BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 the way it will be

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MessageSujet: the way it will be   the way it will be EmptySam 30 Avr - 19:43
"Elle est où maman ?" c'est bien la troisième fois que la question t'es posée aujourd'hui, et à chaque jour suffit sa peine, bien que tu ne les comptes plus vraiment. Reste seulement attentif à tes instincts et à la lune dans le ciel, ainsi qu'aux besoins du peu qu'il te reste. Kali n'a pas l'air encore tout à fait inquiète, puisque tu es le repère qu'il lui faut. Elle est seulement déracinée, en proie au doute, cherche à comprendre ce qu'elle trouve de différent dans ton regard polaire.
Depuis que l'alliance s'est brisée sur ton cœur, depuis que tu l'as prise, elle et quelques affaires, pour quitter ce qui était votre seul abri, tu ne sais plus vraiment où te placer, ni quelle étoile suivre. La dernière lune a été d'une douleur insoutenable, Lou n'est plus là, Shanti n'est plus là, Kali sait que tu n'es pas comme les autres, et c'est malheureusement tout ce quelle trouve de plus beau chez toi. Il ne vous reste que quelques vivres et tu ne peux décemment pas la laisser seule ici pour en trouver d'autres, dans cette petite grotte que tu as protégée comme tu as pu, avant de pouvoir repartir ailleurs. La seule alternative est de rejoindre un village moldu et tenter de provoquer la pitié de ces derniers. Néanmoins, tu ne veux pas aller jusqu'à ces terribles extrémités. Alors tu te restreins.
"Tu as faim ?" elle fait oui de la tête, alors tu lui sors de quoi grignoter, et tu la regardes manger, l'œil mort et distrait. Kali demande si Kad va revenir, lui aussi. Elle s'applique à le faire en langue des signes. Tout ce que tu trouves à faire, alors, c'est de ne rien dire. Tu sais que la seule chose qui pourrait en sortir, c'est la vérité, et paraît-il que l'on ne doit pas dire la vérité aux enfants, surtout les siens.
Néanmoins, ce n'est pas quelque chose qui saurait durer. Les derniers jours ont été difficiles. Les prochains le seraient encore davantage, à perdurer ainsi.

"Toi papa tu veux manger ? Pourquoi tu manges pas ? -- Pas faim," chose à laquelle elle répond par un froncement de sourcils exagéré : pourquoi ressemble t-elle tant à sa mère, en faisant ça ? Tu la revois déchiffrer ses partitions de violon, et tu ne vois qu'à peine arriver ce morceau de pain qu'elle te tend. "Les papas loups ça mange beau-coup !" parce que tu ne souhaites pas qu'elle s'afflige pour ton état, parce que d'une part ce n'est pas son rôle, et aussi parce que tu as quand même faim, tu récupères ton offrande et n'en fait qu'une bouchée, de fait.

***

Ca doit faire moins de quatre heures que vous êtes arrivés là, il est dix-huit heures, et tu ne comptes pas t'éterniser. Idéalement, demain à l'aube, vous disparaîtrez d'ici.
L'enfant dort dans une couverture sur laquelle sont accrochées de la poussière et un peu de terre, respire avec un nez à moitié bouché. Un de tes bras la garde stable et au chaud alors que tu peines à maintenir le calme dans ton esprit, l'œil guettant l'entrée comme si un monstre allait y rentrer. Ta dette de sommeil est d'ailleurs particulièrement aiguë ces derniers jours, et il te croit parfois entendre des choses qui ne sont pas, et qui participent à te maintenir dans un état d'éveil qui n'a rien de bénéfique. Finalement tu l'installes doucement la tête sur le sac à dos moldu, te passe une main sur le visage. Il n'y a qu'une solution à tout cela, et tu le sais.
Un bruit vient toutefois briser cet espèce de silence bancale, puisque l'extérieur est brassé par un crachin ingrat. Ta réaction est immédiate, avec une chance sur deux qu'il s'agisse d'une hallucination : tu te retrouves pourtant debout sur le seuil prêt à charger, et lorsque tu l'aperçois hagard face à toi, si proche, ton sang ne fait qu'un tour.
Et, électrisé par l'inattendu, tu prends dans tes bras cette hallucination qui n'en est plus une.
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MessageSujet: Re: the way it will be   the way it will be EmptyLun 2 Mai - 4:03
La silhouette spectrale de la sterne arctique solitaire plane au-dessus de l’Écosse. Oiseau perdu en cette saison où il devrait avoir migré, symbole observé avec un brin d’inquiétude par les pêcheurs qui viennent à l’apercevoir près du rivage, comme on se signe devant un sombre présage, avant que l’animal disparaisse sans demander son reste. La créature vole haut, très haut, avant de retomber en piqués gracieux, de frôler l’eau de son ventre blanc, puis retourne à l’intérieur des terres.

