BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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Gina Marsh
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MessageSujet: at all costs (giver#2)   at all costs (giver#2) EmptyMar 5 Avr - 19:22
at all costs
i’m not ready to lose you yet
@Silver Marsh  | bribes de vie


septembre 2007 | st mungo’s Assise en tailleur sur le sol de la chambre d’hôpital, tu médites autant que tu peux (pas beaucoup, donc). Tu as l’impression d’être épuisée, de ne pas avoir dormi depuis des jours entiers (et c’est probablement parce que tu ne veux pas fermer l’œil et que tu carbures au café en ce moment). Ton rythme cardiaque s’est accéléré depuis trois jours déjà, signe que tu as beaucoup trop de caféine dans ton sang et que tu devrais y aller mollo pour les heures qui viennent.
Mais c’était ça, ou bien remonter le temps avec ton retourneur de temps et dormir pendant que ton double veille… Sauf que ce genre d’objet te ferait manquer franchement de discrétion au sein d’un hôpital magique où le personnel passe régulièrement jeter un coup d’œil à l’état du convalescent que tu veilles inlassablement. Sans compter d’ailleurs sur le risque que tu voies double et tentes de te tuer par accès de stupidité soudain.

« Tu devrais dormir, un peu. » t’a dit Lizzie, la dernière fois qu’elle est passée voir comment tout allait, hier après-midi. Elle t’a même proposé de veiller pour toi et de te réveiller si quelque chose bougeait. Têtue comme une mule, tu as remercié mais repoussé la proposition, comme si tout allait bien, comme si tu n’avais pas besoin d’aide, comme si tu étais capable de gérer toute seule. Comme si tu n’avais pas l’impression que quelqu’un tirait sur la corde de ton énergie magique, à travers le lien qui vous unissait.
Il est possible que tu n’aies pas envie de dormir pour ne pas faire face à des rêves prémonitoires que tu ne veux surtout pas affronter pour le moment. Tu as pris un de tes carnets de dessin (de rêves, donc) au besoin, mais il est soigneusement fermé et fourré dans ton sac à main depuis que tu es arrivée ici.

Et Dan qui ne sait rien de tout cela.
Une évidence, sur ce point : hors de question d’inquiéter votre fils sur l’état de santé de son imbécile de père, hors de question de lui dire quoi que ce soit. Pour une fois, tu étais presque soulagée que les affaires des forces de l’ordre et surtout des mangemorts ne soient pas toutes connues du reste de la population : les journaux n’iraient jamais publier un article qui indiquerait que certains membres du régime avaient été blessés après une altercation avec des résistants. Si tu avais pu seulement le comprendre, c’était que tes visions avaient franchement aidé à recoller les bouts. (Sauf que tes visions n’avaient été d’aucune utilité parce que Silver était alité et que tu ne pouvais rien y faire.) Dans tous les cas, ça voulait dire que Daniel n’en aurait absolument pas vent, ce qui était mieux. Une chance que tu ne lui aies pas transmis ton don.
Tu ne sais pas ce que tu aurais fait s’il avait fallu, en plus de tes peurs, gérer au même moment celles de votre rejeton.

