à ses yeux, ne pourrait accepter ce qu’il dit et ne pourrait accepter de l’aider s’il lui venait l’idée de leur confier quoi que ce soit.
« Tu peux faire beaucoup de choses, Ruth, » signe-t-il avec le peu d’assurance qu’il lui reste. Il déglutit, bien qu’il ne parle pas. Ruth pouvait faire tant de choses, avec sa magie, que lui ne pouvait pas. Lui il avait des tours, des magouilles roublardes, il savait lever les défenses, voler des choses, devenir silencieux et, un jour, il a su voler le son des choses. Sauver quelqu’un, cependant ? Maudire ? Il en était capable. « N’est-ce pas une malédiction, finalement, ce dont je souffre ? » Dernièrement, c’est la seule façon qu’il a de le voir. Son lien avec Tamati, cette force qui le pousse vers lui le condamne et le salit. « Ne peux-tu pas m’en libérer ? » Il rêverait d’un sort vaudou qui lui permettrait d’aimer les femmes, de rechercher leur chaleur et de leur faire des enfants. Tamati lui a pris cela. « Si je ne suis plus… asservi à Tamati, » commence-t-il à expliquer, cherchant à la convaincre de rejoindre sa cause, « alors il sera plus fragile, moins fort, tu pourrais... »
Jamais, auparavant, il n’a trahi aussi explicitement l’autre maori.
Son bras, brusquement, le lance, et il doit mettre une main par-dessus le tatouage brûlant pour tenter de calmer la pression qui semble vouloir lui arracher le poignet.
Il peut le faire, il peut se libérer de son emprise, de sa force, de ce qu’ils s’infligent l’un à l’autre.
Finalement, il lâche le poignet afin de pouvoir lui parler de nouveau. Une légère grimace tord sa mâchoire. « Je suis… prêt à tout, Ruth, pour que tu me libères. » Il inspire, malgré la nouvelle vague. « S’il faut me maudire pour cela, je le ferai docilement, je te le jure. » Une de plus ou une de moins…
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MessageSujet: Re: HAUTH #1 | Failed   HAUTH #1 | Failed EmptyDim 14 Juil - 19:24
manoir dolohov — Mai 2006
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Et il insiste. Évidemment qu'il insiste, à quoi est-ce qu'elle s'attendait. Hauata n'a jamais été quelqu'un à qui on dit facilement non. Pas par peur de ce qu'il pourrait faire en cas de refus, parce qu'il est de ces personnes qui savent convaincre. Son silence intrigue, ses regards sont magnétiques et ses mots, gestes fins et précis, séduisent n'importe qui capable de les comprendre. Cela a peut-être un peu fonctionné sur Ruth, pendant un moment, il y a très longtemps. Du temps ou Emme vivait avec lui. Et puis finalement, l'effet s'est estompé. Aujourd'hui elle y est tout à fait hermétique.
Mais cette fois, elle sent qu'il est différent. Cette fois, ses gestes ne sont pas aussi nets. « Tu peux faire beaucoup de choses, Ruth, » ses flatteries sont des aveux de faiblesses.  « N’est-ce pas une malédiction, finalement, ce dont je souffre ? » Ses arguments sont l'expression de ses peurs. « Ne peux-tu pas m’en libérer ? » Ses questions sont des demandes.

Alors la réponse à toutes ses choses est probablement oui. Oui, elle peut faire beaucoup des choses. Oui, cette relation qu'il a avec Antonin est certainement l'équivalent d'une malédiction. Oui elle pourrait - à défaut de le libérer pour de bon - certainement l'aider. Seulement voilà la nuance: oui elle pourrait, mais non, elle n'a pas vraiment envie.

« Si je ne suis plus… asservi à Tamati, alors il sera plus fragile, moins fort, tu pourrais...» Comme s'il savait qu'il fallait lui montrer qu'elle aurait quelque chose à y gagner elle aussi. Comme s'il savait qu'elle ne l'aiderait certainement pas par bonté de cœur. Mais il n'est même pas capable de formuler entièrement sa propre trahison. Et elle est loin de trouver l'idée convaincante. Si ça ne fonctionne pas et qu'Antonin s'en rend compte, elle en fera les frais. Pourquoi prendrait-elle un risque pareil ? Elle a fini par trouver une forme de stabilité dans cette maison et dans cette vie qu'on lui impose. Et elle devrait tout foutre en l'air pour Hauata ? C'est absurde.

