cardiff – 24 décembre 2007.

Pendant longtemps, Noël ressonnait en son esprit comme la plus belle des fêtes. Jules se souvenait, non sans un brin de nostalgie, des doux moments passés en famille dans la maison au bord de mer. Aujourd’hui, la seule chose qui restait, c’était le bruit des vagues au loin. Si la mort de ses grands-parents étaient parfaitement naturelle, l’absence de ses parents, elle, relevait d’un tout autre contexte. Coupable de ses erreurs du passées, Jules savait que c’était en partie sa faute si aujourd’hui, ils ne pouvaient se réunir. Certes, le gouvernement était la raison principale, mais sans ses étourderies et sa naïveté, sa sœur et elle pourraient au moins partager un repas avec leur père.

Cette année, comme toutes les autres années, elle allait passer le 25 décembre avec Noah, son aînée et le 26 décembre avec les Rowdy Ravens, pour le traditionnel repas de fête. Même si elle s’estimait chanceuse de pouvoir partager un moment de convivialité avec ses proches, Jules avouait éprouver une certaine tristesse au moment des fêtes de fin d’année. Non seulement Noël se voyait emputé de sa famille, mais aussi le nouvel an, qu'elle ne pouvait partager avec ses meilleurs amis -du moins, ceux avec qui elle aimerait le plus le fêter, soient morts, soient en cavale.

Seulement, cette année, une variante changeait. Pour la première fois depuis beaucoup trop longtemps, Jules allait pouvoir fêter les fêtes de fin d’année avec une amie chère, une des rares personnes qu’elle considérait comme un membre à part entière de sa famille. En effet, depuis ses retrouvailles avec Vanessa, les deux amis avaient acté de passer la veille de Noël ensemble, comme à Poudlard. Un moment qu’elle attendait avec impatience, à tel point que sa maison toute entière ressemblait à un sapin de Noël. Les guirlandes lumineuses brillaient si fort et en si grand nombre, que depuis le large on pourrait penser à un phare.

Pour l’occasion, elle avait mis les petits plats dans les grands, profitant de son salaire confortable pour acheter des mets délicieux et des cadeaux à ne plus finir. Joviale, plus que d’habitude, elle avait accueilli sa meilleure amie avec une joie sincère, tout en présentant avec fierté ses décorations. En fond, une playlist de Noël se jouait, créant une bulle temporelle, coupée du reste du monde. « Trop belle ta tenue bichette ! » Jules et Vanessa n’avait jamais été connue pour être des fashion victime, pour autant, pour les fêtes, elles faisaient parfois un effort. Jules, pas vraiment à l’aise en robe, avait enfilé une combinaison vert émeraude, qui lui allait comme un gant. Par contre, parce qu’elle n’avait aucun sens du chic, elle avait enfilé un serre-tête avec des bois de rennes, qui scintillaient à la lueur des guirlandes.

Sur la table de la salle à manger, on pouvait trouver une armada d’amuses bouches et de préparations appétissantes. « Tu vas être impressionnée…. J’ai cuisiné ! » Toutes les personnes qui connaissent Doherty savent qu’elle n’est en rien une prodige de la cuisine. Pour autant, elle avait vraiment donné de sa personne en cuisine, histoire de garder un semblant de tradition. « Bon. Pas tout, histoire de ne pas trop gâcher Noël ! » Pour des raisons de santé, elle avait décidé de laisser les choses compliquées à un traiteur moldu de Cardiff, qui proposait un large panel de merveilles.

Enchantée de passer la soirée avec son amie, Jules peinait à rester tranquille et sautillait un peu partout en attrapant de quoi terminer la tablée. Puis, sans prévenir, elle attrapa la brune dans ses bras, la serrant sans compter contre elle. « Je suis trop contente que tu sois là ! » Il n’y avait pas plus sincère que Jules. Un trait de personnalité qui était autant une qualité qu'un défaut d’ailleurs. Une fois l’étreinte terminée, la blonde sembla un peu plus calme et attrapa une bouteille de vin pour venir l’ouvrir et servir les verres à pied.