Alors tu médites (tu essaies de méditer, faudrait-il dire). Tu essaies de penser à autre chose que les jours qui passent, à autre chose que les dossiers qui s’accumulent sans doute sur ton bureau au Ministère comme dans les locaux des Black Hands. Tu as brièvement croisé Lance, alors que tu étais prévenue officiellement de la situation de ton mari, autant dire que tu n’étais pas rentrée dans les détails mais qu’ils allaient faire sans toi pendant le temps qui serait nécessaire. Tu essaies de te concentrer sur l’idiot que tu veilles et qui n’ouvre toujours pas les yeux, sans pour autant t’interroger trop sur ce qui t’étreint les tripes depuis qu’il gît là.
On ne va pas non plus s’attarder sur le fait que tu as tout laissé en plan, une nouvelle fois, alors qu’il était évident qu’il n’était pas en grande forme.
Tu n’arrives pas à faire le vide (encore une fois, ça tourne et ça s’accroche) et tu rouvres les yeux sur la silhouette allongée, relevant un peu la tête vers lui. Un « Crétin. » est tout ce que tu trouves à lui adresser comme mot alors que tu soupires et commences à déplier tes jambes pleines de fourmis pour te relever.
Crétin, oui.
S’il n’avait pas la marque, il n’aurait jamais été dans ce traquenard, ou ce plan génialement dangereux (tu ne saurais pas vraiment dire). S’il n’avait pas pris la marque, les médicomages n’auraient pas besoin de te parler avec des regards fuyants parce qu’ils savent pas te dire quand ce mufle va rouvrir les yeux. S’il n’avait pas pris la marque, tu ne serais pas en train d’avoir peur pour lui, alors qu’il est censé être hors de danger.
L’insulte est peut-être trop douce.

Tu t’appuies sur le bord de son lit pour te relever, commences à faire les cent pas dans la chambre, le temps que les picotements désagréables disparaissent. Tu t’étires dans le même temps, en soupirant et en jetant un coup d’œil par la fausse fenêtre. Rien d’intéressant à observer dans le paysage factice (un tableau aurait été plus animé, même). Tu te retournes vers le lit de ton mari, restes un moment à le scruter, comme si tu espérais qu’il choisirait ce moment précis pour sortir de cette torpeur qui commençait à t’inquiéter pour de bon. Les minutes passent et rien, toujours rien. Tu te regardes dans un miroir, te détournes assez vite de ton reflet avec un grognement dépité (tu ne resplendis franchement pas en ce moment, la peau terne et les yeux rougis par l’absence de sommeil) et puis commentes à l’adresse de Silver : « Ça serait vraiment bien que tu te décides à rouvrir les yeux, quand même. » Pas de réponse. (évidemment) « J’ai pas que ça à foutre de te veiller indéfiniment, hein… » Tu dis ça, mais tu ne supporterais pas de ne pas être là, quand bien même tu es lucide et tu te sais complètement impuissante. « C’était pas dans mes plans, surtout… »
Ça ne bronche pas.
Ça serait trop beau.
On parle quand même du roi des emmerdeurs.

Tu soupires, jures brièvement, et puis tu finis par récupérer le Daily Prophet du jour qu’on est venu déposer sur le guéridon à côté de la porte, en renouvelant le bouquet de fleurs fraîches (blanches et mauves). Le dépliant, tu t’affales dans le fauteuil que tu avais quitté plus tôt, poses les pieds sur un tabouret que tu as attiré à toi d’un coup de baguette, et tu commences à le lire intégralement, chose qui ne t’arrive franchement jamais -signe que ça ne va vraiment pas. Tandis que sur les premières colonnes, ton regard furette régulièrement vers Monsieur Marsh, tu finis par te faire une raison et te concentres vraiment sur le contenu des articles, malgré des yeux qui papillonnent… Ta tête finit par se faire lourde, tes yeux se ferment, et le sommeil te prend enfin après plusieurs jours de lutte intense.
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MessageSujet: Re: at all costs (giver#2)   at all costs (giver#2) EmptyLun 2 Mai - 2:52
La magie alchimique demande un échange équivalent et cette fois-ci, il semble avoir été trop puissant. Autant la demande nécessaire au coeur du duel que l’échange en lui-même, alimenté par un accrochage magique hors du commun ― désagréable prémisse de l’instabilité magique qui commence à vibrer un peu partout au Royaume-Uni sans que quiconque ne s’en soucie plus que nécessaire pour l’instant (rendez-vous dans quelques mois). Ce qui te cloue au lit, les Médicomages ne peuvent le dire avec exactitude : tu es hors de danger, loin de la mort, l’esprit apparemment éveillé sous ton crâne dur, mais tu ne te réveilles pas.

