TW : angoisse/anxiété

Assis au pied d'une tente, Tao est occupé à nettoyer le plumage de Yoyo sagement perché surs ses genoux. L'animal a tendance à se rouler dans la poussière ou toutes les saletés possibles inimaginables et se retrouve régulièrement avec des branchages, feuilles et j'en passe. Il faut croire que c'est le taff de Tao, de les lui retirer et de faire en sorte que son plumage reste toujours aussi brillant et lustré (ça fait partie du package animixing dont personne ne parle, vous comprenez)(responsible pet owners, etc.).
Le métamorphomage observe d'un air à absent les silhouettes qui passent devant lui, ou un peu plus loin: ça s'affaire, comme toujours. Le campement est une ruche, et ils sont ses abeilles ouvrières - toujours en train de vrombir dans les alentours, jamais réellement en train de se reposer. Encore moins depuis juillet. Athéna lui dit que c'est normal, qu'ils doivent rester concentrés - et elle a raison, quelque part. Même si elle ne parle pas de ce qu'il s'est passé, Tao le voit bien dans son regard que ça l'a changé. Mais il ne pose pas de question, parce qu'il respecte et aime beaucoup trop Athéna pour la rendre triste et la forcer à parler.
Ils ont appris un peu plus tard ce qu'il s'était passé, pourquoi beaucoup de disparus étaient revenus en même temps, et pourquoi tout ce silence autour de leur vécu. Une île. Des chasses. Et des morts, beaucoup de morts. Tout ça sur le ton du jeu, de la distraction pour la haute société sorcière - l'horreur qui lui a gelé les membres ne quittera jamais réellement Tao. Quand son regard se pose sur Athéna, Artémis, Hécate et bien d'autres revenants, il ne peut pas s'empêcher d'imaginer ce qu'il s'est passé. Et il comprend mieux le silence, la peur, la frustration face à la magie qui se fait instable: lui-même est bien incapable de s'imaginer l'état dans lequel il serait, à leur place.

"Morpheus!" Une voix l'appelle, mélodieuse, douce et joviale - sans même lever la tête, le danseur sait qu'il s'agit d'Euterpe, leur belle Euterpe. "What is it?" qu'il répond sans la regarder, toujours concentré sur sa tâche - mais Yoyo finit par s'envoler pour aller saluer la musicienne, qui l'attrape au vol et l'embrasse. Tao sourit tandis que la sorcière désigne une silhouette un peu plus loin, qui attend à côté d'une tente. "Could you show her around? She's new!" L'intérêt de Tao est soudainement piqué, comme en témoigne sa tignasse qui vire au jaune pastel, avec des tintes de bleu canard (toujours dans l'excès, même inconsciemment). Il se lève d'un bond et s'approche d'Euterpe qui lui ajoute, sur le ton de la confidence: "I'm going to check on Hecate." Il a un petit sourire et lui tapote l'épaule affectueusement - elles sont devenues particulièrement proches depuis le retour d'Hécate, et beaucoup ont remarqué la présence à peu près quasi-constante d'Euterpe à ses côtés.
Tao ouvre la bouche pour répondre mais, quand son regard se pose sur le visage de la sorcière qui vient de rejoindre leurs rangs, se fige subitement. "That's the new one?!" s'exclame le métamorphomage d'une voix étranglée. À la vue du visage de la hound (l'est-elle toujours? a-t-elle été envoyée pour récupérer les échappés de Gracefield?!), l'angoisse lui tombe dessus comme une douche froide. Est-ce finalement la fin du cirque, maintenant qu'ils ont été découverts? (Certains diront que ça n'était qu'une question du temps au vu du nombre de personnes qui sont passés sous leurs tentes - mais il essaye de ne pas y penser). "How did she get here?!" La présence de la hound qui l'a chassé à de nombreuses reprises lui apparaît subitement comme le pire des démons. Et la voir ici, au milieu de leurs tentes, tranquille et presque un peu trop détendue, le plonge dans une détresse immense. Is she here to destroy everything? Are others coming too? What should I do? What should I say? Sensible à son angoisse, Yoyo pousse des petits hululements inquiets et se dépose sur son épaule pour lui adresser des petits coups de becs, auxquels il ne répond pas.