« Je suis… prêt à tout, Ruth, pour que tu me libères. S’il faut me maudire pour cela, je le ferai docilement, je te le jure. » C'est la dernière étape, la supplique. Ruth soupire. Tout ce cinéma n'a pas du tout eu l'effet escompté, elle ne compatit pas. Elle réalise qu'elle ne peut pas à compatir à la douleur de Hauata. La seule chose qu'elle ressent c'est de la colère. En six ans, elle ne lui a jamais dit combien elle était en colère. En quatre ans, ils n'ont jamais eu de réelle conversation. Ils ont agi comme des étrangers pendant tout ce temps. Et aujourd'hui le voilà qui vient la prier de l'aider, de le libérer. Et qui la libérera elle ? D'ailleurs à cause de qui a-t-elle besoin qu'on la libère ? « C'est drôle », Elle dit sans le moindre sourire. « Ça me rappelle cette fois ou tu es venue me voir il y a six ans. » Elle signe tranquillement, en prenant son temps. « Tu m'as un peu dit les mêmes choses. Sauf que cette fois-là tu voulais que je l'aide, lui. » Elle s'arrête un moment. « Tu dois te rappeler ce que j'ai dit non... Alors qu'est ce que tu crois qui a changé en fait ? » Elle demande et ses gestes se font plus secs. Ce qui a changé c'est que si elle a dit non à l'époque, elle est quand même réduite à aider Antonin Dolohov, contre son gré. Et c'est lui, Hauata, le responsable. Elle ne l'avait jamais formulé de cette façon depuis toutes ses années, mais elle s'en rend compte maintenant: tout ça, c'est de la faute d'Hauata. « Donne-moi une seule bonne raison de le faire. Une vraie bonne raison. » Il n'y en a pas. Elle le sait déjà. Ce n'est pas d'une malédiction ni d'un quelconque sortilège vaudou dont il a besoin. Ce qu'il lui faut c'est un miroir, histoire de se regarder un peu en face. Peut-être qu'il le mérite finalement, son Tamati.
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MessageSujet: Re: HAUTH #1 | Failed   HAUTH #1 | Failed EmptyVen 2 Aoû - 14:43
manoir dolohov — Mai 2006
I've been a criminal, I made a mistake : Believed in the fictional Then let everything slip away. I can't accept my faith, Thought the alternative looks so crystal clear. Drowned in the muddy waters And I'm living in my worst fears.
Quand Ruth s’amuse de ce qu’il dit, ni elle ni lui ne sourient. Il n’y a rien de drôle dans la situation, et rien de drôle dans le regard qu’elle lui lance. Rien de drôle quand elle ramène sur le tapis cette conversation d’il y a six ans, ce moment où Hauata a craqué et a entraîné quelqu’un d’autre dans ses histoires avec Tamati. Il avait cru que le non de Ruth aurait suffi. Sauf qu’on ne dit pas facilement à Antonin Dolohov, et Hauata oublie trop souvent que c’est aussi lui, son Tamati. Que ce n’est pas que l’homme qu’il a pu connaître avant Azkaban.
« Je suis désolé, » signe presque aussitôt Hauata, quasiment par-dessus les signes de Ruth. Parce que ça fait des années qu’il veut s’excuser pour ça. Pour tout le reste. Pour Emma, aussi. Il la laisse s’exprimer, parler avec ses gestes, plus forts que les mots, plus animés, plus émus malgré eux. Hauata trouve le langage corporel plus simple à lire que le ton de la voix, et celui de Ruth lui donne encore envie de parler. Cette vie, qu’il a brisée, qu’il a ruinée, à cause de son vice…
« Si je le pouvais, je retournerais en arrière et je ferais en sorte de ne jamais le rencontrer, » explique-t-il, le cœur lourd, en abandonnant avec cette phrase leurs années de connivence, sa présence qui l’a sauvé, ces années en Nouvelle-Zélande, ces vols à répétition. Il aurait sacrifié sa mère, l’aurait laissée mourir, plutôt que d’avoir à revivre tout cela et causer tout ce mal autour de lui.
Tout son corps tremble, à présent. La nausée monte, alors que ce scénario se fait de plus en plus réel et qu’il se retrouve à remonter la chaîne de ses regrets jusqu’à ses quatorze, jusqu’à cette escalade au sommet de la montagne du Taniwha, le jour où il a offert sa voix.

