BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 THE DREAMERS OF DREAMS.

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Metis Cormorant
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Metis Cormorant
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Allégeance : le Gouvernement I guess?? sa mère??? (ugh).
Particularité : ex-obscurial en récidive. outre-tymbiste.
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MessageSujet: THE DREAMERS OF DREAMS.   THE DREAMERS OF DREAMS. EmptyLun 5 Aoû - 22:08
simone prewett
Now here I go again I see a crystal vision, I keep my visions to myself, It's only me who wants to wrap around your dreams, Have you any dreams you'd like to sell? Dreams of loneliness... Like a heartbeat drives you mad, In the stillness of remembering What you had And what you lost.
La porte de Lizzie est toujours fermée.

Abbas se demande ce qu'elle fait de ses journées. Travaille-t-elle autant qu'il y paraît? Ou alors va-t-elle se perdre dans les bras d'autres, des femmes meilleures que lui, qui ne font jamais d'erreur, qui ne se plaignent pas, n'ont pas besoin de caresses ou de câlins ou de baisers? Il pourrait demander à Rocky, leur elfe, mais ne le fait jamais. Ils ont toujours approuvé qu'ils avaient besoin de leur espace, de leur jardin secret. Mais c'est vrai que ça fait étrange pour Abbas de se dire que sa femme n'est rien de mieux qu'une étrangère glorifiée pour lui... même dans sa propre maison.
Il est épuisé. Il a travaillé toute la journée, et les leçons avec Penelope se déroulent... elles se déroulent, dirait-on. C'est intéressant, effrayant, frustrant. Il a l'impression de réapprendre à tenir une baguette... il a vite repris les bases, peut se protéger face à tout Legilimens un peu trop curieux: mais comme un barbare, en érigeant des murs épais et solides mais bien trop visibles dans son esprit. Il faut qu'il soit délicat, il faut qu'il soit subtil, invisible, comme Penelope sait l'être... et ils n'ont pas beaucoup de temps.
Alors Abbas s'y plonge corps et âme sans hésiter mais...
C'est épuisant.

Après la séance de ce midi, il a souhaité une bonne soirée à Penelope (se demandant secrètement ce qu'elle allait faire ce soir-là. Penserait-elle à lui?) avant de récupérer les souvenirs laissés dans la Pensine de son bureau. Toujours désagréable, de revivre tous les jours les pires souvenirs de sa vie, ceux qu'il refuse de montrer à Penny. Lizzie, tout d'abord, en long en large et en travers, mais surtout leur fille mort-née. Et les Battues, aussi. Il ne sait pas très bien comment les sortilèges et malédictions de protection de Zabini marchent, mais Abbas ne veut pas tenter le diable et craindre que Penny se voit maudite après qu'il ait fait une erreur — il a déjà fait ça et le paye encore deux ans plus tard.
Il est dans son bureau à la maison, après avoir grignoté quelques miettes préparées par Rocky, un petit sandwich au poulet qui n'a qu'à moitié comblé sa faim. En temps normal, il irait se coucher mais ce n'est pas un temps normal: sa belle-mère le visite ce soir. Alors il a déposé dans la Pensive, celle de la maison cette fois, les mêmes souvenirs qu'avant. Parce que quand Simone Prewett visite, ce n'est pas pour rigoler, mais pour apprendre — le voilà qui s'improvise tuteur (maladroit et exigeant) de Légilimancie avancée...

Il devrait peut-être prévenir Lizzie, lui dire d'ouvrir sa porte, pour qu'ils puissent pouvoir prétendre, au moins, qu'ils sont ce qu'ils prétendent être... Il est sorti de ses pensées par la clochette de la porte d'entrée et bondit comme un beau diable de son bureau. Il tente l'ouverture de celui de Lizzie... en vain. En jurant, il se jette dans les escaliers pour rejoindre la porte d'entrée, que Rocky a déjà ouverte. “ --cette nuit, je suis désolé Mrs. Prewett, je-- ” déjà l'elfe de maison semble sur le point de faire une syncope à l'idée de décevoir la mère de la maîtresse de maison; Abbas, quant à lui, est bizarrement soulagé de comprendre que sa femme travaille de nuit ce soir (et tout aussi déçu de l'avoir appris de la bouche de son propre elfe). “ Tout va bien, Rocky, elle est là pour moi, allez, oust, ” fait-il en poussant l'elfe du bout du pied, prenant le relai pour tenir la porte avant de s'effacer pour laisser entrer Simone. “ Vous savez où c'est, premier étage deuxième porte à droite, commencez donc à tout déballer, je vais nous chercher du thé, vous prendrez des biscuits? ” dit-il en fermant la porte, se dirigeant déjà vers la cuisine sans même attendre une réponse.

Il remonte bien vite, petit plateau le suivant paresseusement dans les escaliers, pour trouver Simone déjà penchée au-dessus de la Pensine: il la laisse finir, installant plutôt thé et biscuits sur la table. “ Vous prendrez un sucre, deux, ou pas du tout? Et du lait? ” demande-t-il, affable, la tête ailleurs pour une fois.
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Diana Selvaggio
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Diana Selvaggio
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MessageSujet: Re: THE DREAMERS OF DREAMS.   THE DREAMERS OF DREAMS. EmptyMer 14 Aoû - 21:22
manchester - août 2006
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Se détournant un instant de la conversation, Mona dégage discrètement son poignet pour consulter sa montre. Le nom d’Abbas, dernier ajout au petit cadran, brille à la lumière artificielle du niveau sept -chez lui, toujours. Loin de celui de Lizzie, encore ; ce depuis qu’elle y a jeté un œil, une heure plus tôt. Ce n’est pas la première fois. Comme s’ils s’arrangeaient dernièrement pour que les aiguilles se croisent le moins possible... Déjà. Mona pousse un léger soupir, et se lève du fauteuil où elle commençait à sombrer doucement, bercée par la fatigue du voyage, les vieux souvenirs évoqués sur des tons de conspirateurs -et le verre qu’elle repose sur le bord du bureau de Wolfram. Il lui restait un fond de bouteille et tout ce qui a été entamé avant le décret peut bien être consommé sans qu’une réelle entorse aux lois ne soit faite. Et puis, dans tous les cas, il lui suffit d’inviter Von Bäume de l’autre côté de la frontière -être ambassadrice d’Espagne a, au moins, cet avantage-là.