Elle plane au-dessus d’une maison abandonnée, vole à travers les carreaux condamnés, tourne près d’un piano qui a vu de meilleurs jours, mais qui sonne encore étrangement juste malgré tout. Sur le banc, sur les touches, la poussière est revenue se poser, là où persistent les traces de passage d’un homme. Elle s’aventure loin dans la forêt, aux abords d’un loch paisible bordé d’une herbe piétinée devenue jaune, brune, avec le changement de saison et le premier gel advenu pendant la dernière quinzaine de novembre.
Elle plonge dans l’onde glacée du loch et y reste certainement quelques secondes de trop.

Il est plus facile pour Lucjan d’être une sterne arctique, depuis la mi-novembre. Il n’osera avouer à personne tout le temps passé sous sa forme animale depuis le début du Confinement ordonné par Alhambra, afin d’échapper aux pensées les plus complexes et anxiogènes du sorcier ― une fuite intérieure nécessaire pour le guérisseur. Il n’osera surtout pas le dire à Attia et à Tilly, il lui a fait promettre de ne pas en parler à la Médicomage. A presque supplié la nièce qu’il est venu retrouver à la Fawkes dès que l’ordre 66 est apparu sur l’écran de son téléphone, mû d’un instinct paniqué de protection pour la jeune sorcière.

Depuis qu’il a eu l’autorisation de quitter la Fawkes, Lou ne s’est pas davantage reposé. Pas alors que persiste dans son esprit épuisé la promesse faite à Logan, comme on fait un Serment Inviolable, celui-ci scellé d’un baiser ― il le retrouverait. Une chasse approximative menée aux lieux où ils se sont rencontrés dans les derniers mois, à la recherche de la trace du lycanthrope, d’un indice de son passage récent. Mené par la certitude pratiquement religieuse qu’à force de chercher, de s’acharner, il le retrouverait ― l’entêtement faisant figure de boussole fixée sur un nord inconnu, l’objectif partagé avec Javier seul afin qu’il ne s’inquiète pas de son absence à Sweet River. Afin aussi d’obtenir sa bénédiction à retrouver le membre isolé de sa meute.
Javier, bien sûr, s’inquiète. De le voir revenir chaque fois bredouille. Qu’il enchaîne ses recherches personnelles avec ses tâches de résistant (après seize jours d’isolement, il est plus que nécessaire de vérifier si chaque planque a encore tout ce qu’il faut côté matériel de premiers soins et surtout, de vérifier si tout le monde a encore tous ses morceaux). De voir des cernes noirs se creuser dans sa figure déjà blafarde, sous des cheveux plus en bataille que jamais. Il s’inquiète, il le lui partage, avec un ton de grand frère soucieux qui s’approche dangereusement de celui d’Attia (ça va le faire pleurer), mais il sait aussi que ça ne sert à rien de s’obstiner, à moins de lui interdire de partir.
Il ne lui interdit pas.

La sterne arctique survole An Steall Bàn. La pluie légère ne pèse rien sur ses plumes. Elle lui rappelle néanmoins ce qui a eu lieu, ici ― l’averse battante, le froid du torrent, le brûlant des lèvres de Logan.
La sterne arctique est un animal, mais est aussi un homme.

L’homme reprend sa forme sur le sentier qui mène jusqu’à la grotte, en espérant ne pas se tromper de chemin. Le soleil est couché et il faut au sorcier sortir sa baguette, s’entourer de délicates lucioles enchantées, pour voir le chemin et ne pas tout simplement s’y casser la gueule. La pierre, la mousse, tout est mouillé sous ses souliers. Il s’attend à, une nouvelle fois, être déçu. Au point où, lorsque Logan émerge de la grotte dans un mouvement brusque, il ne s’attend pas à le voir et se retrouve démuni.

Il ne bouge pas, figé sur place par l’apparition espérée, l’esprit vide de toute pensée. Il ne sait plus, ne sait plus ce qu’il espérait, ce qu’il voulait faire, ce qu’il voulait lui dire, ce dont il voulait parler, il y a pensé pendant seize, dix-sept, dix-huit jours, il ne s― le lycanthrope, lui, sait.

Il va lui faire mal, ils vont se blesser, mais Lucjan ne pense pas à modérer la force de ses bras, de cette étreinte où il semble vouloir se fondre dans le corps de Logan. Il ne sait pas séparer les battements furieux de son cœur, son souffle, sa chaleur, de celle de l’homme. Sa tête s’appuie sur son épaule et c’est à pleins poumons qu’il inspire le parfum terreux, humide, qui s’accroche aux vêtements du lycanthrope. Ses grandes mains s’attachent à tout ce qui passe sous ses paumes, détaillent le dos, les bras, les flancs, les épaules, comme on retrace les contours de ce qui était connu, ne l’est plus tout à fait, s’ancrent à quelque part contre ses côtes et serrent encore plus fort. Son souffle se hache, se coupe, la poitrine secouée de hoquets, presque de sanglots dépourvus de larmes. L’émotion est étrange, trop forte, inexplicable. Afflux trop humain pour la sterne arctique.

Il sait seulement qu’il est là, enfin.


