BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 Waiting on that morning sun (malina)

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Ce soir, Mafalda est particulièrement fatiguée. Elle a les paupières trop lourdes pour pouvoir les garder ouvertes, c’est une évidence, mais, confortablement enfoncée dans son lit et la tête dans l’oreiller, elle se retrouve pourtant incapable de trouver le sommeil. Les événements de la journée ne cessent de défiler dans sa tête et les paroles de Ginny de se répercuter dans un coin de son cerveau qu’elle voudrait mettre sur off.
C’est que depuis un petit temps, maintenant, elle a la tête pleine de tes théories plus loufoques les unes que les autres, qu’elle s’est d’ailleurs empêchée d’évoquer de vive voix. Elles fusent et l’empêchent de fermer l’œil pour de bon, tournant inlassablement, un peu comme le ferait un vieux disque rayé. Un disque rayé qui, par ses soubresauts, lui rappellerait constamment qu’elle n’a ni le droit de s’endormir, ni de s’en plaindre de ne pas pouvoir le faire : dans la chambre voisine, les occupantes doivent se retourner dans tous les sens, elles aussi. Elle imagine (c’est bien tout ce qu’elle peut faire, d’ailleurs) la tête qu’Hermione, Ginny ou Luna ont dû faire en observant ce torchon dans lequel on aperçoit Harry se pavaner aux côtés de Voldemort et les sentiments qui les animent toutes les trois, encore maintenant.
Elle pense à Potter et à la Une du Daily Propeth où il apparaît : il est toujours aussi maigrichon et il a toujours ses lunettes rondes hideuses dont les élèves de sa maison, fût un temps, se sont tant moqués – entre autres choses. Oui, le Potter du Daily Prophet semble identique en tout point, a l’allure du gringalet qu’on lui connaissait à l’époque et pourtant, elle ne peut s’empêcher de penser qu’il doit s’agir de quelqu’un d’autre. C’est l’évidence qui saute aux yeux, celle sur laquelle ils se sont tous précipités : ce n’est pas Harry, mais un piège et il est hors de question qu’ils tombent dedans. Ils sont plus futés que ça – doivent l’être, leur vie en dépend constamment. Pourtant, Mafalda (et elle sait qu’elle n’est pas la seule), ne peut s’empêcher de se demander « et si ? »
Et si c’était véritablement Potter dans le Daily Propeth, comme au dehors, qui se mettait soudainement à prêcher la parole de Voldemort, tentant de convaincre le dernier amas d’une foule récalcitrante ?
Et si c’était véritablement Potter qui promulguait des idéaux contre lesquels il s’était battu durant des années et que l’Ordre avait défendu, presque en son nom ?
Les retombées ébranleraient le moindre de leurs faits et gestes, les répercussions se feraient ressentir jusqu’aux racines-mêmes de leur mouvement. Une décrédibilisation la plus totale, comme ils n’en avaient jamais connue auparavant – et Merlin savait que les tentatives avaient été nombreuses jusqu’à présent, parfois même réussies.
"Gab ?" Elle a besoin d’en parler. Encore. Parce qu’elle n’a pas pu le faire avec Ginny comme elle l’aurait souhaité. Ou n’a pas voulu, serait plus approprié. Pour toute réponse, elle écope d’un silence qui la pousse à se redresser sur les coudes, menton relevé en direction du lit d’en face. Elle distingue la silhouette immobile de son amie à la lueur tamisée de sa lampe de chevet. Elle a la tête enfouie sous son vieux carnet ouvert, le même que celui de Mafalda, mais en un coloris différent – qu’elles ont dérobé ensemble des mois plus tôt. Gabrielle a presque l’air paisible, comme ça. Et comme elle, elle ne l’est pas, elle décide de repousser sa couverture, puis rouler sur le dos pour atterrir sur le vieux parquet. C’est la première fois qu’il ne grince pas de mécontentement depuis le temps qu’elle s’y est installée. A pas feutré, elle rejoint l’autre bout de la pièce – ôte délicatement le carnet du visage son amie, le referme et le dépose sur sa table de chevet, puis s'applique à remonter sa couverture jusqu'à son menton avec plus-ou-moins de discrétion.
Le lit voisin est toujours vide et ça l’alarme un petit peu. En jetant un rapide coup d’œil à sa montre, elle ne peut s’empêcher de penser à Angelina qui devrait déjà être de retour. Sans doute devrait-elle avertir quelqu’un, un sorcier de rang supérieur, peut-être ?
En quittant la pièce, Mafalda agite la baguette d’un geste distrait en direction de la petite lampe de Gabrielle qui s’éteint dans le plus grande des silences. Finalement, c’est pas si compliqué d’oublier Potter et le tirage du Daily Propeth qu’elle a vu danser devant ses yeux pendant des heures entières. Ses pensées, aussi nombreuses soient-elles à l’instant, sont tournées en direction d’Angelina et de son laisser-aller coutumier. Et s’il lui était vraiment arrivé quelque chose ? Et si elle la perdait, comme elle avait perdu Lavender?
Merlin, Merlin, Merlin.
Sa main glisse le long de la rambarde du palier et lorqu’elle tourne à l’intersection pour s’avancer dans les escaliers, un silhouette s’y dessine. Tirée hors de ses pensées trop soudainement, Mafalda fait un bond en arrière, une main resserrée sur la baguette et l’autre collée sur sa bouche, étouffant de justesse un cri de surprise. Il lui faut quelques instants pour que les battements de son cœur reprennent un rythme normal, que d’horribles points noirs cessent de danser devant ses yeux et que la bouffée de chaleur ne la fasse plus chanceler. Comme elle se cramponne à la balustrade en soufflant lourdement, avant de vriller un regard en coin accusateur en direction de son amie et lui lancer à voix basse : "mais t’es folle, ma parole ? Tu m’as fichu la trouille de ma vie !" Elle marque une pause et se redresse, tentant de reprendre contenance. Il lui suffit de s’attarder quelques secondes à observer son amie pour voir que quelque chose cloche. "Angie, ça va ?"