Il était temps de s’installer et de rattraper tout le temps perdu. Si Vanessa pouvait connaître un peu l’actualité de Jules grâce à la presse people (quoi qu’on y trouvait beaucoup de fausses rumeurs), ce n’était aucunement possible à l’inverse. L’Ordre vivait dans l’ombre et il était peu probable que la presse sorcière ne puisse parler d’eux autrement que pour les dépeindre comme des vulgaires terroristes. « Ca va à l’Ordre ? Vous organisez pas un repas de Noël ensemble ? » La blonde ne connaissait pas grand-chose de l’Ordre, excepté ce que les quelques fugitifs hébergés le temps d’une nuit lui avaient partagés. Pour autant, d’après ce qu’elle comprenait, ils étaient un peu tous comme une grande et belle famille. Un tableau plutôt chaleureux, qu’elle se doutait pas aussi parfait que dans les récits.

( Pando )

cardiff – 24 décembre 2007.

Vanessa connaissait parfaitement les goûts de Jules en matière de mode, du moins suffisament pour deviner que cet habit n’était sûrement pas un achat de sa part. Généralement, la blonde se contentait d’attraper des vêtements colorés, qui allaient plus ou moins ensemble, jusqu’à ressembler à un arc-en-ciel géant. Un style qui lui allait étrangement bien, mais qui donnait des envies de meurtre à la plupart des créateurs de mode. Grâce aux photoshoot, sa garde robe gagnait en vêtements de qualité, sans pour autant dénaturer sa personnalité. « Effectivement ça vient d’un créateur. Noris m’a dit que ça m’allait bien et comme il est très branché mode, je lui fais confiance. » Parfois, Noris était pompeux avec ses commentaires, mais au fond, c’était ce qu’elle aimait chez lui. Cette personnalité unique, qui malgré son air chafouin, était quelqu’un de très bienveillant. Si Noris disait que la combinaison lui allait, alors elle estimait que c’était réellement le cas.

Pour autant, l’atout de sa tenue, à ses yeux, était clairement dans ses cheveux. Ravie que son ami le remarque, elle secoua doucement la tête de droite à gauche, comme pour le mettre en valeur. « Oui, il est trop beau le serre-tête ! J’en ai pour toi si tu veux ! » Le fait qu’elle estime que c’était la pièce maîtresse de son look attestait de ses goûts douteux et de sa personnalité haute en couleurs. Vanessa était plus sobre, du moins elle l’avait toujours été, raison pour laquelle Jules ne se précipita pas pour aller chercher un second couvre-chef.

Bien meilleure cuisinière et surtout attentionnée, Vanessa avait préparé des petits biscuits de Noël. « Trop bien ! Je suis sûre ils sont délicieux ! » A partir du moment où un aliment été sucré, il devenait le préféré de Jules, donc aucun doute qu’elle allait les dévorer. Pour autant, avant le dessert, elles avaient tout un repas à avaler, à commencer par un bon verre de vin. Une énième entrave à la loi qui amusa la brune, visiblement pas consciente que Doherty jouait trop souvent avec le feu. « Haha ! Mais oui, je suis une délinquante ! Je m’inspire des meilleures. Si j’ai des problèmes tu me gardes une place dans ta planque ? » Jules savait que comparer à son amie, elle n’était qu’une petite délinquante, qui affrontait comme elle pouvait l’oppression. Pour autant, elle savait aussi qu’à force d’enfreindre le règlement, elle risquait sa carrière et tout ce qu’elle protégeait depuis des années. Un risque qu’elle prenait, histoire d’avoir encore l’impression de vivre.

Dans l’excès comme souvent, Jules avait prévu bien trop de nourriture pour deux. Même si elle mangeait comme un ogre, il était inévitable d’avoir des restes. « S’il en reste, j’apporterais ça pour le Noël avec l’équipe, tout le monde mange pour 5. » Les sportifs sont des estomacs sur pattes. Un cliché qui n’en n’était pas un. Leur appétit était sans fin et Doherty en faisait un bon exemple. Il ne faisait aucun doute que ce soir, elle allait manger jusqu’à s’en rendre malade.