Elle transplane sitôt sortie du Ministère. L’air de la nuit est agréable ; ah ! s’ils pouvaient s’improviser une leçon d’astronomie… Les étoiles sont clairement plus séduisantes que le bureau minimaliste de Shafiq, ses sourires gênés (lorsqu’elle peine à la tâche, se montre trop à l’aise, ou pose une question jugée indiscrète -parfois les trois en même temps, pour faire diversion) et l’effort monstrueux que lui demandent ses exercices. Surtout lorsque l’on débarque d’Espagne, et qu’on a bu un verre ensuite. Ou deux. Bon.
Sa tête sera moins encline à tourner lorsqu’elle l’aura évidée de ses souvenirs.

Après une revue rapide de sa tenue, un tailleur-pantalon sorcier classique, agrémenté d’un foulard en soie qui ceint son cou, Mona sonne chez Shafiq. Rocky lui ouvre, en tremblant (sous l’effort), et semble trembler un peu plus en découvrant qui est l’invitée du jour. « Mrs. Prewett. » « Bonsoir Rocky. » Simone fronce légèrement les sourcils, en voyant que Rocky commence à se tordre les mains ; allons bon. « Je suis navré… » Il hésite. « Mais encore ? » « C’est-à-dire que Mrs. Shafiq est absente, elle est de service cette nuit. Je suis désolé Mrs Prewett, je… » « Tout va bien, Rocky, elle est là pour moi, oust. » « Ah, parfait ! Je croyais qu’il y avait eu un malentendu. » L’elfe bat en retraite, évincé par le pied de son maître. La piste dégagée, Simone entre, léger sourire aux lèvres. « Vous savez où c'est, premier étage deuxième porte à droite… » Un des sourcils de Mona se hausse imperceptiblement ; elle aurait peut-être dû apporter un autre fond de bouteille, pour ralentir le débit d’Abbas. « … je vais nous chercher du thé, vous prendrez des biscuits ? » « Avec plaisir. » Il s’éloigne déjà, avec ses airs de commercial pensant à sa prochaine vente de cravates sans avoir conclu la première ; Mona ne préfère pas se demander ce qui se trame, au N9. Abbas est un ambitieux –trop, sans aucun doute, mais trop semble être une qualité primordiale chez les Mangemorts.

Mona dépose sa veste sur le dossier de sa chaise, et, après avoir ouvert la fenêtre du bureau, s’approche de la Pensine. Sans ambages elle s’y penche, et commence à extraire les souvenirs -nombreux, après ce bref séjour à subir Jimenez et sa Nouvelle Inquisition. Leurs visages défilent, arrachant des marmonnements mécontents à l’ambassadrice ; puis s’étiolent et laissent place à d’autres, dont la vision est, dans le liquide argent, nettement plus agréable. Mona s’est accoudé à la Pensine -elle sursaute légèrement à l’irruption d’Abbas, s’arrachant à un « joder » suggestif. D’un coup de baguette, elle dissout la paire de lunettes dans la bassine -tandis que les souvenirs se mêlent les uns aux autres, elle repasse sa baguette à la ceinture. « Sans rien, merci. » Un bref silence, tandis qu’elle l’observe ; comme prévu, se défaire de ses souvenirs lui a également sorti le vin du système. « Tout va bien, Abbas ? Tu as l’air, disons, distrait. » C’est le moins que l’on puisse dire ; tendu, stressé, anxieux, fatigué, etc -il lui viendrait au moins quinze autres adjectifs. Par réflexe, Mona sort le boîtier en argent de sa poche (contenant désormais non pas ses cigarillos fétiches mais les cigarettes sorcières de Myrt), et le dépose sur le bureau d’Abbas, en en faisant le tour pour le rejoindre.
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Metis Cormorant
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MessageSujet: Re: THE DREAMERS OF DREAMS.   THE DREAMERS OF DREAMS. EmptyVen 16 Aoû - 8:32
Abbas hoche la tête aux préférences de sa belle-mère pour le thé: on pourrait penser qu'après treize ans de mariage avec Lizzie, il se souviendrait des préférences de sa mère qu'il voit quand même de manière plutôt récurrente, petite société oblige. Mais non, Abbas a la tête ailleurs, et s'occupe ainsi de sa propre tasse rapidement en y ajoutant un soupçon de lait et deux cuillères de sucre. Ses mouvements sont rapides, quoiqu'un peu maladroits, la cuillère en argent résonnant contre la porcelaine de la tasse d'un bruit dissonant et désagréable lorsqu'il a un léger spasme. « Tout va bien, Abbas ? Tu as l’air, disons, distrait. » Abbas articule un sourire en la regardant, hoche la tête. “ Pardon, longue journée, ” s'explique-t-il en peu de mots, l'observant se rapprocher après avoir posé une boîte ouverte sur sa table — des cigarettes, voit-il. Il n'a jamais fumé, trouvant le principe stupide, mais il s'en grillerait bien une en cet instant... n'est-ce pas sensé aider avec le stress? Il ne s'aventure par à lui demander si il peut lui en piquer, et se contente de sourire en faisant tourner sa cuillère dans sa tasse d'un geste rapide.