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Diagon Alley, voilà bien longtemps qu’Angelina ne le fréquentait plus. Du moins, bien longtemps qu’elle n’y était pas allée pour une simple visite de courtoisie. Si pendant quelques années, l’Ordre avait eu tendance à éviter de multiplier les missions sur cette allée fréquentée du monde sorcier, l’annonce du retour de Harry (quel retour interloquant…) avait poussé les membres de l’Ordre à revenir là où celui qui ne cessait de survivre devait prononcer son discours dans les prochaines semaines. Elle avait été sur place Angelina toute la journée, à écouter discrètement et silencieusement les passants surpris de la une du Daily Propheth. Et sans y croire, elle avait fini par avoir le journal entre les mains. Les opalines s’étaient arrondies de surprise en voyant le visage toujours aussi maigrichon de l’ancien attrapeur, ses fidèles lunettes posées sur l’arrête de son nez, annoncer être du côté du Lord. Elle n’avait pu y croire sur le moment, avait relu encore et encore l’interview et pourtant, les mots avaient du mal à s’assimiler. Elle ne comprenait pas. Elle n’arrivait pas à comprendre. Et d’un côté, elle ne voulait pas comprendre malgré l’affection qu’elle avait porté pour le lion. Il avait disparu et lors de la prise de pouvoir de Voldemort, l’Ordre avait continué à se battre, sans répit pour cette liberté déchue. Certains avaient péri (Fred…) pour ce qu’ils pensaient juste, pour des idées que Harry avait autrefois partagées. Elle ne pouvait pas y croire alors que l’étrange ressentiment qu’elle avait difficilement reconnu s’était mélangé au carmin toute la journée. L’amertume. Elle ne pouvait que l’être. Amère.  

Il faisait nuit désormais alors qu’elle tournait à droite puis à gauche sur Knockturn Alley délaissant l’informateur qu’elle était venue rejoindre. Un informateur qui ne lui avait rien appris de plus si ce n’était ce qui était déjà écrit noir sur blanc dans le Daily. Il avait été inutile et elle lui avait fait savoir. Il avait été difficile pour elle de se retenir de l’attraper par le col de sa chemise parfaitement repassée et lui envoyer son poing dans sa figure. Elle ne pouvait décidément pas compromettre sa présence ici.