Dernière édition par Lucjan Sacramoni le Lun 9 Mai - 5:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: the way it will be   the way it will be EmptyMar 3 Mai - 17:13
L'avantage de l'instinct est qu'il est l'un des rares contre lequel on ne peut rien.
Et parce qu'il va au-delà de la raison, ou ne l'atteint pas ; il n'y a pas grand-chose à lui reprocher, si ce n'est qu'il soit là. Avec tout le recul du monde, tu n'aurais sans doute pas été prompt à réagir autrement dans de pareilles circonstances. Tout ce qui fait de toi l'animal est aussi ce qui fait de toi l'humain : il y a de ces moments où il y a trop-plein, et où d'autres s'emparent des commandes. Tout le monde sait que l'esprit est une machinerie incroyable et complexe, les grands sorciers et maîtres de la magie de l'esprit le diront mieux que toi, alors qu'ils n'en savent probablement pas la moitié. Le tien a été limé aux attentes sociétales, familiales, avant d'avoir atteint le point de non retour, celle de la déstructure. Il t'a fallu du temps avant de comprendre qu'il n'y a plus rien à en tirer, comme il a fallu entendre que tu as désormais le choix d'en faire ce que tu souhaites -- vraiment. Malgré tout, l'entre-deux, celle de la petite mort, (si seulement il n'y en avait eu qu'une), est un passage que tu vis au même titre que la personne qui se dresse là. Il y a un fantôme entre vous, et le poids mort sur ton torse, là où reposait encore l'alliance, en est la pure manifestation.

Ce que tu étreins alors, sans le savoir, c'est celui qui te donnera le coup de grâce.

Le coup de grâce avant de renaître pour de bon, cette fois.

L'humidité qui pèse les vêtements de Lou semblent alors étrangement plus présente que celle qui s'accroche à tes os depuis des jours. Il te semble même ressentir la gêne - coincée dans toute cette tempête - d'avoir la sensation, douloureuse, de le salir de ce que tu n'es plus.
Pas plus que tu ne sois en mesure de comprendre et d'écouter tout ce qui peut te traverser pendant ces instants qui te déchirent, tu ne crains plus de le blesser, ne faisant que le ramener toujours au plus proche de toi. Comme si tu voulais écouter ce que son corps te disait, à lui, plutôt que ce que le tien beuglait dans un langage totalement maladroit et défait. Quelque chose est coincé dans ta gorge, et tu presses sur sa nuque avec ta main gantée qui crisse à ce contact, l'alarme dans ta tête ne cessant pas de battre au même rythme que ton pouls contre tes tempes. Tu es là, tu es là, tu es là et il n'y a pas de bruit de porte qui claque, de cri, d'images qui se déforment sous la fatigue : ce que tu sens sous tes bras te suffit à y croire et à y chavirer.

Là où tu te retiens de faire ce que tu as pourtant déjà fait en sa présence - pleurer, mais ne l'avait que deviné sans y avoir assisté - et où ces secondes s'étirent comme si elles allaient vous échapper, tu parviens à initier un mouvement qui ne te ressemble pas.
Tes mains prennent et encadrent son visage blême, ne se cachent même pas de leurs spasmes nerveux. La dernière lune a été pénible, oui. Sans lui, ce n'était qu'un théâtre de souffrance. La petite chose dans ton dos le sait, elle t'a entendu, elle le sait. Elle ne sait pas ce qui sera demain, et toi non plus, maintenant qu'il est là. Ton front va se reposer sur le sien, comme s'il fallait qu'il y fasse naufrage. Les mots ne sont pas là - parce qu'ils n'ont pas encore leur place. Tu n'as pas menti cette fois.

L'instant se suspend.

Il n'y a pas que ça, c'est ce que lui hurlent tes clairs trop froids, trop abîmés cette fois, lorsqu'ils s'essaient à le regarder d'aussi près, après quelques instants perdus dans le vague.
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MessageSujet: Re: the way it will be   the way it will be EmptyMar 10 Mai - 19:55
Lucjan menace de basculer, alors que la vague est presque trop grande et que le nageur, pendant ces quelques secondes, ne sait plus comment l’affronter. Ne se rappelle plus qu’il ne sert à rien de confronter l’océan, que celui-ci gagnera toujours. Il ne faut pas se battre contre la vague et ses remous, ni tenter de la dompter : il faut s’y couler, tout simplement.

La main pressée sur sa nuque apaise les battements de son cœur affolé, sans que l’oiseau ne cesse de trembler tout à fait entre les bras de l’homme qu’il a cherché sans relâche à travers l’Écosse ― pas de froid, ni même de nervosité, mais de cette surcharge émotive qui encombre ses sens et réussit à les engourdir du même coup. Ceux-ci concentrés sur la multitude de points de contacts qui existent entre leurs corps et qui, Lucjan le jurerait, ne semblent pas suffir, là où voudrait se fondre entièrement en l’autre. Ne sont pas assez, toute mesure commune de logique, de raison, effacée dans les retrouvailles où tout enfin s’écroule.
S’écroule, pour révéler qu’en vérité, quelque chose déjà se construisait sous les ruines.

