BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 (gromit#1) 99 problems.

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Göran Falk
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Göran Falk
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Allégeance : Aux Black Hands, pour qui il œuvre au rang de Black Thumb.
Particularité : Le bras gauche d'un mort qu'il s'est fait greffer et l'esprit de ce mort qui le possède depuis janvier 2008. Fun (non) fact, c'est Amycus Carrow.
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MessageSujet: (gromit#1) 99 problems.   (gromit#1) 99 problems. EmptyDim 21 Aoû - 22:06
99 problems
i got 99 problems and your brat is one.

Ses vociférations ressemblent aux petits bruits que fait une mouche coincée dans un verre, à ceci près qu’elle n’a pas été mise sous cloche, mais dans une boîte à chaussure. Réduite à 95% de sa masse corporelle, la larronne pointe un index minuscule en direction de Göran (qui n’aura jamais été aussi grand dans le regard de quelqu’un qu’en cet instant). Son nez, sur lequel gît un pansement épais, se fronce devant les menaces inintelligibles de l’adolescente. "Shut up, I can't hear myself think…", râle-t-il, se repositionnant sur sa vieille chaise tout en croisant un peu plus ses bras sur sa bedaine.

L’arrière-boutique est plongée dans la pénombre pour éviter d’attirer l’attention des badauds dans la rue, qui pourraient avoir envie d’hasarder un œil à travers vitre malgré l’énorme panneau indiquant : CLOSED. "What a stupid thing to do. How old are you? fifteen? seventeen?" A la voix de rogomme du propriétaire s’oppose celle suraiguë et pas moins énervée de la quart de géante. Difficile à dire, étant donné qu’elle fait (faisait) à peine une tête de moins que lui en arrivant, mais une chose est certaine : c’est une gamine, et elle les lui brise. "And of all the places to steal you come in Knockturn Alley. In here." L’adolescente réduite à la taille d’une épingle fulmine, tape du pied, tout ça sans qu’on l’entende ni ne la voit vraiment. "I should smash you." Elle s’arrête instantanément, considérant cette montagne d’homme qui la surplombe d’un air d’abord effaré, puis effrayé. Le silence qui suit jette le doute sur les intentions du gangster. Et peut-être envisage-t-il vraiment l’option.

Mais ses grands yeux bleus et usés rencontrent ceux minuscules et anxieux de l’adolescente et Göran pousse un soupir. Il tire à lui la seule chose qui n’a pas été frappée par le sortilège de protection, soit la boule de cristal de l’adolescente, et la lève au-dessus d’elle. "You can make a call?" La question est stupide. Passée l’onde de soulagement, le petit être lève les yeux au plafond, avant de hausser ses bras microscopiques l’air de dire à ton avis ?! "Okay, no need to be cheeky", râle-t-il derechef, puis d’ajouter, "I can still smash you and nobody will know about it", l’air si patibulaire qu’il fait couiner l’adolescente. Elle se précipite vers la droite de la boîte à chaussure et se met à sautiller pour indiquer quelque chose sur le bureau en désordre du prêteur sur gage. Un encrier. "What do you--" Il finit par comprendre, avec un certain temps de latence qui ronge d’impatience son interlocutrice. "Yes, yes, I got it! By the gods…" Il prend l’encrier et le dépose dans la boîte à chaussure. Le couvercle est dévissé. Posé à côté d’elle. La petite (littéralement) utilise l’encre qui dégouline du couvercle pour écrire quelque chose sur le carton avec le plat de sa main. Le trait est si fin que Göran est obligé de se pencher vers l’avant et de plisser les yeux. "Thicker." Ça grogne dans les aigus, ça tape à nouveau du pied, ça montre sa main minuscule pleine d’encre noie, et ça finit par mimer des lunettes à l’attention de celui qui, on peut le deviner sans peine, est traité de vieux con. "Who raised you, a goblin?" Les prunelles énormes et minuscules se fusillent entre elles quelques longues, très longues secondes. Puis l’adolescente reprend son œuvre, cette fois du plat de ses deux mains afin d’épaissir le trait.

"M--mo--m?" Göran se recule sur sa chaise, toujours la boule de cristal en main, après avoir très laborieusement lu ce qu’elle avait écrit. "You want me to call your mom?" Elle fait oui-oui. "Eh, you have eh, someone else in mind?" S’il est une chose qu’il aimerait éviter, c’est d’avoir une demi-géante sur le dos ; c’est un gars solide mais une mère inquiète, doublée d’une hybride, le tout le dépassant de plusieurs têtes, c’est ce qu’on appelle une idée de merde. Elle fait non-non. D’un air d’ailleurs assez féroce (détail littéralement trop infime pour qu’il le remarque). Nouveau soupir.

Après monts d’autres péripéties concernant cette fois les compétences de Göran à l’endroit de toute technologie (c’est à dire aucune compétence), la communication est enfin ouverte. En lieu et place de politesses de circonstance et d’un minimum de subtilité pour ne pas alarmer la mère, Göran a simplement informé qui de droit de la situation (your daughter is with me) et de l’adresse où les trouver. En raccrochant au nez de la supposée mère, Göran a déposé la boule de cristal à côté de la boîte à chaussure. "Hope she doesn't have your damn temper."