Une fois la première gorgée de vin avalée, elle s’installa sur l’une des chaises, pour annoncer le début du repas. Grâce à un sortilège assez simple, des petites bougies lévitaient dans la pièce, ce qui donnait une ambiance chaleureuse. Cela faisait un bien fou de passer les fêtes de fin d’année avec sa meilleure amie, comme au bon vieux temps. Même si cela la rendait un peu nostalgique, elle savait que rien n’était comme avant. Aujourd’hui, elles devaient festoyer dans l’ombre, avant de repartir dans leurs vies respectives. La vie de la brune, Jules n’en connaissait presque rien, ce qui lui apportait son lot d'inquiétudes. Dernièrement, un événement particulier avait frappé l’ordre.

Même sans être membre, Jules en avait entendu parler. Un carnage qui s’était déroulé dans le silence, et qui lui avait donné des sueurs froides. Bien qu’elle ne voulait pas gâcher l’ambiance, Jules ne voyait pas comment elle ne pouvait pas aborder le sujet, après autant de temps à imaginer le pire pour sa brune. « J’ai entendu parlé d’un truc à Gracefield, je me suis beaucoup inquiétée pour toi… » Elle se doutait que cet événement avait dû marquer son ami, mais elle ne parvenait pas vraiment à imaginer la situation. « Toi et les autres d’ailleurs… Tu imagines bien que la presse n’a pas partagé beaucoup d’informations sur cet événement. » Il étaient une famille bien soudée, aucun doute que ce drame avait dû créer des traumatismes, d’autant plus s’ils avaient perdu des frères d’armes.

( Pando )

cardiff – 24 décembre 2007.

Bien que sa question abordait un sujet peu festif, Jules ne se voyait pas faire semblant. Cela faisait des mois qu’elle s’interrogeait sur les événements qui s’étaient déroulés là-bas et que Vanessa omettait d’aborder dans ses lettres. Pour autant, en posant la question, elle ne s’attendait pas vraiment à voir le nom de sa sœur débarquer dans la conversation. Qu’est-ce que Noah pouvait bien faire là dedans ? La question n’était pas de savoir où Jules avait pu en entendre parler, mais plus comment allait la brune aujourd’hui. Oui, Noah avait abordé le sujet, mais de toute manière, elle avait elle aussi entendu des échos, dans un détour de couloir. Les rumeurs allaient de bon cœur, surtout quand on fréquentait les partisans de l’Ordre.

Dans sa surprise, Jules nota cependant un point. Visiblement, Vanessa savait que Noah était au courant, ce qui sous-entendait qu’elles avaient échangé dernièrement. Un détail qui ne plaisait pas vraiment à la blonde, qui esquissa une moue un peu boudeuse. Pour autant, elle ne souhaitait pas ruiner Noël et se passa de dire ce qu’elle en pensait. Après tout, elle ne voyait presque jamais sa meilleure amie, inutile de se fâcher sous le coup de l’émotion. Finalement, face à sa mine mécontante, c’est Vanessa qui décida d’expliquer le pourquoi du comment.

Apprendre que sa sœur était une partisane du phénix ne l’étonnait pas. Par contre, découvrir qu’elle les aidait directement la piqua légèrement. Noah s'était toujours permise de faire des commentaires sur sa manière de vivre, soulignant son inconscience et les risques qu’elle pouvait prendre. De toute évidence, c’était l’hôpital qui se fout de la charité. Dans les mots de Vanessa, la gardienne comprennait qu’elle était volontairement mise à l’écart de certains sujets, ce qui la blessa un peu. Elle était agacée qu’on la prenne pour une enfant, alors qu’elle combattait elle aussi à sa manière. « Hmm. » Jules ne comprennait pas trop pourquoi sa meilleure amie ne voulait pas lui parler de ça. Pour ne pas s’inquiéter ? Cela faisait des années que Doherty s’inquiétait pour son amie et en tout objectivité, cela n’était pas près de s’arrêter.

Jules n’était pas contente et il ne fallait pas être devin pour le voir. Son visage parlait de lui-même et lorsque son amie lui demanda de ne pas en toucher un mot à sa soeur, la galloise esquissa un rire un peu jaune. « La confiance règne, dis donc. » Elle était peut-être douce et solaire, mais cela ne voulait pas dire qu’elle ne s’agaçait jamais. Parfois, certaines choses la blessaient, surtout quand ces derniers touchaient à ses proches. Pour autant, elle contenait son amertume et continuait d’écouter la brune s’expliquer, tout en soutenant son regard.