Logan prend son visage entre ses mains et le cuir de dragon est chaud contre ses joues, sa mâchoire, là où les doigts du pianiste s’étendent, et ils peuvent enfin réellement se regarder. Il peut remarquer l’épuisement qui saute aux yeux, plus profond encore que tout ce qu’il a précédemment aperçu à ses côtés, la souffrance, le poids qui alourdit et brouille les traits presque nobles de l’Écossais. Quelque chose qui va plus loin que les iris si clairs, que les prunelles noires dans lesquelles il plonge, la noyade toujours au bord des sens. Le front de l’homme s’appuie contre le sien et il faudrait jurer à Lucjan que le temps ne ralentit pas, et que pendant ces quelques secondes, les grains du sablier ne se suspendent pas.

Sur ses cils, quelques gouttes de pluie s’accrochent, brillent en diamants éphémères dans la lumière dispensée par les lucioles conjurées par magie. Dans ses pupilles dilatées, au point de faire disparaître le brun des iris, brille presque une prière. Une supplication ― que tout ceci soit bien vrai, que ce ne soit pas une illusion, une invention d’un esprit épuisé, que ce ne soit pas un piège. Et ça n’en est pas un, que tous les grands sorciers et plus encore, que toute la nature autour d’eux en soient témoins.

Les paupières se ferment, les fronts se décollent et sa joue vient se frotter contre celle du lycanthrope, s’y appuie et s’y repose, dans un soupir haché. Soupir soulagé, reconnaissant, soupir qui détend à peine les épaules carrées sous la cape épaisse. Son coeur bat à tout rompre, enterre le murmure de la pluie qui n’a pas cessé de tomber sur leurs têtes humides, enterre jusqu’aux mots qu’il est incapable de prononcer. Incapable de formuler, même, pris dans une boucle dont il ne peut toujours pas s’extirper. Je suis là. Je suis revenu. Tu es là. Je t’ai retrouvé. Tu m’as manqué.


Dernière édition par Lucjan Sacramoni le Sam 14 Mai - 6:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: the way it will be   the way it will be EmptyMar 10 Mai - 21:43
La sensation de fraîcheur humide sur ta joue te fait l'effet d'une caresse sur l'océan, et tu t'y échoues de longues secondes. Celles que tu ne comptes pas, parce que tu en serais bien incapable. Parce qu'il y vente fort à l'intérieur, et qu'en dehors il n'y a que le pâle écho de ses fracas. Une inspiration plus profonde de ta part te permet, sans grand optimisme à l'initiation, de reprendre le contrôle que tu as perdu. Comme une corde qui t'aurait glissé des mains par temps de pluie, sans laquelle tu crois ne pas pouvoir survivre. Sans doute parce qu'elle représente à elle seule ta dignité. Ce qu'il en reste, du moins, tant elle te paraît abîmée à force d'avoir à en user.
Les respirations qui se rythment comme elles le peuvent l'une avec l'autre, comme si votre équilibre en dépendait. Tu ne sais pas à quel point Lucjan y attache de l'importance, à cette synchronisation des souffles, et si seulement tu savais. Si seulement tu savais que ce que tu étais en train de faire n'était pas le blesser en te calant sur le sien : bien au contraire.

Tu y resterais des heures durant - au moins, la durée ressentie s'en rapprochait déjà - et seul un événement extérieur aurait eu raison de ta volonté. Le froissement presque imperceptible dans ton dos est l'élément déclencheur, faisant imploser une nouvelle fois ton palpitant sous tes cages. De réminiscences douloureuses, d'affection éperdue et pourtant si peu assumée, aussi.
Alors tu t'es défait au moins de ton cœur contre le tien, gardant la partie supérieure de son bras entre tes doigts gantés. Pas tant pour garder l'équilibre, mais plutôt pour t'assurer qu'il ne s'en aille pas, lui et ce qu'il représente pour toi. Reste. Parce qu'il ne reste que toi.

L'enfant bouge un peu pour se remettre dans une position plus confortable - ton instinct te dicte toutefois d'aller la voir, afin de vérifier qu'elle n'ait pas froid. Kali n'a pas ton métabolisme, ni les mêmes ressources. L'hésitation est perceptible, même si peu marquée : tes fjords vont s'accrocher aux yeux de biche de l'animagus, un bref instant, sans que ce regard n'ait véritable signification. Sans doute veut-il dire tout et rien à la fois.
Quoiqu'il en soit, l'instant d'après, tu es auprès de la petite qui murmure quelque chose dans une voix nasillarde, puisque émergeante d'une courte sieste. "On s'en va papa ? - Bientôt" que tu lui poses d'une voix qui n'a pourtant en son cœur moins d'aplomb qu'il y a quelques heures. L'émotion est toujours là. Plus haut, tu poursuis "Tu as froid ? - Nian" qu'elle dit en secouant doucement la tête. Kali était bien repartie pour faire un somme, sauf qu'elle a décidé de se redresser de sa couche de fortune.