Ta propre mère s’est déplacée à ton chevet afin de poser un diagnostic, elle qui connaît mieux que toustes les autres les tatouages sur ta peau et la profondeur des enchantements qu’ils conjurent, de l’énergie qu’ils exigent et prennent jusqu’à ce qu’ils soient rassasiés.

Tille a écarté quelques mèches cendrées de ton front, a observé tes traits figés dans le coma, a déposé ses lèvres sur ta peau d'une chaleur inquiétante. Le verdict s’est accompagné d’une main brièvement déposée sur l’épaule de sa belle-fille, pour laquelle les sentiments ont toujours été contradictoires (qu’est-ce qui est simple, dans ce mariage, de toute manière, on se le demande bien) ― surcharge magique, collision avec la technologie moldue aux environs et surtout avec des runes. Combo instable lorsque non soigneusement étudié, planifié, et qui s’est terminé en catastrophe. Dans la chambre de St Mungo’s, ta mère a prescrit d’éviter de pratiquer trop d’actes magiques en ta présence et de simplement… attendre. Que tu avais besoin de repos. « Ta magie aussi », a-t-elle ajouté pour Gina, avant de repartir.

Tu peux sentir les fleurs dans la chambre. Le bouquet de l’hôpital et celui, enchanté, apporté par Inès (tu ignores qu’elle est venue) et durera encore quelques jours sans se fâner.

Tu sens quelque chose d’autre, aussi.
Quelqu’un.
Quelqu’un dont la seule présence peut être perçue plus loin que dans tes veines, à travers les tourments magiques qui sont les tiens. Parfois lumière à travers l’eau trouble, parfois chaîne contre laquelle tes doigts s’accrochent, parfois voix lointaine.
Gina.

« Ce n’était pas non plus dans mes plans. » La voix caverneuse qui résonne dans la pièce te hérisse, te fait chercher son origine dans un mouvement incontrôlé de panique, avant que tu comprennes que c’est la tienne, de voix. Loin des notes plus agréables que tu sais conjurer, loin même de la sécheresse aride que tu réserves habituellement à ton épouse. Ça ressemble plutôt à quelque chose venu d’ailleurs, un grincement de grille rouillée par le temps. Le son inhabituel a l’avantage de réveiller ta compagne, qui te fixe comme si elle avait vu un mort revenir à la vie. Ce qui, au vu de la gueule que tu soupçonnes que tu affiches, n’en est pas loin. Tu répètes, avec cette même voix qui te fait frissonner : « D’être là. C’était pas dans mes plans. » Tu la vois épuisée, mais plus encore, tu la sens épuisée. « Tu n’as pas écouté ma mère. » À peine réveillé que tu as déjà des reproches à la bouche : c’est bien toi.


Dernière édition par Silver Marsh le Dim 14 Aoû - 23:24, édité 1 fois
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Gina Marsh
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MessageSujet: Re: at all costs (giver#2)   at all costs (giver#2) EmptyLun 13 Juin - 21:40
tw: vision divinatoire de noyade, simili-tendresse U G H

La torpeur t’enlace de ses bras sombres tandis que tes paupières se ferment et que ta tête roule en avant. Le journal dans tes mains s’affaisse et quelques pages se détachent de la liasse et viennent voleter jusqu’à tes pieds, sans que tu ne t’en rendes compte. La sensation qui engourdit tout ton corps est celle que tu pourrais ressentir si tu t’immergeais dans une piscine glacée, ou une rivière sauvage. Sans l’impression que quelque chose te retenait par les pieds, l’illusion serait presque paisible mais il y a quelque chose de sombre, de noir, de néfaste dans cette montée des eaux, dans cette impression de ne soudain plus avoir d’air dans tes poumons et de-