Quelques minutes plus tard, la cloche rouillée de la boutique tintinnabule maladroitement sous le passage d’un visiteur. En sortant de l’arrière-boutique, la boîte à chaussure en main, Göran se doute à l’avance qu’il s’agit de la daronne (bien qu’il ait eu une seconde de doute en la découvrant tout à fait humaine). "Here", dit-il sans préambule, tendant le carton en direction de la brune, "your daughter." Il coince son regard dans celui de la jeune-femme. "She was sneaking around when I found her, about to steal a golden bracelet." Un objet de contrebande estimé à plusieurs milliers de gallions, mais le Black Hand sait faire preuve d’un minimum de discrétion sur ses trafics en cours, aussi passe-t-il sous silence ces détails-ci. Ses airs patibulaires donnent cependant à son récit un quelque chose d'implacable, comme s’il se dédouanait à l’avance de toute responsabilité. "And she couldn't; because it's magically shielded." De l’autre main, il désigne vaguement l’état dans lequel se trouve sa fille. "Not my work though. Can't help." Ce problème n’est, de toute évidence, plus le sien. "I won't call the cops. But I don't want to see her again." En espérant que son petit laïus de proprio irrité par l’effraction passe à la mère l’envie de trop se la ramener sur… l’état dans lequel il lui rend précisément sa môme.
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Amity Safaatauemana
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Amity Safaatauemana
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Crédit : corvidae (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), michael kiwanuka (lyrics).
Âge : quarante ans. (rendez le spitfire ça conserve ouin)
Occupation : agent spécial™ de l'UICS, Handler intérimaire de la VB et secrétaire personnelle de Silver (ew).
Allégeance : agent-double pour l'OdP pendant des années, sauf qu'en fait elle servait de taupe au gouvernement ; depuis la débandade de novembre 2007, elle a officiellement rejoint les bad guys™.
Particularité : occlumens confirmée, animagus non déclarée + un peu de magie sans baguette + beaucoup de tatouages de beauf, aussi.
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MessageSujet: Re: (gromit#1) 99 problems.   (gromit#1) 99 problems. EmptyMar 23 Aoû - 2:17
99 problems
boutique de göran, knockturn alley - janvier 2007 - @göran falk
tw : langage cru

Oi--” Mite gueule dans le vide un instant, mais à un volume si réduit que l’aboiement s’apparente en réalité plutôt à un feulement — c’est qu’elle a eu beau s’éloigner, au bout du deuxième appel de Lulu, ils sont quand même toujours en plein perquis’, avec Billy Boy. Le vampire accroche d’ailleurs ses yeux toujours exorbités (un truc d’hémovores, sûrement, même si Mite le soupçonne de se foutre un peu de sa gueule par moments avec ça) ; elle doit avoir leur handmove hyper secret pour le rassurer (un peu) (le handmove n’est pas très rassurant en soit, et Amity intercepte justement le regard empreint de jugement de la maîtresse de maison). “No worries, buddy.” Mite grince : sa tronche en biais dit clairement full worries, buddy. Après un mois d’intense (à défaut de fructueuse) collaboration, Buddy!Bully n’est pas dupe. “Listen, I gotta take care of this one wee thing…” (Elle s’est retournée, pour échapper aux yeux perçants de Mrs Robertson — décidément bien confiante, alors qu’on vient de retrouver chez elle pas moins de six paires de jean moldus) (à défaut d’un supposé amant, tout aussi moldu).) “It’s, err, no big deal; let’s just say you got a promotion with the paperwork, yeah?” (Sa tentative de sourire aggrave sensiblement les choses, et Amity peut toujours sentir les deux yeux de Mrs Robertson fichés entre ses omoplates comme autant de poignards aiguisés ; dire que Billy, lui, était sur le point de se faire inviter pour le thé… Elle n’écoute que peu le charabia de celui-ci, sorry buddy.) “Great, great,” (elle lui flatte l’épaule avec un peu trop de camaraderie pour un Hound), “let’s meet up in front of the BEAST, yeah? Great, awesome,” (ses yeux vagabondent résolument trop partout). Mite ajoute un remember, snitches get stitches peu utile à l’intention du Barlow ; adresse une révérence polie et une grimace sourire, cette fois-ci à Mrs Robertson et à son atroce marmaille. Elle assure que c’est la procédure, que son partenaire est parfaitement capable, et elle s’excuse copieusement — Mrs Robertson, de toute manière, semble soulagée à l’idée d’être laissée seule avec un vampire. (Ah. Suspicious, si vous voulez son avis.)

Puisque personne ne le veut, Mite disparaît dans un pop!, sans l’habituel bruissement de cape de la VB (ils sont dispensés d’uniformes, en mission discrète.)

Elle réapparaît au nord de Knockturn Alley, à approximativement trois-cent mètres de l’adresse préalablement indiquée (que dit-elle, préalablement crachée, tant et si bien qu’elle a l’impression d’encore en avoir l’oreille crado). Mite tire à nouveau sa boule cristal : pas de nouvelles de Lulu (le crissement de ses dents est si sonore qu’elle soupçonne qu’il soit à l’origine d’un mouvement de rideau, au-dessus de sa tête). Elle pianote tout de même, martelant la surface en verre avec toute la non-délicatesse du monde (et ses ongles rongés) : envoie un message à Buck, avec sa destination, et un autre à Lucia, pour lui demander de réveiller Buck. Elle renfonce les mains dans ses poches et ne marche ni trop vite (pour ne pas attirer l’attention) ni trop lentement (pour que sa fille ne soit pas desséchée, découpée, transformée en tête réduite à son arrivée).

Putain.
Lulu, sa si petite Lulu (qui lui met une tête depuis ses neuf ans). Lulu qui l’appelle elle : elle ne devrait sûrement pas s’en réjouir, devrait même s’en vouloir de laisser poindre une once de satisfaction au milieu de l’inquiétude, mais…
Lulu, sa si petite Lulu, seule dans une boutique glauque de Knockturn Alley — avec un sale type, peut-être un pervers. Lulu, sa gamine hybride et marquée (elle a un goût rance dans la bouche en s’en rappelant), dans une boutique (aussi miteuse soit-elle), en dehors des heures autorisées.
Mite accélère le pas.
Quand elle arrive devant la boutique, Buck n’a toujours pas pris la peine de lui répondre. Elle pousse tout de même la porte sans une once d’hésitation, le regard aussi noir que son eyeliner tout écrasé, la pogne discrètement refermée sur la baguette, dans la poche de son sweat.

La boutique ressemble à ce qu’elle avait imaginé : tout juste mieux qu’un taudis, vaguement menaçant, clairement illégal. Mite attend la confirmation de Buchanan, n’a plus foutu les pieds à l’anti-gang depuis des années ; mais elle est quasiment certaine qu’ils ont un fichier sur ce boui-boui, quelque part au Ministère. Ses yeux accrochent brièvement un panel d’objets, comme ils ont énuméré les regards aux fenêtres et les issues possibles — viennent finalement se poser sur celui qu’elle imagine être le gérant, l’air toujours aussi peu amusé. Le bougre a tant la tête de l’emploi que de celui qu’elle a eu au bout du fil — une gueule, des yeux bleus, une soixantaine bien tapée. Le genre sur lequel elle aurait louché, dans un bar plus ou moins bien famé.
Son regard rebondit à la recherche de sa fille.