En se relevant, alors, elle aperçoit la grande ombre dans l'entrée de la grotte. Sa mâchoire s'est décrochée, à la fois surprise et prise de court. Ta main va chercher la sienne, ridiculement petite. Ton regard lui, voyage entre les deux personnes en présence. "C'est Lou" lui cèdes-tu comme s'il s'agissait d'une évidence. "Il est gentil ?" s'inquiète t-elle. On lui a toujours expliqué que beaucoup des étrangers n'étaient pas tout à fait gentils, par ici. "Oui" n'hésites-tu pas à lui dire. "Il sait si maman va revenir aujourd'hui ?" mais les mots, coincés dans ta gorge, ne sortent pas. Elle ne rentrera pas. C'est ce que tes yeux hurlent à Lou, lorsque ton attention se reporte sur lui. Non, Lou ne sait pas si maman va rentrer, mais Lou est suffisamment grand pour le lui dire. Peut-être serait-ce aussi mieux ainsi.
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MessageSujet: Re: the way it will be   the way it will be EmptyMar 17 Mai - 5:16
L’étreinte se rompt sans violence, sans tout à fait se terminer. Il persiste une main sur son bras, un regard qui maintient le contact, qui s’assure que l’oiseau ne repartira pas à tire d’ailes. Sur la joue de Lucjan, la chaleur de celle de Logan persiste telle une douce empreinte et il ne se retient pas, d’une main un peu tremblante, de l’effleurer ― il ne sent sous ses doigts que le piquant de sa barbe, sa peau humide, mais le geste réussit à lui tirer quelques palpitations effrénées supplémentaires. À y faire durer le fantôme de ce toucher qui lui a tant manqué, pendant tous ces jours d’incertitude où il a pensé perdre la tête.

C’est là enfin que l’homme porte attention au fait que le lycanthrope n’est pas seul. À l’intérieur de la grotte, il n’y a pas que ses affaires et un couchage sommaire comme il l’avait perçu du coin de l'œil, mais bien une seconde personne. Une silhouette bien plus menue, endormie, qui se retourne sur une couverture qui a vu de meilleurs jours. Le Sacramoni reste figé à l’entrée de la grotte, saisi par la vision de l’enfant. Les grands yeux sombres passent du Alvarez à la petite, et vice-versa, dans une danse confuse où les quelques neurones revenus à la vie sous sa tignasse ébouriffée ne savent pas quoi comprendre de la situation. Et même lorsque la petite voix articule un distinct “papa”, Lou ne sait pas davantage quoi faire.
Papa, Papa, Papa.
Il comprend tout, il ne comprend rien.

Il s’avance doucement dans la grotte, n’oublie pas de se pencher pour ne pas se blesser dès l’entrée, et vient s’agenouiller à côté de Logan. Une distance sage est gardée avec l’enfant. Les lucioles l’ont suivi et d’un petit coup de baguette, viennent danser autour du visage de la gamine, afin qu’il puisse mieux l’observer. Le cœur se débat, tire dans sa poitrine, et il voudrait à son tour tenir la main du lycanthrope. Elle est terriblement jeune, moins de cinq ans, de visu. Malade, il peut l’entendre dans sa petite voix, ses reniflements, sa respiration encombrée. Et surtout ― « Il sait si maman va revenir aujourd'hui ? » Sa pomme d’Adam remue dans sa gorge. La réponse, il peut la deviner dans les prunelles du sorcier. Elle hurle entre eux, elle est inévitable. Doit-il être celui qui annonce l’horreur ?

« Comment tu t’appelles ? » Et la petite hésite, puis répond : « Kali », non sans d’abord consulter son père du regard. Allez savoir, mais qu’un alchimiste donne à son enfant le nom d’une déesse symbole de transformation, de protection et de destruction, ça ne l’étonne même pas vraiment. C’est… approprié. « Je suis content de te rencontrer, Kali, et le sourire de Lucjan se fait si doux, si calme. Comme si tout son intérieur ne se déchirait pas de nervosité, de questions, d’inquiétude, comme si ses mains ne tremblaient pas, posées sur ses genoux. Le froid n’a définitivement plus rien à y voir, qu’importe la nuit, la pluie, décembre. Tu sais ce que ça veut dire, “Lou” ? La tête est secouée négativement et le regard aussi bleu et clair que celui du père semble s’aiguiser. Ça veut dire “loup”. » Un « Comme papa » admiratif vient à Kali et étire un peu plus encore la moue sur les lèvres du guérisseur, en plus de donner quelques couleurs saines, roses, à ses joues pâles. En effet… un loup, comme papa.

Sous son souffle, son propre chef légèrement tourné vers le papa en question, il demande : « Les autres..? » S’ils ne sont que tous les deux là, et que la mère de la petite est disparue, qu’elle ne reviendra pas, le brun craint pour le sort des Avengers.
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MessageSujet: Re: the way it will be   the way it will be EmptyMer 1 Juin - 17:49
Alors que Lou se pose genoux à terre, un écran de grisaille semble s'être échoué devant tes yeux, te séparant indéniablement du reste. Il s'agit de quelques instants, quelques instants où la fatigue intensifie les symptômes que tu ressens depuis de longues heures maintenant. Où la présence en laquelle tu as confiance - Lou - permet à ton esprit de se relâcher brièvement, comme prit dans un vertige dissonant - et dissociant.
Tu parviens tout de même à entendre ce qu'il se dit, sans réellement écouter. Il y a comme des sifflements au fond de tes oreilles, ce qui n'est pas sans te déranger, maintenant que tu t'en aperçois. Même le regard que tu rends à Kali n'est que l'œuvre de l'instinct.
"Tu sais ce que ça veut dire, "Lou" ?" le prénom, ainsi mentionné, te remet un peu plus sur les rails. La main de la petite qui s'en va de ta prise, aussi, n'y est pas étrangère. Elle l'a fait pour se gratter le cuir chevelu, l'air de réfléchir, sourcils froncés. "Ca veut dire "loup". - Comme papa" ça semble être dit avec plus de cœur que tu n'en auras jamais à l'ouvrage. C'est sans doute pour cela, aussi, que tu ressens comme une fracture en toi.