« Ce n’était pas non plus dans mes plans. - Bordel de m- » balbuties-tu même en étant tirée soudainement de ce cauchemar (rêve prémonitoire ? Merlin, tu n’espérais pas) par la voix ni tendre ni douce, ni même attendue, de ton ni cher, ni tendre époux. Tu viens de rouvrir les yeux sur le monde réel, au sec et au chaud, toujours assise sur le même fauteuil, même si ce réveil en sursaut t’a fait culbuter le tabouret à l’origine sous tes pieds, qui gît désormais sur le sol, renversé.
Tu es hagarde, ayant toujours la sale impression que quelque chose de glacé t’enserre le cou et les chevilles, et tu te redresses sur ton siège, les mains crispées sur les accoudoirs, tes cils qui papillonnent alors que tu tentes de faire le point, de t’assurer de si oui ou non la voix que tu as entendu est bel et bien réelle, ou si, ça aussi tu l’as rêvé.

Tu tournes la tête vers le lit de Silver, plissant les yeux pour tenter de mieux le discerner alors que tu sors d’un brouillard de rêve. Sa voix reprend avant même que tu ne croises enfin ses yeux : « D’être là. C’était pas dans mes plans. » Le sarcasme en retour est immédiat, mais manque un peu de mordant : « Vu ton état, on pourrait en douter. » Tu restes assise dans ton fauteuil, t’appuyant sur l’un des accoudoirs pour mieux stabiliser ta position et ton observation à distance. Et il faut croire que, même de loin, il garde quelque sens de l’observation acéré : « Tu n’as pas écouté ma mère. »

Un léger ricanement accompagne le plissement du coin droit de ta bouche, alors que tu le couves d’un regard qui n’a absolument rien d’attendri, plutôt plein d’ironie partagée. Ce n’est pas parce que Tille a l’air d’avoir vu clair dans ce qui frappait Silver et avait pu te conseiller de te reposer aussi que tu avais promis de le faire, loin de là. (peut-être y avait-il dans un sens une volonté de lui prouver, comme de te prouver à toi-même aussi, que tu pouvais tenir bon) (cela dit, tu n’avais pas tenu, puisque tu t’étais en vérité effondrée de fatigue à l’instant) (un point pour ta belle-mère)

Tu le toises de loin encore quelques secondes, sans répondre. Puis tu finis par trouver la force de te lever de ton siège, et l’effort physique t’arrache un soupir alors que tu continues d’avoir l’impression d’avoir été toute engourdie encore, toute lourde d’un poids invisible, toute frigorifiée aussi. Plutôt que de faire quelques pas directement vers son lit, tu te penches d’abord vers ta sacoche, dont tu sors ton carnet de rêves et un fusain. Désormais munie de ton matériel, tu franchis les quelques pas encore qui te séparent du lit d’hôpital de Silver et, maugréant un : « Pousse-toi un peu. » tu le forces à te laisser la place de t’asseoir à côté de lui, dos contre la tête de lit. Tes souliers tombent au sol d'un mouvement de tes pieds et tu poses ces derniers à peu près à la hauteur de sa taille, jambes pliées. Feuilletant rapidement, tu trouves la page blanche suivante, griffonnes un Encore cette putain de noyade., accompagnes ces quelques mots de traits plus rudimentaires encore, recréant en quelques coups de fusain l’impression sombre, oppressante, de ton rêve éclair, une main qui surgit des profondeurs également, et puis tu coinces le fusain derrière ton oreille.
Profitant d'être à côté de Silver, tu feuillettes de nouveau le carnet de rêves, et tu retombes sur un dessin de lui alité dans cette chambre exacte, le trait du dessin encré. Tu inclines le carnet au dessus de sa tête de façon à ce qu’il puisse voir, et commentes : « J’ai pas réussi à rendre exactement la sale gueule que tu aurais, mais à part ça, ça reste toujours fidèle... » Tu l’observes encore quelques instants, avant de demander quelque chose que tu ne formules pas souvent à son égard : « Comment te sens-tu ? »
De l'inquiétude ?
Non. Bien sûr que non.
Qu'allez-vous imaginer, tu as simplement envie de savoir quand est-ce que tu vas pouvoir te barrer…
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MessageSujet: Re: at all costs (giver#2)   at all costs (giver#2) EmptyDim 14 Aoû - 23:33
Tu ne diras pas que tu es content de voir Gina à ton chevet. Tu ne l’avoueras pas, comme tu n’avoues rien par rapport à ton épouse, mais le fait est que tu es satisfait de sa présence. Réconforté, en quelque sorte, serait-ce par la présence de sa magie si près de la tienne. Indissociable, ou pas sans profondément altérer ces magies qui se connaissent désormais trop bien, se complètent, se sont mariées en même temps que vous deux, et dont la solitude t’effraie autant que la signification de cette solitude. Celle du divorce, de la séparation choisie de vos magies, ou celle d’une autre fatalité.