« Mais je ne peux pas retourner en arrière, je ne peux pas t’offrir un travail, je ne peux pas te sauver de Tamati. » Il ne peut ni changer le monde, ni le gouvernement, il ne peut pas changer qui l’attire, qui il aime ou qui le contrôle. « Ma raison c’est que je veux me libérer, au moins un peu, de lui… » C’est dur de signer sans regarder quelqu’un dans les yeux. Dur de signer quand on veut s’enfuir le visage dans ses mains, quand on a mal, aussi mal, à ce bras qui le torture. « Je veux… je veux retrouver Cat, Ruth, » avoue-t-il finalement. Et malgré lui ses lèvres forment le prénom Cat comme si ça allait le faire venir. « Il faut que je le protège, si Tamati le retrouve je… Je dois être capable de m’opposer à lui. » Et c’est dur, de s’opposer à lui. Déjà, il n’a pas pu sauver Emma, pas pu sauver Ruth, ni Diego, mais peut-être… peut-être que Cat…
Finalement il l’implore du regard, l’affronte de nouveau. « Moi je ne serais jamais vraiment libre, mais tu ne penses pas que Cat le mérite ? »
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MessageSujet: Re: HAUTH #1 | Failed   HAUTH #1 | Failed EmptyLun 12 Aoû - 23:15
manoir dolohov — Mai 2006
I've been a criminal, I made a mistake : Believed in the fictional Then let everything slip away. I can't accept my faith, Thought the alternative looks so crystal clear. Drowned in the muddy waters And I'm living in my worst fears.
Hauata, pour quelqu'un qui ne fait jamais le moindre bruit, parle beaucoup. C'est peut-être même ce qu'il fait de mieux. Mais la vérité c'est qu'au fond, Ruth ne veut pas de ses explications, elle ne veut pas de ses remords ni de ses états d'âme. Il ne mérite pas son attention, ni même sa pitié. Elle voudrait l'ignorer, ne pas le regarder, ne pas le voir. Qu'est-ce qu'elle aimerait ne pas le comprendre. Bon sang, qu'est-ce qu'elle préférerait ne pas le comprendre !   Elle le voit pourtant, elle ne décroche pas ses yeux de ses doigts qui s'agitent, se dénouent, signe après signe, mot après mot, aveu après aveu. « Mais je ne peux pas retourner en arrière, je ne peux pas t’offrir un travail, je ne peux pas te sauver de Tamati. » Pourtant, rien de ce que dit Hauata n'est nouveau. Elle sait déjà tout ça. C'est juste la première fois, depuis tout ce temps, qu'il le dit.

Ruth pensait que ce serait différent. Que cela provoquerait quelque chose, lui déclencherait une réaction quelconque. Du soulagement ou bien de la colère, ou bien les deux, peut-être. Mais rien ne vient. Hauata la laisse encore une fois de marbre.  « Ma raison c’est que je veux me libérer, au moins un peu, de lui… » Il essaie, vraiment, elle le reconnait. Mais, vraiment, ça ne fonctionne pas. Vraiment, elle a envie de lui dire de se taire, d'arrêter; c'est ridicule et c'est pathétique. Non, vraiment, rien de ce que dira Hauata ne la fera changer d'avis. Elle ne l'aidera pas. Il ne peut pas libérer de Tamati ? Et bien elle non plus ne peut rien pour lui. Rie-  « Je veux… je veux retrouver Cat, Ruth.  » « Non. » Signe-t-elle presque instinctivement sans même s'en rendre compte. Mais Hauata l'ignore, peut-être ne l'a-t-il même pas vu. « Il faut que je le protège, si Tamati le retrouve je… Je dois être capable de m’opposer à lui.  » S'opposer à lui ?Protéger Cat ? Comme il avait protégé Emma peut-être ? Non, hors de question. « Moi je ne serais jamais vraiment libre, mais tu ne penses pas que Cat le mérite ? » Cat est déjà libre. Il est libre. Elle s'en est assuré. Il est parti. Il a grandi. Il a refait sa vie. Ailleurs. Loins. En sécurité. N'est-ce pas ?
N'est-ce pas ?

