Never place your bet on a sick horse

Janvier 2008, Londres |  @Lance Farrow

Nell est en retard.

Elle n’est jamais en retard, pourtant, la montre à son poignet indique clairement le contraire. Elle soupire. Encore. Juste histoire de bien montrer sa bonne humeur à ceux qui sont encore là. Avant sortir en claquant la porte, elle prend tout de même le temps d’enfiler une paire de chaussures – ça aurait fait mauvais genre de se pointer en chaussettes - et un manteau aux larges poches dans laquelle Ara se glisse – parce que là, ça aurait été con de tomber malade, elle en aurait entendu parler pendant des semaines. Halmeoni aura tenu à la faire travailler ce matin sur sa calligraphie. Evidemment, il fallait que ça soit ce matin. Pile le jour où elle ne travaille pas. Celui où elle a prévu de sortir. De voir du monde. Et ce n’est pas sa mine contrariée qui aura encouragé sa grand-mère à la libérer plus vite, bien au contraire. Cinq fois, elle lui aura fait répéter. Et pour quoi ? Pour rien. Elle utilise de l’encre basique. Bien sûr, que rien ne se passera. Bien sûr, qu’elle le sait. Bien sûr, qu’elle a fait exprès de louper une fois ou deux le détail de son tracé. Et bien sûr, qu’halmeoni l’a compris et forcée à recommencer jusqu’à ce qu’elle cède et ne réalise l'exercice comme l'entendait.

Une fois en bas de l’immeuble, elle se décide finalement pour faire appel au Knight Bus. Il est trop tard pour qu’elle prenne sa potion, ce qui exclut donc d’office le transplanage et son rendez-vous se trouve bien évidemment de l’autre côté de la ville, ce qui la dissuade de marcher jusque là-bas. Le chauffeur grogne un peu quand elle mentionne sa destination, une rue non loin de Brick Lane, parce que la dernière fois qu’il y est allé, il s’est embrouillé avec un type du ministère. Comme si elle en avait quelque chose à faire. Ce n’est pas son problème, il a demandé où elle voulait aller, elle a répondu, il n'a plus qu’à l’y conduire. Elle a des affaires à gérer, aujourd’hui, et elle est en retard, elle n’a pas le temps ce midi pour les petits problèmes des autres. Elle ose espérer que Farrow ne se sera pas tiré, sinon, elle aura fait le déplacement pour rien. Nouvel élément qui suffirait à prolonger la bonne humeur qui émane d’elle …

Lorsqu’elle descend du bus, elle constate avec soulagement que Lance est bien là. Clope au bec, devant la façade du restaurant, l’air un peu contrarié. Seule différence notable par rapport à d’habitude, il a couvert sa chemise d’un vêtement supplémentaire. Le géant aura eu peur d’avoir froid. Inutile de parier sur le motif, elle est presque certaine qu’il est criard. Mais, il est là.  Il aura eu le bon sens de l’attendre. C’est la période idéale pour faire le point dans leur compétition, voir qui des deux a remporté celle de l’année écoulée et dans quel domaine, et de commencer les estimations pour la saison à venir.

Elle souffle à Ara de bien rester cachée dans sa poche – seule condition pour laquelle la petite chauve-souris puisse l’accompagner de ce côté-ci de la capitale – et rejoint l’anglais en quelques pas. « Salut ! Désolée, j’ai eu un imprévu. » Et quel imprévu ! Elle souffle, tente de se défaire des contrariétés matinales pour se mettre dans de meilleures conditions pour le reste de la journée. «J’espère que tu n’attends pas depuis trop longtemps. » Il est toujours ponctuel. Parfois même en avance. Il doit donc être là depuis, au moins, un bon quart d’heure.

