Winter is coming - seollis

La brise est légère et porte avec elle les senteurs de l'automne et de la fin d'une époque. Les feuilles, secouées de la révélation, bruissent, réalisent tardivement que le vert a viré au rouge marbré d'orangé et que le temps a passé. Quelques unes s'évanouissent sous le choc et choient, tombent à leurs pieds ou, pour les plus malheureuses, entre ses doigts, et finissent déchiquetées, les morceaux emportés par le vent avec les cadavres de leur comparses.
Dans l'un des jardins de l'école, en dépit du beau temps, ils sont seuls. Tous les autres élèves sont enfermés, librairie ou dortoir, à chacun son cachot privilégié, occupés à réviser pour un bachotage express de dernière minute ou pour atteindre les plus hauts des lauriers.
Tout ce qu'elle atteint d'ici c'est le haut du banc sur lequel elle a choisi de s'asseoir, la fine rembarde du dossier lui rentrant dans le fessier d'une manière peu agréable mais qui ne suffit pas à lui faire sortir les mains de ses poches pour régler le problème avec sa baguette. Amateur de sommets tout aussi peu fructueux, Seo Jun a élu domicile dans les branchages de l'érable qui la surplombe, ses cheveux d'un rouge violent enfin propice au camouflage.
Une toute autre après-midi et elle l'aurait déjà menacé des pires souffrances si une autre poignée de feuilles venait à lui tomber sur le visage, chute étonnamment précise qu'elle est certaine devoir à 80% à l'imbécile qui peine à se calmer et s'installer.
What's new.
Elle ne dit rien pourtant et continue de déchirer le feuillage avec une certaine absence.
Certains printemps sont bien courts et elle n'en garde que des souvenirs flous, les couleurs déjà mangées par le temps, alors que l'automne s'éternise. L'été a été bref mais intense, la joie de découvrir et de pouvoir, enfin, se dédier corps et âme à l'apprentissage. Elle s'est brulée les yeux à la lumière des lampes, à peine feutrées dans la nuit, lueur tardive rarement isolée dans les dortoirs de l'école de l'excellence, puis, une fois le matin venu, à fixer les théories inscrites au tableau alors que la fatigue lui rongeait les paupières en une traînée incendiaire derrière les paumes qu'elle y pressait.
Les bruns, les ocres et les oranges se sont installés et, dans leur sillage, une certaine langueur. Trop tirée par l'attente, par l'usure ou par le savoir immuable que rien ne dure, sa peau lui paraît trop fine, trop tendue sur ses os saillants qui ne trouvent plus aucun confort dans leur prison.
Les jours s'étiolent et l'hiver n'arrive pas.

Elle n'en dit rien et se demande si Seo Jun sait. S'il le sent ou s'il accroche à ces fausses fragrances d'un printemps retrouvé.

« Seo Jun-ah. » L'appel résonne, haut et clair dans le parc, les intonations ennuyées presque balayées par le froid.
« What are you going to do once you're out of here ? »

Elle ne peut pas appeler l'hiver, pas plus que prédire sa rigueur, lignée honteuse de sorciers dénués de dons divinatoires, encore plus que de talent magique, mais elle peut prétendre, un instant, croire au cycle des saisons.

Tes pas avaient pris ce chemin maintes fois parcourus vers le parc et l'air doux de l'automne, désireux d'en sentir la fraicheur emplir tes poumons. T'as jamais trop aimé être enfermé, surtout pas dans l'école, plutôt du genre à profiter du moindre moment pour sortir ou, encore mieux, aller voler. Y a que comme ça que tu trouves un peu la sensation de liberté tant recherchée. Y a que ça qui te calme, surtout quand t'es pris par cette agitation particulière, chaude et aiguisée, un peu fauve, que tu sais pas vraiment expliquer mais qui s'instille régulièrement et peine souvent à s'alléger.

T'es pas seul, cette fois, dans le jardin autrement déserté par les autres élèves, trop occupés à s'échiner à réviser. Hollis est avec toi, ayant pour une fois sorti le nez de ses bouquins d'alchimie auxquels tu comprends rien. Ils ont bien essayé de t'y initier y a quelques années, comme les autres élèves du programme que vous suivez : ils ont vite laissé tomber. Déjà, parce que la théorie c'est vraiment pas ton truc - en plus du challenge de la concentration, pour toi la magie est naturelle, ça se ressent et se perçoit plus que a s'explique. And also because you may or may not have made the little experience explode out of nowhere. Or more exactly: you kinda pulled on some shiny thread of magic, tho you can't explain how, and it blew up. And i oop-.