Tu ne te retiens pas de grogner en te poussant juste assez sur ta couchette pour laisser de la place à l’Américaine, là aussi incapable de t’avouer satisfait qu’elle te rejoigne. Tes membres sont d’une lourdeur sans pareil, mais tu trouves malgré tout la force de lever le bras afin d’entourer ses épaules et d’ainsi la rapprocher encore un peu plus. Ta magie cherche la sienne, ton corps cherche sa chaleur. Son contact familier, l’odeur connue et reconnue, la présence dans ta vie depuis plus de vingt ans ― et très bientôt vos noces de porcelaine.
Ta gorge se serre un peu à cette pensée, sous le coup d’une émotion indéchiffrable. Quelque chose que tu ne peux pas décrire, attaché aux éclats tranchants, tachés de sang, d’une union qui n’a jamais été idyllique. À cela et à capter quelques esquisses sur les pages du carnet à dessin de Gina. Le carnet de rêves, plus précisément, celui que tu as pris l’habitude de feuilleter comme s’il était le tien, non sans détachement face au don incertain, imprévisible, de l’épouse, non sans craindre davantage ce qui n’est pas dessiné. Tu captes les quelques mots griffonnés sur le papier, mais avant que tu puisses lui demander de quelle noyade elle parle, la page est tournée.

La question ne quitte pas ta tête et tes sourcils clairs se froncent un peu dans ta mine épuisée, quasiment grise.

« J’ai pas réussi à rendre exactement la sale gueule que tu aurais, mais à part ça, ça reste toujours fidèle... Jusqu’aux fleurs », soulignes-tu. Tes doigts se posent sur le bouquet dessiné, la tête se tourne vers la gerbe florale qui n’a pas perdu de sa superbe. Puis, ils effleurent l’esquisse de son visage. Tu soupires. Tu sens le regard de Gina sur ton profil. Tu ne le lui rends pas. « Comment te sens-tu ? Horrible. » Elle ne s’inquiète pas et toi, tu lui réponds par simple souci d’honnêteté, afin qu’elle puisse repartir rapidement, bien sûr. Absolument rien d’autre. Tu fermes les yeux et tu te cales un peu mieux dans le lit, la tête appuyée contre celle de ta femme. « Comme si j’étais… engourdi et lourd. Pour faire court, pour faire simple, face à ce que tu ne peux pas convenablement décrire. Ça et une autre sensation, pas moins indescriptible, qui persiste dans ton bras et jusque dans ta poitrine. J’avais l’impression de brûler vif », glisses-tu à voix basse. Comme si tous tes tatouages avaient pris feu, que ceux-ci n’étaient pas tracés à l’encre magique, mais faits au fer rouge dans ta chair.