Il jette un coup d'oeil à sa Pensine, où les derniers vestiges des souvenirs de Simone s'enfoncent profondément dans l'eau claire. Il la laisse toujours retirer en second et reprendre en premier: il n'est ainsi jamais confronté à la tentation d'explorer ses souvenirs à elle, et il sait qu'elle-même n'oserait pas le faire avec lui... du moins, il espère.
Abbas se demande parfois ce qu'elle a à cacher. Son travail d'Ambassadrice sans doute, les pensées et les désirs de l'Espagne... mais quoi d'autre? Elle est toujours affable, tirée à quatre épingles, et même si son mari est un sombre imbécile, elle ne semble pas être du genre à s'en plaindre. Treize ans de mariage et Abbas a toujours l'impression que Simone est une étrangère (il ne ressent pas la même chose pour Langford, qu'il a très vite cerné: un sombre imbécile inutile qui ruinerait sa famille sans hésitation ni remord à la moindre occasion).
Le Ministère, vous savez ce que c'est. ” Sourire maladroit. Il ne doute pas une seule seconde que les bureaux de la Coopération Magique soient un tout petit peu plus agréables que les couloirs infinis du Département des Mystères... enfin peu importe. L'ambiance anxiogène propre à la nouvelle administration, en revanche, flotte à tous les étages. Il se passe une main dans les cheveux, tic éternel qui parle de son état de fatigue et de nervosité. “ Et... non, je ne vais pas vous embêter avec tout ça. ” Petit mouvement de la main, pour disperser ses pensées. De toutes manières, même si il le voulait vraiment, il ne pourrait pas.

Accompagné de sa tasse et de deux biscuits (l'un qu'il dévore d'une bouchée), il va s'asseoir à sa chaise. Il n'a soudainement aucune envie de donner cette leçon, mais il est bien trop tard pour inviter Simone à prendre la porte: peu importe. “ Je me suis toujours demandé... ” Il est toujours un peu distrait, en se redressant et ramassant les affaire sur son bureau, pour y donner de l'ordre, ses gestes machinaux et rodés comme ceux d'un automate. “ Tout le monde a une bonne raison de vouloir apprendre la Légilimancie... je me suis toujours demandé la votre. ” Pour retarder l'échéance, juste un tout petit peu, mais aussi pour pouvoir peut-être, timidement, comprendre le mystère qu'est cette femme qui lui fait face, élégante et magnifique, sa cigarette coincée entre les doigts.
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Diana Selvaggio
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MessageSujet: Re: THE DREAMERS OF DREAMS.   THE DREAMERS OF DREAMS. EmptyLun 19 Aoû - 15:05
manchester - août 2006
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Il lui accorde un sourire ; une seconde à peine, avant que son attention ne soit de nouveau accaparée par ses pensées. Une longue journée qui dure depuis des mois, semblerait-il. « Je veux bien te croire. » Parvenue à ses côtés, Mona prend la tasse de thé qu’il lui sert -elle est au final un instant tentée de rajouter un sucre mais il lui semble avoir soupé d’assez d’arômes en buvant au bureau, ce soir. Abbas a, depuis qu’elle le connaît, toujours l’air fatigué ; de l’épuisement au vague manque de sommeil, il oscille sur le spectre avec fluidité. Son visage en porte les marques -et aujourd’hui, à voir les cernes marquées, ce manque de concentration flagrant et ce sourire qui peine à rester aux lèvres, il semble se trouver, plutôt, en bas de la pente de cette échelle épuisée. « Tu aurais dû te laisser tenter avant la nouvelle loi, fait-elle en le voyant lorgner sur le petit boîtier. Les cigarettes sorcières sont infumables, n’en déplaise au Lord. » A la pensée du goût âpre des Lucky Centaur laissées par Myrthild, elle a une grimace éloquente ; il est quasiment certain que le Lord ne boit ni ne fume, pour interdire les meilleurs produits du marché.

Elle se laisse légèrement aller contre son bureau, portant sa tasse à ses lèvres -alors qu’il hésite, souffle, se passe une main dans les cheveux. Résistant à l’envie impérieuse de gratter à la surface des pensées d’Abbas, juste avant la barrière d’occlumancie qui s’y trouve. Un sourire complice file dans les yeux de Mona, avant qu’elle ne les lève au ciel. « Ah ! Je suis du bon côté de la barrière, il semblerait. » Bien au chaud, semble sous-entendre son ton, dans son petit coin d’Espagne où, sous le joug des lois hispaniques, coulent à flots l’alcool fort et les cigares ; un cliché qu’elle est toujours ravie d’entretenir, surtout en cette sombre période d’abstinence. Elle se garde bien d’être trop explicite au nez de Mangemort de Shafiq, néanmoins -on n’est jamais trop prudent. « C’est dommage que tu ne puisses pas mettre le pied à l’Ambassade... Tu pourrais souffler un peu, et, tiens même goûter aux cigarillos -c’est ce qu’il y a de meilleur pour une première fois. » Une fossette se creuse dans sa joue, enfonçant volontairement le doigt sur la plaisanterie douteuse, et, reprenant une mine un peu plus sérieuse, Mona ajoute, alors qu’il contourne le bureau : « S’il y a quoi que ce soit dont tu veux… Puisses me parler, Abbas. Tu fais partie de la famille, n’oublie pas. » Avec Lizzie, ils semblent parfois vivre sur un îlot à part ; et elle a souvent l’impression que c’est lui plus que l'inverse qui tient le statut de pièce rapportée au sein de sa belle-famille.