"Here", et elle se récupère un carton dans le sternum sans plus de cérémonie, "your daughter." Mite ne comprend pas et ça ne l’amuse pas. Elle plante ses yeux dans les pupilles claires, qu’importe que le lascar lui mette une bonne vingtaine de centimètres (doit-on rappeler que son mari….). “What--” Elle ne baisse pas les yeux — pas jusqu’au couinement qui remonte de la boîte, l’agitant soudainement avec une force insoupçonnée. "She was sneaking around when I found her, about to steal a golden bracelet." Ses prunelles sont revenues à l’état de billes. “What did you do….. - And she couldn't; because it's magically shielded.” Lulu est là, sous ses yeux, mais elle n’a rien à voir avec sa Lulu : elle est furieuse certes, mais presque suppliante, et surtout microscopique. Amity sent sa gorge s’assécher d’un coup, son cœur manquer un ou deux battements. Elle n’a jamais trouvé la situation drôle ; mais toute potentielle colère envers sa mioche se retrouve subitement redirigée vers l’homme, et sa face blafarde se colore d’une expression toute aussi furax que celle de sa petite. "Not my work though. Can't help." Le ricanement nerveux qu’elle sent enfler dans sa gorge ne gagne pas ses lèvres ; Amity ne peut que revenir fusiller l’autre du regard, avec toute l’incrédulité et la rage vibrante du monde.

"I won't call the cops. But I don't want to see her again." C’est la phrase de trop : une expiration souffreteuse franchit finalement sa bouche, et elle vient déposer la vulgaire boîte à chaussures sur le comptoir dans un mouvement vigoureux qui vaut de nouveaux couinements suraigus à celle-ci. Lulu, sa si . petite . Lulu.Well that’s a bit late for that, innit old man?” Les mains s’enfoncent avec la même force dans les poches : en tire une première carte de police, frappée du sceau des Hit Wizards, puis une seconde, éminemment plus récente, cette fois-ci aux couleurs de la VB. Mite les y refourgue presque dans le même élan, pour venir refermer fermement le carton (les protestations s’en retrouvent nettement plus étouffées), et darder cette fois-ci une baguette menaçante sur la poitrine du sorcier. “You’ve got nice shite in here, it’d make the days of a few losers at the Ministry fo’ sho’.” La baguette s’enfonce un peu plus, là où Mite s’avance de deux pas supplémentaires. “You’ve got two minutes to work this bloody thing out, or ten seconds to decide whether you’d rather deal with the tatted guys, or the mates with the fangs.” La main libre rejoint l’autre poche, sans que le regard tremble ; il ne lui faut qu’une poignée de secondes pour aviser le message de Buck, à même le cristal, et sensiblement autant pour démarrer ce qui semble s’apparenter à un timer quelque peu archaïque. “You’ve lost twenty seconds already, and I can already think of three different ways I’ll have you suck up your own stupid balls if you don’t fucking cut it….. Goran.” Mite continue à souffler, massacre probablement le prénom tout juste apparu à l’écran, remonte sa baguette pour venir cette fois-ci l’enfoncer dans la jugulaire, aussi robuste soit-elle. Elle est probablement une flic peu fonctionnelle, sans doute une camée et définitivement une lâche, quand il s’agit de ses vieux os ; mais pour Lulu…
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Göran Falk
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Göran Falk
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MessageSujet: Re: (gromit#1) 99 problems.   (gromit#1) 99 problems. EmptyVen 26 Aoû - 20:00
cw: propos explicites, sexisme, objéctification

"Well that’s a bit late for that, innit old man?" Les badges s’alignent les uns après les autres sous l’œil consterné du prêteur sur gage. Un râle doublé d’insultes se forme dans son poitrail tandis qu’il lève un bras pour que sa main droite s’aplatisse sur sa gueule. Cette satanée gamine. Elle l’a bien roulé.

Le bout de la baguette lui fait redresser la tête et tomber le geste dépité. Loin d’être impressionné, il observe maintenant la flic d’un regard impavide et lourd. "You’ve got nice shite in here, it’d make the days of a few losers at the Ministry fo’ sho’." La baguette s’enfonce un peu plus, n’arrachant pas la moindre grimace au colosse qui sent pourtant le bois solide percer la carapace de tissus sales pour titiller son plexus. "You’ve got two minutes to work this bloody thing out, or ten seconds to decide whether you’d rather deal with the tatted guys, or the mates with the fangs." En voyant qu’un compte à rebours physique est lancé, le gangster grogne un rire creux (hostile). "You’ve lost twenty seconds already, and I can already think of three different ways I’ll have you suck up your own stupid balls if you don’t fucking cut it….. Goran. - ran." L’accent suédois gifle à la volée celui très anglais de la brune. Rictus. L’homme est vexé. Ne montre pas l’ombre d’un respect pour l’autorité, juridique et pas, de son vis-à-vis. Il la toise quelques secondes supplémentaires, l’esprit contracturé, presque vide de pensées. Quelque chose s’agite dans ses yeux bleus, un remous de mépris qui ne lui appartient pas.

"I told you." En parlant, son buste grossit sous la baguette, s’endolorit davantage contre la pression de sa pointe, non sans remuer au passage le poignet de la flic. "I. Can’t. Help you." Il fait un pas en avant. Le bois menaçant abîme ses chairs, fait éclater quelques vaisseaux sanguins sous la tenue puant la sueur et le renfermé (l’alcool aussi, énième facteur aggravant pour sa cause). Göran est énorme. Il est immense. Il la couvre de son ombre en se sachant pertinemment énorme et immense. "I already have another (il pince les babines et serre la mâchoire en signe d’agacement) problem to deal with." Sa main gauche s’étire sans qu’il ne la voit faire. Une sensation de froid le traverse de l’épaule à la nuque, comme si quelque chose d’invisible venait prendre appui sur lui.

Amycus n’est pas loin. Ça fait deux jours qu’il essaie de revenir. Qu’il se presse contre lui à la manière d’un chat, à ceci près que ce chat-là est un esprit pour le moins malfaisant et que chacun de ses coups de griffes lui donne l’impression d’imploser.