Comme si le son de bris intérieur s'était fait entendre du sorcier, Lou lorgne dans ta direction, ce que tu ne lui rends pas aussitôt. Il te faut bien trois secondes avant de pouvoir sortir de cet état cotonneux. "Les autres..?" tu lèves les yeux dans sa direction, enfin, secoue la tête doucement à la positive. Tu ne rajoutes rien.
Parce que s'ils sont en santé, assurément. Néanmoins, ton départ précipité n'a pas été nécessairement perçu comme quelque chose de responsable. Une chance qu'ils n'aient pas aboyé, et inversement, sur le sujet que tu tais tant.
En réalité, tu ne leur a rien dit.
Kali ne s'en formalise pas, le cerveau encore entre deux eaux. Elle demande si elle peut dormir encore un peu, avant de "partir". Un oui clair du chef, alors que tu la bordes et te dresse sur tes jambes qui fourmillent. Pendant cinq minutes, Kali reste attentive, puis tourne le dos et repart dans une sieste qu'elle mérite. Faites qu'elle prenne le plus de forces possible, avant le crash qui suivra l'énonce de la vérité.

Le fait est que tu restes silencieux pendant ces cinq minutes, et même les cinq qui suivent alors. Tu te sens terriblement lourd de l'intérieur. Il y a trop de choses que Lou ne savait pas et qui lui sont révélées aujourd'hui. Comme s'il venait ici pour exploser en plein vol.
Mais il est revenu.
C'est sans doute ce à quoi tu dois te raccrocher, maintenant qu'il est là.
La lune, elle aussi, est sur le chemin pour te couvrir de son argent.
La dernière...
La dernière, sans lui, a été incomparable aux autres.
Rien n'est comparable quand...

Tu es en train de regarder le vide - celui du dehors de la grotte, qui est pourtant bien joli - lorsque tu te prends de l'envie de lui dire quelque chose. Que dire après tout ce temps passé, et surtout tous ces moments volés. La seule chose que tu extirpes de tes lèvres, c'est un murmure qui ne sera audible que de vous. "J'y retournerai pas" qui semble plus galvanisé d'émotion que tu ne l'aurais voulu. Le camp des Avengers, sous entendu. Cela faisait de toute façon depuis trop longtemps que tu y mourrais à petit feux, d'abord sous leur joug, puis finalement par le tien. "Elle reviendra pas" dit plus bas encore, alors que tes bras serrés contre toi te font mal. La colère et l'indignation remontent dans tes veines et dans des spasmes légers. Il te faudrait dormir, rentrer. Rentrer où, tu le sais, mais tu n'avais personne pour te guider jusqu'à présent.
Et comme d'autres avant toi, il te faudrait (y) renoncer.
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MessageSujet: Re: the way it will be   the way it will be EmptyLun 13 Juin - 7:10
Jeu de détails, d’attention, de subtilités qui peuvent si facilement échapper à Lucjan. Le signe de Logan est clair et le soulagement vient relâcher un peu la pression serrée autour de son cœur, alors qu’il imaginait déjà… Helga, devoir dire aux autres que les Avengers… Il roule un peu des épaules afin de chasser le frisson mauvais qui s’y est imposé, se relève du sol et guette l’interaction père-fille sans mot dire, la distance reprise suite aux présentations formelles avec la fillette aux yeux bleu glacier.

Le silence ne le dérange pas.
Ce n’est de toute façon pas vraiment un silence, alors que la cacophonie de ses interrogations prend de l’ampleur entre ses deux oreilles.
Il n’ose rien demander, rien prononcer. Logan fixe l’extérieur de la grotte et Lucjan, lui, un point invisible au-dessus des mèches sombres de la petite Kali, l’ouïe tendue vers le souffle ténu et encombré de l’enfant. Le réflexe est toujours le plus fort : lorsque le simple sorcier ne sait pas comment réagir, le guérisseur prend le dessus. Le concret du savoir médical est un refuge familier, pratique, qui parfois lui dessert lorsqu’il se fait poussif (en témoigne leur aventure à la maison de Chesterhill), mais souvent lui permet de garder une prise sur la réalité.
Une réalité où Logan Alvarez, lycanthrope de la meute de Javier, a une fille dont il ignorait l’existence, a quitté le camp des Avengers, est là, là, là, l’a serré dans ses bras à égale mesure qu’il a rendu l’étreinte, lui a manqué.