« Hm. » Mona s’assoit dans le fauteuil opposé, et trempe son biscuit dans son thé, l’air vaguement songeur. Il la fait revenir à de vieux souvenirs, plus secrets sans être véritablement mystérieux ; ils se déroulent comme un long ruban paresseux, reprenant la place dans son esprit fraîchement nettoyé. Elle va certainement, à ce rythme, encore devoir repasser à la Pensine avant leur exercice. « C’est un héritage familial, si l'on veut. » Son sourire s’est à nouveau glissé dans ses yeux, quand elle les relève vers Abbas. « Je manquais de discipline. Ma grand-mère a cru bon de me distraire en me mettant une arme redoutable entre les mains. J’ai passé l’été suivant à doubler ma mère chaque fois qu’elle s’apprêtait à parler, en lui enlevant les mots de la bouche. L’adolescence. » A défaut d’avoir les mains libres pour chasser cet âge bienheureux de l’existence, Mona hausse légèrement les épaules, sourire aux lèvres. « Et toi ? » Et elle profite de lui retourner la faveur pour manger son biscuit.
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Metis Cormorant
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MessageSujet: Re: THE DREAMERS OF DREAMS.   THE DREAMERS OF DREAMS. EmptyMar 3 Sep - 13:09
Abbas aime bien sa belle-mère. Il y a quelques années, Lizzie lui aurait fait comprendre avec une grimace qu'elle n'est pas sa belle-mère, simplement la femme de son beau-père. Même à l'époque, Abbas n'avait jamais rien à redire de ce mystérieux brin de femme, à part peut-être qu'il s'étonnait déjà qu'elle ait épousé un incapable comme Langford; au fil du temps, il a vu Lizzie se réchauffer au contact de Simone, se rapprocher d'elle aussi. Elle a toujours été là, pour elle, pour lui, pour eux, et même si elle a tendance à l'impressionner et à le faire se sentir comme un gamin — alors qu'au final ils n'ont pas tant d'âge de différence —, Abbas peut dire qu'il l'aime beaucoup.
« Ah ! Je suis du bon côté de la barrière, il semblerait. » Abbas grimace un peu, avant de sourire très légèrement: effectivement, elle doit bien être au chaud dans son bureau espagnol, loin de l'austérité du Lord et de ses lois prohibitionnistes qui se multiplient. Abbas, qui n'a jamais enfreint la loi et qui n'est même pas fan d'alcool fort, est désormais un criminel avec sa bouteille de whisky dans son bureau à la maison, et dans son bureau au Ministère. Ceci dit, il n'est pas stupide au point de penser que les lois s'appliquent aux sang-purs comme lui. « C’est dommage que tu ne puisses pas mettre le pied à l’Ambassade... Tu pourrais souffler un peu, et, tiens même goûter aux cigarillos -c’est ce qu’il y a de meilleur pour une première fois. » Abbas s'esclaffe en secouant la tête. Bonne blague. Comme si il allait se mettre en péril pour fumer un coup chez sa belle-mère... « S’il y a quoi que ce soit dont tu veux… Puisses me parler, Abbas. Tu fais partie de la famille, n’oublie pas. » Le ton est sérieux, le regard aussi quand Abbas relève les yeux pour la regarder. Avec une pointe de culpabilité, Abbas pense à Lizzie, il sait qu'elle n'a pas raconté à sa famille les détails de la perte de leur enfant... Si elle le savait, Abbas a la nette impression que Simone ne serait pas aussi compréhensive avec lui. “ Merci, Simone, ” dit-il tout de même. “ Je m'en souviendrai.

Il fait dévier la conversation, la ramène à elle, la suit du regard quand elle s'assoit et sourit en la regardant réfléchir. « Hm. » Il ne lui fait pas l'affront de chercher la réponse dans ses pensées — ce qu'il ferait en temps ordinaire, appréciant beaucoup avoir une longueur d'avance — et sirote son thé en attendant la suite. « C’est un héritage familial, si l'on veut. » Il ne sait pas grand-chose des... Ocasio, il croit que c'est. Il hoche la tête, impatient d'en savoir plus, comme si avec quelques mots Simone se dévoilait enfin à lui. « Je manquais de discipline. Ma grand-mère a cru bon de me distraire en me mettant une arme redoutable entre les mains. J’ai passé l’été suivant à doubler ma mère chaque fois qu’elle s’apprêtait à parler, en lui enlevant les mots de la bouche. L’adolescence. » Abbas n'a jamais eu l'insolence de faire ça avec ses parents — son père l'aurait sévèrement puni de son impertinence — mais il comprend parfaitement le sentiment et sourit légèrement en se remémorant son propre apprentissage. « Et toi ? » Il hausse les épaules. La question est bizarrement familière. “ J'ai commencé par l'Occlumencie à vrai dire. Quand nous étions petits, mon frère Hisham a prétendu que des créatures fictives... les Nargoles... allaient un jour venir me dévorer le cerveau. Je voulais protéger mes pensées et je me suis mis à lire des livres sur le sujet. ” Comme à chaque fois qu'il évoque l'un de ses frères, Abbas baisse les yeux et un rien de tristesse vient affaisser ses traits. “ La Légilimancie est venue naturellement, mais je me suis toujours considéré plus Occlumens que Legilimens. Mais depuis l'accident...