Les chaussures claquaient contre le sol alors qu’elle retrouvait l’allée principale de Diagon Alley, prête à se trouver un coin tranquille pour transplaner et retrouver le manoir de la résistance. Et pourtant alors que l’allure empruntait une tonalité particulièrement agacée, les pas ralentirent d’eux-mêmes. Dans son champ de vision, se tenait cette devanture qu’elle avait bien trop connue par le passé. La boutique n’empruntait plus les mêmes couleurs vives, le nom avait changé pour laisser place à une échoppe banale que la sorcière jugea sans intérêt. Le numéro de la boutique était faiblement éclairé par les lampadaires aux ampoules vacillantes et si elle n’y avait pas prêté une attention particulière toute la journée, là, sur une rue pourtant grouillante de monde habituellement, une rue devenue étrangement calme, les opalines ne purent s’empêcher de ciller sur cette boutique anciennement Weasleys' Wizard Wheezes. Et elle resta là, silencieuse, le cœur durci par la vie battant douloureusement. La baguette glissa entre ses doigts alors qu’avec un manque de discernement certain, le bout de bois pointa la serrure, prêt à venir déverrouiller l’échoppe pour s’y introduire illégalement. Et Angelina l’aurait fait, elle l’aurait fait si quelqu’un n’avait pas surgi de nulle part pour se réfugier soul dans l’un des appartements de la rue. Il lui aurait fallu quelques secondes pour venir trouver dans cette boutique des souvenirs qui ne cessaient de se bousculer depuis plusieurs années.

Elle allait devoir prendre une double ration de potion de ce soir pour pouvoir espérer dormir en paix. C’était contre-indiqué et elle le savait. Mais, là, à retarder son retour au manoir, Angelina savait qu’une seule gorgée ne suffira pas à l’empêcher de rejoindre en rêves l’homme qu’elle aimait tant.

***

Le manoir était plongé dans un silence total quand Angelina décida enfin de rentrer au bercail. Tous devaient être couchés alors qu’elle déposait négligemment sa cape sur l’une des chaises de la cuisine. Les doigts attrapèrent un biscuit dans lequel elle croqua alors que la presque trentenaire rejoignait finalement les escaliers pour retrouver la chambre qu’elle partageait avec Mafalda et Gabrielle.  Elle n’arrivait pas à penser à autre chose, le biscuit à la cannelle n’arrivant pas à lui faire oublier cette nostalgie qui lui brûlait les veines, son amie l’amertume venant lui tenir compagnie. Si bien qu’elle n’aperçut pas la silhouette qui se dessinait dans le couloir et qui s’apprêtait à descendre. Une silhouette qu’elle effraya visiblement. Le regard cilla sur une Mafalda effrayée et elle roula des yeux quand elle entendit la plus jeune s’indigner à voix basse. « Angelina. » Reprit-elle en grognant alors que sa camarade de chambrée sembla s’apercevoir que quelque chose clochait. Les lèvres se pincèrent d’elle-même alors que son amie la regardait d’un air inquiet. Mafalda et Gabrielle s’inquiétaient toujours pour l’ancienne lionne. Et Angelina avait beau leur dire que ce n’était pas leur rôle de veiller sur elle, les deux demoiselles ne pouvaient pas s’en empêcher.  « Je vais bien » Elle ne l’était pas. Bien sûr qu’elle ne l’était pas. Elle n’avait qu’une seule envie, retrouver ce bon vieux punching-ball et lui offrir ce qui semblait empoisonner son cœur.  « Ce putain d’informateur a pensé brillant de me répéter ce que le Daily Prophet a publié aujourd’hui. Quel abruti putain. » Mentit-elle à moitié alors que les ongles s’enfoncèrent dans la paume de sa main, dans l’espoir que son corps ait la bonne intelligence de dissimuler ce que ses yeux hurlaient pour elle.  « Pourquoi es-tu encore debout ? »