Le murmure du lycanthrope a la décision d’un cri : « J'y retournerai pas. » Le Selkie déplace son regard sur le profil de l’homme, toute sa posture serrée dans une position douloureuse et crispée. Envie bête et déplacée de décroiser ses bras, à nouveau se glisser entre eux, de le toucher partout là où il en a le droit ― de ses mains, sa joue, ses lèvres, peut-être même. À ça aussi, il a trop pensé. « Elle reviendra pas. » Lou veut demander qui, mais c’est inutile ― le qui, c’est Maman, et il ne veut pas… il veut savoir, ne veut pas savoir, ne sait pas que faire de la brûlure qui roule dans son oesophage alors qu’il est incapable d’avaler, encore moins de digérer, la nouvelle, la découverte. Information qu’il appréhendra plus tard, dans le calme de sa chambre partagée avec Cormac (et maintenant seulement Cormac) et de quelques nuits d’insomnie.

Il veut aussi lui dire qu’il doit rentrer avec lui, que la petite est malade, qu’ils ne peuvent pas rester là, que c’est ce que Javier voudrait, veut, que le contraire serait irresponsable, inconsidéré, qu’il doit, doit, doit ― le brun pose ses deux mains sur ses oreilles, froides sous ses paumes, comme pour assourdir une voix qui devient trop envahissante. Le souffle se frotte encore aux côtes, la poitrine toujours trop étroite pour accueillir toute l’ampleur de ses inspirations et de ses expirations. Il tremble, il a froid, il a chaud, il est étourdi, il est fatigué, il a retrouvé Logan. Les mains s’abaissent, se nouent autour de son cou, se cachent dans les poches de sa cape. « Veux-tu venir avec moi ? » Il sait où.
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MessageSujet: Re: the way it will be   the way it will be EmptyMer 6 Juil - 12:18
On ne sait pas envers qui tu es le plus en colère, d'où même, tu tires toute cette haine à revendre. Ces spasmes qui sont la traduction de maux plus profonds, alors qui n'en témoignent que d'un fragment. Toi, les autres. Si se détacher du regard est une chose, le tien a encore son pouvoir. L'autarcie forcée aurait eu raison de toi à un moment donné, comme elle a pu avoir raison de Shanti. Le point de bascule vers un changement inéluctable a de toute façon commencé le jour où ce que tu haïssais le plus t'a meurtri. Revêtir son habit est d'ailleurs incompréhensible pour beaucoup. Pour Harris, pour Herrera, les autres. Certains pourraient même y voir une façon de matérialiser encore un peu plus le ressentiment que tu entretenais à ton égard, depuis tant d'années, sous couvert d'une brillante ascension. Brillante, c'est ce qu'on aurait pu dire, avant que tu ne t'échoues lamentablement, emportant avec toi plus que tu n'aurais dû, voulu.

Shanti a été la première à en subir les frais, puis Kali, que tu as maintenant à ta charge. Désastre qui annonce la renaissance programmée que tu t'étais promise, par tous les moyens nécessaires. Les fils du destin s'en sont chargé pour toi, cela semble bien clair.
Tu espérais seulement, encore et toujours, que Lou ne soit pas le prochain sur la liste.
Lui que tu sens si proche de toi aujourd'hui, plus qu'il ne l'a jamais été.
Sent-il à quel point tu l'appelles ? Tu le jurerais.
De l'aide, peut-être, alors que c'est sa seule présence qui fait office de refuge.
Refuge encore bancale, au demeurant ; mais le temps...
Le temps de retrouver le chemin.
Le temps de la mettre à l'abri, de toi, surtout, et puis...
"Veux-tu venir avec moi ?" les bris de coeur que l'on entend pas, mais que tu sens comme si cela s'écaillait en toi. Tu ne sais pas dire si c'est ton honneur ou ta fierté qui s'échouent à terre, mais tes épaules, elles, sont lourdes et résignées, alors que dans le fond de ton regard qui brille de fatigue et d'émotions tortueuses, une bataille se joue encore.

Si tu veux venir avec lui ? Evidemment que tu le veux. Si tu lui avais refusé des danses, ce n'était que pour t'y offrir par la suite. Tu avais combattu, t'étais acharné. Tu avais cru comprendre alors que tu ne savais rien, jusqu'à ce qu'il rentre dans cette grotte... pour la seconde fois.
"Quand ?" répliques-tu, le bloc dans ta gorge se faisant légèrement entendre dans ta question. Tu ravales ta salive inexistante, pour le faire passer. Mais ça ne passe pas. Tu n'allais de toute façon pas lutter longtemps. Ton regard s'est logé un peu vers le haut, alors que tes bras sont encore noués contre toi. Il te faut regagner un terrain stable, dans la mesure du possible, alors que sans Kali... sans Shanti... sans Lou, peut-être... sans eux, tu aurais fini au fond d'un puits.