L'accident. La fausse couche. La fin de leur couple. Aisha... Abbas s'éclaircit la gorge. “ Je réapprends. On n'en a jamais fini d'apprendre, ” fait-il avec confiance en lui-même, même si pendant un instant il a failli se perdre dans ce tourbillon d'émotions et de sentiments dans lequel lui et Lizzie vivent depuis deux ans maintenant. “ Autant dire que ces capacités sont très appréciées aujourd'hui, comme vous pouvez le deviner... ” Il secoue la tête, sort l'hôpital, le sang noir et la malédiction de ses pensées, se reconcentrant sur sa tassé de thé. “ Eh bien... si vous n'y voyez aucun inconvénient, nous devrions peut-être commencer. ” Il avale une dernière gorgée avant de poser la tasse devant lui sur son bureau, se préparant mentalement à dresser quelques murs d'Occlumencie pour donner du fil à retordre à Simone.
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Diana Selvaggio
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MessageSujet: Re: THE DREAMERS OF DREAMS.   THE DREAMERS OF DREAMS. EmptyLun 4 Nov - 22:58
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Abbas remportait la palme de l’originalité haut-la-main. C’était le propre de son intellect créatif ; Mona pouvait l’imaginer sans peine, plus jeune, cherchant dans des grimoires complexes une protection contre les Nargoles. « Ça a l’air si facile, quand tu le dis », répliqua-t-elle avec un rire. Comme si les arts de l’esprit, en plus d’être à la portée de tous, et bien vus, étaient une simple question de volonté ; ah ! Si ç’avait vraiment été le cas, Ford se serait empressé de s’y mettre -avoir le pouvoir de lire les images mentales d’autrui, quelle aubaine ! De quoi faire chanter, agacer, satisfaire la curiosité bête qu’elle avait pris pour de la sensibilité, au début ; et trouver, Simone ne se laissait pas berner, le moyen d’échouer en affaires tout de même.

Ay, elle n’aurait pas dû boire avant de venir. Sa concentration frôlait désormais le zéro pointé, doublement distraite par leur conversation (les souvenirs d’Abbas, et ceux de Mona elle-même), la saveur du thé, le goût du biscuit qu’elle venait de terminer ; yeux rivés sur lui, l’expression qui passa sur les traits d’Abbas ne lui échappa pourtant pas. Le vin lui rendait l’attention sélective -droit sur les détails décisifs, un point de focus qu’elle avait développé durant les nombreuses soirées de l’élite. Il fallait savoir boire sans tomber dans le flou ; c’était en se raccrochant à un pan de conversation, à un tic nerveux, que Mona avait survécu à la plupart de ces soirées-là.

« Accident » était en soi un terme remarquablement vague -il en disait énormément sans rien dire du tout. Mona, rôdée à ce code secret de la Haute, eut un sourire peiné ; par réflexe, elle chercha à gratter contre les pensées d’Abbas, comme pour grappiller les miettes de tristesse qui s’y trouvaient -et donner une embrassade mentale à son gendre. En vain. Mona hocha la tête, devant sa remarque : « Oui oui, en effet. On peut dire merci aux Nargoles et à leur appétit pour la cervelle. » C’était presque déplacé, avec le sourire ambivalent qu’elle lui servit ; si on remplaçait les Nargoles par la garde armée du Lord… « Hm, bien sûr. » Se redressant dans son fauteuil, Simone se hâta de prendre une nouvelle gorgée de thé ; elle déposa la tasse sur le bureau, déglutissant tout juste. « Bon. Voyons voir ce que tu me réserves. Pas trop complexe s’il-te-plaît, j’ai une de ces migraines qui se prépare… », fit-elle en se massant les tempes d’une seule main, un air théâtral au visage -celui-là même dont elle usait quand elle était prise d’une fainéantise étourdissante.

Il en fallait plus pour amadouer le grand patron des Mystères ; elle découvrit bien vite qu’il ne lui avait pas cédé un millimètre de terrain, sous un premier « legilimens ». Ses sourcils se fronçaient par vagues ; les billes noires d’Abbas, elles, ne bougeaient pas d’un iota, sereines. Si elle avait pratiqué avec plus de constance -et ah, ce foutu verre de vin !
La barrière ployait, sous la pression ; elle ployait sans casser, enrobant les pensées d’Abbas d’un voile opaque. Une sorte de verre flexible -comment est-ce que les Moldus appelaient ça, déjà ?

Mona ronchonna, fermant les yeux en se frottant la tête, juste derrière l’oreille droite.
Elle allait avoir sa migraine, finalement.
« J’en ai plein le crâne ce soir, c'est infernal. » Poussant un soupir, elle reprit sa baguette en main et se leva. « Est-ce que je peux réutiliser ta Pensine ? » demanda-t-elle alors qu’elle était à mi-chemin, et visiblement lancée pour l’atteindre avant d’entendre sa réponse. « Ayayay Abbas, me distraire avec du thé et des souvenirs d’enfance, ce n’est pas très fair-play… » Et portant la pointe de sa baguette à sa tempe, elle posa les yeux sur la Pensine en s’attendant à tomber sur les quelques filaments de souvenirs déposés là un peu plus tôt.

Mais ce ne fut ni son hibou, ni la paperasse du niveau cinq qu’elle découvrit alors. Mona, d’abord, fronça les sourcils ; puis ces derniers s’arquèrent aussi haut que possible, laissant pleinement la place à deux yeux ronds comme des billes.

Oh.
Oh.
Il n’y avait pas d’insulte espagnole, maori, encore moins anglaise, pour assez significative pour marquer le spectacle qui se jouait sous son regard incrédule.
Mona, soudain, eut à la fois extrêmement chaud, et terriblement froid ; sonnée par la claque, mutique comme pour mieux entendre le dialogue sourd, terrible, qui se dévoilait à elle. Le silence ne dura qu’une seconde -mais quand elle reprit la parole, sa voix était rocailleuse, comme si elle s’en servait pour la première fois depuis des siècles. « Abbas, fit-elle simplement. Tu as oublié de retirer tes souvenirs. »