Göran pense à Corban. Non pas parce qu’Amycus laisse, comme il lui arrive parfois, traîner ses souvenirs dans les plis de sa mémoire, mais parce qu’il a reconnu, sur l’un des deux badges présentés, celui de la Values Brigade. La tentation d’invoquer son accointance avec le boss de l’inspectrice est tentante. Il se retient cependant (son amitié avec Corban n’est pas, et ne sera jamais, le fond du problème, au contraire de sa fierté mal placée qui tend elle aussi à le hanter lors même qu’il a touché le fond). Il ne peut pas invoquer la miséricorde de Corban à chaque putain de fois comme une épave quête le rivage. Ce serait pitoyable (il est pitoyable).

Naturellement, son vis-à-vis, quoique d’une taille ridicule face à lui, n’en démord pas ; et rien ne semble pouvoir virer la mère indign(é)e de son parquet pourri (si ce n’est une solution expéditive et radicale qui l’enverrait les deux pieds devant dans l’arrière boutique) (le meurtre ne lui a jamais autant semblé normal que depuis quelques temps, c’est comme si toutes ses réflexions avaient été sabotées et détournées pour converger ensemble vers cette même et unique conclusion : tout peut se régler au hachoir dans la vaste boucherie qu’est la vie). Soupir. Le prêteur sur gage finit par abdiquer ; et plutôt qu’à cette bête immorale logée dans son crâne, c’est à son endurance de crapule qu’il décide de céder. Il recule d’un frottement de semelles, sans détacher son regard glacial de celui noir (dans tous les sens du terme) de la brune, puis lui tourne le dos en retournant vers son comptoir. Une patte récupère un blouson beaucoup plus banal que son gros manteau habituel et il s’en fringue, capturant au passage l’une des baguettes de secours qu’il a toujours quelque part par là.

Il passe devant la condé et se dirige vers la sortie comme s’il s’apprêtait à se tirer sous son nez. "Follow me", crache-t-il dans sa barbe, appuyant sur la poignée avec une force inutile. Sa carrure s’arrête en cours. Il pointe de l’index la boîte à chaussure. "But don’t take her." Son grondement se fait murmure. "Believe me, she’s safer here." Malgré le sarcasme tacite et l’accent tranchant, le ton est sincère. Il sort et attend que la brune fasse de même, avant de verrouiller derrière lui la boutique. Regard en biais. Dans la lueur de fin de journée, la flicaille ressemble à tout sauf à de la flicaille. "Good", commente-t-il, presque pour lui-même. Là où ils vont, des Handlers comme Corban et ses tenues trop sorcières (trop guindées) auraient fait tâche. "You’ll need it." Un signe de menton désigne la capuche de son sweat définitivement moldu.

* * *

La lumière criarde et agressive des néons couvre les quelques gueules présentes d’un voile artificiel. Ils ne sont plus que cinq individus dans la rame de métro, bercés par le rythme soporifique des rails qui passent sous eux. Göran et l’inconnue sont assis cuisse contre cuisse dans l’allée, aussi désaccordés en terme de carrures qu’ils sont accordés en terme de style. Il n’a pas lâché une seule syllabe depuis qu’ils ont quitté le Londres sorcier pour s’enfoncer dans celui moldu ; moins par envie que par nécessité (Amycus continue de se frotter à lui, de l’écraser de tout son poids morbide). Mains dans les poches de son blouson, avachi en avant, Göran fixe le sol crasseux en comptant silencieusement les formes géométriques de sa texture.

Quand ils arrivent au terminus, soit la station de Morden, il ne bouge pas. "Next stop." Ils ne sont plus que deux dans la rame. Tout le monde est descendu à part eux. Devant les remarques et autres avertissements que la flic lui ressert, il s’ébroue et fait tonner de la voix avec toute la délicatesse qu’elle n’a pas encore le plaisir de lui connaître. "Look, I want this to be over just as much as you do, so you're going to have to trust me. The sooner we get it done, the sooner we get back to our separate lives." Il donne un coup d’épaule dans le vide, comme pour se débarrasser d’une gêne, puis secoue la tête et reprend sa position.

Les néons se mettent à clignoter et changent légèrement de couleur. Ils passent d’une lumière blanche à une lumière chaude. Presque rouge. Aussitôt, la rame se remet en branle et repart dans le tunnel souterrain, quittant le supposé terminus. La suite du voyage dure une poignée de minutes seulement. La température de l’air a eu le temps de changer pour devenir tiède (quasi moite) et une odeur forte de caoutchouc s’imprègne dans leurs narines. Quand la rame s’arrête, seule la porte près de laquelle ils se tiennent s’ouvre automatiquement. Göran se lève et sort, présumant sans se tromper qu’il est talonné de près. "Where we go they don't see many women. So--", sans terminer, il désigne une deuxième fois sa capuche. "Lots of jerks here. And I won't play the white knight."

Les couloirs du métro dans lesquels ils s’enfoncent sont encore plus sales que ceux par lesquels ils sont arrivés. Sales, d’ailleurs, n’est pas le plus adéquat des termes. A bien regarder, ils sont couverts d’une crasse magique comme on en voit jamais à la surface, pas même dans les entrailles des gangs les plus poisseux ou des ateliers d’expérimentation les plus sordides. Ce n’est pas la plus dangereuse des magie : elle est simplement bâtarde, à la fois trop écœurante pour être pratiquée, à la fois trop peu intéressante pour être exploitée. Un mollard de démiurge oublié là, et sur lequel une microsome de bactéries s’est mis à vivoter. A ça s’ajoutent des débris du monde d’en haut, de la ferraille, des pneus, des bidons d’huile de moteur, tout ce qu’un tas de vermines peut grapiller dans les tunnels du métro londonien (et environs ; type gares terminales). Au fur et à mesure qu’ils progressent, ils croisent quelques énergumènes mal fagotés, les bras chargés d’autres détritus, puis, progressivement, des casemates qui servent autant de logements que de zones de stockage.

Ils débarquent en fin de chemin dans une immense station désaffectée, aux plafonds bizarrement hauts (une musique électro crachée d’on-ne-sait-où ricoche dans chacun des coins et retombe sur la petite population de zonards sans plus trop de motivation). "You’re from the Bratva. And you can't speak because your tongue has been cut off." Il la briefe à demi-mot, sa voix de rogomme devenue feutrée, dissimulée pars les bruits métalliques et la mélodie agressive du lieu. Le mensonge manque de profondeur et de subtilité. Mais certainement pas de praticité. Göran vient peu ou prou de lui signifier de se la fermer.