Euterpe n'a pas l'air de comprendre la réaction de Tao, d'ordinaire toujours excité à l'idée d'avoir un nouveau visage venu gonfler les rangs de la troupe déjà bien fournie. "Oh, Loomis? I only know that she's been helping from afar since .. you know .. since August." Le ton de la musicienne reste toujours aussi jovial et détendu, bien qu'un regard en biais soit lancé en direction de Tao, raide comme un piquet, les mains moites d'angoisse et de stress. La musicienne lui adresse une tape dans le dos, tellement vigoureuse qu'elle le fait presque tomber par terre (ça lui remet les idées en place au passage). "You should ask her! She doesn't seem like it, but she's nice." Nice?! Il s'étouffe presque à ces mots mais parvient à garder un maigre sourire sur le visage, pour ne pas inquiéter Euterpe, qui s'est déjà éclipsée vers la tente d'Hécate.
Tao hésite un instant, jette un regard vers la hound (Loomis) puis, soudainement décidé à avoir le fin mot de l'histoire, s'approche à grands pas. "You. What are you doing here?" qu'il souffle pour ne pas que les autres les entendent. Il jette un regard autour d'eux, alerte - Yoyo reste un peu en retrait, jette de grands regards affolés à la hound qu'il n'a pas oublié non plus. "Have you really been helping?" Il est évident qu'il n'y croit pas, mais Euterpe n'a aucune raison de mentir non plus. Alors, il la toise avec méfiance, les membres engourdis par le froid de la terreur - il peut presque sentir les gouttes de sueur anxieuse couler le long de sa colonne vertébrale.

TW : langage grossier

Qu'est-ce que tu fous là ? C'est la première question que tu te poses en débarquant au milieu de ce campement. Rien à voir avec le tien, enfin celui des Greyback. Déjà, tu le trouves incroyablement propre pour un truc qui abrite visiblement beaucoup de monde. Vous, y avait toujours une canette qui traîne, de la graisse du dernier repas étalée autour du vieux barbecue rouillé, de la taule qui pend des caravanes sans jamais être réparée et de l'essence en-dessous des ongles. C'était crade, c'est le moins qu'on puisse dire, alors là, ça te paraît briller de mille feux, et c'est pas la pauvre affiche brinqueballée par le vent qui va te faire changer d'avis. Le cirque est époustouflant. Le chapiteau gigantesque domine un parterre de tentes et de roulottes au milieu desquelles s'affairent tout un tas de gens que tu connais pas. Des gens étranges, des gens différents. Y a mille et une couleurs, tout vibre, tout vrombit comme dans une ruche au printemps. Ça te déboussole, ça te file le vertige. C'est trop. Y a du bruit, y a de la lumière, y a rien de familier dans cet univers.

Qu'est-ce que tu fous là ? Quand on a commencé à te parler du cirque, t'as tout de suite su que c'était une mauvaise idée. Que c'était pas ta place ni ton histoire. Qu'est-ce que t'irais foutre dans un cirque bordel ? Pourtant t'es bien là, à dépasser deux gosses identiques en train de faire des pirouettes en rigolant. Tu tournes la tête à gauche et te retrouves nez-à-nez avec une femme arborant une coiffe absolument ridicule, avec des plumes d'abraxan ou un délire du genre. C'est coloré, trop coloré. Tu grognes, heureusement la sorcière qui t'accompagne n'a pas l'air de remarquer ton malaise.

Au Dancing Phoenix, au moins, y a un air qui te rappelle la maison. Une odeur de sueur et de vieux cuir rance, des hommes qui gueulent des grossièretés en te pointant avec leur bière. Y a des heurts, y a de la colère, y a des cris. Y a tout un langage que tu connais. Des mecs comme Garfield, comme Fenrir, ils sont pas bien brillants mais c'est des gens vrais, des rocs qu'on a pas pris soin de tailler. Ici tout est un peu plus beau, un peu plus doux. C'est pas foncièrement mauvais mais c'est juste que t'es pas habituée. C'est pas trop ton truc, à toi, les justaucorps pailletés et les chants lyriques. Alors oui, pour une dernière fois, tu te demandes qu'est-ce que tu peux bien foutre ici.