Ses yeux glissent vers la porte, puis reviennent au fumeur. Sacré duo qu’ils forment. Les moldus s’étonnent parfois de les voir côte à côte. Les sorciers qui en savent un peu plus sur leurs identités, plus encore. La plus jeune des Jung en compagnie d’un Black Hand. Il y a de quoi faire parler. Elle s’étonne encore que son frère ne lui soit pas tombé dessus à ce sujet. « J’ai faim. » Affirmation qui, elle l’espère sera suffisamment claire pour qu’il éteigne sa cigarette et la suive à l’intérieur.

Nell est en retard.
Lance décide de ne pas s’en inquiéter trop vite, même si ce n’est pas dans les habitudes de la Jung. Il a lui-même l’habitude d’avoir une ponctualité qui varie selon la tête du client, comme qui dirait. Impeccable pour les collègues du crime organisé, même un peu plus, catastrophique pour ceux du Ministère de la Magie ― à l’exception peut-être du nouveau chef du département qui l’a suffisamment à la bonne pour ne pas chercher à gâcher son impression (oui, nous parlons bien de Marlon). Y’a de quoi être chiffonné de penser qu’il puisse être considéré comme de la simple racaille ministérielle, mais hé : c’est le prix à payer pour sa couverture.

Le Knight Bus passe devant lui et laisse une passagère dans son sillage : exactement celle qu’il attendait ! Il resserre un peu le col de son manteau, le plus Muggle looking qu’il ait dans sa garde-robe, le temps que Nell le rejoigne. « Imprévu de magie, ou imprévu de grand-mère ? », demande-t-il dans un sourire quasi complice, alors que les deux options sont toutes les deux hautement probables.

Il n’est pas le type qui ira mettre en colère la cheffe d’orchestre des activités des Jung, ça non.

Lance ouvre son paquet de cigarettes et compte en silence les nouveaux espaces vides. « Trois clopes » est le verdict qui ne veut absolument rien dire, vu la vitesse à laquelle le Middle Finger fume et ceci littéralement à la chaîne. Il écrase le mégot dans le cendrier, avant de s’engouffrer dans le restaurant, laissant galamment passer sa jeune compagne en premier.

Ils alternent les restaurants pour moins risquer d’y être surpris par le gouvernement, pour éviter d’être regardés avec trop de curiosité par les moldus. Ceux qui jureraient voir les motifs de la chemise de l’homme bouger, ou la tête d’une adorable chauve-souris se dessiner dans la poche du manteau de la jeune femme. Ceux qui regardent avec jugement le drôle de jumelage entre la menue Jung et le massif Farrow. La différence d’âge, surtout. À force, ils ont leurs préférés. Aujourd’hui, c’est vietnamien. Repaire qui ne paie pas de mine, aussi brûlant qu’il peut faire froid dehors, mais délicieux. Et en ce jour d’hiver, franchement, il vendrait pas mal de trucs pour une phở digne de ce nom.

La table qu’on leur pointe est dans un coin plus reculé, entre un aquarium et quelques plantes qui ne paient pas de mine. Il laisse la banquette à Nell, définitivement pas sûr qu’il puisse passer entre la table et le siège ― il a perdu du poids, depuis l’été, mais pas à ce point. La chaise elle-même a un petit craquement souffreteux lorsqu’il s’y dépose. La chemise est quasiment sobre, noire et recouverte d’un motif floral tout le long des épaules, à peine agité d’une légère brise. « Alors, miss Jung : du nouveau, de votre côté de Londres ? », demande-t-il, un oeil sur le menu qu’on vient leur offrir, non sans un oeil intrigué de la serveuse sur Nell.

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Janvier 2008, Londres |  @Lance Farrow

Farrow connaît suffisamment la réputation de sa famille pour supposer que son retard n’est en rien dû à une panne de réveil. Amusée, par la rapidité avec laquelle il tire ses conclusions, elle lui répond quand même. « De grand-mère. » La magie aussi était impliquée ce matin, certes, mais il ne s’agissait heureusement pas des perturbations. Il n’aurait plus manqué qu’en plus le Knight Bus ou un autre objet du quotidien se montre capricieux pour que son humeur en prenne un coup supplémentaire !