Et mille tours de Pensine ne pourraient les effacer des siens, sans aucun doute.
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Metis Cormorant
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MessageSujet: Re: THE DREAMERS OF DREAMS.   THE DREAMERS OF DREAMS. EmptyVen 29 Nov - 9:52
« Bon. Voyons voir ce que tu me réserves. Pas trop complexe s’il-te-plaît, j’ai une de ces migraines qui se prépare… » Abbas hoche la tête avec un mince sourire, même si il ne compte pas le moins du monde être autre chose qu'exigeant et attentif avec elle, et il pense qu'elle doit le savoir quelque part. C'est un exercice pour lui, cette Occlumancie difficile — il la pratique avec Penelope, sauf qu'elle a tendance à encore plus le perturber, certainement parce que même si il a une Pensine au bureau, il ne peut pas tout y déverser. Alors qu'avec Simone, Abbas ne se prive de rien. Il met tout dedans, et il oublie — pendant quelques minutes, il peut oublier. Oublier, faire comme si ce n'était jamais arrivé.
Il ne plie pas face à Simone, reste impassible et serein, évitant ses attaques — un peu faiblardes ce soir-là —, se pliant face à elles quand il ne peut pas y échapper.
Pourtant, comme tout matériau, il sent la fissure arriver, s'élargir, sa plasticité lentement, très lentement, se briser. Il sent que l'accident va revenir, la fissure s'approfondir et--

« J’en ai plein le crâne ce soir, c'est infernal. » Clignement de yeux, il hoche la tête. “ Je vois ça, ” observe-t-il, sans méchanceté mais sans gentillesse non plus. « Est-ce que je peux réutiliser ta Pensine ? » Petite geste inutile: Abbas hoche la tête alors que Simone semble déjà prête à le faire sans lui demander son autorisation. Ça l'énerve un peu, mais il se calme vite. Peu importe, au final, elle est ici chez elle... somehow... « Ayayay Abbas, me distraire avec du thé et des souvenirs d’enfance, ce n’est pas très fair-play… » Il sourit malgré lui. “ Tout est fair-play avec la Légilimancie, ” dit-il simplement, en se redressant sur son séant et en faisant craquer ses doigts, par réflexe, en l'attendant. Elle passe derrière lui, doit se pencher au-dessus de la Pensine; il ferme les yeux lui-même, essaye de convoquer un peu de calme, de stabilité pour pouvoir remettre ses barrières, ses protections.
Il convoque des images qui le calment et le font sourire: Elisabeth à Hogwarts, assise face à lui à la table des Ravenclaw lors d'un festin; Hisham passant un bras autour de son cou alors qu'ils jouaient au cricket dans le jardin de Shafiq Manor; les mains de sa mère sur son visage, caressant ses joues avec douceur; Penelope--

« Abbas. » Les poils sur la nuque d'Abbas se hérissent en entendant la voix de Simone et il ouvre les yeux. Il sait. Peut-être que c'est le ton de sa belle-mère, ou alors le fait que son cerveau va plus vite que tout le reste en cet instant, et qu'il se précipite sur les indices et le fait qu'il a été careless. Ou alors c'est un vestige de Légilimancie qu'il lance aussitôt dans l'air, qui attrape Simone même sans contact visuel? Non, ce n'est pas possible.
Non. Il sait, juste, parce qu'il a été bête. « Tu as oublié de retirer tes souvenirs. » Abbas, puisqu'il ne les a pas sous le coude, ne peut que se jeter dans son imagination à toute allure. Oh, il sait, malheureusement, c'est impossible de se défaire complètement du savoir de quelque chose d'aussi terrible. Il aimerait bien.
Mais il ne peut pas se souvenir des détails. Il ne se souvient pas de la peau fripée et grise, il ne se souvient pas du sang noir sur les cuisses de Lizzie, l'absence d'yeux, de cheveux, d'ongles, de vie. Il ne se souvient pas et, même sans le savoir, il en est reconnaissant.

Il reste immobile et puis, comme le silence s'étire, il se lève lentement, très lentement, dépliant chaque muscle comme si ça lui faisait mal. Et puis il contourne le bureau; Simone est dans son dos, près de la Pensine, et tel le couard qu'il est, Abbas met de la distance et un meuble entre eux avant de lui faire face.
Il la détaille, avec peur et curiosité à la fois, une curiosité morbide. Personne ne sait, à part Tyler le médicomage qui s'est occupé d'eux, et Lizzie bien entendu. Personne ne sait: tout le monde sait qu'elle a eu une fausse couche, bien entendu, le drama pour leur couple... mais personne ne sait que depuis, ils ne se parlent pas. Elle le déteste, le tourmente, le punit — à raison. Qu'a-t-elle vu exactement?
Simone a le malheur de croiser son regard et Abbas, qui n'a jamais sa baguette bien loin, n'a que besoin de l'effleurer pour entrer dans ses pensées. La panique le rend stupide, et plutôt que de s'immiscer en secret, il dévaste tout comme un coup de canon, malgré lui, trop maladivement curieux, au péril de la migraine de sa pauvre belle-mère.
Elle a vu- elle a vu- voilà pourquoi il préfère oublier.

Quand il se retire de ses pensées — l'action n'a duré que deux secondes, à peine —, il blêmit un peu. “ Je crois que vous feriez mieux de partir, ” dit-il doucement, toujours le beau couard.
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Diana Selvaggio
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MessageSujet: Re: THE DREAMERS OF DREAMS.   THE DREAMERS OF DREAMS. EmptyVen 17 Jan - 18:32
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Le spectacle que lui offrait la Pensine était, comme toutes les horreurs, d'un hypnotisme morbide. Mona était incapable d'en détourner les yeux, d'autant plus happée par la magie des souvenirs qu'ils concernaient des êtres chers, ou des êtres qu'en tout cas elle croyait assez bien connaître pour leur accorder une relative confiance – car Mona n'oubliait jamais quel poste occupait Abbas, ni à quelles obligations ou de quelle autorité il répondait. Il y avait régulièrement un mot, une mimique, un regard ; une ridule sur la surface, dont elle découvrait aujourd'hui le revers. Elle se demandait parfois combien de sorciers avaient été réduits au silence au nom des secrets ; elle prit peur en réalisant que, si elle n'arrêtait pas tout de suite, elle figurerait parmi les prochains.