Elle se perche sur un banc alors que t'escalades les branches basses d'un arbre. Forever restless - à peine installé, tu cherches une autre position, t'agites un peu si bien que l'arbre est secoué, faisant tomber quelques feuilles de plus d'un rouge sombre mais chaleureux. Ca attire ton attention, si bien que tu te retrouves bien vite à imiter Hollis : tu te tends pour arracher quelques bribes de feuillages, avec lesquelles tu joues distraitement, les pliant, tournant et retournant, déchiquetant quelques bouts. Au moins, ça a le mérite de te faire te poser et de rediriger ton énergie, épargnant le pauvre érable de nouvelles secousses.
Si les morceaux déchirés de feuillages tombent sur ton amie, c'est bien sûr tout à fait un hasard. Evidemment. T'amuser à l'énerver, toi ? T'oserais jamais.

Le silence plane un moment, étrange entre vous. Tu sais pas si t'apprécies ce genre de moments calmes ou si, au contraire, ils exacerbent ta nervosité. Un peu des deux, sûrement, selon les circonstances. Tout à déchiqueter tes feuilles, le vent s'insinue et entraîne ton esprit et, avec lui, le fil de tes pensées. Tu l'écoutes froncer l'air, comme des ondes qui se propagent, tu te plais à l'imprévue de ses mouvements et de ses bourrasques qui font bruisser les feuillages, et qui créent une musique presque imperceptible. Ca te ramène aux sensations que t'éprouvent quand tu voles, celles dont tu pourrais pas te passer, ni aujourd'hui ni jamais, t'en es sûr, parce que c'est toute ta vie. Ca t'emporte jusqu'au Quidditch, seul sujet sur lequel tu parviens à te pencher sur la théorie et les stratégies.

Ton nom coupe le presque silence. Il interrompt le fil de tes pensées et, avec, ce mélange de souvenir et d'idée où tu voles si bas que tu traverses presque certaines vagues hautes, profites de l'écume de leur agitation pour te dissimuler ou entraver les poursuiveurs adverses alors que tu files vers les cerceau. Où tu pars dans un tonneau maîtrisé pour éviter un cognard, et tes considérations pour trouver un moyen d'inclure un sortilège anti-glisse plus puissants sur les gants, pour éviter la mésaventure de perdre le souaffle - vraiment, jamais arrivé à l'entraînement ça, non - ou de tomber de son balai.
"Hm- yeah? What is it?" La voix traîne encore un peu alors que tu sors de tes pensées, et ton regard tombe sur Hollis, en contre bas. Elle ne te regarde pas mais poursuit quand même, le ton un peu ennuyé. Your smirk is sharp and bright, happy and determined. "A fucking great professionnal quidditch player, that's what i'm gonna be! But don't worry nunna, i'll never forget to mention how my favorite Waffle is my biggest supporter." You snicker and provoke teasingly, very well aware of the despised dumb petname and the unusual title you give her, for once. "But yeah, professional teams often are scouting the games here. Some say that they probs' keep an eye on me, but they all have that damn tone. I know most people think that i'll never make it pro 'cause of what i am but it's all just fucking jealousy," tu fronces les sourcils et y a comme l'écho d'un grognement dans ta voix. T'as beau te foutre de ce que les autres pensent de toi, t'as beau avoir l'habitude, ça veut pas dire que parfois ça ne t'atteint pas. Ca veut pas dire que ça te met pas en rogne, alimente la colère latente, constante même, qui surgit souvent pour un rien - et tant pis si ça t'attire trop souvent des ennuis, au moins ils ont ce qu'ils méritent et tu te laisses pas faire. Ca teinte encore ta voix quand tu ponctues, l'air si résolu que tu sembles intouchable. "I'll show them."
Y a aussi ce tiraillement que t'ignores. Ce mauvais pressentiment, cette conscience des choses que tu refoules quitte à t'enfoncer dans un déni un peu insouciant, dans une semi-inconscience peut-être un peu choisie. Tu sais que ça risque de pas être aussi simple.

"But yeah, anyway," tu hausses les épaules, les mains toujours posées de part et d'autre de toi sur la branche. "How about you? And why are you asking?" Tu penches un peu la tête sur le côté, juste une fraction, un peu intrigué par la raison de son interrogation, comme sortie de nulle part. Est-ce que ça la taraude et explique son silence ? Et surtout quoi ? T'espères qu'elle te le dira, parce que s'il y a bien une personne à qui t'es prêt à offrir une oreille ou quoi que ce soit - be it a shoulder, support, or a fist in someone's fucking face - c'est Hollis.

La réponse tarde, comme souvent, et elle se demande quelle nouvelle idiotie a attiré l'attention de Seo Jun.
Un morceau d'emballage de Honey Butter Chips emporté par le vent ? L'éclat d'une babiole abandonnée au bord d'une fenêtre de dortoir ? Un autre des faux Gallions qu'elle a semé, enchanté pour disparaître puis réapparaître quelques mètres plus loin dès qu'on essaye de le toucher ?
Elle en ricane un peu, le souvenir plus agréable que celui de la fois où elle a dû en venir aux mains avec lui pour l'empêcher de dérober le bracelet d'Arakaki-sensei.