La sorcière qui t'accompagne (Euterpe, tu crois) te fait signe de rester en arrière alors qu'elle va parler avec un autre sorcier. Tu hoches la tête, mâchoire serrée. Tu forces tes lèvres à s'étirer en un petit sourire, pour répondre au sien, éclatant. Elle a l'air sympa. Tu dirais même qu'elle te rappelle Nadja, par certains aspects, et ça te fait sourire (intérieurement). Tu fais pas trop gaffe au sorcier que vous êtes venus voir, au premier abord, encore moins à leur discussion. Depuis que t'as débarqué ici, tu te laisses porter, parce que si ça tenait qu'à toi, tu te serais déjà barrée depuis longtemps. Mais tu commences à sentir quelque chose. Une odeur familière sur laquelle tu parviens pas à mettre le doigt. Tu renifles plusieurs fois, tes yeux parcourent la salle. Qu'est-ce que- Tes yeux se posent sur le gosse aux cheveux colorés comme une perruche. Sa gueule te dit rien. Pourtant, y a cette odeur...

Le gamin a l'air agité, son piaf aussi. Et plus tu les regardes, plus ils te semblent familiers, tous les deux. L'oiseau, surtout. De la volaille comme ça, on n'en voit pas à tous les coins de rue même si tu t'y connais pas des masses en chouettes, en hiboux, ou qu'importe. Tu plisses les yeux, pour mieux réfléchir. T'as pas le temps d'arriver à une conclusion qu'Euterpe te fait un petit signe de main avant de s'éclipser et de te laisser seule avec le gus. Il a l'air en colère, tu sais pas encore pourquoi, même si tu sens la réponse flirter avec tes deux neurones, comme pour se moquer que tu n'aies pas encore compris. “ You, il dit d'un ton accusateur, en se rapprochant à grands pas. What are you doing here? ” Et là tout s'éclaire. Et là tu comprends. Tu sais pas son nom, mais c'est le gamin que t'as coursé plus d'une fois quand t'étais hound. Il est rapide, tu t'en souviens. Toi ça te plaisait pas plus que ça de le poursuivre, mais c'était le job. T'avais pas vraiment le choix. Il a pas la même gueule non plus, mais là encore, tu comprends : il a pas les mêmes cheveux qu'en arrivant. C'est un métamorphomage, enfin ça doit être ça, parce que t'as que rarement eu l'occasion d'en croiser. “ Have you really been helping? ” Tu lâches un rictus. “ 'Thought I sniffed something familiar... ” Tu le comprends, le gosse. T'étais le grand méchant loup qui essayait de mettre la main sur lui. Pas étonnant qu'il te fasse pas confiance, tu lui ferais pas confiance non plus. “ I guess you could say that. I just told your friend a few things about that fuckin' nightmare island. All I know at least. Not much. ” Toi tu t'en fiches de ce que tu racontes et à qui. T'as personne pour te dire ce qui est confidentiel ou non et tu t'en fous. En dehors de la meute, y a pas grand chose qui t'intéresse. C'est peut-être justement ça ton problème aujourd'hui. “ I'm not here to arrest you, if that's what got you all freaked-out. 'Don't work for those assholes anymore. ” Tu le reluques de la tête aux pieds un instant. Tu te demandes si c'est vraiment à ça qu'il ressemble, ou si c'est juste un autre visage qu'il emprunte de temps en temps. “ Was it here, that you vanished? Everytime I was coming for you? ”

La louve lui adresse un rictus. Il ne peut pas s'empêcher de déglutir à la vu des canines, et lorsque leurs regards se croisent. Il a beau taper du pied et prendre les choses en main, il n'a aucune idée de ce qu'il va bien pouvoir faire si les chiens du gouvernement ont déjà pris connaissance de leur localisation. What if they destroy everything? What if they burn it all down? What if everyone dies? What if I'm left alone and- "'Thought I sniffed something familiar... - Answer me." Il rebondit sèchement, fronce les sourcils, et serre le poing. Tao n'est pas un combattant, et c'est le cas de beaucoup d'entre eux. C'est un fuyard, un courant d'air - il se fait la malle et se terre en attendant que l'orage pas. Il ne se confronte pas (la plupart du temps) au danger - c'est bien pour ça qu'il est aussi inquiet. Qu'il se liquéfie sous les yeux de la hound qui pourrait tout aussi bien mettre le campement du cirque à feu et à sang par un simple message à ses collègues.
"I guess you could say that. I just told your friend a few things about that fuckin' nightmare island. All I know at least. Not much." S'il se détend, c'est imperceptible. Elle pourrait tout aussi bien lui mentir - bien qu'elle ait l'air de dire la vérité. The Island. Le sang ne fait qu'un tour dans les veines du métamorphomage, dont la tignasse vire au bleu sombre agrémenté de mèches violettes - l'angoisse, la peur. "Did you go there?" demande-t-il d'une petite voix. Il n'en a pas entendu grand-chose, si ce n'est des horreurs. Le silence des rescapés, et le regard hagard lui en ont dit beaucoup plus pour que la simple mention de cet endroit lui retourne l'estomac.