A l’intérieur du restaurant, ils sont assaillis par la chaleur ambiante – Ara n’aura pas froid et eux non plus ! – et par les odeurs familières des plats à peine sortis des cuisines. Gahee se laisse glisser sur la banquette, celle-ci n’est pas très confortable d’ailleurs, mais elle s’abstient de le faire remarquer. Mais la serveuse la fixe tout de même, un peu trop longtemps. A-t-elle été trop expressive ? Ça lui arrive.  « Un problème ? » La femme fait non de la tête, mais conserve son expression intriguée. Rapidement, elle vérifie qu’Ara est toujours à dissimulée dans sa veste. Non, ce n’est pas ça. Serait-ce alors parce qu’elle est accompagnée de Lance ? ou alors elle veut s’offrir le même vêtement. Les boutiques moldues doivent bien en avoir des similaires ! « Vous devriez arrêter de fixer les clients comme ça, alors. » Si Gabe l’entendait, il ne raterait pas l’occasion de moquer d’elle : c’est une vraie spécialiste dans cet art. Fixer et critiquer. Elle doit avoir la palme au Black Cat.

« Du nouveau ? Hm. – elle ouvre le menu et laisse ses yeux parcourir la carte qu’elle connaît déjà presque par cœur. –  Halmeoni ne se plaint pas. C’est plutôt bon signe. » Ne jamais révéler sa place dans le business familial, elle a bien intégré cette règle. Aux yeux des différents gangs qu’elle fréquente, même potentiels amis, elle ne doit pas avoir l’air plus importante que d’autres. Elle doit rester la plus innocente des membres de l’organisation, celle qui s’occupe juste de servir les clients au Black Cat, ou de suivre sa cousine ou son frère. Celle à qui on ne confie jamais rien. Nell, doit être vue comme une suiveuse. Question de sécurité – même si les murs de son esprit sont solides. Mais de ce qu’elle peut voir quand elle a le nez dans les comptes, ils ne sont pas dans le rouge, les affaires sont bonnes. Juste ce qu’il faut pour ne pas attirer l’attention. « La nouvelle carte a l’air de plaire. » Voilà globalement le genre de réponses qu’on peut attendre d’elle, et qu’elle sait quand sortir.

Elle tourne une page, fait mine de chercher quelle boisson elle commandera alors qu’elle l'a déjà repéré avant de reprendre. « J’ai entendu dire qu’Harris avait été arrêté. » Dommage, vraiment. Elle appréciait les courses de créatures magiques qu’il proposait.  « Tu sais ce qu’il s’est passé ? » Les rumeurs vont bon train dans le milieu sportif, une aide apportée à la résistance, une tentative de fuite du pays, des combats illégaux ou bien encore de la contrebande d’alcool. Chacun y ajoute son grain de sel, tant le brouillard autour de l’arrestation est opaque. Même ses collaborateurs n’ont rien dit. Peut-être qu'un type comme lui, un gars du ministère, en sait plus. Peut-être même qu'il sait déjà qui a repris les affaires d'Harris, et qui aura l'honneur de les voir apparaître lors des événements à venir.

« Et toi, toujours planqué derrière tes papiers pour faire la sieste ? » Il en aura fallu du temps, mais l’information lui sera parvenu. La petite serveuse du Black Cat passait quelques heures de son temps libre avec nulle autre que le responsable du bureau de recensement des nés-moldus, en personne. Fonction qui lui vaut parfois d’être appelé « chef » quand elle est de bonne humeur. « Tu devrais changer de job. » Fidèle à elle-même, elle lui confie le fond de sa pensée. Tout ce qu’elle voit, c’est qu’il passe la journée dans un bureau avec une pile de papiers. « Ou alors prendre ta retraite. » Quoi qu’il n’est pas si vieux que ça, et il ne lui a jamais paru être de ceux qui abusent des potions rajeunissantes pour la peau.