Leurs pas s’arrêtent devant le plus grand baraquement de tous. Il est couvert de tôles ondulées et de bâches sombres. L’odeur asphyxiante d’un bûcher de pneus brûlant à quelques mètres seulement sous la surveillance de trois individus rampe jusqu’à eux et se rappellent à leurs narines. Le suédois renifle bruyamment et ravale la glaire malodorante installée dans son gros pif. "Mock. He’s here?" Le type en tablier derrière le comptoir de fortune les reluque longuement (surtout son acolyte) et opine. Il s’éloigne. Revient avec Mock, un gars immense et maigre, dont le teint cireux est couvert de suie (la peau souffre par endroits de l’exposition prolongée avec des produits toxiques). "Swall. - Mock. - And? - Nikita, from the Bratva. Tongueless. - Nikita…" Nouveau long regard à l’endroit de la brune. Mock ne tient pas son surnom d’une blague aussi pourrie que celle de Swall. Mock est le genre de type qui vous mate de traviole, avec un sourire en coin et la prunelle humide, comme une hyène à deux doigts d’éclater de rire ou de vous mordre la cheville. "I need this tool of yours to break a spell. - Eh. And I need company. Ain't a coincidence." Mock n’a pas lâché la flic des yeux. "I can pay you. - Yeah but can you suck my dick?" Flottement. "I need warmth more than I need wonga, mate. Don't care if you can't lick, baby, just gulp, that'll do." Mock salive à vue d’œil sur la brune. Göran réfléchit. Finit par tourner sa gueule vers la flic. Le silence équivoque.


Dernière édition par Göran Falk le Jeu 1 Sep - 18:38, édité 1 fois
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Amity Safaatauemana
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MessageSujet: Re: (gromit#1) 99 problems.   (gromit#1) 99 problems. EmptyJeu 1 Sep - 17:44
99 problems
boutique de göran, knockturn alley - janvier 2007 - @göran falk
tw : langage cru, mention de drogue, langage / mention explicite, sexisme, your fav problematic undercover cop

ran." La tignasse de Mite s’agite en un mouvement parasite, un truc qui veut sensiblement (non) dire no one gives a shit, buffer. Elle n’en a pas plus quelque chose à foutre, qu’il chie sur son insigne (elle le ferait aussi, à sa place — ew, peelers), ou qu’il puisse l’écraser d’un revers de godasse (elle pourrait au moins lui casser deux ou trois molaires, avec ses propres écrase-merdes) (les mots de Schumacher Sr, meh). Ce qui la hérisse par contre, c’est la suite : que le colosse se permette d’avancer dans sa direction, malgré les premiers crépitements de sa baguette, là où son poignet se soulève légèrement face à la percée, et surtout qu’il continue à dégueuler les mêmes . putains . de conneries. "I. Can’t. Help you." L’ourlet des lèvres de Mite se contracte en un grognement silencieux ; la baguette s’enfonce encore davantage, perçant une première couche de défroques. La patte gauche du type s’agite ; elle se raidit, prête à en découdre, fronce les sourcils en constatant que le type est juste…. chelou ? (Pas étonnant, vu l’odeur qu’il se traîne, et qu’elle peut presque parfaitement décrypter à la simple force de ses narines) (parce qu’elle sent souvent plus ou moins la même chose, ok, la ferme aussi nan….) "I already have another problem to deal with. - And? Ask me if I give a bloody shite?!", la sorcière couine presque, les yeux exorbités, sa baguette crépitant de plus belle.  

Il faut encore une poignée de minutes, et autant de pas effectués à son tour en direction de ran, et peut-être un nombre semblable de couches d'épiderme en moins sur celui-ci, pour le faire abdiquer ; Mite lève un sourcil, tandis qu’il s’éloigne, le “oi--” déjà au bord des lèvres. Elle suit le moindre des mouvements du prêteur sur gage d’un regard pas plus aimable (note l’emplacement des baguettes et le nombre de poches dans la veste, un truc qui lui arriverait probablement sous les genoux) ; garde sa propre baguette obstinément pointée sur sa cible, tout juste détournée pour jeter une oeillade en direction de la boîte à chaussures contenant toujours sa fille (!!). Et elle va pour ouvrir une nouvelle fois la bouche et protester, quand le bougre passe devant elle sans davantage de considération et en la bousculant presque (c’est sérieux, ou….?) — plisse tout juste les yeux, quand il semble se rappeler de son existence. "Follow me". - Erm…" Nouveau coup d'œil pour la boîte, dont Mite finit par se rapprocher pour la prendre sous le bras. "But don’t take her." Son regard se rétrécit encore, ses deux yeux presque semblables aux deux fentes d’un orvet fragile. “Yeah right-- Believe me, she’s safer here."

Mite considère la situation (elle regrette un peu ses deux rails de perlimpimpin matinaux). Elle pourrait tout aussi bien appeler Marsh et trouver une bonne raison de coller une brigade de Hit Wizards au cul du Falk ; elle pourrait, au pire, dire à Billy de lâcher les basques de Mrs Robertson et de rappliquer. Mais Mite a entrouvert la boîte, et voit distinctement Lulu assise comme une gamine, ses jambes écartées et ses trop petites mains posées entre elles avec colère — et peut-être qu’elle en a trop demandé à Silver (et puis, ce n’est pas comme s’il avait été franchement utile….), et peut-être que Billy, avec toute l’affection qu’elle lui voue, ne saurait pas fermer sa grande gueule quand à leur petite mission spéciale.
La sorcière referme la boîte, veillant à la laisser entrouverte pour laisser filtrer un filet d’air ; fait le tour du comptoir, et ne se fait pas prier pour renverser un ensemble d’objets sous celui-ci, afin de faire une place au carton. Elle s’agenouille, cale convenablement la boîte, joue un peu de sa baguette dans le dos de Göran ; souffle un “I’ll be back” qui se solde par une nuée de couinements plus aigus que les précédents (qui eux-mêmes résultent en un Silencio — Lulu ne lui fait plus confiance depuis un moment, mais elle n’a pas besoin de le savoir ; ou plus exactement, tout potentiel intrus n’a pas besoin de l’entendre et de risquer de la repérer, uh.)