Elle papillonna, alertée par le mouvement dans son dos ; Mona relâcha vivement la Pensine, s'en écartant d'un pas comme si elle s'y était brûlée. Ce qui était le cas, quelque part : sur ses rétines se consumaient encore le sang, les larmes, l'abomination sortie du ventre de Liz. Puis, sa vue se clarifia.
Son regard retomba sur Abbas, qui l'observait, immobile, de l'autre côté du bureau.

S'il l'avait voulu, Abbas s'en serait sorti avec tout juste un peu de paperasse. La culpabilité éventuelle, elle, se serait noyée avec le reste dans la Pensine – il n'y avait pas besoin d'être legilimens pour lire la crainte dans les traits du sorcier, ainsi qu'autre chose, qui la mena jusqu'à ses yeux charbons, et...

Il fracassa la porte de son esprit avec violence. Mona étouffa une exclamation douloureuse, retenant d'une main son crâne scindé par l'explosion intrusive, de l'autre une surface tangible – en l'occurrence, le dossier du fauteuil où Abbas s'était installé plus tôt. Deux secondes quand on vous saccage le crâne, en bazardant les pensées à droite à gauche, peuvent paraître extrêmement longues ; lorsque l'esprit bulldozer de Shafiq disparut, Mona avait l'impression d'avoir eu la tête compressée pendant des heures.

Sa migraine, elle, avait naturellement atteint des sommets d'insupportable. « Abbas... », souffla-t-elle en tentant à la fois de pallier le massacre, replaçant les cases l'une après l'autre dans son crâne, et de tenir une conversation assez sensible et fine pour faire suite à ces révélations sans filtre. Elle ne pouvait décemment pas partir ; pas avec toutes ses questions, les peurs qui lui serraient le ventre, et ce dégoût acide dans la bouche. « Qu'est-ce que tu as fait ? » L'avantage de sa visite peu courtoise était qu'elle n'aurait pas à revenir sur les détails ; il avait récupéré ses souvenirs par son biais – en violant ses barrières, et en lui collant un mal de crâne phénoménal. Autant dire qu'elle ne le quittait pas des yeux – comme ses doigts eux n'avaient pas un instant desserré leurs prises sur sa baguette.
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Metis Cormorant
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MessageSujet: Re: THE DREAMERS OF DREAMS.   THE DREAMERS OF DREAMS. EmptyVen 13 Mar - 18:24
En même temps que le sentiment habituel de victoire et presque jouissif de plein-pouvoir, Abbas se sent frappé de regret en voyant l’expression sur le visage de sa belle-mère, scindé quelque part entre la stupeur et la douleur. Elle qui se plaignait d’une migraine… il ne peut qu’imaginer ce qu’elle doit ressentir désormais. Oh non, pas la peine d’imaginer trop loin pour être honnête: il se rappelle comme si c’était hier de sa première rencontre avec le Lord, quand celui-ci s’était précipité dans ses pensées pour tester les résistances de son Occlumancie. Et si Abbas, après des années et des années de pratique et des mois et des mois d’utilisation quotidienne, avait su lui résister au moins un modicum, il avait fini par céder. Abbas ne se souvient que trop bien de la douleur, de la honte, du malaise. « Abbas… » Son nom prononcé par la voix grave de Simone le fait tiquer, serrer les dents de manière presque douloureuse, et il baisse les yeux malgré lui, incapable d’affronter le regard de sa belle-mère. A la place, ses yeux sombres s’attardent sur sa poigne délicate, les os de ses poings qui ressortent sous sa peau légèrement hâlée, les doigts qui s’enfoncent dans le rembourrage de son fauteuil.

C’est un secret terrible et horrible, et son plus grand regret. Et si il y a bien une personne au monde qu’il aurait préféré laisser dans l’ignorance, c’est bel et bien la mère de Lizzie - par alliance, certes, mais tout de même. Il pense, peut-être stupidement, que Langford, à défaut de s’en fiche, n’en ferait rien et n’oserait même pas l’affronter à ce propos, le couard. Mais Simone a toujours fait l’effet à Abbas d’être une femme titanesque, indémontable, à la langue dangereuse et bien pendue. « Qu'est-ce que tu as fait ? » Qu’est-ce qu’il n’a pas fait, plutôt, pour Lizzie? Il s’est voué à un mariage sans l’amour qu’il désirait, il s’est infligé des années de distance et de froideur avec sa famille, il a voulu lui offrir une maison et son nom et sa fortune et surtout, il a voulu lui offrir un enfant. Une fille. Et il a fait une erreur.
Les gens comme Abbas faire des erreurs. En plus des résultats désastreux de l’erreur en question, il s’est aussi retrouvé à dompter les conséquences sur son propre ego.

Sa Marque le chatouille comme si le Lord pouvait entendre les pensées profanes qui s’immiscent dans son esprit. Il a placé sa foi en ce sorcier, en pensant que le pouvoir et les choses qu’il lui promettait allaient lui permettre de faire ce qu’il voulait, de jouer à Dieu. Il ne peut pas s’empêcher de penser que Penelope détesterait l’entendre penser à ça. “ Je pense que vous devriez partir, ” fait-il lentement. Il pourrait se justifier, se battre avec ses raisons et ses envies, la supplier de lui pardonner. Se jeter à ses pieds, se plier en deux, presser son front contre l’onéreux tapis qui recouvre le sol, et la supplier. Qu’elle lui pardonne, qu’elle lui dise qu’elle comprend, qu’elle glisse sa main dans ses cheveux, qu’elle lui murmure qu’elle parlera à Lizzie et que Lizzie comprendra. Simone a toujours eu ce talent manifeste pour influencer les membres de sa famille. Elle pourrait le faire, non?
Ou alors il pourrait la forcer?