Devon accepta d’en dire plus. Un premier pas qui aurait pu arranger la situation, s’il n’était pas saupoudré de mystère et de mensonge. Elle mentait. Ou du moins, elle omettait la vérité, ce qui n’était pas forcément mieux. « J’en doute. » D’après ce qu’elle avait entendu, tous n’étaient pas rentrés. Agacée, elle poussa un sourire, tandis que son amie claqua sur la table pour changer de sujet.

Jules en avait marre d’être prise pour une chose fragile. A ses yeux, elle ne l’était pas. Elle avait été privé de suffisament de proches et enterré suffisament d’amis pour encaisser des nouvelles sombres. La situation la désola un peu et son sourire habituel ne regagna pas vraiment son visage. La galloise avait envie d’approfondir le sujet, quitte à tourner dans une conversation houleuse. Pour autant, elle savait que ce n’était ni le lieu, ni le moment pour le faire. Elle avait beaucoup de chose à dire, notamment sur ce qu’elle ressentait chaque jour en se réveillant le matin, mais pour ce soir, elle accepta de ne pas creuser.

D’un ton pas vraiment enthousiaste, elle accepta de répondre aux questions cordiales de la brune sur sa nouvelle équipe. « Ca va, c’est bien, mais je préfère quand même les entraînements avec les Ravens. » Jules adorait jouer sous les couleurs du Pays de Galles, mais il n’y avait que durant les entraînements avec les siens qu’elle se sentait vraiment vivante. Contrairement à la plupart, ils ne l’épargnaient pas spécialement, parce qu’ils savaient ce qu’elle avait enduré. Jules était solide, autant que les autres. Son sourire était une façade et surtout un pied de nez à ce gouvernement qu’elle haïssait. Oui, elle jouait parfois avec le feu, comme au moment de l’audition de satisfaction au ministère. La seule raison pour laquelle elle ne disait pas ouvertement le fond de sa pensée aux médias était qu’elle voulait protéger sa sœur et son père. Parce que oui, sa célébrité permettait de limiter la casse, car si le gouvernement détestait bien une chose, c’était les scandales.

« Tu parles de quel irlandais ? » Jules se reprenait doucement. Elle n’était pas rancunière pour deux sous. Même si elle était un peu blessée, elle commençait doucement à reprendre son air amical. Vanessa la connaissait trop bien pour savoir qu’elle ravalait simplement son mécontentement, comme elle le faisait souvent. Pour autant, la brune ne semblait pas vouloir s’attarder sur le sujet, et si Jules laissait une faille pour passer à autre chose, aucun doute qu’elle allait s'y engouffrer.

( Pando )

cardiff – 24 décembre 2007.

Comme la dernière fois, Vanessa soulignait les risques qu’elle imposait en venant dans cette maison. Un détail qui chagrinait la blonde, principalement parce qu’elle n’était aucunement en dehors de cette décision. « Vanessa, ce risque il est pris à deux. Je suis quand même capable de savoir ce que j’ai envie de faire de ma vie. » Oui, elle aimait le quidditch. Oui, ne pas être une fugitive était plutôt confortable, mais à quel prix ? Si elle devait vivre loin de tous ceux qu’elle aime, alors cette liberté n’aurait pas de valeur. Des risques, ils en prenaient tous et en aucun cas elle ne les regrettera, même si elle devait terminer sa vie à Azkaban. Il vaut mieux vivre que survivre, une phrase que son père aimait trop souvent répéter quand elles étaient petites.

Vanessa sentait qu’elle venait de blesser son ami, mais au final, l’enjeu n’était pas vraiment là. Jules n’était pas rancuniere, elle passera très rapidement à autre chose. Seulement, elle avait peur d’être vue éternellement comme un poids de la part de ceux qu’elle aime. « Ce n’est pas une question d’être blessé ou pas. Noah m’en veut encore pour nos parents, malgré tout ce que je peux faire, je reste une enfant naïve à ses yeux. Je n’ai pas envie de l’être à tes yeux. J’ai perdu la majorité de mes amis proches, certains sont morts devant moi, je pense être parfaitement consciente des risques que je prends. » L’épisode macabre des Rowdy Ravens trottait encore dans son esprit. Cela faisait bien longtemps que Jules connaissait les risques, d’ailleurs en restant dans l’équipe des corbeaux, elle avait signé pour une vie de surveillance. Le ministère ne lui fera jamais confiance, et pour dire vrai, ils avaient raison de douter de son allégeance.