Let’s go.” Mite ressurgit de derrière le comptoir, en une broussaille de cheveux avec laquelle elle se débat brièvement. Elle passe devant le type, lui jetant un rapide regard en biais au passage. "Good." Grincement de dents. Mite réajuste un peu sa capuche. "You’ll need it." Regard noir ; elle n’enfile pas sa capuche, mais fourre sa baguette et ses deux mains dans la poche de son hoodie. “Piss off.” Elle suit le mufle de près, dans les ruelles sombres du Londres sorcier puis moldu — and what could go wrong? (Elle envoie un message à Marsh, tout de même.)

***

Mite a le cul vissé dans un métro branlant. Elle regarde les stations défiler une à une, à défaut de taper la causette à son compagnon d’infortune (urf), qui l’a à peine calculée depuis leur descente sous terre (et c’est tout aussi bien comme ça, pff). La lumière est dégueulasse et lui tape sur le système ; elle a le coude sur un genou, le menton dans la paume, noircie depuis son passage dans le boui-boui du suédois. Lequel est encore plus prostré qu’elle, sur le siège d’à côté — Mite lui lance des œillades de temps en temps, pour vérifier qu’il ne lui crève pas sur les bras (elle l’aurait sacrément dans l’os). La suspicion qui agite ses pupilles trop larges grandit encore un peu, quand le type ne lève pas son cul au terminus. "Next stop." Ils ne sont plus que deux dans la rame : à tout moment, il se jette sur elle et tente de lui faire les poches, la peau, les deux. Elle lui balance un sale œil, visse une main sur sa baguette, mais se rassoit (trop précautionneusement, pour une charogne dans son genre). “You’re not enough of an old berk to think they won’t find me in your bloody shithole, yeah?”, la sorcière siffle, en regardant les portières se refermer une nouvelle fois, dans un claquement qui lui semble plus sec que les précédents. “I don’t think you quite understood, but if you try anything I’ll slit your bloody throat, we bloody clear on that dickhead or-- - "Look, I want this to be over just as much as you do, so you're going to have to trust me. The sooner we get it done, the sooner we get back to our separate lives." Mite s’interrompt, plisse un peu les yeux face au ton employé et au coup d’épaule qu’elle évite de justesse. (Sur quel bougre elle est tombée, encore…?) “Yeah, well, you’d better fucking behave then,” conclut-elle en grognant, son attention redirigée vers les spots lumineux devenus rouges, alors qu’elle se laisse retomber contre le dossier de son siège (elle ne va jamais sortir de ce trou et ils ne vont jamais la retrouver, elle a totalement menti.)

What the fuck--” La rame s’arrête une dernière fois, une odeur rance gagnant ses narines et faisant grimacer la sorcière. “Oi, now that’s the right one?”, elle ironise (toujours en grognant), s’empressant toutefois de bondir à la suite des semelles épaisses de Göran (si elle peut éviter de rester coincée dans ce train de la mort….). Le type baisse la tête dans sa direction ; Mite se reprend en renfonçant les mains dans ses poches. "Where we go they don't see many women. So-- - Fuck off!", elle grinche en levant les yeux au ciel. S’il croit qu’elle ne s’y connaît pas en gros rustres…. "Lots of jerks here. And I won't play the white knight." Temps d’arrêt — littéralement. Mite se plante sur place, attend que l’autre le remarque, mais-- rien. Elle a quelques foulées empressées pour revenir à sa hauteur, le sempiternel “oi!!” quand il s’agit de le retourner pour qu’il lui fasse face. “What is this, some kind of trap ‘cause you think I’ll suck on your bitchless mate’s knob?!” Il est déjà reparti. “HEY, I don’t know who you think you are but I’ll bloody kill you, I’ll do it alright?!”, elle couine presque, en recommençant à trottiner derrière lui. "You’re from the Bratva. And you can't speak because your tongue has been cut off." Le type parle à mi-voix ; et effectivement, Amity se retrouve tant et si bien bouche-bée qu’elle pourrait véritablement avoir la langue coupée. “What the fuck,” qu’elle ricane nerveusement. “You keep your sick fantasies to yourself, mate, ‘cause--” Mite relève la tête. C’est comme si la musique lui tombait sur la tête d’un coup : et elle regarde un peu mieux où elle est tombée, enfin.

Évidemment qu’elle a déjà entendu parler de ce genre de territoires perdus ; même si on n’est jamais bien sûr qu’ils existent, du côté flic de la force. Les plus bravaches ont toujours des anecdotes improbables et bien trop nombreuses à raconter sur le sujet — la vérité, c’est qu’aucun inspecteur n’a jamais mis les pieds ici ; que pour la poignée d’élus, ils n’en sont jamais ressortis (ou les pieds devant, s’ils avaient de la chance). Mite, qui a fini par enfiler sa capuche, s’en félicite : sa tronche déjà blafarde vient de perdre les derniers restants de couleurs qui s’y battaient. Ses yeux accrochent ceux d’un type sans cheveux ni sourcils, à la peau qui lui semble recouverte de craie, serrant un apparent grille-pain moldu dans ses bras. Elle se rapproche sans s’en rendre trop compte de Göran, vient grogner contre sa manche rapiécée. “I speak Ukrainian,” elle grommelle comme dans un assentiment, sans qu’il soit trop franc non plus (puis elle ne parle pas vraiment ukrainien — pourrait comprendre le tiers d’un discours basique et bienveillant, peut-être, et bredouiller aléatoirement la vingtaine de mots dont elle se souvient) (il n’a pas besoin de le savoir).
Après ça, Mite rentre dans son rôle : elle ferme sa gueule.