Tu ne sais pas ce qui a été dit à Gina. Elle est femme de Mangemort, mais pas marquée elle-même, et tes missions pour le compte du Lord sont donc secrètes, plus encore que toutes celles que tu fais pour les HWW. « L’as-tu dit à Dan ? »
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Gina Marsh
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MessageSujet: Re: at all costs (giver#2)   at all costs (giver#2) EmptyMer 16 Nov - 22:14
La proximité de Silver te rassure, même si tu refuserais de le reconnaître. Le fait que Silver ait rouvert les yeux, même s’il n’a pas une grande mine et que tu le soupçonnes d’être pas loin de tourner de l’œil une nouvelle fois, te rassure, en vrai. Tu avais beau sentir votre lien magique toujours présent, et sa fatigue tirer sur ton énergie propre, tu n’avais vraiment été sûre de rien. Appuyée contre lui, son bras autour de toi, tu laisses échapper quelques railleries, histoire de ne pas le laisser mesurer pleinement ce que son état a provoqué chez toi. Tempe contre tempe, tu commentes le dessin, hoches la tête à son observation (admirative ? Pas le genre de ton époux), et tu finis par le regarder un peu plus longuement, t’étant écartée légèrement de lui pour pouvoir le scruter. « Comment te sens-tu ? Horrible. » Son honnêteté t’arrache un rictus presqu’amusé. Tu ne t’attendais pas ce qu’il enrobe l’information et tu le préfères comme ça, clair et net, tranchant. C’est toujours mieux qu’inerte, pâle, sourd à tes agacements.
« Ça me semble logique. », conviens-tu alors qu’il se cale un peu mieux et pose sa tête contre la tienne, et précise ses sensations, jusqu’à clarifier : « J’avais l’impression de brûler vif. » Cet aveu t’arrache un geste trop tendre pour être habituel, alors que ta main vient prendre l’une des siennes, la serrer, sans que tu ne cherches à croiser son regard. Tu ne sais pas bien si tu l’as senti avec lui : ce serait donner trop de crédit à la liaison de vos magies. Tu as néanmoins su qu’il était au plus mal, et ça ne t’a guère fait du bien, contrairement à ce que tu pourrais affirmer dans une de vos engueulades classiques.

Tu l’écoutes, tu réfléchis, et tu ne l’interromps pas. Tu as compris l’essentiel de ce qui lui était arrivé, sans pour autant savoir qui il avait affronté exactement, et ce qu’il s’était pris comme sort, comme magie, comme décharge. Comme souvent, tes pensées tournent dans le même secteur que celles de Silver : tu te doutes bien que c’est pour cette foutue Marque qu’il œuvrait, et tu ne comptes plus les fois où tu aurais voulu qu’il ne la prenne pas, qu’il ne rentre pas dans ces considérations, qu’il ne se soumette pas à la volonté d’un fanatique. Sa voix t’empêche néanmoins de trop dévier, vers ce que tu aurais fait s’il avait été tué pour cette Marque. (L’aurais-tu su ?). « L’as-tu dit à Dan ? », demande-t-il, et la réponse est immédiate : « Non. »
Tu ne le regardes toujours pas, tes yeux fixés sur quelque chose loin devant vous, vraisemblablement le tableau magique accroché au mur en face du lui, représentant un paysage marin comme ceux que tu affectionnes tant. Tu ne sais pas exactement comment Dan aurait réagi, si tu l’avais informé de l’état incertain de son père. Quelques secondes passent et tu ressens le besoin de te justifier (chose suffisamment rare pour être notée) : « Je ne voulais pas lui dire tant que tu n’étais pas réveillé. Ç’aurait été un coup à ce qu’il fugue encore une fois pour venir angoisser à ton chevet, et ça n’aurait pas aidé du tout. » Tu t’inquiétais bien assez pour deux, aurais-tu pu dire. Mais allons donc, pas de ça chez les Marsh. Autant parler de l’impulsivité de votre rejeton, qui est très certainement héréditaire, à vous voir tous les deux, que de parler de tes émotions. Serrant brièvement sa main que tu tenais toujours, tu demandes quand même, un peu plus doucement : « Est-ce que tu préfères que je ne lui dise rien ? » Tu hausses les épaules et ajoutes : « Après tout, rien n’a filtré dans les journaux à ton sujet. C’est ça aussi, d’être chez les Hit Wizards, j’imagine... » Veux-tu lui demander ce qu’il foutait exactement pour arriver dans un tel état à St Mungo’s ? Veux-tu le laisser choisir de t’en parler s’il en ressent le besoin ? Tu ne sais pas trop sur quel pied danser avec lui, s’il faut être tout à fait honnête. De toute façon, avec vous, ça peut partir au quart de tour pour rien, alors ce moment d’accalmie est une bulle que tu ne veux pas éclater.
Un peu espiègle, tu glisses, alors que tu pressens du mouvement dans vos environs, de l’autre côté de la porte : « On parie qu’ils te gardent encore combien de temps, à ton avis ? »
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MessageSujet: Re: at all costs (giver#2)   at all costs (giver#2) EmptyLun 28 Nov - 5:50
« Non. » Tu es rassuré. Tu es un peu vexé. Tu te demandes si c’est par pure mesquinerie qu’elle n’a même pas daigné informer votre fils unique que tu es à l’hôpital, ou si c’est par simple prudence. Tu ne sais jamais où te placer, avec Gina, et les rapprochements tendres des dernières semaines ne calment pas la méfiance rituelle que tu entretiens à l’égard de ton épouse. Il y a eu trop de couteaux plantés dans votre dos respectif pour que ta confiance soit totale… et pourtant.