Celui que tu t'étais creusé, auquel tu t'étais préparé, pour t'y laisser mourir. Il était moins doré, moins clinquant. Il sentait la mort avant même que tu n'aies l'idée d'y dormir. Sauf qu'aujourd'hui, tu as cette hargne qui t'exige de poursuivre, et de le laisser encore moisir longtemps sans ta présence. Un jour, peut-être. Demain, jamais. Il faudrait d'abord que tu t'assures de contrôler tout ce qu'il te reste : ceux pour qui tu serres encore les dents, pour lesquels tu fuis, pour lesquels tu te bats.

"Je veux pas qu'elle..." la fatigue qui lime tes défenses, encore, toujours. Un bref regard dans sa direction, alors que ta voix murmurée est porteuse d'une féroce souffrance. Je veux pas la blesser. Car la lune, dans un futur proche, se voudra pleine. "Je dois la mettre à l'abri." c'est le plus important, et les sacrifices qui iront avec ne sont que pacotille. Tu défais tes bras, mais tes mains sont encore serrées dans des poings, incapable d'abandonner cette nervosité - cette tension - qui te brutalise en permanence. Violence sourde que tu ravales, colère que tu souhaites à tout prix utiliser pour le bien de la gamine, et pour son bien à lui aussi. Alors tu lui dis, tes clairs dans les siens, expirant ce qui te reste de vie en toi : "Je viens avec toi." et elle avec vous, pour retrouver la meute, pour retrouver cette place qui te revient de droit, plus digne.
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MessageSujet: Re: the way it will be   the way it will be EmptyJeu 21 Juil - 22:43
Un saut dans le vide. Une main tendue. Une confiance accordée avec la facilité de ceux qui savent, tout simplement, et qui ont décidé de ne pas se battre contre l’évidence. Les regards s’évitent, fixent des points uniquement visibles d’eux, sans jamais tout à fait se fuir bien loin. « Quand ? Quand… quand tu veux, quand tu seras…, que bafouille l’Animagus, avant de prendre une inspiration pour réussir à poser sa voix un peu tremblotante. Maintenant. » Quand tu seras prêt, qu’il a voulu dire, mais le fait est qu’ils n’ont pas vraiment le temps d’attendre ce moment-là. Entre la pleine lune qui se rapproche et la santé de la petite, l’étau se resserre, et c’est ne pas prendre en compte tous ceux à la recherche de fugitifs du gouvernement. Ils n’ont pas le temps et surtout, Lou est sûr de ce qu’il lui propose.

Il lui propose de l’accompagner maintenant, s’il le veut. Tout de suite. De prendre sa main, la petite, d’attendre quelques heures, de partir. Ensemble.
Vertige.

Les yeux bruns se portent brièvement sur la silhouette menue de l’enfant, lorsque Logan l’évoque à demi-mot ― il n’a qu’un signe de tête approbateur lorsqu’il dit devoir la mettre à l’abri. Elle semble encore plus petite, dans cette grotte. Le mouvement des bras du lycanthrope ramène son attention à lui. Il fixe les poings serrés, les gants de cuir dont le contact lui a étrangement manqué, remonte le regard jusqu’à l’épaule, au visage, aux yeux qui s’ancrent dans les siens sans crainte. En eux, une férocité qui frôle l’incendie. « Je viens avec toi. Un temps. Deux. Le cœur bat à nouveau trop fort et il ne peut plus entendre la pluie. D’accord. » Et Lou… ne sait plus comment il doit réagir, à cet instant.

Il a froid, il tremble, il est heureux, pris au dépourvu, il a un sourire, croit-il, quelque chose de bref qui remonte jusqu’à ses yeux, quelque chose qui s’efface tout aussi vite parce qu’il ne sait pas si c’est approprié, que faire dans ces circonstances.
Il sourit un peu, tout de même, les yeux rivés sur ses chaussures, sur une luciole de lumière qui tourne autour d’eux.

« Je m’en occuperai de soigner Kali. Il ne laissera pas n’importe qui s’approcher de la fille de Logan (et il est pas mal sûr que Logan ne laissera pas n’importe qui s’approcher de sa fille non plus)(allez savoir, un petit instinct comme ça…). On va… tu seras gardé à l’écart, le temps qu’on te… t’interroge. » La logique souffle au Sacramoni que ça ne devrait pas être bien long ― Logan a participé à libérer Gracefield. Il a rejoint volontairement la meute de Javier. Il y a Javier pour parler en sa faveur, ainsi qu’Ethan, le cousin de Nacho, qui était chez les Avengers. Il y a… il y a lui, aussi. Le rose revient sur ses joues, se prononce, s’étend jusqu’à ses oreilles. Puis, n’oublions pas : « C’est un membre de la meute qui s’occupe des nouveaux. » Dans sa tournée des diverses planques et lieux de l’Ordre du Phénix, ses pas l’ont évidemment mené jusqu’à l’Iron Institution et à l’Airlock, où on lui a annoncé le jeu de chaises musicales. Celui qui a laissé Knight quitter son poste, Odette le reprendre, le scinder, céder la partie relevant de l’accueil (mh) des nouveaux arrivants de la résistance à Lazarus. Le hasard fait bien les choses.
Et ensuite… Il sera à Sweet River, avec la meute. Avec eux.
Un peu avec lui.
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