She failed and he did too. They both got their ass kicked. Fucking Seo Jun.

"A fucking great professionnal quidditch player, that's what i'm gonna be! But don't worry nunna, i'll never forget to mention how my favorite Waffle is my biggest supporter."

Why did she even bother asking ?

Aux origines de l'expression de dégoût profond sur son visage, deux sérieux prétendants. D'abord, le Quidditch, dont la simple mention parvient à la transplaner hors de son propre corps, l'attention si lointaine tant que les mots « soufflet » ou « balais » sont prononcés qu'elle pense pouvoir bientôt écrire un essai sur les propriétés magiques des roches lunaires – sa première observation étant qu'ils doivent être tout aussi chiants que les cailloux terrestres une fois coincés au fond de sa chaussure et donc qu'ils peuvent bien rester là où ils sont.
Pas en reste, vient ensuite l'enchaînement de mots incongrus utilisés dans la phrase à son encontre que Seo Jun a osé proférer.
Le sobriquet l'irrite, l'exaspère au mieux, alors que le titre de nuna la laisse perplexe, la hiérarchie toujours une question délicate malgré ses années d'ancienneté au sein de l'établissement. Elle n'est pas certaine qu'une miette de respect n'existe derrière la politesse hypocrite que lui servent les plus jeunes et elle-même n'oserait pas mettre le terme sur ce qu'elle daigne se souvenir d'ajouter lors de ses conversations avec ses aînés, le plus souvent sous la menace du regard appuyé de Jeong sun seng nim.

Supporter now...

Bien qu'elle préfèrerait se planter une baguette dans chaque œil et les déloger de leurs orifices pour mimer une gigue endiablée avec les restes de ses organes piqués au bout des ustensiles plutôt que de l'admettre, elle suppose, qu'en regardant la question de très loin, d'approximativement de la distance d'un terrain de Quidditch, il est possible de la considérer comme tel.
Elle a beau pester et l'envoyer s'occuper de ses racines de mandragore dès qu'il évoque ce sport ridicule, toujours est-il qu'Hollis n'a jamais manqué un seul de ses matchs. Elle vient équipé d'un sortilège d'insonorisation et d'un ouvrage plus intéressant que tout ce qui pourrait se passer sur le terrain, ou de tout ce qui peut lui tomber sous la main et la distraire, vraiment – she watched two ants fight to death once, riveting – mais elle est présente, un œil constant sur la magie particulière de son ami.

Qui sait qui pourrait avoir l'idée malvenue de tenter de trafiquer son balai ou de lui lancer un sortilège pendant une rencontre.
She did that, she knows it's possible. The security's quite lame to be honest.
Watching Nara fall from her broom and hearing the oh so very satisfying crunch of her bones on the ground was worth the hours of never ending questionning and the days spent in detention. Legitimate doubt her ass, they found nothing, even her mind was wiped clean.

Elle se contente de lever les yeux au ciel, l'expression encore plus familière sur ses traits que celle arborée précédemment, pas qu'elle ait besoin de répondre, Seo Jun s'étalant toujours davantage dès qu'il s'agit de Quidditch.
"But yeah, professional teams often are scouting the games here. Some say that they probs' keep an eye on me, but they all have that damn tone. I know most people think that i'll never make it pro 'cause of what i am but it's all just fucking jealousy."

"I'll show them."

Lui aussi, il a that damn tone. Celui un peu dur, un peu crissant des mâchoires serrées sur la colère qu'il peine à refouler. Celui qui n'annonce rien de bon, que des conneries et des emmerdes, des bleus et des malédictions ; mais n'est-ce pas tout ce à quoi ils sont bons ?
C'est un sourire qui s'étire à sa tirade, un peu vif de n'être que trop rarement sorti, le coupant dissimulé dans la lenteur des syllabes, amusée malgré tout.

« You're barking at the wrong tree, Kim. »

Elle sait déjà tout ça. L'a vu, de loin, certes, ou différemment, jamais aux travers de ses propres yeux ni des siens, mais elle sait.
Elle n'a pas de solution à offrir, pas plus que de mots doux qu'elle ne saurait où trouver, l'inspiration limitée. Rien d'autre que sa baguette et son aide quand il en aura besoin. When not if, cause she knows his sorry ass.
Quelques insultes bien senties, aussi, quand il s'agit de faire taire les cafards qu'on essaye de leur vendre comme des camarades de classe.
Elle n'en dit pas plus mais elle sait qu'il comprend lui aussi.

They both have something to prouve and yet, no one to impress.
It doesn't matter. They'll go on, no matter the consequences, because this is the only way left to those with nowhere to go back to.

"How about you? And why are you asking?"