La justification tient la route. Tu as réussi à négocier l’absolution d’Acelius pour la première fugue, mais une seconde serait regardée sans aucune clémence. Tu as un bruit de gorge approbateur, quelque chose qui t’arrache une brève quinte de toux, quelques spasmes douloureux dans la poitrine. Tes côtes souffrent, les muscles encore dormis, étirés, déchirés, en reconstruction après les sorts et attaques encaissées dans la planque de l’Ordre du Phénix.
Ta mémoire est floue sur… tout, à peu près.
Tu te souviens être arrivé à la planque nommée Little Italy, du visage fermé d’Amity et de ceux de tes camarades marqués et non, et ensuite…
… tu es ici, avec Gina.
Tu te souviens d’avoir eu l’impression que tu brûlais vif et tu n’oublieras jamais ça.

Tu hésites à demander à la sorcière de dire à Dan que tu as été blessé au travail, mais l’idée t’apparaît encore pire que de dire que c’est dans le cadre d’une mission de Mangemort ― ta carrière de Hit Wizard n’est certainement pas exempte du jugement de ton fils, ces derniers temps. Policier d’élite : ça lui fait une belle jambe, à ton fils artiste ! Tu ne veux pas penser que si tu avais vraiment été tué, il en serait content. Tu ne veux pas, mais quelques voix sournoises ne peuvent s’empêcher de siffler à tes oreilles. Tu fermes les yeux, presque trop fort, jusqu’à en avoir mal. Tu soupires. La défaite est un murmure éraillé : « Ne lui dis rien. »
Ce mensonge s’additionne à tous ceux que tu diriges à ton fils, comme tout autant de couleuvres, et un beau jour, tous ces reptiles viendront te mordre l’arrière-train. Et ce sera sans aucun doute bien mérité.

Tu tournes la tête, niches ton nez dans les cheveux de ton épouse. Tu respires son parfum, mêlé à celui aseptisé, mortifère, de St Mungo’s. Tu as hâte de sortir d’ici, de retourner chez toi, chez vous. La question de Gina t’arrache presque un sourire, mais surtout un : « Mm pensif. Ta main attrape celle de l’Américaine et ton pouce trace des cercles sur le dos de la main brune. Trois jours. Cinq si ma mère leur envoie une Beuglante. » Tille Marsh est calme, mais si elle craint qu’on te sort trop rapidement de cet hôpital parce que tu jugeras assez bien aller (elle te connaît) ou que les Médicomages ne comprennent pas le particulier de ta condition (elle connaît l’ignorance à propos de l’alchimie), elle n’hésitera pas à intervenir. « Your bet ? » Il y a peut-être un peu de jeu, dans ta voix rauque. Peut-être un sourire que la brune ne peut pas voir, mais certainement deviner.
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Âge : 46 ans (13/11/1961)
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MessageSujet: Re: at all costs (giver#2)   at all costs (giver#2) EmptyMer 28 Déc - 22:19
Tu attends sincèrement la réponse de Silver, sur la marche à suivre avec Dan. D’aucuns verraient ça comme le signe que tu n’es pas toi-même : après tout, Dan a souvent été au cœur de vos querelles, à tous les deux. (Mais il a aussi été au cœur de certains accords durables, et ça, moins nombreux sont ceux qui en sont conscients.) Mais, pour une fois, tu ne peux pas décider toute seule, pas après cet été calamiteux où tu as eu Dan dans ta partie de la maison pendant longtemps. Si bien que lorsque la réponse de ton époux arrive, murmurée, « Ne lui dis rien. », tu hoches la tête et t’engages silencieusement à ne pas trahir ce secret.