Angelina savait que Mafalda était une sorcière brillante et si Angelina était devenue maitresse pour prétendre, la rouquine savait toujours. L’avantage de partager sa chambre avec ses amies. Et elle ne pouvait faire qu’une chose. Gagner du temps.
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Elle va bien. Quatre mots lui semblent suffisants pour la rassurer, quand bien même elle sait que Mafalda ne s’en satisfera pas. Angelina doit le savoir, à force, doit commencer à la connaître un peu, à anticiper ses gestes et mouvements, ses inquiétudes et questionnements intempestifs. Et si elle a bien compris que ça dérangeait l’ancienne élève de Gryffondor, la rouquine préfère se parer d’une indifférence palpable – lui montrer qu’elle se fiche bien d’être repoussée inlassablement, d’être incapable de gagner suffisamment sa confiance pour qu’elle s’ouvre enfin à elle (ou Gabrielle). La vérité est qu’elle ne se remettra jamais de perdre une autre camarade de chambre. L’épisode Lavender est encore sera toujours trop frais, qu’importe les années écoulées depuis son décès – elle y pense peut-être moins souvent, mais y pense tout de même. Perdre Angelina serait l’équivalent d’un aller simple pour St Mungo ou le Luxembourg où ses parents l’attendent depuis des années. Elle y a déjà réfléchi, y réfléchit toujours sans jamais l’évoquer autrement que dans les écrits d’un vieux cahier où s’alignent ces lettres qui n’ont jamais pu être envoyées. Ce serait la situation la plus simple, c’est toujours l’idée la plus alléchante – surtout en de telles circonstances, quand l’espoir s’égare. "Un vrai crétin, c’est certain", se contente-t-elle de répondre sans la moindre conviction, la voix tempérée pour ne pas éveiller les chambrées bordant les escaliers. Elle sait pertinemment que la moitié, si ce n’est plus, est encore éveillée, qu’importe l’heure tardive, sans doute ne parviendront-ils pas à fermer l’œil de la nuit – l’annonce Harry Potter à l’effet d’une bombe pour tous, et ce malgré le degré de douleur l’accompagnant, variant inéluctablement d’un cercle à l’autre. Ils sont tous dans le même bateau, après tout.

"Je…" Mafalda marque une pause, sourcils froncés et peu certaine de la réponse qu’elle est supposée lui donner. "Je n’arrivais pas à dormir", finit-elle par répondre en descendant quelques marches sur la pointe des pieds, la contournant sans de trop grandes difficultés. Pas besoin de lui révéler qu’elle commençait à se faire du souci pour elle. Angelina est assez futée pour le comprendre par elle-même, pour faire le lien entre ce regard inquiet qu’elle lui lance, la détaillant de la tête au pied pour s’assurer de sa bonne santé (ne serait-ce que physique, qu’elle peut à peine entrapercevoir sous cette lumière tamisée). "T’es passée par la cuisine ?" Elle baisse un peu plus la voix et descend une marche supplémentaire à reculons, les pupilles vrillées sur la jeune femme. Elle sait que ça va l’obliger à la suivre, se rapprocher d’elle pour pouvoir saisir ce qu’elle lui dit et lorsqu’elle le fait, elle fronce les sourcils une énième fois. "T’as mangé quelque chose ?" Elle ajoute rapidement, ne lui laissant pas le temps de répondre : "autre chose qu’un biscuit, je veux dire."

C’est pas un reproche. Mafalda n’en fait pour ainsi dire jamais. Elle sait qu’ils sont tous adultes, qu’ils sont supposés savoir ce qu’ils font et avoir le champs approximativement libre pour exercer leurs actions – tant que cela ne compromet en rien la situation des autres résistants. "Je crois qu’il doit nous rester un peu de lasagne, si je ne me trompe pas", lui fait-elle savoir en plissant les yeux. Il lui suffit de quelques secondes pour se remémorer les gestes d’une Molly emballant les dits restes de nourriture. Oui, des restes de lasagne donc. Pas grand-chose, ceci dit. Et en espérant que personne ne soit passé par là avant elles. Ron et son estomac ou gouffre sans fond, par exemple.