Ruth ne dit rien. Elle regarde Hauata dans les yeux pendant un long moment. Et elle sait, au fond, qu'il a raison. Elle se laisse finalement tomber sur le tabouret qu'elle avait refusé un peu plus tôt. Elle ferme les yeux un instant et se passe les deux mains sur le visage. Elle prend une profonde inspiration avant de le regarder à nouveau. « Tu sais quelque chose ? Où il est ? » Il ne dirait pas ça sans raison. Il doit avoir une idée derrière la tête. Il doit savoir quelque chose qu'elle ignore. Elle veut savoir. Elle veut savoir ce que sait Hauata. Elle veut savoir ou est Cat. « Il le cherche ? » Elle doit savoir. « Tu dois me jurer Hauata. Tu dois me jurer que rien ne lui arrivera. » Il doit lui promettre. « Promets-moi qu'il ne lui arrivera pas la même chose qu'a Emma. »  
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MessageSujet: Re: HAUTH #1 | Failed   HAUTH #1 | Failed EmptyMar 20 Aoû - 18:29
manoir dolohov — Mai 2006
I've been a criminal, I made a mistake : Believed in the fictional Then let everything slip away. I can't accept my faith, Thought the alternative looks so crystal clear. Drowned in the muddy waters And I'm living in my worst fears.
Hauata est habitué à contrôler, convaincre, embobiner les gens. C’est son travail, après tout. On l’a bien des fois embobiné en retour mais au fond, le talent est toujours là. Il peut mettre du temps mais la faille revient toujours. Ruth aussi à une faille. Et la faille ce n’est pas la vengeance, ce n’est pas le plaisir de posséder, de donner, de recevoir : la faille c’est Cat. Comme Hauata. Quant à savoir comment le garçon a pu les atteindre tous les deux à ce point, il serait sûrement vain d’essayer de le déterminer.
Il la voit dire Non, il la lit sans aucun mal mais passe outre. Parce que c’est ça, le signe qu’elle craque. Cruellement, peut-être, il insiste, s’enfonce dans l’imperfection de l’armure qui lui permet de s’y glisser. Il la tient mais n’en tire pas de joie, aucune de cette satisfaction qu’il a à arnaquer des moldus. Ruth c’est plus grave, plus fort, plus important. C’est qu’il sait ne pas mériter son pardon, ni son attention, ni sa clémence. S’il veut avoir ce dont il a besoin, il faut forcément passer des chemins détournés.
À ses questions, il hésite à mentir. Il hésite assez pour la laisser parler, s’inquiéter, lui mettre une pression dont il n’a pas besoin pour sentir tout son corps se nouer d’angoisse. Il inspire, expire. Cherche à reprendre le contrôle. Il la sent là, presque là, il faut juste…