Le menu est refermé un peu vite, dans un claquement sonore, lorsque la serveuse revient vers eux. La même qui l’avait dévisagée alors qu’ils prenaient place. « Je vais prendre la même chose que lui. »

La grand-mère ne se plaint pas ― « Très bon signe », approuve le sorcier. Les affaires du Black Cat sont mystérieuses, comme celles de tous les gangs hors de ce qu’ils acceptent de présenter. Des spéculations, des informations accumulées au compte-goutte, des cartes relationnelles remplies à chaque échange. Ces repas ont une portée certes quasi amicale, mais pas que, et Nell et lui ne sont pas assez idiots pour se faire croire autre chose. C’est bien pour ça qu’il a un regard dubitatif, amusé, lorsqu’elle lui parle de la carte. « Je devrais aller chez vous, une fois. Tu m’réserveras la meilleure table. »

Au-dessus de son menu, Lance regarde à peine la Jung. « Mmm, qu’il approvue machinalement, ce qui court est quelque chose comme “relations non autorisées”. Ça veut tout et rien dire. » Relations homosexuelles, ou avec des hybrides ; relations avec des membres de la résistance, ou d’un autre groupe terroriste ; relations avec le crime organisé et il a eu le mal d’être celui jeté sous le Magicobus pour sauver la peau d’un gang. Les détails s’échappent, se perdent, et rien ne garantit qu’il saura un jour la vérité.

« Et toi, toujours planqué derrière tes papiers pour faire la sieste ? Mon fauteuil est un des meilleurs de l’étage », mais ne le disons pas trop fort, de peur qu’on lui vole. Des années à le mouler à son postérieur ! Il ricane en l’entendant lui suggérer de changer de job, ou mieux ! de prendre sa retraite ! ha ! « Tu veux déjà m’enterrer », se moque Lance, qui vient à peine de frapper sa cinquantaine. Un petit tut tut de réprimande lui vient, tandis qu’il détaille son menu à la recherche de ce qui pourrait au mieux lui remplir la panse. « Faire la sieste, ou semblant de, permet d’apprendre beaucoup de choses sans en avoir l’air. » Surtout, il ne le dit pas, depuis que les charmants personnages du N9 ont pris leurs quartiers au N2. Surtout ceux, excessivement charmants, dans sa section des bureaux. Des Mangemorts, des Langues-de-Plomb, des mariages des deux, Lance en a déjà croisé, côtoyé, mais aussi admirablement désagréables qu’Abram Carrow, très peu. Il réussit à rendre Marlon Travers festif, c’est dire ! Le type est lugubre, ses collègues tout autant, et les bureaux protégés et réservés à leurs mystérieux travaux ne suffisent pas à calmer les pressentiments mauvais qui courent toujours jusque sous sa chair dès le moment où il arrive au bureau.

Le Farrow n’a jamais aimé son poste, n’a jamais aimé ce qu’il y faisait, et il l’aime encore moins depuis que les yeux de filou du Carrow courent trop souvent sur ses classeurs, ses papiers, ses employés, à la recherche de quelque chose qu’il ne nomme pas.
Il sait ce qu’il veut sans même le dire et ça le dégoûte.

« Puis, y’a plus mal payé », dit-il comme si l’argent était un souci pour un des agents les plus hauts gradés d’un des gangs les plus anciens du UK. « Une entrée de nems, pour deux, puis une phở au boeuf. » La serveuse prend tout en note rapidement et ne cherche pas à s’attarder plus longtemps près du duo dépareillé, prise de ce malaise que les moldus éprouvent généralement en présence des sorciers. De ce qui les dérange juste assez pour qu’ils comprennent que quelque chose ne va pas, sans pouvoir mettre le doigt dessus. Et ça l’amuse, le Farrow qui a fait sa carrière auprès des moldus.