Elle hausse les épaules, ne redresse toujours pas la tête dans sa direction, les yeux perdus dans le vague.

« I don't know. Alchemy. » Le doute n'est qu'une formule de style, la réponse tout aussi évidente que la sienne.
Une main passée dans les cheveux qui ne lui dégage en rien le visage, elle baisse les yeux, le regard happé par la vision fascinante du bout de ses chaussures en train de gratter la peinture écaillé du banc. « Funding's shit, though. I've been denied every single grant. »
La surprise est arrivée avec une certaine familiarité, celles des mauvaises nouvelles que l'on attend, faute d'en avoir jamais reçu de bonnes. Le genre de certitude qui étouffe l'anticipation comme l'excitation et ne permet pas d'être déçu.

« Jeong sun seng nim offered to get me into Uni, though. » Hollis n'est pas assez stupide pour croire aux coïncidences ni à la charité – pas ici, pas avec eux, mais elle n'est pas certaine de ne pas l'être assez pour ne pas signer de pacte avec le Diable.
Le nom Waffling a beau être entaché des frasques d'aïeuls qui ne partagent rien avec elle, son compte a beau être plus vide que ses réserves d'empathie, elle sait que son nom à elle vaut quelque chose. Bien plus que tous leurs noms de sang-pur et leurs coffres qui dégueulent d'or et de pierres, et qu'ils commencent à le comprendre.
Bien sûr qu'ils vont essayer de la coincer dans ce trou à rats.

« Tokyo's Advanced University of Alchemy. » Rien que ça. Le cerveau et le cœur de toute l'alchimie nippone. La pointe de la technologie sorcière et moldue, l'expertise de deux mondes superposés. Un pas de plus vers son rêve, vers le but d'une vie.

« The end is near, isn't it ? »
La fin de l'année scolaire et de leur cursus. La fin d'une époque, d'une innocence, s'ils peuvent encore appeler ça comme ça, les rêves éparpillés dans le vent d'avoir été dits à voix haute, la réalité tout autre, mais laquelle ?

« You're barking at the wrong tree, Kim. »
Ca te parvient au milieu de la détermination et de la rancœur qui serrent ta mâchoire, si fort que tes dents en viennent presque à crisser. Le regard quitte le bâtiment, dégringolent les jardins pour trouver le visage d’Hollis. De ta position dans l’arbre, en arrière d’elle, un peu en biais, t’aperçois à peine le coin de son sourire - de ceux que vous partagez. Acérés, un peu narquois parfois, sans véritable douceur mais pas moins sincères. Pas dénués de cette affection particulière, tacite, que vous vous portez. Votre amitié dénote sur le papier - an alchemy nerd who hates quidditch and a quidditch player who can’t focus on anything theoric, come on, who would have bet? – pourtant vous vous ressemblez plus qu’il n’y paraît. Parias repêchés par les bonnes grâces d’un système qui n’aura jamais vos intérêts à cœur, vous vous retrouvez dans le chaos où vous évoluez, sur un parcours certes différent mais aux motifs et aux obstacles communs, que vous vous aider à surpasser. A votre façon.
It’s what family does, and you’ve bothed proved many times that you’re more each other’s than blood could ever be.
Even if you also love messing with each other – you swear you’ll get back to her for those fucking disappearing gallions.

Le coin de tes lèvres s’étire d’un côté, découpe la diagonale d’un smirk sur ton visage. "Rude – y’know i’m no dog." Ca se dit pas, ce que t’es. C’est le genre de fait jamais adressé, prétendument secret mais que tout le monde sait. Si tes traits et quelques réactions rares mais suspicieuses mettaient pas déjà la puce à l’oreille, presque tous sont animixés ici, sentent qu’il y a chez toi ce quelque chose de pas complètement humain. Y a qu’avec Hollis que t’y fais parfois allusion, de façon légère, comme ça devrait. Y a qu’à elle que t’accepterais d’en parler, aussi. "And i don’t just bark at them." Le ton de ta voix s’assombrit. It's sharper, almost a bit feral too. If your detention subscription and many school-warnings aren't proof enough, your occasional bruised knuckles and split lips sure are. It's not a good thing, it just is.

"Tho i probably shouldn’t go past barking if there are quidditch scouts, huh? That’d suck balls if they didn’t select me just because i put some stupid kids back in their place." Tu réfléchis à voix haute, l'air pas vraiment convaincu de ce que t'avances, même un peu perplexe. C’est pas comme si t’arrivait vraiment à t’en empêcher. Y a ce quelque chose, pulsion tout à fait humaine ou instinct ancien, qui te pousse à pas les laisser faire ni dire. Y a toute cette colère, surtout, seconde peau qui tend parfois un voile rouge sur tes yeux, appelle à la violence en guise d'exutoire. Le sang est chaud, bout vite dans tes veines.
Même sans tout ça. Tu refuses de les laisser faire et de rester passif face à la merde qu’ils ont dans la tête.