Comme elle lui tourne le dos, elle ajoute, sans même lui adresser un dernier regard : "ça va, fais pas cette tête, je vais pas te faire passer un interrogatoire." Elle franchit quelques marches, ralentissement exagérément le pas pour voir si Angie compte la suivre ou non, pourtant presque certaine qu’elle sera incapable de dire non à un plat cuisiné par Molly. Qui le ferait, de toute manière ? Ca serait insensé. "En plus, Gabrielle vient de s’endormir. Si on monte maintenant, on risque de la réveiller et elle ne pourra plus se rendormir, tu sais bien." Et elle se mettra à parler, encore et encore. Un vrai moulin à paroles. "Tu veux qu’elle te pose un million de questions sur ce que tu as trafiqué si tard dehors ?" Coup fatal, bam. "Enfin tu sais, moi j’dis ça pour toi", finit-elle par conclure en disparaissant au pied de l’escalier.


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A dire la vérité, Angelina ne s’attendait absolument pas à tomber sur une Mafalda totalement éveillée à peine rentrée au manoir. Elle qui espérait pourvoir se coucher dans une paix plus ou moins superficielle, elle se trompait lourdement. Elle espérait simplement que sa jeune amie ne se lancerait pas dans ce genre d’interrogatoires que Gabrielle avait tendance à lui faire passer quand l’ainée inquiétait les deux plus jeunes. Alors, oui, elle allait bien. Du moins, ce fut la version qu’Angelina offrit à Mafalda. Elle n’allait certainement pas lui avouer que le chagrin fut la raison de son retour si tard. Angelina ne voulait pas qu’on s’inquiète pour elle, elle ne le souhaitait pas. Elle préférait taire ce qu’elle ressentait plutôt qu’affliger à ses amis et plus particulièrement, à ses deux camarades de chambrées les sentiments négatifs qui la bouleversaient encore bien trop souvent. Ainsi, Angelina se contenta de relater les faits que tout le monde avait appris aujourd’hui. Harry était de retour et son informateur avait été le pire des crétins.

Les lèvres se pincèrent quand Mafalda lui révéla qu’elle n’arrivait pas à dormir. Angelina n’avait pas besoin d’être un génie pour comprendre le pourquoi du comment. Il suffisait d’observer la rouquine pour comprendre les raisons de cette soudaine insomnie. Il y avait dans ses prunelles cette inquiétude silencieuse qui la saisissait quand elle observait l’ancienne gryffondor et la poursuiveuse déchue savait qu’elle était la cause de tous ses maux. Elle le savait, tout comme elle savait que depuis des années, Gabrielle et Mafalda, les deux insupportables, comme elle aimait si bien les appeler, s’étaient données comme mission de veiller à ce que leur aîné ne se laisse pas submerger par le torrent de sombres sentiments qui envahissait son cœur et qui la poussait d’autant plus dans des décisions irréfléchies. Ceci étant dit, rien ne l’empêchait pourtant à n’en faire qu’à sa tête. C’était ainsi depuis des années, la seule chose qu’elle pouvait essayer de faire était de rentrer saine et sauve. Toujours. Mafalda descendit une marche et sa voix basse poussa Angelina à se rapprocher pour saisir la portée de ses mots. Oui, elle était passée par la cuisine. Elle avait mangé un biscuit après tout. Bien entendu, Mafie étant Mafie, son amie saisit immédiatement qu’Angelina s’était contenté d’un simple biscuit, rien de bien rassasiant. La remarque offrit un roulement des yeux à Mafalda, non pour le commentaire qu’elle savait être une simple constatation mais pour la manière dont Mafalda après des années à vivre ensemble sous le même toit, la connaissait si bien. Ca la dérangeait presque Angelina. De savoir que les années avaient offert à Gabrielle et elle l’opportunité de creuser sous les silences et les regards blasés. Elle ne se rappelait pas s’être ouverte si facilement à elles, se contentait encore de banir leurs questions qu’elle jugeait trop invasives avec un regard taciturne et une réponse évasive. Le seul qui pouvait se vanter de la connaître aussi bien aujourd’hui répondait au nom de Lee. Pourtant, Mafalda et Gabrielle occupaient une place bien particulière dans cette hiérarchie qui n’en était plus vraiment une. Elle ne s’ouvrait plus Angelina et pourtant sa proximité quotidienne avec les filles leur avait offert l’opportunité de passer outre tout cela.