« Je ne sais pas où il est, non, » avoue-t-il finalement, conscient qu’il ne pourrait pas tenir ce mensonge bien longtemps. « Mais je vais le chercher, je vais le trouver. J’ai quelqu’un à qui je veux demander… J’y arriverai. » Aussi désagréable soit l’éventualité d’une discussion avec Harris, il sent bien que c’est son chemin le plus sûr pour avoir des nouvelles de Cat. Il sait peut-être où est Noam ? Quelque part, étrangement, Hauata imagine un monde où ils iraient tous. Noam, Cat, Diego encore enfant. Dans un moins éloigné et reculé, comme dans les contes, dont il devrait les délivrer. Et ensuite, tout irait mieux. « Fais-moi confiance, » demande-t-il encore, clairement pas en manque d’audace. C’est à forcé d’avoir dépassé la limite il ne reste plus qu’à creuser plus profondément encore.
« Et bien sûr, qu’il le cherche, bien sûr que… » Il déglutit, ses mains tremblent. La demande de promesse vrille encore à ses oreilles. Le prénom d’Emma lui fait mal. Le souvenir de son corps, de comment elle est morte… « Je vais retrouver Cat, le mettre en sécurité. Retrouver le pounamu et le ramener à Tamati. Si c’est moi, il ne me forcera pas à vendre Cat. Je ferai ce qu’il faut. » Parce que, quelqu’un, Hauata a toujours cette force là sur Tamati. Tamati lui pardonnera. Tant que Cat n’est pas sous son nez, qu’il n’essaye pas de filer, tant que Hauata reste sur ses gardes… Il est en sueur, au souvenir qui remonte. Sans s’en rendre compte, il marmonne en même temps qu’il signe, pour se perduader lui-même. « J’y arriverai, Ruth. Je le sauverai, je te le promets. Je… » Il hésite, juste un instant. Le trou est déjà profond, s’il continue encore il ne verra plus du tout la lumière. « Il devra me tuer, cette fois, avant de pouvoir espérer toucher Cat. » Cette fois-ci, il vaincra. Il réussira. « C’est une promesse. »
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MessageSujet: Re: HAUTH #1 | Failed   HAUTH #1 | Failed EmptyJeu 5 Sep - 18:17
manoir dolohov — Mai 2006
I've been a criminal, I made a mistake : Believed in the fictional Then let everything slip away. I can't accept my faith, Thought the alternative looks so crystal clear. Drowned in the muddy waters And I'm living in my worst fears.
Emma.
Le mot magique. Un fantôme passe dans le regard d'Hauata. Ruth frissonne. En quatre ans passé dans cette maison, à la voir régulièrement, c'est la première fois que le nom passe à travers les doigts de Ruth. Hauata, pourtant, n'en dit rien. Evidement qu'il n'en dit rien. Ruth n'attend même plus de lui de le voir un jour signer le nom d'Emma. Elle n'est même pas certaine qu'elle l'accepterait. Mais la question ne se pose pas. Il ne le fera pas. Il est trop lâche pour ça. « Je vais retrouver Cat, le mettre en sécurité. Retrouver le pounamu et le ramener à Tamati. Si c’est moi, il ne me forcera pas à vendre Cat. Je ferai ce qu’il faut. » Ruth n'arrive pas à le croire. Hauata ment comme il respire, elle n'a aucune confiance dans le moindre de ses mots. Elle n'arrive pas à le croire, mais il lui semble qu'elle n'a plus le choix. Quelque chose vient, elle le sait. Elle ignore encore ce que c'est, ou quand est-ce que cela arrivera mais quelque chose va se passer. Elle le sent dans l'air, dans les hurlement de la maison, dans le magie de Lwa qui l'habite. « J’y arriverai, Ruth. Je le sauverai, je te le promets. Je… » Ruth songe que cela ne serait pas une terrible perte, si ce n'est qu'Hauata sera la dernière chose qui protégera Cat d'Antonin. Sans Hauata, Cat est fini. Elle deteste l'admettre mais il a raison.
Il a raison et il promet.

Alors elle accepte. « D'accord », elle dit. D'accord elle va le faire. Elle va désenchaine Hauata d’Antonin. Elle a libéré Cat, elle va libérer Hauata et à la fin il n'y aura plus qu'elle, attaché à lui, jusqu'à ce qu'il découvre ses trahisons. Parce qu'il finira bien par le savoir. Elle ne pourra pas les lui cacher indéfiniment. L'idée l'effraie plus que tout. L'idée qu'il sache ce qu'elle a fait, qu'il devine, qu'il comprenne qu'elle s'est jouée de lui. Cela lui fait peut-être plus peur que la pensée de Gracefield. Elle ne peut pas se l'expliquer alors elle n'en dit rien. « D'accord. » Elle fait encore, à voix haute cette fois, en prenant une profonde inspiration, comme pour essayer de se convaincre elle-même. Son regard se pose sur le bras d'Hauata et son tatouage magique. Son tatouage maudit. Ruth ne connait rien à la magie Maorie qui lit Hauata à Antonin. « Qu'est-ce que tu as en tête ? » Elle demande. Parce que c'est bien joli de venir avec ces demandes impossible, ses mensonges et ses promesses; mais de la même façon qu'elle n'a pas la moindre idée de comment se libérer elle-même, ou de comment libérer Antonin, elle ne sait absolument pas comment s'y prendre pour libérer Hauata. « Tu dis que je peux faire beaucoup de choses, mais je fais pas de miracles. » Au risque d'en décevoir certains.

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