Tu retournes ses questions à Hollis. Si tu t'intéresses évidemment à la réponse, t'es aussi très intrigué de la raison qui l'a poussée à les poser. Ca t'évite, aussi, de penser trop longuement à l'idée cruelle d'une vie sans quidditch - elle est trop proche, trop réaliste, et pas juste à cause d'une question d'agressivité, pas seulement à cause de ton hybridité non plus. Tu le sais. Tu préfères juste refouler tout ça, loin, comme si faire l'autruche suffirait à faire augmenter tes chances de voir ton rêve se réaliser. Quand tu fends l'air et que le vent hurle à tes oreilles, mord ta peau alors que tu fuses et slalomes le souaffle sous le bras au-dessus du terrain, c'est le seul moment où tu te sens enfin libre, et bien. Heureux. A quoi ça rime, sinon ?

Elle n'a toujours pas tourné la tête vers toi lorsqu'elle te répond, d'abord par l'évidence. "Obviously. You nerd," tu glisses juste après, sans l'interrompre. It's more fond than a real jab, tho' you only speak of the truth. T'écoutes, plus sérieusement, silencieux aussi, alors qu'elle explique les complications qu'elle rencontre, et l'offre de sa seonsaengnim. Les yeux se plissent, juste un peu à cette annonce. "I guess it's coming closer, yeah... For you even more so." Tu sais pas quoi en dire ni en penser. Tu sais juste qu'elle va te manquer, l'an prochain, quand elle aura quitté Mahoutokoro et que t'y restera parqué. Tu reprends trop vite pour vraiment y penser. Y a le temps pour ça. "Tho Tokyo's Advanced University of Alchemy, damn. Sounds like it's quite the shit." C'est bien pour elle. Vraiment. C'est louche aussi, et t'es certain qu'elle le voit aussi bien que toi. Mais peut-être que vous êtes trop habitués à ne pouvoir faire confiance à personne pour pouvoir croire que c'est sans contrepartie. "Will you accept? You'd blow their mind there, i bet they've never got anyone like you." Now, would it be metaphorically or litteraly, you couldn't tell yet. You got her back anyway.

Une pause, brève. Tu bats l'air des jambes, agitant davantage l'arbre dans lequel t'es installé. Quelques feuilles rejoignent celles qui tapissent déjà le sol de couleurs fauves. Certaines préfères y préfèrent Hollis, et ses cheveux où l'une s'accroche. "Nothing's free tho," tu reprends plus bas, avant que la malice d'une idée se décide à percer. "Maybe we should sneak out there and go visit, collect info or some shit. Check their labs and their library too, see if it's worth it?" Une aventure te plairait bien, même au pays des nerd. Et sans doute d'autant plus en te disant qu'elle serait sûrement peu au goût des profs de votre programme.

« I don’t wanna know what you’re doing to trees, gross. »
La répartie est facile, douceur acide accompagnée d’une grimace exagérée. Elle aurait même mimé se faire vomir si elle n’avait pas enfoncé ses mains dans les poches de son sweat à la recherche d’un peu de chaleur.
The weather’s nice for the season, the red and orange still warm in the breeze.
And yet, it’s too damn cold.
Elle hésite encore un peu, jambes collées l’une à l’autre pour conserver la chaleur, pieds croisés qui révèlent un minuscule lambeau de couleur, chaussettes de laine dépareillées qui détonnent sur le sombre de sa tenue.
Les arbres bruissent de la voix de Seo Jun et son regard se perd sur le rose et le vert d’un autre temps, plus élimé.
Un frisson la balaie avec les feuilles mortes et elle capitule, baguette hâtivement sortie pour un Hot Air Charm expéditif.
It’s not enough. She should make herself a constant heating pad. Some runes or an alchemy process maybe, she could heat it up using the humidity of the air…

« Yeah, I don’t think they’d take kindly to missing chunks of their stupid ass brooms or players. Future or present. » she snorts.
Comme l’air, la conversation est légère, paroles et rêves qui s’élèvent vers les cieux sans attache à la terre, souhaits à peine formés qu’ils laissent s’envoler du bout de points de suspension, trop timides, ou réalistes, pour s’ancrer dans une vérité tangible d’absolus.