Perché sur une caravane un peu en retrait, Yoyo bat des ailes et hulule. Tao, lui, ne lâche pas Loomis des yeux. Comme si cela allait changer grand-chose. "I'm not here to arrest you, if that's what got you all freaked-out. 'Don't work for those assholes anymore." Elle le regarde de la tête au pied et il se tend sur place, prêt à lui sauter dessus. What, now? La hound (ancienne hound, si l'on en croit ses mots) n'a pas l'air de l'embobiner, et elle a bien pu entrer dans le campement sécurisé. C'est qu'Hermès a dû s'entretenir avec elle, et lui ouvrir leurs portes: pourtant, il n'arrive pas à oublier la peur et l'angoisse qu'elle ne lui mette les griffes dessus à chaque fois qu'elle était à ses trousses. C'est la même sensation d'effroi. "Was it here, that you vanished? Everytime I was coming for you? - Yeah." Tao ne s'encombre pas de détails, pas pour elle. Qu'est-ce que ça peut bien lui faire, qu'il se soit planqué ici à chaque fois, de toute façon? C'est suspect, comme question! (Non, il est juste angoissé).
L'acrobate croise finalement les bras. Il la juge, encore. Se détend très légèrement, mais reste méfiant, et franchement pas aussi accueillant qu'à son habitude. "What made you leave? Didn't seem like you thought much of it before." Une pointe d'amertume, et de reproche aussi. Non pas qu'elle risque d'en ressentir, elle - c'était son job, après tout. "I just find it hard to believe." Le regard de Tao s'arrête le temps d'une seconde sur le tatouage marquant le visage de Loomis, mais il détourne l'oeil aussitôt. Qui est-il pour la juger, après tout? Elle n'est pas l'ennemi - c'est le gouvernement, leur cible. Si ce-dernier n'avait pas été tel ainsi, rien de tout ça ne serait arrivé. (Les souvenirs des course-poursuites restent, cependant).

Quand il voit Loomis, il voit les visages des leurs qui ont été attrapés, tués, envoyés aux Battues - et quand bien même il tente de rester rationnel le coeur, lui, hurle. Raison pour laquelle il lui lance un "I'll check with Hermes. I don't trust you." très direct, très franc. Elle doit bien s'en douter, après tout. Si elle les a réellement aidés, lui aussi pourra le lui confirmer.  En attendant, il peut bien faire un effort - Euterpe serait bien capable de l'assommer pour ne pas avoir fait visiter correctement à la dernière recrue de la troupe. Il recule d'un bas et ouvre un bras pour lui désigner le reste du campement - une invitation à le suivre (bien qu'un peu à contrecoeur). "Loomis. Is that your name?" La question franchit le seuil de ses lèvres, beaucoup moins sèches que le reste de l'échange. On devine cependant sans aucune difficulté qu'il n'éprouve (pour l'instant) aucun plaisir à se la coltiner (les tons rougeâtres et vifs qui animent sa chevelure mouvante en sont, eux aussi, des signes non négligeables). Il reste fidèle à lui-même: curieux, bavard, et sociable bien malgré lui.