A la place de tout ça, Abbas ne bouge pas, regarde toujours la main de Simone, ignorant l’autre qui tient encore sa baguette. Il devrait se sentir menacé. Ou au contraire, lui demander de la pointer sur lui. Lui demander de réagir, de hurler, de pleurer, de s’énerver, quoique ce soit. Il préférait nettement le désespoir et la rage de Lizzie à la froideur qu’elle lui réserve désormais; il aimerait la même chose de la part de Simone. “ Vous n’auriez pas dû voir ça, ” s’entête-t-il avant de se tourner, lentement. Il pourrait s’excuser de son intrusion mentale mais n’en fait rien, achevant sa rotation pour ensuite s’avancer près de la porte du bureau. Il lève le bras comme si il pesait une tonne et abat sa main sur la poignée, pour ouvrir la porte et lentement se décaler, l’invitant à le laisser.
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MessageSujet: Re: THE DREAMERS OF DREAMS.   THE DREAMERS OF DREAMS. EmptySam 16 Mai - 21:48
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Sa grand-mère lui avait toujours dit qu'un jour, elle finirait par se mettre dans de beaux draps. Candelabra s'était adressée à l'adolescente fonceuse, fouineuse et prompte mettre son grain de sel dans les affaires qui ne la concernaient pas ; Simone n'aurait pas cru que la remarque de la sorcière la rattraperait à quarante-cinq ans passés. Abbas déclina poliment son injonction à s'expliquer, en lui indiquant tout aussi gentiment le chemin de la sortie – vous devriez partir. Effectivement, c'était une bonne, formidable, merveilleuse idée que de passer la porte pour ne plus la franchir avant de longs mois ; ç'aurait même été la solution idéale, votée à l'unanimité par le conseil des sorciers de Sang-Pur rodés aux mondanités et protecteurs de la bonne entente générale. Leur monde était si étriqué qu'on optait, souvent, pour un aveuglement complice, menant à enfermer à double-tour et sans distinction émotions mal venues et secrets de famille.

Simone se doutait qu'Abbas, en bon Directeur des mystères, retenait quelques squelettes au placard. Elle n'aurait jamais pensé, en revanche, que l'un des squelettes en question concernait directement sa propre fille – et un enfant contre-nature, scellé dans le ventre de Lizzie sans son accord. La « fausse-couche » prenait un tout autre sens. Simone en eut la nausée.

« Vous n'auriez pas dû voir ça. » Une Simone en pleine forme lui aurait répondu qu'il aurait dû revoir l'ordre logique de la cause à effet : il n'aurait pas , en tout premier lieu. La tête lui tournait comme si elle avait fait un tour complet de la Pensine bien chargée du sorcier. Aussi se contenta-t-elle de récupérer son manteau, une main sur sa tempe, l'autre toujours fermement agrippée à sa baguette. Les cris de Lizzie battaient douloureusement dans son crâne, au milieu des images d'un blanc fantomatique ; au prisme de cette vision terrible, le danger se faisait presque tangible, dans l'atmosphère soudain étouffante du bureau. « Je vais m'en aller. » Près de la porte ouverte, elle releva les yeux vers Abbas, soutint son regard un instant en dépit de l'empreinte fraîche de son intrusion brutale – et de l'insoutenable mal de crâne qui lui martelait la tête. Un individu dangereux, sans aucun doute ; il y avait toujours eu une barrière, entre eux, qu'elle avait cherché à morceler en l'accueillant à bras ouverts dans la famille, forçant parfois les conversations, l'invitant à des brunchs, tea times, bêtes cafés au détour d'un emploi du temps compatible (mais jamais au neuvième, oh non). Cette barrière, Mona la reconnaissait maintenant comme la manifestation d'un instinct aiguisé, un mauvais pressentiment qu'elle s'était contentée d'enfouir sous les sourires ravis, les repas de famille, et leurs leçons qu'elle avait quémandées la première. Tout avait été bon pour balayer l'appréhension de savoir que désormais Lizzie partageait l'existence d'un Mangemort particulièrement brillant, gardien du Département le plus obscur du Ministère.

Si elle devait commencer à se méfier ouvertement de tous les Mangemorts de son entourage, et, pire, à les redouter, elle n'en aurait pas fini de zigzaguer entre ses connaissances comme dans un slalom moldu particulièrement serré. Abbas lui faisait sur l'instant extrêmement peur, et il était certain que désormais, tous les sourires du monde ne pourraient faire oublier la violence de cette soirée-là. « Je vais partir, mais je ne vais pas pouvoir oublier ce que j'ai vu. » C'était un coup à se prendre un sort d'Oubliettes sitôt le dos tourné ; Mona reprit immédiatement la parole, s'interrompant presque elle-même. Tous ces efforts pour réfléchir et parler lui coûtaient formidablement ; un comble, quand c'était ces mêmes aptitudes qui lui permettaient de mener le navire Prewett... « Je n'en parlerai pas à Lizzie. » Sinon, ce n'était certainement pas un sort d'Oubliette qui l'attendait. Derrière sa confusion douloureuse, elle voyait très nettement se dessiner ce dont était capable Shafiq. « Pas pour l'instant. » Elle inspira légèrement. « Nous en reparlerons plus tard, Abbas. » Avant de voir parfaitement les contours des décisions terribles qu'il pouvait prendre à son encontre, Simone posa une main sur le bord du costume d'Abbas. « Tu sais que tous les secrets de famille finissent par ressortir un jour ou l'autre, n'est-ce pas ? » Il y avait un léger sourire, au coin de ses lèvres (un peu cassé par l'état de son crâne), qui signifiait tout aussi clairement que ce n'était pas une menace. Pas pour l'instant, en tout cas – comme elle l'avait gentiment souligné, elle ne pouvait pas garantir ce qui se passerait ensuite.
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