S'enfonce toujours plus dans son sweat (elle a soudainement l’air vachement plus minus que son mètre soixante-trois).
Guette les gueules en biais, les objets qui pendent du plafond, ceux utilisés pour ériger des abris de fortune.
Ses pieds heurtent des boîtes de conserves reliées par un fil, un truc qui s’apparente à un moteur ailé, et même, elle croit, la carcasse d’un gros ver, aux airs de cyclope miniature. Elle glapit d’effroi, manque de se casser la gueule ; Göran n’a cette fois droit qu’à un majeur levé bien haut.
L’air est chaud et Mite sent distinctement un filet de sueur dans son dos. C’est pourtant plutôt son environnement, tout ce qui est crado, et elle s’est déjà enfoncée dans des endroits plus que glauques pour taper du pied jusqu’à l’aube — mais des comme celui-là, jamais. La sorcière reste concentrée sur son expression pour ne rien lâcher au sale type à ses côtés. (Et elle reste concentrée, aussi, parce qu’à tout moment il peut décider de la saigner dans un coin ; elle doute qui que ce soit tente de s’interposer, vu l’ambiance de quartier.)

La flic (c’est qu’elle se sent soudainement très force de l’ordre, ici, comme si elle avait une cible à même le dos) a l’impression qu’ils marchent depuis une éternité, et commence à se demander si l’autre ne se foutrait pas un peu de sa gueule. Elle lui jette un œil, sous sa capuche noire ; et comme de par hasard, ils s’arrêtent enfin. Mite retrousse le nez sous le coup de l’odeur. Elle se tient un peu en retrait, d’abord, continue à balayer l’horizon de ses yeux bruns. Note le nom de Mock quelque part dans son esprit — le plus loin possible de la Worrynot, qui continue à lui démanger le scalp. Elle se gratte d’ailleurs le haut du crâne, dans un réflexe parasite ; ça suffit apparemment à la faire repérer. “Nikita, from the Bratva. Tongueless.” Elle darde le regard sur ledit Mock (pas besoin d’être flic pour deviner qu’il s’agit d’un sale type) ; s’avance d’un pas, après une brève œillade vers son collègue (derogatory) du jour. Evidemment, c’est une erreur.

"I can pay you. - Yeah but can you suck my dick?" Sous le couvert de sa capuche, Mite écarquille grand les yeux à l’endroit de Göran. P’tain, elle va tellement se faire ce bâtard quand ils sortiront d’ici. Si ils sortent d’ici. "I need warmth more than I need wonga, mate. Don't care if you can't lick, baby, just gulp, that'll do." Elle doit réprimer un haut-le-cœur (les sans-langue peuvent-ils avoir des haut-le-cœur, allez savoir) ; attend que le prêteur sur gage poursuive la négociation, mais ne peut que se heurter à ses pupilles glaciales. Putain, elle va--

Mite doit se faire violence pour faire encore deux pas en direction du comptoir (tous ses restants d’instinct de survie lui hurlent de décamper d’ici en courant, et surtout sans regarder par-dessus son épaule) (il s’est bien foutu de sa gueule, cet empaffé) (et elle ne peut même pas causer ?!)
Elle peut aligner tous ses badges, encore une fois — et ne plus jamais revoir la lueur du jour, à coup sûr. Elle peut mettre un coup de boule au type, et risquer de se faire attraper par toutes sortes de créatures du coin — elle sait que Göran ne mouftera pas. Elle peut faire mine d’accepter, et fracasser la mâchoire de Mock derrière un amas de tôles — ça prendra tout juste plus de temps, sûrement pas assez pour qu’ils se tirent d’ici suffisamment vivants. Elle peut… accepter……? (Il lui faut vachement de volonté, de Worrynot, et de fureur à l’égard de Göran pour dissimuler le quasi-vomissement qui remonte depuis ses intestins et force presque le passage de ses lèvres. Ça va pas…?!)

Regard pour l’enfoiré à ses côtés — un “non” calme, d’un hochement de tête négatif, presque maîtrisé. Regard pour l’enfoiré derrière son comptoir — petit geste de la caboche, en direction du suédois, air entendu sur le minois (lui est censé avoir une langue, après tout). L’offre tombe un peu à plat. Mite grogne intérieurement.
Elle se tourne à nouveau vers Göran ; contracte et relâche soudainement ses mains en un rythme frénétique, avec tout l’aplomb du monde, pupilles brunes vissées à leurs homologues claires, comme si elle était devenue d’un coup parfaitement compétente en langue des signes. Sa capuche glisse de ses cheveux, quand elle lève le menton pour mieux le fixer ; elle ne moufte pas, malgré les gloussements d’animaux derrière le comptoir.
Une main vient tirer un petit sachet de pièces, d’une des innombrables poches du prêteur sur gage. L’autre pogne vient tirer un sachet similaire, légèrement plus petit, de son propre pantalon ; celui-là a été subtilisé, l’air de rien, à Knockturn Alley. Le dernier ressemble davantage à un sac de scellés (Merlin merci, la VB n’a pas tant de moyens que ça) ; il contient un ensemble de petites pièces étranges, perquisitionnées chez Mrs Robertson pour une inspection plus en profondeur — l’histoire racontera qu’elles ont été malheureusement égarées dans la journée (poor Corban). Les trois sacs atterrissent de concert sur le comptoir, dans un tintement de monnaie équivoque, et le dernier est légèrement lacéré d’un coup de baguette, pour laisser entrevoir des reflets argentés. Mite Nikita a un mouvement de menton pour le tout. Ses doigts se lèvent pour indiquer le nombre dix, puis sa bouche est mise à contribution pour un bref mais explicite mime des volontés de Mock, puis un doigt est pointé sur sa propre poitrine, puis éloigné de là pour exprimer une négation (bon, la clarté de ses gesticulations dignes d’une gamine de cinq ans est potentiellement discutable, mais qu’importe). La sorcière réfléchit un instant à une manière d’expliciter ses propos : sa main libre se lève, dévoilant une estafilade chaotique de tatouages, pour venir tracer de grandes lettres dorées (et maladroites) dans l’air (définitivement crado). Russian very hot whores, elle écrit ainsi, sans que son expression se fende jamais d’une quelconque émotion, au contraire sérieuse comme la mort — et ce même quand elle ajoute, une fois l’écriture disparue, le dessin ironique d’une langue.
Mite s’appuie de ses deux coudes sur le comptoir, pour mieux venir fixer Mock et son têtard de compagnie (puise encore dans tout son Worrynot, pour ne pas grimacer largement). Elle daigne jeter un nouvel œil à Göran, dans son dos, fait mine de signer encore quelque chose à son intention ; pivote, finalement, en direction du comptoir, pour venir cette fois-ci désigner du menton une potence mécanique, légèrement derrière celui-ci. Outdated, elle commente laconiquement (silencieusement, surtout), ses doigts pianotant sur le comptoir et menaçant à tout moment de se ressaisir de la montagne de pièces. (Et si la montagne dans son dos pouvait faire quelque chose….)
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Göran Falk
OPPORTUNIST
Göran Falk
Date d'inscription : 05/10/2021
Messages : 201
Crédit : self (av.), pynchon (cit.), fidji & jool (kdos noëls 2021/2022)
Âge : 59 piges.
Occupation : Prêteur sur gage dans l'Allée des Embrumes, à Londres.
Allégeance : Aux Black Hands, pour qui il œuvre au rang de Black Thumb.
Particularité : Le bras gauche d'un mort qu'il s'est fait greffer et l'esprit de ce mort qui le possède depuis janvier 2008. Fun (non) fact, c'est Amycus Carrow.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t4738-goran-to-the-beasts
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MessageSujet: Re: (gromit#1) 99 problems.   (gromit#1) 99 problems. EmptyDim 18 Sep - 20:23
cw: abélisme, contenu explicite (mention)