Une fois ce point clarifié, tu tentes quand même de rapporter un peu de légèreté à votre discussion. Un moyen comme un autre d’essayer de te convaincre que tout est sous contrôle, et que l’imbécile qui a le nez dans tes cheveux ne risque pas de faire une rechute. À l’entendre hasarder le nombre de jours pendant lesquels ils vont encore le détenir, tu souris tendrement (une chance que ton visage soit plus haut que le sien, il ne peut pas te voir non plus) et railles : « Ta tentative pour me pousser à obtenir ta libération encore plus tôt est très mauvaise. Pour une fois, je n’ai pas spécialement envie de pousser à ce qu’ils te lâchent avant trois jours. » Te redressant un peu, sentant que quelqu’un s’apprête à rentrer dans la chambre, tu le toises avec une mine impitoyable et un sourire éclatant : « Je n’ai pas que ça à faire de jouer à l’infirmière si tu sors trop tôt. » Y a-t-il un sous-entendu sur d’autres moments plus insouciants de votre vie à deux ? Peut-être. « Et avant que tu continues, il y a prescription sur la dette de la naissance de Dan. », affirmes-tu en posant un doigt sur ses lèvres, comme pour l’intimer au silence.


début octobre 2007 | maison des Marsh -côté Silver Tu ouvres les yeux brutalement sur le plafond familier. Tournant la tête vers la droite, tu distingues aisément la silhouette assoupie de ton époux, dans ce sommeil si profond qui le caractérise. Te retournant vers la gauche, tu cherches à tâtons ton carnet de rêves ainsi que le crayon à papier qui l’accompagne tout le temps, et puis tu te glisses hors du lit et de la chambre, en passant une robe de chambre. En descendant dans le salon, tu sens quelques marches craquer sous tes pas. Dehors, il fait encore nuit et les rideaux opacifiants ne font que diffuser davantage le halo orangé qui provient des lampadaires moldus de la rue. Tu te poses dans le canapé, t’assieds en tailleur, et feuillettes le carnet, pour dessiner un de tes rêves. Ce faisant, tu croises plusieurs doubles-pages évoquant la même montée des eaux plus ou moins catastrophique qui te visite régulièrement en rêve, mais ça n’est pas ce qui t’a réveillée aujourd’hui (heureusement). Les traits sont sûrs, le visage dessiné avec précision et familiarité, mais le bureau dans lequel il trône n’a rien de ceux où il a l’habitude d’œuvrer.

C’est peut-être deux heures plus tard que tu entends les marches de l’escalier grincer, annonçant l’arrivée de Silver. Le précédant dans la cuisine, tu ressers un café dans ta tasse (rapportée de ton côté de la maison), puis sers une autre tasse, que tu pousses vers le bord du bar alors que Silver apparaît dans ton champ de vision. Si le café ne le réveille pas, tu supposes que la nouvelle que tu as décidé de lui annoncer fera sans doute son petit effet : « Bien le bonjour, Monsieur le futur chef de la Brigade de Police Magique ! »
Un moyen comme un autre de partager une de tes prédictions, hein…
Quant à savoir si elle se vérifiera, tu n'en sais pas grand chose. Le champ des possibles, tout ça tout ça… Mais ça peut faire une bonne plaisanterie, si ça ne se réalise pas.
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