« Loser. »
Le sérieux de nouveau détourné, l’insulte sans mordant la seule réponse appropriée à l’affection qui pointe le bout de son nez. She never really knew what else to say. She already offered to customize his broom. Didn’t work, gotta be ok regulation wise and it’s not like they have the money to buy one to experiment on.
Maybe she could steal Chung Hee’s. An accident or two wouldn’t change much to his troll face. Might even arrange things.
Tout devient plus proche. La fin de sa patience avec sa mère, Mahoutokoro, ~~son amitié avec Seo Jun~~ – et pourtant rien ne cesse, ni l’attitude de sa mère ni les années interminable de cours, un nouveau chapitre qui s’ouvre simplement sur la même rengaine mais avec de nouvelle tête – old, arrogant and bitchy like every true alchemist, et Seo Jun qu’elle n’imagine pas disparaître, contante qu'elle peine encore à concevoir.
Elle n’en dit rien, abandonne ces pensées au vent en un soupir, les laisse rejoindre tout ce qu’ils n’osent formuler et dont ils sont pourtant terriblement conscients.

There’s nothing for them in this life.
« It’s the shittest of the shits. » Nonsensical, and yet. Everything’s shitty, even the good things because they’re only baits for the worst that’s to come.
Un murmure et un nouveau sort est lancé sans plus d’effet que le premier. The chill’s in her bones, in the pale sunlight and the grey light of their dull eyes.
Tête rejetée en arrière, la nuque appuyée sur le dossier du banc, elle rencontre le regard de Seo Jun qui pourtant brille encore. How. Les branches sont secouées et les feuilles tombent sans son secret. « Bitch. » Elle ne s’embarrasse pas à l’enlever, les mains retournées se blottir dans le duveteux de ses poches. Elle finira par tomber.
Down's the only way.
« Are you asking to go sneak on the university with the highest security of the whole fucking country ? Do you wanna get blown ? And not in a fun way. »
Elle rit tout de même un peu, le ridicule de la proposition si improbable qu’elle en oublie ses considérations – parce qu’elle le veut bien, aussi, un peu. C’est plus facile comme ça.

« I do wanna blow shit but buildings and minds, not my chances at anything academically legal. »
Un silence. Elle se redresse et, comme irrémédiablement attirés, ses yeux retrouvent le sol et la pointe de ses chaussures qui s’y abîme. « I could probably manage on my own. Making and selling things on the low. » L’admission lui coûte mais elle la dépose quand même sur ce banc, emmitouflée d’une certaine raideur qui ne doit rien à la température et tout à son sentiment d’inadéquation. « But I don’t have the skills to do what I want yet. Nothing of consequences. »
Nothing big enough. Good enough. Worthy of her and what she wants to do. What she knows she can do. Could already do had they let her study alchemy and nothing else, all that shit that’s useless to her and slowing her down when she doesn’t give two shit about it in this fucking school filled with trash and-

« Maybe we could go check out some Quidditch teams though. »

They can’t keep on going on that way.
But it’s nice to pretend.

L’éclat d’un rire qui s’échappe, trop vif, un peu coupant. Barking your amusement, one could say with humour - if it didn’t risk being slightly offensive. "Nothing but climbing them," tu rétorques d’un amusement léger, tout à la fois faussement innocent et narquois. Cette fois, tu parles vraiment des arbres – no more metaphor speaking about those on whom you bark and mostly bite.

Tu suis le fil de tes pensées et, comme souvent, ça te ramène au quidditch, le jeu jamais loin, toujours rapide à s’accaparer ton esprit. La fin de Mahoutokoro commence à se profiler ; la réalité des visites des scouts d’équipes professionnelles s’installe et, avec, la nécessité de ne pas te tirer une balle dans le pied à cause de connards spécistes.
Malgré le sérieux du sujet, la réponse d’Hollis t’arrache un ricanement et tu balances tes jambes un peu plus vivement, l’air déjà allégé par la touche d’humour. "And what a proof of bad taste, if they can’t ignore some munched up people and stuff in favor of a future star chaser. Choices." L’humour est toujours un peu effilé, un peu sarcastique, pique sur la langue, mais si d’autres peinent sans doute à le comprendre, vous le partagez. Bouffée d’air presque vital quand tout, autour de vous, est obscurci d’implications et de conséquences sur lesquelles vous n’avez pas de prise, si tant est qu’elles ne soient pas complètement hors de portée.

"Nerd."

« It’s the shittest of the shits. » Elle confirme alors que tu lui as retourné ses questions et que le sujet se porte sur l’université d’alchimie de Tokyo et l’offre que lui a faite sa seongsaengnim, et tu peux qu’hocher la tête. "In all the possible senses amarite ?" you snort. It’s not even summer.

Elle murmure et tu sens sa magie réagir, lancer le même sort que quelques minutes plus tôt, la tentative de se réchauffer apparemment pas assez fructueuse pour lui suffire. And you wonder whether it really is a question of warmth. Without a word, you push your magic down and wrap it around her in an intangible, lightless blanket.