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Janvier 2008, Londres |  @Lance Farrow

Si elle semble jouer la carte de l’indifférence et même s’amuser à ce sujet, si Lance venait à disparaître, ça l’emmerderait bien. Il faudrait qu’elle trouve d’autres personnes compétentes pour occuper certaines de ses après-midis ou soirées. Une recherche dans laquelle elle n’a pas encore envie de se lancer. « Je vais attendre encore un peu pour ça. » Quelques années, au moins. Au pire, quelques mois. « Faire la sieste, ou semblant de, permet d’apprendre beaucoup de choses sans en avoir l’air. » Ils ont l’un et l’autre leur propre technique pour apprendre des choses sur le monde qui les entoure. Mais Gahee sait que si elle était prise à faire semblant de dormir au travail, le reste de la famille ne manquerait pas de lui tomber dessus. « C’est pas faux. Mais si je m’amuse à ça, tu peux être certain que la corvée de plonge sera pour moi. » Si elle met les pieds en cuisine, au restaurant, ce n’est pas pour mettre la main à la patte ou dans l’évier. Le ménage, probablement l’une des choses qu’elle affectionne le moins. Une chance qu’ils aient la magie pour gagner du temps ! Ces pauvres moldus, eux, doivent tout faire eux-mêmes.

« Puis, y’a plus mal payé » Elle roule des yeux, évidemment, plus que le plaisir de profiter d’un siège confortable dans un bureau, la paie a son importance. Le retour de la serveuse l’empêche de répondre immédiatement, il lui faudra attendre que la commande soit passée pour enchainer d’un air enjoué : « Ça veut dire que tu invites ? Je savais que c’était une bonne idée de t’avoir dans mes contacts. » Le sourire est large, toujours taquin. Elle peut tout à fait régler l’addition. Le fera certainement, même. Ça doit être son tour de régler, si elle ne s’emmêle pas les pinceaux. « Tiens, ça me fait penser que – » Nell attrape son manteau, en veillant à ne pas trop secouer sa pauvre chauve-souris, tire de l’autre poche son petit carnet et repose le vêtement sur la place vacante à côté de la sienne. A l’intérieur : des notes lisibles seulement pour un œil habitué à sa graphie. Des dates (beaucoup), des commentaires (en quantité généreuse, également), des nombres aussi sur certaines et même des références à des sommes d’argent. Son livre de compte personnel dont elle ne se défait que trop rarement. « - on va pouvoir discuter de notre agenda pour les prochaines semaines. Et – elle tourne quelques pages supplémentaires – faire le point sur la dernière période. »

Du coin de l’œil, elle l’observe, jauge le pour et le contre avant de se décider. « Hm. Bilan d’abord, et on ouvre une nouvelle page après. » C’est le plus logique. Il faut rester organiser. « On commence par le sport ? » Elle demande, mais déjà ses doigts tournent les pages jusqu’à celles concernant le Quidditch. « J’ai moins suivi la fin de la saison, je me suis concentrée sur les gros matchs. » D’autres sujets l’ont gardée occupée les jours de matchs. « Pas tous. Quelques-uns seulement. Et c’était pas terrible. Tu dois avoir mieux géré que moi, de ce côté-là. » Elle se sera plantée sur la majorité de ses estimations. Un manque de concentration au moment de faire ses calculs, elle ne voit que ça. Il y avait peut-être eu des mouvements aussi dans les noms des sélectionnés dans les équipes, un facteur qui aurait pu avoir son importance. Certains diront simplement que c’est parce qu’elle est encore jeune, que son œil est trop inexpérimenté. Peut-être à raison, peut-être pas. « Tu t’en tires comment, toi ? » Ca l'agace déjà, parce qu'elle sait qu'elle aurait pu mieux faire. Elle est observatrice, elle est capable de dire que Doherty n'est pas si douée que ce que ses fans semblent croire, malgré sa sélection. Ce n'est pas rien!