« Bref, ce n’est pas la soirée pour discuter de tout ça. » Les fêtes de Noël n'étaient pas faites pour ressasser les moments difficiles, mais plutôt pour se retrouver entre proches. Jules voulait profiter de son amie sans escarmouche. Comme des amies qui ne se retrouvaient que très rarement, elles venaient aux nouvelles de l’une et l’autre. Contrairement à Jules, Vanessa avait une vision de l’actualité de la joueuse de quidditch, ce qui rendait toujours la conversation plus simple dans ce sens là.

Bien sûr, une des plus grandes actualités du moment dans la vie de la galloise était sa sélection dans l’équipe nationale. « Non, pas moins sympa. Juste c’est différent, je suis nouvelle et tout. Avec les ravens, on a traversé tellement de choses qu’on est soudé à vie. » Aucune équipe ne pourra remplacer les Rowdy Ravens. Ils étaient devenus une famille, à la vie, à la mort. Dans l’adversité, des liens éternels s’étaient créés, ce qui les rendait si sauvages et farouches sur le terrain. « Après ça va, les entraînements avec l’équipe nationale sont moins fréquents que ceux avec les Ravens. » Avoir les deux dans sa vie créait un bon équilibre, entre ses attaches aux passés et un vague de nouveauté. Nostalgique, Jules avait trop souvent tendance à ressasser le passé, mais surtout à vivre avec les fantômes qui habillaient ses murs de photographies, un peu partout dans sa maison.

Bien qu’elle n’éprouvait aucune difficulté à parler d’elle, Jules était particulièrement enjoué lorsque Vanessa s'attarda sur sa vie à elle. En savoir plus que les quelques informations parsemées dans les lettres lui faisait plaisir, et lui donnait au passage réellement l’impression d’être une amie pour la brune. La si raisonnée Devon avait quelqu’un dans le collimateur, ce qui piqua directement la curiosité de la gardienne de quidditch. « Oui, je me souviens. Lui et sa flopée de cousins-cousines. » Finnigan, un nom qu’elle avait effectivement retenu de Poudlard, même si elle aurait un peu de mal à remettre un visage sur ce dernier. De toute manière, depuis leur scolarité, il avait dû bien grandir et ainsi devenir un homme.

Vanessa pestait contre lui. Ce qui amusait un peu la blonde. Les raisons présentées semblaient un peu trop secondaires et futiles pour expliquer cet agacement. « Ah oui, c’est grave ça. Tout le monde sait que c’est le Pays de Galles le meilleur pays. » Jules Doherty était connue pour être fière de ses origines, et jusqu’à nouvel ordre, cela n’avait jamais dérangé son amie. Elle soulignait l’incohérence des propos de brune, bien décidé à savoir ce qui pouvait bien créer cette tension.

« Vanessa, tu serais pas en crush sur ce type ? Pour avoir autant de haine ?! » Elle prêchait le faux pour savoir le vrai. En avançant une histoire de crush, elle savait qu’elle allait provoquer une réaction immédiate. « Je rigole… Mais il t’a fais quoi ? Ca ne ressemble pas d’être agacée par des gens fiers de leurs origines… Et ce n'est pas le pote de Dean Thomas, ton ancien colocataire ? » Curieuse, elle voulait en savoir plus, d’autant plus que malgré la colère, elle semblait bien décidée à renouer contact avec lui. Que se passait-il ?

Dans la conversation, une aparté sur le quidditch s’invita. Vanessa demanda une dédicace pour Raheem, son autre colocataire. « Oh bah si avec plaisir, les deux mêmes. Tu m’y fais penser avant de partir, je te les signe et tu pourras les emporter. » Jules avait toujours été proche de ses fans. Pour elle, c’était sa manière à elle de faire le bien et de redonner un peu le sourire aux gens. « Contente d’avoir des fans à l’Ordre du Phénix ! » L’idée de briller dans l’organisation qu’elle soutient lui faisait plaisir. « Ca m’agacerait d’apprendre que des mangemorts sont fans de moi… » Si elle venait à apprendre ce genre de chose, elle ne manquerait pas de s’agacer, encore plus que Vanessa sur son irlandais.

( Pando )