Göran est aussi interdit que les deux autres crapules quand Nikita se met à gesticuler des bras. Il la regarde faire l’œil vide et les épaules tendues, comme s’il se préparait d’avance à essuyer le désastre de son arnaque. Mock et son pote tombent pourtant dans le panneau et toisent la brune avec rien d’autre qu’un mépris ronflant pour son soi-disant handicap. Les yeux de Göran observent alternativement Nikita et Mock, Mock et Nikita, puis la patte de Nikita qui vient fouiller sans vergogne ses poches de blouson (il lève légèrement les coudes et la laisse faire). Un rictus désabusé traverse sa vieille gueule quand il réalise qu’en plus des pièces trébuchantes qu’elle vient de lui subtiliser, Nikita a aussi larronné dans la caisse de sa boutique (il reconnaît la bourse, ironiquement marquée à la façon des Black Hands). Göran a perdu le compte quand la totalité est présentée sur le comptoir. Non pas que ça force son respect, mais il faut avouer que la flic a de la suite dans les idées (en même temps, sucer Mock rendrait intelligent le plus crétin des trolls pourvu qu’une alternative soit trouvée). "You're breaking my heart baby…", se plaint l’intéressé, ses longues serres grises et toxiques couvrant pourtant le butin d’une caresse avaricieuse. Göran, qui les regarde faire sans intervenir, sent dans sa nuque l’éclat vif d’une exaspération qui n’est pas la sienne. Il tire sur sa nuque et la fait craquer.

La kyrielle de tatouages que la nana présente est regardée en biais. Le Black Hand ne pige pas ce qu’elle écrit ensuite et ne s’y intéresse de toute façon pas. Il garde dans sa ligne de mire Mock et son pote, et un peu toutes les autres silhouettes qui rôdent autour du comptoir. "Really? Any recommendations?" La voix moqueuse de l’interlocuteur se rompt sur son rire de hyène. Göran a du mal à savoir s’ils sont dans la merde ou s’ils sont tirés d’affaire. "And now she’s giving me her views on the goods!" Les ricanements doublent d’intensité. Le visage de Mock se fendille d’un air mauvais et il arrête de se marrer même si son pote continue en fond de scène. "Maybe I should be the one to buy you. I always wanted a secretary. Well, mostly to suck me off, but since you’re so fucking squeamish… hey Swall, wanna make a deal?" Le colosse bouge enfin de son socle. Il arrive contre le comptoir et pousse sans difficulté la brune tant par son envergure que son coude épais. Les mains sont restées dans les poches du blouson. "The tool, Mock." Un soupir est poussé, envoyant dans les narines de Göran une haleine acide.

Mock fait un signe de tête à son pote qui part chercher le produit (une invention de son cru injustement boudée par les normes industrielles sorcières et par conséquent jamais commercialisée à la surface). Quand il est déposé sur le comptoir, à la place de la somme astronomique récupérée par les mains avides de Mock, il ressemble à s’y méprendre à une petite sculpture en fer, à la forme vaguement arachnoïde. "Remember the spell? - Let me guess… if no, you will double the price? - Right on Swall! You gigantic brain…!" Nouvelle tartine de rires moqueurs. Göran réprime l’envie de lui coller son poing dans la gueule et récupère l’outil dans sa grosse patte avant de l’enfourner dans sa poche de blouson. Il jette un regard entendu à Nikita ; il est temps qu’ils dégagent. "Always a pleasure Mock. - Same, big guy. Hey, Nikita! Write me a letter if you change your mind." Ils laissent Mock à ses mimes lubriques et tournent les talons.

Göran marche deux fois plus vite que la flic et cela sans le moindre effort. Il la sent qui trotte à côté de lui, nerveuse et saccadée, réfléchissant probablement à la plâtrée de reproches qu’elle va lui servir dès qu’ils auront quitté la zone . Elle est excessivement bavarde, s’est-il douloureusement rendu compte en chemin, la faute au stress, peut-être, ou peut-être pas, mais il en a les tympans qui bourdent encore (à moins que ce ne soit les effets secondaires des beats énervés surplombant la station habitée comme un ciel électrique). "I remember the spell", précise-t-il avant qu’elle ne l’emmerde avec ce détail. Il triture dans sa poche la petite araignée. Il la sent qui lui pique la peau de ses pattes de fer. Il n’a jamais utilisé l’invention de Mock sur autre chose que des objets. Il est possible que l’opération tue la gamine. Il épargne à la mère cette pensée. Surtout parce qu’il ne veut pas fâcher plus qu’elle ne l’est déjà la condé.

Son épaule gauche, en plus de sa nuque, est cette fois parcourue par une décharge foudroyante de douleur. Il rentre le menton et serre la mâchoire. Amycus continue de se rappeler à lui, et puisqu’il n’a plus de voix depuis l’incident de la salle d’interrogatoire, il se fait syndrome. "You do this a lot?" Göran se met à causer pour se changer les idées. Pansement qu’il sait être friable et en définitive plutôt vain. Mais il n’a pas de pute, de drogue dure ou d’alcool sous la main, alors… "Going undercover?"
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