Les lasagnes préparées par Molly ne tombèrent pas dans l’oreille d’une sourde et pourtant, Angelina s’obstina dans l’idée qu’un simple biscuit était amplement suffisant pour la sustenter. « Je n’ai pas faim. » Répondit-elle à voix basse pour éviter de faire trop de bruit. Seulement, son estomac ne sembla pas de cet avis qu’il grogna dangereusement, venant contredire les paroles énoncées à peine quelques secondes plus tôt. Une grimace traversa le visage de la lionne. Pourquoi son corps était-il venu donner raison à la vipère ? Mafalda lui tourna le dos et commença à descendre les marches, Angelina l’imitant aussi tôt. Après tout, elle avait bel et bien faim et elle ne pouvait pas refuser les restes d’un plat préparé par la matriarche Weasley. Quelle bêtise il aurait été de le faire. Et elle parla Mafalda, la rassurant sur le fait qu’elle ne lui poserait pas un interrogatoire à l’inverse de Gabrielle qu’elles auraient réveillées en retournant dans leur chambre. Et la remarque passa comme une lettre à la poste finalement. Le pourquoi du comment la plus jeune s’inquiéter autant, offrant à l’ainée un agacement certain. Elle était là la différence entre Mafalda et Gabrielle. Si Gabrielle lui posait les questions directement, Mafalda était plus fourbe dans sa manière de faire. Angelina grogna. « Et après les gens s’étonnent qu’à Poudlard, les Serpentards étaient insupportables. Vous êtes fourbes. » Ce fut une simple constatation, pas un reproche. Angelina reconnaissait volontiers avec le temps des qualités aux serpents bien qu’ils fussent tous -  à l’exception de quelques personnes – rangés du côtés du Lord. « Si tu veux me poser la fameuse question, pose moi la Mafalda. Mais n’essaie pas de me faire le message subtilement. Je n’aime pas ça. » Constata Angelina alors que les deux amies entraient dans la cuisine. Aussitôt, la voix perdit de son murmure et la femme affamée partit à la recherche de ce plat de lasagnes qui avait, dès son évocation, offert à son estomac un appétit monstrueux. Elle attrapa une fourchette au passage et s’installa à table où elle observa quelques secondes Mafalda. « Oui, je suis rentrée tard Mais, y’a pas besoin d’en faire toute une histoire. » Angelina n’allait pas s’excuser d’être rentrée tard. Elle avait ses raisons, de très mauvaises raisons elle le savait, de celles qui plongent les cœurs dans une mélancolie cruelle. Elle aurait pu le faire, elle aurait dû le faire très certainement et elle l’aurait fait en temps normal. Mais là, s’excuser revenait à avouer que quelque chose n’allait pas et elle ne le souhaitait pas. « Maintenant si on pouvait parler des choses qui comptent vraiment – et me laisser manger mes lasagnes en paix, ça serait sympa. »
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Mafalda sait très bien qu’Angelina espérait ne pas avoir à tomber sur elle à son retour de elle-ne-sait-trop-où, voire à tomber sur Gabrielle — ou pire, tomber sur le duo, quelle plaie c’aurait été pour l’ancienne Gryffondor, par Merlin !
Oui, Mafalda en a totalement conscience et d’une certaine façon, ça l’amuse, parce que si Angelina pense pouvoir un jour se débarrasser de l’une ou de l’autre, elle se fourre le doigt dans l’oeil. Peut-être quand elle arrêtera d’agir sans réfléchir, de laisser son instinct et ses sentiments la guider plutôt que de suivre une quelconque logique, qui sait. En attendant, elle se retrouve avec Mafalda dans les pattes et si ça n’a pas l’air de lui plaire, la rouquine s’en fiche comme d’une vieux Nimbus 1000.
Bien entendu, quand Mafalda lui propose de faire un tour par la cuisine, Angelina préfère se targuer de ne pas avoir faim. Quelle surprise, dis donc. Elle la connaît bien, à force de s’imposer dans sa vie et puis, elle apprend vite, c’est pas une Prewett pour rien, alors cerner quelqu’un (Johnson, en l’occurence), c’est pas bien compliqué. Y’a encore quelques trucs qui lui échappent, c’est certain — personne n’est parfait, pas même Mafalda, quand bien même elle essaye ardemment. Bref. Angelina nie avoir faim, mais son estomac, ce traître, revendique une autre révélation et comme pour se moquer, la rouquine lance un regard à son aînée et arque sournoisement un sourcil. "Tu disais ?"