L’arbre, agité par le mouvement de tes jambes et de ta personne, se défait un peu plus de ses atours aux nuances d’or et de flammes, laisse tomber davantage de ses feuilles sur Hollis en contrebas qui se contente de renverser la tête pour te fixer et de t’insulter – an endearment term, really, nothing else. "You bet i am." You own it. You try to do the same with the those sincerly spat to your face or in your back ; with those which are meant from the bottom of their narrow fucking minds. It’s still a work in progress, but you manage better now. Ish.
Your knuckles are still a bit rough, still a bit bruised, from your last scuffle, the colors faint under your skin.

"As if their minds could be anything but fucking blown by you." Les yeux levés au ciel d'un air amusé, comme si tu jugeais de l’improbabilité du contraire. Pas si faussement que ça : t'es sincère en lui disant ça. Tu crois en elle plus qu’en aucune autre personne.
Elle se redresse, poursuit après un temps de silence. Pendant que tu l’écoutes, une nouvelle salve de feuilles s’échappe alors que tu bouges dans l’arbre. The end of a time – and you’re the one at cause, speeding up the fall. Nouvelle invitée dans leur ballet, tu lui jettes l’écharpe dont tu t’es libéré, la laisse atterrir sur sa tête.

"Come on with doubting yourself now. You’ll get those skills fast, and i’m sure you’d find a way to get money no matter what." She resourceful. The quality, however, can’t really be described as nice, or even useful. It wasn’t a matter of choice, but of necessity, you understand it well. "But if you think i won’t sponsor you as soon as i’ll get my first quidditch pay, you’re hella wrong." T’ajoutes avec un sourire en coin narquois, impertinent, comme si c’était évident et simple que ça.
Et ça l’est. C’est sincère, sérieux sous la légèreté.
She’s family.

La simple mention du quidditch et d'une aventure étire plus vivement les lippes, fait briller le mordoré des yeux à l'idée d’un semblant de liberté. "Hell yes, we def’ shoud!" Enthousiaste comme rarement – sauf au quidditch – une flamme qui brûle et qui s’agite dans le paysage de couleurs cousines. "I was serious though," t’assois malgré tout alors que tu sautes de ta branches et vient t'installer sur le dossier du banc, à côté d’elle. "We could try to find a way to go visit that maybe-future-uni of yours. Plan and scheme someshit. Or like, go when school’s over – it’s not like they can tell us not to go on our free time nor that people can’t go visit." C’est présenté dans sa simplicité. Sans équivoque mais décidé. Ca dit en filigrane ce que t’espère qu’elle sait déjà, ce dont tu n’as jamais douté, sans penser à toutes les potentielles complications qui pourraient exister.
You're here for her and you very much intend to continue to be.

La chaleur l’enveloppe, couverture de ces tons vifs et rougeoyants qu’elle associe à la sensation qui se propage en elle et au relâchement de ses muscles, plus proche d’un brasier magique que de la caresse des rayons auxquels les élèves offrent leur gorge, tête rejetée pour en capter les premières percées.
Et l’insulte coule, pour les feuilles et les non-dits, cette perception trop aiguisée qui dévoile un passé dont elle ne parle jamais et qu’elle prétend effacé de son silence.
D’autres hivers qui se taisent, dont le souvenir mordant a ancré les frissons dans sa chair, tremblements d’antan et d’anticipation, passé comme futur un poids impossible à délester.

She doesn’t shake it off, let his magic fall on her
Like the leaves and his scarf
Like the flow of time,
Unhurried and something deeper, out of reach

« Fuck’s sake Seo-jun-ah I’m not your fucking coat rack »
She rarely keeps silent though

« What the fuck would you know about it ? You’re running after an oversized golden fruit fly on a bunch of twigs. I’ve seen you in alchemy lessons and I’d rather never have a repeat of that. »
Or nice, really.

And yet, she keeps the heat away from the sore spots. She doesn’t raise questions, doesn’t wonder how he can believe, even for one second, even for the fleeting moment it takes for those words to fall out of his slips, that he’ll ever get out of their claws, out of the plans they made that never included anything even hinting at happiness for them, anything public, anything that doesn’t cost blood, theirs or whoever’s was needed for their greediness - only her head towards him, perched on his branch like an overgrown goblin, up to no good.
And her eyes, empty of the betrayal, the anger, the resentment she once could have felt.

« I know you will. »

Perchoir enfin abandonné – little monkey finally got tired of making shit rain on her – il la rejoint sur le banc, pas plus correctement installé qu’elle, et l’entoure d’une nouvelle couche d’affection marginale, bordée d’un optimisme qu’elle ne partage jamais. « Eh. What’s the point ? It’s not like the decision will be based on the rooms’size or the cafeteria quality. » Pragmatique, elle lève les yeux au ciel grisonnant, poursuit laconiquement. « I’m only interested in the advanced courses. I’d have better luck hacking in their archives. Thank god they’re not on that parchment shit anymore. Fucking europeans still living in the Middle Ages »
She’s still salty about all that knowledge she can’t steal or access. Secretive old hags.