TW : langage grossier

Le gosse a l'air de se liquéfier devant toi. Comme s'il allait faire un malaise ou tomber à la renverse si tu sors trop les canines. Ça te fait rire un peu, et en même temps tu trouves ça sacrément triste. Ce qu'on fait vivre aux jeunes hybrides de nos jours... T'es pas fière d'avoir fait partie du problème. D'un autre côté, on t'a pas vraiment laissé le choix. Fenrir et ses idées à la con on repassera. “ Did you go there? ” S'il a l'air de se détendre un peu (peut-être bien qu'il te croit), le gamin blêmit à vue d'œil à la mention de l'île (ou bien est-ce parce que ses cheveux virent au sombre). Il connaît, il en a entendu parler. Peut-être même qu'il y est allé lui-même qui sait. D'un autre côté, ça t'étonnerait pas vu le nombre d'hybrides qui viennent se réfugier au cirque. “ Not as a prisoner. ” T'iras pas prétendre savoir ce que c'était que vivre sur cette putain d'île mais tu l'as vu dans le regard des prisonniers. Tu l'as vu dans leur peur si puissante qu'elle venait te glacer les eaux. Ça t'a retourné le cœur de voir ça. “ We went to save some of our own. ” Et pour y laisser d'autres au passage. Ta mâchoire se serre imperceptiblement. Fenrir et ses idées de merde.

“ What made you leave? Didn't seem like you thought much of it before. ” Tu lâches un rictus amer. “ I just find it hard to believe. ” Tu lui en veux pas pour son scepticisme, même si ça te fait chier, clairement. En même temps, combien de fois l'as-tu coursé, au péril de sa vie ? Tu peux pas vraiment parler. “ Nobody wants to do this in the first place you know? Well- Some crazy motherfuckers do but- Look. ” Tu soupires légèrement en fermant les yeux. “ Why did I leave? Because I never wanted to join. Because I didn't have much choice at first but- ” Ils ont tué Nadja. La vérité, c'est qu'avant ça t'arrivais parfaitement à dissocier. A te dire que c'était le job et que la vie est merdique de toute façon alors qu'importe si t'attrapes un pauvre louveteau au passage. C'est comme ça. Dans la vie, c'est mange ou sois mangé. Alors tu préférais ouvrir grand la gueule. Sauf que voilà, un jour ces enfoirés sont venus et ils te l'ont prise. Ta Nadja. A partir de là t'avais plus qu'une idée en tête : arracher la tête de ton handler avec tes crocs. Et pour celui de ta fiancée, t'avais même d'autres plans moins sympathiques en tête. Alors quand vous avez pu fuir et prendre le large, retrouver votre liberté. T'as pas hésité une seconde. “ I hate 'em. Just as much as you do. ” Peut-être même plus, enfin c'est comme ça que tu le ressens, même si t'iras pas présupposer quoi que ce soit sur les difficultés qu'il a pu rencontrer. “ I'll check with Hermes. I don't trust you. ” Nouveau soupire. Tu peux pas le blâmer. Sans doute que t'aurais envie de te pourchasser jusqu'en enfer si t'étais à sa place. “ I'm sorry, finis-tu par lâcher. I'm not proud- of all I've done for them. ” Tu regrettes amèrement d'avoir mené bon nombre de tes semblables en prison ou pire. T'essayes de pas trop te détester non plus, parce que c'était pas entièrement ta faute. Ouais, enfin n'empêche que t'aurais pu te rebeller bien plus tôt.

Le gamin finit par t'inviter à le suivre, pour te faire visiter le campement. Ça a pas l'air de l'enchanter mais tu salues son professionnalisme. Il a mille raisons de t'envoyer caresser  des salamandres et pourtant le voilà qui fait ce qu'on lui a demandé. Ça t'arrache un rictus. He's a good kid. “ Loomis. Is that your name? ” T'arques un sourcil, étonnée qu'il fasse la conversation. T'aurais pas été plus mal en silence, n'étant pas du genre bavarde mais le garçon t'es sympathique, même si y a rien de réciproque pour l'instant. T'aimes bien son feu intérieur. “ Yeah. Well, actually no, but that's what people call me. ” Tu te souviens comme tu détestais ce surnom en débarquant à la meute. Offensive much? Puis finalement c'est devenu ta seconde peau, et le synonyme d'un nouveau départ. “ I don't like my real name. ” Danielle Gwyn, on peut pas dire que ça t'aille comme un gant. “ 'Guess Morpheus isn't your real name either, right? ” Et tu te doutes surtout qu'il ira pas te donner son vrai prénom. Le genre d'info qui a l'air secret défense par ici, alors en plus s'il te fait pas confiance... Cette histoire de surnoms te rappelle la meute, ça te fait du bien. “ How long have you been here? ” Tu ravales une quinzaine de remarques et questions sur l'étrangeté des gens ici. Pas sûre que ça l'aide à t'apprécier sinon.