En bas des escaliers, elle entend Angelina grogner, n’y prête que peu d’attention, bien trop habituée à ce genre de comportement depuis le début de leur collocation au manoir St James. Parfois, Mafalda avait envie de lui rétorquer : des phrases complètes, s’il te plaît ! Mais elle n’en faisait rien, parce qu’elle savait pertinemment que la seule chose dont elle écoperait, c’était quelques grognements de plus et un regard légèrement effrayant qui lui ferait sans doute tourner les talons avec l’idée de revenir plus tard. Bref. « Navrée de te décevoir, mais vous étiez les plus insupportables. » Elle se dirige vers la cuisine en secouant légèrement la tête. Elle a raison, c’est sans doute le pire. Mais par simple esprit de contrariété et presque de manière mécanique, Mafalda ne peut s’empêcher de défendre son ancienne maison. "Toujours à vous la ramener et puis, on en parle de ce syndrome du héros que vous avez tous ?" Comme elle connaît le chemin par coeur, elle se permet de marcher à reculons quelques instants : "c’est assez inquiétant, d’un point de vue extérieur, ce genre de comportement." Même si elle dit ça sur le ton le plus léger qui soit, une pointe d’ironie faisait vibrer sa voix, elle n’en pense pas moins pour autant.
Et puis, elle se retourne à nouveau au moment d’entrer dans la cuisine et vient aussitôt prendre place sur le comptoir où elle se hisse sans trop de difficulté. De là, elle pouvait toujours l’observer, attablée et occupée à dévorer des lasagnes dont elle ne voulait soit disant pas initialement. Duh. Mafalda le savait, prévisible à souhait. Angelina aussi, possédait un sacré esprit de contrariété. "Mais j’ai aucune question à poser", finit-elle par répondre en se contorsionnant pour ouvrir une armoire en hauteur et la fouiller à la recherche d’un petit quelque chose à grignoter. "Bon, d’accord", avoue-t-elle en la refermant sans avoir trouvé ce qu’elle cherchait. "T’étais où ce soir ?" Pause. "T’étais toute seule ?" Nouvelle pause et les sourcils qui se froncent. "Tu sais qu’ils préfèrent quand on y va en duo". Mais visiblement, il n’y a pas besoin d’en faire toute une histoire. Mafalda roule exagérément des yeux pour bien montrer à son interlocutrice combien ce genre de remarque l’exaspère. "Oui, c’est facile à dire quand t’es pas celle qui s’inquiète", finit-elle par rétorquer, légèrement amère, une grande première. Parce que plus le temps s’écoule et plus elle s’accroche, Mafalda. Au début, c’était de la curiosité, pas grand chose donc. Mais maintenant ça s’est transformé et c’est une surprise pour personne, sauf pour Mafalda qui avait juré de ne plus s’attacher après avoir perdue Lavender. Résultat des courses, elle se retrouve à paniquer en double : quand c’est pas pour Angelina, c’est pour Gabrielle et inversement. Parce qu’en plus, elles se ressemblent drôlement, toutes les deux — elles foncent et réfléchissent après là où l’ancienne serpentarde élabore des sous-plans aux plans. "C’est pas parce que ça ne compte pas pour toi que ça ne compte pas pour moi", tranche-t-elle en tournant le regard vers la fenêtre, le peu d’alentour percevable plongé dans un cocon silencieux et tamisé par les reflets bleutés d’un ciel étoilé. "Tu as au moins trouvé ce que tu cherchais ?" Elle ignore la raison de sa petite virée nocturne, mais espère au moins qu’elle aura mis la main sur quelque chose d’important. Quelque chose qui compte et peut-être fera la différence. Tout de suite ou sur le long terme, qu’importe. Parce que quelque chose, c’est toujours mieux que rien — faire partie des fugitifs, ça pousse à revoir ses aspirations à la baisse.


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