« The trip might be nice. A change of scenery » an illusion of freedom « We can scope the teams more easily, see if one got hybrids. Or if they try to pelt you with stones in the stands »

Autumn is the season when dreams and hopes come to slowly fall to their death
They gather on the ground, dried up, and give a satisfactory last crunch under the heels
Of those who let them go

Winter isn’t there yet,
And it’s ok to grab the rotting branches
To hang upside down and shake the leaves and pretend it’s raining

"No? Shit, and i thought you were all that damn time," Tu prétends avec une naïve innocence tout à fait feinte, qui ne tient pas plus de 2 secondes avant que le smirk ne déborde d'un côté, amusé, satisfait d'impertinence.
"Too bad you've no choice but to deal with it," t'ajoutes dans la même foulée, même si elle ne s'est pas défaite de ton écharpe, n'a pas essayé de repousser ta magie enveloppée autour d'elle malgré sa rebuffade. Tu lui offres l'excuse qui n'a pas lieu d'être, comme la chaleur qu'elle n'a pas eu besoin de demander. Y a pas besoin de ça entre vous. Tu sais, tout du moins ce que t'as pu lire entre les lignes, dans les flous et les frissons, dans sa détermination et ce qu'elle ne dit pas. Vous vous ressemblez plus qu'on ne pourrait le penser, même si les obstacles rencontrés n'ont pas été les mêmes.
Vous comprenez.

La répartie ne tarde pas ; oscille entre insulte et pique, n'a pas d'autre effet que de te faire ricaner, pas touché par la raillerie pour 2000 won ni même 20 000. "I'd be doing the mind blowing a whole ass other way if i was the one doing your alchemy shit, that's for sure. Surprised you don't wanna see that again tho." Et l'amusement dans la voix est vif, little shit as you are, comme le souvenir encore brûlant de tes tentatives d'alchimie. Autant dire que, malgré l'habituelle obligation d'en suivre les cours pour ceux qui, comme vous, font partie du programme, vos profs n'avaient pas insisté bien longtemps avec toi. Pas sans conséquences, mind you, mais ils avaient semble-t-il estimé qu'il valait mieux épargner Mahoutokoro et le département d'alchimie que de risquer flammes et explosions à répétition.

La conversation poursuivie, tu la rejoins finalement sur le dossier du banc, pas vraiment plus confortable que la branche, bien qu'un peu plus stable - plus près d'elle pour discuter et insister sur la nécessité de partir à l'aventure.
She doesn't seem very convinced by your recon' mission idea, which's a shame, as you're sure you could have made it fun, between the both of you. You gotta give her that yeah, it's not that those criterias would change her decision much - you make a 'yeah indeed' face and nod on the side without interrupting her, listening with what attention you have.
A glint in the eyes.
A snort.
"Fucking retrograde and dumb, that's what," que tu glisses juste pour renchérir, insister sur le fait sans l'interrompre davantage.
Même si tout n'est pas parfait non plus ici, ni dans ton pays ; que l'avancée et la technologie magique comme moldue flirt encore de près avec les traditions bien ancrées ; avec les fossés et les failles causées par les écarts de classe qui ne cessent de croître, qu'on utilise comme menace parfois pour encourager à travailler, comme si ça avait grande importance quand tout est déjà régit par l'argent et la naissance.

Mais t'as pas le temps de ces réflexions déjà intégrées, l'attention déjà prise par Hollis qui a poursuivi et te tire un rare sourire qui, bien vite, en revient à tirer surtout un coin, always a bit too sharp, even before it moved back to your well worn amused but boyish smirk.
"I'd have no choice but to offer them a quidditch duel to show what i'm capable of and make them regret, so i wouldn't fight them on the ground instead, then. See? Growth." Vous savez l'un comme l'autre que t'as le sang un peu trop chaud, trop prompt à t'emporter et à régler les choses par toi-même, d'une façon directe qui n'est jamais très appréciée. Tu vas devoir commencer à te tenir, si tu veux tes chances d'être recruté ; et t'en tenir à ces résolutions qui commencent à se faire nécessaires. Au moins tu t'en amuses.
"But yeah, the trip could be fun i think. At least we could make it be so, see it as an adventure," t'as toujours aimé ça, et l'impression de liberté qui vient avec, qui te manque de trop alors que vous vous retrouvez de plus en plus embourbés dans un système qui ne veut de vous que ce qui peut servir à l'assoir davantage - le reste déjà rejeté, prêt à être abandonné. A breath, how fleeting it actually is.

You lean a bit towards her till your arms brush, that glint in your eyes clear on that up to no good vibe. "And in the meantime, let's find a way to hack those fucking archive. I'll be your support team. Get you food and material and buy you time or whatever shit you'll need." Et si peut y avoir un peu d'action en prime, tu dis pas non. "Do we have a plan then? Start of, i mean."

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